Guide réalisé par Thierry Le Peut
Série britannique de 48 x 50’ diffusée par ITV de septembre 1975 à mai 1977. Diffusion française : TF1 de décembre 1975 à août 1980 (saison 1), La 5 de septembre 1987 à août 1989 (saison 2).
Avec Martin Landau (Cmdt John Koenig), Barbara Bain (Dr Helena Russell), Catherine Schell (Maya). Et Tony Anholt (Tony Verdeschi), Nick Tate (Alan Carter), Zienia Merton (Sandra Benes).
La datation utilisée au début de chaque résumé est celle que donne la série à travers le journal de bord du Dr Helena Russell. Nous avons gardé les dates de la version originale, modifiées dans la version doublée. Lorsque l’indication est absente de l’épisode, nous l’avons volontairement omise.
2.1 The Metamorph (La métamorphose)
ATV, 18 septembre 1976 – La 5, 3 août 1989
342 jours après la catastrophe. La Lune a traversé pour la seconde fois une déformation spatiale qui l’a propulsée à six années-lumière de sa position précédente, détruisant plusieurs installations d’Alpha. Pour rendre de nouveau opérationnel le système de survie, les Alphans doivent trouver du titane. L’Aigle envoyé en reconnaissance sur une planète proche en localise mais est bientôt enlevé parbune lumière verte. Alors que les scanners n’indiquent aucune trace de vie sur la planète, recouverte de volcans, un visage apparaît sur l’écran du Centre de Commande : celui de Mentor, qui reproche aux Alphans d’avoir voulu l’attaquer puis, le malentendu dissipé, leur propose d’envoyer un nouvel Aigle sur sa planète, Psychon, afin de récupérer les deux pilotes qu’il détient. Koenig, Alan, Helena et Lew Picard y prennent place. Mais ils découvrent très vite que Mentor n’est pas digne de parole...
Avec Tony Anholt (Tony Verdeschi), Nick Tate (Alan Carter), Zienia Merton (Sandra Benes). Et Brian Blessed (Mentor), Anouska Hempel (Annette Fraser). Et avec John Hug (Bill Fraser), Gerard Paquis (Lew Picard), Peter Porteous (Petrov), Nick Brimble (Ray Torens), Anton Phillips (Dr Mathias). Montage : Mike Campbell. Ecrit par Johnny Byrne. Réalisé par Charles Crichton.
« La métamorphose » (mauvaise traduction pour « La métamorphe ») est intéressant non pour son scénario, dénué d’originalité, mais parce qu’il inaugure la nouvelle ère de Cosmos 1999. La narration liminaire du Dr Russell nous apprend que la Lune a traversé une nouvelle déformation spatiale, marquant la rupture avec la saison précédente. Elle nous rappelle en outre que 297 personnes peuplent la Base Lunaire, contre 311 un an plus tôt. Les Alphans continuent d’ailleurs de disparaître, avec la mort de Torens dans cet épisode, de même que les Aigles (trois sont détruits dans l’aventure). Le scénario initial fut modifié pour y intégrer le personnage de Maya, qui opère plusieurs transformations durant l’épisode.
2.2 The Exiles (Les exilés)
ATV, 12 décembre 1976 – La 5, 6 août 1989
403 jours après la catastrophe. Des objets ayant toutes les apparences de missiles se dirigent vers la Lune et se placent en orbite autour de l’astre. Koenig décide d’en rapporter un dans l’un des laboratoires souterrains de la Lune afin de l’examiner. Lors de cet examen, le container est ouvert et révèle un humanoïde cryogénisé. Ramené à la vie, il dit s’appeler Cantar et demande que l’on réveille son épouse Zova. Puis il raconte aux Alphans qu’ils ont jadis été exilés de leur monde à la suite d’une sorte de guerre civile. Il demande asile pour tous ses compagnons, offrant d’augmenter les capacités du système de survie d’Alpha. Mais les plans des extraterrestres sont quelque peu différents de leurs paroles...
Avec Tony Anholt (Tony Verdeschi), Nick Tate (Alan Carter), Zienia Merton (Sandra Benes). Et Peter Duncan (Cantar), Stacy Dorning (Zova). Et avec Margaret Inglis (Mirella), Anthony Blackett (Stal), Peggy Ledger (Old Lady), Anton Phillips (Dr Mathias). Montage : Alan Killick. Ecrit par Donald James. Réalisé par Ray Austin.
L’idée de départ est intéressante et suggère une « mythologie » de Golos, la planète d’origine des aliens recueillis sur Alpha, les exilés regagnant leur monde trois cents ans après leur exil. L’épisode comporte quelques scènes typiques de la seconde saison (les métamorphoses de Maya, sans véritable utilité – on admire au passage la facilité avec laquelle elle est neutralisée par Zova sous sa forme de panthère, dont elle aurait dû tirer avantage) mais se laisse regarder assez agréablement.
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2.3 One Moment of Humanity (Humain, ne serait-ce qu’un moment)
ATV, 30 janvier 1977 – La 5, 10 octobre 1987
515 jours après la catastrophe. Helena enregistre le journal de bord dans une situation quelque peu particulière : une femme se présentant sous le nom de Zamara est subitement apparue dans le Centre de Commandement, menaçant de détruire la base si Helena et Tony ne l’accompagnaient pas sur sa planète, Vega. Là, tous deux ont été manipulés par les Vegans, dans un but qu’ils ne comprenaient pas. Ils se sont finalement retrouvés dans la Base lunaire désertée, livrés à des sentiments contradictoires. Helena craint que Tony ne soit sujet à des hallucinations et devenu dangereux pour elle. Tony, de son côté, nourrit les mêmes craintes...
Avec Tony Anholt (Tony Verdeschi), Nick Tate (Alan Carter), Zienia Merton (Sandra Benes). Et Billie Whitelaw (Zamara), Leigh Lawson (Zarl). Et avec Geoffrey Bayldon (Numéro Huit). Chorégraphie : Lionel Blair. Montage : Mike Campbell. Ecrit par Tony Barwick. Réalisé par Charles Crichton.
Un épisode intéressant esquissant une réflexion sur la nature de l’humain. Les robots de Vega sont soumis à l’une des lois d’Asimov : ils ne peuvent être violents envers leurs créateurs. Cherchant avec une opiniâtreté qui confine au désespoir à éprouver les émotions d’amour et de haine qui leur sont étrangères, ils aspirent en fait à devenir humains. Ce qui, se produisant, amène une conclusion dans l’esprit de la première saison.
