Guide réalisé par TLP
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Saison 4
(1977-1978)
Avec Angie Dickinson (Sgt Pepper Anderson), Earl Holliman (Sgt Bill Crowley), Charles Dierkop (Pete Royster), Ed Bernard (Joe Styles).
Créé par Robert E. Collins
Producteur exécutif David Gerber
Thème musical & Musique (sauf mention contraire) Morton Stevens
4.01 Do You Still Beat Your Wife ? (Battez-vous toujours votre femme ?)
NBC, 25 octobre 1977
Produit par Douglas Benton
Ecrit par Edward De Blasio
Réalisé par Corey Allen
Est-ce une façon de retenir une femme, Sgt Crowley ?
Crowley est appelé par Miriam Stein, qui signale la violence dont est victime sa jeune voisine, Shana, de la part de son mari Paul Fayette, un guitariste. Ayant trouvé Shana sévèrement amochée par son mari, Miriam l’a expédiée en taxi à l’hôpital tandis qu’elle gardait chez elle le petit garçon du couple, un bébé souvent témoin des disputes de ses parents. Crowley et Pepper constatent les coups reçus par Shana mais celle-ci ne veut pas porter plainte ; en la raccompagnant chez elle, Pepper entend une jeune femme toujours amoureuse de son mari, en dépit du traitement qu’il lui inflige, et qui n’envisage pas la vie sans lui. Bien que ne pouvant enquêter sans dépôt de plainte, Crowley et Pepper fouillent le passé de Paul Fayette et découvrent qu’il a été marié avant d’épouser Shana, à une certaine Elizabeth qui semble avoir disparu. Miriam Stein se souvient, par ailleurs, d’une visite de la mère de Paul, Emma Fayette, qui avait tenté de convaincre Shana de venir habiter avec elle, sans succès. Royster et Styles parviennent à retrouver Elizabeth, du moins son cadavre, enregistré à la morgue sous le nom générique de Jane Doe. Pepper réussit, elle, à localiser Emma Fayette, qui livre une confession terrible qu’elle a gardée pour elle depuis la mort d’Elizabeth. Elle a vu la violence de son fils à l’égard de la jeune femme, jusqu’au jour où il l’a tuée en la battant…
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Avec Dee Wallace (Shana Fayette), Don Reid (Paul Fayette), Dr Joyce Brothers (Dr Harper) et Pat Carroll (Miriam Stein). Et avec Lesley Woods (Emma Fayette) et Robert Ritchie (the Newscaster), Marianne Bunch (Mary Lou), Carol Lawson Locatell (Cathy Leonard), Habib Ageli (Dr Gupta), Joe Perry (Sgt Reichler) et Dennis Robertson (the Medical Examiner), Julian Burton (the Waiter) et Quinn Cummings (the Little Girl) et Steve Franken (the Clerk).
L’équipe du CCU enquête ici sans légitimité, tirant vers le récit policier ce qui est au départ un drame domestique. Les scènes de violence de Paul Fayette envers sa femme sont éprouvantes, comme l’est le visage tuméfié de la jeune femme et celui, terrifié, du bébé qui assiste aux violences. A la fin de l’épisode, une scène partagée par Paul et sa mère révèle que le mari violent fut autrefois lui-même un enfant témoin de la violence de son père envers sa mère.
La scène liminaire (les violences conjugales) est mise en parallèle avec un numéro théâtral auquel assistent Pepper, Crowley, Royster et Styles, mettant en scène la violence d’un marin envers une danseuse. Pepper se distingue de ses partenaires masculins : si tous s’amusent de la scène, elle en est choquée, et déclare à Crowley qu’elle commencera à s’amuser quand la femme se mettra à rendre les coups à l’homme.
Le Dr Joyce Brothers, déjà apparue deux fois dans la série (1.07 et 2.24), interprète ici, pour sa dernière apparition, un médecin souvent affronté à la violence faite aux femmes et qui dit son indignation devant Pepper et Crowley.
Intrigue secondaire : Royster reçoit des appels téléphoniques d’une femme apparemment folle de lui, et dont il ignore l’identité. Celle-ci est révélée dans l’épilogue de l’épisode. Cette ligne humoristique s’inscrit dans le propos d’ensemble de l’épisode : la mise en question des stéréotypes dans la relation hommes-femmes. Les appels que reçoit Royster sont ceux d’une voix sexy et mettent en branle l’imagination du bonhomme, qui à la fin de l’épisode est surpris de se trouver en face de… l’une de ses collègues, une grande femme brune portant des lunettes… mais dont le décolleté plongeant attire l’œil du policier. Simplement parce qu’il n’a pas l’habitude de la voir sans uniforme ? Evidemment non. La belle s’est habillée ainsi pour le séduire. Mais la scène a une suite (qu’on vous laisse découvrir).
Une autre image de femme est mise en scène à travers l’une des personnes qu’interrogent Royster et Styles : une mère au foyer, qui répond à leurs questions tout en préparant le dîner et en supervisant les exercices de piano de sa fille pré-ado, bigoudis dans les cheveux.
Crowley invite Pepper dans son appartement et entreprend visiblement de lui faire la cour. L’appel de Miriam Stein l’interrompt (hélas ?) et remet cet aparté romantique aux calendes grecques.
Tous ces éléments composent une galerie de portraits de femmes et interrogent le(s) comportement(s) et les représentations des hommes, mettant en perspective l’intrigue principale. Si le comportement de Paul Fayette avec sa femme est inacceptable, que dire des différents comportements que l’on observe chez les policiers eux-mêmes ? Que dire de la façon dont les appels d’une voix de femme sexy excitent l’imagination de Royster ? Du flirt récurrent (et persistant) de Crowley avec Pepper ? De la manière dont, dans une scène, Crowley enferme Pepper dans un coin de l’ascenseur en lui barrant la retraite avec son bras ? De la façon dont les trois partenaires masculins de Pepper rient de la représentation théâtrale d’un homme battant une femme, tandis que Pepper trouve cela indigne ?
Pepper et Royster |
Styles et Crowley |
4.02 Guns (La guerre des polices)
NBC, 1er novembre 1977
Producteur superviseur Douglas Benton
Co-produit par Edward De Blasio et Abram Ginnes
Ecrit par Burton Armus
Réalisé par Alvin Ganzer
Le Sgt Anderson témoigne |
et Adam West lit Detective Comics |
Le CCU fait une descente dans une casse auto sur la base d’informations que leur a fournies Charlie Witt. Ils enquêtent sur des vols de voitures mais tombent sur des caisses d’armes. Les agents fédéraux Bishop et Turner prennent l’affaire en mains et insistent pour connaître le nom de l’informateur, que Pepper et Crowley refusent de livrer. Les fédéraux le découvrent eux-mêmes mais en laissant circuler la rumeur ils causent la mort de Charlie, retrouvé mort dans sa voiture par Pepper. Celle-ci est contrainte de révéler tout ce qu’elle sait lors d’une audience ouverte à laquelle assistent deux des complices des trafiquants d’armes. Elle devient une cible à abattre dès lors que le chef du réseau, Grebbs, sait qu’il a été personnellement impliqué par son témoignage. Grebbs engage un tueur professionnel qui tente d’assassiner Pepper. Il abat lui-même son complice lorsque le coup échoue. Le complice est le beau-frère d’un collaborateur de Grebbs, Morgan, qui essaie de supprimer lui-même Pepper. Nouvel échec, mais Joe Styles prend une balle à la place de son équipière. Pepper veut pousser les malfrats à la faute en faisant publier dans la presse qu’elle s’apprête à témoigner en révélant tous les noms des trafiquants. Grebbs double la prime du tueur mais la police coince Morgan, qui tente une seconde fois d’abattre Pepper sans en avoir reçu l’ordre, et il passe un marché avec les fédéraux afin de leur donner son patron…
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Avec Monte Markham (Bishop), Sean Garrison (Turner), Phil Leeds (Abe [the Deli owner]), John Chandler (Nolan), Chick Hearn (le Detective à la morgue) et Adam West (Morgan) et Dane Clark (Grebbs) et Nipsey Russell ([Charlie] Witt). Et avec Michael Richardson (the Hit Man), Bill Williams (Captain Williams), Peter Kilman (Hayes), Ben Gage (the Chairman), Carmen Filpi (Simmons), Ernest Harada (the Lab Man), Lois Foraker (the Shampoo Girl) et Clothilde Woodward (the Nurse).
« She’s a hell of a cop » (Crowley, de Pepper)
Adam West est filmé lisant un numéro de Detective Comics avec Batman en couverture (44’). Clin d’œil, évidemment, au Batman qu’il a incarné dans la série de 1966.
Angie Dickinson partage une scène d’hôpital avec Ed Bernard, non dénuée d’humour : il vient de prendre une balle à la place de Pepper, qui se sent coupable, et il plaisante en lui disant « Désolé, chérie, on a perdu le bébé ». L’humour désamorce la tension dramatique, même si la gravité n’est pas absente de la scène.
Dans l’épilogue, Crowley provoque Pepper en lui suggérant d’échanger un baiser avec l’agent fédéral Bishop pour le remercier de lui avoir sauvé la vie ; il est stupéfait lorsque Pepper et Bishop passent à l’acte sous son nez, sans se faire prier, et s’embrassent sur la bouche.
