Guide réalisé par Thierry Le Peut
Revivez les huit saisons de la série :
saison 1 - saison 2 - saison 3 - saison 4 - saison 5 - saison 6 - saison 7 - saison 8
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Mannix est disponible en DVD zone 1 chez CBS-Paramount, en coffret Intégrale proposant les 8 saisons de la série en VO (sous-titrée en anglais pour certaines saisons), ou en coffrets individuels pour chaque saison. En France, seules les saisons 1 et 2 ont été éditées par TF1 Video (en VF). |
Saison 8
(1974-1975)
8.01 (171) Portrait in Blues (Portrait flouté)
CBS, 22 septembre 1974
Ecrit par James L. Henderson, histoire de Mel Torme
Réalisé par Alf Kjellin
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Le chanteur Chris Lockwood est presque électrocuté alors qu’il se produit sur une petite scène avec son compère Danny Shepard. Une groupie, Jane Peterson, engage Mannix pour enquêter sur ce qu’elle pense être une tentative d’assassinat. En furetant sur les lieux, Mannix trouve des indices qui accréditent cette hypothèse, que Lockwood, lui, ne prend pas du tout au sérieux. Il est amené à changer d’avis cependant quand quelqu’un lui tire dessus alors qu’il parle avec le détective. Le chanteur n’est pas touché mais Mannix est maintenant certain qu’il est bien visé. L’enquête met au jour un imbroglio de sentiments et d’intérêts : Jane Peterson se révèle être en fait Susan McAndrew, amoureuse de Lockwood mais aussi employée par le précédent éditeur du duo d’artistes, Todd Corvin, qui voudrait bien reprendre ses poulains à Wing Dobson, leur nouveau producteur. Or, Corvin a des connexions avec le crime organisé…
L’épisode est agrémenté de morceaux interprétés par Kim Milford et Bruce Scott, acteurs-chanteurs.
8.02 (172) Game Plan (Le plan)
CBS, 29 septembre 1974
Ecrit par Donn Mullally, histoire de Merwin Gerard
Réalisé par Arnold Laven
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Mannix prend l’avion pour Albuquerque dès qu’il reçoit un appel de son ami George Lassiter, le père de sa filleule Jeannie, lui demandant son aide. A son arrivée, il trouve George en pleine partie de gin rummy avec Al Ritchie ; les mises sont importantes et la partie tendue. George s’excuse auprès de Mannix et parle d’un malentendu : il a cru que Jeannie avait été kidnappée mais elle était simplement partie à Chicago pour assister au mariage d’une amie ; ce n’est qu’après avoir appelé Mannix que George a trouvé le mot qu’elle avait laissé pour lui. Intrigué, Mannix vérifie les listes de passagers des vols pour Chicago et n’y trouve pas Jeannie. Gloria, sa mère, qui vit séparée de George, n’est pas au courant d’un mariage et c’est George qui l’a informée du départ soudain de leur fille. En outre, voir George à une table de jeu est surprenant car l’homme avait renoncé aux deux addictions que lui reprochait sa femme : l’alcool et le jeu. Lorsque deux hommes accueillent Mannix à son hôtel et l’exhortent brutalement à quitter la ville, il est clair qu’il y a anguille sous roche.
Pressé par le détective, George reconnaît la vérité : Jeannie a bien été enlevée et la partie de gin rummy, dans laquelle il perd une fortune alors qu’il est bien plus doué que son adversaire, est le moyen imaginé par les ravisseurs pour le paiement de la rançon. Mannix réussit à retrouver Jeannie et découvre qu’elle ignore tout de cet « enlèvement » : elle a en fait suivi un ami, Ric Haggard, dont elle est amoureuse, et passe des jours insouciants dans une villa du désert. Le mot qu’elle a laissé à son père en partant a été remplacé par celui des kidnappeurs. Ric est complice des ravisseurs, même s’il dit avoir des sentiments sincères pour Jeannie. Mannix réussit à s’enfuir avec sa filleule et à la ramener saine et sauve à ses parents…
L’épisode tire un excellent parti de la délocalisation au Nouveau-Mexique : le cadre inhabituel occupe l’essentiel de l’espace grâce aux nombreuses scènes en extérieur ou ouvrant sur l’extérieur, et la poursuite en dune buggy profite à la fois du cadre (le désert) et des plans rapprochés montrant que c’est bien Mike Connors qui conduit l’engin (au moins pour les plans les moins dangereux).
8.03 (173) A Fine Day for Dying (Un beau jour pour mourir)
CBS, 6 octobre 1974
Ecrit par Edward J. Lakso
Réalisé par Leo Penn
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Mannix est heureux d’apprendre que Jenny Cole, la fille de son amie Martha, est enfin sortie d’un coma d’un an consécutif à un accident de voiture. Elle avait été renversée par Bill Kraike, un entrepreneur qui s’était d’abord enfui avant de se livrer à la police et de subir la peine infligée par la Justice. Pour la jeune femme, un long processus de rééducation commence, sous l’œil bienveillant du Dr Hanson. Mais quand on tente d’assassiner Jenny, Mannix se dit qu’elle a probablement vu quelque chose le jour de l’accident qui représente une menace pour quelqu’un. Elle n’en a aucun souvenir et Mannix veut l’aider à retrouver la mémoire en organisant, avec la police, une reconstitution de l’accident sur les lieux mêmes où il s’est produit, le long du Hollywood Walk of Fame. De nouveau, lors de cette reconstitution sous haute surveillance policière, à laquelle participe Kraike, le tueur tente d’abattre Jenny : repéré sur le toit d’un immeuble, il est abattu.
L’affaire révèle des ramifications qui conduisent Mannix jusque chez deux gangsters rivaux : le vieil Al Stanik, mourant, et Lou DeMorro, le premier soupçonnant le second d’avoir fait assassiner son fils Eddie, précisément le jour de l’accident de Jenny. Mannix reçoit des menaces de DeMorro et la promesse de la collaboration de Hatch, l’homme de confiance de Stanik. L’affaire semble close lorsque Kraike se suicide en laissant une confession par laquelle il s’accuse du meurtre d’Eddie Stanik. C’est en remplissant ce contrat qu’il aurait percuté Jenny, et en se livrant à la police il aurait échappé aux soupçons. Pourtant, un soir, Jenny se souvient. Et le visage qu’elle revoit, au volant de la voiture qui l’a heurtée, n’est pas celui de Kraike…
Walter Brooke et Mike Connors
23’ : la voiture de police banalisée qui transporte Mannix et Jenny est immatriculée 567 FTW, comme la voiture de location que conduisait Mannix quelques minutes plus tôt, chez Stanik. La voiture du tueur, quelques instants plus tard, est immatriculée 699 FNW : c’est la plaque du coupé sport de Mannix dans les autres épisodes !
27’ : lorsque Mannix parle au vendeur de journaux sur le Walk of Fame, le vent soulève une Une de journal évoquant un « plan to free Patty » ; il s’agit de Patty Hearst, enlevée en février 1974.
Le programme que regarde Jenny à la télé dans l’acte IV, et qui ramène à sa mémoire les souvenirs perdus, met en scène Charles Picerni. Il s’agit en fait de la séquence prégénérique de l’épisode 5.15, « Nightshade ».
Mannix au gorille de DeMorro : « Menacez-moi encore avec ce flingue et vous le mangerez au petit déjeuner. »
LE plan saisissant : dans le dénouement, le visage en gros plan d’Alan Fudge éclairé de manière à le rendre terrifiant !
8.04 (174) Walk on the Blind Side (L’aveugle)
CBS, 13 octobre 1974
Ecrit par Albert Beich
Réalisé par Paul Krasny
Lincoln Kilpatrick et Gail Fisher
A l’aéroport, Mannix partage son taxi avec une femme qui cherche à échapper à deux hommes qui la suivent. Se présentant sous le nom de Janet Hall, elle raconte à Mannix qu’elle veut fuir son patron trop entreprenant et, apprenant qu’il est détective privé, elle lui demande son aide. Mannix la dépose devant un cinéma et promet de venir l’y rechercher plus tard pour l’emmener prendre un nouvel avion ; d’ici là, qu’elle ne se montre pas. Retenu, il envoie Peggy la prévenir mais les hommes envoyés à la recherche de Janet enlèvent Peggy par erreur. Janet avoue alors son vrai nom à Mannix : elle se nomme Diana Lee et cherche à échapper en vérité à des gangsters dont elle a tenu les livres. Elle refuse de servir le plan de Mannix pour sauver Peggy, et se sauve. On retrouve bientôt le manteau de Peggy, troué par une balle de revolver, rejeté par la mer. D’abord effondré, Mannix découvre vite un message au stylo de la main de sa secrétaire sur l’étiquette intérieure du manteau : Playa Del Rey.