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2.4 All That Glisters (Tout ce qui reluit)
ATV, 25 septembre 1976 – La 5, 2 août 1989
565 jours après la catastrophe. John, Helena, Maya, Tony, Alan et le géologue Dave Reilly se rendent sur une planète rouge afin de récolter de la milgonite, un minerai essentiel à la survie d’Alpha. Mais ils ne trouvent aucune trace de milgonite à la surface, en dépit des relevés de l’ordinateur. En revanche, ils découvrent une pierre luisante dont ils rapportent un morceau à bord de leur Aigle. En observant la roche, Tony s’effondre brutalement : son coeur s’est arrêté mais son cerveau continue de fonctionner. La pierre semble avoir pris le contrôle de son corps, qu’elle utilise pour ramener à bord un autre morceau de la roche, qui fusionne avec le premier. Il apparaît bientôt évident que c’est cette forme de vie étrangère qui a falsifié les relevés de l’ordinateur afin d’attirer les Alphans sur son sol. Reste à savoir ce qu’elle veut, et si elle les laissera repartir...
Avec Tony Anholt (Tony Verdeschi), Nick Tate (Alan Carter). Et Patrick Mower (David Reilly). Montage : Alan Killick. Ecrit par Keith Miles. Réalisé par Ray Austin.
Le danger encouru par Tony permet d’insister sur les sentiments de Maya à son égard, tandis que la présence de Dave Reilly rend visiblement jaloux l’amoureux transi. Classique histoire de « forme de vie inconnue », l’épisode illustre également la difficulté de communiquer non seulement avec une intelligence étrangère mais entre Alphans. Les comlocks auront rarement été aussi utilisés, alors même que les véritables enjeux de la situation échappent aux protagonistes, de même que le contrôle des événements. Le tournage au sein de décors restreints finit par créer un comique involontaire quand on voit les personnages se déplacer en file indienne à des vitesses variées, comme dans un film muet, la caméra filmant toujours sous le même angle le même coin de décor ! Dans le même esprit, on retiendra la scène où Helena est coincée à bord de l’Aigle par deux cercles lumineux. Du pur « deuxième saison » !
2.5 Journey to Where (En route vers l’infini)
ATV, 2 octobre 1976 – La 5, 28 septembre 1987
Alpha capte un message pour le moins inattendu : envoyé par un certain Dr Logan, il provient de la Terre en... 2120. La planète est devenue un désert du fait de la pollution mais la science a mis au point un moyen de rapatrier les Alphans en les dématérialisant pour les transporter sur Terre. La nouvelle paraît incroyable. Afin de tester le procédé en suivant les instructions de Logan, John, Helena et Carter sont les premiers à tenter l’expérience. Celle-ci malheureusement tourne mal à cause de perturbations sismiques survenues sur la Terre et les trois voyageurs se réveillent sur une planète où la nature n’a pas été détruite par la pollution. Logan et les Alphans reçoivent toujours des signaux de leurs montres-émetteurs mais sont incapables de les localiser...
Avec Tony Anholt (Tony Verdeschi), Nick Tate (Alan Carter). Et Freddie Jones (Charles Logan), Isla Blair (Carla). Et avec Jeffery Kissoon (Dr Ben Vincent), Yasuko Nagazumi (Yasko), Roger Bizley (Macdonald), Laurence Harrington (Jackson), Norwich Duff (1st Operative Texas), Peggy Paige (The Old Crone). Montage : Mike Campbell. Ecrit par Donald James. Réalisé par Tom Clegg.
Pas d’indication de datation dans cet épisode.
On a bien du mal à croire à cette histoire, décevante avant tout parce qu’elle n’accorde pas à la possibilité du retour sur Terre l’aura dramatique qu’on en attendrait. La rencontre avec des guerriers nordiques aux allures préhistoriques (bonjour la vision du passé !) est traitée sur le mode du cartoon et amuse plus qu’elle n’émeut, quant au voyage dans le temps il n’est pas expliqué et apparaît comme une péripétie totalement gratuite. Le plus intéressant reste l’aperçu d’une Terre future dévastée par la pollution et où les hommes habitent de gigantesques mégalopoles. Si cette vision va bien dans le sens du drame inaugural de la série, en revanche les personnages semblent se moquer éperdument des dégâts de la pollution, qui ne leur inspirent que cette phrase pathétique : « Après tout, qui a besoin de la nature ? » Et on retiendra surtout la prestation de Barbara Bain, qui parvient à jouer la maladie avec une conviction particulièrement communicative.
2.6 The Taybor (Taybor le commerçant)
ATV, 9 octobre 1976 – La 5, 24 octobre 1987
Des objets insolites apparaissent sur Alpha et causent de graves lésions chez deux Alphans. Un étrange personnage dont le vaisseau semble surgi de nulle part s’invite alors dans la Base et déclare que ces objets ne sont que des jouets dont les effets disparaîtront d’eux-mêmes. Il se présente comme Taybor, commerçant intergalactique venu proposer ses marchandises aux Alphans. Ce qui intéresse surtout Koenig, c’est le procédé qui permet au vaisseau de Taybor de voyager dans l’hyperespace et de se rendre presque instantanément dans n’importe quelle partie de l’univers. Mais Taybor exige en échange de ce procédé un prix que Koenig se refuse à céder : la belle Maya...
Avec Tony Anholt (Tony Verdeschi). Et Willoughby Goddard (Taybor). Et avec Jeffery Kissoon (Dr Ben Vincent), John Hug (Fraser), Yasuko Nagazumi (Yasko), Larraine Humphrys (Karen), Rita Webb (Slatternly Woman), Mel Taylor (Andrews). Montage : Alan Killick. Ecrit par Thom Keyes. Réalisé par Bob Brooks.
Pas d’indication de datation dans cet épisode.
L’arrivée impromptue de Taybor évoque celle du vaisseau-ordinateur de « La machine infernale » (21), dont les intentions véritables étaient déjà dissimulées derrière une fausse bonhomie. Comme Gwent, le cerveau-ordinateur, le voyageur de « Taybor le commerçant » souffre de la solitude et arrache aux Alphans ce qu’ils refusent de céder. L’ensemble est divertissant mais souffre de longueurs qui n’aident pas à instaurer un climat dramatique !
2.7 The Mark of Archanon (La planète Archanon)
ATV, 30 octobre 1976 – La 5, 30 septembre 1987
640 jours après la catastrophe. Alors qu’il recherchent des cristaux de dylénide (sérudyte en v.f.) dans les profondeurs de la Lune, Carter et un autre Alphan découvrent une sorte de cellule dissimulée derrière la roche et abritant deux humanoïdes plongés dans un sommeil profond. Un séisme brutal libère les deux prisonniers, un père et son fils, qui disent venir de la planète Archanon, la planète de la paix. Lors d’une mission d’exploration auprès de la Terre, leur expédition aurait été contaminée par un étrange virus condamnant ses victimes à tuer, irrémédiablement. Les congénères de Pasc l’auraient enfermé avec son fils Etrec dans une cellule. Ce que Pasc omet de dire, c’est que c’est lui qui est atteint du virus, qui ne tardera pas à devenir actif également sur Etrec. Déjà, Carter s’attache au garçon qui refuse encore d’admettre la fatalité de son état...
