Guide réalisé par Thierry Le Peut

Pour parcourir l'ensemble de la série : 

saison 1  -  saison 2  -  saison 3  -  saison 4  -  saison 5

 

Les saisons 1 et 2 sont disponibles en VF chez Showshank Films, en DVD (coffrets séparés ou coffret "intégrale saisons 1 + 2"). Pour, la série complète, il faut passer par la VO, disponible chez VEI.

NB : Le guide qui suit ne contient pas la distribution des épisodes, suffisamment documentée par Imdb. Si une mention est faite, c'est en général pour compléter ou corriger Imdb.

 

Saison 2

(1972-1973)

 

2.01  Bad Cats and Sudden Death (Gardez-moi de mes amis)

CBS, 13 septembre 1972 

 

 

 

 

Mike Arnold, Assistant D. A., est arrêté après le meurtre de sa femme Alice. Tous deux étaient des amis de Cannon, qui accepte de travailler pour Mike. Malheureusement, ses premiers pas dans l’enquête n’aident pas son ami : en recueillant le témoignage du galeriste Sascha Dorn qui prétend qu’il avait une liaison avec Alice, et en le poussant à communiquer cet élément à la police, Cannon fournit un mobile permettant d’inculper Mike ! Le détective suit cependant la piste Dorn, avec un coup de main de Zunie Mitchell, assistante de Mike : il découvre que Dorn possède une Rolls Royce volée, que lui a fournie Sonny Burns, directeur d’une casse auto (Triangle Auto Salvage), et accessoirement ami de Mike, qui avait recours à lui dans le cadre d’une enquête sur des vols de voiture. Cannon fait arrêter les frères Stevel, Sid et Leo, au volant d’un camion transportant des véhicules volés, et soupçonne Sonny d’être le cerveau du trafic. Alice a été tuée par quelqu’un qui cherchait chez Mike un film incriminant, et Cannon pense que ce quelqu’un pourrait être Sonny…

BAD CATS : Burglary Auto Division Commercial Auto Theft.

Pas de lait dans l’omelette ! C’est ce qu’un Cannon indigné déclare à Zunie Mitchell. (Et pas de moutarde non plus.)

Si Cannon mange effectivement les quatre pâtisseries que lui offre Zunie à la fin de l’épisode (on le voit tout juste mordre dans la première), nul doute qu’il a jeté son régime par la fenêtre !

Michael Tolan

 

Marj Dusay

 

James Luisi

 

 

2.02  Sky Above, Death Below (Objecteur de conscience)

CBS, 20 septembre 1972 

 

 

 

 

Chris Machen, un leader syndicaliste, se tue en tombant d’un télé-siège dans le Colorado. Sa fille Kate se rend à Los Angeles pour demander à Cannon de l’accompagner jusque là-bas pour enquêter sur ce qui, selon elle, n’a rien d’un accident. Un jeune homme a téléphoné à la police pour déclarer la chute de Machen, sans donner son nom. Kate pense que ce jeune homme pourrait être Lyle Barry, un jeune archéologue qu’elle a rencontré, aussi Cannon et la jeune femme se mettent-ils à sa recherche. Ils découvrent que Lyle est un fugitif : objecteur de conscience, il a refusé la conscription et préféré disparaître, raison pour laquelle il n’a pas donné son nom à la police et refuse aujourd’hui de témoigner. Sa première préoccupation, dit-il à Kate en la rencontrant dans un bouquet d’arbres, à l’abri des regards, est de survivre. Cannon et Kate, cependant, ont eu maille à partir avec un nommé Tully, que Cannon a dû abattre ; or, ce Tully travaillait pour Ron Flagg, un adversaire de Chris Machen. Bien que Flagg prétende que Tully enquêtait lui aussi sur la mort suspecte de Machen, Cannon pense plutôt que Flagg n’est pas étranger à cette mort. Il est d’autant plus important de retrouver Lyle et de le convaincre de se rendre à la police car il a probablement assisté au meurtre. Cannon le repère dans les montagnes où il se fait déposer en hélicoptère. Kate les y rejoint bientôt au volant d’une camionnette mais elle a été suivie par Flagg et ses hommes, qui n’entendent pas les laisser redescendre vivants…

 

L’épisode fut tourné dans les extérieurs de Hermosa Cliffs à Durango, Colorado. Le finale place les personnages sur un site de recherches archéologiques.

Cannon et Lyle Barry discutent du choix de Lyle d’être objecteur de conscience, et de la façon la plus courageuse d’assumer ce choix : en fuyant ou en acceptant la prison ?

Leslie Charleson

 

Richard Hatch

 

Ken Lynch

 

 

2.03  Bitter Legion (Le magicien)

CBS, 27 septembre 1972

 

 

 

 

Le Van *, une jeune Vietnamienne, demande à Cannon de retrouver son mari Doug Rowan, un soldat récemment démobilisé qui l’a laissée à Saigon alors qu’il promettait de faire sa vie avec elle. Bien que sceptique quant à l’issue de cette requête, le détective retrouve Buddy Loomis, un vétéran lui aussi, ami de Doug. Loomis lui apprend que ce dernier est mort six semaines plus tôt. Comme Le Van refuse de le croire, Cannon poursuit son enquête. En entendant à la télévision le récit d’un vol d’armes dans une garnison de la Garde nationale, il pense identifier Buddy Loomis d’après la description d’un témoin. Il retrouve Loomis dans un bar avec deux hommes, Ambrose et McIlhone, et leur conversation confirme ses soupçons. Avec le concours d’un ami de la police, il se fait passer pour un flic viré dont la carrière de détective privé est en train de péricliter, et réussit à amener Ambrose à l’engager dans son équipe. Son test d’entrée est de tirer sur un homme, avec une arme qui se révèle non chargée ; l’homme est Doug Rowan. Sitôt seul avec lui, Cannon lui apprend la présence en ville de Le Van, qu’il va voir aussitôt. Doug aime Le Van mais est persuadé qu’il ne peut lui offrir la vie qu’il lui a promise en l’épousant. En attendant, Cannon le fait arrêter pour vol d’arme, en laissant tomber son propre revolver dans sa voiture avant d’appeler la police. Doug est ainsi hors circuit lorsque le gang réalise son gros coup : l’attaque du stade de Bently Park juste avant un transfert de fonds. Mais Ambrose, qui craint que Doug ne soit trop bavard, enlève Le Van en guise d’assurance et la fait garder par un de ses hommes pendant le casse…

 * Lavonne selon Imdb mais Le Van, prénom vietnamien, est aussi plausible.

Le gang d’Ambrose est formé de vétérans à qui la société n’offre pas de meilleure réinsertion que le crime. L’un d’eux évoque la difficulté de trouver du travail quand la seule mention du mot Vietnam les rend indésirables. Doug Rowan, lui, ne peut obtenir un prêt pour monter sa petite entreprise.

L’ami de Cannon dans la police est un Lt Levaca, qu’il appelle au téléphone ; mais ce Levaca ne se prénomme pas Sam comme dans 1.23, mais John.

Le titre français vient d’un dialogue entre Cannon et Le Van : à leur première rencontre, il la prévient que ce qu’elle demande relève peut-être de la magie, à quoi elle répond par un diction vietnamien disant que « la magie est le travail des dieux, mais ce sont les hommes qui la font pour eux » ; dans l’épilogue, elle lui dit qu’elle était sûre qu’il pouvait en faire : « Quoi ? » demande-t-il, « De la magie », répond-elle.

Numéro de téléphone mobile de Cannon : 2131919221.