Enlevée par les hommes de main de Wexler, Peggy a été laissée aux mains de Lonnie Taggart. Mais celui-ci n’a pu se résoudre à la tuer. Au lieu de cela, il l’a enfermée dans une pièce cachée du sous-sol de sa maison de Playa Del Rey et a simulé son exécution, à l’insu de Wexler. Lonnie souffre de très violentes migraines et Peggy se rend vite compte qu’un lourd passé le lie à la pièce dissimulée, où sa mère l’enfermait quand il était enfant. Il rêve une vie heureuse avec Peggy en Amérique du sud après s’être enfui avec un butin qu’il attend de récupérer. Tandis que Mannix se démène pour retrouver sa secrétaire, Wexler finit par découvrir la vérité. Quand le détective retrouve enfin Peggy, avec Art Malcolm, un règlement de comptes a laissé Wexler et ses hommes sur le carreau et Lonnie, mourant, veut emmener Peggy avec lui, dans la mort…
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Excellent. Avec une intrigue minimale, Albert Beich donne la première place aux personnages et particulièrement à Lonnie et Peggy, qui trouve ici l’occasion de l’une de ses performances les plus touchantes. La mise en scène des tourments de Lonnie est saisissante : lorsqu’il se réfugie dans un angle, plaqué contre le mur, filmé de dos, on s’attend presque à le voir se retourner brusquement, transformé en Mister Hyde ; quand, plus tard, il se tord en proie à la migraine, on songe au (futur) visage de Bill Bixby entamant sa brutale métamorphose en Hulk ! Le personnage, inquiétant, possède aussi une dimension apaisée, douce, et une vulnérabilité touchante qui en font, pour la série, une figure complexe, à laquelle le scénario et la réalisation donnent l’espace nécessaire pour se déployer. Face à lui, Peggy est tour à tour intriguée, effrayée, touchée ; piégée, elle ne peut compter que sur la ruse et sa vivacité d’esprit pour espérer un secours. Deus ex machina, Mannix joue un rôle secondaire dès le moment où elle a été enlevée et, dans la scène finale, est davantage spectateur qu’acteur.
Peggy dit à Lonnie qu’elle a un fils de dix ans : rappelons que, dans l’épisode 5.09, trois ans plus tôt, il avait… onze ans.
A comparer avec l’épisode 5.09, qui présentait quelques éléments similaires.
8.05 (175) The Green Man (Les petits hommes verts)
CBS, 20 octobre 1974
Ecrit par Richard Carlson
Réalisé par Reza S. Badiyi
Mannix est engagé par Mrs Dabney et son homme de loi Brasher pour retrouver le fils de la dame, Turner Dabney, qui a une petite marotte : il imprime de faux billets ! Il a aussi un hobby : le ragtime. C’est par là que commence Mannix, en s’asseyant avec Peggy dans la boîte où se produit Mudcat Buchon, qui connaît Dabney. Mudcat n’est pas en mesure de dire à Mannix où se trouve Turner mais il lui remet un billet de 20$ que lui a laissé l’homme, ainsi qu’un nom : Mrs Hamilton. Dabney est souvent venu avec elle. En quittant la boîte, Mannix est suivi par un homme ; ils commencent par se battre puis l’homme sort sa carte d’agent fédéral. Il s’appelle Anderson, travaille pour le Trésor et recherche l’auteur des plaques qui servent à imprimer de faux billets de 20$ presque parfaits. Il ignore tout de Dabney mais donne sa bénédiction à Mannix pour continuer ses investigations.
L’arrivée de Mannix chez Mrs Hamilton fait fuir un homme de main venu la terroriser ; Mannix se rend maître du bonhomme mais deux complices le lui reprennent. Mrs Hamilton, en revanche, en apprend un peu plus à Mannix sur le trafic de Dabney, qui n’est pas un méchant homme et s’est manifestement retrouvé impliqué avec de plus gros poissons, autrement plus dangereux. Mrs Hamilton donne à Mannix un prénom, Virgil, que l’informateur Herbie associe à un numéro de téléphone, lequel conduit Mannix tout droit chez Mrs Dabney. Celle-ci n’est pas du tout la mère de Turner, en vérité, mais une actrice engagée par Brasher qui veut les plaques de Dabney, et pour qui travaillent les hommes de main rencontrés par le détective. Les appels destinés à Virgil transitent par son téléphone, grâce auquel Mannix peut localiser et trouver Virgil, qui travaille lui aussi avec Brasher. Il y est trouvé lui aussi par Stone, le gorille qui terrorisait Mrs Hamilton, mais Virgil l’aide à le neutraliser car il ne veut pas qu’il arrive malheur à Turner.
Mannix retrouve enfin ce dernier sur une piste dans le désert, où l’homme aime faire du planeur. Démasqué, Turner menace Mannix d’une arme et l’oblige à embarquer avec lui dans un planeur. Il a besoin de temps pour réfléchir, dit-il ; l’arme, au demeurant, se révèle non chargée. Mais Brasher et son complice Thomas les retrouvent eux aussi et, de leur avion, leur tirent dessus pour les forcer à atterrir. Ce qu’ils font, et Brasher de même. Mais la cavalerie arrive à point nommé sous les traits d’Anderson…
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Le titre francophone nous oriente sur une fausse piste : pas d’extraterrestres ici, même si le finale se déroule dans les airs ! La faute sans doute à une erreur de lecture du titre original : contrairement à ce que l’on trouve dans plusieurs recensements, il faut lire The Green Man au singulier (en lien avec la couleur du dollar) et non The Green Men au pluriel (« les hommes verts »). De même que le plus petit élément dans un faux billet, une petite lettre peut faire une grosse différence !
8.06 (176) Death Has No Face (La mort n’a pas de visage)
CBS, 27 octobre 1974
Ecrit par Shimon Wincelberg
Réalisé par Don McDougall
Mike Connors, Ron Nyman (à sa gauche) et Warren Vanders (à droite)
Depuis douze jours Mannix reçoit des appels menaçants d’un homme qui ricane au téléphone et déclare qu’il veut le tuer. Ce soir-là, le bureau de Mannix a été piégé et une bombe explose, sans le blesser. Ses recherches le mettent sur la piste d’Ira Beecher, un homme qui avait juré de se venger de lui ; Beecher vient de faire plusieurs mois de prison après avoir tué un journaliste, Tom O’Connor, durant un accident de chasse à Santa Marta. C’est là que Mannix se rend pour lui parler. Au ranch Bullard, la patronne, Nancy Traherne, ex-Mrs Bullard, qu’on lui a décrite comme la personne qui possède tout et tout le monde à Santa Marta, confirme que Beecher travaille pour elle mais qu’il ne s’est pas montré ce jour-là au ranch ; le fils de Nancy, Kirk, apprend cependant à Mannix que Beecher vient en fait d’être renvoyé, et qu’il pourra le trouver au Moody’s Hotel. Mannix s’y rend mais, essuyant des coups de feu alors qu’il monte les escaliers, il tire en retour et tue Beecher, auprès duquel on ne trouve pas d’arme. Pas davantage de traces de balles dans les murs autour de Mannix, qui comprend qu’il a été piégé. Il s’enfuit alors en faussant compagnie au shérif Gaffrey et à son adjoint Charley. Le voilà fugitif, traqué par la police.
Il recevra l’aide de Mona, une serveuse amoureuse de Beecher, et de Kirk Bullard. Tout, depuis les appels téléphoniques à L.A. jusqu’aux événements de Santa Marta, fait partie d’un plan lié à la mort d’O’Connor mais également à celle de Bullard. Mannix pense que Beecher a accepté d’endosser le meurtre d’O’Connor qui enquêtait sur la mort prétendument accidentelle de Bullard, puis, sorti de prison, il est devenu gênant pour ceux qui l’avaient payé. On a donc utilisé sa haine de Mannix pour amener ce dernier à le tuer : Beecher n’a tiré aucun coup de feu mais quelqu’un était avec lui qui en a tiré, avec des balles à blanc. Les responsables ne tardent plus à se dévoiler : Nancy Traherne et son nouveau mari Lee, qui comptent se débarrasser de Mannix. Celui-ci a cependant eu le temps de joindre Peggy par téléphone et de lui demander de contacter la police d’Etat via Malcolm…
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Le gimmick de la voix ricanante au téléphone a déjà été utilisé et le sera encore, comme celui de la vengeance, de l’appartement piégé et des coups de feu dans le pare-brise de Mannix. Le séjour dans la petite ville aux ordres de la personne la plus riche du comté, où le détective est en butte à l’hostilité des habitants et victime d’un coup monté, est à l’avenant. On retiendra les jolis extérieurs et une poursuite en voitures qui se solde par une sortie de route, des tonneaux et une explosion… déjà vus également !
Mannix à Malcolm : « La vie d’un détective privé est comme une serviette publique : tout le monde s’essuie les mains avec. »
Peggy : « Joe, vous avez besoin de protection ! » Mannix : « Oui, et le proprio a besoin de son loyer. La vie continue. »
Dans la première scène de l’épisode, Mannix conduit une voiture différente, immatriculée 118 HZT. Ensuite il retrouve sa voiture habituelle et la plaque 699 FNW. Pas d’explication donnée.
Le numéro personnel de Peggy : 555-66-44.
40’ (début acte IV) : l’ombre du perchman se reflète sur la surface de la table (en bas à droite).
Ron Nyman (cette fois crédité au générique car il prononce une phrase) est l’officier de la State Highway Patrol qui arrête Nancy Traherne dans l’épilogue.
8.07 (177) A Small Favor for an Old Friend (Une faveur pour un vieil ami)
CBS, 10 novembre 1974
Ecrit par Harold Livingston
Réalisé par Paul Krasny
Mike Connors et Ben Hammer : finale à Alcatraz
De retour de trois semaines de vacances dans les Sierras, à Twin Valley Lake, Mannix apprend la mort d’un ami de guerre, Harry Endicott, tué dans l’explosion de son avion au-dessus de la Baie de San Francisco. Il se rend à Frisco pour mener sa propre enquête et découvre que quelqu’un s’est fait passer pour lui, louant même un appartement à son nom, dans lequel il a à peine pénétré qu’il est assommé par derrière. Un enquêteur d’assurances, Shaeffer, se trouve au-dessus de lui à son réveil et lui raconte qu’il a vu un grand Noir s’en aller avec un attaché-case. Grand Noir que Mannix retrouve bientôt à côté d’un acolyte, au bout d’un silencieux : les deux hommes l’invitent à les accompagner chez Andrew Vanaman, une pointure du Syndicat, qui lui parle comme à un complice d’Endicott : l’attaché-case vide retrouvé dans « son » appartement se trouvait dans l’avion, au poignet d’Angel Moreno, et contenait un million et demi de dollars que Vanaman entend récupérer. Il laisse du temps à Mannix pour le lui rapporter.