4.03 Means to an End (Overdose)
NBC, 8 novembre 1977
Produit par Douglas Benton
Ecrit par Sean Baine
Réalisé par John Newland
Trois policiers sous couverture : Pepper entourée de Styles et Royster
Pepper et Crowley sont à l’université pour enquêter sur le vol de produits chimiques lorsqu’une étudiante, Cindy Williams, sous l’influence de drogues, menace de se jeter d’un balcon, persuadée qu’elle peut voler. Crowley essaie de l’en empêcher mais ne parvient pas à la retenir. Elle est transportée à l’hôpital dans un état critique. Pepper a remarqué un étudiant sur les lieux, Tim Mathis, que Crowley, Royster et Styles retrouvent à l’hôpital et interpellent. C’est lui qui a fourni la drogue à Cindy. Bouleversé, il accepte d’aider la police et met Pepper en relation avec son fournisseur, Johnny Trevor. Elle lui passe une commande importante en prétendant agir pour la filière canadienne. Mais la transaction est interrompue par une autre équipe de police, réunie par l’assistant du D.A. Bert Travis, qui arrête Trevor et Pepper. La drogue ayant été détruite lors de l’interpellation, tous deux sont vite relâchés et Pepper essaie de tendre un nouveau piège à Trevor et à sa petite amie Wendy. Elle découvre bientôt que cette dernière est une femme flic travaillant pour Travis ; c’est elle qui l’a renseigné sur la transaction entre Pepper et Trevor. Celui-ci découvre lui aussi la vérité et, par chance, Pepper est sur place pour sauver la jeune femme, en prétendant se charger de la faire disparaître efficacement. Elle exige ensuite de rencontrer l’associé de Trevor avant de finaliser un autre marché, sans se douter que l’homme l’a déjà rencontrée : c’est le technicien de laboratoire à qui elle a parlé à l’université…
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Avec Karen Lamm (Wendy), Daniel Benton (Johnny Trevor), Carl Weintraub (Kramer), Daniel Tamm (Tim Mathis), Kerry Sherman (Cindy Williams), Anthony Davis (Nelson) et John Ericson (Bert Travis). Et avec Rayford Barnes (Duncan), Paul Lukather (Dr Shafer) et Ron Kelly (the Ambulance Attendant).
Pepper à Wendy : « Travis s’est servi de vous. Une policière n’a pas à se prostituer pour réaliser une arrestation. Il y a toujours un autre moyen. »
Le scénario fait passer un message sur la drogue, à destination du jeune public. Crowley, en témoignant devant une commission d’« officiels », dénonce le laxisme de la Justice qui remet en liberté les trafiquants que la police arrête, l’obligeant à recommencer sans fin le même travail.
4.04 The Inside Connection (Le trafic de l’ombre)
NBC, 22 novembre 1977
Produit par Douglas Benton
Ecrit par Frank Telford
Réalisé par John Newland
Henry Darrow et Angie Dickinson
Jayne Kennedy et Shirley Washington
Le Capitaine demande à Crowley et Pepper d’enquêter sur Carlos Rubenez, ex-Colonel et agent secret, aujourd’hui l’un des exilés cubains les plus fortunés de la côte Ouest des Etats-Unis. On le soupçonne d’être le patron d’un trafic de drogue à l’intérieur même de la prison pour femmes du comté. Une jeune femme flic, Bessie, est envoyée sous couverture à la prison, contre l’avis de Pepper qui la juge trop inexpérimentée pour réussir une telle infiltration. De fait, Bessie ne tarde pas à être démasquée et assassinée. Pendant ce temps, Crowley et Pepper ont approché le neveu de Rubenez, Mando Gomez, et négocié avec lui l’achat d’un kilo de drogue. La transaction ne se passe pas exactement comme prévu et Gomez emporte l’argent tandis que Pepper est arrêtée avec les deux hommes de main qu’il a laissés derrière lui. Pep et Crowley décident alors de garder leur couverture pour tenter de rattraper l’affaire ; Pep est envoyée à la prison pour femmes et Crowley reprend contact avec Gomez en exigeant de récupérer son argent. Rubenez décide, lui, de reprendre l’affaire en mains pour éviter d’être compromis par son neveu. Il veut, en réalité, éliminer Crowley et Pepper. Celle-ci échappe à un attentat en prison et réussit à démasquer le complice de Rubenez à l’intérieur des murs, ce qui permet bientôt d’arrêter Gomez et les hommes de main de Rubenez…
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Avec Jayne Kennedy (Cora), Henry Darrow (Armando Gomez), Warren Stevens (Captain) et Fernando Lamas (Carlos Rubenez). Et avec Jean Allison (Superintendant Marla), Jean Gillespie (Superintendant Evans), Carole Mathews (Deputy Ruth), Kelley Miles (Sara), Shirley Washington (Bessie), Lisabeth Fielding (Deputy Mary), Caesar Cordova (Luis) et Delores Aguirre (Teresa), Marlena Giovi (Babe), John Denos (Latin 1), J. Victor Lopez (Latin 2).
Mission accomplie au terme de l’épisode mais sous forme de victoire à la Pyrrhus. Pepper reste marquée par la mort de Bessie, qui avait décidé de devenir flic après sa rencontre avec Pep deux ans plus tôt. Commentaire de Pepper sur son métier : « It’s a rotten business ». Crowley déposera un baiser d’amitié sur sa bouche, sans faire disparaître l’amertume.
C’est la seconde incursion dans une prison pour femmes, après « Fish » (1.07), également écrit par Frank Telford. Les deux scripts présentent d’ailleurs des similitudes.
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4.05 Screams (Piège pour auto-stoppeuse)
NBC, 6 décembre 1977
Producteur superviseur Douglas Benton
Co-produit par Edward De Blasio, George Lehr
Ecrit et réalisé par David Moessinger
Pepper, Styles et Crowley |
Royster |
Nancy Wallace tombe en panne au bord d’une route de montagne. Deux hommes pas très finauds s’arrêtent au volant d’un camping car immatriculé en Arizona et commencent à l’ennuyer ; elle saisit l’opportunité d’une autre voiture qui passe à proximité pour demander l’aide de son chauffeur. L’homme accepte de l’emmener… mais il n’est pas le secours providentiel qu’elle espérait. On la retrouve dans les montagnes, battue et violée. L’équipe de Crowley conduit l’enquête car il s’agit de la quatrième victime de ce qui semble bien être un violeur en série. Crowley est furieux de voir tant de jeunes femmes faire du stop sur les routes en dépit du danger ; il effraie même l’une d’elles en la prenant en stop avant de lui faire la leçon. Le témoignage d’une automobiliste, Mrs Pole, permet de retrouver les deux hommes au camping car, qui font de parfaits suspects ; mais ils étaient en Arizona au moment des trois premiers meurtres. Ils sont cependant en mesure de donner une description de la voiture dans laquelle est montée Nancy Wallace, une Lincoln Continental. Une cinquième victime est hélas retrouvée, toujours dans les montagnes ; cette fois, la police trouve également sur les lieux un magnétophone qui, confié au laboratoire, révèle la voix de l’agresseur. Celui-ci, en effet, enregistre ses victimes, comme s’il voulait recueillir leurs confidences forcées avant de les agresser, et le son de leur peur quand elles crient. La voiture et l’enregistrement conduisent Crowley et Pepper à l’usine Mills Chemical Corporation, dont Crowley connaît le chef de la sécurité, Leon Fowler. Selon lui, la voix pourrait être celle de son patron, Howard Mills, ou de son frère George. Tous deux conduisent une Lincoln Continental…
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Avec Rich Little (Howard Mills) et Sandy Kenyon (Leon Fowler), Ralph Meeker (Bellwood), Audrey Landers (Nancy J. Wallace), John Megna (Jackson), Sherry Miles (Doreen), Jason Ronard (Thatcher), Catherine Bach (l’auto-stoppeuse à qui Crowley fait la leçon), Maidie Norman (Mrs Pole). Et avec Virginia Leith (Miss Dugan), Olan Soule (Troft), Bennett Ohta (the Coroner [Ben]), John Lombardo (the Police Officer), Natividad Vacio (Martinez), Michael Laurence (Fish), Jason Corbett (the Rescue Captain), Randy Stumpf (the Teenager).
Mission : mettre en garde les jeunes femmes contre les risques de l’auto-stop. Crowley est, dès sa première apparition, indigné et furieux de voir de jeunes femmes (irresponsables selon lui) faire gaiement de l’auto-stop au bord de routes trop peu fréquentées. Lorsqu’il prend plus tard l’une d’elles dans sa voiture, voulant la mettre en garde, il est lui-même si brutal qu’au lieu de la convaincre il l’effraie ! Pour rien, au demeurant : la dernière scène de l’épisode montre la même jeune femme (jouée par Catherine Bach, qui fera aussi de l’auto-stop court vêtue dans Shérif fais-moi peur) en train de monter dans une autre voiture, juste en face du trottoir où se tient Crowley. Arrêt sur l’image de ce dernier, où se lit le désespoir d’un travail méprisé et sans cesse recommencé.
David Moessinger écrit et dirige cet épisode intéressant mais sans surprise. Rich Little interprète un homme « bien sous tous rapports » qui joue sur son image de père rassurant pour faire monter de jeunes femmes dans sa voiture. Motivation ? Sa femme l’aurait quitté en emmenant leur fille en Europe. On n’en saura guère plus sur la psyché du tueur, qui sillonne les routes au volant de sa Lincoln Continental : rassurante entre les mains d’un Cannon (c’est la voiture que conduit William Conrad dans Cannon), elle devient inquiétante en véhicule de mort ! Le scénario suit pas à pas l’enquête des policiers et se termine par l’isolement opportun de Pepper, le temps de jeter sur elle le tueur avant que Crowley ne surgisse en sauveur.