Avec Tony Anholt (Tony Verdeschi), Nick Tate (Alan Carter). Et John Standing (Pasc), Michael Gallagher (Etrec). Et avec Veronica Lang (Lyra Maurnay), John Alkin (Johnson), John Hug (Fraser), Anthony Forrest (Carson), Raul Newey (Dr Raul Nunez), Yasuko Nagazumi (Yasko). Montage : Alan Pattillo. Ecrit par Lew Schwartz. Réalisé par Charles Crichton.
L’un des épisodes les plus attachants de la saison, en dépit de la quasi-absence de Koenig (et accessoirement de Maya). Carter trouve matière à s’exprimer dans la relation père-fils qui le lie au jeune Etrec. Les Archaniens, messagers de la paix dont les mâles sont frappés par un virus meurtrier héréditaire qui se déclare chez les fils pubères, sont des personnages intéressants même si l’emprunt esthétique aux Assyriens est, une fois encore, cartoonesque. On appréciera particulièrement l’escapade au coeur de la Lune, dans des souterrains inédits jusqu’alors, et l’idée de visiteurs extraterrestres y ayant construit un complexe secret.
2.8 The Rules of Luton (Les directives de Luton)
ATV, 6 novembre 1976 – La 5, 3 octobre 1987
692 jours après la catastrophe. John et Maya sont déposés par Tony sur une planète accueillante couverte d’une végétation luxuriante. Mais à peine ont-ils l’un mangé une baie l’autre cueilli une fleur qu’un cri résonne à leurs oreilles et qu’une voix impériale les traite d’assassins. Trois arbres apparaissent alors sur le comlock de John : ce sont les Juges de Luton, qui les informent que leur crime est d’avoir tué des membres de leur société. Les habitants de Luton en effet sont les plantes et pour expier leur crime John et Maya vont devoir affronter trois autres criminels, des extraterrestres visiblement belliqueux que les Juges ont dotés de pouvoirs mystérieux. Pendant ce temps, sur Alpha, on a perdu toute trace de John et Maya, et même de la planète...
Avec Tony Anholt (Tony Verdeschi). Et avec David Jackson (Alien Strong), Geoffrey James (Alien Transporter), Roy Marsden (Alien Invisible), Yasuko Nagazumi (Yasko). Montage : Mike Campbell. Ecrit par Charles Woodgrove. Réalisé par Val Guest.
Le point de départ du scénario peut paraître fantaisiste mais l’idée de plantes douées d’intelligence est un classique de la science-fiction. Freiberger (sous le pseudo de Charles Woodgrove) exprime ici son goût (?) des histoires cartoonesques en orchestrant un jeu du chat et de la souris dont les acteurs sont John et Maya d’une part, trois aliens patibulaires et rustauds de l’autre. Pourquoi pas ? Sauf que le scénario se contente de filer sur près d’une heure ce postulat minimaliste en alignant des situations convenues et des invraisemblances. Dans « Taybor le commerçant », Maya n’hésite pas à changer de forme pour se libérer d’une prison de verre en en faisant exploser les parois ; on se demande bien ce qui la retient de faire de même pour sortir de la cage de fortune dans laquelle l’a enfermé un alien pas très finaud. Le reste est à l’avenant. Le personnage de John Koenig, en revanche, s’enrichit d’un passé conjugal puisque c’est dans cet épisode qu’il apprend à Maya la mort de sa femme durant la guerre de 1987, ajoutant qu’elle ressemblait beaucoup à (devinez qui ?) Helena, bien sûr. On regrette quand même que Koenig évoque la civilisation post-1987 en des termes idylliques qui ne correspondent pas forcément à l’image de la Terre dessinée dans « Le domaine du dragon » (23) ou dans « A la dérive » (1) et « Direction Terre » (5) où apparaissait le Commissaire Simmonds. A noter, enfin, que Maya elle aussi évoque son passé, en particulier son père et son frère, qui décida de quitter Psychon lorsque la planète apparut condamnée.
2.9 New Adam, New Eve (Une autre Terre)
ATV, 16 octobre 1976 – La 5, 18 août 1989
1095 jours après la catastrophe. Un nouveau visiteur s’invite sur Alpha : il se présente comme le Créateur de l’humanité et emmène deux couples d’Alphans de son choix sur une planète qu’il désigne comme une nouvelle Terre. Là, ils deviendront les nouveaux Adam et Eve d’une humanité recevant ainsi une seconde chance. Les heureux élus sont John et Maya, Helena et Tony, réunis dans cet ordre et non selon leur désir. Tous quatre sont en fait prisonniers et ne doivent plus revoir la Lune...
Avec Tony Anholt (Tony Verdeschi), Nick Tate (Alan Carter). Et Guy Rolfe (Magus). Et avec Barnard Kay (Humanoid), Albin Pahernik (Maya Creature), Annie Lambert (1st Operative), Barbara Wise (Beautiful Girl), Yasuko Nagazumi (Yasko). Montage : Mike Campbell. Ecrit par Terence Feely. Réalisé par Charles Crichton.
Une fois encore otages d’un mégalomane de l’espace, les Alphans se retrouvent sur une variante de l’île (tristement célèbre) du Dr Moreau, à la merci d’un gourou qui prétend avoir été un mage assistant à la venue au monde du Christ, et autres Merlin et Nostradamus. Mutants et créatures sont pathétiques, autant que l’absence d’originalité de l’épisode.
2.10 Brian the Brain (Le cerveau ordinateur)
ATV, 30 octobre 1976 – La 5, 31 octobre 1987
1150 jours après la catastrophe. La Lune est déviée de sa trajectoire par une force inconnue. Apparaît alors un vaisseau terrien appartenant à la mission Star de 1996, dont le pilote demande l’asile sur Alpha : surprise, en fait de pilote les Alphans ne trouvent à son bord qu’un ordinateur doté d’une personnalité, qui leur propose de l’appeler Brian. Celui-ci raconte que tout son équipage a péri sur la planète D toute proche. Sous prétexte de leur faire visiter son vaisseau, il enlève John et Helena et les soumet à un chantage infâme afin de les obliger à récupérer dans l’épave de son vaisseau-mère échoué sur la planète D une source d’énergie qui le rendrait quasiment immortel...