Bien que Shaeffer croie Mannix effectivement complice, il lui apporte son aide pour débrouiller l’imbroglio dans lequel il se retrouve. Il découvre qu’Art Butler, propriétaire du bar Butler’s Pantry, fait partie du complot ainsi qu’une jeune femme qu’il a payée pour faire une petite scène en public à Mannix, dans le but de faire croire que ce dernier était à Frisco ces derniers jours. La femme de Harry, Kit, qui vit séparée de lui, en sait également plus long qu’elle ne l’a d’abord dit mais elle est percutée par une voiture en voulant fuir Vanaman et ses gorilles. Mannix parvient néanmoins à remonter la piste de Harry, qu’il retrouve bien vivant sur le rocher abandonné d’Alcatraz, avec l’argent de la mafia. Harry essaie d’acheter sa complicité, sans succès…
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Le scénario fait courir Mannix pour utiliser au mieux les décors extérieurs de San Francisco : poursuite jusque dans le Cable Cars Barn, rencontre au Palace of Fine Arts, scènes tournées dans les rues de SF et sur une terrasse avec le Golden Gate Bridge en toile de fond, finale sur le rocher abandonné d’Alcatraz et dans les couloirs de la prison déserte.
243 PCE : la plaque de la voiture de Vanaman.
8.08 (178) Enter Tami Okada (Tami Okada entre en scène)
CBS, 17 novembre 1974
Ecrit par Robert Pirosh
Réalisé par Paul Krasny
Tami Okada, un détective privé japonais, demande à Mannix de l’aider à retrouver Akio Iguchi, un courrier diplomatique enlevé à son arrivée à l’aéroport de L.A. Ensemble, ils se rendent au Japanese Village pour rencontrer Midori Nakano, qu’Iguchi voyait à chaque séjour à Los Angeles, mais elle dit n’avoir aucune information. A Little Tokyo, Tami est attaqué par deux hommes, un Japonais (Yurio Takeshi) et un Américain (Pike), qui s’en prennent aussi à Mannix peu de temps après au Japanese Village. Midori avoue bientôt qu’elle a menti en prétendant ne rien savoir ; Iguchi en vérité l’a appelée après sa disparition, en lui demandant de ne dire à personne où il se trouvait. Malheureusement, si Mannix et Tami sont capables de remonter sa piste, les tueurs aussi : ils retrouvent bientôt Iguchi dans un temple bouddhiste, mort. La police croit à un suicide rituel mais pas Okada, qui pense qu’il a été assassiné. Midori rapporte aux deux détectives ce que lui avait dit Iguchi : ses ravisseurs s’intéressaient non à lui mais à l’attaché-case qu’il transportait, mais l’honneur lui imposait de retrouver cet attaché-case avant de reparaître. En se rendant au Consulat du Japon, Mannix et Okada apprennent que l’attaché-case a été déposée près du Consulat, et retrouvée. Mannix et Okada pensent que quelque chose en a été retiré à l’insu de tous, quelque chose qui avait plus d’importance aux yeux des ravisseurs qu’Iguchi lui-même. La vérité est révélée avec l’arrestation de Pike : son complice Takeshi a été envoyé du Japon par des nationalistes fanatiques pour assassiner James Cotter, un industriel récemment nommé Consul américain au Japon. La chose a été découverte et le Consulat devait en être averti par un message déposé dans la valise diplomatique ; c’est ce message qui a été intercepté, grâce à un terroriste infiltré au Consulat. Il reste maintenant à empêcher l’assassinat de Cotter, qui doit quitter L.A. dans un petit avion, conduit par le chauffeur du Consulat Kato, qui n’est autre que l’agent infiltré…
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Tami Okada apporte avec lui toute une série de clichés que l’on retrouve dans maint film et mainte série et se comporte ici comme un élève appliqué tirant un grand profit de son association avec son homologue américain. Le scénariste a cependant l’intelligence d’en faire un personnage malin, dont la servilité apparente peut aussi bien n’être qu’une façade de politesse. Il a déjà toute la science nécessaire à l’exercice de son métier et il le démontre en conduisant l’enquête à part égale, introduisant Mannix dans des lieux et des usages que l’Américain ne maîtrise pas comme lui. Si tout ce que fait Mannix reçoit l’approbation d’Okada, son jugement critique s’exerce sur le Lt Malcolm : « Le Lt Malcolm est un homme très intelligent mais pas brillant », déclare-t-il lorsque Malcolm voit la mort d’Iguchi comme un suicide rituel. Un jugement qui sera révisé plus tard, en voyant Malcolm interroger Pike. On n’échappe donc pas à un parcours cousu de fil blanc, avec visite à Little Tokyo, déjeuner dans un restaurant japonais, évocation des geishas (dont Midori est une émanation), passage dans un temple bouddhiste, importance du code de l’honneur et recours au hara-kiri… mais tout cela est bien enveloppé et se suit sans déplaisir grâce à l’équilibre maintenu entre le Japonais et l’Américain.
Little Tokyo, son charme inimitable, ses boutiques à nulles autres pareilles : en l’occurrence, la production a juste utilisé l’éternelle rue de studio au bout de laquelle (14’45’’) on aperçoit l’église St Augustine’s dans laquelle va mourir l’automobiliste accidenté de l’épisode 5.14. En revanche, les régisseurs d’extérieurs ont prévu quelques scènes au Japanese Village, qui avait été utilisé aussi pour le finale de 4.24. Mannix y improvise un combat bâton contre épée face à un tueur japonais ; il s’en sort plutôt bien mais n’échappe à la mort que grâce à l’arrivée de la cavalerie (la police, prévenue par Tami Okada).
La voiture des hommes qui attaquent Okada est immatriculée 567 FTW, une plaque déjà vue (plusieurs fois) dans 8.03.
22’06’’ : très gros plan sur l’écriteau J. MANNIX et le 17 qui ornent le mur du bureau de Mannix, à droite de la porte.
Mannix est capable d’user de chantage pour obtenir une faveur : ainsi quand il s’adresse à Eddie, dispatcher dans une compagnie de taxis, et qu’il passe outre sa réticence à communqiuer une information confidentielle en lui rappelant les faveurs qu’il a lui-même réclamées par le passé et, lorsque cela ne suffit pas, en menaçant de révéler des choses qu’Eddie préfèrerait garder secrètes.
Nommer le chauffeur du Consulat Kato est évidemment savoureux : c’était le nom du sidekick du héros dans Le Frelon Vert et Kato y était également chauffeur.
Mike Connors et Mako
8.09 (179) Picture of a Shadow (Portrait d’une ombre)
CBS, 24 novembre 1974
Ecrit par Donn Mullally
Réalisé par Harry Harvey, Jr
Rosemary Forsyth et Mike Connors
Mannix revoit un ancien camarade de Corée, Ray Jordan, devenu vendeur de yachts. Jordan lui propose de partager les 50.000 $ de récompense offerts à qui livrera le meurtrier de Mark Bradford, un homme d’affaires assassiné quelques semaines plus tôt. Il se trouve que Jordan connaît son identité, mais il préfère ne pas se mettre en avant, d’où sa proposition à Joe. Hélas, il n’en dira pas plus : il est abattu par un homme qui disparaît aussitôt sur un bateau. De retour à son bureau, Mannix reçoit un appel téléphonique d’une femme qui lui fait la même proposition que Ray. En arrivant chez elle, il la trouve morte et est assommé par deux hommes. Quand il revient à lui, le corps de la femme a disparu. Son identité en revanche peut facilement être déduite du lieu où Mannix l’a trouvée : c’est la maison de la photographe de Newsorld Carol Britton. Mannix tombe instantanément sous le charme de sa photo, que lui montre Art Malcolm. Il enquête donc pour son propre compte afin de découvrir qui l’a tuée, pourquoi et quel pouvait être le lien avec Bradford et Jordan. En parlant avec Larsen, le patron de Carol à Newsorld, et avec Jim Bernard qui développait ses photos, il apprend que ce dernier a repris la place de Bill Webb, tué par une voiture qui a pris la fuite quelques semaines plus tôt. A peu près à l’époque du meurtre de Bradford. Mannix se rend aussi en prison pour parler à Lyle Kilburn, l’associé de Bradford, condamné pour fraude ; Kilburn se dit persuadé que son partenaire a fait l’objet d’un contrat et qu’il est lui-même sur la place du tueur. Après avoir parlé également à un mécanicien, Miguel, témoin de la mort de Bill Webb, Mannix est attiré dans un piège et échappe de peu à une explosion. Deux gorilles ont menacé Miguel pour l’obliger à appeler Mannix et lui donner rendez-vous mais le pauvre mécanicien n’y est pour rien.