4.06 The Buttercup Killer (Le tueur à la fleur)
NBC, 13 décembre 1977
Musique de Gerald Fried
Producteur superviseur Douglas Benton
Co-produit par Edward De Blasio et Abram Ginnes
Ecrit par Gabe Essoe
Réalisé par Michael Mann
Toni Kalem et A Martinez : un brin de folie
Vennie Venizelos, un commerçant grec, est abattu dans son magasin. On retrouve à côté de lui un bouton d’or et quelqu’un aurait vu une nonne entrer dans le magasin, une nonne qui traînait une jambe. Le frère de la victime, Marcos, s’emporte quand Crowley et Pepper le questionnent, prétendant ne rien savoir qui pourrait aider la police. Peu de temps après, un autre Grec, Alex Constantine, un proche des Venizelos, est tué à son tour dans sa boutique de livres. Selon le coroner, son regard exprime encore la terreur qu’il a ressentie quand on a tiré sur lui. Un témoin déclare avoir vu une nonne entrer peu après le départ d’Irini, l’assistante de Constantine. De nouveau, pourtant, Marcos s’emporte et reproche à Crowley de le traiter comme un coupable. Sa propre fille Melina est persuadée qu’il cache quelque chose, mais il persiste à s’enfermer dans le silence. Bientôt, c’est lui qui est abattu dans son arrière-boutique, et cette fois la nonne assomme Pepper avant de s’enfuir. Tandis que Marcos, encore vivant, est inconscient à l’hôpital, Pepper et Crowley ramènent Melina chez elle, où son petit ami Dimi reste avec elle. Dans la nuit, Melina est réveillée par des voix qui se disputent vivement dans la chambre de Dimi. Alors qu’elle s’en approche, une nonne surgit de la chambre et la bouscule violemment. Un instant plus tard, Dimi est défenestré. Il est transporté à l’hôpital. Les éléments recueillis par Crowley et son équipe finissent cependant par prendre sens et pointent vers un incident qui se serait produit en Grèce des années plus tôt, impliquant Marcos, son frère et Alex, mais également Irini et la mère de Melina…
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Avec Anthony Caruso (Marcos Venizelos), A Martinez (Dimi), Toni Kalem (Melina Venizelos), Joseph Ruskin (Alex Constantine), Virginia Gregg (la Mère Supérieure) et Jo Van Fleet (Irini). Et avec Richard Hale (Pangaulos), Lenore Stevens (Anna), June Christopher (Gail), Charles Horvath (Vennie), Bennett Ohta (the Ass’t. Coroner), Jack Wells (the State Hospital Doctor) et Gary Bisig (the Doctor).
4.07 Merry Christmas Waldo (Joyeux Noël Waldo)
NBC, 14 décembre 1977
Produit par Douglas Benton
Co-produit par Edward De Blasio et George Lehr
Ecrit et réalisé par E. Arthur Kean
Joyeux Noël, Lloyd Nolan !
Le capitaine Barnes confie à l’unité de Crowley une mission particulière : arrêter le Père Noël. Un vieil homme en tenue de Père Noël dévalise en effet des banques en présentant simplement aux guichetiers une note sur laquelle il exige des petites coupures et affirme qu’un complice armé surveille la « transaction ». Et il s’en va tranquillement en montant dans le bus. Le mode opératoire est invariable et les banques visitées sont toutes sur la même ligne de bus. Crowley et son équipe tendent donc une souricière dans l’une d’elles mais le voleur est plus malin qu’eux : il réussit à faire son affaire et à quitter la banque sans être inquiété, en utilisant comme diversion un Père Noël tout à fait innocent qu’il a recruté dans la rue. Les enquêteurs soupçonnent un certain Q. Waldo Mims et le prennent en filature. Ils l’arrêtent alors qu’il vient d’entrer par effraction dans le très modeste appartement d’une vieille dame, Mrs Volusia, en profitant de l’absence de cette dernière. Habillé en Père Noël, il vient de déposer des paquets dans l’appartement et réussit à convaincre les policiers de se sauver avec lui par l’issue de secours afin de ne pas croiser Mrs Volusia à son retour chez elle ! Il explique ensuite qu’il a très honnêtement acquis les cadeaux qu’il a déposés chez la vieille dame, qui vit dans la misère avec pour seul revenu le chèque modique que lui verse la Sécurité sociale. En l’absence de preuves contre lui, Crowley le laisse repartir et attend de le prendre sur le fait. Ce qui s’avère moins facile qu’il n’y paraît…
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Avec Lloyd Nolan (Q. Waldo Mims), Lurene Tuttle (Mrs Volusia), Don ‘Red’ Barry (Capt. Barnes). Et avec Colby Chester (Ted Felton), Vera Stouch (Mrs Hamilton), Eddie Quillan (the Bus Driver), Carolyn Fromson (the Young Lady) et James McKenna (Leon Nocatee), Paul Schumacher (Levy), Ben Frommer (butcher), Allen Fife (resident), Don Conte (man), Gary Graham (Santa), Ken Magee (Somers), Georgia Schmidt (old lady), Kate Riehl (elderly lady), Wiley Harker (old man).
Conte de Noël dans la lignée du « Voleur au Monopoly » qu’avait écrit E. Arthur Kean pour la série Hawaii Five-O (3.11). Un vieil homme tient en échec la police en dévalisant des banques au nez et à la barbe des enquêteurs. Crowley, Pepper, Royster et Styles s’en donnent à cœur joie pour dérouler une intrigue de comédie dopée aux bons sentiments, Noël oblige. « Apportez-moi le Père Noël. Ça, c’est l’esprit de Noël ! » commente Styles avec ironie, avant de remettre cela à la fin de l’épisode en déclarant à son complice Royster : « C’est la veille de Noël et on vient de coffrer le Père Noël. » Les quatre policiers prennent un malin plaisir à se laisser berner par l’adorable vieil homme dont l’unique motivation est la charité : il utilise l’argent volé pour acheter des cadeaux à des personnes âgées sans ressources. L’esprit de Noël est donc bien présent en dépit des sarcasmes de Styles et les policiers eux-mêmes acceptent un cadeau du philanthrope à la barbe blanche à la fin de l’épisode. Lui, d’ailleurs, n’a pas d’inquiétude : il s’attend à pouvoir remettre le couvert l’année suivante car, après tout, quel jury oserait condamner un adorable vieillard comme lui ? Pepper est indéniablement sous le charme !
4.08 Death Game (Jeu de mort)
NBC, 21 décembre 1977
Musique de Bruce Broughton
Producteur superviseur Douglas Benton
Co-produit par Edward De Blasio et Abram Ginnes
Ecrit par Don Balluck
Réalisé par John Newland
Qui terrorise le Sgt Anderson ? Après une journée épuisante, où elle a été menacée d’abord par un voyou arrêté avec sa bande puis par un trafiquant de drogue, Como – pourquoi est-ce la femme qu’ils menacent, plutôt que les hommes qui ont aussi participé à l’arrestation ? demande Pepper à Crowley -, Pepper manque être renversée par une voiture qui a délibérément foncé sur elle. Puis elle découvre une mallette piégée sur la banquette arrière de sa voiture, qui contient une bombe apparemment inoffensive accompagnée d’un mot : « Boom ». Et un homme s’introduit dans sa chambre, en pleine nuit, le visage dissimulé sous une cagoule et un couteau de théâtre à la main, affirmant qu’il peut la tuer quand il veut. Enfin, alors qu’elle rencontre un informateur, Napoleon, quelqu’un tire sur eux. Personne n’est blessé mais la balle n’est pas passée loin. Crowley oblige Pepper à se cacher dans une planque, sous la protection de plusieurs policiers, mais cela n’empêche pas son mystérieux stalker de placer un appareil explosif dans le moteur de sa voiture, qui explose en ne produisant que de la fumée, quand elle décide de quitter la planque pour reprendre du service. L’homme l’appelle aussi par téléphone pour la menacer, et tire dans sa direction alors qu’elle est en voiture avec Crowley. Ce dernier décide alors de l’envoyer loin de la ville, dans une cabane sans téléphone, où personne ne la trouvera. Hélas, l’homme qui lui en veut sait où elle va, et l’y suit…
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Avec Nehemiah Persoff (John R. Como), Richard Schaal (Daniel James Simmons), Danny DeVito (Napoleon), Wright King (Marston), Les Josephson (maintenance man). Et avec John Megna (the Punk Leader), John Lombardo (Mullins), Larry Douglas (Henderson), Marv Fleming (Officer Marvin), Ralph Taeger (Ranger [Mike] Atkins), Amanda Chamberlin (Marie).
C’est la saison des pluies et une chaleur inhabituelle écrase Los Angeles. Les locaux du CCU sont investis par des techniciens qui tentent de remettre en état des installations déficientes.
Le scénario consiste à accumuler les attentats contre Pepper après avoir proposé deux suspects potentiels, qui ne sont finalement que des leurres. Le véritable coupable, selon un procédé que n’aurait pas renié Edgar Poe, se trouve du début à la fin sous les yeux des policiers, et les nôtres, et sa motivation sera révélée dans le dénouement.
On peut sourire du dénouement, qui consiste à expédier Pepper, seule et sans protection, dans un endroit perdu où elle sera injoignable. C’est évidemment le bon moyen de la jeter dans la gueule du loup. Bon point cependant : si les hommes volent à son secours, elle maîtrise seule le méchant loup, d’un bon coup de branche (on utilise ce qu’on a sous la main).
4.09 Ambition (Ambition)
NBC, 28 décembre 1977
Producteur superviseur Douglas Benton
Co-producteurs Edward De Blasio, George Lehr
Ecrit par Adrian Leeds
Réalisé par Virgil W. Vogel
Paul Williams et Earl Holliman
Danny Powers a porté l’uniforme pendant trois ans et demi avant de devenir Detective et il a bien l’intention de montrer à tous qu’il est l’un des meilleurs. Aussi est-il plein d’énergie et d’enthousiasme, ce qui le rend sympathique à Pepper, mais également déterminé à ne compter que sur lui-même, en ne se fiant à personne et en jouant cavalier seul, ce qui ne le rend pas sympathique aux yeux de Crowley. Hélas, dans sa hâte de faire ses preuves, Powers se fie presque aveuglément aux tuyaux que lui donne son informateur Willy Jaques, sans se douter que celui-ci se sert de lui pour passer des accords avec l’avocat Darryl Everson. Jaques joue ainsi sur les deux tableaux et Everson négocie la plupart des peines de ses clients avec les juges et les procureurs, sans aller jusqu’au procès. Le business est si lucratif que Jaques n’hésite plus à monter lui-même des coups pour ensuite donner ses complices, jouant double ou triple jeu avec tout le monde. Jusqu’au jour où l’un des clients d’Everson, Myron Drew, refuse de verser à Jaques sa part du marché après avoir bénéficié d’une peine allégée, et décide d’informer le juge des magouilles de Jaques avec Everson. Jaques, dans un moment de panique, le tue. Powers comprend alors brusquement qu’il a été manipulé, et arrête Jaques. Mais ce dernier paye sa propre caution et affirme ensuite que Powers était dans le coup depuis le début. Personne à ce stade ne connaît l’implication d’Everson. Les Affaires Internes questionnent Powers, dont la naïveté pourtant sincère passe pour de la corruption. Il doit remettre son badge au Capitaine.