 

Lloyd Bochner

 

Scott Hylands

 

Irene Tsu

 

 

2.04  That Was No Lady (Les droits de la défense)

CBS, 4 octobre 1972

 

 

 

 

Cannon est engagé par l’avocate Jane Butler, qui a reçu des menaces de mort depuis qu’elle défend deux cambrioleurs, Burt et Eddie, accusés d’avoir volé pour 200.000$ de bons du trésor dans les coffres de la fondation Helping Hand qui vient en aide aux handicapés. Un assistant de Jane, Alan, est mort dans l’explosion de sa voiture, aussi les menaces semblent-elles très sérieuses. A son corps défendant, Cannon se retrouve baby-sitter de Burt et Eddie, deux voleurs pitoyables auxquels il a déjà eu affaire par le passé. Ce qui n’empêche pas Eddie d’être poignardé en plein tribunal, à la faveur de la panique provoquée par une fausse alerte à la bombe. Bientôt, Burt change sa version des faits et accuse Jane et Cannon, devant le D.A., d’avoir cherché à le piéger pour mettre la main sur les bons. Le détective et l’avocate enquêtent donc maintenant pour se laver de tout soupçon. Cannon pense que le directeur de Helping Hand, Clay Spencer, a lui-même volé ces bons puis engagé Burt et Eddie pour cambrioler son coffre dans lequel il n’y avait, en réalité, qu’un petit millier de dollars, que les deux hommes ont reconnu avoir volé. Il reste à pousser Spencer à la faute, seul moyen de faire surgir la vérité. L’occasion en est donnée lorsque Martin Wrangler, un tueur engagé par Spencer, auteur du meurtre d’Eddie, et qui a ensuite effrayé Burt pour le faire accuser son avocate, est renversé par un camion alors qu’il filait Cannon et Jane, et transporté à l’hôpital. Avec la complicité d’une infirmière, Cannon se sert de Wrangler pour forcer Spencer à sortir de sa réserve…

Cahill : « Well, that’s quite a lady. » Cannon : « That’s no lady. That’s my lawyer ! »

825 DQI est la plaque visible à l’avant de la voiture de Cannon (acte III) ; on retrouve la même plaque à l’avant de l’ambulance conduite par Spencer (acte IV), un peu pliée dans les deux cas (et toujours pliée dans 2.08, sur la voiture de Cannon, acte III).

Numéro de téléphone mobile de Cannon : 2131919221 (comme dans l'épisode précédent).

Jessica Walter

 

Robert Webber

 

Stacy Harris

 

 

2.05  Stakeout (Faux témoignages)

CBS, 11 octobre 1972 

 

 

 

 

Cannon observe la salle du Millie’s Lounge derrière un miroir sans tain, à la demande de la patronne, Millie Carroll, qui a déjà été braquée deux fois. L’un des clients se lève de la table qu’il partage avec une jeune femme et se dirige vers le bar, où il interpelle poliment Millie : en soulevant son veston, il lui fait voir le revolver qu’il porte à la ceinture et lui demande de lui remettre l’argent de la caisse. Cannon surgit à ce moment-là et le met en joue ; l’homme tire, Cannon riposte et le blesse à la main, mais la jeune femme se lève alors et crie à Cannon de ne plus tirer, avant de se placer devant lui, permettant à l’homme de s’enfuir. Tout s’est passé très vite et la jeune femme, aussitôt questionnée par Cannon, déclare qu’elle ne connaissait pas l’homme. La jeune femme est Anne Hemming et se trouve être la fille d’Arlo Hemming, un ancien policier devenu homme d’affaires, qui entend bien la protéger : sur son conseil, elle nie avoir été complice du braqueur et est libérée sous caution à l’issue de l’audience préliminaire. Cannon découvre avec dépit qu’aucun des clients du Millie’s n’est prêt à témoigner, et les employés pas davantage. Quant à Millie, elle rapporte au détective les menaces que lui a faites Arlo Hemming. Celui-ci essaie également d’intimider Cannon pour l’amener à changer son témoignage. Cannon se rend compte qu’il a affaire à forte partie. Il parvient pourtant à retrouver le braqueur dans les dossiers de la police : mais l’homme, Ronald Cota, nie. Cannon ne désespère pas de convaincre Anne de dire la vérité, en dépit des pressions de son père. Mais lorsqu’il y parvient, et qu’Anne à son tour amène Ron à reconsidérer sa position, Arlo se présente chez Cota pour faire pression sur lui. Les deux hommes luttent et Arlo tue Cota. Cannon, arrivé à ce moment-là, doit fuir, poursuivi par Arlo et une bande de tueurs qu’il a engagés, jusque dans les canaux d’évacuation de L.A….

et Charles Picerni (homme d’Arlo – parlant, non crédité), Mark Russell (le chauffeur de Hemming – muet, non crédité), Susan French (Cannon’s answering service – non créditée).

Cannon se trouve affronté ici à un adversaire redoutable, et constamment réduit à l’impuissance. La situation en soi est intéressante mais l’intrigue traîne un peu en longueur et le dénouement n’est pas des plus vraisemblables.

Lors d’une sortie en planeur avec Anne, Cannon cite quelques vers du sonnet « High Flight » de John Gillespie Magee Jr : « Oh I Have slipped the surly bonds of Earth / And danced the skies on laughter-silvered wings ; / Sunward I’ve climbed, and joined the tumbling mirth / Of sun-split clouds, - and done a hundred things / You have not dreamed of – (…) / And, while with silent, lifting mind I’ve trod / The high untrespassed sanctity of space / - Put out my hand, and touched the face of God. »

Patrick O'Neal

 

B. Montgomery & M. Farrell

 

Sheree North

 

 

2.06  The Predators (Les prédateurs)

CBS, 18 octobre 1972 

 

 

 

 

Cannon se rend dans le Colorado à la demande de Rita McBain, une Lady Rancher. Le corps d’un jeune Mexicain a été découvert sur sa propriété et l’on soupçonne qu’il a été tué par un piège à coyotes (coyote getter), ce qui expose Rita à une accusation d’homicide par négligence. Le détective sent tout de suite que Rita et sa fille Cindy lui cachent des informations importantes. Il apprend aussi que l’homme qui possède la terre voisine de celle de Rita est Leo Jineen, dont il a déjà vu le nom dans les dossiers de la police. Miguel, l’un des employés de Rita, cherche par ailleurs à lui faire rencontrer son cousin Hernando Guttierez, qui pourrait témoigner que le Mexicain n’a pas été victime d’un piège à coyotes mais bien assassiné. Malheureusement, Hernando est renversé par une voiture avant que Cannon ait pu lui parler. Le détective met le doigt sur un trafic autour des immigrés clandestins et soupçonne Jineen d’en être le responsable, aussi le fait-il arrêter par l’adjoint du shérif Lopez, Ward Freeman, qui se trouve avoir des vues sur Cindy McBain. Mais Cannon découvrira bientôt que le véritable cerveau du réseau clandestin est Ward lui-même, qui cherche à le piéger dans une vieille mine abandonnée…

L’épisode a été tourné à Silverton, Colorado ; le Grand Imperial Hotel apparaît plusieurs fois et Cannon arrive en même temps que le train Denver & Rio Grande Western ; son accueil par le shérif Lopez et son adjoint est filmé au milieu d’une véritable foule de touristes.

Cannon à Rita McBain (humour) : « J’ai été flic mais je n’ai jamais été Lady Rancher. » On veut bien le croire.

