Guide réalisé par Thierry Le Peut
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Titres et images sont (c) copyright NBCUniversal.
Saison 5
(1971-1972)
Avec Raymond Burr (Robert Ironside, VF Dacier).
Et avec Don Galloway (Sgt Ed Brown), Don Mitchell (Mark Sanger), Elizabeth Baur (Officer Fran Belding).
Voix française : Jacques Berthier (Dacier).
Créé par Collier Young
Producteur exécutif Cy Chermak
5.01 The Priest Killer (Folie meurtrière) – 95’
NBC, 14 septembre 1971
Musique David Shire
Produit par David Levinson
Scénario : Robert Van Scoyck et Joel Oliansky, histoire de David Levy et Robert Van Scoyck
Réalisé par Richard A. Colla
Un prêtre, le Père Dennis McMurtry, est assassiné dans son église. L’équipe de Robert Dacier prend l’enquête en charge. Le Père Samuel Cavanaugh, un ancien policier que l’on surnomme encore Sarge (Sergent), arrive de San Diego pour présider la cérémonie d’enterrement. Il y rencontre le Père Miles, récemment mis à la retraite, qui réclame que Cavanaugh l’entende en confession. Il a lui-même entendu un homme qu’il soupçonne d’être le meurtrier et se reproche d’avoir permis le meurtre de McMurtry en ne disant rien. L’homme était consumé par la haine de l’Eglise et des prêtres. Le Père Miles est assassiné à son tour, ainsi qu’un autre prêtre, à l’aide d’une 22 Long Rifle comme McMurtry. Le suspect, Vincent Wiertel, est activement recherché et Dacier s’inquiète de la tenue à San Francisco d’un séminaire réunissant de très nombreux prêtres. L’église qui doit les accueillir est méticuleusement fouillée pour empêcher qu’une bombe n’y soit placée. Mais Wiertel y a déjà déposé, non une bombe, mais un gaz mortel dissimulé, sous forme solide, dans les cierges…
Avec George Kennedy (Père Samuel Cavanaugh), Anthony Zerbe (Vincent Wiertel), Louise Latham (Marla Gordon). Et avec David Huddleston (Harrison Davis), Ned Romero (Monsignor), Robert Sampson (Father Dennis McMurtry), Ann Doran (Harriet Miles), Kermit Murdock (publisher) et Peter Brocco (Father Miles), Allison McKay (woman), Regis J. Cordic (archbishop), Charles Seel (sacristan), Ron Masak (Michaels). Et (non crédités) Tom Bellin (Mr LaPlan), Gail Bonney (Josephine McMurtry), Sam Edwards (gun shop owner), Don Eitner (police sketch artist), Max Gail (officer), Robert Karnes (Hugh O’Flynn), Joseph LaCava (waiter), Hans Moebus (priest), Gilman Rankin (bum), Don Ross (Det. Baker), Robert Shayne (Father Adam Wendell), Fred Slyter (author), Arthur Tovey (priest), Robert B. Williams (Tom McMurtry).
Vf Henri Djanick (Père Cavanaugh), René Bériard (Père Miles / l’archevêque), Francette Vernillat (Marla), Roger Rudel (Wiertel / O’Flynn), Roger Lumont (Davis), Régine Blaess (Harriet Miles), Julien Thomast (Monseigneur / M. LaPlan, VF Lapointe / le fleuriste)
Le téléfilm, qui est davantage un « événement » qu’un épisode de L’Homme de fer, mêle les univers de deux séries : L’Homme de fer et Sarge, mettant en scène un prêtre enquêteur, le Père Samuel Cavanaugh, sous les traits de George Kennedy. Sarge débutait une semaine plus tard, le 21 septembre 1971, après un téléfilm pilote diffusé le 22 février. Elle ne comptera cependant que 14 épisodes (en plus du pilote), diffusés jusqu’au 11 janvier 1972.
Le téléfilm bénéficie d’un tournage réel à San Francisco.
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5.02 Contract : Kill Ironside (Tuez-le)
NBC, 21 septembre 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Winston Miller
Ecrit par Stephen & Elinor Karpf
Réalisé par Don Weis
Dacier est le témoin-clé du procès d’Alvin Kresser. Lorsqu’une bombe presque inoffensive fait exploser le pare-brise de son van, il ne fait aucun doute pour l’inspecteur que Kresser est derrière cet avertissement, lequel porte la marque d’un tueur en exercice depuis une vingtaine d’années et sur lequel on n’a que très peu d’informations. Le Commissaire Randall insistant pour le placer hors d’atteinte du tueur, Dacier accepte de prendre ses appartements en prison (à condition qu’on y porte son lit !) et fait aménager la bibliothèque pour y attirer et y piéger le tueur. Celui-ci vient justement d’arriver de Chicago. Il y mène une vie familiale très ordinaire, prenant soin de son vieux père, aimant sa femme Gloria et élevant deux enfants, Susie et Eddie. Chaque jour, il va au bureau, à ceci près que les noms figurant sur ses dossiers sont des hommes à tuer. Marvin Bosner – c’est son nom – travaille seul depuis vingt ans, selon une discipline imparable. Aussi vient-il de refuser l’acolyte que son patron Rossi voulait lui adjoindre. Mais alors qu’il s’est introduit dans la prison en volant l’identité d’un travailleur social, Willard Parks, et qu’il est sur le point de réussir son coup, ledit acolyte surgit comme un amateur et ouvre le feu ; le piège de Dacier se referme sur lui et Marvin doit partir sans avoir rempli son contrat. Jusqu’à la fois suivante…
Avec James Olson (Marvin Bosner). Et avec Phillip E. Pine (Joe Rossi), Marion Ross (Gloria Bosner), Gene Lyons (the Commissioner), George N. Neise (Alvin Kresser), Joyce Jameson (Mrs Akerman), Frank Hotchkiss (John Oliver) et Len Wayland (Sergeant Morrison), Ned Wertimer (tourist), Paul Bryar (building manager), Robert Osterloh (Willard Parks), Carol Bagdasarian (stewardess), Renée Tetro (Susie Bosner), Stephen Hudis (Eddie Bosner), Don Ross (police technician), Dallas Mitchell (Detective), Herb Robins (bum), Donald Elson (bomber), Charles P. Thompson (Pop Bosner), Donald Phelps (hotel clerk), Dick Poston (Officer in charge).
L’idée est sympathique (un tueur à gages menant une vie de fonctionnaire) mais le traitement invraisemblable. Un constat s’impose : en agissant comme il le fait dans cet épisode, on se demande comment le tueur est resté imprenable pendant vingt ans, en menant à bien ses contrats !
5.03 The Professionals (Les professionnels)
NBC, 28 septembre 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Winston Miller
Ecrit par Sy Salkowitz
Réalisé par Don Weis
Dacier recrute le Lt Carl Reese pour l’assister dans une enquête menée conjointement avec Gil Peters, lui-même enquêteur pour une compagnie d’assurances, sur un gang qui vole des cartes de crédit dans plusieurs grandes villes. La dernière victime en date, Danny Fremont, est retrouvée morte dans un motel, l’autopsie révélant que l’absorption d’un narcotique a causé une crise cardiaque. Fremont avait été conduit là par un taxi de la compagnie Standard pour se joindre à un autre homme et deux femmes pour une partie fine, un mode opératoire qui recoupe d’autres témoignages de victimes, dont Billy Mathers. La police enquête auprès de la compagnie de taxis mais Mathers ne reconnaît le chauffeur sur aucune des fiches d’employés que lui présente le patron, Hancock. Dacier en conclut que le taxi utilisé est un faux taxi, peint aux couleurs de la Standard par le gang. Le seul moyen de le repérer est alors, selon Dacier, de retirer du circuit tous les taxis de la Standard le temps d’une nuit, en espérant que les policiers déployés dans les rues repèreront l’unique taxi Standard, qui sera vraisemblablement celui du gang. Le plan fournit un résultat mais, en voulant arrêter le chauffeur, Joe Yarby, Reese est assommé par un complice, Jerry, et conduit devant le chef du gang de San Francisco, Al, qui tient à lui faire dire tout ce que sait la police afin d’en informer son patron. Reese passe de sales moments en attendant que Dacier et son équipe parviennent à le localiser…
Avec James Drury (Al), Johnny Seven (Lt Carl Reese). Et avec Jeff Morris (Frank Richards), Michael Lerner (Joe Yarby), Michael Baseleon (Gil Peters), Gene Lyons (the Commissioner) et Tom Hallick (Billy Mathers), David Frank (Danny Fremont), Lindsay Workman (Mr Kalemsky), Cliff Emmich (Jerry Barker), Claudia Jennings (Maralyn), Lynnette Mettey (Vera), Brett Parker (Vic Hancock), Jerry Katz (night man), Frieda Rentie (maid), Grace Albertson (Angela Hunt).