Pepper refuse de l’abandonner à son sort et enquête de son côté. Elle obtient des aveux d’un complice de Jaques, Rowland, et décide ensuite d’arrêter, seule, Willy Jaques. Mais il ouvre le feu sur elle, la forçant à répliquer, et à le tuer. Mort, il n’est plus en mesure d’innocenter Powers, aussi le CCU se met-il en quête du complice toujours dans l’ombre, finissant par découvrir le rôle d’Everson. Celui-ci est cependant un avocat renommé, riche, puissant et très au fait de toutes les ficelles de la Justice…
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Avec Michael Burns (Danny Powers), Louis Nye (Myron Drew), Eddie Egan (Captain), Chick Hearn (Mills, Internal Affairs), Peter Leeds (le juge) et Paul Williams (Willy Jaques) et Foster Brooks (Darryl Everson). Et avec Stan Haze (Roscoe), Bob Hoy (Rowland), Don Fenwick (Proctor), Raymond O’Keefe (Tate) et Brian Moore (prosecutor), Ken Renard (judge II).
Le scénario tisse une trame très technique autour des procédures de la justice américaine, entre policiers, avocats, magistrats et bailleurs de caution. Il parvient tout de même à susciter l’intérêt en ménageant une suite de rebondissements peu spectaculaires mais efficaces (et, au fond, le roulé-boulé de Pepper sous le feu de Jaques est un petit spectacle en soi). Seul le dénouement apparaît peu crédible, lorsque le redoutable Darryl Everson, si maître de lui, se laisse bêtement piéger par Pepper qui n’use pourtant que de la plus vieille ficelle du métier : un micro !
On notera une certaine inquiétude de Crowley devant l’intérêt que Pepper porte à Danny Powers, qui pourrait bien passer pour un soupçon de jalousie.
4.10 Blind Terror (Terreur aveugle)
NBC, 4 janvier 1978
Produit par Douglas Benton
Co-produit par Edward De Blasio et George Lehr
Ecrit par Edward De Blasio et Douglas Benton
Réalisé par Virgil W. Vogel
Jack Carter et Angie Dickinson
Un comptable, Martin Quinn, ayant découvert les preuves d’une fraude dans des dossiers qu’il a repris d’un collègue (Gerard Ray), contacte la police. En se rendant chez lui, Crowley et Pepper trouvent sa femme Marie inquiète : son mari n’est pas rentré. Il a en effet été enlevé par Rance et Denver, hommes de main du gangster Morrell, qui veut mettre la main sur les documents copiés par Quinn. Pepper reste chez les Quinn afin de protéger Marie, aveugle, et le bébé du couple. Mais les gangsters, croyant enlever la femme de Quinn, emmènent Pepper et le petit Michael. Elle se garde de les détromper et est conduite auprès de Martin Quinn qui, blessé par balle en essayant de s’emparer du revolver de Denver, ne tarde pas à succomber à sa blessure. Pepper parvient à assommer Rance et à s’enfuir avec le bébé, mais la planque des kidnappeurs est au milieu du désert et elle n’a guère d’endroit où se cacher, poursuivie par Denver et Swimbo en dune buggy. Crowley, cependant, réussit à faire parler Lorenza, la petite amie chanteuse de Morrell, et celui-ci crache le morceau. Crowley vole au secours de Pepper en hélicoptère…
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Avec Sandra Dee (Marie Quinn), Jack Carter (Phil Rance), Guy Marks (Arthur Morrell), John Hoyt (Walter Peydon), George Keymas (Swimbo), Sid Haig (Denver) et Edie Adams (Lorenza) et Tab Hunter (Martin Quinn). Et avec Bill Williams (Captain Miller), Teri Foster Brooks (Emily Marks), Ray Fine (Banyon), Bob O’Connell (Sterne), Peter Nyberg (Detective Schmidt), Val Gould (the Maitre’D).
Pepper, on le sait, aime porter des lunettes de soleil ; cette habitude facilite la confusion des ravisseurs, qui croient enlever une aveugle. Pas de grande surprise dans ce scénario mais une honnête petite intrigue qui met une nouvelle fois Pepper en danger. Guy Marks est convaincant en gangster taiseux qui se révèle doté d’un certain bagout quand il crache son mépris au visage de Crowley (moins convaincant en revanche quand il s’allonge après avoir reçu un coup de Crowley, que l’enlèvement de Pepper rend un peu susceptible et nerveux) et Sandra Dee en mère aveugle inquiète mais forte (pauvre Tab Hunter, dont la mort passe comme une simple péripétie, sans créer de gros bouleversement !). On retiendra aussi la petite bouille du bébé, que la caméra met à l’honneur (sans pour autant créditer le petit « comédien » au générique).
L’immatriculation de la voiture des kidnappeurs, 258 GPP, était celle du détective dans la série Matt Helm.
Sandra Dee et Tab Hunter
4.11 Tigress
NBC, 11 janvier 1978
Co-producteurs Edward De Blasio et George Lehr
Ecrit par Max Hodge
Produit et réalisé par Douglas Benton
Laraine Stephens en politicienne populiste
Pepper est affectée, à son corps défendant, à la protection d’Amelia Boyer, journaliste candidate à l’élection face à l’actuel Councilman Ron Grant. Les deux femmes en effet se connaissent depuis le lycée et ne s’apprécient pas. En outre, les idées politiques défendues par Amelia sont à l’opposé des convictions de Pepper. Pour celle-ci, Amelia n’est rien d’autre qu’une hypocrite arriviste qui, au lycée, pour remporter une élection, a discrédité son adversaire et l’a poussée au suicide, même si cela n’a jamais été démontré. Appelant à la défense des citoyens honnêtes et des valeurs américaines contre la délinquance, la prostitution et autres perversions, Amelia utilise l’influence gagnée à la télévision locale (KXLA) pour toucher le public. Elle a recruté deux directeurs de campagne jeunes et ambitieux, June et Jim, qui, comme elle, sont prêts à user de moyens radicaux, comme le vol de documents médicaux compromettants pour le Councilman Grant, qu’Amelia menace de révéler au public pour forcer Grant à abandonner la course. June et Jim engagent aussi un tireur pour simuler un attentat contre Amelia en plein meeting. Pepper n’a aucun doute sur la vérité mais il ne sera pas si aisé d’en apporter la preuve…
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Avec Laraine Stephens (Amelia Boyer), Don Galloway (Councilman Ron Grant), Susan Blanchard (June), Daniel Benton (Jim), John Durren (Udo), Wes Parker (le tireur), Audrey Dalton (la femme qui s’exprime au meeting contre Amelia), Don ‘Red’ Barry (Captain Barnes), Marjorie Battles (Goldie [la serveuse]) et Eartha Kitt (Black Amelia). Et avec Shannon Farnon (Barbara), Steve Brodie (the Truck Driver), Cal Bartlett (Allyn), Bob Navarro (the Anchor Man), Donn Whyte (the Minister), Joyce Jillson (Cindy Howard), Nathan Adler (the Bartender), Bill Baldwin (the Newsman [Bill Baldwin for KXLA]), Lisa Lyke (Mary Ann Grant).
Mission de protection sur fond de campagne politique et rivalité de femmes : Laraine Stephens est une antagoniste arrogante à souhait face à Angie Dickinson. Le populisme de la candidate qu’elle incarne est souligné par le personnage de la serveuse Goldie, dont le scénario ne met pas en valeur l’intelligence… Le scénario, à travers son intrigue, critique explicitement le courant d’idées que représente Amelia Boyer, puritain, intolérant, opportuniste et hypocrite. Pepper exprime cette critique face à Amelia, ajoutant qu’en dépit de ses promesses celle-ci ne changera rien à la situation de la société, se contentant de jouer sur l’habillage. Quant à la volonté d’agir enfin efficacement que revendique la candidate à la fin de l’épisode, elle est factice, affirme Pepper, car les remèdes qu’elle prône sont pires que le mal. Le débat mis en scène ici est toujours d’actualité : mais ne l’a-t-il pas toujours été, quelle que soit l’époque ?
Amelia Boyer parodie le titre du film de Milos Forman, sorti en 1975, Vol au-dessus d’un nid de coucous (One Flew Over the Cuckoo’s Nest) (adaptation du roman de Ken Kesey paru en 1962) sous la forme « One Flew over the Councilman’s Nest » en se moquant du conseiller Grant, interné dans un établissement psychiatrique après son service au Vietnam.
Amusant dialogue entre Royster et le garde du corps Udo autour du mot « swank », qui peut signifier « frime » ou « chic » en anglais. Commentant le look du policier, qu’il méprise, Udo l’accuse de n’être pas swank, à quoi Royster répond avec ironie qu’il a toujours pensé être la personne la plus swank qu’il connaisse.
Pete Royster a l’avant-bras droit dans le plâtre (comme en 4.14).