Cannon à Rita McBain : « Je suis comme un docteur : les gens viennent me voir seulement quand ils ont un problème. Mais ils doivent m’expliquer où ils ont mal. »

E. Firestone & P. Thaxter

 

Robert Pine

 

Pamela Franklin

 

 

2.07  A Long Way Down (Stupéfiants)

CBS, 25 octobre 1972 

 

 

 

 

Cannon est engagé par le directeur du Metropolitan Community Hospital, Walter Ryan, pour blanchir le Dr Simeon Grant, le seul médecin noir du service, d’une accusation de complicité avec les hommes qui ont pillé une armoire à pharmacie. Grant a été chloroformé et l’infirmier Duran assommé, mais ce dernier jure avoir vu Grant ouvrir lui-même l’armoire aux voleurs, accusation qui indigne le médecin, précisément engagé dans une croisade contre le trafic de stupéfiants qui sévit dans l’hôpital depuis trop longtemps. Cannon stigmatise d’emblée l’incohérence du témoignage de Duran, mais celui-ci n’en dira pas plus : le détective le retrouve mort chez lui. Sa sœur déclare qu’il recevait fréquemment des appels de l’infirmière Marsh, qui était présente avec le Dr Grant quelques instants seulement avant le vol. Cannon apprend aussi qu’il avait un ami qu’il surnommait Whitey, précisément le mot utilisé par le Dr Grant lorsque, victime d’une tentative d’assassinat en plein hôpital, il essaie avant de s’évanouir de répondre aux questions de Cannon. Le détective épluche la liste du personnel de l’hôpital avec Ryan pour découvrir qui peut être ce mystérieux Whitey. Pendant qu’ils s’interrogent, ledit Whitey justement pille l’une des réserves de produits pharmaceutiques de l’hôpital : Whitey est Janniver, un employé noir du service de blanchisserie de l’hôpital, qui opère avec son patron Seaver et la complicité de l’infirmière Marsh…

Un scénario plein d’humour, variation en noir et blanc sur le racisme et les idées reçues. L’un des méchants est un Noir habillé en blanc qui travaille pour le service de blanchisserie et que l’on surnomme… Whitey. Plusieurs personnes, dont Cannon, passent un temps infini à essayer de trouver qui se cache sous ce surnom, avant que la vérité ne leur saute aux yeux. Autre centre de la narration, le personnage de Simeon Grant, médecin noir, issu du ghetto donc suspect aux yeux du Lt Ben (joué par Ned Romero, un acteur qui a du sang indien, espagnol et français et dont le teint est basané), en butte à l’hostilité parce qu’il veut mettre de l’ordre dans l’hôpital en coupant court aux mauvaises habitudes (en l’occurrence un trafic de stupéfiants). Le scénario choisit d’appeler un chat un chat en faisant dire à l’administrateur de l’hôpital, Ryan, que le renvoi du Dr Grant provoquerait un tollé public et serait une très mauvaise publicité précisément parce qu’il est Noir. De discriminé à discriminé, la première remarque du Dr Grant à Cannon porte sur son apparence : « J’espère que vous êtes plus en forme mentalement que physiquement. » Discrimination encore : l’infirmier Duran est d’origine hispanique et il est pauvre ; est-ce pour cela que ni le légiste ni le Lt Ben ne se montrent particulièrement délicats, le premier décrivant crûment la blessure de Duran devant sa sœur dont seul Cannon semble prendre en compte la douleur tandis que le second évoque des points de pure « routine » policière qui sont également de nature à heurter la pauvre sœur. Ensuite, Cannon et le Lt Ben s’étonnent tous deux que le pauvre Duran ait de quoi s’acheter un jeu d’échec de valeur et une télévision couleur.

On appréciera aussi le franc parler de l’infirmière Marsh, qui se montre pleine d’esprit (caustique) en disant au Dr Grant qu’il est bien noir pour jouer au « blanc » médecin (c’est-à-dire jouer les M. Propre de la morale), et plus tard, devant ses accusations, qu’il semble en mauvais état et qu’il aurait bien besoin d’une aide médicale.

Grant dénonçant le racisme de la société : « You’re black, get back ! »

James A. Watson, Jr

 

Rosemary Murphy

 

Ned Romero

 

 

2.08  The Rip-Off (Chantage en / au divorce)

CBS, 1er novembre 1972 

 

 

 

 

En rentrant chez lui, Cannon a la surprise de découvrir son appartement… entièrement vide. Des déménageurs ont tout emporté ! Il est persuadé que le responsable est Paul Stubber, un homme contre lequel il essaie depuis un an de constituer un dossier pour le compte de la compagnie d’assurances de Gordon Kraeler. Pourquoi passe-t-il à l’action maintenant ? Cannon pense que c’est lié à la demande qu’il a déposée devant une cour de justice pour obtenir la garde de son fils Justin, qui pour l’instant vit avec sa mère, Renee. Celle-ci apprend au détective qu’elle a voulu menacer son ex-mari et lui a fait croire qu’elle allait l’engager, lui, pour se défendre. Pour mettre la main sur le dossier que Cannon constituait sur lui, Stubber n’a rien trouvé de mieux que de faire enlever tous les meubles de l’appartement. La conséquence est que Cannon s’intéresse d’autant plus à son cas. Il réussit à découvrir que Stubber réussit depuis des mois à voler de la marchandise assurée par Kraeler grâce à la présence d’un informateur au sein de la compagnie d’assurances. Il retrouve aussi les faux déménageurs, les frères Abner, et c’est Stubber qui lui fournit le moyen de pression qui lui manquait pour faire parler ces derniers : lorsque Stubber fait enlever Renee et Justin, les Abner, effrayés àà l’idée d’être complices d’un kidnapping, passent aux aveux. Cannon, Kraeler et la police peuvent alors cueillir Stubber dans l’entrepôt où il retient son fils et son ex-femme, qu’il a enlevée pour la forcer à signer un acte d’abandon de ses droits parentaux…

Avec Susan French (Molly, Cannon’s answering service – à comparer avec l’actrice de 2.05). 

Justin à Cannon : « Vous ressemblez à un canon, M. Cannon. – Oui, c’est ce qu’on m’a dit. »

28’41’’ à 28’51’’ : l’ombre de la perche est visible sur le mur derrière William Conrad et Robert Mandan, se déplaçant de l’un des acteurs à l’autre.

La compagnie d’assurances gère ses affaires au moyen d’ordinateurs puissants qui occupent une pièce entière.

Stefanie Powers
Robert Mandan

 

George Maharis
Lee de Broux & Max Gail, Jr

 

Gene Andrusco
Geoffrey Scott

 

 

2.09  Child of Fear (L’excès en tout est un défaut)

CBS, 15 novembre 1972

 

 

 

 

Cannon arrive au ranch Lucas à la demande de Meg Lucas, dont le mari a disparu depuis six jours. La police privée engagée par Dale Lucas et dirigée par Emmett Burdick a ratissé toute l’étendue du ranch sans le retrouver. La veille, ils ont expulsé du ranch des hippies dont l’un portait un foulard appartenant à Dale, qu’il disait avoir trouvé ; le shérif les a laissés partir car cinq jours plus tôt ils étaient loin de là. Cannon comprend très vite que Meg Lucas est dépassée par les événements et impuissante devant la petite armée de Burdick qui a littéralement pris le contrôle du ranch. Burdick s’oppose d’ailleurs à ce que Cannon explore les terres, et lorsque Meg menace de le renvoyer il menace, lui, de la poursuivre en justice pour rupture de contrat. L’un des hommes de Burdick, Jeff, appelle bientôt Cannon pour lui faire des révélations, mais Cannon le retrouve mort et manque être tué lui-même. Ayant pris des informations auprès du Lt Milo du LAPD, Cannon apprend que Burdick a été soupçonné de tremper dans des trafics, de drogue notamment, sans que rien n’ait pu être prouvé. En explorant à l’insu de Burdick le terrain où les hippies s’étaient installés, le détective découvre une cabane dans laquelle Burdick fait garder Dale Lucas. Un avion se pose bientôt dans le ranch, apportant de l’argent contre la drogue que Burdick vend. Cannon fait prévenir le shérif par un fermier des environs puis revient empêcher le décollage de l’avion et libérer Dale Lucas…

« The child of fear is the father of evil ». Dicton délivré par Cannon dans l’épilogue, lorsque Dale Lucas décrit l’ironie de ce qui est arrivé : il a engagé des gardes parce qu’il avait peur, et il a fini par avoir peur de ses gardes.