Avec Tony Anholt (Tony Verdeschi). Et Bernard Cribbins (la voix de Brian / Capt Michael). Et avec John Hug (Fraser), Marc Zuber (Security Lieutenant), Michael Sharvell-Martin (Brian Robot), Annie Lambert (1st Operative), Yasuko Nagazumi (Yasko). Montage : Alan Killick. Ecrit par Jack Ronder. Réalisé par Kevin Connor.
Variante de « La machine infernale » (21), « Le cerveau ordinateur » porte les stigmates de la saison 2 : l’ordinateur autoritaire et capricieux de « La machine infernale », réduit à une simple voix, cède la place à une unité mobile dotée d’un humour à faire peur et d’un répertoire de sons électroniques qui évoque le R2D2 de La Guerre des étoiles (apparu justement la même année). Points communs : la solitude de la machine, son émotivité et sa capacité de tuer « en toute innocence ». Comme dans d’autres épisodes de la saison, la rencontre avec le « visiteur » donne lieu à une exposition longuette et bavarde, prélude à des développements un peu vains. On en retiendra le « test d’amour » infligé par la machine à John et Helena, le recours à un spectre livide à souhait et l’éjection dans l’espace, déjà utilisée dans « Au bout de l’éternité ».
2.11 The AB Chrysalis (Les chrysalides AB)
ATV, 13 novembre 1976 – La 5, 2 janvier 1988
1288 jours après la catastrophe. Des explosions survenant à intervalles réguliers menacent de détruire Alpha. Leur source est une planète entourée de six lunes vers laquelle la Lune se dirige inexorablement. John, Carter et Maya se rendent sur l’un des satellites et y rencontrent une machine chargée de protéger ses concepteurs pendant que ceux-ci sont à l’intérieur de leurs chrysalides : ces êtres en effet vivent et vieillissent comme les humains puis se régénèrent pour entamer un nouveau cycle de vie dans des corps rajeunis. Malheureusement, rien ne peut interrompre les explosions tant qu’ils ne sont pas nés à nouveau...
Avec Nick Tate (Alan Carter). Et Ina Skriver (A), Sarah Douglas (B). Et avec Robert Rietty (Sphere Voice), John Hug (Bill Fraser), David Sebastian Bach (Guardian’s Brother), Sarah Bullen (Kate), Albin Pahernik (Creature), Yasuko Nagazumi (Yasko). Montage : Alan Killick. Ecrit par Tony Barwick. Réalisé par Val Guest.
Construit sur l’imminence de la destruction d’Alpha et les efforts désespérés de Koenig pour l’empêcher, « Les chrysalides AB » est l’un des épisodes les plus intéressants de la saison. Bien que Maya se transforme une fois en un monstre aussi mal fagoté qu’à l’habitude (très proche d’ailleurs de celui entrevu dans « Une autre Terre »), l’essentiel du scénario suit le cheminement de Koenig pour entrer en communication avec les habitants de la planète et tenter ensuite de les intéresser au sort d’Alpha. Extrêmement sensibles à la beauté physique, les extraterrestres recherchent aussi la perfection intellectuelle et s’en remettent à la logique pour gouverner leur existence : la confrontation avec les humains, guidés par leurs émotions parfois violentes, renoue donc avec l’un des thèmes majeurs de la première saison, au lieu de privilégier l’affrontement comme trop d’épisodes de la deuxième saison. L’agressivité de Koenig et de Carter reste par moments dérangeante, même si Koenig l’explique par le désespoir, mais l’épisode retrouve un peu de l’inspiration de la grande époque et échappe à la « cartoonisation » de beaucoup d’autres.
2.12 The Catacombs of the Moon (Les catacombes de la Lune)
ATV, 20 novembre 1976 – La 5, 14 novembre 1987
1196 jours après la catastrophe. Le minéralogiste Patrick Osgood essaie désespérément de trouver du tiranium dans les catacombes de la Lune (déjà visitées dans « La planète Archanon ») : ce minerai rare, indispensable à la survie d’Alpha, est également la seule énergie capable de faire fonctionner le coeur artificiel dont dépend la vie de sa femme Michelle. Découragé par les nombreux échecs de Helena, Osgood ne croit plus que dans le pouvoir de la foi, d’autant qu’il a eu une vision lui révélant la destruction d’Alpha dans les flammes, prophétie étrangement répercutée par les événements lorsqu’une vague de chaleur inexpliquée s’abat sur la Lune. Tandis que John essaie à bord d’un Aigle d’identifier la source de cette vague de chaleur, le comportement d’Osgood devient de plus en plus irrationnel et dangereux pour Alpha...
Avec Tony Anholt (Tony Verdeschi), Zienia Merton (Sandra Benes). Et James Laurenson (Patrick Osgood), Pamela Stephenson (Michelle Osgood). Et avec Jeffery Kissoon (Dr Ben Vincent), Lloyd McGuire (First engineer), Brendan Price (Security Guard), Alan Hunter (Co-pilot), Nova Llewellyn (1st Alphan Woman). Montage : Bill Blunden. Ecrit par Anthony Terpiloff. Réalisé par Robert Lynn.
La foi contre la science, les effets du désespoir, la rencontre avec un phénomène spatial susceptible de détruire la Lune : on retrouve ici les ingrédients de la première saison, sans les excès de la seconde. De quoi faire de ces « Catacombes de la Lune » un épisode à voir, même s’il faut supporter une métamorphose inutile de Maya. L’intelligence du scénario est de privilégier un drame particulier sans jouer sur la recherche du spectaculaire. C’est la seule participation à cette saison d’Anthony Terpiloff, qui avait signé quatre épisodes de la première saison.
2.13 Seed of Destruction (Le secret de la caverne)
ATV, 27 novembre 1976 – La 5, 19 août 1989
1608 jours après la catastrophe. John et Carter explorent un astéroïde qui croise la trajectoire de la Lune. Alors qu’il s’apprête à prélever un morceau de cristal dans une caverne, John est assommé par son propre double, sorti d’un des nombreux miroirs présents dans la caverne. Le double repart sur Alpha tandis que John reste prisonnier de l’astéroïde, où il apprend bientôt que son reflet va transférer toute l’énergie d’Alpha vers le rocher, afin de faire renaître la civilisation éteinte de Kalthon. Sur Alpha, le comportement étrange de John éveille la curiosité puis l’inquiétude de Maya, Tony et Helena. Maya et Tony décident de voler un Aigle afin de se rendre sur l’astéroïde, avant que le Commandant n’ait privé la Base de toute énergie...
Avec Tony Anholt (Tony Verdeschi), Nick Tate (Alan Carter), Zienia Merton (Sandra Benes). Et avec Jeffery Kissoon (Dr Ben Vincent), Martha Nairn (Female Operative), Jack Klaff – James Leith (Guards), Albin Pahernik (Creature). Montage : Mike Campbell. Ecrit par John Goldsmith. Réalisé par Kevin Connor.
