Guide réalisé par Thierry Le Peut
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Saison 4
(1970-1971)
Avec Raymond Burr (Robert Ironside, VF Dacier).
Et avec Don Galloway (Sgt Ed Brown), Barbara Anderson (Officer Eve Whitfield), Don Mitchell (Mark Sanger).
Voix française : Jacques Berthier (Dacier).
Créé par Collier Young
Producteur exécutif Cy Chermak
Music score Oliver Nelson (1 à 10, 16) Theme Quincy Jones
4.01 A Killing Will Occur (Meurtre à échéance)
NBC, 17 septembre 1970
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Joel Rogosin
Ecrit par Alvin Sapinsley
Réalisé par Don Weis
Dacier reçoit un appel téléphonique d’un homme qui déclare être sur le point de commettre un meurtre et qui semble vouloir que Dacier l’en empêche. Il reste cependant évasif et continue d’appeler Dacier en lui donnant à chaque fois un nouvel indice sur le lieu où il commettra son crime ou l’identité de la victime. C’est au fil de ce jeu étrange que l’inspecteur rencontre Vern Emmerich, un homme amputé d’une main comme le Capitaine Crochet, qui était l’un des indices donnés par l’auteur des appels. Emmerich est-il le témoin qui, en refusant de se faire connaître quinze ans plus tôt, est responsable de la déchéance du policier Charles Borrows, accusé d’avoir abattu un homme non armé ? Incapable de prouver qu’il était en état de légitime défense, Borrows a été désavoué et a passé le reste de sa vie à payer le prix de cette épreuve. Son fils, Charles Jr, a quitté la maison de la veuve Borrows à dix-sept ans et elle ne l’a plus revu depuis cinq ans. Dacier pense que c’est à lui qu’il parle à chaque fois qu’il répond à l’un des appels anonymes qu’il a été si difficile jusqu’à présent de tracer, et que Charles Jr veut aujourd’hui punir Emmerich, qu’il a retrouvé en menant sa propre enquête. Emmerich, lui, nie, et Dacier comprend bientôt pourquoi : le mystérieux témoin fut impliqué le soir de l’incident, quinze ans plus tôt, dans un délit de fuite et il n’a aucun intérêt à se faire connaître. Chargé de le surveiller, Ed monte avec lui dans un bus où, on l’apprend bientôt, se trouve également Charles Borrows Jr…
Avec Dane Clark (Vern Emmerich). Et avec Barry Brown (Charles Borrows), Gene Lyons (the Commissioner), Ted Hartley (Mr Mather, VF Muller), Virginia Gregg (Mrs Borrows) et Diane Sayer (Hank), Ira Cook (reporter), Joan Swift (waitress), Darlene Conley (landlady).
Vf Daniel Gall (Ed), Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Eve) et Michel Gudin (le Commissaire), Roger Rudel (Vern / Mather), Vincent Grass (journaliste dans le bureau du Commissaire), Hélène Chanson (vendeuse), Régine Blaess (Mrs Borrow)
Le scénario est bâti autour d’une voix anonyme qui prétend commettre bientôt un meurtre mais qui, en vérité, veut réparer une injustice du passé en mettant Dacier sur la piste d’un coupable qui a échappé à la justice durant quinze ans.
Quelques images du téléfilm pilote viennent hanter l’esprit de Robert Dacier, lorsqu’il pense encore qu’il pourrait être lui-même la victime que la voix anonyme s’apprête à tuer et qu’il attend, seul, un signe du meurtrier potentiel.
La VF traduit « Commissioner » par « délégué à la sécurité », au lieu de « Commissaire » jusqu’ici.
4.02 No Game for Amateurs (Interdit aux amateurs)
NBC, 24 septembre 1970
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Winston Miller
Ecrit par Sy Salkowitz
Réalisé par John Florea
Le témoin sur lequel reposait le procès d’Arnie Lane, Bolton, est abattu au sortir du tribunal par un tireur posté derrière une fenêtre. Malgré la réaction rapide de la police, le tireur n’est pas interpellé. Un policier, cependant, Edwards, reconnaît bientôt sur une photographie publiée dans la presse une jeune femme enceinte qu’il a vue quitter l’immeuble en face du tribunal en compagnie d’un jeune homme. Jugeant le couple sur le ventre arrondi de la femme, il n’a pas songé à les retenir. Questionnée par Dacier, la femme, Nancy O’Dwyer, n’est en fait pas liée à cet homme, qu’elle venait de rencontrer et qui s’est montré très gentil avec elle. Elle ignore son nom mais leur rencontre est liée à un réseau animé par un jeune homme, Phil, qui fournit de faux papiers à de jeunes gens désireux de passer au Canada pour éviter la conscription. Apprenant que l’inconnu est probablement un tueur, Nancy et Phil acceptent de coopérer avec Dacier afin de lui tendre un piège. Phil doit mener le tueur droit aux policiers sur la route du Nord, en prétextant un arrêt dans une station-essence. Mais le tueur, Johnny, a très vite des doutes sur Phil et Mark, se faisant passer pour un homme fuyant la conscription, se retrouve obligé de monter dans la voiture avec Phil, Johnny et un troisième jeune homme, Roger…
Avec Martin Sheen (Johnny), Pamela McMyler (Nancy O’Dwyer), Johnny Seven (Inspecteur Rees). Et avec Michael Greer (Phil), Carl Reindel (Richy Bolton) et Michael Christian (Roger), Tony Brande (Arnie Lane), Lew Brown (Edwards), Ken Drake (bartender), Barbara Smith (folksinger), Casey McDonald (Peggy).
Vf Daniel Gall (Ed), Bachir Touré (Mark), Nicole Favart (Eve) et Henri Djanick (Reese), Gérard Hernandez (Phil), Pierre Guillermo (Roger), Richard Darbois (jeune homme), Pierre Garin (Arnie Lane), Jacques Thébault (Edwards), François Leccia (policier)
Sous prétexte de traquer un tueur à gages, le scénario aborde indirectement la guerre du Vietnam en mettant en scène un réseau illégal permettant à de jeunes appelés de fuir la conscription. On attend évidemment Dacier au tournant : quelle attitude ce symbole de la Loi incarnée adoptera-t-il devant un tel réseau ? La conclusion de l’épisode est d’une ambiguïté délicieuse : Dacier ne peut garder le silence sur le réseau mais trouve le moyen d’exonérer Phil (l’organisateur du réseau) de toute poursuite. Questionné, le jeune homme déclare sans fard qu’il ne renonce pas à son activité mais qu’il a simplement déplacé le « quartier général » découvert par la police. Silence de Dacier, qui vaut approbation tacite.
4.03 The Happy Dreams of Hollow Men (Hallucinations)
NBC, 1er octobre 1970
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Winston Miller
Adaptation de Sy Salkowitz, histoire de Sy & Carol Salkowitz
Réalisé par Don Weis
Mark dépose Dacier chez Harry Peters, un ami architecte qui habite une maison isolée dans les montagnes enneigées, puis reprend la route. Le chef s’attend à passer un séjour agréable avec son vieil ami mais il découvre vite que ce dernier est devenu addict à l’héroïne, au point qu’il a perdu son travail. En pleine crise de manque, Harry ne peut compter sur la visite attendue de son fournisseur Mickey car une tempête de neige bloque celui-ci dans la vallée, en compagnie de Mark. Dacier est seul pour faire face au délire et à la violence de son ami, induite par le manque. Harry semble prêt à tout, même à tuer son ami…
Avec Joseph Campanella (Harry Peters). Et avec Lloyd Battista (Mickey Blain) et Harry Lauter (Al), Bruce Kirby (Ben), Warren Hammack (clerk).
Vf Pascal Renwick (Mark) et Roger Rudel (Harry), Daniel Gall (Mickey)
Episode insolite puisqu’il se déroule loin de San Francisco et consiste en grande partie en un duel entre Raymond Burr et Joseph Campanella. Celui-ci campe un homme en pleine crise de manque, dont la souffrance et la colère se tournent contre Dacier. En parallèle, Mark est coincé par la neige, qui l’empêche de rejoindre son patron avant le dénouement.
Seul Don Mitchell est présent, Don Galloway et Barbara Anderson n’apparaissant pas.
4.04 The People Against Judge McIntire (Huit ans après)
NBC, 8 octobre 1970
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Douglas Benton
Adaptation : Liam O’Brien, histoire de Liam O’Brien et Mark Rodgers
Réalisé par Abner Biberman
Mark est inscrit aux cours du Juge Leland McIntire, qui jouit d’une excellente réputation. Le projet du juge de consacrer une série de cours à la reconstitution du procès Parkman attire des auditeurs insolites, au moment où le juge, victime d’une tentative d’assassinat (une balle a traversé la fenêtre de son bureau), demande à Robert Dacier de découvrir qui en veut à sa vie. Selon lui, il s’agirait de l’un de ses étudiants, seuls à savoir qu’il serait dans son bureau à ce moment-là. Mark fait partie du groupe et Ed se mêle à son tour aux auditeurs afin d’avoir l’œil sur le juge. Le procès Parkman se termina par la peine capitale pour John Parkman, reconnu coupable du meurtre d’un collègue de travail, Fellowes, et exécuté à la prison de San Quentin. C’est le juge McIntire qui prononça la sentence. Un témoin capital du procès, Lawrence Drescher, assiste aux cours du juge mais aussi un mécanicien du nom de Lee R. Anderson et une jeune femme visiblement motivée, Joanna Leigh. Au cours des lectures des minutes du procès, auxquelles il invite ses étudiants, le juge est lui-même perturbé par l’exercice, qui l’amène à reconsidérer l’attitude qui fut la sienne durant le procès. Victime d’une nouvelle agression, par un homme masqué qui a vaporisé du cyanure sur son visage, et sauvé par l’intervention d’Ed, le juge découvre bientôt que l’une des auditrices de ses cours est la fille de John Parkman ; elle l’accuse d’avoir limité la défense et influencé le jury pour obtenir la condamnation de son père. Dacier, lui aussi, est troublé par la lecture du dossier car il se dit qu’il a manqué à son devoir en ne faisant pas réaliser certains examens qui auraient pu changer la perception des faits. Il fait part de ces doutes au juge. Celui-ci, après avoir refusé de remettre en question la façon dont il dirigea le procès, finit par annoncer qu’il va demander l’ouverture d’une nouvelle enquête. Il cède ainsi à la demande de Dacier qui compte sur cette annonce pour faire réagir la personne qui, pour une raison ou pour une autre, s’inquiète de la réouverture du dossier. Les attentats contre la vie du juge laissent penser, en effet, que la vérité n’a pas été révélée huit ans plus tôt et que quelqu’un craint qu’elle ne le soit aujourd’hui…
Avec James Daly (Juge Leland McIntire), Mala Powers (Evelyn McIntire), Alan Hale (Lawrence Drescher). Et avec George Murdock (Lee R. Anderson), Tyne Daly (Joanna Leigh) et Stuart Thomas (Jones), Luanne Roberts (registration clerk), Jason Wingreen (Ben), Michael Payne (intern).
