Saison 4
(1966-1967)
72. Queen’s Ransom (Les bijoux de la Reine)
ITV, 30 septembre 1966 – A2, 5 avril 1977
Le Saint est à Monte Carlo, au casino, lorsque l’on essaie d’attenter à la vie du Roi Ali Fallouda, exilé de son royaume de Fedyra. Templar est invité à partager le verre de l’amitié avec le Roi et son épouse, la Raine Adana, et apprend que le Roi a l’intention de financer une contre-révolution pour reprendre son trône. Pour ce faire, il envoie son épouse à Zurich afin de retirer de son compte suisse une forte somme en bijoux. Etant donné les risques du périple, le Saint propose d’escorter la Reine, bien que celle-ci n’y soit guère favorable. Mais lors de leur « escapade » à Zurich, ils sont surveillés et attaqués par des gredins qui cherchent à s’emparer des bijoux. Seule la perspicacité et l’esprit d’à propos de Simon Templar sauve la fortune de la Reine, mais les désagréments du voyage ne sont pas terminés : contraints d’atterrir dans le centre de la France, Simon et la Reine doivent échapper aux pièges tendus par leurs ennemis, tout en cohabitant plus ou moins heureusement...
Avec Dawn Adams (Queen Adana), George Pastell (King Fallouda), Nora Nicholson (Hortense), Catherine Feller (Michele), Stanley Meadows (Georges), Gary Hope (Major Aboukir), Patrick Westwood (Saleb), Peter Madden (Farid), Neville Becker (Mahmoud), John Woodvine (Pilot), Larry Taylor (Mustafa), John Forbes-Robertson (Claude), Jean Serret (Bank Manager), Andre Charise (First Gendarme), Ernst Ulman (Arab Servant). Ecrit par Leigh Vance. Réalisé par Roy Baker.
Variante de La Mégère apprivoisée déjà explorée dans la série, « Les bijoux de la Reine » repose sur l’opposition entre l’aventurier sarcastique et la mondaine affectée. Bien entendu, celle-ci sort grandie de l’aventure. A voir pour uune charmante vieille dame et son chauffeur.
73. The House on Dragon’s Rock (Le rocher du dragon)
ITV, 24 novembre 1968 – A2, 19 avril 1977
Le Saint arrive à l’auberge du Prince de Galles, au coeur du pays du même nom. Il répond à l’appel de son ami le Dr Davis qui l’a fait venir pour découvrir le fin mot des événements étranges survenus dans la région depuis quelques semaines. Un tracteur de deux tonnes retourné, des vaches mortes, des écuries dévastées, des arbres arrachés : les habitants parlent déjà de monstres et de machination alors que l’on vient tout juste de retrouver un homme du village, tellement effrayé qu’il en a perdu l’usage de la parole. Simon se rend au manoir de Lord Rossiter devenu le laboratoire privé du Dr Charles Sardon, qui travaille avec son collègue Armstrong et sa jeune nièce Carmen à de mystérieuses expériences. Mais quel est donc le secret tapi dans la lande du Pays de Galles, à l’heure où la brume dissimule de terribles dangers ?
Avec Anthony Bate (Dr Sardon), Annette Andre (Carmen), Mervyn Johns (Dr Davis), Alex Scott (Dr Armstrong), Glyn Houston (Dylan Williams), Richard Owens (Shoni Morgan), Talfyn Thomas (Owen Thomas), Heather Seymour (Mary Williams), Anthony Blackshaw (The Guard), David Garfield (First Local), Dafydd Havard (Second Local), Peter Lawrence (Third Local), Reg Pritchard (Fourth Local). Ecrit par Harry W. Junkin d’après l’histoire originale de Leslie Charteris. Réalisé par Roger Moore.
Entre Le Chien des Baskerville version Hammer Films et un épisode de Chapeau melon et Bottes de cuir, « Le rocher du dragon » vaut pour son ambiance mais ne cherche nullement à éviter les péripéties convenues et la morale conventionnelle.