4.12 Sunset (Interlude romantique)
NBC, 18 janvier 1978
Produit par Douglas Benton
Co-produit par Edward De Blasio, Abram Ginnes
Ecrit par Kenette Gfeller
Réalisé par David Moessinger
J.J. Wilkes, un ami de Joe, pilote de course, meurt dans un accident sur la piste. Joe demande à Crowley d’ouvrir une enquête sur les circonstances de cet accident. Le jour même, il avait surpris J.J. se disputant avec son mécanicien Willy qui voulait booster sa voiture de manière illégale, ce qu’il refusait. Au même moment, Crowley a la surprise de voir débarquer Jackie, son ex-femme. Ce qu’elle présente comme une simple visite de courtoisie cache une réalité plus grave : atteinte de leucémie, elle est condamnée. Pepper le découvre et se sent désolée pour l’un comme pour l’autre. Jackie, elle, éprouve de la jalousie à l’égard de Pepper, qu’elle apprécie sincèrement. C’est dans ce contexte délicat que l’enquête sur la mort de J.J. se poursuit, conduisant les policiers à soupçonner le frère de J.J., Bo Bo, d’être pour quelque chose dans l’accident. Bo Bo inquiète ses parents et semble tremper dans le trafic de drogue. La veille de la course, il s’est violemment disputé avec son frère et J.J. pourrait s’être évanoui au volant de sa voiture à cause des coups violents reçus de son frère. Ce dernier semble totalement insensible, même devant le cadavre de J.J. Crowley, lui, veut accompagner Jackie dans ses derniers moments et décide de l’emmener en voyage en Italie…
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Avec Bibi Besch (Jackie Crowley), John Quade (Willy), Stanley Clay (Bo-Bo Wilkes), Billy Jackson (J.J. Wilkes), Ella Edwards (Kitty), Alice Ghostley (the Manager). Et avec Bennett Ohta (the Coroner) et Joanna Frank (Vivian), Vernon Washington (Mr Wilkes) et Robin Braxton (Mrs Wilkes), Laura Jerome (the Nurse) et Wayne Winton (the Doctor).
Le titre français souligne le caractère insolite de cet épisode qui, comme « The Killer Cowboys » la saison précédente (3.17), propose une intrigue policière qui passe au second plan derrière l’intrigue romantique. David Moessinger, « spécialiste » des scénarios dramatiques, dirige celui-ci, qui place Crowley devant une situation grave et donne à Bibi Besch un rôle émouvant qu’elle assume avec finesse. Comme son personnage, l’actrice disparaîtra prématurément, à 54 ans, d’un cancer du sein, en 1996.
Le titre original, « Sunset », évoque le crépuscule de la vie de Jackie Crowley, mais aussi le Sunset Bowl, où elle souhaite faire un pique-nique avec Crowley.
33’ : la liste de noms qu’examine Joe porte les noms de l’équipe de production, à commencer par celui de David Gerber. On y apprend que le surnom de George Lehr, le producteur associé (et co-producteur de certains épisodes de cette saison), est « Beaver Puss ».
Jackie a une chambre au Safari Inn : c’est le motel où vivra William Shatner dans Hooker.
4.13 The Young and the Fair (Traite des blanches)
NBC, 25 janvier 1978
Musique de Gerald Fried
Produit par Douglas Benton
Ecrit par Irving Pearlberg
Réalisé par Corey Allen
Angie Dickinson avec Rossano Brazzi
Le suicide d’une jeune fille, Joanne, se révèle être plutôt un meurtre lié à un réseau de traite des blanches. Pepper se fait passer pour une enseignante bientôt affectée au Moyen Orient afin d’assister aux cours du professeur Salim Daoud, soupçonné d’être lié au réseau qui intéresse la police. L’homme est charmant, sûr de lui, et propose d’emblée à Pepper de se voir en dehors des cours, lui faisant découvrir sa culture et l’agrément de sa conversation – ce qui ne manque pas de susciter une vague jalousie chez Crowley. La police soupçonne également un agent, Victor, et son collaborateur Hatter d’être impliqués, et c’est en les surveillant que Crowley et Royster approchent une adolescente qui s’est enfuie de son foyer dans le Mississipi, Lori Baker. Sous le prétexte d’un emploi de mannequinat, Victor et Hatter pourraient bien envoyer Lori à l’étranger ; la jeune fille accepte de collaborer avec la police. Mais Hatter avance son départ sans lui laisser le temps de contacter Crowley et l’emmène lui-même de son appartement. Au même moment, à l’université, Daoud reçoit un appel téléphonique qui lui fait quitter précipitamment les lieux et Pepper réquisitionne une Jeep pour le suivre. Il se rend à l’aérodrome où Hatter a emmené Lori et l’a forcée à monter dans l’avion privé d’un riche client…
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Avec David Opatoshu (Victor), Aharon Ipalé (Hatter), Bayn Johnson (Lori Baker), Mitzi Hoag (Mrs Klemin), Ernie Wheelwright (policier en uniforme) et Rossano Brazzi (Salim Douad*). Et avec Kristine DeBell (Francine), Paul Sorensen (Sgt [Milt] Thaler), Don ‘Red’ Barry ([Captain] Barnes), Booth Colman (Mr Klemin), Charlene Tilton (Joanne [Klemin]) et Marianne Bunch (Mary Lou [Groves]), William Bronder (the Professor), Lavina Dawson (Jane), Sandy Balson (Helen). * Douad au générique, Daoud dans les dialogues
Traite des blanches et petite romance pour Pepper ; une nouvelle fois, un brin de jalousie s’invite dans les rapports entre celle-ci et Crowley, suscité cette fois par l’acteur italien Rossano Brazzi qui interprète un professeur du Moyen Orient au charme ambigu puisque l’on se demande jusqu’à la conclusion de l’épisode s’il est, ou non, le cerveau du réseau sur lequel enquête le CCU.
Intrigue secondaire : Royster essaie de vendre à ses collègues des tickets de loterie dont le premier prix est un séjour de deux semaines à Hawaii. Styles s’y voit déjà. Mais devinez qui remportera le prix ? Il faut regarder jusqu’au bout pour le savoir…
4.14 The Human Rights of Tiki Kim (Droits humains)
NBC, 1er février 1978
Producteur superviseur Douglas Benton
Co-producteurs Edward De Blasio et Abram Ginnes
Ecrit par Jackson Gillis
Réalisé par Virgil W. Vogel
Angie Dickinson avec Shang Hur
Un Coréen, Ho Sung Lee, est battu à mort et jeté dans le port. Il avait emprunté la voiture de Bernard Kim, très impliqué dans la vie de la communauté coréenne, étudiant le droit pour l’aider plus efficacement encore. En se rendant chez lui pour le questionner, Pepper et Crowley rencontrent la petite Tiki, sa nièce, qu’il paraît très anxieux de protéger. Bernie prétend ne rien savoir de ce qui est arrivé à Ho Sung Lee, qui aspirait à devenir journaliste. Crowley et Pepper pensent néanmoins qu’il en sait plus qu’il ne dit et Pepper s’arrange pour revoir la petite fille en l’absence de son père, s’autorisant à l’emmener se promener après l’avoir séduite avec deux pots de délicieuse glace au chocolat. Bernie réagit vivement à cette ingérence mais finit par s’apaiser et parler avec Pepper. Il est toujours réticent cependant à livrer des informations. La petite Tiki est alors enlevée et sa baby sitter Helen molestée. Alors que l’inquiétude de Bernie à l’égard de l’enfant est sans aucun doute sincère, il réapparaît brusquement en déclarant que la fillette est entre les mains d’un diplomate qui va la renvoyer en Corée, dans une famille d’accueil, pour son bien. Pepper n’y croit pas un instant mais elle ne peut rien faire. Tourmentée par le sort de l’enfant, à laquelle elle s’est aisément attachée, elle est présente dans la foule qui écoute le discours du diplomate devant un bâtiment officiel, en présence de Tiki. Soudain, celle-ci fausse compagnie aux adultes et court dans la voiture de Pepper, en la suppliant de l’emmener voir son oncle Bernie. Pepper réagit instinctivement et démarre. Elle est poursuivie par deux voitures, occupées par les hommes de main de M. Won, responsables de la mort de Ho Sung Lee. L’aspirant journaliste enquêtait sur les agissements frauduleux de M. Won, qui veut poser en protecteur de la communauté coréenne alors qu’il tire parti de sa détresse…
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Avec Phillip Ahn (Mr Won), Richard Narita (Ho Sung Lee), Harold Sakata (tueur) et Tim O’Connor (Fred Jensen) et James Shigeta (Bernie [Kim]) et pour la première fois à l’écran Shang Hur (Tiki Kim). Et avec John Fujioka (Han Lin Rhee), George Cheung (Ice Cream Attendant), Shirlee Kong (Helen), Hatsuo Uda (the cop), Eve McVeagh (the nurse), Michael Yama (the ambulance attendant), Nathan Jung (the wrestler), Chao Li Chi (the butler), Sam Hiona (the rocksinger), Jim Driskill (the Fed), Bill Deiz (the reporter).
Jimmy Carter, alors Président des Etats-Unis, dénonçait la violation des droits de ses citoyens par le régime communiste de Corée du Nord. Le scénario de Jackson Gillis se fait l’écho de l’état de dictature de ce pays en montrant la communauté coréenne des Etats-Unis, dans une histoire mêlant mafia locale et diplomates mais offrant le premier plan à une petite fille, Tiki Kim, symbole de l’oppression qui pèse sur les innocents. Le visage heureux de la fillette, plein de glace au chocolat, est la dernière image de l’épisode. Pepper, qui commet véritablement un acte d’ingérence en emmenant la fillette se promener sans aucune autorisation, après s’être invitée elle-même dans la maison de Kim, se montre extrêmement inquiète du sort de l’enfant et c’est cette implication personnelle qui sert de moteur au récit. La fillette devient l’instrument d’un chantage exercé sur son oncle pour dissimuler la coercition exercée par un « respectable » notable de la communauté. La solidarité des citoyens du quartier permet dans le dénouement de sauver l’honnête M. Kim, ainsi que sa petite nièce, et de coffrer le méchant M. Won (dernier rôle de Philip Ahn, décédé le 28 février 1978).
Pete Royster porte un plâtre sur l’avant-bras droit (comme en 4.11).