Voix françaises : Bachir Touré (Mark) et Jean-Claude Michel (Al), Jacques Deschamps (Frank), Philippe Dumat (Joe), Jacques Ferrière (Jerry / Fremont / réceptionniste hôtel 4 Star), Henri Djanick (Reese), Michel Bédetti (Gil Peters), Jean-Pierre Dorat (Mathers), Serge Lhorca (Hancock), Lita Recio (Angela), Jean-Henri Chambois (Randall)
Un scénario simple, si simple qu’il nécessite d’étirer l’action pour remplir le temps réglementaire. La détention de Reese par les bandits est ridicule car les « méchants » doivent se montrer bavards et donc peu efficaces pour permettre à Reese de s’en tirer sans trop de mal en attendant que Dacier le retrouve. La séquence de traque du taxi félon dans le « centre-ville » de San Francisco est tout aussi risible, étant donné que le centre-ville en question est constitué d’un ou deux coins de rues des studios Universal, où les mêmes voitures repassent encore et encore. Même de nuit et avec l’ajout d’un brouillard épais pour masquer la pauvreté du procédé, le résultat est bien triste.
5.04 The Gambling Game (Jeux dangereux)
NBC, 5 octobre 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Douglas Benton
Ecrit par Sy Salkowitz
Réalisé par Don Weis
Fran Belding, jeune femme policière, veut faire la lumière sur la mort de son père le Capitaine Belding. Il a été assassiné par une personne impliquée dans un réseau de jeux clandestins dirigé par Bernie Wilson que Dacier essaie de faire tomber, sans succès pour l’instant, et elle veut découvrir qui afin de laver sa mémoire car Belding a passé pour corrompu. Elle prend donc l’initiative d’approcher Charlie Rhine, que l’on soupçonne de connaître les hommes qui l’intéressent, et qui est un bavard invétéré, mais Rhine se rend compte qu’elle est flic et, en fuyant, provoque la chute de Dacier, qui doit être transporté à l’hôpital. Rhine, appréhendé, propose de collaborer avec la police, mais en réalité il suit les instructions de Joe Julian. Dacier est sincèrement inquiet pour Fran, dont l’impulsivité peut conduire à d’autres ennuis. Il l’a connue enfant et était un ami de son père. Sa chute cependant a causé une blessure qui pourrait s’aggraver s’il ne reste pas à l’hôpital, ce qu’il refuse, préférant se contenter de porter une minerve. Il embauche Fran dans son équipe dans l’espoir de mieux la contrôler et l’épauler à la fois, en l’associant à l’enquête. Il est devenu évident que toutes les tentatives de coincer Wilson ont échoué parce qu’il est informé par quelqu’un au sein des services de police, aussi Dacier exerce-t-il une surveillance renforcée pour démasquer le coupable. Peu à peu, les circonstances de la mort du Capt. Belding sont éclairées ainsi que les motivations de Joe Julian, qui joue double jeu…
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Avec Bobby Darin (Charlie Rhine), Madlyn Rhue (Betty Julian), Van Williams (Sgt Artie Hawkins), Johnny Seven (Lt Carl Reese). Et avec Clifford David (Joe Julian), Donald Woods (Dr Latham), John Lupton (Eddie Rogers), Russ Conway (Capt. Phil Edwards) et Richard Angarola (Bernie Wilson), Joseph Corey (driver), Ralph Smiley (doorman), Alex Sharp (Justin), Ross Sherman (Dave).
Voix françaises : Bachir Touré (Mark), Evelyne Séléna (Fran) et Philippe Dumat (Charlie), Jacques Richard (Joe Julian), Michel Gatineau (Bernie), Henri Djanick (Carl Reese), Jean Henri Chambois (Dr Latham), Jean-Pierre Dorat (Sgt Hawkins)
Première apparition de Fran Belding. D’emblée, sa relation avec Dacier est paternelle puisqu’il était un ami personnel de son père et qu’il s’emploie à la protéger, avant de l’embaucher définitivement dans son équipe au terme de l’épisode.
5.05 Ring of Prayer (L’anneau de prières)
NBC, 12 octobre 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Douglas Benton
Ecrit par Jack Morse
Réalisé par Don Weis
Dacier témoigne en faveur du prisonnier Carl Proctor devant la commission de libération sur parole de la prison de San Quentin mais la libération est refusée à cause d’une seule voix contre, celle de George Hopkins. Quand Dacier questionne celui-ci sur la raison de son vote, Hopkins est bien en peine de l’expliquer : il parle comme si sa main avait écrit un « Non » en dépit de son esprit, et s’était refusée ensuite à corriger ce mot, alors qu’il n’avait pas l’intention de s’opposer à la libération de Proctor. Dacier pense que quelqu’un souhaite empêcher la remise en liberté de ce dernier, qui est seul à savoir où sont cachés les 57.000 $ du butin qu’il a volé et que l’on n’a jamais retrouvé. Pour Dacier, cela peut signifier que le butin a déjà été retrouvé. Ayant remarqué chez Hopkins un livre en cours de lecture, The Occult de Tom Walker, Dacier demande à Ed de se le procurer ; il ne le trouve que dans la boutique de Madame Jabez, qui se trouve être la femme vêtue de noir que Dacier a aperçue avec Hopkins à la prison de San Quentin. Proctor meurt en prison peu de temps après ; lors de sa dernière visite auprès de lui, à l’infirmerie, Dacier avait noté sur sa tête de lit un crucifix, la tête en bas. Puis Hopkins se suicide en laissant une note à l’intention de Dacier : « Anneau de prières ». Une expression qu’Ed a notée dans le livre acheté chez Madame Jabez. L’occulte semble jouer un rôle dans cette étrange affaire et Dacier s’intéresse de près à la mystérieuse Madame Jabez. Celle-ci est le véritable auteur de The Occult et le nom même de son éditeur, Walter Butler, est celui d’un personnage de la nouvelle « The Devil and Daniel Webster » de Stephen Vincent Benét, où il est question de la corruption d’un juré dans le procès de Jabez Stone. En retraçant la genèse littéraire du livre, Dacier reconstitue aussi le plan sophistiqué de Madame Jabez. Mais il inquiète aussi son équipe, qui s’inquiète de le voir cesser de dormir et de manger, comme Proctor et Hopkins avant leur mort…
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Avec Barbara Rush (Madame Jabez), Ray Walston (Walter Butler), Paul Stewart (Ben Hopkins). Et avec Gene Lyons (the Commissioner), Than Wyenn (Carl Proctor), John Zaremba (Dr Ward), Ford Rainey (chairman) et James Dobson (clerk), Lilian Field (medium).
Voix françaises : Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Fran) et Régine Blaess (Madame Jabez), Jean-François Laley (Butler), Roger Rudel (Hopkins), Jean Michaud (le président de la commission / Dr Ward), Hubert Noël ? (Randall)
Tom Walker, l’auteur de The Occult, est un pseudonyme. En mentionnant le nom de Washington Irving, Dacier fait le lien implicitement avec la nouvelle de ce dernier, « The Devil and Tom Walker », mais également avec « The Devil and Daniel Webster », une nouvelle de Stephen Vincent Benét inspirée de celle d’Irving. Walter Butler, l’éditeur du livre de Tom Walker, est un nom sorti de la nouvelle de Benét.
« Je suis un peu ton père », dit Dacier à Mark Sanger, dans le cours d’une conversation.