Vf Daniel Gall (Ed), Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Eve) et Dominique Paturel (McIntire), Claude Chantal (Evelyn), Roger Lumont (Drescher), Roger Rudel (Anderson), Isabelle Ganz (Joanna), Jacques Chevalier ? (Jones), Dominique Mac Avoy (la secrétaire)
Le scénario adapte un épisode de la série Checkmate, « Trial by Midnight », écrit par Mark Rodgers et diffusé en 1962, dans lequel Dana Andrews incarnait le juge Leland McIntyre. Les noms des personnages sont conservés et l’essentiel des dialogues reste inchangé, Dacier et son équipe ayant remplacé les trois enquêteurs privés du scénario original. James Daly, qui reprend le rôle du juge, joue face à sa fille Tyne Daly, alors âgée de 24 ans. En comparant les deux versions, on constate que le réalisateur Abner Biberman a souligné, ici, les émotions des personnages, qui frôlent parfois l’hystérie, ce qui n’était pas le cas dans la version de 1962.
4.05 Noel’s Gonna Fly (L’homme pressé)
NBC, 15 octobre 1970
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Winston Miller
Ecrit par Sy Salkowitz
Réalisé par Don Weis
A l’issue d’une communication dans un colloque, Dacier et ses collaborateurs rencontrent brièvement Noel Seymour, un homme qui, extérieurement, a tout pour être heureux. Un travail stable et bien payé, une épouse aimante, des enfants à l’université, une belle maison. Pourtant, le soir même, Noel est arrêté pour ivresse sur la voie publique et sollicite une faveur de Dacier, que lui accorde Ed en l’absence du patron. Libéré sur parole au lieu d’être gardé en prison pour la nuit, Noel doit se présenter au tribunal le lendemain. Lorsqu’il ne se montre pas, Ed admet son erreur de jugement mais, contre toute attente, Dacier se prend d’intérêt pour le sort de Noel Seymour. On a vu celui-ci en compagnie d’une jeune femme qui pourrait être sa fille, Judy Blue, et il a retiré de la banque 5000 $ en liquide. Son épouse Dorothy ne comprend pas cette brusque incartade, pas plus que sa sœur Elaine, bien que les deux femmes réagissent différemment. Elaine, qui est entièrement à la charge de son frère Noel avec les trois enfants que son époux lui a laissés sur les bras en la quittant, se réjouit d’abord que son frère, si sérieux, si travailleur, si dévoué aux autres, s’autorise à s’amuser. Mais elle réalise bientôt qu’il ne s’agit pas d’une simple échappée : Noel, en la revoyant, l’incite à se trouver un travail et se dit fatigué de supporter les problèmes des autres. Plus inquiétant : il repart avec le revolver qu’il avait donné à sa sœur après son divorce. Dorothy, elle, découvre à la faveur de cette situation que son mari n’était pas heureux dans leur vie si ordonnée, et en est désemparée. Noel, en pleine crise d’adolescence à retardement (comme le dira Mark), s’est laissé persuader par un musicien, Richie, un ami de Judy Blue, de financer la réalisation d’un master ; c’est dans ce but qu’il a retiré de l’argent de la banque, mais il constate bientôt que Richie s’est payé sa tête et a dépensé l’argent sans payer la location du studio, du matériel et des musiciens. Quand il s’en plaint, Richie se montre brutal et lui prend l’argent qui lui reste. C’est ce qui a poussé Noel à chercher l’arme de sa sœur, avec laquelle il revient menacer Richie. Entre-temps, Dacier et son équipe ont suivi sa trace et sont en mesure d’intervenir…
Avec Richard Basehart (Noel Seymour), Tim Considine (Richie), Lorraine Gary (Elaine), Dorothy Green (Dorothy Seymour). Et avec Milton Frome (Dan King) et Jill Banner (Judy Blue), James Gavin (Officer Rankin), Ed Peck (Herb Cranston), Janice Pennington (wife), Michael Ontkean (man), Nancy Vogel (Nancy) et (non crédité) Robert Ito (policier en uniforme)
Vf Daniel Gall (Ed), Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Eve) et Roger Rudel (Noel), Michelle Bardollet (Dorothy), Perrette Pradier (Elaine), Claude Rollet (le chauffeur de taxi / l’homme dans le parc), Philippe Dumat (King)
Une fois encore, la dimension humaine et personnelle prend le pas sur l’enquête policière. Enquête il y a, certes, mais elle met en lumière la crise que traverse le protagoniste, Noel Seymour, un « chic type » (Dacier dixit) brusquement incapable de supporter plus longtemps la vie qu’il s’est construite et dont il se sent pris au piège. Richard Basehart donne en Noel Seymour une performance qui rompt avec la représentation de stéréotypes sur laquelle s’appuie le plus souvent la série. Si la crise de la cinquantaine que vit Noel est en soi banale, elle est traitée aussi avec justesse et compassion. On ressent l’égoïsme de l’entourage de Seymour, d’autant plus oppressant qu’il est vécu comme naturel : sa sœur, qui se réjouit de le voir « péter les plombs » puis s’inquiète en réalisant qu’il remet en cause les avantages dont elle a bénéficié jusqu’alors, comme sa femme qui confesse n’avoir jamais vu qu’il était malheureux sont désemparées devant une crise qu’elles sont toutes prêtes à pardonner mais qu’en réalité elles ne comprennent pas. Au cœur de la détresse de Noel Seymour, une générosité et un altruisme dont les autres sont tout prêts à profiter mais qui, brusquement, deviennent insupportables.
4.06 The Lonely Way to Go (Solitaire)
NBC, 22 octobre 1970
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Winston Miller
Ecrit par Donn Mullally
Réalisé par Richard Benedict
Jason Banning, gestionnaire du fonds de pension de la police, s’accuse du meurtre de sa secrétaire. Celle-ci a été étranglée et semble s’être furieusement débattue. Banning, ivre au moment des faits, semble avoir pris conscience de son acte plus tard et c’est lui-même qui a appelé la police. Le Lt Carl Reese et Dacier sont cependant perplexes. L’absence de toute griffure ou blessure sur Banning, alors que la victime a visiblement résisté à son agresseur, les incite à penser qu’il n’est en réalité pas le meurtrier, même s’il s’en est persuadé. Il est donc laissé en liberté et l’enquête explore d’autres pistes, comme celle de Matt Wratten, un artiste amoureux de la victime, dont il avait fait le portrait. Wratten semble néanmoins hors de cause, mais en apprenant que Banning reconnaît le meurtre il veut le tuer à son tour. Peu à peu, Dacier revient sur sa première impression : et si Banning avait bel et bien tué sa secrétaire, qui était également sa maîtresse et venait de lui annoncer qu’elle le quittait, et s’était débrouillé pour que sa culpabilité paraisse improbable, misant précisément sur les doutes des policiers pour se tirer d’affaire ? Même en cas de procès, le bénéfice du doute lui profiterait et pourrait lui permettre d’échapper au châtiment…
Avec Carl Betz (Jason Banning), Denny Miller (Matt Wratten), Johnny Seven (Lt Carl Reese). Et avec Jeanne Cooper (Mrs Talley), Gene Lyons (the Commissioner) et Sidney Clute (Leone [le barman]), Paul Micale (cabbie), Dennis McCarthy (Joe [le technicien]), Donna Ouelette (Kathy Dana).
Vf Daniel Gall (Ed), Bachir Touré (Mark), Nicole Favart (Eve) et Henri Djanick (Reese), Jacques Deschamps (Banning), Jean-Henri Chambois (le Commissaire), Perrette Pradier (Mrs Talley / infirmière)
Le scénario de Donn Mullally est emprunté à la série 87th Precinct, épisode 16, « Man in a Jam ».
Première apparition « officielle » de Johnny Seven dans le rôle du Lt Carl Reese, qu’il reprendra épisodiquement jusqu’à la saison 8. Il était toutefois déjà présent dans l’épisode 4.02 en tant que… Inspecteur Rees.