74. The Russian Prisoner (Conférence à Genève)
ITV, 14 octobre 1966 – A2, 17 mars 1977
A Genève, le Saint assiste à l’arrivée de diplomates de tous pays venus conférer sur le désarmement. Avec la délégation soviétique arrive le Professeur Karel Jorovitch, dont le secret désir est de passer à l’Ouest et de revoir sa fille Irma, dont il est séparé depuis 21 ans. Mais la police de sécurité, dirigée par Jovenka Milanova, veille à ce que les déplacements du Professeur soient étroitement surveillés. C’est tout à fait par hasard que la route du scientifique croise quelque temps plus tard celle d’un certain Simon Templar, qui se fait un devoir de l’aider à échapper à ses « gardes du corps » indésirables. Juste après cet épisode, le Professeur est emmené par deux hommes sous le regard de Milanova, et le Saint ne tarde pas à être approché par Irma Jorovitch, qui lui demande son aide pour retrouver le vieil homme. Une mission périlleuse qui ne peut que ravir un aventurier aux yeux bleus et à la mâchoire carrée, d’autant plus que le bedonnant Inspecteur Oscar Kleinhaus lui a formellement interdit de créer le moindre trouble durant son séjour en Suisse...
Avec Penelope Horner (Irma Jorovitch), Joseph Furst (Karel Jorovitch), Guy Deghy (Insp. Oscar Kleinhaus), Yootha Joyce (Milanov), Godfrey Quigley (Kirill), Anthony Booth (Pyotr), Robert Crewdson (Mikhail Zhukov), Sandor Eles (Andre), Raymond Adamson (Guard at Villa), Alexis Chesnakov (Aristov), William Buck (Clerk). Ecrit par Harry W. Junkin d’après l’histoire originale de Leslie Charteris. Réalisé par John Moxey.
Témoignage intéressant d’une certaine manière de représenter la guerre froide, avec la décontraction propre au Saint et un sens aigu du cliché. On notera la sagesse du titre français qui écarte frileusement la référence à ladite guerre froide.
75. The Reluctant Revolution (La révolution)
ITV, 21 octobre 1966 – A2, 15 avril 1977
Le Saint arrive à San Pablo, une dictature dirigée par le Président Alverez mais surtout par son Ministre des Affaires Intérieures Victor Lawrence, un escroc étranger qui ne recherche que son profit personnel. Un échange de bagages amène Simon Templar à s’intéresser à une autre touriste, Diane Holbrook, qui semble bien être venue à San Pablo animée par des intentions meurtrières : le Saint intervient ainsi pour l’empêcher de tuer Lawrence dans un bar, puis s’enfuit avec elle. Ils sont faits prisonniers par les Combattants de la Liberté dont le chef, Jose Hortal, veut renverser la dictature. Les rebelles demandent l’aide de Simon mais celui-ci ne tarde pas à tomber aux mains de la police que dirige le Capitaine Sanchez. Il existe en fait un traître au sein même des rebelles...
Avec Barry Morse (Victor Lawrence), Jennie Linden (Diane Holbrook), Martin Benson (Sanchez), Peter Illing (Presidente Alverez), Gerard Heinz (Hortal), Michael Godfrey (Delgado), Peter Halliday (Vargas), John Garrie (Enrico), Louis Raynor (Pablo), Maria Roza (Consuela), Norman Florence (Morales), Clive Cazes (Sentry), Walter Randall (Head Waiter). Ecrit par John Stanton. Réalisé par Leslie Norman.
Autre lieu, autres clichés : on appréciera ici la peinture d’une dictature et l’opposition manichéenne entre méchants profiteurs – manipulés par un étranger bien occidental – et gentils défenseurs de la Liberté. En définitive, c’est le progrès, la radio et la presse qui assurent le triomphe de la Liberté. Et vive la sainte Angleterre !
76. The Helpful Pirate (Le trésor du pirate)
ITV, 28 octobre 1966 – A2, 22 avril 1977
Le Saint s’apprête à fuir la grisaille londonienne lorsque deux hommes à l’allure patibulaire l’interpellent et l’obligent à les suivre. Il est alors conduit devant le Major Carter qui lui apprend que les services secrets ont besoin de lui : le Professeur Ernest Roeding, expert en laser, a disparu à Hambourg. Simon Templar s’y rend donc et prend ses quartiers dans la chambre occupée précédemment par le Professeur à l’hôtel Neuezeiten. Une brochure trouvée sur place le mène jusqu’au magasin d’antiquités de Johann Uhrmeister, qui lui remet une brochure semblable. Peu de temps après, Simon est abordé au bar par la ravissante Eva qui, elle aussi, possède la même brochure. Elle est spécialement intéressée par une coupe dont la brochure prétend qu’elle contient la carte du trésor d’un célèbre pirate. Curieuse coïncidence : le soir même, au hasard d’une sortie, la jeune femme conduit Simon droit vers la coupe. Mais quel est donc le lien entre le Professeur Roeding et cette escroquerie trop maladroite ?