5.06 In the Line of Duty (La femme en noir)
NBC, 19 octobre 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Douglas Benton
Ecrit par Mark Rodgers
Réalisé par Don McDougall
Le Sgt Jack Campbell, ancien équipier de Dacier, a été abattu de cinq balles alors qu’il travaillait seul, son équipier le Sgt Raul Garcia s’étant fait porter malade. Essayait-il d’appréhender le Gangster du Golden Gate (Golden Gate Bandit en VO), coupable d’une série d’agressions brutales ? Dacier est chargé de mener l’enquête. En tant qu’exécuteur testamentaire, il assiste aussi à la lecture des dernières volontés de Campbell à sa veuve Gloria, dans le bureau de l’avocat Cohen. Le défunt sergent laisse à sa veuve une assurance-vie de 100.000 $ dont l’existence même semble la surprendre. Bientôt on arrête George Whittaker, un jeune homme que Campbell avait arrêté quelques années plus tôt, et dont l’arme se révèle être celle qui a tué le sergent. Whittaker ne nie pas, pourtant quelque chose dans son attitude intrigue Dacier. Lorsque la police empêche une nouvelle agression dans le parc et que le véritable Gangster du Golden Gate est abattu au terme d’une poursuite, Whittaker n’en continue pas moins de plaider coupable pour le meurtre du Sgt Campbell. Dacier fait rechercher une femme qui aurait été la petite amie de Whittaker et dont on sait seulement qu’elle s’habillait de noir. L’appartement de la femme est finalement trouvé, une penderie est pleine de vêtements noirs mais l’appartement est inoccupé. Dacier en vient à soupçonner Gloria Campbell de n’être pas honnête avec lui ; il échafaude une théorie faisant de Gloria la maîtresse de George Whittaker, qui serait prêt à endosser le meurtre de Campbell par amour pour elle. Lui a-t-elle demandé de tuer son mari ? Quand il l’en accuse, elle s’enfuit, apparemment bouleversée. De nouvelles informations cependant font apparaître l’existence d’une autre femme. Et si Whittaker et Gloria protégeaient en fait la même personne ? Mais pour quelle raison ?
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Avec Vera Miles (Gloria Campbell), Brandon De Wilde (George Whittaker). Et avec Ned Romero (Sgt Raul Garcia), Ann Doran (Marlene Whittaker), Ross Elliott (Samuel Cohen), George Wallace (Judge Amato) et Stuart Nisbet (technician), Reginald Fenderson (District Attorney Demarest), Stuart Randall (Jack Campbell), Mike De Lano (Public Defender Hubert), Udana Power (Judy), George McCallister, Jr (Johnny), Pamela Galloway (girl), Daniel Llorens (boy), Vince Williams (newscaster), Bill Burnside (Golden Gate bandit), Fred Lerner (Officer), Kathryn Kelly Wiget (Joanna Malin).
Voix françaises : Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Fran) et Régine Blaess (Gloria), Jean Michaud (Campbell père / D.A. Demarest), Roger Rudel (Cohen / technicien / policier en uniforme), Albert Augier (George Chase présentateur TV / le Gangster du Golden Gate), Jean-François Laley (le juge)
Une enquête aux sombres méandres qui tourne autour d’une silhouette en noir dont on n’apprendra l’identité qu’au moment du dénouement. L’épilogue est teinté d’amertume, Dacier n’éprouvant guère de fierté d’avoir résolu cette affaire.
5.07 Joss Sticks and Wedding Bells (Des fiançailles mouvementées)
NBC, 26 octobre 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Winston Miller
Ecrit par Marty Roth
Réalisé par Leslie Martinson
Miko Mayama et Don Mitchell
Dacier reçoit un soir une visite qui surprend ses équipiers : celle de Chong Lee, sa fille… adoptive. Elle a été élevée dans un orphelinat coréen mais c’est Dacier qui a financé son éducation. Chong Lee est venue à San Francisco pour épouser Kwangsoo Yun, un jeune homme qu’elle a rencontré en Corée et qui étudie à San Francisco depuis un an. Selon les coutumes de son pays, Chong Lee doit demander à son père la permission de se marier. Dacier, Mark et Ed dînent donc en compagnie du jeune homme – en faisant honneur au repas préparé par Chong Lee et Fran (laquelle est dépitée d’apprendre que les hommes doivent manger d’abord, avant qu’elle-même puisse toucher à quoi que ce soit !). Après une conversation avec le fiancé, Dacier consent à donner son accord. Mais Kwangsoo a des dettes qu’il garde secrètes mais qu’il doit très vite rembourser. L’usurier McCandle et son acolyte Pety sont après lui. Déçu d’apprendre que Dacier ne donnera pas de dot à Chong Lee, il désespère de trouver l’argent. Il demande donc à Markham, le patron du garage où il travaille pour payer ses études, mais Markham refuse de lui avancer l’argent. Et lorsqu’il ne retrouve pas les billets qu’il était justement en train de compter, il accuse Kwangsoo de les avoir volés. En réalité, Kwangsoo n’a rien pris, et l’argent qu’il a emprunté a servi à payer le billet d’avion grâce auquel Chong Lee a pu venir de Corée. A présent, le voilà recherché par la police, et en premier lieu par son futur beau-père ! Dacier et son équipe ont tôt fait de découvrir la vérité de toute cette histoire et s’assurent de retrouver Kwangsoo avant que McCandle et Pety ne l’aient molesté…
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Avec Miko Mayama (Chong Lee), Soon-Taik Oh (Kwangsoo Yun), Brian Fong (Inchull Kim), Lee De Lano (McCandle), Raymond Mayo (Pety) et Dana Elcar (Joe Markham). Et Jeane Byron (saleslady), Leon Lontoc (Chinese grocer), Lew Brown (1st officer), Buck Young (2nd officer).
Voix françaises : Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Fran) et Séverine Morisot (Chong Lee), Bernard Soufflet (Kwangsoo), Roger Rudel (Markham / l’épicier chinois / un policier), William Coryn (Inchull Kim), Serge Sauvion (Pety)
5.08 Murder Impromptu (Impro de meurtre)
NBC, 2 novembre 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Albert Aley
Adaptation de Max Hodge, histoire de John McGreevey et Max Hodge
Réalisé par Don Weis
Dacier assiste à une représentation des Impromptus, la troupe de comédiens improvisateurs de Lennie Blake, en compagnie de son amie Marsha Connell, dramaturge acclamée pour sa pièce Vibrations. Le jeu vire au drame lorsque Blake est assassiné au beau milieu d’un numéro, entouré de ses comédiens aussi suspects les uns que les autres. Pour corser l’affaire, l’arme du crime est introuvable. Dacier et son équipe questionnent donc les comédiens qui les dirigent délibérément sur de fausses pistes, craignant que leurs soupçons n’empêchent la troupe de se produire à Los Angeles selon son programme. Bientôt, l’enquête révèle que Blake était un tyran qui faisait chanter ses comédiens. Un mobile suffisant sans doute, mais il semble qu’il y ait en plus une affaire de plagiat impliquant un autre comédien, décédé…
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Avec Roddy McDowall (Jamie Shannon), Barbara Hale (Marsha Connell), Anne Archer (Myra St. John) et Joey Forman (Lennie Blake). Et avec Michael Bell (Seamus Brennan), Bob Hastings (Mort Green) et Elaine Giftos (Stephie Parker). Et Harry Hickox (Harry Arturburn), Barry Cahill (coroner), Dennis McCarthy (Ralph Tracy), Kathy Nelson (Rosemary), Heather McCoy (Heather).
Vf Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Fran) et Claude Rollet (Blake), Joël Martineau (Seamus / coroner), Joëlle Fossier (Stephie), Roger Rudel (Tracy)
Un scénario « à astuce », si l’on peut considérer comme une astuce l’arme du crime finalement découverte : le meurtre est pour tout dire aussi invraisemblable que l’arme utilisée. Raymond Burr retrouve pour quelques scènes sa partenaire de Perry Mason, Barbara Hale.
Roddy McDowall joue un enfant acteur reconverti en comédien dans une troupe d’improvisateurs qu’il méprise. L’âge venant, l’acteur a cessé de se voir offrir des rôles au cinéma où il était pourtant une star dans son enfance. Cela aurait pu être le sort de Roddy McDowall lui-même et les photos de son personnage exposées dans son appartement sont celles de McDowall à l’époque de ses succès dans la série des Flicka ou Qu’elle était verte ma vallée.
Ed Brown déclare que son anniversaire est le 27 juillet et son interlocutrice répond que cela fait de lui un Lion. Dans l’épisode 2.10, il était Cancer, aux dires d’Eve Whitfield.