Information donnée par le Lt Paul Milo : les gardes privés sont deux fois plus nombreux dans le pays que les policiers. L’info est répétée par Cannon au shérif Steele.

Les derniers mots reviennent à Cannon : il a une formidable recette pour cuire un bœuf entier au barbecue ! C’est l’idée qu’il suggère aux Lucas pour le remercier : si un jour ils font un barbecue dans lequel ils grilleront un bœuf entier, qu’ils l’appellent, il a toujours rêvé de cela et il a la recette adéquate.

Mention spéciale à la musique d’Artie Kane, qui mêle l’ambiance western à des touches africaines tout à fait adaptées aux terres desséchées du ranch Lucas et à l’atmosphère de chasse dans laquelle baigne tout l’épisode.

Clu Gulager
Murray Macleod

 

Julie Adams
John Lasell

 

Warren Kemmerling
William Conrad

 

 

2.10  The Shadow Man (L’ombre)

CBS, 22 novembre 1972 

 

 

 

 

Cannon est engagé par Linda Dean, qui jure avoir vu son mari Roger tombé dans un ravin, blessé, mais quand elle est revenue avec des secours il avait disparu. Son courtier, Whipple, dit qu’il avait sur lui des titres d’une valeur de 350.000 $. Mais il pense aussi que Roger n’a pas disparu, puisqu’il a téléphoné à son bureau récemment. En se rendant sur les lieux de la chute, Cannon y trouve du sang sur une pierre ; il se voit aussi surveillé par un homme du nom de William Spear, qu’il retrouve peu de temps après aux côtés d’Ethan Kehoe, un entrepreneur. Kehoe, comme Roger Dean, s’intéresse au site où ce dernier a disparu, pour y construire un nouvel hôtel. Il se demande, en écoutant le récit que lui fait Cannon, si la disparition de Dean n’est pas une invention de son épouse pour mettre la main sur les titres qu’il transportait. Un soupçon que semble confirmer l’encaissement de ces titres, à Phoenix, par une femme qui a signé Linda Dean. Pourtant, celle-ci prétend n’avoir pas été à Phoenix : elle dit avoir été attaquée chez elle par un homme qui l’a droguée, et s’être réveillée le lendemain. Et voilà que Spear déclare à la police que, quelque temps plus tôt, Linda Dean a voulu l’engager… pour tuer son mari. Tout conspire à accuser Linda, que Cannon décide d’emmener dans l’un des hôtels de Kehoe tandis qu’il poursuit son enquête, pour ne pas la laisser seule. Là, tandis que Cannon parle avec Kehoe au bar, Linda reçoit un appel du même Kehoe qui lui demande de la rejoindre dans son bureau ; lorsqu’elle y arrive, elle trouve des traces de lutte et découvre le corps de Spear, tombé du balcon. De nouveau, tout accuse Linda, et Cannon lui-même peut témoigner que Kehoe ne l’a pas appelée. Il pense pourtant que Kehoe est bien derrière tous ces événements ; sa voix a été imitée par l’un de ses employés, Peter High, de même que celle de Roger Dean auparavant. Le détective tente donc de pousser Kehoe à l’erreur en l’amenant à déplacer le corps de Roger Dean, qu’il cache depuis qu’il l’a fait disparaître du ravin…

Avec Bert Freed (Lt Sy Asher).  

« Vodka martini avec trois olives. Non, attendez : deux olives. J’oubliais que j’étais au régime. » (Cannon à un serveur, acte III)

Jared Martin interprète un technicien de laboratoire dont les analyses sont très utiles à Cannon et qui se trouve être le fils du Lt Asher.

Lois Nettleton

 

Simon Scott

 

Jared Martin

 

 

2.11  Hear No Evil (Les murs ont des oreilles)

CBS, 29 novembre 1972

 

 

 

 

Laura Corey, une ex-flic, engage Cannon pour découvrir qui menace son mari Dale. Celui-ci, qui a fait de la prison pour avoir mis plusieurs personnes sur écoute, a en effet été menacé par deux hommes qui l’accusent d’être un maître-chanteur. Il a pu identifier l’un des hommes : Ray Norman, directeur de l’Oak Bridge Golf Club, auquel Cannon rend donc visite. Norman lui apprend alors que Corey le fait chanter depuis qu’il est sorti de prison, ainsi que deux de ses amis, Lawrence Manning et Al Price, en menaçant d’utiliser les enregistrements issus de la mise sur écoute qui lui a valu de la prison. Corey, lorsqu’il se rend chez Cannon, se retrouve enfermé dans l’ascenseur qui, saboté, fait une chute de plusieurs mètres. C’est un micro caché dans la voiture du détective qui a renseigné l’auteur du sabotage de la visite de Corey. La bonne nouvelle est que Price a reçu un nouvel appel de son maître-chanteur alors que Corey était piégé dans l’ascenseur ; son innocence est donc démontrée. Du moins aux yeux de Cannon, car Manning continue de croire que Corey est bien le maître-chanteur. Il a engagé un tueur pour le débarrasser de ce dernier ; lorsque le maître-chanteur vient prendre l’argent qu’il a extorqué, il est abattu par le tueur : il s’agissait de Ray Norman.

Cannon souhaite cependant arrêter le tueur engagé par Manning, qui a placé un micro également dans l’appartement du détective. Tous ces micros servent le plan de Cannon, qui feint d’être avec Corey de prendre la suite de Norman et de faire chanter Manning, à qui il fixe un rendez-vous en exigeant le double de ce que Norman lui réclamait. Avec le concours de Laura et Dale, Cannon prend le tueur et empêche Manning de mettre à exécution le plan qu’il avait conçu : se débarrasser des maîtres-chanteurs avec le revolver de sa femme, puis se débarrasser de celle-ci afin d’hériter sa fortune…

Avec Patrick Culliton (Police Officer).  

Je n’ai pas vu Stack Pierce (que imdb crédite comme Police Officer).

William Daniels
Alex Rocco

 

Linden Chiles
Louise Troy

 

Lynette Mettey
Felice Orlandi

 

 

2.12  The Endangered Species (La partie de chasse)

CBS, 13 décembre 1972

 

 

 

 

Bill Coates, un homme d’affaires, ami de Cannon, est accusé d’avoir abattu son propre fils Doug lors d’une partie de chasse dans les montagnes. Bill est innocent : tandis qu’il dormait sous sa tente, quelqu’un a utilisé son fusil pour commettre le meurtre et l’a abandonné sur place, où Bill l’a ramassé, réveillé par le coup de feu. C’est ainsi que l’a trouvé le guide Gardner Finney, et même s’il est défendu par l’un des meilleurs avocats du pays, Arthur Bellamy, Bill sait qu’il sera difficile de démontrer son innocence. Aussi engage-t-il Cannon pour mener sa propre enquête. D’emblée, la personnalité de Bellamy déplaît à Cannon. Et plus encore lorsque, essayant de piéger Gardner Finney qui organise des parties de chasse interdites, le détective acquiert la conviction que Bellamy a demandé à Finney de l’abandonner en haute montagne – ce que Finney a finalement échoué à faire. Mais Bill, qui suit les avis de l’avocat, décide de plaider coupable afin d’alléger la peine qu’il risque ; son cas est d’autant plus délicat que Bill est amoureux de Lisa Carter, une jeune femme que lui a présentée… son fils, cause d’un antagonisme virulent entre les deux hommes. Convaincu que les conseils de Bellamy sont mauvais, Cannon va trouver la juge Eleanor Cable, en charge du procès, pour lui demander de refuser le plaidé coupable. En conséquence de quoi la juge se désiste, non sans avoir évoqué devant Cannon les doutes qu’elle nourrit à l’encontre de Bellamy depuis la disparition du juge dont elle a repris le siège, Roy Spain. En creusant cette piste, Cannon découvre que Spain s’apprêtait à poursuivre Bellamy pour corruption de jury, ce qui aurait marqué le glas d’une brillante carrière. Fort de ces éléments, Cannon persuade Bill de renoncer aux services de Bellamy. Puis il entreprend de découvrir qui a tué Doug, et, car les deux affaires semblent liées, ce qui est arrivé au juge Spain...