4.15 Sixth Sense (Le sixième sens)
NBC, 8 février 1978
Produit par Douglas Benton
Co-producteurs Edward De Blasio et George Lehr
Ecrit par Jack M. Casey et David Moessinger
Réalisé par David Moessinger
Edward Winter est un tueur dément
Arrêté à un feu rouge, Crowley remarque que le conducteur de la voiture voisine de la sienne semble anormalement agité et transpire abondamment. Il lui demande de se garer au bord de la rue et de sortir de sa voiture. Le comportement de l’homme, Charles Hollis, un architecte, étant décidément étrange, Crowley prend ses clés de voiture et ouvre le coffre ; il y découvre une femme en sang enveloppée dans des sacs poubelles, encore vivante. Hollis est emmené au poste mais la fouille de Crowley n’étant pas objectivement justifiée aucune charge ne peut être retenue contre lui et il est bientôt dehors. Crowley est furieux mais impuissant. Lorsque la femme, Pamela St. Clair, meurt à l’hôpital, il décide de passer outre le règlement et d’enquêter sur Hollis. La femme de ce dernier, Amy, répète l’explication qu’il a lui-même donnée : quelqu’un aurait mis le corps de Pamela dans son coffre à son insu, alors qu’elle était restée une nuit entière sur un parking public. Crowley rencontre une prostituée de luxe, Martha Wallace, qui a vu Hollis à plusieurs reprises ; l’homme, dit-elle, n’a jamais vraiment conclu avec elle, peut-être par culpabilité à l’égard de son épouse. Bientôt, Crowley apprend qu’un témoin a appelé la police à deux reprises en prétendant avoir assisté au meurtre de Pamela St. Clair ; la voix est celle d’un adolescent qui n’a pas laissé son nom et qui dit avoir observé la scène à travers un téléscope. Grâce à Martha, Crowley réussit à retrouver cet adolescent, Bruce. Mais il est effrayé. Il a déjà, enfant, dénoncé un voisin violent et la police n’a rien fait, laissant le voisin s’en prendre à son dénonciateur et le menacer. Crowley n’insiste pas.
Le dénouement viendra d’Amy Hollis. Cédant à un élan de conscience, ou aux instances de son amant Ron Chamberlin, elle appelle la police et reçoit Pepper chez elle. Elle confie alors la terreur que lui inspire son mari, qui est capable de la tuer si elle menace de le quitter. Charles Hollis entend les confidences de sa femme et surgit soudain en brandissant un couteau de cuisine. Il poursuit les deux femmes, en proie à une crise de démence…
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Avec Edward Winter (Charles Hollis), Richard Kelton (Ron Chamberlin), Joshua Daniel (Bruce), Don ‘Red’ Barry (Captain Barnes), Phyllis Davis (Pamela Jane St. Clair), Patti Clifton (Sandy Palmer) et Juliet Mills (Amy Hollis) et Barbara Mc Nair (Martha [Wallace]). Et avec Gail Landry (Janet), Bob O’Connell (Bellwood), Martin Speer (Sloan), Michael J. Stark (officer), John Rayborn (bartender).
Le scénario reste dans les limites de la vraisemblance et des procédures légales, ce qui rend peut-être le personnage de Charles Hollis plus effrayant. Le dénouement préfigure d’une certaine manière le finale du Shining de Stanley Kubrick, avec Edward Winter en Jack Nicholson « ordinaire », avec costume trois pièces mais un discours et une attitude déments, et parvient à rendre terrifiante la situation de Pepper et Amy Hollis. L’épisode ne s’achève pas sur un épilogue léger mais sur le visage de Pepper, à la fois touchée et effrayée par le comportement de Hollis, qui, désormais inoffensif, continue d’agir comme s’il se trouvait « ailleurs ».
La séquence de l’adolescent voyeur est un moment émouvant. Elle commence par l’idée d’un ado complexé qui observe sa voisine (un peu exhibitionniste, selon Crowley) quand elle prend des bains de soleil au bord de sa piscine, et qui est si effrayé par la visite de la police qu’il ne dit mot. Puis une confidence du garçon, filmé en gros plan, ouvre une fenêtre sur son âme tourmentée en mettant en lumière les limites du système judiciaire, que Crowley a justement éprouvées et critiquées lui-même en voyant Hollis relâché. Le garçon est touchant à ce moment-là et Crowley, incapable de lui apporter une réponse rassurante, tout comme Royster qui écoute lui aussi, renonce à tenter de le faire parler, conscient qu’en le faisant il le tourmenterait davantage.
Dès la séquence d’ouverture, le monologue de Pamela St. Clair (elle s’adresse en fait à Hollis mais il ne répond pas) ancre l’histoire dans une réalité banale, que Hollis fait basculer dans l’horreur. L’impuissance de Hollis est suggérée (avec insistance) par les propos de Pamela, comme elle sera confirmée par la prostituée Martha, mais elle n’est pas qualifiée explicitement.
Le titre laisse attendre une variation sur le thème de la double vue, mais pas du tout : le « sixième sens » dont il est question n’est que l’intuition du policier, qui conduit Crowley à arrêter Hollis et à vérifier son coffre. Hélas, cette intuition, si elle peut être utile au policier, n’est d’aucune valeur devant une cour et ne suffit pas à justifier une fouille illégale.
Plusieurs scènes se déroulent devant l’immeuble de la police, où le CCU a ses bureaux. Miramar Division Metropolitan Police.
Notons une main aux fesses : elle est appliquée par l’officier Sandy Palmer (une femme) sur les fesses de Crowley.
Joshua Daniel et Earl Holliman
Charles Dierkop est Pete Royster
4.16 Sons (La loi du silence)
NBC, 15 février 1978
Produit par Douglas Benton
Co-producteurs Edward De Blasio et George Lehr
Ecrit par Edward De Blasio
Réalisé par Richard Benedict
Earl Holliman aux prises avec Demetre Phillips
Lance Johnson fait ses débuts sous l’uniforme de la police. Il prend plaisir à passer saluer tous les commerçants du quartier qu’il arpentera chaque jour, même si tous ne lui font pas bon visage. Une nuit, il entend des cris dans une allée et intervient pour séparer trois hommes et une fille ; elle prétend qu’ils essaient de la violer puis se rétracte. Lance fait la leçon aux trois hommes mais, après avoir fait mine de partir, ils reviennent vers lui et le frappent au point de le laisser presque mort, ce qu’il aurait probablement été sans l’intervention d’un commerçant, Adamus Tarash, dont l’arrivée fait fuir les voyous et qui donne leurs noms à la police. Lance est dans le coma et son pronostic vital est engagé. Tarash, qui tient un restaurant et dont le fils Larry fait des études tout en l’aidant à tenir le commerce, constate rapidement que certains de ses voisins lui reprochent son intervention, perçue comme une trahison. Une nuit, quelqu’un peint une croix rouge sur sa vitrine, un signe qui lui rappelle des temps funestes qu’il croyait révolus, là-bas, en Europe. La même nuit, Larry est poignardé dans leur propre maison. La police continue de rechercher Frank Enpalu et Tony Yano, dont le copain Jonas a été arrêté, mais les habitants du quartier ne disent rien et les deux jeunes gens sont introuvables. Aux funérailles de son fils, Tarash accuse ses voisins d’être en partie responsables de la mort de son garçon. Mais cela non plus ne délie pas les langues. Crowley et son équipe surveillent la petite amie de Yano, Lisa, dans l’espoir qu’elle finira par les conduire jusqu’à lui, et Enpalu…
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Avec Theodore Bikel (Adamus Tarash), Robert Englund (Maury Jonas), Chip McAllister (Lance Johnson), Janet Wood (Lisa Villenau), Demetre Phillips (Tony Yano), Jackie Joseph (la mère de famille), Steve Brodie (Officer Michael Hersey), Richard Hale (le vieil homme questionné par Royster) et Kaye Stevens (Roz Bonebright) et Harry Carey Jr (M. Yano) et Kathleen Freeman (the Landlady). Et avec James Fidelis ([Frank] Enpalu), Paul Regina (Larry [Tarash]), Paul Micale (priest), Bert Williams (Karel), Lisa Zebro (zonked girl), Linda Redfearn (Indian woman), Paul Le Clair (cop).
Cette phrase de Pepper résume la tonalité de cet épisode sombre, qui commence par des éclats de rire chez Pepper, qui fête avec Crowley et Lance Johnson l’entrée de ce dernier dans la police, et se poursuit dans une atmosphère oppressante. Un jeune policier enthousiaste, naïf, soucieux de bien faire son travail est battu presque à mort par des voyous et le quartier applique la loi du silence pour protéger les agresseurs. Le plus méritant des jeunes du quartier (de ceux qui nous sont montrés), Larry, soucieux lui aussi de réussir et prêt à travailler pour y parvenir, est bientôt assassiné parce que son père a collaboré avec la police. Une croix peinte désigne le « collabo » à la haine publique. Et tout cela se passe non dans l’Allemagne nazie (évoquée dans la scène de la croix peinte) mais dans les Etats-Unis de 1978. Le tableau, hélas, ne se limite pas à un pays ni à une époque, et reste valable aujourd’hui.
4.17 Murder With Pretty People (Requiem pour Liz Adams)
NBC, 22 février 1978
Produit par Douglas Benton
Co-producteurs Edward De Blasio et George Lehr
Ecrit par Max Hodge
Réalisé par John Newland
Morgan Fairchild et Dennis Cole
Liz Adams, un ancien mannequin, dirige aujourd’hui une agence de modèles, Liz Inc. Unanimement détestée, ou peu s’en faut, elle gère son affaire d’une main de fer, ne concède rien et n’a aucune indulgence pour la concurrence. John Paul, l’un de ses concurrents, souhaite justement en parler avec elle et ils conviennent d’un dîner, chez elle. Un peu avant l’heure dite, on sonne à la porte de Liz. Elle ouvre, on lui tire dessus.