Une surprise de taille attend Mannix alors qu’il est retourné dans la maison de Carol Britton pour réfléchir à cette affaire : Carol Britton elle-même passe la porte, bien vivante. Elle était partie passer quelques jours sur un bateau avec des amis et avait laissé sa maison à Vera Webb, la veuve de Bill. C’est probablement Vera qui a été tuée et dont le corps a ensuite été emporté par ses assassins. Le charme de la vraie Carol Britton agit plus fortement encore sur Mannix que celui de ses photos. Elle accepte de servir d’appât en se montrant avec Mannix pour attirer le ou les tueur(s), contre l’avis d’Art Malcolm. Ils passent donc des heures agréables et tendres avant de rentrer chez Carol. Là, les attend l’un des gorilles et son patron : Lyle Kilburn, sorti de sa prison grâce à une complicité à l’intérieur, comme il l’a fait déjà pour assassiner Mark Bradford. Kilburn veut les négatifs de photos prises par Carol et qui révèlent sa présence sur les lieux du meurtre de son associé. Bill Webb a voulu le faire chanter avec ces photos et cela lui a coûté la vie…
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Un épisode au rythme lent, la fascination de Mannix pour la morte – puis vivante – constituant le cœur de l’histoire. Le dernier acte offre au détective l’opportunité d’une romance.
La date de la mort de Bill Webb est le 12 août, quelques semaines avant l’action de cet épisode.
Petite séquence au Vietnam (un bout de jungle et un trou de bombe reconstitués en studio) lorsqu’un personnage raconte sa rencontre avec Carol Britton, alors photographe de guerre.
26’ : la porte qu’ouvre Mannix de l’extérieur, et qu’il tient encore dans le plan suivant filmé de l’intérieur, n’est pas la même d’un plan à l’autre. La pièce métallique fixée au niveau de la tête du détective a disparu.
8.10 (180) Desert Sun (Le soleil du désert)
CBS, 1er décembre 1974
Ecrit par David P. Harmon
Réalisé par Arnold Laven
Sandra Dixon et Mike Connors
Répondant à un appel de Harry White Eagle, qu’il a connu en Corée, Mannix se rend au Nouveau Mexique dans la petite ville de Clayville, qui vit une sorte de « ruée vers l’or » ponctuelle après le crash dans le désert d’un avion transportant le butin d’un hold up. Harry lui apprend la mort d’un ami, le chef Fred Tall Chief, battu à mort par deux employés du ranch Yarborough, Jimmy Cousins et Pat Osterman, probablement sur ordre du fils Yarborough, Gil. Le vieux B.J. Yarborough possède littéralement la ville et le procès a conclu à une mort accidentelle mais la sœur de Fred, Elena, a trouvé le pauvre homme mourant et il a lui-même désigné ses meurtriers.
Mannix se met donc à faire son enquête. Dès les premières questions posées dans un bar, il est pris à partie par Cousins et Osterman qui, sous les yeux de Gil Yarborough, entreprennent de le rosser copieusement. L’arrivée du shérif Watkins met fin à cet entretien musclé mais les trois hommes essaient de nouveau d’intimider Mannix, assommé par derrière par Gil alors qu’il se battait contre les deux autres. Le shérif ne peut pas faire grand chose dans un contexte parole contre parole, aussi Mannix décide-t-il d’aller frapper au sommet : il va voir le vieux Yarborough, un homme dur, sans illusion sur son jeune fils mais déterminé à le protéger.
Cousins et Osterman essaient une troisième fois, en emmenant cette fois Mannix dans le désert pour l’y « perdre ». Il leur échappe pourtant encore et retourne voir Elena, qu’il a vue parler avec Gil juste avant qu’on ne l’emmène. Elle lui avoue qu’elle porte le bébé de Gil, qui l’a violée. Mannix reconstitue ce qu’il croit être un récit plausible de ce qui s’est passé : Gil et ses deux acolytes sont les auteurs du hold up commis récemment et Fred Tall Chief a accepté d’aller prendre livraison des 500.000 $ qu’un avion devait apporter dans le désert, mais il l’a fait pour permettre à sa sœur d’élever son enfant et il a caché l’argent. Les voleurs l’ont tué en voulant le faire parler. Le détective se lance donc avec Harry dans une chasse au trésor, en supposant que Fred a enterré l’argent quelque part sur les terres indiennes. En passant un coup de fil à Peggy, qu’il sait probablement écouté (même si le scénario ne le dit pas), Mannix fait en sorte que les trois voleurs les suivent…
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Second épisode tourné aux environs d’Albuquerque au Nouveau Mexique dans la foulée de 8.02 et par le même réalisateur, Arnold Laven. Celui-ci fait de nouveau un usage intensif des extérieurs et notamment du désert, lieu propice à rejouer quelques scènes classiques du western, comme la fusillade finale autour du butin caché.
Le scénario évoque aussi de nouveau le passé guerrier de Mannix, qui était capitaine en Corée quand Harry White Eagle y était sergent. Mais le Vietnam est évoqué aussi : le vieux Yarborough y a perdu son fils aîné.
La fin plaide pour la mixité ethnique : en laissant le vieux Yarborough et la jeune Elena discuter (âprement) de l’avenir de l’enfant qu’elle porte, Mannix dit à Harry que, quoi qu’il arrive, le prochain propriétaire de Clayville sera mi-blanc mi-indien. Ce qui provoque l’hilarité de Harry.
8.11 (181) The Survivor Who Wasn’t (Le survivant)
CBS, 15 décembre 1974
Ecrit par Harold Medford, histoire de Ben Roberts
Réalisé par Michael O’Herlihy
Mike Connors et George Wyner
La presse parle beaucoup de Penn Anderson, unique survivant d’un crash aérien, qui a parcouru des kilomètres dans le désert avant d’être retrouvé. Après une intervention de chirurgie esthétique consécutive à d’importantes brûlures, il doit rentrer chez lui où l’attend sa femme Kelly. Celle-ci a cependant des doutes et engage Mannix pour découvrir, aussi discrètement que possible, si le survivant est bien son mari. Mannix se fait passer pour un enquêteur de la compagnie d’assurances et pousse le fauteuil roulant de Penn Anderson le jour de sa sortie de l’hôpital ; il lui épargne de passer sous les roues d’une voiture conduite par un imprudent ou un ivrogne qui, vérification faite par la police, se révèlera être Danny O’Meara, un employé du Syndicat. Quelles connexions existe-t-il donc entre Penn Anderson et le Syndicat ? L’intéressé ne tarde pas à révéler à Mannix qu’il sait que sa femme l’a engagé ; il affirme bien sûr être Penn Anderson et pense que sa femme a besoin d’une aide psychologique. Mannix fait analyser ses empreintes digitales par la police et Art Malcolm lui apporte le résultat par téléphone : Penn Anderson, contre toute attente… est bien Penn Anderson.
Mannix est enlevé par O’Meara qui veut savoir ce qu’il sait sur Anderson et qui le soupçonne de travailler avec le FBI. C’est justement la surveillance dont il fait l’objet par le FBI qui permet de sauver Mannix mais O’Meara s’enfuit. Mannix le retrouve grâce à un tuyau de Woody Blaine et malgré l’ordre du FBI de ne plus enquêter sur Anderson. O’Meara accepte alors de parler ; il ignore les noms des chefs du Syndicat mais il sait que Penn Anderson allait témoigner contre eux. C’est dans ce but qu’il avait pris l’avion qui s’est écrasé.
En suivant Anderson, Mannix est témoin de son entrevue avec trois chefs du Syndicat, Harry, Sam et Nick. Anderson est venu les assurer de son refus de témoigner pour le FBI mais ils ne sont pas prêts à prendre ce risque. N’a-t-il pas déjà cédé aux pressions des Fédéraux et n’était-il pas en route pour témoigner ? L’intervention de Mannix permet à Anderson de ne pas être tué quand il brandit une arme contre les mafieux. Les Fédéraux aussitôt investissent les lieux.
Mannix accompagne ensuite Anderson chez lui : il doit expliquer à Kelly Anderson que ses doutes étaient fondés. Son mari est bien mort dans le crash et Fred Belford, du FBI, a pris sa place pour remonter jusqu’aux mafieux contre lesquels il s’apprêtait à témoigner…
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8.12 (182) A Choice of Victims (Le choix des victimes)
CBS, 22 décembre 1974
Ecrit par John Meredyth Lucas
Réalisé par Harry Harvey, Jr
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L’homme d’affaires Victor Harris emprunte les clés de la voiture de sa femme Laura, qui joue dans un spectacle de charité produit par Tom Andros aux studios World Wide. Mais la voiture explose lorsqu’il met le contact. Laura Harris engage Mannix pour découvrir qui voulait la tuer elle, puisqu’il s’agissait de sa voiture. Mannix commence par rendre visite à Janet Malone, la maîtresse de Victor Harris : Laura avait connaissance de cette liaison et Janet ambitionnait d’épouser Victor. Le détective brise son rêve en l’informant de la mort de Victor, mais il trouve aussi chez elle le producteur Tom Andros, qui prétend être venu lui-même annoncer la nouvelle. Alors que Mannix discute avec lui près de sa voiture, un coup de feu fait voler en éclats son pare-brise. Peu après, le Lt Dan Ives réserve une jolie surprise au détective en lui apprenant que Laura Harris était connue auparavant sous le nom de Gloria Martinson, qui a laissé à Las Vegas un passé sulfureux.
Son enquête conduit Mannix à découvrir d’autres « dessous » dans le monde adorable de Hollywood. Ginny Freeman, la femme de Tom Andros, veille jalousement à garder celui-ci en laisse malgré ses écarts de conduite et elle est attentive en particulier à ne pas laisser sa relation avec Laura Harris dépasser le cadre professionnel. Laura Harris, de son côté, rend visite à un homme, Hal Carter, que Mannix soupçonne un moment d’avoir, peut-être, participé à un complot domestique pour se débarrasser de Victor Harris. A-t-il vu juste ? C’est en tout cas ce que laisse penser le mot laissé par Laura Harris après qu’elle a avalé des barbituriques : elle avoue avoir tué son mari. Transportée à l’hôpital par Mannix, elle est sauvée. Le détective apprend alors qu’elle est enceinte. De qui ?