Personnages sobres et intelligents, affrontement de deux hommes forts : le détective opiniâtre et l’avocat véreux, réduction au minimum des péripéties gratuites, un épisode excellent qui se termine sur une belle image.

Andrew Duggan

 

Carl Betz

 

Katherine Justice

 

 

2.13  Nobody Beats the House (Dettes de jeu)

CBS, 20 décembre 1972

 

 

 

 

Cathy Hauser demande à Cannon de protéger son mari Toby, qui essaie de mener une vie honnête mais est poursuivi par Ben Logan pour des dettes de jeu d’un montant de 200.000 $. Logan a engagé Jimmy James Bancroft pour collecter cette dette et l’homme place un mouchard sur la voiture de Cannon pour retrouver Toby, en plus de menacer la vie de Cathy. Cannon convainc un ami de Cathy, Melvin Warren, de prêter 20.000 $ à Toby pour faire une avance de remboursement mais Ben Logan refuse de l’accepter et exige la somme entière. En désespoir de cause, Toby reprend place autour d’une table de jeu dans un établissement tenu par le fils de Ben, Jason Logan, mais il perd l’argent prêté par Mel Warren. Il veut alors se livrer à Ben Logan dans l’espoir que Cathy ne sera pas inquiétée. Cannon l’en empêche – en l’assommant lorsque les paroles se révèlent inefficaces. Puis il piège Jason en se faisant passer pour un joueur, contractant une dette importante et refusant de payer, poussant Jason à entrer chez lui par effraction et menaçant ensuite d’appeler la police. Ben Logan accepte de le rencontrer pour sauver la mise à son fils. N’étant pas homme à se laisser manipuler, Ben tente de tuer Cannon et finit derrière les barreaux, tout comme Bancroft et Jason…

 19’08’’ : « Vous mangez toujours bien, à ce que je vois » (Ben Logan à Cannon)

Tom Skerritt
Corinne Camacho

 

John Marley
Geoffrey Lewis

 

(Paul) Michael Glaser
Charles Bateman

 

William Conrad et (Paul) Michael Glaser

 

2.14  Hard Rock Roller Coaster (Un homme dans le parc)

CBS, 3 janvier 1973

 

 

 

 

Raymond Durston fait venir Cannon dans sa jolie résidence, qu’il possède en fait à égalité avec sa nièce Dawn. Un homme a surgi sur son lieu de travail, très agité, incapable de parler, visiblement perturbé mentalement, n’ayant rien sur lui qui permette de l’identifier. Durston s’occupe de vente d’art et il n’exclut pas la possibilité que cet inconnu soit en rapport, d’une façon ou d’une autre, avec son travail. Aussi l’a-t-il recueilli chez lui. Aussitôt sa nièce, une jeune femme qui n’a jamais réussi à s’intégrer socialement, s’est éprise de l’étranger, qu’elle protège jalousement et dont elle s’occupe, au fond, comme des nombreux animaux qu’elle a accumulés autour d’elle. Durston demande à Cannon de découvrir qui est cet homme, qui porte au cou des marques de piqûres et qui ne s’exprime qu’en répétant des mots simples que Dawn lui a appris. Une clé trouvée dans sa poche conduit le détective à l’hôtel où il s’est enregistré sous le nom de Ross McClintok, avec une adresse en poste restante à Genève et un passeport britannique. En quittant l’hôtel, Cannon est pris en filature par deux hommes, l’un à moto, l’autre en voiture. Il ne le sait pas encore mais il s’agit de Carl Jurgens et Lee Grove, engagés par Durston : ce dernier espère que Cannon le conduira tout droit à une marchandise d’un million de dollars que McClintok était censé lui livrer. Jurgens et Grove ont tenté d’extorquer à McClintok la localisation de la marchandise, en vain, et la drogue qu’ils ont utilisée a fait perdre à l’homme sa santé mentale au lieu de le faire parler.

Les connexions de Cannon au sein de la police permettent au détective de découvrir que Ross McClintok est mort, que le bout de verre qu’il a trouvé à l’hôtel était imprégné de sodium penthotal, qui peut expliquer l’état mental perturbé de l’homme, et que les empreintes relevées sur la brosse à dents du faux McClintok appartiennent à un voleur international du nom de Stanley Van Buren. Cannon pense que l’homme simule son état. Il découvre qu’il a été en rapport avec Ariel, une chanteuse ; celle-ci lui révèle qu’elle a accepté, pour Van Buren, de faire passer illégalement la douane à des diamants. Mais elle est abattue avant d’en avoir dit davantage.

Pendant ce temps, Van Buren, qui a retrouvé la pleine maîtrise de lui-même, s’explique avec Durston. Celui-ci veut ses diamants, Van Buren l’argent promis. Il prend donc contact avec le chanteur du groupe Roller Coaster, anxieux de se débarrasser des diamants qu’il a gardés pour le voleur. Ceux-ci ont été dissimulés à la vue de tous pour passer la douane : ils sont simplement fixés sur l’une des vestes de scène du chanteur, mélangés à de simples ornements factices ! Le lieu où se produit Roller Coaster devient celui de la réunion de tous les protagonistes et de la police conviée par Cannon : Durston y est arrêté, ainsi que Jurgens et Grove, Van Buren y trouve la mort en se jetant sur l’arme de Grove qui menaçait Dawn

* Bien que imdb indique le nom de Thurston, c’est davantage un D que l’on entend à chaque fois que son nom est prononcé.

La maison de Durston servira plus tard de résidence aux Hart de Pour l’amour du risque. Du moins sa jolie façade de pierre perdue dans les feuillages sera-t-elle utilisée comme plan récurrent dans la série de Spelling.

Durston (à Jurgens qui lui reproche d’avoir engagé « that fat dick ») : « Cannon is one of the best investigators in this business and he has connexion to all police facilities ».

Driscoll et Cannon : « What’s good for Cannon… - …is good for law and order ! »

Dr Boyle : « What do you think I’m doing ? Running a private lab for private dicks ? »

 L’intrigue peut paraître invraisemblable (Van Buren le voleur international tombant amoureux de Dawn l’inadaptée sociale au point de provoquer de façon gratuite le coup de feu qui va le tuer, aussi bien que Durston le marchand d’art et trafiquant engageant un détective privé pour réussir là où deux criminels endurcis ont échoué) mais l’épisode est plus convaincant, à tout prendre, que « Murder for Murder » (2.17), même si la mort du voleur dans le dénouement apparaît purement gratuite. 

Charlotte Stewart
Greg Mullavey
Sidney Clute
William Hansen

 

Fritz Weaver
Kelly Thordsen
Kathryn Reynolds
William Sargent

 

John Vernon
Peggy Walton
Ray Oliver
Patrick Culliton

 

 

2.15  The Dead Samaritan (Le pigeon)

CBS, 10 janvier 1973

 

 

 

 

Dan Selden, conseiller financier, attend son associée Ruth Gardner devant un immeuble de bureaux. Une jeune femme blonde l’aborde et, brusquement, se jette sur lui en lui criant de la lâcher et en faisant une scène qui attire de nombreux passants. L’un d’eux, le comptable Gordon Bell, intervient et frappe Selden au visage. Selden s’écroule et ne bouge plus. Un médecin approche et constate qu’il est mort d’une crise cardiaque. Entre-temps, la jeune blonde s’est éclipsée.