Pepper est sur le point de s’envoler pour Hawaii et de goûter à des vacances qu’elle attend depuis une éternité, lorsque le Capitaine Parks confie l’enquête à Crowley et la charge, elle, de se faire passer pour un modèle. Adieu le soleil du Pacifique, Pepper devient Pepper Piper (sic) et se fait engager chez John Paul, qui n’a besoin que d’un coup d’œil pour la remarquer. Les funérailles de Liz Adams réunissent les amis qui la détestaient cordialement, parmi lesquels deux anciennes stars du milieu, Karen Haydensen et Eleanor ‘Pom-Pom’ Simpson, ou encore son ex-mari Tony Mann, un vrai séducteur, dont la mort de Liz fait le nouveau propriétaire de son agence, qu’ils ont fondée ensemble. De l’intérieur, Pepper tend l’oreille et cherche à recueillir des informations, tandis que Crowley questionne l’entourage de Liz. Il a des doutes quant à la parole de Cheryl Bell, la petite amie de John Paul, lorsqu’elle affirme qu’il était avec elle au moment du meurtre. Pepper, cependant, découvre que Liz a, le jour de sa mort, eu aussi une conversation avec Eleanor Simpson…
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Avec Dennis Cole (John* Paul), Morgan Fairchild (Cheryl Bell), Liam Sullivan (Tony Mann), John Crawford (Captain Parks), Geoff Edwards (Andrew), Suzanne Edwards (reporter), Henry Olek (Bernie) et Allan Carr (Greg Peters) et Julie Adams (Eleanor [Simpson]) et Anne Francis (Liz Adams). Et avec Steve Franken (J.P. Thompson), Cynthia Ford (Jon’s Booker), Jeane Byron (Liz’s Booker), Betsy Jones-Moreland (Karen [Haydensen]), Kelley Miles (model), Kirsten Baker (Lori) et Chris Palmer (Cynthia), Jodie Mann (booker #1), Al Hopson (minister), Jennifer Italiano (young woman), Catherine Maileaux (model), Jill Andrus (model), Angela Robinson (model), Biene Ogner (model). * orthographié Jon au générique de fin mais John sur un agenda
L’intrigue, qui ne présente aucune originalité particulière, se présente comme une chronique de la mort d’une femme d’affaires dans le milieu de la mode, plein de jalousie et de faux semblants. L’enquête traîne en longueur, alignant des scènes qui ne font guère avancer les choses, avant de sortir la résolution d’un chapeau et de ménager une confrontation entre l’assassin et Pepper.
Captain Parks : « Pepper, you are the best man for the job. »
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4.18 Battered Teachers (Expédition punitive)
NBC, 1er mars 1978
Produit par Douglas Benton
Co-producteurs Edward De Blasio et George Lehr
Ecrit par Daniel King
Réalisé par Alvin Ganzer
Nurse Pepper |
& Pepper Cop |
Un professeur de Southern High School, Roy Walker, est tabassé dans sa salle de classe, un soir, alors qu’il travaillait tard. Peu de temps auparavant, une enseignante, Constance Marquese, avait démissionné à cause de la violence qui sévit dans ce même lycée, dont le proviseur, Elliott, choisit la politique de l’autruche. Crowley et Pepper s’infiltrent dans l’équipe sous de fausses identités : il remplace Walker sous le nom de Bill Colleran, elle devient l’infirmière adjointe Evelyn Gordon. Crowley a immédiatement affaire à Bobby Green, le chef d’un gang qui rançonne les étudiants et se fait appeler « Brigade de la mort », et Pepper voit passer à l’infirmerie un lycéen, John, passé à tabac par le gang pour avoir refusé de payer. Bientôt, une enseignante, Karen Vaughn, est battue et violée après un incident avec une élève, Phyllis Baxter, qui l’a menacée après avoir eu une mauvaise note. Phyllis, petite amie de Green, a demandé à ce dernier de « donner une leçon » à l’enseignante. Effrayée à l’idée d’être elle-même accusée, elle dénonce Green et ses deux complices. Pendant ce temps, le mari de Karen Vaughn, Frank, bouleversé par l’agression de sa femme et révolté à l’idée que les responsables puissent s’en tirer sans grande conséquence, entreprend de faire justice soi-même. Il suit les trois garçons et les menace avec un revolver…
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Avec Pamela Franklin (Karen Vaughn), Joseph Burke (Frank Vaughn), Doug Heyes (Bobby Green), Debra Winger (Phyllis Baxter), Don ‘Red’ Barry (Captain Barnes), Jack Grimes (Roy Walker), Erik Larsen (John), Mare Winningham (Linda [Burke]). Et avec Richard Roat (Mr Elliott), Glenn Morshower (Bill Evans), Brett Williams (Ralph Gaines), Ryan MacDonald (Mr [George] Green), Ann Robinson (Mrs [Helen] Green) et Lillian Lehman (Edith Marshall), Diane Benton (Kathy), Bill Story (Mr Larson), Diane Munátones (Constance [Marquese]).
Des flics infiltrés dans un lycée, c’est un classique, et pas toujours du meilleur effet. Le scénario de Daniel King est si démonstratif qu’il en perd toute nuance : le problème de la violence au sein de l’enseignement public est posé de façon appuyée et tous les personnages sont unilatéraux, simples instruments de la démonstration, sans qu’aucun parvienne à inspirer une réelle émotion. La réalisation ne prenant elle-même aucune distance avec le matériau, tout ici est « mécanique », désincarné et finalement insipide.
Dialogue final :
Pepper – What is it with you, men ? You always wanna be heroes.
Crowley – Oh, that’s, uh, basic instinct, Pepper. See, that goes back to the caveman days. If the guy wanted something, he just went out and got it. If he wanted a woman, he went out to grab one by the hair and drag her home.
Pepper – What are you trying to say ?
Crowley – I’d like to take you to diner.
4.19 A Shadow on the Sea (Une ombre sur la mer)
NBC, 8 mars 1978
Produit par Douglas Benton
Co-producteurs Edward De Blasio et George Lehr
Ecrit par Jack M. Casey
Réalisé par Alvin Ganzer
Forrest Tucker et Angie Dickinson
John Woods et sa fiancée font route vers les côtes californiennes à bord du yacht Sea Eagle. Le pilote, Delgado, que Woods a engagé en remplacement de son pilote habituel, pointe brusquement une arme sur eux et les abat avant de jeter leurs corps à la mer. Il se porte ensuite à la rencontre du Sea Sport et remet à son capitaine, John Skow, une mallette pleine de drogue. Le matelot de Skow, Scott McManus, connaissant le Sea Eagle, a des soupçons et Skow le tue, jetant son corps à la mer. La découverte de l’épave du Sea Eagle conduit les Garde-Côtes à contacter le CCU. Crowley demande à Pepper et Styles de mettre la main sur Jack O’Malley, un marin qui a la réputation d’en savoir plus que tout le monde sur les hommes et les bateaux qui sillonnent ces parages. Pour des raisons personnelles, O’Malley a sombré dans l’alcool depuis un an mais, une fois sevré, il accepte d’aider. Dans le même temps, McManus père engage le détective privé Chuck Whitfield pour retrouver son fils disparu. Quand le corps de Scott est repêché, il conserve Whitfield mais change sa mission : il lui demande de retrouver une caisse que Scott avait avec lui et qui contient des biens précieux qu’il veut récupérer. Whitfield croise bientôt Pepper qui se fait passer pour une serveuse dans un bar du port. Ils se reconnaissent instantanément : ils ont eu une relation sérieuse des années plus tôt. Leurs enquêtes suivent des voies parallèles et finissent par se croiser à nouveau lorsque Pepper est emmenée sur le bateau d’O’Malley par Delgado. Toujours à la recherche de nouveaux bateaux à utiliser pour le trafic de Skow, Delgado a porté son dévolu sur celui d’O’Malley, comme l’escomptait le CCU. Une fois la transaction faite, Delgado et Skow s’apprêtent à liquider leurs deux otages et c’est là qu’intervient Whitfield, qui s’est introduit subrepticement sur le Sea Sport…
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Avec Forrest Tucker (Jack O’Malley), Charles Aidman (John Skow), Stephen Mc Nally (McManus), Ned Romero (Delgado), Catherine Bach (la fiancée de Woods), Paul Wexler (Tobin), Katherine Justice (Karen Walters), Delos V. Smith, Jr (le vieux SDF) et Michael Parks (Chuck Whitfield). Et avec Hank Brandt (the Coast Guard Officer [Swift]), Owen Bush (the Bartender), Raymond O’Keefe (the Detective), James York (Wade).
L’enquête est sans surprise et l’intérêt de l’épisode tient à deux personnages invités : le vieil O’Malley, dont l’histoire personnelle affleure, et Chuck Whitfield qui, plus qu’un rival pour Crowley, agit comme un révélateur. Il n’a aucun doute en effet sur les sentiments de Crowley envers Pepper et il exprime ce que le public pense de leur relation : auprès de Pepper, il s’étonne que Crowley ne se déclare pas ; à Crowley, il reproche de n’avoir pas le cran d’avouer ses sentiments à Pepper, se reposant sur une ambiguïté qui l’arrange, tant qu’aucun rival sérieux ne s’immisce entre elle et lui.
Whitfield à Pepper : « I can’t understand why Crowley doesn’t make a move to you. »
Le tarif de Whitfield, P.I. : 150 $ a day plus expenses.
Charles Dierkop et Delos V. Smith, Jr
4.20 Sweet Kathleen (Une employée modèle)
NBC, 15 mars 1978
Produit par Douglas Benton
Co-produit par Edward De Blasio et George Lehr
Ecrit par Sean Baine
Réalisé par Douglas Benton
Jacqueline Scott et Angie Dickinson
Joe répond à un appel, une voix de femme déclare qu’un vol va être commis dans l’immeuble Ashford au cours de la matinée, puis la communication est coupée. Crowley et son équipe se rendent à l’immeuble et prennent des dispositions avec le chef de la sécurité, Dimaggio, mais ils ignorent tout du vol qui pourrait être commis. Jusqu’à ce qu’Adam Saunders, le directeur de l’une des sociétés, Miller, Miller & Bradshaw, donne l’alerte : des documents de valeur viennent d’être volés dans son coffre-fort. Il donne la description des deux voleurs. L’un d’eux, Nick Travis, est cueilli au rez-de-chaussée de l’immeuble et, résistant à la police l’arme au poing, il est abattu. Le deuxième homme parvient à quitter l’immeuble et les biens volés ne sont pas retrouvés.