Don Galloway et Raymond Burr entourent Barbara Hale
5.09 Dear Fran (Chère Fran)
NBC, 9 novembre 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Douglas Benton
Chanson ‘Growing Up Is Hard to Do’ paroles de David Wilson musique de Billy Goldenberg
Ecrit par Edward De Blasio
Réalisé par Don Weis
Toute l’équipe est triste pour Fran dont un cousin, Bobby Adams, s’est suicidé en se jetant du Golden Gate. C’est du moins son blazer que l’on a retrouvé à l’endroit d’où il a sauté, contenant un mot adressé à Fran, dans lequel il avoue son amour pour elle et la grande détresse qu’il ressent à ne pas être aimé en retour. Après les funérailles, un corps est rejeté sur le rivage mais ce n’est pas celui de Bobby. Et voilà qu’elle reçoit un télégramme signé de Bobby qui annonce… son retour en ville. Fran alors reprend courage : se serait-on trompé ? Il apparaît qu’en vérité personne n’a vraiment vu Bobby sauter, un chauffeur de taxi l’a seulement vu au bord du pont, l’air égaré, et a prévenu la police qui, sur place, n’a trouvé que la veste. Quelque temps plus tard, Fran reçoit un album de photographies assorties d’un mot dans lequel Bobby lui demande de le rejoindre dans une villa où ils allaient passer des vacances dans leur enfance, afin qu’il lui explique le « mauvais tour » que quelqu’un leur a joué à tous deux. Au moment où elle part, sans avoir prévenu personne, la police retrouve un corps qui, cette fois, est identifié sans l’ombre d’un doute : il s’agit bien de Bobby, mort dans un accident de voiture. En arrivant à la villa, près d’un lac, Fran est attaquée par deux chiens agressifs. Plus de peur que de mal, heureusement, mais Fran se demande qui peut ainsi jouer avec elle. C’est aussi la question que se pose Dacier. Les chiens sont ceux d’un vieil ermite qui vit là, il n’y est pour rien mais la personne qui a envoyé Fran là savait de toute évidence que les chiens se lanceraient après elle. Les maigres indices conduisent Dacier et son équipe à accuser Sue Broderick, amie d’enfance de Fran et de Bobby. Elle avoue : c’est elle, en effet, qui a voulu tourmenter Fran, lui reprochant d’avoir fait souffrir Bobby et de l’avoir conduit à se tuer. Une vengeance sans fondement puisque Bobby, en vérité, ne s’est pas suicidé. Quant à la « Fran » dont il était amoureux, elle existe bel et bien mais n’est pas du tout sa cousine : il s’agit d’une Mary France Cousins, qu’il a connue en Angleterre…
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Avec Victor Holchak (Ralph Broderick), Anthony James (Wilkenson, le voisin de Fran) et Christine Belford (Sue Broderick). Et M. Emmet Walsh (telegraph clerk), Barbara Barnett (English girl), Tony Brande (Perrone), Peggy Rea (landlady), James B. Sikking (Voice Print Officer), Randy Lane (delivery boy), Mona Tera (little girl), Allan Ray (gas station attendant).
Voix françaises : Bachir Touré (Mark), Evelyne Séléna (Fran) et Serge Lhorca (le voisin), Jacques Deschamps (Perrone), Bernard Woringer (Ralph), Philippe Dumat (Jay), Michèle Bardollet (Mary Frances)
Une ambiance étrange qui place Fran au centre d’une machination somme toute banale mais dont les éléments se succèdent sans que le plan général apparaisse. Il faut attendre la conclusion pour que tout prenne un sens.
5.10 If a Body See a Body (Le petit témoin)
NBC, 16 novembre 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Douglas Benton
Ecrit par Max Hodge
Réalisé par Don McDougall
Dans un parc où il se détend un dimanche en compagnie de Mark et de leurs amies respectives, Ed Brown découvre un cadavre au creux d’un buisson. Mais lorsqu’il revient avec le Sgt Larry Carr le corps a disparu et Carr se moque allègrement du super-inspecteur. Ayant à peine regardé la tête du cadavre, Ed a l’espoir de le retrouver sur une photo prise par un petit garçon, Craig Carlson, qui l’avait suivi dans le buisson. Hélas, le père de Craig expose la pellicule et ruine les espoirs du policier, qui ne renonce pas pour autant à faire la lumière sur cette étrange affaire. Il reconnaît bientôt son cadavre dans le journal : il s’agit de Paul Collin, le gendre du riche J.P. Thompson. Mais celui-ci semble toujours en vie puisqu’il appelle sa femme Elizabeth pour lui donner les instructions de ses ravisseurs. L’équipe de Dacier s’intéresse de près à la maîtresse de Collin, Karen Muller, et à son frère Joe, soupçonnés d’être les auteurs de l’enlèvement et donc du meurtre, si Collin est bien mort. Les policiers, avec le concours du FBI, tendent un piège à Muller. Le petit Craig, cependant, désireux d’aider son « ami » le Sgt Brown à arrêter les méchants, se jette de lui-même entre les mains de Muller…
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Avec Beth Brickell (Karen Muller), Lee Harcourt Montgomery (Craig Carlson). Et avec Warren Berlinger (Joe Muller), Lawrence Casey (Ted Carlson), Brian Avery (Sgt Larry Carr), Charles Bateman (F.B.I. Agent Bill Murray), Gene Lyons (the Commissioner), Pat Delany (Sally Carlson), San Christopher (Elizabeth Collin) et Bill Zuckert (John Porter Thompson), Gail Peters (Doris Griffin), Fred Holliday (F.B.I. Agent Bob Hill), Barbara Sigel (photodrop girl), Robert K. Dornan (Paul (the body)), Linda Galloway (Carol Palmer), Guy Lee (Roy Eng), John Mitchum (photo lab foreman), Andy Johnson (Airline agent), William Benedict (special delivery man).
Vf Pascal Renwick (Mark) et Roger Lumont (Thompson / le directeur du labo photo / le livreur / l’employé d’aéroport), Roger Rudel (Murray / Hill)
Tout commence par l’apparition d’un cadavre… et sa disparition. Le scénario s’emploie alors à rendre une identité à ce cadavre et à faire la lumière sur un enlèvement et un vrai-faux meurtre dont l’explication ne sera donnée qu’à la fin. En chemin, le petit Craig Carlson délivre une saine morale stigmatisant les méchants et les menteurs. Car, bien sûr, ce n’est pas bien de mentir. Il n’y a pas photo.
Ed Brown est plein d’humour : quand il se fait passer pour un représentant en brosses et autres accessoires de toilette, il prend le pseudonyme d’Ed… White.
5.11 Good Samaritan (Bon Samaritain)
NBC, 23 novembre 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Winston Miller
Ecrit par Frank Telford
Réalisé par Leslie H. Martinson
Ed Brown est légèrement blessé en intervenant lors d’un hold up et un témoin risque sa vie pour le tirer à l’abri des balles, avant de s’éclipser à l’arrivée des secours. En découvrant l’identité de son sauveur, Ed découvre aussi pourquoi il ne s’est pas attardé : le Caporal William Eller est considéré comme déserteur car il ne s’est pas présenté à son poste. On le soupçonne d’avoir assassiné le Sgt Mildred Peterson, ses empreintes ayant été retrouvées sur la pierre ensanglantée qui a servi à la tuer. Eller contacte Ed qui le persuade d’accepter une rencontre ; Eller lui raconte alors la soirée qu’il a passée dans un bar avec Mildred et d’autres amis de l’armée, et dont il est sorti complètement étourdi, ivre mort selon les témoins mais en réalité drogué ; il est revenu à lui près du cadavre de Mildred et a préféré s’enfuir, effrayé. La police surgissant brusquement lors de leur entretien, Eller pense qu’Ed l’a piégé. Ed doit donc le convaincre qu’il n’en est rien et qu’il désire sincèrement l’aider à prouver son innocence. Toute l’équipe de Dacier se consacre à cette enquête et soupçonne bientôt le Caporal Hayes d’avoir drogué Eller, et d’avoir assassiné Peterson à cause d’une affaire de drogue…
Avec Michael Callan (Cpl. William Eller), Warren Stevens (Lt. Col. Orville Hazlitt), Donald Barry (Warrant Officer Harry Wilke), Robert Pratt (Cpl Larry Hayes) et Diana Muldaur (Capt. Pauline Daniels). Et avec D’Urville Martin (Cpl. Lester Howe), Bryan Montgomery (Pfc. Jerry Kovak), Dennis Rucker (Pfc. Jurzyck) et Kristin Helmore (WAC Sgt Mildred Peterson), John Davey (MP), Francisco Ortega (doctor), Robert E. Dugan (technician), Bruce Powers (CID man).