A la demande de Gordon et de son épouse Rita, Cannon accepte d’enquêter malgré ses réticences, la responsabilité de Bell lui semblant assez claire à la lecture des témoignages. Il a très vite le sentiment que les Bell ne lui disent pas toute la vérité, qu’il finit par obtenir en poussant un coup de gueule : Bell détestait Selden qui avait eu une liaison avec Rita. Les faits sont bien tels qu’il les a présentés mais il reconnaît qu’il a sans doute saisi une occasion de passer sa colère sur Selden.

Cannon réussit à retrouver la jeune femme, dont la blondeur tenait à une perruque. Brune, Melissa ‘B.J.’ Franklin rêve d’une carrière de modèle ou d’actrice qui, pour l’instant, la boude. Cannon l’approche et gagne sa confiance sous l’identité inoffensive d’un voisin amical et timide. Lorsque le détective est victime, sous ses yeux, d’une tentative d’assassinat, elle lui avoue qu’elle a accepté de jouer une scène avec Selden à la demande de son ami Beau ; le but n’était pas de tuer Selden mais de le faire chanter, et ni l’intervention de Bell ni la crise cardiaque n’étaient prévues. Beau n’est que le muscle de Ruth Gardner, qui est en train de détourner deux millions et qui, apprenant que B.J. a parlé, demande à Beau de se débarrasser d’elle en maquillant sa mort en suicide. L’intervention de Cannon et du Lt Driscoll mettront le duo criminel en échec…

Barbara Babcock
Arlene Golonka

 

Michael Witney
Dean Harens & David Hedison

 

David Hedison
Beverlee McKinsey

 

 

2.16  Death of a Stone Seahorse (Opération albâtre)

CBS, 17 janvier 1973

 

 

 

 

Le Dr Paul Bridges, de l’institut californien de biologie marine, cherche Trish sur la plage d’une île au large des côtes, lorsqu’il voit tomber sur la plage un paquet jeté d’un avion. A deux pas de là, Sean, le frère de Trish, est en train d’amarrer son bateau ; Paul ramasse le paquet avant lui et, y trouvant un pain de haschich, déclare qu’il va le remettre à la police. Ce hasch représente plus de mille dollars pour Sean, qui poignarde Paul dans le dos et récupère le paquet. Quelques instants plus tard, Trish trouve Paul blessé et le ramène sur le continent, où elle disparaît en le laissant entre les mains d’une femme qui le conduit à l’hôpital. Bridges y meurt et la police recherche Trish.

Le directeur de l’institut, le Dr Peter Collister, engage Cannon pour la retrouver. Trish et Sean sont les enfants du fondateur de l’institut et Collister tient à veiller sur eux, spécialement sur Trish qu’il ne croit pas coupable de meurtre un instant. En suivant Sean, qui s’est montré peu coopératif, Cannon retrouve la jeune fille et apprend qu’elle a passé deux ans dans un hôpital psychiatrique après avoir tué, en état de légitime défense, un homme qui l’agressait ; c’est pourquoi elle a peur de se rendre à la police. Cannon l’en persuade cependant. Encore bouleversée, Trish dit ne pas savoir si elle a ou non poignardé Paul, qu’elle était en train de fuir après une dispute : elle venait de refuser de l’épouser, il s’était fâché, elle avait pris peur.

Comme Collister, Cannon doute que la jeune fille ait tué le Dr Bridges ; sur l’île, il retrouve un couteau qu’il fait analyser et qui contient des traces de calcaire. Or, Sean, artiste, utilise du calcaire (que certains assimilent improprement à de l’albâtre) et en recueille dans les rochers de la côte à l’aide d’un couteau semblable. Lorsque Trish s’accuse brusquement d’avoir poignardé Paul, Cannon comprend qu’elle agit sous l’influence de son frère, qui pense que son passé de maladie mentale empêchera un jury de la condamner et la pousse donc à s’accuser à sa place

Avec Nancy Gast (la femme sur le bateau). 

Tim O'Connor
Malachi Throne

 

David Soul
Don Eitner

 

Sondra Locke
the Stone Seahorse

 

 

2.17  Moving Target (La cible mouvante)

CBS, 31 janvier 1973

 

 

 

 

Cannon assiste en direct, comme de nombreux téléspectateurs, à la mort de Fred Grander, co-auteur avec Philip Trask d’une fausse biographie du riche homme d’affaires A.R. Benning et d’un nouveau livre où Trask raconte comment il a écrit ce qui fut l’une des grandes arnaques littéraires contemporaines. La mort soudaine de Grander peut être due à son cœur fragile mais Trask est persuadé qu’il a été assassiné et que quelqu’un veut l’empêcher de finir son livre. Trask et son amie la photographe Jill Thorson veulent donc engager Cannon pour protéger l’écrivain. Le détective n’est pas très chaud pour servir la quête de publicité de Trask mais quand il apparaît que quelqu’un cherche effectivement à le tuer il accepte le job. Il décide de rendre Trask difficile à atteindre en le faisant se déplacer dans un camping-car ; mais l’écrivain, anxieux, ne peut s’empêcher de téléphoner à Cannon alors qu’il se trouve dans l’une des usines de Benning : son appel est intercepté et un homme réussit à entrer dans le camping-car alors que Jill en est sortie, à assommer Trask et à prendre le volant. Il est rattrapé par Cannon et… renversé par une voiture alors qu’il essaie de s’enfuir.

Cannon pense que la source qui a renseigné Grander dans l’entourage de Benning pour l’écriture de la fausse biographie, et dont Trask ignore l’identité, a peur d’être démasquée par le second livre. Il tend donc un piège à cette source en lui laissant croire qu’elle peut mettre la main sur le manuscrit de Trask. Ce dernier, incapable de se fier à qui que ce soit, y compris Jill et surtout pas Cannon, manque faire échouer le piège, mais Cannon prend tout de même dans son filet le vice-président de l’entreprise de Benning, Archibald…

Peu de choses mémorables dans cet épisode. Les personnages ne sont ni sympathiques ni intéressants, à l’exception de Jill Thorson qui bénéficie du charme de Susan Oliver. L’idée du camping-car apparaît comme ce qu’elle est : un gimmick, qui ne dure d’ailleurs que le temps d’un acte (environ) ; le comportement nerveux et égocentrique de l’écrivain sert à créer des rebondissements plutôt qu’à donner de l’épaisseur au personnage et l’ensemble ne suscite qu’une tension dramatique de pure forme.

Susan Oliver
Keith Andes

 

Richard Carlson
Charles Bateman

 

Gordon Pinsent
Cheers !