4.07 Check, Mate and Murder Part I (Echec et meurtre, 1e partie)
NBC, 29 octobre 1970
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Joel Rogosin
Ecrit par Sandy Stern
Réalisé par David Lowell Rich
Dacier et son équipe sont à Montreal pour une convention de criminologie. Ils y sont accueillis par le chef de la police Frank Rousseau, un ami de Dacier, et sont affrontés aussitôt au terrorisme de séparatistes français qui font exploser une boîte aux lettres devant l’aéroport. Mark en aurait été victime s’il n’avait été arrêté à quelques pas de l’explosion par l’un des jeunes auteurs de l’attentat, Henri Langlois, qui s’empresse de filer. L’explosion n’a fait aucune victime mais elle s’inscrit dans un mouvement qui inquiète fort Rousseau. Dacier, lui, paraît préoccupé depuis le début du voyage mais pour une tout autre raison : il ne cesse de penser à Jeanine, une femme qu’il a aimée ici vingt ans plus tôt, et qu’il a laissée après qu’elle eut prétendu ne pas être amoureuse de lui. En réalité, elle avait ses raisons, qu’elle ne pouvait expliquer, mais elle aimait passionnément Dacier. Il se retrouve brusquement face à elle en apprenant qu’elle a un fils de dix-neuf ans prénommé Robert et qui est impliqué dans l’agitation séparatiste qu’encourage un professeur d’université, Pierre Fougères. Une autre bombe explose devant l’hôtel Ritz Carlton où se tient la convention et où est descendu Dacier ; cette fois, elle fait une victime, l’un des participants à la convention, Claude Gauthier. C’est à cette occasion que Dacier revoit Jeanine et, à sa demande, il intervient pour faire libérer Robert. Il insiste ensuite pour se mêler de l’enquête, en dépit des réticences de Rousseau…
Avec Hermione Gingold (Ernestine Mugford), Emile Genest (Rousseau), Karin Dor (Jeanine). Et avec Alan Bergmann (Pierre), William Lanteau (Arnold Beckman), Ivor Francis (Claude [Gauthier]) et Alain Patrick (Robert), Maria Grimm (Claudette), Michael Sugich (Henri), Richard Angarola (doorman).
Vf Daniel Gall (Ed), Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Eve) et Philippe Dumat (Frank), Catherine Lafond (Jeanine), Hubert Noël (Gauthier / Shiller / Karp / Beckman), Roger Rudel (Pierre), Raoul Delfosse (Bollinger)
Nouvelle romance pour Robert Dacier, et nouvelle fenêtre sur son passé (décidément riche en aventures sentimentales). La mélancolie de l’inspecteur influe sur la tonalité de cette histoire qui inscrit une romance contrariée sur fond de séparatisme français au Québec et d’intrigue criminelle liée à de mystérieuses transactions qui seront développées dans la 2e partie.
La tante Ruby de Mark (voir 3.01) est mentionnée au début de la 1e partie et à la fin de la 2e.
4.08 Check, Mate and Murder Part II (Echec et meurtre, 2e partie)
NBC, 5 novembre 1970
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Joel Rogosin
Ecrit par Sandy Stern
Réalisé par David Lowell Rich
Ernestine Mugford, auteure de romans policiers et amie de Dacier, remet à celui-ci un paquet que lui avait confié Gauthier avant de mourir. Il contient une pièce d’échec que Dacier reconnaît comme l’un des éléments de la célèbre collection Von Bassen volée six ans plus tôt. L’enquête permet bientôt d’identifier Arnold Beckman comme le poseur de bombe, qui n’avait rien à voir avec le mouvement séparatiste, et il est finalement arrêté en possession de l’ensemble de la collection Von Bassen, qu’il était en train d’essayer de revendre. La police soupçonne le collectionneur Leon Karp d’être en affaires avec Beckman. Tout en s’occupant de l’enquête, Dacier revoit Jeanine et découvre qu’elle l’a en réalité toujours aimé. Elle lui avoue qu’elle était déjà fiancée à Jacques Duvalier, dont elle attendait un enfant, raison pour laquelle elle a prétendu n’être pas amoureuse de Robert et l’a laissé quitter Montreal, vingt ans plus tôt. Jacques est aujourd’hui décédé et rien ne s’oppose à ce que la flamme jadis contenue recommence à brûler. Jeanine est cependant inquiète des liens que son fils entretient avec le mouvement séparatiste et l’amie du jeune Robert, Claudette, confirme bientôt ses craintes : Robert est impliqué dans un projet d’attentat lors du défilé annuel de la Saint Jean-Baptiste, qui doit réunir une vaste foule en présence du Premier Ministre. Robert a été désigné par ses pairs pour poser la bombe sous la tribune officielle. Farouchement anti-Anglais, mais opposé à la violence meurtrière que veut déclencher Pierre Fougères, Robert pose la bombe mais ne l’amorce pas. Hélas, Henri Langlois, l’un de ses complices, plus enflammé que lui, s’en charge après son départ. Robert collabore alors avec Dacier et Rousseau, tandis qu’Ed, de son côté, tend un piège à Karp en se faisant passer pour Arnold Beckman…
Avec Hermione Gingold (Ernestine Mugford), Emile Genest (Rousseau), Karin Dor (Jeanine). Et avec John vanDreelen (Carl Shiller), Alan Bergmann (Pierre), William Lanteau (Arnold Beckman), Herbert Anderson (Karp) et Alain Patrick (Robert), Maria Grimm (Claudette), Michael Sugich (Henri), Mark de Vries (Bert Manetta), Ben Baker (counterman), Jack Raine (Jack Gillingham).
L’épisode prend directement la suite de la 1e partie puis les crédits d’ouverture s’inscrivent sur des extraits de la 1e partie, avant que le récit ne continue.
Ernestine Mugford, que Dacier présente comme une Agatha Christie bis, apporte une touche d’humour en s’associant à l’enquête, dont elle compte tirer des idées pour un prochain roman. Femme extravagante au verbe haut, fumant le cigare mais souffrant aussi de sa solitude, elle prend, malgré sa légèreté fantasque, une part à la mélancolie qui plane sur l’ensemble de l’épisode.
4.09 Too Many Victims (Overdose)
NBC, 12 novembre 1970
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Douglas Benton
Ecrit par Irving Pearlberg
Réalisé par Corey Allen
La fille de Milt Stein, un ami de Dacier qui le considère comme l’un des meilleurs policiers de la ville, a un accident de voiture après avoir fumé de la marijuana. Son père veut absolument trouver et arrêter le fournisseur responsable de la vente de ces cochonneries à des enfants. Comme sa fille Barbara refuse de le renseigner, il en fait une croisade personnelle et se met en congés pour agir librement. Le fournisseur est bientôt identifié, Marty Beale, et arrêté après la découverte d’herbe dans son appartement. Dacier soupçonne cependant Milt d’avoir lui-même placé la drogue afin de piéger le fournisseur. Il est alors face à un dilemme :,si ses soupçons sont fondés, il a le devoir de dénoncer son ami. Barbara, en désaccord avec son père, n’en est pas moins bouleversée à l’idée qu’il puisse être condamné et perdre sa pension, alors qu’il est à quelques mois de la retraite. Elle supplie Dacier de se taire et l’accuse finalement d’être plus réactionnaire que son père…
Avec Forrest Tucker (Milt Stein), Kathy Lloyd (Barbara Stein), Lincoln Kilpatrick (Tom Reinike). Et avec Paul Carr (Dr Burroughs), Andrew Rubin (Frank), Eddie Ryder (Klemin) et Alex Kravett (Pete Jordan), M. Jonathan Steele (Marty Beale).
Vf Daniel Gall (Ed), Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Eve) et Jacques Deschamps (Milt), Hélène Chanson (Barbara), Roger Rudel (Klemin), Jérôme Rebbot (Pete)
La réalisation souligne le caractère inhabituellement grave du scénario : contrastes renforcés, ombres omniprésentes, cadrages insolites créent un sentiment de pesanteur et enferment le spectateur dans les tourments qui agitent les personnages. Dacier est affronté à un dilemme moral qui le fait rester éveillé toute une nuit dans la pénombre de son appartement. On note aussi le tournage de quelques scènes en « vrais » extérieurs, c’est-à-dire en dehors des studios.
4.10 The Man on the Inside (Trahison)
NBC, 19 novembre 1970
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Winston Miller
Adaptation : Sy Salkowitz et Brad Radnitz, histoire de Brad Radnitz
Réalisé par Don McDougall
Une descente dans un entrepôt censé contenir une livraison de drogue se solde par un échec qui conduit Dacier à soupçonner la présence d’un complice au sein même de l’équipe restreinte qui était au courant de l’opération. Cela concerne cinq hommes : lui-même, le D.A. De Bello, son assistant Mike Sidney, le Lt Jimmy Burwell et le Commissaire. Dacier demande une enquête sur chacun de ces hommes, lui y compris. Or, très vite, des indices l’accusent et le commissaire demande à Ed de diriger l’enquête sur son patron. D’abord furieux, Ed accepte afin de garantir l’intégrité de cette enquête. Mais il va de surprise en surprise car il découvre, avec Eve, dans le coffre personnel de Dacier, des documents le reliant à Frankie Martell, le chef du réseau de trafiquants, et des sachets d’héroïne dissimulés dans un pot de farine de la cuisine. Sa surprise est plus grande encore quand Dacier lui demande de faire disparaître ces preuves. Ed s’y refuse et porte les documents à la connaissance du commissaire. Dacier est arrêté et placé dans la cellule voisine de celle de Lenny Josephs, un fournisseur qui l’a également accusé. Il est alors en mesure de tirer de Josephs des informations utiles…
Avec Gerald S. O’Loughlin (Lt Jimmy Burwell), Roger Perry (Mike Sidney), Simon Scott (Carmine De Bello), Michael Bell (Lenny Josephs). Et avec Gene Lyons (the Commissioner), Than Wyenn (Hikey Komack) et Judson Pratt (Parrish), Joseph Mell (Matty), Gail Bonney (landlady).
Vf Daniel Gall (Ed), Nicole Favart (Eve), Bachir Touré (Mark) et Michel Gatineau (Burwell), Marc de Géorgi (Sidney), Jacques Deschamps (De Bello), Pierre Trabaud (Lenny), Jean-Henri Chambois (le Commissaire), Georges Aubert (Komack), Jean Violette (Parrish)
Enquête méthodique qui met en accusation Dacier lui-même. Les scènes sont traitées avec sobriété et enferment peu à peu Dacier dans une machine implacable. Lui-même reste parfaitement calme, même lorsque de la drogue est découverte dans sa cuisine, et accepte d’abord la suspension puis l’arrestation, ce qui ne manque pas d’étonner ses collaborateurs. Il faut attendre le dernier acte pour connaître le fin mot de cette étrange enquête et démasquer le véritable traître, « l’homme de l’intérieur ».