Les pièces du puzzle se mettent en place peu à peu. Lorsque deux hommes poursuivent Mannix en voiture, l’identification de l’un d’entre eux, Ed Plummer, permet de faire le lien avec Andros et Ginny. Invité par celle-ci à passer la voir aux studios, Mannix se retrouve face au revolver de Plummer : c’est l’homme que Ginny Freeman a engagé pour piéger la voiture de Laura car elle pensait que celle-ci portait l’enfant de Tom Andros. Ayant reconstitué cette vérité, Mannix est devenu gênant. Il échappe cependant au tueur et se trouve là pour confondre Ginny devant son mari et le Lt Ives. Et pour apprendre à la meurtrière que Tom Andros n’est nullement le père du bébé de Laura Harris, qui est enceinte… de son mari, tout simplement…
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Enquête dans le milieu du spectacle, au sein d’une petite « famille » vipérine. Rona Barrett, qui était alors une Miss Potins à succès, fait une apparition pour donner à Mannix les informations utiles qui lui permettront de mieux naviguer dans ces eaux troubles. On retiendra de sa prestation une certaine obstination à tendre toujours le même profil à la caméra, et un discours entrecoupé de « uh… uh… » destinés semble-t-il à renforcer le caractère sulfureux de ses révélations.
Mannix envoie une voiture au fond d’un ravin : pas la sienne (en réparation après un nouveau coup de feu dans le pare-brise) mais celle de son ami Chip. Il emprunte ensuite celle de Peggy. On ne la voit pas mais, à la fin de l’épisode, il veut parler à Peggy… de sa voiture.
Le Lt Ives remplace le Lt Malcolm et introduit un peu de variété dans le rôle, par exemple en mettant ses pieds sur le bureau de Mannix et en faisant volontiers preuve d’ironie. Pour le reste, il occupe le même bureau que Malcolm et ses papiers lui sont tendus par le même agent : Charley, alias Ron Nyman.
Charles Picerni, qui joue Ed Plummer, n’est pas crédité au générique bien qu’il ait un rôle parlant. Pas de crédit non plus pour James Rosin, qui interprète le temps d’une scène le dessinateur de la police, Chuck.
8.13 (183) A Word Called Courage (Le sens du courage)
CBS, 5 janvier 1975
Ecrit par George Slavin
Réalisé par Bill Bixby
Mike Connors & Brenda Benet
Mannix se rend sur le Quai 4 pour rencontrer un client, Lassiter. C’est Harry Elliott, un ancien soldat condamné à 20 ans de réclusion pour trahison sur le témoignage de Mannix, en Corée, qui surgit de la brume. Il brandit un détonateur et prétend avoir piégé le ponton. Il accuse Mannix de l’avoir piégé jadis en Corée, information qu’il tient de Marjorie Ellis, la secrétaire de feu le Général McCutcheon. Sans écouter les dénégations du détective, Elliott donne à celui-ci un nom, Rusty, et lui annonce qu’il sera bientôt soumis au même traitement que lui-même en Corée, lorsque, questionné longuement par l’ennemi, il a fini par livrer des informations. Des gens voudront lui soutirer le nom qu’il lui a donné et seront prêts à tout pour le faire parler. Alors chacun verra si Mannix possède vraiment ce qu’il reproche à Elliott de n’avoir pas eu : le courage.
En se renseignant sur Marjorie Ellis, Mannix apprend qu’elle est soignée dans un hôpital pour des troubles psychologiques. Il ne tarde pas à être enlevé par trois hommes et une femme qui le conduisent dans la résidence d’un nommé Quint, un homme en fauteuil roulant. Quint veut le nom qu’il détient, celui d’un traître au sein de son organisation. Enfermé dans une pièce blanche où il est soumis à différents tortures, Mannix ne dit mot. Même le penthotal ne lui arrache pas le nom désiré.
Quint fait alors enlever Peggy. Il suppose que Mannix parlera plutôt que de la regarder se faire battre par l’un de ses hommes, Rusty. Le nom fait évidemment réagir Mannix. Quand il est clair que le nommé Rusty n’est pas le traître que recherche Quint, Mannix comprend que Harry Elliott l’a doublement piégé. Il n’a plus de raison de se taire. Quint relâche alors le détective mais garde Peggy ; il donne à Mannix 24 heures pour trouver le nom du traître. Dès son retour à son bureau, Mannix y trouve Elliott qui pointe une arme sur lui ; il s’en empare et apprend à Elliott que la parole de Marjorie Ellis ne vaut rien et qu’elle lui a menti. Il lui apprend aussi que Quint connaît désormais son nom et qu’il a tout intérêt à collaborer avec lui. Elliott avoue alors que le traître que cherche Quint est sa propre belle-fille, Edie. Il reste à Mannix à retrouver la maison de Quint en se fiant aux indices qu’il a relevés durant son transport, malgré le bandeau qu’il avait sur les yeux…
Avec Anthony Zerbe (Quint), Brenda Benet (Edie), Joe Sirola (Harry Elliott), Alan Manson (Leggett), Ward Wood (Lt Art Malcolm), Tim Thomerson (Rusty), Dan Rogers (Marina), Ron Nyman (Charley – non crédité).
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L’apparition de Harry Elliott dans la brume sent le romanesque bon marché et réutilise un gimmick déjà employé par la série : le rire maniaque du déséquilibré. L’ensemble de l’intrigue ne brille pas par son originalité mais Bill Bixby réalisateur l’agrémente en tirant profit de jolis extérieurs, souvent filmés depuis le ciel, essentiellement la résidence de Quint en bord de mer.
Peggy trouve ici l’occasion de se jeter sur un homme de main pour l’empêcher d’étrangler Mannix. Un moment physique insolite pour le personnage.
L’intérieur de la maison de Quint réutilise le décor murs blancs, sols carrelés rouges, escalier que l’on voit en 5.10, 5.12, 7.04 notamment.
La 38e minute offre un point de vue rare sur le quatrième mur du bureau de Mannix, celui qui s’étend à droite des entrants et qu’en général on ne voit pas.
8.14 (184) Man in a Trap (L’homme piégé)
CBS, 12 janvier 1975
Ecrit par Bernard C. Schoenfeld
Réalisé par Michael O’Herlihy
Erik Estrada et Mike Connors
Harry Forrest, un détective qui a mis le pied à l’étrier à Mannix, est abattu dans un parking souterrain. Mannix questionne sa femme Ruth et découvre qu’il travaillait pour Anthony Kordic, homme d’affaires et surtout l’un des chefs du Syndicat avec le titre de « Don », marié à Nedda, une chanteuse dont Mannix connaissait le précédent mari. Tony Kordic prétend avoir engagé Harry pour une enquête au sein de sa société – légale – Olive Oil. Pas de quoi mettre un tueur sur son dos. Harry, cependant, reprend connaissance à l’hôpital et déclare à Mannix que c’est un tueur nommé Tropic qui l’a abattu ; il a également un message pour Tony Kordic, confirmant les soupçons de ce dernier. Mannix n’a pas le temps de délivrer le message à l’intéressé : il le trouve mort chez lui. Grâce aux informations que lui donne Addie, propriétaire d’un restaurant en bord de mer, Mannix trouve Tropic mais celui-ci lui échappe à cause de l’intervention inopinée de Whitfield Scully, en mission commandée pour Gilbert Kordic, le jeune frère de Tony : Scully est chargé de lui amener Mannix car Gilbert veut l’engager pour découvrir qui a tué son frère. Mannix le fera, mais pour son propre compte.
Il retrouve une nouvelle fois Tropic, mais trop tard : l’homme a déjà été abattu. Dans sa main, il serre encore un billet de banque qui conduira Mannix jusqu’au commanditaire. Le détective s’introduit dans la résidence de Gilbert et de sa femme Miriam où a lieu une réunion au sommet : Don Vincent Demorra est venu en personne confronter les membres de l’organisation de Tony et démasquer le traître. Outre Gilbert, Miriam et Nedda, il a convoqué Scully et Fred Dobie, le vice-président d’Olive Oil, qui détournait l’argent de la société. C’est sur ces détournements que Tony avait chargé Harry d’enquêter. Mannix, s’invitant à la réunion, apporte à Don Vincent le nom qui lui manque. Gilbert reçoit l’ordre d’abattre le traître : sa propre femme, Miriam, qui voulait le placer au poste de Tony, trop faible à ses yeux. Au lieu de cela, c’est Don Vincent qu’il abat, avant de tomber lui-même sous la balle du Lt Malcolm, alerté par Mannix avant de s’introduire dans la maison…
Avec Madlyn Rhue (Nedda Kordic), Pamela Bellwood (Miriam Kordic), Joseph Hindy (Gilbert Kordic), Edward Bell (Whitfield Scully), John McLiam (Harry Forrest), Peter Brocco (Don Vincent Demorra), Helena Carroll (Ruth Forrest), Paul Lambert (Tony Kordic), Erik Estrada (Tropic), Ward Wood (Lt Art Malcolm), Stafford Repp (Fred Dobie), Harriet E. MacGibbon (Addie), Patricia Wilson (nurse), Constance Cawlfield (bank employee).
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Variation à l’italienne avec le titre de « Don » appliqué aux chefs du Syndicat et cérémonial de société secrète pour la réunion finale des membres, le grand chef étant assis sur un fauteuil ouvragé juché sur une estrade. Le décor est celui du sol carrelé et de l’escalier vu maintes fois (voir 8.13, par exemple) mais réarrangé à la mode vénitienne : murs terre de sienne, colonnes torsadées, dorures et peintures italiennes.