Vf Bachir Touré (Mark), Evelyne Séléna (Fran) et Marc de Georgi (Eller), Jean-François Laley (Hazlitt), Jean Violette (Wilke), Jacques Deschamps (Howe), Gérard Hernandez (Kovak), Michel Paulin (Jurzyck), Claude Joseph (docteur)
5.12 Gentle Oaks (Meurtre à Gentle Oaks)
NBC, 30 novembre 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Douglas Benton
Ecrit par Michael Fisher
Réalisé par Robert Clouse
Raymond Burr change de casquette |
Don Galloway et Elizabeth Baur |
Dacier apprend la mort du Dr Shazar. Or, celui-ci venait de lui téléphoner pour dénoncer plusieurs meurtres commis au sein de la maison de santé Gentle Oaks, et il devait en apporter la preuve. Dacier se fait admettre à Gentle Oaks sous une fausse identité, avec le concours d’Ed et Fran prétendant être ses enfants, tandis que Mark se fait passer pour un aspirant séminariste afin de circuler dans l’hospice. L’équipe d’enquêteurs soupçonne les directeurs de l’établissement, l’infirmière en chef May Joyce Skinner et le Dr Philip Perry, d’assassiner des patients avec l’accord de leurs familles, qui les payent pour cela. Dacier recherche des bandes audio sur lesquelles Skinner aurait enregistré ses conversations avec les familles mais il comprend vite qu’il doit se méfier de Skinner, qui est une femme dangereuse. Il intervient de justesse pour l’empêcher de tuer l’un des résidents, Isaiah Witt, qui lui a apporté son aide…
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Avec Ruth Roman (May Joyce Skinner), John Carradine (Isaiah Witt ‘The Creeper’), Harry Townes (Dr Philip Perry). Et avec Gene Lyons (the Commissioner), Jeff Davis (Malcolm Hill), Lynn Hamilton (nurse Clark) et Jon Lormer (Walter Cook), Barry Cahill (Joe Payette), Jason Wingreen (Sgt Dave Myers), Arthur Hanson (Father Clausen), Jessica H. Jones (Heloise).
Vf Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Fran) et Tania Torrens (Skinner), Henri Labussière (Perry / Cook), Maïk Darah (Clark), Albert Augier (Payette)
Le scénario joue sur la personnalité du policier en chef en grimant Dacier et en lui faisant jouer un rôle de vieux râleur, et offre une variation sur le schéma habituel en plaçant Burr au cœur de l’action, en infiltration. John Carradine et Ruth Roman dominent la distribution, la seconde bénéficiant de plusieurs scènes en solo qui soulignent la personnalité inquiétante de l’infirmière Skinner, tourmentée par le passage du temps et ses effets sur le corps. Le dénouement met en scène une (très improbable) « course poursuite » entre une voiture et… le fauteuil roulant de Dacier.
5.13 License to Kill (Meurtre par procuration)
NBC, 2 décembre 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Winston Miller
Ecrit par Donn Mullally
Réalisé par Don Weis
Elizabeth Baur joue les serveuses
Reuban Colter, soupçonné du meurtre d’un policier, est libéré au terme de son procès et l’équipier du policier assassiné, Frank Carlson, refuse d’en rester là. Il poursuit l’enquête en dépit de l’interdiction de Dacier et cherche à retrouver Nick Walston, le témoin dont la disparition soudaine a conduit à l’acquittement de Colter, en questionnant son ami Buster Logan. A la suite d’un appel téléphonique que lui a passé ce dernier, il se rend à un rendez-vous nocturne et se retrouve en fâcheuse posture : Colter, en effet, s’est brusquement trouvé face à Carlson qui, répliquant à des coups de feu tirés sur lui, a abattu Colter. Mais l’arme de ce dernier n’a jamais quitté son étui et aucun impact de balle n’est retrouvé autour de Carlson. Dacier et son équipe enquêtent et soupçonnent un garagiste, Jerry Maxon, d’avoir menti sur le déroulement des faits, dont il a été le témoin. Logan comme Maxon ont en réalité subi des menaces de la part de Keating, le patron de Colter, qui a vu dans l’opiniâtreté de Carlson une excellente opportunité de se débarrasser d’un homme de main devenu gênant. La difficulté, pour Dacier, sera de le prouver…
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Avec David Carradine (Frank Carlson), Roger Perry (Keating), Richard Anderson (Rod Ballard), Jackie Coogan (Buster Logan), James McEachin (Jerry Maxon). Et avec Gloria Calomee (Iris Maxon), Michael Conrad (Tracy) et Amzie Strickland (landlady), Ralph Manza (Emilio), Keith Walker (reporter), Art Balinger (Walter Field), Joshua Bryant (Reuban Colter), Tad Horino (Wing Yee), Robert Ito (Sgt Ikiski), Bob Golden (Henry).
Vf Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Fran) et Yves-Marie Maurin (Carlson), Jacques Deschamps (Ballard / Ikiski), Henri Labussière (Yee)
Les scènes impliquant Jackie Coogan sont filmées à l’intérieur du Bradbury Building de Los Angeles, utilisé dans d’autres séries, notamment Los Angeles Années 30.
James McEachin n'en mène pas large entre Bob Golden et Michael Conrad
5.14 Class of ’57 (Premier amour)
NBC, 16 décembre 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Winston Miller
Adaptation de Robert Earll et Sy Salkowitz, histoire de Robert Earll
Réalisé par James Neilson
Artie Green est retrouvé blessé dans l’appartement de Bernie Simmons, qui s’enfuit à l’arrivée de la police. Artie étant un encaisseur, il est logique de penser que Bernie doit de l’argent à quelque gangster. Il se trouve que Bernie fut un ami d’université d’Ed Brown, promotion 57, et qu’il est aussi un ami d’Ann Garfield, pour qui Ed avait le béguin à l’époque. Le sergent rend donc visite à Ann et la revoit avec plaisir, renouant l’idylle que le temps avait interrompue. Mariée entretemps, devenue veuve, mère de deux enfants, Ann apprécie la compagnie d’Ed. Mais Dacier a des raisons de la soupçonner d’être toujours liée à Bernie, bien qu’elle prétende le contraire. En la suivant, les policiers la voient retirer de la banque un paquet qu’elle rapporte ensuite chez elle, où l’attend Bernie. Le paquet contient l’argent qu’il a volé et qu’Artie Green cherche toujours à récupérer…
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Avec Marlyn Mason (Ann Garfield), Johnny Seven (Lt Carl Reese). Et avec Charles Robinson (Bernie Simmons), Gary Crosby (Steve Owen), Fredd Wayne (Arthur Green), Joseph Hindy (Tony), Alex Henteloff (Frank), Jerry Fogel (Roger Jameson) et Carol Shelyne (Connie Richmond), Denis Jay (Tom), Christian Juttner (Eddie), Ellen Tucker (Mary).
Vf Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Fran) et Roger Rudel (Reese), Jacques Chevalier ? (plusieurs personnages)
L’enquête sur Bernie Simmons sert de prétexte à la romance entre Ed et Ann Garfield, sur fond de retrouvailles avec plusieurs amis d’université qui ont suivi des voies différentes. Une réflexion sur le temps qui passe.
5.15 No Motive for Murder (Sans motif apparent)
NBC, 23 décembre 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Winston Miller
Ecrit par Sy Salkowitz
Réalisé par Leslie H. Martinson
Dacier se rend à Tokyo pour aider un vieil ami
Robert Dacier est au milieu d’une enquête importante lorsque Tsutomu Watari arrive de Tokyo et lui remet un briquet de l’US Navy en lui demandant de l’accompagner au Japon. A la surprise de son équipe, Dacier prend le premier vol, emmenant Mark avec lui. Ce briquet a appartenu au jeune lieutenant Robert Dacier qui, prisonnier dans un camp japonais durant la Seconde Guerre mondiale, l’a donné à l’un de ses geôliers quand ce dernier lui a laissé la vie sauve alors qu’il avait reçu l’ordre de l’exécuter. Ce soldat japonais, Toshio Watari, le père de Tsutomu, est ensuite devenu l’un des acteurs de kabuki les plus renommés de son pays et son fils affirme que quelqu’un cherche à le tuer. Un accident l’a condamné, comme Dacier, à passer sa vie dans un fauteuil roulant. Cet accident était-il un attentat contre sa personne ? Et cet homme que Tsutomu désigne à Mark, et qui semble surveiller la maison de Watari, est-il un tueur chargé de l’assassiner ? Watari lui-même ne veut pas donner foi à ces soupçons et se montre hostile aux questions de Dacier, qui va à l’encontre de la bienséance japonaise en insistant. Il fait appel à son homologue Saburo Tokahisa pour retrouver le présumé tueur, un certain Nakimura, qui est bientôt assassiné chez lui, peu de temps après que Dacier l’a surpris chez Watari et forcé à s’enfuir…
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Avec James Shigeta (Toshio Watari). Et avec George Takei (Tsutomu Watari), Lloyd Kino (Saburo Tokahisa) et Yuki Shimoda (Major), Ishimoto (supervisor), Irvin Paik (Shinji Watari), Bob Okazaki (Watanabe), K. Shimatsu (Yamashita).