 

 

2.18  Murder for Murder (Œil pour œil)

CBS, 7 février 1973

 

 

 

 

Janice Rogers engage Cannon pour venir en aide à son père, George Abel, dont le comportement l’inquiète. George est obsédé par l’idée de prouver que Norman Bruce, qui dirige avec son frère une entreprise de cosmétiques (Bruce Cosmetics), a tué sa plus jeune fille, une étudiante tombée par une fenêtre lors d’une soirée chez les Bruce. Ces derniers font venir régulièrement de jeunes filles chez eux, en les payant, mais George est persuadé que sa fille n’a pas pu s’y rendre selon ces termes, et qu’elle a été droguée le soir de sa mort. Il traque les Bruce dans leurs déplacements, prend des notes et des photos, s’est introduit plusieurs fois déjà dans leur propriété, au point qu’ils ont fini par lui faire donner un avertissement musclé par le responsable de leur sécurité, Charlie Owens, bien qu’ils s’en défendent lorsque Cannon les questionne. Alors même qu’il se trouve avec eux, George s’introduit une fois de plus dans leur propriété, et c’est le détective qui l’emmène. Cannon informe alors son ami le Lt Tarcher qu’il soupçonne Abel de projeter le meurtre de Norman Bruce, dans l’espoir de dissuader l’homme de passer à l’acte. Poursuivant son enquête, il découvre qu’un jeune homme, Pete Mitchell, qui a emmené la fille de George chez les Bruce et a prétendu qu’elle se droguait, est en fait connu et protégé par les Bruce. Edgar Bruce, cependant, l’assassine en faisant porter les soupçons sur George Abel, pensant se débarrasser de celui-ci. George, s’étant introduit chez Cannon, le menace avec une arme et lui demande de le faire entrer chez les Bruce. Le détective l’y accompagne en effet, mais il lui reprend vite l’arme. Il a compris la responsabilité d’Edgar Bruce, le véritable meurtrier de la fille de George, bien qu’Edgar prétende avoir agi pour protéger son frère. Pendant que Cannon s’occupe d’Owens, George oblige Edgar à passer aux aveux, avant de lui tourner le dos ; Edgar tire alors sur lui, le blessant, mais il est ensuite arrêté par le Lt Tarcher…

Un épisode « remplissage », où les situations s’alignent parfois au détriment de la cohérence et sans véritable tension dramatique. On peine à s’intéresser aux personnages, purement fonctionnels, et le dénouement ne se soucie guère de vraisemblance.

Dick Van Patten & Jason Evers

 

Mary Frann

 

Noam Pitlik

 

 

2.19  To Ride a Tiger (L’avocat sans défense)

CBS, 14 février 1973

 

 

 

 

Le procès de Poppy Harris, à Port Verde, se termine par un non-lieu, obtenu par l’avocat David Rackham : Harris était accusé du meurtre d’un policier, Luke Stocker, lors d’un cambriolage. Mais le jour même du verdict Rackham est enlevé. Anne Grainger, petite amie de Poppy Harris, engage Cannon pour le rechercher, tandis que Harris commence une levée de fonds avec le même objectif. Cannon a à peine rencontré Harris qu’il est ennuyé sur la route par le Sgt Nelson, visiblement furieux du verdict et hostile à tous ceux qui semblent soutenir Harris et Rackham. En fouillant les papiers de ce dernier, Cannon y trouve un croquis en rapport avec le cambriolage ; mais il est assommé par Orville Britton, un assistant de Harris, qui met le feu au bureau en y laissant Cannon. Sauvé par les pompiers, ce dernier reproduit de mémoire le croquis qu’il a vu, et qui l’amène à faire une vérification sur les lieux ; il se rend compte alors que, là où était censée se trouver sa voiture de patrouille, Luke Stocker n’a pu envoyer par radio son dernier message, dans lequel il disait être à la poursuite de Poppy Harris. C’est donc quelqu’un d’autre qui l’a envoyé, en se faisant passer pour lui. Or, le procès contre Harris reposait sur ce message. Au bureau de Rackham, Cannon a également trouvé de l’insuline : l’avocat, diabétique, risque de mourir s’il ne reçoit pas une piqûre d’insuline.

Rackham est pendant ce temps retenu dans des bâtiments désaffectés par le frère du policier tué, Elmo Stocker. L’avocat a en effet déclaré qu’il connaissait l’identité du meurtrier du policier, et c’est son nom que veut Elmo. En retrouvant l’avocat, Cannon découvre aussi que Stocker agit avec la complicité du Sgt Nelson. Ni Nelson ni Stocker ne sont des assassins et Cannon parvient à les raisonner, mais Orville a suivi ses traces. Et il a, lui, tout intérêt à tuer Rackham, avant qu’il ne révèle que c’est lui, Orville, le véritable meurtrier…

Christine Belford
Stewart Moss

 

Scott Marlowe
Michael Pataki

 

John Larch
Ramon Bieri

 

 

2.20  Prisoners (Le prisonnier)

CBS, 21 février 1973

 

 

 

 

Robert L. Jardine, distributeur de vins, reçoit un soir la visite d’un homme, Claude, qui lui apprend que son fils Tim est emprisonné en Turquie pour possession de drogue. Il lui présente une note manuscrite de Tim demandant à son père de remettre à ce Claude 50.000 $ nécessaires pour le faire sortir de prison. Jardine et sa femme Nina, dont il est séparé, engagent Cannon pour gérer la situation. Après avoir pris des informations dans un café turc, le Café Izmir, dont lui a parlé la petite amie de Tim, Amy Gladstone, Cannon s’adresse à un Turc, Alexandre Korfezi, qui a déjà permis le retour au pays de jeunes gens emprisonnés en Turquie. Korfezi confirme qu’il peut faire revenir Tim moyennant 50.000 $, mais il ne traitera qu’avec Robert Jardine lui-même. Mais Korfezi ne se présente pas au rendez-vous avec Jardine. Il a été tué par Claude parce qu’il ne voulait plus suivre le plan de ce dernier : un plan monté avec la complicité d’Amy et de Tim lui-même, qui n’est pas en prison en Turquie mais bien libre, à Los Angeles, pour extorquer de l’argent à son père. Lorsque Tim à son tour veut abandonner, Claude le menace d’une arme et contacte Jardine pour lui donner ses instructions : il lui rendra son fils contre rançon. Or, Jardine avoue à Cannon et à Nina qu’il n’a pas un sou : son commerce est en faillite ! C’est donc une valise de papier assorti de quelques billets de banque que Jardine porte avec lui, suivi de très près par Cannon…

A Cannon qui commande un café turc et un baklava, le cafetier demande : « Vous connaissez la Turquie ? » A la réponse négative, il réplique : « Vous ne connaissez pas la Turquie mais vous connaissez la nourriture, hein ? – Ca, je ne peux pas le nier. » Cannon lie facilement amitié avec le cafetier et un joueur de dés du Café Izmir.

Geraldine Brooks
John David Carson

 

Harold Gould
Julie Cobb

 

Jim MacMullan
Richard Angarola

 

 

2.21  The Seventh Grave (Du pain sur la planche)

CBS, 28 février 1973

 

 

 

 

Gus Quigley, directeur du journal de la ville de Milling, engage Cannon pour enquêter sur une série de viols et de meurtres de jeunes femmes. Il est persuadé que le coupable est un notable local, Henry Rawdon, et essaie de le démontrer depuis longtemps, sans succès. Lorsqu’il soupçonne le scientifique de la police locale, Lou Shain, d’avoir dissimulé des preuves, Cannon fait venir un ami de la police scientifique de L.A., Tom Pittman, pour examiner les éléments de l’enquête et effectuer de nouveaux tests, avec l’accord du chef de la police, Boyden, et malgré les réticences de Shain. Descendu dans un motel que possède Rawdon, Cannon est victime d’un dysfonctionnement du système de chauffage, qui manque le tuer et ne fait que redoubler sa détermination. Puis Quigley est arrêté pour le meurtre d’une nouvelle jeune femme, Liz Christie, les indices pointant de façon manifeste vers le journaliste, qui bien sûr accuse Rawdon de l’avoir piégé. Les tests de Pittman apportent de nouveaux éléments qui font bouger Shain : celui-ci, qui s’est déjà compromis pour protéger Rawdon, finit par penser que Rawdon est effectivement le meurtrier, et fournit à Cannon l’ouverture qui lui manquait…

Jim Davis est doublé en français par Raymond Loyer, comme dans Dallas.