A noter : la VF désigne une fois Dacier comme « l’homme de fer ». L’expression est utilisée dans d’autres épisodes.
4.11 Backfire (Retour de manivelle)
NBC, 3 décembre 1970
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Douglas Benton
Ecrit par Frank Telford
Réalisé par John Florea
Dans le cadre de ses cours de droit, Mark se plonge dans une affaire vieille de quatre ans : la condamnation à perpétuité de Gerry Foster pour le meurtre de sa fiancée Mary. Foster continue de clamer son innocence et prétend avoir été piégé par l’inspecteur qui dirigeait l’enquête : Ed Brown. Celui-ci lui aurait tendu l’arme du crime pour qu’il y laisse ses empreintes. Ed s’en défend, bien entendu, mais la sœur de Foster, Charlotte, soutient la même version et fait lire à Mark le compte rendu intégral du procès. Foster s’y est défendu lui-même, bien qu’il ait été conseillé – mal, selon Mark – par un avocat, James Dawson. Convaincu que le verdict eût été différent avec une meilleure défense, Mark rédige un devoir en ce sens et a la naïveté de le faire taper par Charlotte Foster, qui espère une réouverture de l’enquête. Elle se sert des conclusions de Mark pour l’obtenir, en engageant un avocat, Coffin, qui fait grand bruit dans la presse. Ed est furieux d’être mis en accusation par la faute de Mark et le Commissaire demande à Dacier de diriger la nouvelle enquête. Il fait faire des recherches plus poussées sur l’alibi d’un autre suspect, Garvie Durko, que la police à l’époque n’avait pas inquiété parce que le procureur estimait les charges suffisantes pour faire condamner Foster. Ce dernier, échauffé par le battage médiatique, s’évade de prison, décidé à ce qu’on lui rende justice. Il retient Eve en otage chez elle et exige qu’Ed Brown vienne seul jusqu’à lui…
Avec Robert F. Lyons (Garvie Durko), James Wainwright (Gerry Foster), Johnny Seven (Lt Carl Reese), Kay Peters (Charlotte Foster), Robert H. Harris (Mr Coffin). Et avec Sallie Shockley (Elly [Durko]), Gene Lyons (the Commissioner), Vaughn Taylor (James Dawson) et Ben Hunter (John Bell), Lou Krugman (Dolan).
Vf Daniel Gall (Ed), Nicole Favart (Eve), Bachir Touré (Mark) et Serge Sauvion (Foster), Régine Blaess (Charlotte), Bernard Murat (Garvie), Michèle Bardollet (Elly), Henri Djanick (Reese), Henri Labussière (Dawson), Michel Gatineau (Coffin), Jean-Henri Chambois (le Commissaire)
Frank Telford met en scène une querelle entre Mark et Ed à la faveur d’une investigation inspirée par les cours de droit du premier. En enquêtant sur une ancienne affaire, bouclée alors que Dacier était à l’hôpital quatre ans plus tôt, Mark conduit la justice à réparer une erreur judiciaire et à faire la lumière sur une accusation portée contre Ed Brown.
4.12 The Laying on of Hands (Imposition des mains)
NBC, 10 décembre 1970
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Winston Miller
Ecrit par Tom Seller
Réalisé par Don McDougall
Un ami de Dacier, Frank Wickham, lui demande de l’aider à raisonner sa femme Jeannie, hémiplégique comme l’inspecteur, qui l’a connue lorsqu’il était à l’hôpital. Elle continue en effet de s’accrocher à l’espoir de marcher à nouveau et se tourne vers tous les charlatans qui prétendent pouvoir lui apporter la guérison, moyennant bien sûr une contribution financière. Un adolescent de quatorze ans, Pablo Esteban, est en ce moment en ville où deux hommes, Carter et Wade, ont installé un lieu appelé Divinity Tabernacle, prétendant que le garçon possède un don de guérison : il impose ses mains sur les malades, la foi fait le reste. Réticent, Dacier assiste néanmoins à une réunion au cours de laquelle il voit Pablo imposer ses mains sur plusieurs malades ; un homme s’écrie soudain qu’il a retrouvé l’usage de sa main paralysée, mais, plus troublant, Jeannie Wickham elle-même parvient à se lever et… à marcher. Selon les médecins, cette guérison n’est pas miraculeuse mais peut s’expliquer par des raisons psychologiques. Dacier, en parlant au garçon, est convaincu de sa bonne foi, mais il enquête sur Carter et Wade. Il découvre que les fonds récoltés lors des apparitions de Pablo, censés financer la construction d’un hôpital dans son village du Mexique, sont en réalité détournés par les deux hommes, à l’insu de l’adolescent. Quand celui-ci le découvre, il croit que sa mère, qui l’accompagne dans sa tournée aux Etats-Unis, est complice des escrocs, et s’enfuit pour rentrer au Mexique en faisant du stop…
Avec Alan Hewitt (Carter), Paul Fix (l’infirme), Phyllis Love (Jeannie Wickham). Et avec David Barton (Pablito), Edward Faulkner (Frank Wickham) et Rita Conde (Mrs Esteban), Dort Clark (Sam), Charles Lampkin (truck driver).
Vf Daniel Gall (Ed), Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Eve) et Jean Michaud (Carter), Roger Rudel (le faux infirme), Lita Recio (Mrs Esteban)
Dans la lignée d’Elmer Gantry (Richard Brooks, 1960), le scénario met en scène une possible escroquerie à la guérison miraculeuse. Si l’escroquerie est au cœur de l’histoire, celle-ci implique aussi Dacier personnellement en lui faisant passer du temps avec l’adolescent, pour lequel il se prend d’affection, l’emmenant voir un match de base-ball où l’enfant dévore avec délice les produits de consommation américains de base (hot dog, popcorn et ice cream) en se passionnant pour ce qui se passe sur le terrain. Visiblement, cela fait la joie de Dacier, qui voit là la preuve que Pablo Esteban est un enfant tout à fait normal, sympathique et honnête !
4.13 This Could Blow Your Mind (Souvenirs perdus)
NBC, 17 décembre 1970
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Winston Miller
Adaptation : Sy Salkowitz et Stephen Cannell, histoire de Stephen Cannell
Réalisé par James Neilson
Dacier se rend au Danner Institute pour y subir des tests psychologiques destinés à choisir, entre quatre candidats, celui qui remplira une mission pour Washington, mission dont il ne sait encore rien. Dès son arrivée, il constate que tout est conçu, depuis l’accueil dans l’établissement jusqu’au moindre entretien avec un médecin, pour évaluer ses réactions. Aussi décide-t-il de ne pas faciliter la tâche du Dr Danner, en pesant chacune de ses paroles et chacun de ses actes. Bientôt, cependant, il constate un changement d’humeur chez le psychologue, qui le soumet brusquement au test du polygraphe avant de lui proposer de le placer sous hypnose. En tournant le dos à la caméra qui retransmet leur entretien via un réseau fermé, Danner met sous les yeux de Dacier un mot lui demandant de jouer le jeu. Danner est en effet surveillé par Larry Saunders, qui vient de l’informer qu’il avait enlevé sa femme et leurs deux filles. Elles lui seront rendues sans dommage s’il soutire à Dacier des informations sur Don Gilmore, qui collabore avec la police et cause des soucis au crime organisé. Dacier sait où Gilmore est caché par les autorités. Dès que possible, Danner informe Dacier de la situation et Saunders est arrêté mais il refuse de coopérer, niant les allégations de Danner. C’est donc lui qui devient le sujet des expériences psychologiques de Dacier et Danner, qui combinent leurs efforts pour le faire parler en mettant ses nerfs à l’épreuve, pendant qu’Ed Brown cherche à retrouver la famille de Danner. Un témoin, Mrs Briggs, lui permet d’identifier l’homme qui détient Mrs Danner et ses filles, Carl Fenton. Mais il faut que Saunders révèle où ils se trouvent…
Avec Bradford Dillman (Dr Danner), George Grizzard (Larry Saunders). Et avec Gene Lyons (the Commissioner), Jerry Douglas (Fenton), John Lupton (Freeman) et Anne Whitfield (Mary), Regina Gleason (Mrs Danner), Ann Doran (Mrs Briggs), Tod Andrews (man), John Cliff (night watchman).
Vf Daniel Gall (Ed), Nicole Favart (Eve), Bachir Touré (Mark) et Jacques Thébault (Danner), Roland Ménard (Saunders), Jean-François Laley (Dr Freeman), Jacques Deschamps (Fenton / le patron de Saunders [Tod Andrews]), Jean-Henri Chambois (le Commissaire), Francine Lainé (Mary), Jean-Pierre Dorat (policier)
Un scénario habile qui évite les pièges de la facilité et rend les personnages de Danner et Saunders aussi intéressants que Dacier, dans un exercice de résistance psychologique dont l’enjeu est d’abord un prétexte (une mission pour laquelle Dacier est pressenti et dont on ne saura finalement rien puisqu’elle sera annulée dans l’épilogue) puis la vie d’une famille séquestrée. La facilité eût été de s’attarder sur la mise à l’épreuve de Dacier, déjouée au milieu de l’épisode par un retournement de situation qui met en valeur l’honnêteté et la compétence de Danner au lieu de le traiter comme une simple marionnette. L’affrontement se déplace alors, en mettant le chasseur (Saunders) en situation de proie, et Dacier en position de chasseur bénéficiant du concours efficace de Danner. L’identité de l’employeur de Saunders, qui apparaît dans le prologue, ne sera jamais révélée, esquissant dans les coulisses de l’histoire le spectre menaçant du « crime organisé ».
VF : Dacier est de nouveau désigné comme « l’homme de fer » (par Saunders dans le prologue).
41’ : gros plan sur un téléphone portant le numéro 362-0024, au Danner institute. C’est en fait le numéro de Dacier.