Vf Pascal Renwick (Mark), Claude Rollet (Saburo / Major), Jacques Chevalier ? (Tsutomu / superviseur), Roger Rudel (un policier japonais – une seule phrase)
Dacier démontre qu’il est encore capable de se défendre tout seul lorsque, manipulant habilement son fauteuil roulant, il met en fuite un tueur costaud et armé. On n’y croit évidemment pas un instant, mais c’est pour le « fun » de L’Homme de fer. On peut aussi saluer la patience de l’ami japonais, Watari, devant l’ingérence du policier américain qui fait fi des convenances nipponnes et se montre franchement grossier, se comportant partout comme chez lui. Ceux qui saluent là l’opiniâtreté du brillant inspecteur manquent peut-être aussi de bonnes manières… mais il ne s’agit bien sûr que de permettre à l’enquête de se dérouler, dans un Japon très américain (les plans de Tokyo remplacent simplement les plans de San Francisco pour assurer la transition entre les scènes tournées en studio).
5.16 But When She Was Bad (Irresponsabilité)
NBC, 30 décembre 1971
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Douglas Benton
Ecrit par Alvin Boretz
Réalisé par Corey Allen
Raymond Burr et Suzanne Pleshette
Dacier tient à l’œil Roy Lewis, qui sort de prison. Il le soupçonne du meurtre d’un policier mais c’est pour un braquage qu’il a été condamné à cinq ans de prison et Dacier pense que ce braquage était en quelque sorte son « alibi », qui l’a empêché d’être condamné pour meurtre. Persuadé que Lewis tentera dès que possible de récupérer le million qu’il a volé et que l’on n’a jamais retrouvé, Dacier ne le lâchera pas. C’est pourquoi Lewis conçoit un plan pour se débarrasser de Dacier sans être inquiété. Lorsqu’une automobiliste est victime de coups de feu tirés depuis une autre voiture, juste devant le fourgon de Dacier et de son équipe, l’inspecteur place la victime, Shelly Hampton, sous sa protection. Très vite, cependant, il a des raisons de soupçonner un coup monté. Il sent toutefois que Shelly (de son vrai nom Kingman) en est l’instrument malgré elle et aimerait qu’elle se confie à lui. C’est en effet Lewis qui a imaginé cette mise en scène pour faire croire que quelqu’un cherchait à assassiner la jeune femme, afin que l’on pense que la balle qui tuera Dacier lui était destinée, à elle. Eprouvant des difficultés à faire confiance à qui que ce soit mais affrontée à la compassion sincère de Dacier, Shelly fait d’abord échouer le coup de Lewis, puis elle s’enfuit et se réfugie dans un motel…
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Avec Suzanne Pleshette (Shelly Hampton / Kingman), Dane Clark (Roy Lewis), Johnny Seven (Lt Carl Reese). Et avec Len Lesser (Frank Bender), Antony Carbone (doctor), Willard Way Rodgers (police officer).
Vf Bachir Touré (Mark) et Perrette Pradier (Shelly), Raymond Loyer (Lewis), Henri Djanick (Reese), Jean-Henri Chambois (Bender / docteur), Jacques Deschamps (policier) [Fran n’est plus doublée par E. Séléna mais pas encore par M. Monceau]
Un bon épisode (l’un des meilleurs de la série), qui repose sur la personnalité énigmatique de Shelly et la relation ambiguë qui se noue très vite entre elle et Dacier. Suzanne Pleshette exprime à la fois de la force et de la vulnérabilité, tandis que Dacier se montre protecteur et sensible, sans renoncer à l’intelligence censée définir le personnage. Le personnage de Lewis est lui aussi convaincant, à la fois déterminé et pas trop bavard.
Le titre original fait référence à un petit poème de Henry Wadsworth Longfellow (1807-1882), There Was a Little Girl (écrit vers 1850), qui évoquait sa deuxième fille alors bébé, et dont voici un extrait : « And when she was good She was very, very good, But when she was bad she was horrid. »
5.17 Unreasonable Facsimile (Facsimilé)
NBC, 6 janvier 1972
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Winston Miller
Ecrit par Merwin Gerard
Réalisé par Don Weis
Des braquages de banque sans violence ont lieu, dont l’auteur est dissimulé derrière un déguisement à chaque fois différent. Le mode opératoire évoque immédiatement Harry Grenadine, qui vit aujourd’hui chez sa fille Ellen et son gendre George, et à qui Dacier rend visite. Harry est un tel filou qu’il est impossible de prendre sa parole pour argent comptant, aussi Dacier le tient-il à l’œil, incapable de dire pour l’instant si Harry est son homme ou si quelqu’un l’imite et cherche à le faire accuser. On a retrouvé en effet tout près de chez les Packer les vêtements utilisés pour le dernier vol, dans une poubelle publique. L’homme fait donc l’objet d’une surveillance qui finit par proposer aux enquêteurs un autre suspect : Frank Clawson, ancien compagnon de cellule de Grenadine, qui a recueilli durant cette promiscuité les confidences du voleur spécialiste des déguisements. Harry ne tarde pas à faire lui aussi le rapprochement mais, quand il confronte Clawson, celui-ci l’assomme et l’enferme dans une malle avant de sortir pour un nouveau coup, déguisé cette fois en hippie…
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Avec Burgess Meredith (Harry Grenadine), Frank Aletter (Frank Clawson). Et avec Bernie Kopell (George Packer), Susan Seaforth (Ellen Packer) et Susan Stafford (Joyce Manion). Et Myron Healey (Mitch Carlin), Russell Thorson (elderly man), Agustin Vallejo (Callaway), Louise Truax (woman), Rhoda Williams (landlady).
Vf Bachir Touré (Mark), Evelyne Séléna (Fran) et Pierre Trabaud (Harry), Serge Sauvion (Clawson), René Bériard (George), Régine Blaess (Joyce), Lita Recio (femme / logeuse).
Encore un bon épisode qui, comme le précédent, repose essentiellement sur la relation entre Dacier et un acteur capable de tenir l’intrigue sur ses épaules, en l’occurrence Burgess Meredith, qui fut l’un des vilains de la série Batman de 1966. Son personnage évoque les braqueurs âgés, malicieux et non violents qu’E. Arthur Kean a imaginés pour Hawaii Police d’Etat (le « voleur au Monopoly » incarné par Hume Cronyn dans les épisodes 3.11 et 4.14) et Sergent Anderson (Lloyd Nolan dans l’épisode 4.07). Ces avatars du même type font penser aussi à Forrest Tucker, auteur de multiples vols de banque, incarné par Robert Redford dans le film The Old Man and the Gun de David Lowery (2018) adapté de l’article de David Grann paru dans le New Yorker en 2003.
5.18 Find a Victim (Qui est la victime ?)
NBC, 13 janvier 1972
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Douglas Benton
Ecrit par Irving Pearlberg
Réalisé par Christian I. Nyby II
Un vol a lieu dans l’appartement d’un certain Benson qui prétend cependant qu’on ne lui a rien volé. Ce n’est pas le seul cas de ce type et Dacier, bien qu’ayant connaissance des vols, ne peut mener aucune enquête officielle. Il a bientôt des raisons de soupçonner un ami, cependant, Lou Karns, ancien voleur qui dirige aujourd’hui un foyer de réinsertion pour anciens détenus, Start Anew, et espère que son fils Pete prendra sa succession. Lou a-t-il repris ses anciennes activités ? A son fils, il finit par avouer que oui, car c’est le moyen le plus efficace qu’il a trouvé pour financer Start Anew. Ses vols, cependant, visent l’organisation d’un gangster, Storey, que Dacier aimerait bien pouvoir coincer. En laissant Karns réaliser un cambriolage au domicile de Storey, Dacier espère faire d’une pierre deux coups : mettre la main sur des preuves permettant d’arrêter et de faire condamner Storey, mais aussi aider son ami Lou Karns qui, au fond, est un honnête homme et rend à la société un réel service avec Start Anew…
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Avec Pat Hingle (Lou Karns), Robert Emhardt (Harvey Williford), Paul E. Winfield (Luther Benson), Morgan Paull (Pete Karns) et Charo (the Dancer / la danseuse). Et avec Mike Road (Storey), John Barbour (moderator) et Norman Leavitt (Peter Ferguson), Philip Kenneally (Frankie Kellner), Jimmy Pelham (Speedy Robbins), George Sawaya (cabbie), Glen Vernon (Shipley), Dean Smith (Thaler), John Cliff (Johnson), Arthur Tovey (professor), Fred Lerner (Stanley).