Lorsque Nedda déclare que Mannix, une fois qu’il aura mordu, ne lâchera plus, Tony Kordic applique au détective le qualificatif de « bouledogue » (« bulldog »).
Malcolm demande à Mannix s’il veut faire installer une ligne directe dans son bureau : de temps en temps, il lui arrive de rappeler à Mannix tout ce qu’il doit à la police !
8.15 (185) Chance Meeting (Une chance sur deux)
CBS, 19 janvier 1975
Ecrit par Frank Telford
Réalisé par Don Weis
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Le mari de Jobina Rogell, la cousine de Peggy, est assassiné à la gare routière alors qu’ils viennent d’arriver à L.A., poignardé. Il venait d’être reçu à l’Académie de police. Le seul élément un peu insolite qui revienne à la mémoire de Jobina est la rencontre fortuite d’un ancien compagnon du Vietnam, Clint, lors d’un arrêt à San Pedro. Mannix reçoit à son bureau un appel anonyme le prévenant que la vie de Jobina est également menacée et il arrive juste au bon moment pour empêcher Peggy et sa cousine d’être renversées par une fourgonnette alors qu’elles sont sorties dans la rue. Le détective n’a aucun mal à retrouver le compagnon d’armes de San Pedro, Clint Williams, qui travaille pour les douanes. Clint prétend ne rien savoir sur ce qui est arrivé mais Mannix reconnaît en lui paralnt la voix qu’il a entendue au téléphone. En le suivant, il le voit rencontrer un autre homme en bord de mer ; la plaque d’immatriculation du véhicule de cet homme permet d’identifier un nommé Jesse Elkins. Questionné par Mannix, Clint reconnaît que Jesse est un autre vétéran mais nie son implication dans les récents événements.
Clint, en réalité, a cru un moment que Jesse était bel et bien le meurtrier de Bill Rogell. Jesse en effet est porté disparu au Vietnam ; déserteur, il a pris peur quand Bill l’a aperçu alors qu’il parlait avec Clint à San Pedro. En dépit d’une amitié forgée dans la guerre, Jesse, apprenant que Bill allait devenir policier, a décidé de le tuer pour ne prendre aucun risque, et c’est lui encore qui a tenté d’écraser Jobina, à qui Bill aurait pu rapporter leur rencontre. Clint décide cependant de croire Jesse – en réalité Jesse Thompson – quand il clame son innocence, car ils ont une affaire en cours : Jesse a promis 30.000 $ à Clint pour lui remettre un paquet expédié de Hong Kong et contenant de la drogue ; cet argent, Clint en a désespérément besoin pour offrir à sa petite fille, Jeanine, autiste, des soins adaptés. Les visites insistantes de Mannix l’obligent pourtant à ouvrir les yeux et il préfère rendre à Jesse son premier versement de 15.000 $.
Mais Jesse réagit en enlevant Jeanine et la femme qui s’occupe d’elle, Mrs Gamble, pour contraindre Clint à honorer sa part du marché. Mannix parvient à retrouver et libérer la femme et l’enfant puis se rend à l’entrepôt des douanes où Clint a fait entrer Jesse…
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Nouvelle évocation de la guerre du Vietnam à travers une poignée de vétérans aux personnalités contrastées : deux sont honnêtes, Bill Rogell et Clint Williams, le troisième sans scrupule et capable d’assassiner ceux qui hier étaient ses amis. Les arguments de Jesse Thompson pour expliquer sa désertion ne manquent cependant pas de bon sens et l’homme a été honoré de deux médailles avant de décider qu’il avait suffisamment donné à son pays, vu et commis là-bas suffisamment d’horreurs et mis dans des sacs suffisamment de compagnons morts.
L’introduction de la petite fille autiste de Clint ajoute à l’épisode une portée sociétale intéressante à une époque où l’autisme n’était pas encore souvent évoqué. La série Quincy M.E. se préoccupera elle aussi, un peu plus tard, de mettre en avant cette maladie mal connue et mal prise en compte, ainsi que le désarroi des parents livrés à eux-mêmes.
Le numéro du téléphone mobile de la voiture de Mannix : JR38-474.
On revoit Toby, le fils de Peggy, qui a bien grandi.
8.16 (186) Edge of the Web (La toile d’araignée)
CBS, 2 février 1975
Ecrit par Terence & Karl Tunberg
Réalisé par John Peyser
Dernier plan : Mike Connors, Ed Cambridge, James A. Watson Jr
O’Neill, un professeur d’université, est assassiné chez lui peu après avoir reçu la visite d’un étudiant, Matt Jones, qui s’est disputé avec lui. Matt reprochait à O’Neill de déprécier son travail parce qu’il le soupçonnait d’une liaison avec son épouse Ruth, que Matt avait une fois raccompagnée chez elle. Matt est accusé du meurtre et son père, le boxeur Scrapiron Jones, demande l’aide de Mannix. Le détective commence par rencontrer la veuve et les collègues du professeur : le professeur Pryor aurait pu convoiter la place d’O’Neill mais il a un alibi puisqu’il travaillait à l’université avec une étudiante, Anita Moss ; un autre enseignant, Jim Duncan, blessé au Vietnam et contraint aujourd’hui de marcher avec une canne, est un autre suspect mais il bénéficie lui aussi d’un alibi : Ruth O’Neill affirme qu’elle se trouvait avec lui au moment du meurtre. Un voisin des O’Neill se présente à la police pour dire qu’il a vu un homme noir s’enfuir ce soir-là mais il ne reconnaît pas Matt Jones parmi une poignée de suspects ; en revanche, il identifie formellement un autre homme au poste de police : Scrapiron Jones !
Scrapiron confesse alors le meurtre d’O’Neill. Conscient de l’importance de ses études pour Matt, il dit avoir tenté de parler au professeur après le départ de Matt, et l’avoir finalement tué. Il est arrêté et son fils libéré. Matt et Mannix questionnent ensemble le professeur Pryor ainsi que l’étudiante, Anita, et découvrent que celle-ci a menti pour fournir un alibi à Pryor. En réalité, elle a travaillé seule à l’université. Peu après, c’est Ruth O’Neill qui revient sur sa déclaration à la police : elle ne se trouvait pas avec Jim Duncan le soir du meurtre. Et voilà que l’on retrouve Duncan chez lui, mort, une lettre d’aveu près de lui contenant l’annonce de son suicide.
Mannix n’en est pourtant pas satisfait, au contraire de Malcolm. Le détective se rend chez Ruth O’Neill pour lui apprendre la mort de Duncan mais il y fait venir aussi Pryor, qu’il confond : le professeur a bien assassiné O’ Neill, dont les recherches menaçaient de révéler que la découverte qui a fait sa réputation, celle de la Tête d’Afghanistan, un crâne préhistorique, était une imposture. Il a délibérément fait porter les soupçons sur Matt Jones, puis sur Duncan quand son alibi a été éventé…
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Un whodunit classique qui se résout par la confrontation du criminel, « convoqué » par le détective. Brochette de suspects, entretiens successifs, fausses pistes et rebondissements : on ne peut pas dire que l’ensemble est surprenant mais l’intrigue et les personnages sont convaincants.
8.17 (187) A Ransom for Yesterday (Rançon pour hier)
CBS, 9 février 1975
Ecrit par Mann Rubin
Réalisé par Bill Bixby
Diana Hyland et Mike Connors
Janice Graham engage Mannix après avoir reçu une lettre de rançon consécutive à l’enlèvement de son fils de deux ans, Peter, kidnappé… six ans auparavant. A l’époque, la remise de la rançon avait mal tourné et le mariage des Graham n’a pas résisté ensuite aux reproches mutuels et au sentiment de culpabilité. Peter est-il toujours vivant ? Pensant que c’est en effet une possibilité, Mannix accompagne Janice dans ses contacts avec le ravisseur, qui lui fixe un rendez-vous à l’Observatoire Griffith avec les 250.000 $ de la rançon. Howard Graham, bien que convaincu que tout cela n’est qu’une arnaque et que Peter est bel et bien mort, laisse Janice s’y rendre avec Mannix qui se fait passer pour son avocat. Malheureusement, l’homme qui accompagne le ravisseur reconnaît Mannix et la transaction tombe à l’eau.
Grâce aux recherches de Peggy, Mannix parvient à identifier le possible kidnappeur : Ray Bennett vient d’être libéré de prison où il a passé les six années écoulées depuis l’enlèvement du garçon. Mannix le retrouve et veut le faire parler mais son complice l’abat et s’enfuit. Bennett n’a que le temps de dire ce que Mannix avait déjà compris : Peter Graham se trouve chez sa mère, Nora, à qui il l’a confié six ans plus tôt en prétendant que c’était son fils. En interrogeant un ancien compagnon de cellule de Bennett, Jeb Dallas, Mannix découvre un lien entre Bennett et John Cordell, un gangster aux allures respectables. Il s’introduit dans le bureau de Cordell et y trouve, notée sur un bloc, le nom et l’adresse de Ray Bennett. Les hommes de Cordell, eux, trouvent Mannix, qui n’a d’autre choix que de s’expliquer devant Cordell. Ce dernier a bien tué Bennett et il entend maintenant collecter une rançon dont le montant a été doublé ainsi que l’enjeu : la vie de Mannix est désormais dans la balance avec celle de l’enfant.
Bien que Howard croie à un coup monté dont Mannix est complice, Janice accepte les conditions de Cordell et remet la rançon à Mannix. Celui-ci échappe au tueur de Cordell et confond ce dernier, qu’il oblige à joindre Nora Bennett pour qu’elle se présente avec l’enfant. Cordell arrêté, la rançon récupérée, le petit Peter découvre ses parents…
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Histoire classique d’enlèvement, certes, mais qui se distingue par la qualité du jeu de Diana Hyland et de Dabney Coleman, convaincants et touchants en parents déchirés entre l’espoir et l’incrédulité. Les nombreuses scènes tournées en extérieurs ajoutent à la tenue de l’ensemble.