4.14 Blackout (Silence de mort)
NBC, 31 décembre 1970
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Joel Rogosin
Ecrit par Robert Pirosh
Réalisé par Don McDougall
Une soirée tranquille se transforme en quelques heures de tension lorsque le sabotage de plusieurs sous-stations électriques plonge une partie de San Francisco dans l’obscurité. Dacier propose son aide au Lt Holloway dans l’un des commissariats de la zone affectée, ainsi qu’au sergent de garde, Dave Spangler, qui fut autrefois son équipier. Ils sont affrontés bientôt à un vol de microfilms dans les archives, qui se révèle une diversion pour les détourner d’un casse en cours, comme l’est évidemment le blackout. Plusieurs suspects se présentent à eux parmi le personnel responsable des archives. Pendant ce temps, Ed patrouille dans la ville à la recherche d’indices permettant de découvrir ce qui se trame, et où…
Avec Jack Albertson (Sgt Dave Spangler), Roman Gabriel (Lt Holloway). Et avec Sandy Kenyon (Kinney) et Myron Healey (Brill), Bill Quinn (Sgt Reddick), John Ragin (1st policeman), Fred Holliday (2nd policeman), Allen Jaffe (Jonesy), James McAeachin (1st desk officer), Carol Saunders (2nd desk officer) et (non crédité) Med Flory (l’homme qui proteste contre son arrestation).
Vf Daniel Gall (Ed), Nicole Favart (Eve), Bachir Touré (Mark) et Jean Michaud (Dave), Sady Rebbot (Holloway), Claude Joseph (Kinney), René Arrieu (Brill), François Leccia (policier), Michel Paulin (policier), Jean-Henri Chambois (commentateur du match à la TV), Serge Lhorca (l’homme qui proteste contre son arrestation), Georges Aubert (Jonesy)
Le scénario repose sur une circonstance exceptionnelle (le blackout d’une partie de San Francisco) qui place Dacier devant des situations auxquelles il doit réagir instantanément. Montés en parallèle, les incidents qui se produisent au commissariat et le casse en cours dans un lieu indéterminé finissent par se rencontrer quand vient le moment de la résolution. Par la bouche de Dacier, Robert Pirosh ironise sur les motivations souvent « compliquées » des coupables en faisant dire à l’inspecteur, en réponse à la déclaration du coupable qui résume sa motivation à « l’argent, tout simplement » : « Merci pour cette déclaration. Cela fait plaisir de voir un homme sans complication, pour une fois. » L’intérêt du scénario est justement de préférer à une enquête classique, fondée sur des circonvolutions narratives, l’exposé d’une situation insolite au centre de laquelle se trouve un crime tout simple, qu’il s’agit de découvrir.
Eve Whitfield n’apparaît que dans le prologue et l’épilogue. Entre les deux, elle est censée passer la soirée avec un soupirant.
4.15 The Quincunx (En quinconce)
NBC, 7 janvier 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Douglas Benton
Ecrit par Max Hodge
Réalisé par Don Weis
Les frères Roberts, Matthew et Luke, forment avec Jan Gaylord, une amie d’Eve et de ses collègues, un trio chantant qui attire une foule de fans ensorcelés par leurs prestations. Ne voyant pas Jan sur scène un soir où elle les a pourtant conviés à venir l’entendre, Eve s’inquiète de sa disparition, dont les frères Roberts n’ont pas l’air de s’émouvoir. Dans quel trip Jan serait-elle partie, et où ? En interrogeant Luke, Eve commence à tomber sous le charme de cet artiste séducteur qui semble s’intéresser sincèrement à elle. Elle est choquée cependant quand il lui offre un bijou à ses initiales, exactement du même modèle que celui retrouvé sur une femme morte, Olivia Volkel. Celle-ci était une amie des frères Roberts. Elle a été sauvagement poignardée. Eve et Ed, en entendant une nouvelle chanson de Luke, sont frappés d’y déceler de possibles indices sur ce qui est arrivé à Olivia, bien que Luke prétende n’en rien savoir. Matthew lui aussi s’inquiète de ce que son frère met dans ses chansons, qu’il interprète sur scène sans le prévenir. Dacier et son équipe découvrent bientôt que Luke, qui se drogue, n’a aucun souvenir de ce qui s’est passé le soir de la disparition de Jan et du meurtre d’Olivia, tandis que Matthew, lui, le sait très bien et essaie de la cacher. Il apparaît bientôt que Jan a assisté au meurtre qui l’a tellement bouleversée qu’elle est toujours en état de choc, cachée quelque part par Matthew…
Avec David Carradine (Luke Roberts), Michael Blodgett (Matthew Roberts). Et avec Mabel Albertson (Laura May Tomer), Carla Borelli (Jan Gaylord) et Than Wyenn (coroner), Paul Bryar (Henry Volkel), Bob Hastings (George Norene), David Moody (Barney), Ed Deemer (Off. Hugh Flynn).
Vf Daniel Gall (Ed), Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Eve) et Claude Rollet (Luke), Roger Rudel (coroner), Roger Lumont (Henry Volkel / Barney / docteur), Claude Chantal (Laura May)
Ambiance psychédélique dès la première séquence pour introduire cette enquête dans le milieu de la chanson, de la drogue et des hippies, entre le folk des 60s et le disco des 70s. Eve est personnellement impliquée du fait que la disparue est son amie et qu’elle tombe sous le charme de l’un des suspects, incarné par un David Carradine accro aux drogues dures.
4.16 From Hrûska, with Love (Bons baisers de Hruska)
NBC, 21 janvier 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Douglas Benton
Ecrit par Richard Shapiro
Réalisé par Alf Kjellin
Le Commissaire Randall prive Dacier de ses vacances en lui imposant de transporter jusqu’au Mexique une espionne de l’Est arrêtée par le FBI et qui doit être échangée contre le professeur Henry Appleton. Dacier et ses assistants conduisent donc Hruska Pazoureck, épouse d’un cinéaste tchèque, jusqu’au petit village de Chapachula où ils doivent rencontrer l’émissaire tchèque, Anton Hlinka, afin de procéder à l’échange. En cours de route, ils réalisent très vite qu’ils sont suivis, ce qui suppose une fuite en haut lieu. A l’arrivée à Chapachula, Dacier et Hruska sont enlevés avec le van de Dacier par un rebelle du nom d’Orlando Fuentes : il veut procéder lui-même à l’échange et exiger ensuite des Etats-Unis une rançon pour le professeur Appleton, qui financera les partisans qu’il représente. Fuentes agit avec la complicité de Bouchet, l’homme qui a suivi le van jusqu’au Mexique. En attendant de retrouver Dacier et Hruska, Ed commence les négociations avec Hlinka, en faisant passer Eve pour Hruska. Le stratagème évidemment ne peut fonctionner que de loin et il est urgent de découvrir où sont détenus Dacier et l’épouse du cinéaste. Mark reçoit l’aide d’un petit garçon débrouillard, Emiliano, qui le conduit jusqu’à Bouchet, mais Dacier va devoir compter aussi sur ses propres ressources…
Avec Diana Hyland (Hruska Pazoureck), Mario Alcalde (Orlando Fuentes), Ron Soble (Bouchet). Et avec Lee Joseph Casey (Emiliano [Zapata Hernandez]), Rodolfo Acosta (the Police Chief), Roberto Contreras (Guillermo), Gene Lyons (the Commissioner), Michael Hausserman (Anton Hlinka) et John Archer (Prof. Appleton), Charles Wagenheim (gas station attendant).
Vf Daniel Gall (Ed), Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Eve) et Bertrand Arnaud (Fuentes), Bernard Soufflet (Bouchet), Roger Rudel (le chef de la police / le pompiste / Appleton), Jean-Philippe Puymartin (Hlinka), Hubert Noël (le Commissaire)
Comme le fait remarquer Dacier au Commissaire au début de l’épisode, il faut un concours de circonstances pour que la police de San Francisco se retrouve impliquée dans un échange de prisonniers entre l’Est et l’Ouest, mais ce n’est pas la première fois que Dacier joue un petit rôle dans la guerre froide. Le scénario est l’occasion de lire au-delà de la carapace d’hostilité de l’espionne Hruska, qui finit par se confier à Dacier au cours de leur détention commune dans une grange mexicaine, pendant que les assistants de l’inspecteur font preuve d’ingéniosité pour sauver la situation. Le tout sous un titre qui est un clin d’œil appuyé au James Bond de la guerre froide (Bons baisers de Russie, le deuxième Bond, est sorti en 1963).
4.17 The Target (La cible)
NBC, 28 janvier 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Winston Miller
Ecrit par Sy Salkowitz
Réalisé par Don Weis
Dacier et son équipe fêtent la sortie de prison de Gordy Brokaw, qui a purgé sa peine après s’être rendu lui-même à la justice. Il retrouve son fils Sonny et trouve un travail d’artificier sur un chantier. Mais il est très vite approché par un extrémiste, Ned Harrison, qui s’est entendu avec le chef de chantier Franklin pour détourner des caisses de dynamite à destination d’attentats terroristes. Gordy ayant refusé catégoriquement d’entrer dans la combine, Harrison et ses deux complices Mel Jackson et Nina Loring enlèvent Sonny et le retiennent prisonnier afin de forcer Gordy à collaborer avec eux. Gordy, cependant, va trouver immédiatement Dacier qui met son équipe sur la recherche de l’enfant. En attendant, l’inspecteur demande à Gordy de livrer aux maîtres-chanteurs la dynamite qu’ils réclament ; mais au lieu de lui rendre l’enfant ils préfèrent garder ce dernier avec eux jusqu’à ce que leur bombe ait explosé. Questionné sans ménagements, Franklin ne tarde pas à livrer tout ce qu’il sait et les recherches permettent bientôt de retrouver Sonny, dont les souvenirs fournissent des indices pour découvrir où les terroristes ont prévu de poser leur bombe. Quand Dacier et Gordy la découvrent, cependant, il reste trop peu de temps pour attendre l’équipe de déminage. Ils doivent tenter de désamorcer eux-mêmes la bombe…
Avec Earl Holliman (Gordy Brokaw), Vincent Van Patten (Sonny Brokaw), Luana Anders (Nina Loring). Et avec Joe Mantell (Franklin), Darwin Joston (Ned Harrison), Dennis Olivieri (Mel Jackson) et Bob Gravage (2nd watchman), Gilman W. Rankin (1st watchman), Viola Harris (waitress), Wendy Howard (neighbor), Warren Parker (neighbor), William Vaughan (Bomb Squad man), Glenn Stensel (Officer).