Vf Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Fran) et Albert Augier (Lou), Henri Labussière (Benson / le chauffeur de taxi), Roger Lumont (Williford), Maïk Darak (la danseuse), Bernard Woringer (Storey), Claude Rollet (Kellner / un policier)
L’un des épisodes qui montrent que Dacier – l’intraitable Dacier, l’incarnation de la Loi – n’hésite pas à tordre les lois lorsqu’il veut rendre service à un ami. Il n’est ni le premier ni le dernier policier (télé) à le faire mais c’est évidemment un peu embêtant quand on l’entend (ailleurs) donner des leçons de respect et d’application de la loi. Ici, donc, bien que prenant Lou Karnes en flagrant délit de vol, il l’affranchit de toute sanction en faisant de lui un adjoint (il a préalablement fait placer une plaque de police dans son veston, à l’insu de l’intéressé) et l’exonère de poursuites.
5.19 And Then There Was One (Et s’il n’en reste qu’un…)
NBC, 20 janvier 1972
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Albert Aley
Ecrit par Fred Freiberger
Réalisé par Arnold Laven
Sid Potter, un ami de Mark, est tué dans l’explosion d’une grenade jetée par une main anonyme dans la garage qu’il venait tout juste d’ouvrir avec son ami Joe Grainger, après leur retour du Vietnam. Joe a lui-même été blessé mais en a réchappé. Dacier et son équipe questionnent d’abord Henry Garrison, qui convoitait le garage acheté par le tandem et qui pense avoir perdu le marché parce que l’un de ses concurrents était noir. Ils rencontrent aussi le chef d’un mouvement séparatiste afro-américain, Mohammed, hostile à toute collaboration du peuple noir avec les Blancs (Sid était noir, Joe est blanc), dont un disciple, Mustafa, a eu une altercation avec Sid peu de temps auparavant. Mais l’enquête s’oriente très vite vers un incident survenu au Vietnam et qui implique les cinq survivants de l’escouade à laquelle appartenaient Sid et Joe. L’un des membres de l’escouade aurait tenté de tuer l’officier supérieur, Link, en jetant une grenade dans sa tente ; Link en a réchappé mais a été tué plus tard au Vietnam. L’enquête vient d’être réouverte à la demande du frère de Link et Dacier pense que le coupable, qui serait donc l’un des trois autres survivants, pourrait vouloir se débarrasser de ses anciens compagnons d’armes, de peur qu’ils ne le dénoncent. Problème : tous sont, l’un après l’autre, victimes d’un attentat…
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Avec Scott Hylands (Joe Grainger) et Percy Rodrigues (Mohammed). Et avec Bo Hopkins (Gregg Hewitt), Frank Maxwell (Major Haggerty), Richard Young (Steve Winters), Christine Dixon (Marge Grainger) et Felton Perry (Mustafa), Pamela Jones (Helen Potter), Harrison Page (Sid Potter), Vic Tayback (Henry Garrison), Phillip Clark (Vince Atkins), Virginia Gregg (Miss Wilson), Karen Carlson (Gracie Atkins), Wallace Earl (landlady), John William Evans (1st Detective), Tom Pittman (2nd Detective), Rick Arnold (Eldon Link).
Vf Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Fran) et Jean-Louis Maury (Mohammed / Atkins), Roger Rudel (Garrison / Haggerty), Claude Chantal (Miss Wilson)
Un épisode connecté à son époque puisqu’abordant à la fois le séparatisme afro-américain (ici à travers un mouvement prônant la non-violence) et la guerre du Vietnam. Les deux questions sont abordées de façon sobre et intelligente. Dacier esquisse un geste d’ouverture en direction du leader séparatiste tandis que les différents vétérans dessinent, sans excès de caricature, une réflexion sur les effets de la guerre sur les combattants.
Le « fragging », qui fait encore l’objet de travaux de recherches aux Etats-Unis et ne s’est pas produit uniquement au Vietnam, consiste à tuer un officier commandant à l’aide d’une grenade, mais pas seulement. Le fragging au Vietnam est évoqué en 1971 dans l’épisode « Nightshade » de Mannix (5.15), dans le 3.03 de Cannon en 1973 (« Les chiens de l’enfer ») et plus tard dans la série L’enfer du devoir (épisodes 2.11 et 3.21).
Arnold Laven a parfois fait jouer sa femme Wallace Earl dans les épisodes de séries qu’il dirigeait ; ici, elle joue une logeuse, comme dans l’épisode 3.20 de Sergent Anderson.
Le titre original fait référence au titre anglais du roman d’Agatha Christie Dix petits nègres (rebaptisé depuis Ils étaient dix), Then There Was None. Le fait qu’il soit question ici à la fois de racisme et de guerre peut paraître ironique en regard de la « polémique » anti-raciste qui accompagna le changement de titre du roman en France (dix petits « nègres » devient, dans le texte du roman, dix petits « soldats »).
5.20 Death by the Numbers (Le numéro de la mort)
NBC, 27 janvier 1972
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Albert Aley
Ecrit par Francine Carroll
Réalisé par Don Weis
Mel Gordon est mort, renversé intentionnellement par une voiture. Il faisait partie d’une commission d’évaluation des libérations sur parole dont d’autres membres sont morts récemment et avait reçu une carte portant le n°4. Le commissaire Randall, membre lui aussi, a reçu une carte n°6. L’équipe de Robert Dacier fait rapidement le lien avec un dealer remis en liberté par cette commission et qui compte, lui aussi, au nombre des victimes. L’hypothèse est donc que ce dealer a nui à quelqu’un qui se venge aujourd’hui en assassinant non seulement le dealer mais ceux qui ont contribué à sa libération anticipée. Dacier décide de protéger le n°5, Carlton Duffy, un célèbre artiste qui vit dans une maison au bord d’un lac, en vieux solitaire grincheux. L’inspecteur fait plus : il oblige Duffy à aller vivre chez lui afin que Dacier lui-même puisse prendre sa place au bord du lac. Une fois grimé et le pied plâtré pour faire croire à une fracture, il peut déambuler dans son fauteuil roulant en faisant illusion. Mais il réalise bien vite que sa cabane n’attire pas que le meurtrier qu’il voudrait coincer : outre une nouvelle femme de ménage, Felice Evans, qui remplace l’habituelle employée apparemment malade, il voit venir à lui un prétendu amateur d’art, Hank Logan, et un prétendu étudiant en arts plastiques, Matt Newell, en plus d’un ado en rebellion contre son père, Jimmy Peters, chacun cherchant quelque chose de précis auprès du vieil ermite…
Avec Jacqueline Scott (Felice Evans), Burr DeBenning (Hank Logan), Marilyn Erskine (Mrs Gordon). Et avec George Murdock (Jim Peters), Shelly Novack (Matt Newell), Gene Lyons (the Commissioner) et Bill Katt (Jimmy), James McCallion (bartender), Michael Fox (Dr Albert Gold), Bobby Bass (Mr Gordon) et Carlton Duffy (lui-même).
Vf Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Fran) et Roger Rudel (le commissaire), Raoul Delfosse (Carlton Duffy), René Bériard (Dr Gold / Jim Peters), Jacques Chevalier ? (Newell)
Crédité au générique de fin comme « Carlton Duffy as Himself », Raymond Burr joue deux rôles : celui de Dacier et celui de l’artiste acariâtre au teint, aux cheveux et à la barbe blancs comme neige, dans la peau duquel il peut forcer encore le trait du vieux râleur qui heurte tout le monde par son comportement agressif. La surprise que réserve le scénario à l’inspecteur, c’est que Carlton Duffy dissimule sous ces dehors revêches un cœur généreux qui attire à lui des personnes cherchant une oreille ou une protection. L’ombre de la guerre du Vietnam passe un instant à travers le personnage de Newell, faux étudiant cherchant à fuir la conscription, et Bill Katt (le fils de Barbara Hale, partenaire de Burr dans Perry Mason) incarne un adolescent en quête d’affection et de compréhension, qui n’est pas dupe longtemps de l’imposture sur laquelle repose le plan de Dacier.