Non crédités, Chuck Hicks et Ron Nyman jouent respectivement le tueur de Cordell et le policier qui vient arrêter ce dernier à la fin de l’épisode.
8.18 (188) The Empty Tower (La tour vide)
CBS, 16 février 1975
Ecrit par Robert Hamner
Réalisé par Bill Bixby
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Après avoir échappé à une tentative d’assassinat à son propre domicile par Johnny Feigen, qui avait juré de lui régler son compte à sa sortie de prison, Mannix se dit qu’il peut bien accepter la proposition de son ami Tony Elliott d’aller pêcher durant le week-end. Il confie donc à Peggy la tâche de relayer jusqu’à lui un appel important dans le cadre d’une affaire en cours (l’affaire Magnuson) et se met en route avec Tony le samedi matin. Ils font cependant un crochet par le Warren Building où Tony a ses bureaux, car il a oublié son nouveau kit de mouches ! Ne voyant pas son ami revenir, Mannix monte à sa rencontre et se retrouve enfermé avec lui dans un coffre-fort que des cambrioleurs ont vidé : les trois hommes, Kirby, Harper et Mallory, avec la complicité du vigile Charley, ont entrepris de vider les coffres des entreprises de l’immeuble en profitant du week-end où il est désert. Mannix trouve cependant le moyen d’ouvrir le coffre de l’intérieur et essaie d’appeler du secours pendant que Tony, qui s’est foulé la cheville, se cache dans une pièce de ses bureaux. Le détective se retrouve traqué par les bandits au sein de l’immeuble. Pendant ce temps, Peggy, inquiète de ne pouvoir le joindre, alerte le Lt Malcolm…
Sur le thème de la tour-piège qui venait de casser le box office cinéma avec La Tour infernale (1974), Robert Hamner anticipe Piège de cristal et fait de Mannix l’empêcheur de voler en rond.
8.19 (189) Quartet for a Blunt Instrument (Quartet)
CBS, 23 février 1975
Ecrit par Shimon Wincelberg
Réalisé par Reza S. Badiyi
Thalmus Rasulala et Mike Connors
En route pour L.A., Mannix embarque un auto-stoppeur noir, Perry Riggs, qui n’a guère eu de chance avant lui. Mais ils sont bientôt arrêtés par un barrage de police et sitôt que Perry a décliné son identité il est mis en joue et arrêté. On l’accuse du meurtre de Walter Kurtz, un inventeur qui travaillait sur un projet de carburant révolutionnaire. Mannix veut en savoir plus ; Perry reconnaît avoir découvert Kurtz mort et s’être enfui parce qu’il était certain d’être accusé. Perry, excellent mécanicien, travaillait avec Kurtz, il était seul sur les lieux quand il a trouvé le corps et il était, avec les trois partenaires de Kurtz, le seul à avoir la clé du laboratoire où Kurtz est mort.
Mannix rend visite à la veuve, Wanda, qui lui donne les noms des trois partenaires. Son propre frère, Case Murcott, l’avocat Tony Stockwood et Holly Warlock, propriétaire d’un club. Le premier tente d’assommer Mannix avec une pelle dès qu’il quitte la maison de Wanda, ce qui donne l’occasion aux deux hommes de discuter, autour d’un verre plutôt que d’une pelle. Case pensait s’en prendre à l’amant de sa sœur, qu’il soupçonne d’avoir comploté ensemble pour assassiner le mari. Lui-même se défend d’avoir eu intérêt à la mort de son beau-frère car il comptait sur la fortune promise par son invention pour payer des créanciers pressants. Tony Stockwood a le même souci : Mannix le trouve suspendu à son balcon, tenu par deux gorilles qui lui réclament un demi-million. L’avocat n’a aucune intention de prévenir la police et les deux gorilles repartent libres après que Mannix les a soulagés d’un revolver. Il les retrouve à son retour à son hôtel, où ils le mettent en garde contre les dangers de son ingérence dans les affaires du « Juice Man », qui a prêté à Stockwood l’argent qu’il a investi dans les recherches de Kurtz.
Holly Warlock est dans la même situation que ses partenaires : elle a également emprunté au « Juice Man » et la mort de Kurtz va à l’encontre de ses intérêts. Tous trois ne peuvent compter que sur l’assurance-vie de Kurtz pour récupérer au moins une partie de leur mise. C’est ce qui fait réfléchir Mannix après qu’il a découvert Case Murcott mort dans le laboratoire de Kurtz. De toute évidence, il y cherchait quelque chose. Et comme le plus grand souci des partenaires est de toucher l’argent de l’assurance, Mannix se demande si Kurtz ne s’est pas suicidé, auquel cas l’assurance n’aurait rien à payer. Les partenaires auraient alors tout intérêt à maquiller le suicide en meurtre, faisant porter le chapeau à Perry Riggs. Case Murcott cherchait peut-être, quand il a été tué, une lettre qu’aurait laissée Kurtz pour avouer son suicide et qui compromettrait les plans des partenaires.
C’est pourquoi le détective lancve un hameçon dans l’oreille de Stockwood, prétendant avoir trouvé une telle lettre et la mettant aux enchères. Le loup sort alors du bois : Wanda et Stockwood (le petit ami mystérieux) exigent la lettre. Mannix reçoit l’aide in extremis du shérif Fielding qui, sur ses conseils, a fait pratiquer une autopsie plus poussée révélant que Kurtz était effectivement mort, à cause de barbituriques, avant qu’on ne lui fracasse le crâne…
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Un scénario qui prend son temps et déroule ses péripéties avec méthode et maîtrise, en délivrant quelques réflexions sur la nature du détective privé : d’emblée, c’est l’ouverture d’esprit de Mannix qui le met en contact avec son futur client, qu’il prend en stop en ne tenant aucun compte de sa couleur de peau alors que Riggs constate avec amertume que les autres automobilistes qu’il a croisés ont clairement regardé son visage avant de poursuivre leur route ; l’esprit de tolérance de Mannix est lié à la confiance qu’il fait naturellement aux gens et qui est évoquée plus tard comme l’un des traits de caractère fondamentaux de Walter Kurtz ; c’est aussi ce qui le pousse à proposer ses services à Riggs après seulement quelques kilomètres parcourus à ses côtés. Puis les dialogues mettent en question les motivations du détective, la remise en cause des évidences, la recherche d’une vérité cachée, le goût du risque et du jeu. Chaque situation est ainsi mise en perspective d’une manière qui donne une profondeur à l’épisode, au-delà de la déclinaison mécanique de péripéties conventionnelles.
Holly Warlock : « Pourquoi nier l’évidence ? » Mannix : « Les détectives privés sont faits pour ça ! »
Fielding : « Vous êtes détective privé, cela signifie que vous travailleriez pour n’importe qui, vrai ? » Mannix : « Faux. »
Holly : « Vous aimez vraiment la sensation de marcher sur de la glace fine. C’est un bon moyen pour attraper froid… de façon permanente. »
Peggy n’apparaît pas.
8.20 (190) Bird of Prey, Part I (Oiseau de proie, 1)
CBS, 2 mars 1975
Scénario : Alfred Hayes d’après le roman Venetian Bird de Victor Canning
Réalisé par Michael O’Herlihy
Harold Oblong (alias Peter Elbling) et Mike Connors
Mannix arrive à San Leone. Il a été engagé pour retrouver Victor Valdek, qui a jadis sauvé la vie du fils du client de Mannix, désireux aujourd’hui de payer sa dette. Un homme, Carlo Boldesca, le contacte par téléphone et lui fixe rendez-vous à la maison Boria, où il travaille ; il dit avoir des informations sur Victor Valdek. Mais l’homme ne se présente pas au rendez-vous ; dans la maison du comte Alessandro Boria, Mannix rencontre une autre employée de ce dernier, la ravissante Adrianna, qui dit, elle, ne pas connaître Valdek. Boldesca est vite retrouvé : il a été poignardé à mort. L’inspecteur Varga questionne Mannix sur la raison de sa présence à San Leone et ses rapports avec Boldesca. Puis Adrianna reconnaît finalement avoir aimé Valdek mais apprend au détective qu’il est mort, tué au cours d’un tremblement de terre. Mannix interroge le Maire et un ouvrier, Crespi, qui a identifié Valdek à l’aide de documents trouvés sur le corps.
Mais l’identification de Valdek ne lui semble pas assez probante pour en rester là. Varga apporte à son tour sa pierre à l’histoire, en ouvrant pour lui le dossier du sieur Valdek : un meurtrier et un escroc. Personne ne voit de raison pour que le détective prolonge son séjour à San Leone et deux hommes de main, bien habillés mais patibulaires, Gufo et Czerny, lui remettent une jolie somme en billets verts pour achever de le persuader de prendre le premier avion en partance. Mannix jette l’argent dans les mains d’Adrianna en lui demandant de le rendre à son ami Victor. La jeune femme voit là un geste noble qui remet en question son jugement négatif sur le détective ; elle lui avoue que Victor est bien en vie et qu’ils sont mariés. Victor a tué un homme sur le continent, en état de légitime défense, dit-elle, et le comte Boria doit lui permettre de disparaître sans laisser de traces.