Vf Daniel Gall (Ed), Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Eve) et Michel Paulin (Gordy), Jacques Chevalier ? (Mel), Roger Rudel (Franklin / garde / policier), Claude Chantal (témoin)
Sy Salkowitz propose ici une variation sur l’épisode 3.22, avec le couple attachant que forment l’ancien détenu et son fils. En fait, cette histoire pourrait être la suite du 3.22, contant la réinsertion du détenu après sa libération. Earl Holliman et Vincent Van Patten sont tous les deux très convaincants et la sympathie qu’inspirent leurs personnages touche la corde sensible. En prime, Dacier se joint à Holliman pour nous jouer la scène ô combien classique d’un désamorçage de bombe, moment évidemment de haute tension.
4.18 Killing at the Track (Dopage)
NBC, 4 février 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Douglas Benton
Adaptation : Robert Pirosh et Max Hodge, histoire de Robert Pirosh
Réalisé par Don McDougall
Dacier et ses assistants sont aux courses lorsqu’un jockey, Mike Yeager, tombe de cheval. Ce n’est pas sa première chute et Dacier s’interroge sur les causes de ses malaises, qu’il affirme lui-même ne pas connaître. On parle de dopage dans le monde des courses de chevaux et Dacier demande à Eve de réactiver une ancienne histoire d’amour car le propriétaire de l’un des chevaux les plus prometteurs des prochaines courses, Scott Bradley, fut autrefois son fiancé. Eve s’arrange donc pour le rencontrer « par hasard » et il n’en faut pas plus pour que Bradley se mette en devoir de la séduire, et pourquoi pas de l’épouser. La situation embarrasse Eve mais elle fait passer le sentiment du devoir avant ses sentiments personnels, même si Dacier lui laisse le choix. Marcia Yeager, la femme de Mike, s’inquiète, elle, pour son mari, qui refuse d’envisager la possibilité d’une tricherie et est obsédé par la poursuite de la victoire. Lorsque la piste du dopage des chevaux apparaît erronée, Dacier se demancde si ce ne sont pas les jockeys qui sont drogués, d’une manière ou d’une autre, afin de truquer les courses et de permettre un enrichissement frauduleux via les paris. Il demande donc à Yeager d’être vigilant…
Avec Joel Grey (Mike Yeager), Ron Ely (Scott Bradley), Sherry Lansing (Marcia Yeager), Dana Elcar (Bill O’Brien). Et avec Gene Lyons (the Commissioner), Karl Swenson (vet) et Frank Corsentino (Al Cochran), Al Hopson (assistant vet), Don Ross (lab technician).
Vf Daniel Gall (Ed), Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Eve) et Roger Lumont (O’Brien), Roger Rudel (le Commissaire / le vétérinaire / le technicien de labo), Pierre Fromont (assistant vétérinaire)
L’enquête en elle-même ne comporte pas de moments particulièrement saillants et le scénario s’intéresse plutôt aux sentiments des uns et des autres, notamment à l’histoire d’amour d’Eve qui, agissant d’abord par devoir professionnel, retombe sous le charme de son ancien fiancé, incarné par Ron Ely qui fut le seigneur de la jungle dans les deux saisons de Tarzan, entre 1966 et 1968.
Mark mentionne la date du 15 janvier 1971, qui serait celle de l’action, et celle de son anniversaire, le 7 août 1945 (en VF 1933, pour une raison mystérieuse). L’acteur Don Mitchell est né, lui, le 17 mars 1943.
4.19 Escape (Evasion)
NBC, 11 février 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Douglas Benton
Ecrit par Adrian Spies
Réalisé par John Florea
Lonnie Burnett, un jeune Américain, est arrêté sur l’île de Santa Cruz, au Mexique, pour le meurtre de deux femmes sur une plage. On l’a trouvé à proximité du lieu du crime avec un couteau sur lui et la police recherche toujours les bijoux volés, qu’il aurait cachés avant son arrestation. Lonnie clame son innocence mais le Capitaine Emilio Mercado a déjà annoncé publiquement que le coupable était en prison. Or, Lonnie fut soupçonné d’un crime similaire à San Francisco et finalement relâché ; Eve, en particulier, est convaincue de son innocence et ressent une responsabilité envers lui car elle avait personnellement pris sa défense. Lonnie n’a jamais eu de chance dans la vie et semblait avoir bien surmonté le traumatisme de son arrestation aux Etats-Unis ; devenu pêcheur à Santa Cruz, il a une petite amie, la serveuse Teresa, qu’il attendait sur la plage au moment où la police l’a arrêté. Quant à son couteau, c’est un ustensile naturel pour un pêcheur et, surtout, il ne portait aucune trace de sang. La police locale n’a pas les moyens de procéder à des examens scientifiques et Mercado ne s’en embarrasse pas. Le Capitaine prend ombrage de l’insistance d’Eve et Ed, dépêchés sur place comme observateurs par Dacier, qui suit lui-même la piste d’un autre suspect aux Etats-Unis, à Reno. Le Lieutenant Mercado, en revanche, le frère du Capitaine, qui a procédé à l’arrestation, est plus ouvert aux doutes et aux conseils des deux policiers américains. Mais un journaliste en quête de scoop, James Gerard, persuade Lonnie de s’évader, grâce aux pots de vin que le reporter distribue, et il se retrouve fugitif alors même que l’enquête a révélé un possible suspect, le pêcheur Juan Moreno, qu’Ed et Eve décident de surveiller…
Avec Scott Glenn (Lonnie Burnett), Nico Minardos (Capitaine Emilio Mercado), Victoria Racimo (Teresa Delgado) et Cal Bellini (Lt Fernando Mercado). Et avec Robert Ellenstein (James B. Gerard), Nate Esformes (Juan Moreno) et Len Wayland (Shaller), Scutter McKay (copy boy), Priscilla Garcia (stewardess), Bill Baldwin (reporter).
Vf Daniel Gall (Ed), Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Eve) et Vincent Grass (Lonnie), Yves-Marie Maurin (Emilio), Roger Rudel (Gerard), Julien Thomast (Moreno), Jean-Louis Maury (Shaller)
Nouvelle enquête au Mexique, dans des décors qui ont en partie déjà servi pour l’épisode 4.16. Ed et Eve sont en position délicate puisque privés d’autorité pour mener une enquête et soumis au bon vouloir des autorités locales. Gerard est un journaliste « à l’ancienne », habillé comme le Kolchak de Dossiers brûlants (qui ne ferait son apparition sur ABC qu’en 1972). Quant à Dacier, il apparaît en pointillés dans le courant de l’épisode, via des conversations téléphoniques avec ses deux subordonnés partis vers le sud.
4.20 Love, Peace, Brotherhood and Murder (Meurtre au théâtre)
NBC, 18 février 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Winston Miller
Adaptation de Robert Earll et Sy Salkowitz, histoire de Robert Earll
Réalisé par Don Weis
Robert Dacier a investi de l’argent dans une pièce de théâtre controversée, Love, Peace and Brotherhood. Ses collaborateurs l’accompagnent ce soir-là pour assister à une représentation destinée à convaincre les investisseurs de la valeur de la pièce, après qu’une levée de boucliers d’associations bien-pensantes a commencé de lui causer du tort. Mais le producteur, Richard Bonner, annonce soudain que la représentation n’aura pas lieu car… l’une des comédiennes vient de mourir. La victime, Carole Fisher, aurait succombé à une overdose, pourtant elle ne se droguait pas. Puisque Dacier est sur place, il prend les choses en main, boucle le théâtre et commence à interroger les comédiens. Bonner confie à l’inspecteur que Carole avait le béguin pour lui mais qu’il a repoussé ses avances, soucieux de préserver son mariage. On découvre que la seringue ayant servi pour le meurtre a été empruntée au kit de l’une des comédiennes, Rhoda Elkins, diabétique. L’un des comédiens, Alfred Cummings, déclare bientôt vouloir parler à Dacier… et il est victime à son tour d’une tentative d’empoisonnement. Le poison a été mélangé à une sauce épicée qu’il a ingérée. Sauvé in extremis, Cummings apprend à Dacier que Carole a été harcelée, alors qu’elle était encore étudiante à Chicago, où il l’a connue, par une femme nommée Sylvia Morrison. Celle-ci est allée jusqu’à déclarer qu’elle voulait la voir morte. Il apparaît que Sylvia Morrison est introuvable et Dacier soupçonne qu’elle a suivi Carole jusqu’à San Francisco et qu’elle s’est mêlée à la troupe des acteurs sous un pseudonyme. Quand il semble que Rhoda soit en mesure de l’identifier, la jeune diabétique est victime elle aussi d’un « accident », lorsque l’insuline de ses flacons est remplacé par de l’eau. Une fois hors de danger, Rhoda accepte d’aider les policiers à démasquer la coupable qui se cache au sein de la troupe…
Avec Robert Lipton (Alfred Cummings), Angel Tompkins (Kerry), Ella Edwards (Rhoda Elkins). Et avec Sally Struthers (Sandy Fonda), David Bailey (Richard Bonner), Karen Arthur (Marge Bonner), Kenneth O’Brien (Kerwin Morgan) et Kristin Helmore (Virginia), Marcheline Bertrand (Connie), Janice Fischer (Melissa), Irene Tedrow (motherly type), Walter Reed (Sgt Dickerson), Ron Castro (Victor), Robert Lang (Art Mayo), Ron Pinkard (Jim Washington), Barry Cahill (1st doctor), Chuck Bowman (Officer), Ollie O’Toole (Richter), Robert E. Dugan (sleazy type), Lloyd Kino (2nd doctor), Bill Griffin (John).