Le dédoublement du héros est un classique, qui parvient ici à rendre l’histoire intéressante. Martin Landau y campe un Koenig autoritaire, indifférent à la vie de son personnel, ordonnant la destruction de l’Aigle qui emmène Tony et Maya. Celle-ci accomplit une nouvelle transformation toujours aussi inutile mais le scénario, en dépit de ses invraisemblances (on se demande comment le vrai Koenig peut encore accéder à la Base et se déplacer en tube de transport alors que le reste d’Alpha est presque totalement privé d’énergie...), suscite l’intérêt en opposant les protagonistes autour de la transformation de leur Commandant. Dernière arrivée sur Alpha, Maya est logiquement la première à mettre en doute le comportement de Koenig, dont Carter refuse longtemps de contester l’autorité. Helena, bien sûr, connaît le cheminement le plus difficile, passant de l’incrédulité au rejet pour finalement, comme dans « Collision inévitable » (13), relever John de ses fonctions.
2.14 The Beta Cloud (Le nuage qui tue)
ATV, 16 janvier 1977 – La 5, 21 novembre 1987
1503 jours après la catastrophe. La formation d’un étrange nuage sur la trajectoire de la Lune s’accompagne d’évanouissements en série dans le personnel d’Alpha. John lui-même perd connaissance. Aigle 6, envoyé en reconnaissance, finit par rejoindre la Base mais ne ramène qu’une créature extraterrestre mue par une seule volonté : atteindre le système de survie d’Alpha. Rien n’arrête le monstre qui sème désordre et destruction sur son chemin, malgré les efforts de Tony resté presque seul pour le combattre...
Avec Tony Anholt (Tony Verdeschi), Nick Tate (Alan Carter), Zienia Merton (Sandra Benes). Et Dave Prowse (la créature). Et avec John Hug (Bill Fraser), Albin Pahernik (Space/Kreno Animal). Montage : Alan Killick. Ecrit par Charles Woodgrove. Réalisé par Robert Lynn.
Il existe un paradoxe dans la seconde saison : déterminé à insuffler de l’humour dans la série, Freiberger écrit lui-même des scénarii totalement dépourvus d’humour, en tout cas volontaire. « Le nuage qui tue » commence bien : un nuage inquiétant, des effets inexplicables sur les Alphans, la disparition puis le retour d’un Aigle, inexplicablement inhabité (le détail a son importance dans la conclusion de cette histoire abracadabrante). Puis l’apparition du monstre nous fait basculer dans cet esprit cartoon qui réduit une grande partie des épisodes de la saison à une succession de clichés grotesques. Koenig et Carter ne font rien d’autre que se lever en titubant pour se recoucher aussitôt, tandis que Tony et Maya s’échinent à tenter d’arrêter la créature. Si l’on soupçonne Freiberger (alias Woodgrove) d’avoir voulu introduire sur Alpha un monstre aussi terrifiant que le Scalpeur de L’Homme qui valait trois milliards, on déplore en revanche la triste tenue de sa créature, que le ridicule a achevé de tuer dans notre esprit bien avant le dénouement de l’aventure ! Les Mayanophiles, malgré tout, retiendront cet épisode pour la déclaration d’amour de Tony dans le feu de l’action, et le baiser qui s’ensuit. A noter que Maya prend une nouvelle fois la forme de l’alien amateur de chlore déjà sollicité dans « Les chrysalides AB » (et tout aussi ridicule).
Le monstre dédicacé par Dave Prowse
2.15 A Matter of Balance (Une question d’équilibre)
ATV, 9 janvier 1977 – La 5, 16 janvier 1988
1702 jours après la catastrophe. La Lune s’approche d’une planète à l’atmosphère respirable. John y effectue une mission d’exploration en compagnie de Maya, Fraser et Shermeen Williams, une jeune botaniste. Celle-ci participe à la mission à la suite d’un malaise ayant indisposé Eddie Collins : un malaise causé grâce à l’intervention d’une sorte de spectre extraterrestre apparu à la jeune femme. Le spectre, qui répond au nom de Vindrus, attire Shermeen à l’intérieur d’un temple et la pousse à ramener sur Alpha un objet recueilli sur une machine à la destination imprécise. Vindrus est en réalité le représentant d’une espèce qui habite le monde de l’anti-matière. Il compte se servir de Shermeen pour permettre aux siens de changer de dimension...
Avec Tony Anholt (Tony Verdeschi). Et Lynne Frederick (Shermeen), Stuart Wilson (Vindrus). Et avec John Hug (Bill Fraser), Nicholas Campbell (Eddie Collins), Brian Osborne (Mr Potter). Montage : Archie Ludski. Ecrit par Pip et Jane Baker. Réalisé par Charles Crichton.
Bien que le postulat fondé sur l’opposition matière-antimatière paraisse bien lourd, l’intrigue peut s’apprécier comme une bande dessinée sans gravité. Les détours du scénario ont cependant vite fait de décourager le fan assidu des Alphans, tout comme le gardien grotesque du temple. On a vu pire dans cette saison mais on est loin d’être convaincu.
Lynne Frederick
2.16 Space Warp (Déformation spatiale)
ATV, 2 janvier 1977 – La 5, 9 janvier 1988
1807 jours après la catastrophe. John et Tony se dirigent à bord d’un Aigle vers un mystérieux vaisseau visiblement abandonné, pendant que Helena s’inquiète de la fièvre inexplicable qui provoque de graves délires chez Maya. Brusquement, la Lune est projetée à cinq années lumière de là en passant par une distorsion spatiale. John et Tony sont perdus au fin fond de l’espace. Sur Alpha, la fièvre de Maya provoque de brutales transformations durant lesquelles la Métamorphe devient un danger non seulement pour elle-même mais pour la Base entière...
Avec Tony Anholt (Tony Verdeschi), Nick Tate (Alan Carter), Zienia Merton (Sandra Benes). Et avec Jeffery Kissoon (Dr Ben Vincent), Peter Porteous (Petrov), Tony Osoba (1st Security Guard), John Judd (2nd Security Guard), Trevor Thomas (Refuel Eagle Pilot), Andrew Lodge (Grasshopper). Montage : Mike Campbell. Ecrit par Charles Woodgrove. Réalisé par Peter Medak.