Crowley découvre rapidement que la secrétaire de Saunders, Kathleen, a un casier pour vol. Il apparaît que c’est elle qui a passé le coup de téléphone. Elle explique à Crowley qu’elle a été contactée par les voleurs, Travis et Al Spiker, qui l’ont menacée pour l’obliger à les aider. Effrayée, ne sachant que faire, elle a finalement contacté la police, sans donner son nom. Crowley est tenté de la croire puisque Spiker tente de la tuer alors même qu’ils parlent, en tirant des coups de fusil à travers ses fenêtres.
L’affaire n’est toutefois pas si simple. Kathleen, qui tente visiblement de séduire Crowley, joue le même jeu avec Saunders, tout en se pendant au cou de… Spiker. Elle est en réalité complice du vol et, lorsque Crowley s’en rend compte, elle retourne sa veste et n’hésite pas à donner Spiker en révélant comment les biens volés ont quitté l’immeuble et comment il doit les récupérer. Crowley entreprend alors d’arrêter Spiker, mais il n’est pas encore au bout de ses surprises…
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Avec Jacqueline Scott (Kathleen), Pepper Martin (Al Spiker), Johnny Seven (Capt. Dimaggio) et Craig Stevens (Adam Saunders). Et avec Earl Boen (Myron), Lu Leonard (Messenger Lady), Maggie Cooper (Nina Savage), Jerry Summers (Nick Travis), Carolyn Fromson (Secretary).
Un candélabre encombrant |
le style Royster |
Pepper apparaît plusieurs fois avec un chandelier à la main : c’est la pièce à conviction principale dans un procès auquel elle doit témoigner, et qui ne cesse d’être reporté. Du coup, elle ne participe pas à l’enquête en cours, même si elle intervient dans le dénouement, dans… un plan, avec une punchline. Just for fun.
Maggie Cooper joue la policière Nina Savage dans une scène où, pleine d’entrain et de charme, elle finit par demander à Crowley s’il est marié. Il répond : « Extaticly. » Uniquement, bien sûr, pour éloigner de lui cette étrange créature.
Un plan et une punchline pour le finale
4.21 Flip of a Coin (Un enlèvement mouvementé)
NBC, 23 mars 1978 (ou 22 mars ?)
Produit par Douglas Benton
Co-produit par Edward De Blasio et George Lehr
Ecrit par Jack M. Casey
Réalisé par George M. Lehr
Ed Bernard et Elizabeth Baur
Joslyn, la femme du PDG Page Westmore, est enlevée. Les kidnappeurs exigent une rançon de 2,5 millions et menacent de tuer leur otage si la police est prévenue. C’est la mère de Joslyn, Mrs Davis, qui alerte Crowley, et celui-ci et Pepper rendent visite à Westmore qui finit par admettre la vérité. Bien que terrifié à l’idée de ce qui pourrait arriver à son épouse, il accepte de s’en remettre à la police. Les ravisseurs ont exigé que la rançon soit déposée par le chauffeur de Westmore, Henry ; la ressemblance étonnante de ce dernier avec Joe Styles donne à Crowley et Pepper l’idée de substituer leur collègue au chauffeur, ce qui permet, au passage, de faire revenir Joe dans l’unité, puisque des coupes budgétaires avaient contraint Crowley à se séparer de lui temporairement. Pepper est cependant tracassée par un secret que lui a confié Harriet, la femme de Joe, à qui un médecin a découvert une tumeur au sein. Contre l’avis de Crowley, Pepper en parle à Joe au moment où il doit porter la rançon, prenant le risque de détourner son esprit de la mission. La situation échappe, de fait, à Crowley et Pepper lorsqu’ils perdent la trace de Joe au moment où celui-ci se rend au rendez-vous des kidnappeurs avec une valise pleine d’annuaires au lieu de la rançon exigée. Les inspecteurs ont en outre des raisons de soupçonner l’homme que la compagnie de Westmore a engagé pour superviser la remise de la rançon, Harry Triplett, d’être complice des deux ravisseurs, Quezada et Vasquez…
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Avec Gary Collins (Page Westmore), Kandi Keith (Harriet Styles), Elizabeth Baur (Joslyn Westmore), Anne Seymour (Mrs Davis, la mère de Joslyn), Arthur Malet (le jardinier) et Tim O’Connor (Harry Triplett). Et avec Glenn Langan (John Mead), Zitto Kazann (Quezada), Luis Contreras (Vasquez) et Sid Conrad (Board Member #1), Robert Wood (Board Member #2), Tiger Williams (the Boy), David Clover (Officer), Billy Jackson (Paramedic) et D’Mitch Davis (Dr Ando).
Une intrigue où s’entremêlent différents enjeux (coupes budgétaires et réaffectation de Joe, tumeur de sa femme, enlèvement) et une ficelle de scénario (la ressemblance du chauffeur et de Joe) qui finissent par constituer un plat peut-être un peu lourd, même si tout cela a pour but d’introduire des affects personnels dans l’enquête policière.
Crowley et Pepper on the desk & on the street |
Royster et Styles, a matter of style |
4.22 Good Old Uncle Ben (Oncle Ben rit jaune)
NBC, 29 mars 1978 (ou 30 mars ?)
Produit par Douglas Benton
Co-produit par Edward De Blasio et George Lehr
Ecrit par Dan Ullman
Réalisé par Larry Stewart
Angie Dickinson avec Keenan Wynn
Al Markham, le propriétaire d’un steak house, est tué le soir même où il a appelé le commissaire pour déclarer qu’il avait été approché par des trafiquants de bœuf volé. Pepper va chercher des conseils sur ce genre de trafic auprès de son « Oncle » Ben Fletcher, qui possède un ranch. Elle ignore, ce faisant, que c’est précisément Ben qui fournit la viande de bœuf à Willy Galloway, le directeur de Pacific West Meat, dont le complice Thorne est justement l’homme qui a parlé à Markham. La maladie de sa femme Helen nécessite des soins coûteux auxquels Ben n’a pu faire face qu’en travaillant avec Galloway. Lorsqu’un jeune imbécile qu’il a engagé pour voler du bétail, Ollie Maxwell, se met en tête de monter son propre réseau et menace l’affaire de Galloway, Ben lui rend visite et, menacé par Maxwell, il tire le premier. Il décide alors de contacter la police et de monter un traquenard pour permettre l’arrestation de Galloway et Thorne. Il reçoit une balle pendant l’opération et meurt dans les bras de Pepper…
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Avec Keenan Wynn (Ben Fletcher), Frank Aletter (Willy Galloway), Roger Perry (Thorne), Randolph Roberts (Ray) et Bettye Ackerman (Helen Fletcher). Et avec Barry Cahill (Al Markham), Curtis Credel (Rogers), Tony Miller (Doran) et Rod Haase (Ollie Maxwell).
La prestation de Keenan Wynn est l’attrait principal de cet épisode. La scène où il appelle sa femme pour lui dire tout son amour juste après avoir tué Maxwell est touchante, et on peut même le trouver plus convaincant dans la scène finale qu’Angie Dickinson elle-même.
Pepper et Crowley : « Pourquoi est-ce que c’est toujours à moi de faire le café ? – Parce que tu es là. » La réponse de Pepper est silencieuse mais éloquente (« Unbelievable ! »).
FICHE TECHNIQUE
SAISON 4 – Executive story consultant Edward De Blasio (1, 3, 4, 13). Associate producer George Lehr (1 à 4, 6, 8, 12, 13). Director of photography Robert Moreno ASC. Art directors Ross Bellah (tous) & Zoltan Muller (1, 3, 8, 13), Robert Purcell (2, 4 à 7, 9 à 12, 14 à 22). Film editors Jack Kampschroer ACE (1, 4, 8, 12, 14, 17, 19), Albert P. Wilson ACE (2, 3, 5, 7, 10, 15, 20, 21), Richard H. Williams (6, 9, 11, 13, 16, 18, 22). Camera operator Mike Sweeten (1, 3, 12, 13), Bob Bergdahl (2, 5, 6, 8, 9), Rick Neff (4), Harry Goldfarb (7, 10, 11, 14 à 22). Set decorator Fred Goetz (1 à 20), I.E.J. Duffy, Jr (21). Stunt coordinator Dick Butler. Property master Phil Calhoun (1, 2, 13), John Sexton (3, 5 à 12, 18 à 20), Jack Benjamin (4, 14 à 17, 22), Art Lipshultz (21). Assistant director Major Roup (1). Assistant director and Unit production manager Jon Triesault (2, 4, 9, 10, 14), John E. Quill (3), Ray De Camp (5, 6, 8, 12, 13, 15 à 17, 20), Thom Anable (7, 11, 18, 19, 21), Jack Cash (22). Make-up supervision Ben Lane. Make-up by Alan Fama. Wardrobe selected by Grady Hunt. Assistant to the producer Debra Miles. Maint title design Burke Mattsson. Special effects Bill Clove (1 à 4, 6, 8, 13), Ray Klein (5, 7, 9 à 12, 14 à 22). Casting Diane Lomond (1 à 6, 8 à 16, 19), Boland Wilson (7, 21, 22), Sally Powers (17, 18, 20). Production recordist Don Parker (7, 10 à 12, 14 à 22). Production coordinator Louis H. Goldstein. Racing technical advisor John Brilhante (12). Casting supervisor Al Onorato. Filmed at The Burbank Studio. David Gerber Productions, Inc. in association with Columbia Pictures Television (a Sony Pictures Entertainment Company).