Mais Mannix, à qui son obstination vaut d’être rossé par Gufo et Czerny, ne veut toujours pas s’en tenir là. Il surprend une conversation entre Boria et un certain Major qui évoquent un travail que Valdek doit réaliser pour eux, en rapport avec la visite prochaine du Président et un projet de coup d’Etat. Surpris, Mannix essaie de fuir mais il est assommé par Valdek…
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L’épisode tire le meilleur parti du tournage aux îles Catalina, au large de la Californie. Mannix y arrive en hydravion, moyen de transport également utilisé dans l’épisode 1.19 de Cannon.
Mannix est rossé et assommé plusieurs fois dans cet épisode mais la plus sympathique scène de « bagarre » est celle qui affronte pour la première fois le détective au couple Gufo – Czerny : pas un coup n’est porté, Mannix fait tomber à l’eau ses adversaires quasiment sans les toucher !
8.21 (191) Bird of Prey, Part II (Oiseau de proie, 2)
CBS, 9 mars 1975
Scénario : Alfred Hayes d’après le roman Venetian Bird de Victor Canning
Réalisé par Michael O’Herlihy
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Le comte Boria réserve à Mannix un traitement spécial : endormi à l’éther pendant que Valdek assassinera le Président en visite à San Leone, il sera abattu par le Major Muller et désigné comme l’assassin. Mais Mannix se réveille un instant trop tôt et met Muller à terre au moment où, le Président ayant été abattu, l’inspecteur Varga et son assistant Luis arrivent sur les lieux du tir. Mannix accuse Muller qui accuse Mannix, le comte Boria intervenant pour charger l’Américain. Varga a pourtant des doutes mais les preuves sont contre le détective, dans la poche duquel on retrouve une jolie somme en dollars américains. Mannix réussit à échapper à la police et se réfugie chez son amie Rosa, qui tient un bar-restaurant ; elle le cache et lui fournit l’aide dont il a besoin pour quitter l’île. Mannix ne veut cependant pas s’en aller sans avoir fait la preuve de son innocence en retrouvant Valdek. Il fait prendre des informations sur les maisons qui entourent celle d’Adrianna et apprend que l’une d’elles, inoccupée, appartient au comte Boria. Lorsqu’il sort pour se rendre chez Adrianna, qui refuse de croire que son mari soit un assassin, il est reconnu par un homme qui prévient la police, et cueilli par Varga ; il persuade ce dernier de l’accompagner dans la maison voisine où, pense-t-il, se cache Valdek. Ils l’y trouvent effectivement mais Varga connaît hélas Valdek sous un autre nom : Cassana, l’un de ses hommes ! C’est en trouvant dans sa poche un passeport à un autre nom et un billet d’avion pour quitter San Leone que Mannix le confond. Valdek s’empare alors d’une arme et parvient à s’enfuir en blessant Varga. Mannix le poursuit jusqu’au sommet du casino-théâtre…
Avec Kenneth O’Brien (Major Felipe Muller).
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Seconde partie écourtée de dix minutes (le générique et le résumé de la première partie, qui dure neuf minutes), ce qui amène l’ensemble de l’histoire à une durée de 90 minutes, idéale pour une diffusion sous forme de téléfilm. Le premier acte se limite à deux minutes et une conversation entre Boria et Muller.
Il se passe peu de choses dans cette seconde partie qui ne brille pas par son originalité ; on se souviendra que Mannix est transporté dans un cercueil d’une cache à une autre et qu’il sort, dans le dernier acte, affublé d’un trench coat et d’un chapeau clairs qui en font une sorte de parodie de détective privé « à la Panthère Rose » ! Tout le dénouement est assez poussif – mais tire toujours profit des extérieurs.
Peggy n’apparaît dans aucune des deux parties.
Mike Connors et Robert Loggia
8.22 (192) Design for Dying (Dessiné pour mourir)
CBS, 23 mars 1975
Ecrit par James L. Henderson
Réalisé par John Peyser
Barbara Rush et Mike Connors
Mannix est engagé par Darrell Bigelow, propriétaire d’un journal nourrissant des ambitions politiques, pour retrouver sa femme Rebekah qui a disparu. Elle pourrait s’être enfuie avec un homme. Après avoir cherché en vain, Mannix trouve à son bureau un photographe, Gabriel, venu lui vendre une photo de la dame en ses ébats. Suivant la piste de la photo, Mannix finit par retrouver Rebekah, apparemment battue par son amant et désireuse de retrouver le foyer conjugal en faisant amende honorable auprès de son mari. Mission accomplie pour Mannix. Pourtant, la facilité de sa mission le laisse perplexe. Il pense avoir été manipulé. Aussi continue-t-il d’enquêter à son compte. Lorsque le bruit circule que Larkin est mort en mer, Mannix questionne sa veuve, Maggie, mais retourne aussi voir le photographe. Il découvre que Larkin était le véritable auteur de la photo qu’il a achetée à Gabriel, ainsi que d’autres du même acabit. L’homme faisait chanter les Bigelow. Tant et si bien que, selon Mannix, il a été tué par ces derniers, et que la prétendue recherche de Mme Bigelow a été orchestrée pour faire croire que l’amant était toujours en vie, avant qu’on n’arrange sa disparition en mer. Mannix en vient à penser que Vince Larkin a été enterré à la place d’un vieil homme, ami de Bigelow, des mois plus tôt, mais lorsqu’il obtient l’exhumation du cercueil ce sont bien les restes d’un vieil homme que l’on y trouve. Mannix a-t-il fait fausse route ? Refusant de s’avouer vaincu, il tend un piège aux Bigelow…
Fin en demi-teinte : le meurtrier entend utiliser son journal pour manipuler l’opinion et échapper à la prison. Mannix s’en va sur cette éventualité.
On notera que, deux semaines avant « Search for a Dead Man », Mannix est déjà sur la trace d’un corps disparu.
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8.23 (193) Search for a Dead Man (A la poursuite d’un mort)
CBS, 6 avril 1975
Ecrit par Dan Ullman
Réalisé par Paul Krasny
Gail Fisher & Mike Connors
Norman Thompson, tueur à gages, abat Albert Coleman, le chef du crime organisé sur la côte ouest. Mais le temps de ranger son arme et de quitter les lieux, le corps a disparu. Ingram et Wayborn, les deux commanditaires du meurtre, refusent de payer Thompson tant qu’il n’a pas fourni la preuve que Coleman est bien mort. Thompson engage alors Mannix en prétendant avoir vu un homme mort, s’être enfui sous le coup de la panique et avoir maintenant des remords à cause desquels il veut savoir si, effectivement, un homme a été assassiné la veille. L’enquête de Mannix l’amène à découvrir que l’immeuble devant lequel l’homme aurait été tué abrite l’appartement de Hope Campbell, la petite amie d’Albert Coleman. Mais la police n’a enregistré aucun meurtre et Hope déclare avoir parlé le jour même à Coleman au téléphone. Il serait à Las Vegas. Mannix lui-même reçoit un appel d’un homme disant être Coleman et l’enjoignant de laisser Hope en paix. Ingram et Wayborn, eux, envoient Thompson à Vegas pour finir le travail, et Thompson prend congé de Mannix en lui faisant un récit si surprenant que le détective décide de le prendre en filature pour en savoir plus. Il assiste ainsi au meurtre de Thompson par un motocycliste qu’il poursuit mais qui lui échappe. Quant à Ingram, il reçoit un appel de Coleman lui annonçant qu’il est le prochain sur la liste…
Une histoire cocasse où John Hillerman campe un tueur à gages à l’apparence débonnaire, genre de fonctionnaire du crime, qui engage tout naturellement un privé pour confirmer son crime. Où l’on apprend aussi que Peggy lit toutes les revues de mode et qu’aucun mannequin connu ne peut lui être inconnu.
Mannix indique à Hope Campbell ses tarifs : « 200 dollars a day plus expenses. »
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8.24 (194) Hardball (Les grands moyens)
CBS, 13 avril 1975
Ecrit par Albert Beich
Réalisé par Bill Bixby
Mannix a suivi des membres du gang Kane jusqu’à une chambre d’hôtel où ils se sont donné rendez-vous pour se partager deux millions de dollars subtilisés à un autre gangster, Frank Sartino. Ayant prévenu le Lt Malcolm, il s’introduit dans la place mais est assommé. La police cueille cependant trois des malfrats, Kane lui-même, Billy Lee et Ginger, tandis qu’un quatrième, Fingerman, est terrassé par une crise cardiaque. Mais le plus jeune, Cliff Elgin, un étudiant en droit sans casier judiciaire, parvient à s’enfuir avec les deux millions. Il se rend chez Kane et informe la fille de ce dernier, Susan, de l’arrestation de son père ainsi que des véritables activités de celui-ci, le trafic de drogue. Il promet de faire évader Kane mais, en vérité, fait affaire avec Sartino pour prendre la place de Kane, puis s’arrange pour organiser une évasion ratée qu’il espère fatale aux trois prévenus. Ceux-ci, acculés par la police, se réfugient dans une salle du tribunal avec des otages, dont Malcolm, blessé par balle, et Mannix. Kane laisse sortir ce dernier avec pour mission de trouver et d’amener Elgin, pendant que la police est sommée de fournir aux criminels une voiture et un avion pour quitter le pays. Mannix trouve effectivement Elgin mais ne peut l’empêcher d’être tué par les hommes de Sartino, qui a seulement feint d’accepter les conditions du jeune ambitieux. En mourant, cependant, Elgin remet au détective la clé d’une consigne où il a caché l’argent…
Un ultime épisode de bonne facture où acteurs comme personnages sont convaincants, jusqu’aux seconds rôles. On retiendra notamment l’héroïsme des otages, le sadisme lâche de Billy Lee et le cynisme de Ginger.
Pas de Peggy.
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