Quel rapport existe-t-il entre le mystérieux vaisseau repéré par Alpha et la fièvre intense qui agite Maya ? On se rend vite compte qu’il n’y en a en fait aucun, contrairement à ce que laissait entendre le rapport de Helena au début de l’épisode. Les deux lignes sont déroulées en parallèle et l’ennui finit par nous gagner, aucune explication n’étant finalement donnée sur la maladie de Maya, simple prétexte à des transformations impromptues en « créatures de l’espace » dont le grotesque finit par ne plus nous émouvoir. Pourtant, la soudaine séparation de la Lune et de l’Aigle emportant John et Tony fournissait matière à une histoire dramatique à souhait, où les sentiments de Helena et accessoirement de Maya auraient pu relever la situation désespérée de leurs amoureux naufragés perdus à cinq années lumière de la Lune. Si Maya a été transformée, l’essai, lui, n’a pas eu cette chance ! On s’amusera au passage du peu de soin apporté à certaines scènes, la visière du scaphandre d’Alan se relevant ostensiblement en pleine bagarre sur la surface de la Lune.
2.17 The Bringers of Wonder 1 (Un message d’espoir, 1)
ATV, 20 février 1977 – La 5, 12 décembre 1987
1912 jours après la catastrophe. Au cours d’une sortie de routine, Koenig semble perdre la tête et, au terme de manoeuvres démentes aux commandes d’Aigle 10, s’écrase à la surface de la Lune. Ramené au Centre Médical, il est branché sur un stimulateur cérébral. Pendant ce temps, un vaisseau s’approche d’Alpha : il apparaît bientôt qu’il s’agit d’un super-croiseur terrien capable de voyager plus vite que la lumière. A son bord, une équipage de secours composée en grande partie d’amis ou de connaissances des Alphans, dont le frère de Tony, Guido. Les Alphans n’en croient pas leurs yeux ni leurs oreilles lorsque l’équipage leur annonce qu’il est désormais possible de les ramener sur Terre. Un seul homme est horrifié en découvrant ces visiteurs inespérés : Koenig qui, revenu à lui, voit non pas des Terriens amis mais des monstres hideux. Considéré comme dément par ses propres pairs, il est interné au Centre Médical...
Avec Tony Anholt (Tony Verdeschi), Nick Tate (Alan Carter), Zienia Merton (Sandra Benes), Jeffery Kissoon (Dr Ben Vincent). Et Toby Robins (Diana Morris), Stuart Damon (Guido Verdeschi), Jeremy Young (Jack Bartlett), Drewe Henley (Joe Erlich), Patrick Westwood (Dr Shaw), Cher Cameron (Louisa). Et avec Al Lampert (Ken Burdett), Billy J. Mitchell (Professor Hunter), Earl Robinson (Sandstrom), Robert Sheedy (Henry), Nicholas Young (Peter Rockwell), Albin Pahernik (Lizard Animal). Montage : Alan Killick. Ecrit par Terence Feely. Réalisé par Tom Clegg.
2.18 The Bringers of Wonder 2 (Un message d’espoir, 2)
ATV, 27 février 1977 – La 5, 19 décembre 1987
2515 jours après la catastrophe *. John est toujours considéré comme fou par Helena et le reste des Alphans. Il réussit pourtant à convaincre Helena et Maya que son « délire » s’appuie sur des faits rationnels. Branchée à son tour sur le stimulateur cérébral, qui pourrait expliquer que seul John ait vu les aliens sous leur véritable apparence, Maya perçoit enfin la même chose que lui. Ensemble, tous trois vont tenter d’empêcher les extraterrestres de réaliser leur dessein : provoquer une explosion nucléaire qui anéantira toute vie humaine mais procurera aux aliens l’énergie dont ils ont besoin pour survivre...
Avec Tony Anholt (Tony Verdeschi), Nick Tate (Alan Carter), Zienia Merton (Sandra Benes), Jeffery Kissoon (Dr Ben Vincent). Et Toby Robins (Diana Morris), Stuart Damon (Guido Verdeschi), Jeremy Young (Jack Bartlett), Drewe Henley (Joe Erlich), Patrick Westwood (Dr Shaw), Cher Cameron (Louisa). Et avec Al Lampert (Ken Burdett), Billy J. Mitchell (Professor Hunter), Earl Robinson (Sandstrom), Robert Sheedy (Henry), Nicholas Young (Peter Rockwell), Albin Pahernik (Lizard Animal). Montage : Alan Killick. Ecrit par Terence Feely. Réalisé par Tom Clegg.
Cet épisode en deux parties comporte quelques idées intéressantes : le contrôle mental exercé par les aliens sur les Alphans et la superposition de deux réalités parallèles dans l’esprit des humains évoque avec quelques années d’avance le postulat de Matrix (entre autres). Malheureusement, le scénario consiste en une succession de séquences aussi invraisemblables et stupides les unes que les autres, prétextes à des scènes d’action et des monstruoseries sans grand intérêt. Un épisode eût suffi largement à développer le peu d’ambition du scénario et nous aurait épargné tant de métamorphoses de Maya ! En soi, l’opposition Koenig-Alphans est intéressante mais a déjà été bien mieux traitée dans la première saison.
* La datation, donnée par Helena au début de l’épisode, est fantaisiste : il est illogique en effet que tant de jours se soient passés depuis le début de l’épisode précédent. (Quand bien même les Alphans seraient passés sous le contrôle mental d’aliens hostiles !)
2.19 Dorzak (Dorzak)
ATV, 7 mars 1977 – La 5, 7 octobre 1987
2009 jours après la catastrophe. Alpha capte un message universel prévenant de la présence de la peste. Bientôt un vaisseau s’approche de la Lune. A son bord, une femme, Sahala, demande aux Alphans de l’autoriser à alunir : elle transporte un prisonnier très dangereux vers une planète prison et sa compagne de vol, Yesta, est grièvement blessée. A peine débarquée, cependant, Sahala prend peur en apercevant Maya et dirige vers elle un rayon qui la plonge dans une sorte de coma. Elle explique ensuite que son prisonnier est un Psychon, qui a tenté de s’emparer de sa planète, Croton, grâce à ses pouvoirs psychiques. Elle accepte de ramener Maya à la conscience mais refuse de libérer son prisonnier, Dorzak, plongé dans le même état de stase. Maya réveille cependant Dorzak : philosophe et poète sur sa planète, elle ne peut croire qu’il soit devenu tyran et veut surtout s’entretenir avec un autre survivant de son peuple, qu’elle croyait éteint. Au même moment, Yesta reprend conscience après avoir été opérée par Helena. Elle prétend que Sahala a tué une des leurs et fait du mal à son peuple, et elle meurt brusquement. Qui dit la vérité ? Sahala, malgré les apparences ? Ou Dorzak, qui serait la victime et non le bourreau ?
Avec Tony Anholt (Tony Verdeschi), Nick Tate (Alan Carter). Et Lee Montague (Dorzak), Jill Townsend (Sahala). Et avec Kathryn Leigh Scott (Yesta), Sam Dastor (Dr Ed Spencer), Seretta Wilson (Clea), Richard Le Parmentier (Ed Malcolm), Yasuko Nagazumi (Yasko), Paul Jerricho (1st Security Guard), John Judd (2nd Security Guard). Montage : Ray Lovejoy. Ecrit par Christopher Penfold. Réalisé par Val Guest.