Vf Daniel Gall (Ed), Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Eve) et Joëlle Fossier (Rhoda), Roger Rudel (1er docteur / Dickerson / Richter)
Enquête en huis clos à l’intérieur d’un théâtre. On peut être surpris que Dacier ait investi de l’argent dans une pièce « hippie » mais ce n’est pas la première fois qu’il se montre curieux à l’égard de cette culture qui n’est pas la sienne mais qui marque si bien son époque. Les accusations lancées contre la pièce par des associations bien-pensantes, en revanche, sont bien dans le ton d’une certaine bourgeoisie : Love, Peace and Brotherhood serait un repaire de « révolutionnaires, de militants, de terroristes et de drogués », tout simplement. Ayant en face de lui toute une troupe de suspects, Dacier peut se frayer un chemin, avec ses collaborateurs et durant trois quarts d’heure, entre diverses pistes qui nourrissent aussi les soupçons du téléspectateur, avant de réunir tout le monde pour démasquer le coupable en lui tendant un piège. Tout cela, en grande partie, sur scène.
Ella Edwards bénéficie, dans les crédits d’ouverture, d’un « privilège » rarissime : son nom est accompagné de la mention de son rôle (« Ella Edwards as Rhoda »).
4.21 The Riddle in Room Six (Le faux témoin)
NBC, 25 février 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Albert Aley
Ecrit par Stephen Cannell
Réalisé par John Florea
Le procès du gangster Harry Barbosa ne parvient pas à trouver une conclusion car un membre du jury refuse toujours de se ranger à l’avis des onze autres. Tandis que la juge Kline donne au jury une journée de plus pour parvenir à un verdict, Dacier entreprend d’enquêter sur tous les jurés, persuadé que l’un d’eux a été corrompu par Barbosa. Il se lance alors dans une enquête contre la montre au cours de laquelle il doit obtenir les dossiers que l’avocat Ward comme le procureur Turner ont constitués sur le jury. Son enquête, si elle ne démontre pas la corruption, risque fort de provoquer l’ajournement du procès, voire de libérer Barbosa pour vice de procédure, ce que Turner veut absolument éviter. Dacier assure en même temps la protection d’un témoin capital, Nick Kirby, qui, gardé par des policiers dans une chambre d’hôtel, refuse de témoigner une seconde fois et s’inquiète de la tournure des événements. Il est si effrayé qu’il préfère se sauver. Dacier a bientôt des raisons de soupçonner le juré Molina mais soupçonne une manœuvre de Barbosa pour l’entraîner sur une fausse piste afin de dissimuler le véritable juré soudoyé, aussi continue-t-il d’enquêter, soupçonnant en particulier Howard Benson. Encore faut-il parvenir à le prouver avant que le jury ne soit convoqué à nouveau, à midi…
Avec Andrew Duggan (Everett Ward), Paul Stevens (Harry Barbosa), Marsha Hunt (Juge Andrea A. Kline). Et avec Joe Maross (Bill Turner), Anthony Eisley (Howard Harwell*), Anna Navarro (Mrs Molina), Bruce Kirby (Nick Kirby), George Petrie (Dr Gregory), William Stevens (Sheriff), Wayne Heffley (Norman Corbit), Robert Osterloh (pawnbroker), Bruce Edwards (jury foreman), Karen Bouchard (Laura Harwell), Morris Erby (bailiff / huissier), Judd Laurance (2nd patrolman), Billie Bird (woman), Byron Bradley (1st patrolman), James Woodall (photographer). * Harwell au générique, Benson dans l’épisode
Vf Daniel Gall (Ed), Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Eve) et Jean Berger (Ward), Régine Blaess (la juge), Roger Rudel (Benson / Sheriff / Corbit / le prêteur sur gages), Claude Chantal (Mrs Molina / la voisine)
Second scénario de Stephen Cannell (qui n’a pas encore ajouté le J. à son patronyme) pour la série, et pour Universal. Comme dans le 4.13, il est question ici d’un gangster qui s’en prend à un témoin pour échapper à la justice. Au contraire du 4.13, cependant, ce scénario est très mince et, autant le dire, il ne s’y passe à peu près rien sinon des péripéties sans âme qui n’ont d’autre finalité que d’occuper les trois quarts d’heure réglementaires. Un témoin a été suborné, Dacier en est convaincu et il s’emploie à découvrir lequel, tandis que le gangster jette une fausse piste sous ses roues. Même les répliques de Dacier sont décalées, l’inspecteur semblant agir comme un robot non dénué d’humour mais peu concerné par le scénario ! Tous les personnages, à vrai dire, agissent comme des stéréotypes sur pattes, purement utilitaires. Ajoutons que le juré corrompu est visible dès la première séquence de l’épisode : c’est le seul acteur reconnaissable du jury ! (Même s’il fait partie de ces acteurs que l’on ne reconnaît pas forcément, il est suffisamment présent dans les séries des années 1960 et 1970 pour titiller l’œil de l’habitué.)
4.22 The Summer Soldier (Fumée d’Orient)
NBC, 4 mars 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Albert Aley
Ecrit par Jameson Brewer
Réalisé par Don Weis
Arschag Divinian est fier de son appartenance à la grande Amérique, où il est arrivé il y a soixante-deux ans. Il en a aujourd’hui soixante-dix-huit et tient toujours avec passion et bonne humeur sa boutique de tabac, qu’il prépare lui-même pour ses clients. Eve y accompagne ce matin-là sa voisine Adrina, la fille d’Arschag, qui lui offre une magnifique boîte. Arschag, cependant, a des soucis avec ses deux neveux, Ara et Leo, qui au lieu de respecter la loi l’enfreignent en préparant dans sa boutique des cigarettes contenant de l’héroïne qu’ils vendent ensuite. Arschag a essayé en vain de les remettre sur le droit chemin mais il n’ose pas les dénoncer. C’est en lui achetant du tabac qu’ils rapportent à Dacier qu’Ed et Eve découvrent ce qui se trame en secret : car, pour préparer ce tabac, Adrina a utilisé sans le savoir de l’eau contenant de l’héroïne diluée par ses cousins, et Dacier s’en rend compte immédiatement en le goûtant. Alertée, Adrina ne veut pas y croire et prend vivement la défense de son père. Mais elle découvre bien vite ce que font ses cousins qui, en se querellant avec elle, la blessent. Dacier met alors son équipe sur l’enquête et tente de convaincre Arschag de les aider…
Avec Theodore Bikel (Arschag Divinian), Linda Marsh (Adrina Divinian). Et avec Vincent Beck (Bedros Demirjian), Walter Koenig (Leo), Andrew Rubin (Ara) et Robert Patten (Officer Frost), Magda Harout (Zabelle), Joyana Frederics (belly dancer / danseuse du ventre).
Vf Daniel Gall (Ed), Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Eve) et Roger Lumont (Divinian), Roger Rudel (Bedros), Isabelle Ganz (Adrina)
Une histoire de famille dans la communauté arménienne (Dacier fait l’effort de dire quelques mots en arménien à Arschag Divinian). La majorité des Arméniens mis en scène sont d’honnêtes entrepreneurs parfaitement intégrés et heureux de leur vie aux Etats-Unis. Divinian expose avec plaisir sa culture historique américaine et la reproduction de la Déclaration d’Indépendance qu’il affiche dans son magasin. Seuls les deux jeunes neveux d’Arschag sont dévoyés, cédant au chant des sirènes que constitue la drogue et qui frappe les enfants dès le plus jeune âge : Dacier et Mark évoquent un fait divers publié dans le journal, au sujet d’un gamin de dix ans victime, déjà, de la drogue.
Le titre original, « The Summer Soldier », fait référence au texte de Thomas Paine « The Crisis » (23 décembre 1776), qui utilise cette expression, associée à « sunshine patriot », pour désigner les patriotes prêts à défendre leur pays quand tout va bien mais qui ne sont pas au rendez-vous quand une crise survient. Dacier utilise cette citation en parlant à Arschag Divinian, immigré aux Etats-Unis depuis soixante-deux ans et affronté aujourd’hui à un choix cornélien : la loyauté envers le pays qui l’accueille ou la loyauté envers les mauvais fruits de sa famille.
Où Eve revêt une tenue traditionnelle qui dévoile ses atours, tandis qu’Ed s’absorbe dans la contemplation bienheureuse d’une danseuse du ventre.
4.23 Accident (L’accident)
NBC, 11 mars 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Douglas Benton
Adaptation : William Douglas Lansford et Irving Pearlberg, histoire de William Douglas Lansford
Réalisé par Don McDougall
Epuisé par une longue période de veille sans interruption, Mark est seul au volant du van de Dacier quand une vieille dame traverse la rue devant lui. Il ne peut l’éviter. A l’hôpital, il s’enquiert de sa santé et se fait un devoir de lui tenir compagnie. Melissa Babcock vit seule et apprécie sa présence, sans lui tenir rigueur de l’accident. Très vite, cependant, son avocat, Sloan, se saisit d’une confidence faite par Mark sur son état d’épuisement pour monter un dossier et réclamer de l’assurance une forte somme. Charlie Culver, l’assureur, suit également l’affaire Thomas, dont s’occupe Dacier : un vol de bijoux chez l’ancienne maîtresse d’un notable qui a demandé la discrétion. Les inspecteurs de Dacier enquêtent à la fois sur les bijoux et sur Melissa Babcock, dont la fille Nancy, chargée de cours à l’université dans l’Est, est venue voir sa mère, dont elle était éloignée depuis des années. Ils découvrent que Melissa a eu plusieurs accidents du même genre au cours de sa vie, se déplaçant de ville en ville avec Sloan et escroquant les assurances. Médecins comme assureurs se sont toujours laissé avoir jusqu’ici. Cela fait treize ans cependant que rien ne s’est produit et Mark veut croire Melissa quand elle affirme que, cette fois, son accident n’était pas intentionnel. Elle finit cependant par avouer que Sloan s’est manifesté aussitôt et l’a poussée à monter un dossier pour arracher, de nouveau, de forts dommages à l’assurance. C’est grâce à ces escroqueries que Melissa a vécu toute sa vie et pu payer les études de sa fille. Mark est convaincu que Melissa est une brave femme et rechigne à la poursuivre, surtout lorsqu’elle se dit prête à rembourser l’intégralité de la somme perçue, y compris la part déjà emportée par Sloan. C’est uniquement pour permettre à celui-ci de finir sa vie dans une certaine dignité qu’elle a accepté de coopérer avec lui. Dacier lui-même se laisse convaincre, mais Culver résiste. Dacier utilise alors l’affaire Thomas pour faire pression sur l’assureur, l’économie réalisée d’un côté pouvant justifier une certaine clémence de l’autre…
Avec Edward Binns (Charlie Culver), Juanita Moore (Melissa Babcock), Ahna Capri (Miss Vickers), Charles Drake (M. Thomas), Chelsea Brown (Nancy Babcock). Et avec Jay Novello (Carl Sloan), Bill Fletcher (Frank Hansen), Noah Keen (Dr Robinson).
