publié en mars 2003 (ASS 12)

par Thierry Le Peut

Lire l'entretien avec Richard Dean Anderson par Emmanuel Francq

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MacGyver fait désormais partie des héros quasiment passés dans le langage courant : un bricoleur astucieux est un MacGyver. Le nom est synonyme de système D autant que d’aventure, ingrédients fondateurs de la série. A l’origine, MacGyver devait permettre à ABC de concurrencer Agence Tous Risques qui triomphait sur NBC depuis 1983. Le génie du bricolage du héros est donc un point commun volontaire avec le Barracuda de la série adverse, même si les deux personnages sont très différents et le deviendront encore plus avec le temps. MacGyver n’est pas un hors-la-loi et n’a pas un abord de brute. Son arme première n’est pas la force mais cette capacité peu ordinaire à tirer profit de tout ce qui lui tombe sous la main pour se sortir des situations les plus périlleuses. La série mettra quelque temps à trouver ses marques, empruntant d’abord aux aventures bondissantes et invraisemblables de James Bond pour peu à peu s’assagir, préférant les bons sentiments et les causes justes à l’accumulation des rebondissements. D’abord solitaire, employé plus ou moins par les services secrets de son pays, il se voit très vite adjoindre un partenaire bedonnant et plus mûr en la personne de Peter Thornton, l’un des directeurs de la Fondation Phoenix. Celle-ci, d’abord affiliée aux services secrets, devient petit à petit une organisation philanthropique associée à la protection de l’environnement autant qu’à des interventions diplomatiques du plus haut niveau ou à des expériences gouvernementales de toutes sortes. Avec le temps, l’aventurier expédié aux quatre coins du monde se mue lui-même en un modèle pour la jeune génération : il s’investit dans des programmes d’aide à l’enfance, dame le pion à des trafiquants d’ivoire ou de drogue, joue les médiateurs dans des conflits familiaux et finit d’ailleurs, au terme de sept années de bons et loyaux services, par se découvrir un fils.

MacGyver  est donc un programme qui a considérablement évolué au cours de son existence. Aventure et rebondissements peu vraisemblables en sont toujours restés des éléments forts mais la série a plusieurs fois changé de style, traversant comme d’autres programmes de l’époque une période sombre avant de retrouver son inspiration première. Richard Dean Anderson, révélé par ce rôle, a su aider le personnage à devenir l’icône qu’il est resté, reprenant son rôle dans deux téléfilms (qui font fi d’ailleurs du fils retrouvé à la fin de la série).

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