L’incertitude dans laquelle nous nous trouvons face aux personnages est l’atout majeur de l’épisode, qui permet à Maya d’être placée dans une situation plus personnelle qu’à l’accoutumée. On appréciera le rôle que joue la bière de Tony dans la résolution de l’énigme... Le scénario en revanche contient des incohérences gênantes qui sont un obstacle à sa crédibilité. C’est la seule fois en revanche où Alan parle de ses origines australiennes. Le Commandant Koenig n’apparaît pas dans cet épisode.
2.20 The Lambda Factor (L’élément lambda)
ATV, 23 janvier 1977 – La 5, 23 janvier 1988
2308 jours après la catastrophe. Un phénomène spatial inconnu générant des perturbations électriques affecte le fonctionnement de la base, des Aigles et probablement des personnes. Sally Martin est retrouvée morte dans le stock médical, victime de lésions internes d’une force incroyable. Tony conduit l’enquête et interroge Carl Renton, l’ancien fiancé de Sally, ainsi que sa nouvelle petite amie Carolyn Powell. Le comportement de cette dernière intrigue Tony. Cependant, Alan est enfermé dans un atelier et n’échappe à une explosion atomique que grâce à l’intervention de Maya transformée en gorille. Incident dû au phénomène spatial ou sabotage ? Helena mène des expériences sur le personnel et découvre que trois Alphans, dont Carolyn et Carl, possèdent des facultés extra-sensorielles anormales causées par les ondes lambda émises par le phénomène. Koenig lui-même est tourmenté par des cauchemars récurrents qui lui font peu à peu perdre la tête. Carl Renton est bientôt tué de la même manière que Sally et il est de plus en plus clair que Carolyn est la source de ces crimes...
Avec Tony Anholt (Tony Verdeschi), Nick Tate (Alan Carter), Zienia Merton (Sandra Benes). Et Deborah Fallender (Carolyn Powell), Jess Conrad (Mark Sanders). Et avec Antony Stamboulieh (George Crato), Michael Walker (Carl Renton), Gregory de Polnay (Peter Garforth), Lydia Lisle (Sally Martin), Lucinda Curtis (Tessa), Dallas Adams (Sam). Montage : Mike Campbell. Ecrit par Terrance Dicks. Réalisé par Charles Crichton.
Le postulat du scénario (les possibilités phénoménales du cerveau humain), centré sur les personnages, rend cette histoire intéressante bien que la deuxième partie traîne en longueur et comporte des scènes téléphonées. On découvre un épisode du passé de Koenig : alors qu’il était encore élève astronaute, il dut abandonner sur Vénus des scientifiques contaminés par un virus incurable.
2.21 Devil’s Planet (La planète du diable)
ATV, 20 mars 1977 – La 5, 6 février 1988
2306 jours après la catastrophe. Koenig et Blake Maine atterrissent à la surface de l’une des deux planètes dont s’approche la Lune. La planète semble accueillante et porte des traces de civilisation mais les seuls êtres humains qu’y trouvent les deux Alphans sont morts, terrassés par une sorte de virus qui a selon toute apparence annihilé toute vie sur la planète. Alors qu’ils s’apprêtent à visiter la seconde planète, ils perdent le contrôle de leur Aigle et s’écrasent. En voulant porter secours à un homme pourchassé par trois femmes munies de fouets, Maine est désintégré et Koenig fait prisonnier. Il se réveille dans une colonie pénitentiaire où les femmes, sous les ordres d’Elizia, surveillent des prisonniers mâles dont l’unique rêve est de retourner sur la planète mère, Ellna, dont ils ignorent le malheur. Elizia prend un plaisir sadique à organiser des chasses dont seuls les vainqueurs sont autorisés à regagner Ellna grâce à un téléporteur, sans se douter qu’ils n’y trouveront que la mort...
Avec Tony Anholt (Tony Verdeschi). Et Hildegard Neil (Elizia), Roy Marsden (Crael). Et avec Dora Reisser (Interrogator), Cassandra Harris (Sares controller), Angus McInnes (Jelto), Arthur White (Kinano), Michael Dickinson (Blake Maine), John Hug (Fraser), Alibe Parsons (Alibe), Sam Dastor (Dr Ed Spencer). Montage : Alan Killick. Ecrit par Michael Winder. Réalisé par Tom Clegg.
Séduisant dans sa première moitié, l’épisode se perd ensuite dans quelques longueurs mais nous offre quelques moments délicieusement sadiques et subversifs, comme de voir Koenig frapper une femme. Elizia, la Maîtresse d’Entra, préfigure la Diana de V. Rien que pour ça...
2.22 The Seance Spectre (Le spectre)
ATV, 13 février 1977 – La 5, 30 janvier 1988
2012 jours après la catastrophe. La Lune approche d’un amas gazeux que les Alphans ont baptisé Tora. Certains Alphans, dirigés par Greg Sanderson, sont persuadés que cet amas cache une planète habitable et que Koenig va tout faire pour le cacher, afin de conserver son pouvoir sur les Alphans. Sanderson fut l’un des premiers hommes à poser le pied sur Alpha et est sujet à un trouble de la personnalité que Helena a appelé « le syndrome vert », causé par la trop longue séparation d’avec la Terre. Il est prêt à tout, même à tuer, pour démontrer qu’il a raison. Il sabote une mission d’exploration conduite par Koenig et Maya, qui s’écrasent sur une planète au centre de l’amas, une planète constituée de gaz toxiques et nullement habitable...
Avec Tony Anholt (Tony Verdeschi), Nick Tate (Alan Carter), Zienia Merton (Sandra Benes). Et Ken Hutchinson (Sanderson), Carolyn Seymour (Eva). Et avec Nigel Pegram (Cernik), James Snell (Stevens), Christopher Asante (Guard). Montage : Mike Campbell. Ecrit par Donald James. Réalisé par Peter Medak.
De nouveau un épisode centré sur les humains, sans menace extraterrestre sinon la planète avec laquelle la Lune risque d’entrer en collision. Le postulat est intéressant car il permet un retour aux sources de la série, s’attardant sur les conséquences de la vie prolongée dans un environnement non naturel. Le scénario malheureusement contient tant d’absurdités qu’il faut être indulgent pour supporter « Le spectre » jusqu’à la fin.