Vf Daniel Gall (Ed), Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Eve) et Roger Rudel (Culver), Georges Aubert (Sloan), Isabelle Ganz (Nancy), Roger Crouzet (Hansen)
Dacier démontre une nouvelle fois sa capacité à plier les règles selon sa morale personnelle. Il s’agit cette fois de protéger une vieille dame qui a vécu d’escroqueries mais qui, au fond, n’est pas une mauvaise personne. Le scénario s’emploie donc à souligner l’humanité des inspecteurs, notamment à travers Mark qui se préoccupe sincèrement de la femme qu’il a renversée au volant de son van et se prend d’amitié pour elle. En chemin, un soupçon de romance s’esquisse entre Mark et la fille de Mme Babcock, la belle Nancy (que l’on ne reverra toutefois pas). La seconde intrigue (le vol de bijoux), qui mène Ed jusqu’à Miami (en studio, bien sûr), n’a d’autre finalité que de permettre la résolution de l’intrigue Babcock.
4.24 Lesson In Terror (Terrorisme)
NBC, 18 mars 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Winston Miller
Ecrit par Donn Mullally
Réalisé par James Neilson
Dans le cadre de ses études de droit, le fils de l’avocat Ted Berringer passe une journée avec Robert Dacier, en annonçant toutefois la couleur : il n’a pas choisi ce stage et il désapprouve les méthodes de l’inspecteur. Ted Jr est un défenseur idéaliste des libertés qui soutient par exemple Carter Houseman, un activiste qu’un groupe baptisé Les Prédateurs vient de faire évader de prison. Dacier participe à l’enquête visant à retrouver Houseman et Ted Jr est soupçonné d’avoir prévenu les Prédateurs d’une descente dans un de leurs repaires, permettant à Houseman de s’échapper. Questionné, Ted Jr prétend n’avoir joué aucun rôle mais sa petite amie Lori Stockton a une sœur aînée, Edie, dont la voix est bientôt identifiée sur un message enregistré reçu par le Commissaire Randall. Lorsque Houseman est finalement repris, les Prédateurs menacent les autorités d’actions violentes s’il n’est pas libéré et enlèvent Ted Jr pour faire davantage pression. Le jeune homme les a en réalité accompagnés de son plein gré mais il réalise vite que les Prédateurs ne sont pas les idéalistes inoffensifs qu’il croyait et qu’ils se servent simplement de Houseman pour faire avancer leur cause, dont l’objectif est de prendre le pouvoir. Ted Jr s’échappe alors, au moment où Dacier et Ted Sr ont obtenu d’un juge la libération de Houseman et sont en route pour le remettre aux Prédateurs…
Avec Simon Oakland (Ted Berringer, Sr), David Soul (Roy Harris), Johnny Seven (Lt Carl Reese). Et avec Brad David (Theodore Berringer, Jr), Christina Crawford (Edie), Gene Lyons (the Commissioner), Heather North (Lori Stockton) et David Burk (Carter Houseman), Eric James (Jess Belfort), Andrew MacHeath (Ben), Paul Langton (judge), Charlie Jones (announcer), David Moses (photographer).
Voix françaises : Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Eve) et Henri Djanick (Berringer Sr), Roger Rudel (Carl Reese / Randall *), Catherine Lafont (Edie), René Bériard (le juge)
* Roger Rudel double les deux rôles, bien qu’ils soient présents parfois dans la même scène (sans toutefois parler l’un directement à la suite de l’autre).
Parabole sur l’idéalisme d’une jeunesse en révolte contre l’autorité, spécialement l’autorité policière. Dacier se montre critique mais bienveillant envers le jeune Ted Berringer qui va apprendre à ses dépens que l’idéalisme affiché n’est pas toujours la véritable motivation des contestataires. Sans surprise, le dénouement donne raison à papa Dacier.
4.25 Grandmother’s House (Les bijoux de grand-mère)
NBC, 1er avril 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Albert Aley
Ecrit par Preston Wood
Réalisé par Don Weis
Margaret Brainard, une riche veuve, se fait voler son sac à main dans un parc. Les auteurs du vol, deux jeunes gens, se sont enfuis dans une Ford Mustang de 1967 (en fait 1965). Margaret demande à Robert Dacier de se charger personnellement de l’enquête mais sans la rendre publique : elle transportait en effet dans son sac pour… 250.000 $ de bijoux de famille, et elle craint que le conseil d’administration de sa société, s’il l’apprend, ne saisisse l’occasion de dénoncer son incompétence et sa sénilité et de l’évincer ! Même à son petit-fils Peter, elle cache la vérité, et Dacier reçoit la visite de l’un des membres du conseil, Martin Cahill, qui semble en effet guetter le moindre signe de faiblesse de Margaret. Dacier met donc ses enquêteurs sur le coup. Ils recherchent une petite fille de douze ans prénommée Alice que Margaret venait de rencontrer dans le par cet qui a assisté au vol. Pendant ce temps, les deux voleurs, Tim Loudon et Lace Chambers (en VF Larry), pensent que les bijoux ne sont que de la pacotille et n’en font pas grand cas, mais Tim en offre un à Vangie, qu’il aime bien mais qui est la petite amie de Robby Nichols. Or, ce dernier est un délinquant récidiviste et il voit immédiatement que les bijoux ont de la valeur. Il les vole à Lace et Tim qu’il essaie de tuer ; Lace meurt en effet mais Tim survit et parle à la police. Lorsque Nichols exige une rançon pour les bijoux, Peter est chargé de la déposer, sous l’œil vigilant de Dacier et de son équipe…
Avec Jessie Royce Landis (Margaret Brainard), Burr DeBenning (Peter). Et avec Bill Vint (Lace Chambers, VF Larry), Quinn O’Hara (Vangie), Solomon Sturges (Robby Nichols), Gary Morgan (Tim Loudon), Clarke Gordon (Martin Cahill) et Nevada Spencer (Alice), Alyscia Maxwell (nurse), Craig Guenther (Officer Myers), Harold Fong (houseman).
Vf Daniel Gall (Ed), Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Eve) et Régine Blaess (Margaret), Roger Rudel (Cahill)
Ce n’est pas la première fois que Dacier mène une enquête en apparence bien en deçà de ses compétences, et pour rendre un service à une riche bienfaitrice des œuvres de la police (cf 3.24, par exemple). Jessie Royce Landis domine l’épisode dans le rôle d’une vieille dame qui s’accroche à la gestion de la société de feu son époux pour ne pas être condamnée à la solitude dans sa grande maison.
4.26 Walls Are Waiting (Enfermé dehors)
NBC, 15 avril 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Winston Miller
Ecrit par Sy Salkowitz
Réalisé par Barry Shear
William Shatner et Patricia Mattick
Don Brand, contrôleur judiciaire, est victime d’un attentat : quelqu’un tire deux coups de feu sur sa voiture, par chance il s’était baissé pour ramasser ses clés. Brand accuse un jeune délinquant, Tommy Sanchez, qui a manqué plusieurs fois à ses obligations depuis sa libération conditionnelle et qu’il veut faire renvoyer en prison. Ed et Mark vont cueillir Tommy dans le garage où il travaille afin de le soumettre à un test pour savoir s’il a utilisé une arme à feu récemment. Mais ses mains sont si imprégnées de cambouis que les tests ne révèlent rien. D’autres pistes cependant s’ouvrent à Dacier et son équipe : l’avocat de Tommy, Mike Elman, est un adversaire obstiné de Brand, et ce dernier lui-même est suspect. Personne en effet n’a vu le moment des coups de feu et Elman suggère que Brand aurait pu simuler l’attentat pour en accuser ensuite Sanchez. Brand a par ailleurs une jeune sœur, Millie, pensionnaire d’une maison de convalescence en raison d’une addiction sévère aux stupéfiants. Une raison de plus pour lui de haïr tous les criminels en lien avec la drogue, comme Tommy. Le petit ami de Millie, Ted Morgan, devient également suspect, surtout lorsque l’on découvre qu’il possède une arme qui a servi récemment et qui se révèle être effectivement celle que l’on a utilisée contre Brand. Mais il existe une autre possibilité encore, plus dérangeante…
Avec William Shatner (Don Brand), Roger C. Carmel (Mike Elman), Michael Larrain (Ted Morgan). Et avec Lazaro Perez (Tommy Sanchez), Patricia Mattick (Millie), Morris Buchanan (Arthur Torin) et Luanne Roberts (Dr Ellis), C. Elliott Montgomery (Mr Thompson), Robert Ito (Officer).
Voix françaises : Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Eve) et Henri Djanick (Elman / Thompson), Roger Rudel (Arthur Torin)
Rien n’annonce que c’est la dernière apparition de Barbara Anderson dans la série.
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