Avec Erika Remberg (Eva), Paul Maxwell (Kolben), Vladek Sheybal (Nikita Roskin), Anneke Wills (Fran Roeding), Redmond Phillips (Prof. Roeding), George Pravda (Uhrmeister), Jack Gwillim (Major Carter), Michael Wolf (The Hotel Receptionist), Laurence Herder (Alexi), Ray Austin (Erich Brauer), Otto Diament (The Pawnbroker). Ecrit par Roy Russell d’après l’histoire originale de Leslie Charteris. Réalisé par Roy Baker.
L’intrigue est fondée sur les faux semblants et les fausses pistes : on croit s’envoler pour le soleil et on se retrouve à Hambourg ; on croit chercher un savant disparu et on suit une aventurière maladroite. Le tout est d’une grande lenteur...
77. The Convenient Monster (Un drôle de monstre)
ITV, 4 novembre 1966 – A2, 1er avril 1977
Le Saint arrive sur les bords du Loch Ness, dont le monstre fameux a fait la notoriété. S’étant arrêté pour admirer le lac, il accourt au cri d’une jeune femme, Ann Clanraith, qui vient de découvrir, mort, le chien des Bastion. Ceux-ci, Noel et son épouse Eleonor, habitent un manoir où Noel Bastion passe ses journées à écrire avec le concours d’Ann, sa secrétaire, tandis que son épouse accumule livres, témoignages et films sur le monstre, dont elle entend démontrer l’existence. Simon constate bien vite que le père d’Ann, Fergus Clanraith, un fermier des environs, soupçonne les Bastion d’acheter au braconnier Willy des animaux que celui-ci braconne sur ses terres. Comme il soupçonne Bastion d’avoir des vues sur sa fille, il ne l’en aime que moins. Cependant la mort du chien, bientôt suivie de celle de Willy, inquiète le village : car les deux morts se sont produites au bord du lac, où l’on a retrouvé à chaque fois de gigantesques empreintes...
Avec Suzan Farmer (Ann Clanraith), Laurence Payne (Noel Bastion), Caroline Blakiston (Eleonor Bastion), Fulton Mackay (Willie), William Holmes (Angus McGraw), Anne Blake (Mrs Moncrieff), Ewan Roberts (Inspector Mackenzie), Alistair Hunter (The Publican), Brown Derby (The Pathologist), Michael Graham (First Reporter), Harry Littlewood (Second Reporter). Ecrit par Terence Feeley d’après l’histoire originale de Leslie Charteris. Réalisé par Leslie Norman.
Deuxième monstre de la saison, dont les « apparitions » tirent encore profit de la brume et du mystère des landes anglaises. L’épisode se referme sur une remarque qui fait planer le doute sur l’existence du célèbre monstre.
78. The Angel’s Eye (Le diamant)
ITV, 11 novembre 1966 – 2è chaîne, 18 avril 1970
Le Saint arrive au château de Lord Charles Cranmore, vestige du passé glorieux de la belle Angleterre, aujourd’hui visité par de nombreux touristes venus admirer les tableaux de la collection Cranmore autant que le fameux joyau appelé Oeil du Ciel. Mais Cranmore annonce à Simon que, ruiné, il est contraint de vendre cet inestimable diamant : aussi demande-t-il au Saint d’accompagner son homme de confiance Tom Upwater et sa fille Madeleine à Amsterdam, afin de veiller sur le joyau que Tom doit remettre à un bijoutier qui le retaillera. Le soir même, cependant, deux hommes essaient de voler le diamant, peu après l’arrivée du neveu de Lord Cranmore, Jeremy, qui s’oppose avec véhémence à la vente du joyau familial. Une fois à Amsterdam, le Saint constate que les voleurs sont là également, et bientôt un événement des plus surprenants se produit...
Avec Jane Merrow (Mabel Upwater, vf Madeleine), Liam Redmond (Tom Upwater), Anthony Nicholls (Lord Charles Cranmore), Donald Pickering (Jeremy Cranmore), T.P. McKenna (Malone), Frederic Abbott (Corbett), Cyril Shaps (Jonkheer), Terence Rigby (Zuilen), Martin Wyldeck (Van Effen), Arthur Gross (Police Sgt.), Katherine Schofield (Receptionist), Steven Brook (Hotel Clerk), Jean Benedetti (Waiter). Ecrit par Harry W. Junkin d’après l’histoire originale de Leslie Charteris. Réalisé par Leslie Norman.