2.23 The Immunity Syndrome (Le syndrome de l’immunité)
ATV, 13 mars 1977 – La 5, 5 décembre 1987
2310 jours après la catastrophe. La Lune s’est approchée d’une planète qui pourrait se révéler accueillante. John a pris la tête d’une expédition d’exploration. Mais un pilote, Joe Lustig, perd subitement la raison après avoir contemplé un éclat insolite. Contraint de se battre avec lui, Tony le tue accidentellement avant d’être lui-même soumis à l’influence de la chose. Lorsque Koenig le retrouve, c’est à peine s’il ne le tue pas avant de s’effondrer. Mais alors que le Commandant et Alan tentent de rejoindre Alpha à bord de leur Aigle, celui-ci subit des défaillances rapides et dramatiques qui le font s’écraser au sol. Dans le même temps, l’eau et la nourriture qui semblaient inoffensifs se muent en poison et tuent trois membres de l’équipe. Que se passe-t-il sur cette planète ? La réponse pourrait se trouver à l’intérieur d’un bunker dont les Alphans ne parviennent pas à desceller l’entrée...
Avec Tony Anholt (Tony Verdeschi), Nick Tate (Alan Carter). Et Nadim Sawalha (Zoran), Karl Held (Gerry Travers). Et avec Sam Dastor (Dr Ed Spencer), John Hug (Fraser), Hal Galili (voice), Alibe Parsons (Alibe), Walter McMonagle (Les Johnson), Roy Boyd (Joe Lustig). Montage : Mike Campbell. Ecrit par Johnny Byrne. Réalisé par Bob Brooks.
Johnny Byrne signe un épisode intéressant car centré sur l’énigme de la planète et sur la situation dramatique des personnages. La conclusion n’échappe pas à une naïveté pré- Mission to Mars mais l’ensemble constitue un épisode presque digne de la première saison, n’eût été la séquence très « Thunderbirds » du planeur (à découvrir malgré tout).
2.24 The Dorcons (Les Dorcons)
ATV, 27 mars 1977 – La 5, 13 février 1988
2409 jours après la catastrophe. La Lune passe à proximité d’un objet spatial qui émet une grande quantité d’énergie. Bientôt cet objet se mue en un vaisseau qui provoque la terreur de Maya : elle a reconnu les Dorcons, un peuple impérialiste qui utilisait les Psychons pour s’assurer l’immortalité, grâce à une machine de leur invention. Les Dorcons identifient la Psychonne et exigent qu’elle leur soit livrée, afin de rendre immortel leur dirigeant, l’Archon. Une démonstration de force détruit plusieurs installations d’Alpha, dont les canons laser. Le consul Varda se téléporte alors dans le Poste de Commande avec ses soldats et emmène Maya. Au dernier moment, Koenig se jette dans le rayon téléporteur des Dorcons et se matérialise à l’intérieur de leur vaisseau. Là, il tombe en pleine querelle de pouvoir : car Malic, le neveu ambitieux mais instable de l’Archon, souhaite devenir Archon à la place de son oncle...
Avec Tony Anholt (Tony Verdeschi), Nick Tate (Alan Carter). Et Patrick Troughton (Archon), Ann Firbank (Consul Varda), Gerry Sundquist (Malic). Et avec Alibe Parsons (Alibe), Laurence Harrington (Stewart), Kevan Shehan (1st Dorcon Operative), Michael Halsey (1st Dorcon Soldier), Hamish Patrick (Command Center Alphan), Hazel McBride (Female medical officer). Montage : Alan Killick. Ecrit par Johnny Byrne. Réalisé par Tom Clegg.
Très inspirée de l’Histoire romaine, cette histoire souffre de sa lenteur, palliatif à un scénario minimal. On notera l’affolement général qui s’empare des Alphans devant les Dorcons, signe de la « théâtralisation » régressive de la seconde saison.
Fin
FICHE TECHNIQUE
Created by / créé par Gerry and Sylvia Anderson. Producer / producteur : Fred Freiberger. Production executive / administrateur de production : Reg Hill. Associate producer / producteur associé : F. Sherwin Green. Technical director / responsable technique : David Lane. Lighting cameramen / directeurs de la photographie : Frank Watts, bsc, Brendan Stafford (7, 11, 15, 19). Production designer / styliste de production : Keith Wilson. Special effects designed and directed by / effets spéciaux conçus et réalisés par Brian Johnson. Music by Derek Wadsworth. Production manager : Donald Toms. Casting director : Lesley de Pettitt. Editors : Mike Campbell, gbfe, Alan Killick, Alan Pattillo, Bill Blunden, Archie Ludski, Ray Lovejoy (voir détail par épisode). Sound supervisor : Roy Baker (2 à 24). Sound editors : Peter Pennell (1 à 7, 9 à 11, 13 à 24), Jack T. Knight, gbfe (1, 3 à 7, 9 à 24), Charles Crafford (8), Ted Bond (12). Music editor : Alan Willis (2 à 24). Costume designer : Emma Porteous. Financial director : Terence Connors (1 à 13). Sound recordist : Claude Hitchcock (1 à 6, 8 à 10, 12), John Brommage (7, 11, 19), Brian Marshall (13, 14, 16, 17, 18, 20, 21 à 24), Peter Sutton (15). Camera operator : Neil Binney (1 à 6, 8 à 10, 12, 13, 14, 16 à 18, 20 à 24), Tony White (7, 11, 15, 19). Assistant directors : Ken Baker (1, 3, 5, 8, 9, 11, 13, 16, 19, 22, 23), Robert Lynn (2, 4, 6, 7, 10, 17, 18, 20, 21, 24), Jack Causey (12), Dominic Fulford (14, 15). Construction manager : Bill Waldron (2 à 10, 12 à 24). Continuity : Gladys Goldsmith (1 à 6), Doris Martin (7, 12, 15, 21), Doreen Soan (8 à 11, 13, 14, 16 à 20, 22 à 24). Make-up : Basil Newall (1, 3 à 6, 8 à 11, 13 à 18, 21, 23, 24), Connie Reeve (2 à 7, 9, 10, 12 à 20, 22 à 24), Eileen Fletcher (7), Eddie Knight (8). Hairdressers : Patrick Grant (1), Jan Dorman (2 à 6, 8, 10, 11, 13 à 18, 20, 23), Jeannette Freeman (3 à 7, 9, 10, 12 à 20, 22 à 24), Marsha Lewis (7), Michael Lockey (21, 22, 24). Wardrobe : Masada Wilmot (1 à 7), Barbara Gillett (7), Eve Faloon (8, 11, 15), Eileen Sullivan (9, 10, 12, 13, 14, 16 à 24). Asst. art director : Michael Ford. Processed by Rank Film Laboratories. SPECIAL EFFECTS lighting cameraman : Nick Allder, camera operator : David Litchfield, electronics : Michael S.E. Downing. Filmed at Pinewood and Bray Studios, England. A Gerry Anderson production from ITC (International Corporated Television).