Barry Nelson
Eldon Quick

 

Jim Davis
Robert Donner

 

Lou Frizzell
Shelley Duvall

 

 

2.22  Catch Me If You Can (A cache-cache)

CBS, 7 mars 1973

 

 

 

 

Un homme téléphone à Cannon. Il dit être le serial killer que la police recherche activement et déclare vouloir engager Cannon pour l’arrêter, car il est incapable de s’arrêter lui-même. Il a fait parvenir à Cannon une enveloppe contenant ses honoraires réglés d’avance. En se rendant à l’adresse d’expéditeur qui figure sur cette enveloppe, Cannon trouve l’équipe du Lt Barry Driscoll autour d’une nouvelle victime. Comme les précédentes, celle-ci présente tous les caractères d’une personne ayant réussi dans la vie, ce qui a fait dire à un psychiatre consulté par la police, le Dr Deirdre Pace, que le tueur est un loser. Cette déclaration met l’homme en fureur. Il fixe un rendez-vous à Cannon, qui prépare une souricière avec le Lt Driscoll ; mais l’homme s’adresse à Cannon depuis une fenêtre de l’immeuble d’en face et il échappe sans mal aux policiers présents. Il rappelle cependant le détective pour lui reprocher d’avoir préparé ce piège. Il veut aussi connaître le nom du psychiatre, qu’il a essayé d’obtenir en vain d’un journal. Cannon, cependant, constate que les victimes avaient toutes souscrit une assurance vie auprès de trois compagnies différentes, sur lesquelles il enquête. C’est un carnet de dessins que le tueur lui fait parvenir pour le Dr Pace qui fournit au détective un indice le menant jusqu’au domicile de Morris W. Talbot, un homme qui a travaillé pour ces trois compagnies d’assurances et qui a disparu brusquement, abandonnant sa femme. La photographie que Mrs Talbot remet au détective permet à la police de remonter jusqu’à Ralph Hooper, distributeur de journaux pour le L.A. Chronicle. Mais celui-ci a suivi Cannon jusqu’à la clinique du Dr Pace, à qui il veut parler en personne, et dont il veut faire sa nouvelle victime…

La tour où vit Cannon s’appelle Sunset Tower (dixit le portier).

Les bureaux de la police sont dans le Parker Center.

Epilogue : la recette du Hemingway Special, un cocktail préparé par Cannon.

Anthony Zerbe

 

Dana Wynter

 

William Sargent

 

 

2.23  Press Pass to the Slammer (Secret professionnel)

CBS, 14 mars 1973

 

 

 

 

Molly Stoner, journaliste, refuse de livrer au juge Bertrand Holcomb le nom du témoin qui lui a révélé avoir vu Harry Gibbons renverser délibérément en voiture Benje Canto, un criminel notoire. En parlant avec Molly, qui est l’une de ses amies, Cannon constate à quel point cette histoire la perturbe, le juge lui ayant laissé une semaine pour changer d’avis, faute de quoi il l’emprisonnera pour outrage à la Cour, jusqu’à ce qu’elle donne le nom de ce témoin. Cannon entreprend donc d’enquêter sur la mort de Canto pour son propre compte. Il rencontre une vieille dame, Natasha Mosoroff, qui aurait pris le même bus que Canto peu avant sa mort ; elle ne lui dit rien de probant mais, après lui avoir parlé, elle disparaît et Cannon est agressé chez lui par deux hommes qui veulent connaître le nom du témoin. A force d’insistance, il obtient enfin de Molly le nom de ce dernier : Roger Henry, un perruquier, fils de Benje Canto. Henry confirme au détective que la mort de son père était intentionnelle et qu’il a même été achevé au marteau, pour ne rien laisser au hasard. Cannon remonte finalement jusqu’au Mexique, où il découvre que Gibbons dirige un réseau qui fait entrer illégalement aux Etats-Unis des gens qui y sont persona non grata. Il se fait lui-même passer pour un client et apprend que Canto a bénéficié de ce service puis a refusé de payer la somme exigée ; c’est la raison pour laquelle il a été tué. Le complice de Gibbons, Van Hagen, raconte cette histoire à Cannon et aux trois personnes qui entrent avec lui aux Etats-Unis, en matière d’avertissement. Mais la description de ce client particulier suffit à Gibbons pour identifier Cannon. Il entreprend alors de le supprimer pendant son transfert…

Marlyn Mason
John Zaremba

 

Ron Hayes
Oscar Beregi

 

Stuart Margolin
Hank Brandt

 

 

2.24  Deadly Heritage (Le testament de la mort)

CBS, 21 mars 1973

 

 

 

 

Cecilia Thatcher, une riche veuve, engage Cannon pour retrouver le fils illégitime de son défunt mari. Le jeune homme a 25 ans et se nomme Martin Newcomb. Cannon n’a pas grand mal à le retrouver : il vit à Los Angeles avec sa femme Lorna et la famille de celle-ci, son père Major et son frère Jessie. Mais le jeune homme est visiblement très en colère contre Cecilia et Cannon a des raisons de penser qu’il est responsable de la chute récente d’un arbre sur la voiture d’une invitée de Cecilia. Lorsqu’il reproche à cette dernière de ne pas lui avoir dit que Martin pouvait être dangereux, Cecilia lui demande de la laisser gérer la situation comme elle l’entend. Elle invite chez elle Martin et Lorna et leur propose de venir vivre avec elle. Elle modifie même son testament pour faire de Martin son héritier, et avoue à Cannon ce qu’elle cache au jeune homme lui-même : il est en vérité son propre fils. Le détective est inquiet pour son amie car il a vite compris que les Bliss, la famille de Lorna, vise l’héritage de la riche Cecilia. En voulant empêcher Cannon de poursuivre son enquête, Jessie Bliss a très grièvement blessé Jamal, un jeune musicien que Cannon avait rencontré chez les Bliss et auprès de qui il avait ensuite glané des informations, s’en faisant un ami. Maintenant que Cecilia a inscrit Martin sur son testament, les Bliss, Lorna y compris, arrangent un dîner dans le restaurant du Queen Mary pour y assassiner plus ou moins discrètement la riche veuve : un dîner bien arrosé, une promenade sur le pont, une chute malencontreuse, noyade… Jessie attend tranquillement dans l’eau en combinaison de plongée pour s’assurer que Cecilia n’en réchappera pas… 

Beverly Garland et William Conrad

Cannon apporte des viennoiseries à Rea Eiler, qu’il la regarde déguster avec envie. Quand il approche la main, il a droit à une tape. Et quand il confesse qu’il avait espéré se voir offrir un bout de ce délicieux présent il a droit à cette réponse : « Je n’ai pas à surveiller ma silhouette. Vous, si ! »

Cannon à Jamal (pour qui il vient de préparer une quiche) : « J’aime cuisiner, mais je ne peux pas manger tous les plats que je prépare, alors parfois de pauvres clients doivent souffrir ! »

Major Bliss à Cannon : « Vous êtes tenace. Vous avez la tête dure. Vous devez être Taureau. »
Cecilia habite Gull’s Way, abondamment montrée (le jardin et la piscine, mais aussi une terrasse qui borde la falaise, en contrebas du jardin, et l’esplanade principale – où l’on ne distingue pas encore la fontaine qui trônera dans Le Juge et le pilote).
La sympathie est chose bien subjective mais cet épisode bénéficie de deux personnages à mon sens bien sympathiques : Cecilia et Jamal, dont la mise en danger amplifie la tension dramatique. On regrette presque de ne pas revoir Jamal à la fin de l’épisode pour s’assurer qu’il survivra !
Beverly Garland
Glynn Turman

 

John Anderson
Kathryn Reynolds

 

David Macklin
Lynne Marta

 

 

Tag(s) : #Guide d'épisodes, #Guide d'épisodes 1970s
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