5.21 Bubble, Bubble, Toil and Murder (Poupées, sorcières et assassins)
NBC, 3 février 1972
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Douglas Benton
Ecrit par Sy Salkowitz
Réalisé par Christian I. Nyby, II
Rod Serling en invité spécial vend des articles de sorcellerie à Jodie Foster
Pip Barker, neuf ans, est prostrée sur son lit et ne veut plus regarder personne parce qu’elle est persuadée que ses dons de sorcière sont responsables de la mort d’un résident de son immeuble, Lester Morrison. Celui-ci semble être mort d’un coup à la tête après avoir été bousculé par Billy Mahan, un adulte souffrant de retard mental, qu’il avait surpris se livrant à des pratiques « magiques » dans le sous-sol de l’immeuble. Dacier fait venir Billy au commissariat afin de l’interroger. Un autre locataire, Archie Baldwin, offre son aide pour parler à Billy. Dacier, que Pip appelle « oncle Bob » et qui est un ami de la famille Barker, voudrait convaincre la fillette qu’elle n’a rien à voir dans la mort de Morrison et qu’elle n’a pas de pouvoirs de sorcière capables de nuire aux autres. Il a bientôt des raisons de penser, cependant, que Billy n’a pas causé la mort de Morrison mais que celui-ci a été tué à cause d’activités illicites auxquelles il se livrait dans le sous-sol. On y retrouve en effet une cache contenant de faux billets…
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Avec John Schuck (Archie Baldwin), Jodie Foster (Pip Barker), Lee Paul (Billy Mahan) et l’apparition spéciale de Rod Serling (Thyros). Et avec Paul Carr (Gerald Barker), Milton Selzer (Mr Gold) et Anne Whitfield (Carol Barker).
Vf Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Fran) et Claude Rollet (Billy), Roger Rudel (Archie)
Raymond Burr joue les oncles généreux avec la petite Jodie Foster et contribue à innocenter un handicapé mental faussement accusé de meurtre. Rod Serling fait une apparition dans le rôle du propriétaire d’une boutique d’articles de magie. L’enquête policière se double ici d’une parabole sur l’amitié et la solidarité.
Raymond Burr avec Jodie Foster
5.22 Achilles’ Heel (Le talon d’Achille)
NBC, 17 février 1972
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Douglas Benton
Ecrit par Frank Telford
Réalisé par Raymond Burr
Don Mitchell et Hilly Hicks
Le juge Lawrence Van Buren, qui vient d’être nommé à la Cour Suprême, doit prononcer ce vendredi la sentence contre Frank Stilwell, convaincu de fraude fiscale. Il reçoit des photographies impliquant son fils Larry dans le meurtre d’une actrice, Candy Delmar. Larry a rencontré la jeune femme par hasard, elle l’a fait boire et l’a drogué avant de le ramener chez elle ; il s’agissait de le piéger en l’accusant d’agression mais Stilwell a en fait ordonné le meurtre de l’actrice. Larry n’a guère de souvenirs de cette soirée, tant il était dans un état second. Dacier et son équipe mènent l’enquête pour découvrir le fin mot de la conspiration puis Dacier joue les médiateurs pour persuader Stilwell que le juge Van Buren cède au chantage. C’est pour lui le seul moyen d’obliger Stilwell à produire les négatifs des photos compromettantes, dans l’espoir ensuite de le piéger, sans que le juge n’ait à se compromettre…
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Avec William Windom (Juge Lawrence Van Buren), Rick Lenz (Larry Van Buren), Johnny Seven (Lt Carl Reese), Angel Tompkins (Candy Delmar). Et avec Kerwin Mathews (Paul Arnstein), Bill Fletcher (Ellis Stark), Val Avery (Arnie Hummel) et James Douglas (Frank Stilwell). Et Henry Beckman (Durand), Hilly Hicks (Otis Williams), Ian Wolfe (Sam), Arthur Space (Austen Quill), Alan Dexter (Defense Attorney), Karen Norris (Judge Bell), John Rayner (2nd clerk), George Wyner (1st clerk), Michael J. Grayson (Detective), Elena Eileen (waitress).
Vf Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Fran) et Albert Augier (Lawrence), Jean Roche (Larry), Jean-Louis Maury (Reese / Stilwell), Michel Paulin (Arnstein), Roger Rudel (Arnie / Durand / 1er greffier), René Bériard (Sam), Claude Chantal (la juge)
Le premier épisode réalisé par Raymond Burr (qui n’en réalisera qu’un autre, le 6.07).
5.23 His Fiddlers Three (Quatuor infernal)
NBC, 2 mars 1972
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Douglas Benton
Ecrit par Edward De Blasio
Réalisé par Alf Kjellin
Anton Beecham, professeur de musique et membre d’un quatuor, est assassiné chez lui. Dacier et son équipe interrogent l’entourage, constitué de collègues et d’étudiants ainsi que des membres du quatuor. Il apparaît que Beecham n’était guère aimé et considéré comme narcissique et méprisant. En parlant avec Diane Lombard, la fille d’un autre musicien, décédé quelques mois plus tôt, Dacier apprend que les deux hommes échangeaient des messages musicaux : dans les cassettes qu’a laissées Beecham se trouve un message qui apparaîtra à qui saura en comprendre le code. La chose inquiète manifestement le meurtrier car Diane est attaquée chez elle et son agresseur fouille sans succès sa maison…
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Avec Tim Matheson (Darryl Podell), Kathy Lloyd (Diane Lombard), Paul Koslo (Donald Flood) et Collin Wilcox-Horne (Elizabeth Flanders). Et avec Barry Higgins (Jeremy Daniels), Rick Kelman (Tony Savo) et Kevin Hagen (Anton Beecham), Dita Nicole (Risi Flood), Ken Renard (Mr Eagles), Pamela Campbell (girl student).
Vf Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Fran) et Claude Chantal (Elizabeth), René Bériard (Mr Eagles), Jean Roche (Anton)
Le titre original fait référence à une comptine pour enfants qui commence par le nom du personnage, Old King Cole, et se termine par l’expression « his fiddlers three ». Les trois violons de feu le Professeur Lombard jouent aussi un rôle important dans l’épisode.
5.24 A Man Named Arno (Un homme nommé Arno)
NBC, 9 mars 1972
Producteur exécutif Cy Chermak
Produit par Albert Aley
Ecrit par Helen McAvity
Réalisé par Chris Christenberry
Qui est Victor Arno ? Si le nom de ce trafiquant de drogue est connu de la police, son visage en revanche reste mystérieux. Celui qu’on lui suppose est placardé sur les murs de l’appartement de Dacier où Fran travaille seul ce soir-là. Quand un évadé de la prison, Moratta, s’infiltre dans l’appartement et menace Fran, elle doit son salut à l’intervention d’un inconnu qui est passé voir Dacier. L’homme cependant lui demande de ne pas parler de sa visite et la laisse endosser seule le mérite d’avoir maîtrisé l’évadé. Le lendemain, l’équipe de Dacier continue de rechercher Victor Arno et recrute une jeune femme policière, Peggy Alexander. Dacier confie à Fran une autre mission : rechercher Ken Griffin, le mari d’Angela Griffin qui a téléphoné à Dacier pour lui dire que son mari avait disparu après avoir parlé de passer le voir. En découvrant sa photo, Fran reconnaît son sauveur de la veille, dont elle parle alors à Dacier. On retrouve bientôt ses vêtements sur la plage et on suppose qu’il s’est suicidé. Mais le corps que l’on repêche n’est pas le sien : c’est celui de l’homme que la police connaît sous le nom d’Arno ! Quel rapport existe-t-il entre cet homme et Ken Griffin ? La réponse, surprenante, se fraie peu à peu un chemin dans le cerveau de l’inspecteur Dacier…
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Avec Nico Minardos (Ken Griffin), Johnny Seven (Lt Carl Reese) et Anne Francis (Angela Griffin). Et avec Tom Geas (Moratta), Gene Lyons (the Commissioner), Woodrow Parfrey (Walter Dolan) et Sandra Gould (wife), Robert Karnes (husband), Aldine King (Peggy Alexander), Louisa Moritz (Bonnie), Howard Lees (Victor Arno), Karen Bouchard (Kitty Ornell).
Voix françaises : Pascal Renwick (Mark), Maïté Monceau (Fran) et Michèle Bardollet (Angela), Maïk Darah (Peggy), Claude Rollet (Reese), Roger Rudel (Arno / Arnold), Hubert Noël ? (Randall), Jean Lescot ? (Ken Griffin)
Peu de choses à retirer de cet épisode, dont l’enveloppe de mystère ne dissimule pas la vacuité. Anne Francis et Nico Minardos font leur travail sans éclat particulier (que le scénario de toute façon ne leur donne pas). On notera le passage de Peggy Alexander, plus intéressante finalement que les protagonistes, même si elle n’a qu’un rôle secondaire, relégué au générique de fin.
On notera aussi que l’actrice incarnant Kitty Ornell est ici créditée bien qu’elle ne prononce pas un mot de tout l’épisode, alors que des acteurs parlants sont régulièrement absents des crédits de la série.
Raymond Burr et Anne Francis