79. Interlude in Venice (Intermède à Venise)
ITV, 7 octobre 1966 – 2è chaîne, 25 avril 1970
A Venise, le Saint porte secours à une jeune femme ennuyée par un soupirant trop entreprenant. Il s’agit de Cathy Allardyce, la fille d’un avocat, jeune femme accoutumée à séduire les hommes, au grand désespoir de sa belle-mère Helen. Celle-ci, ancienne secrétaire de John Allardyce, a épousé ce dernier un an plus tôt et Cathy ne l’a jamais acceptée. Romantique et imprudente, elle accepte une invitation du Prince Ubaldo, qui l’emmène dans sa villa. Mais elle ignore qu’Ubaldo n’a de princier que le titre : en vérité, il obéit aux ordres de Fortunati, un gangster qui se sert de lui pour attirer Cathy dans un piège. Lorsque Simon la retrouve, elle tient à la main un revolver et est assise près du corps sans vie d’Ubaldo...
Avec Lois Maxwell (Helen Allardyce), William Sylvester (Foots Fortunati, vf Frank), Quinn O’Hara (Cathy Allardyce), Paul Stassino (Prince Ubaldo), Joyce Blair (Goldilocks), Richard Warner (Don Battista), Robert Ayres (John Allardyce), Patrick Troughton (Insp. Gambetti), Derek Sydney (O’Mallamo), Earl Green (Carlo), Hal Galili (Toni), Tita Dane (The Nun). Ecrit par Paddy Manning O’Brine. Réalisé par Leslie Norman.
Un épisode de très bonne facture, séduisant par ses teintes, ses personnages et son traitement. Le finale vaut le coup d’oeil.
80. Locate and Destroy (Le fugitif)
ITV, 16 décembre 1966 – 2è chaîne, 27 juin 1970
A Lima, au Pérou, le Saint vient en aide à un certain Henry Coleman lorsque deux hommes armés tentent de s’emparer de lui dans une boutique. Curieusement, Coleman fait pression sur le Capitaine Rodrigues pour que celui-ci oublie l’incident. Simon apprend ainsi que le sieur Coleman est un homme très influent grâce à la richesse tirée de ses mines. Collectionneur d’art, Coleman est en outre un personnage intéressant et Simon ne manque pas de répondre à son invitation à dîner. Un tableau de Coleman attire particulièrement l’attention de Simon qui pense que l’oeuvre pourrait avoir été volée au musée de Cracovie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale...
Avec John Barrie (Henry Coleman), Francesca Annis (Maria), Julia Arnall (Ingrid Coleman), Victor Beaumont (Karsh), Maurice Kaufmann (Nathan), Alan Lake (Jacob), Harry Landis (Bloom), Simon Lack (Salter), Roger Delgado (Capt. Rodriguez), Wolfe Morris (Dr Lopez), Andreas Malandrinos (Gonzales), Harvey Hall (Merkin), Gordon Whiting (Dr Pineda), Katerina Holden (Nurse), Richard Montez (Peon). Ecrit par John Stanton. Réalisé par Leslie Norman.
Le spectre nazi plane sur plusieurs épisodes de la série, comme d’ailleurs sur certaines histoires de Leslie Charteris. Le thème s’accommode ici d’une intrigue que l’on trouve ailleurs : le trafic d’oeuvres d’art volées au lendemain de la guerre.
81. The Better Mousetrap (Le meilleur piège)
ITV, 25 novembre 1966 – A2, 24 mars 1977
A Cannes, le Saint est soupçonné par l’inspecteur Latignant d’être le monte-en-l’air qui vole les bijoux des vieilles dames. Lady Haverstock a en effet été visitée pendant la nuit, alors que Simon Templar se trouvait au casino, et ses bijoux cachés au fond d’un vase ont été dérobés. Le Saint s’intéresse donc aux voleurs afin de prouver son innocence. Il ne dédaigne cependant pas le beau sexe, proposant sa compagnie à la solitaire Natalie Sheridan, une jeune Canadienne qui a perdu la foi en l’autre sexe. Le véritable voleur et son complice ont cependant un contact à l’hôtel et décident, pour continuer leurs larcins, de faire accuser Simon...
Avec Alexandra Stewart (Natalie Sheridan), Madge Ryan (Bertha Noversham), Ronnie Barker (Alphonse), Arnold Diamond (Col. Latignant), Lisa Daniely (Milo Gambodi), Patrick Whyte (Bernie Kovar), Eddie Byrne (Tench), Michael Coles (Hugo), Aimee Delamain (Lady Haverstock), Marika Rivera (Concierge), Pauline Collins (Marie-Therese), Alan Downer (Gendarme), Robert Bridges (Fat Man), Tom Macaulay (Banker), Vicky Hughes (Mirelle). Ecrit par Leigh Vance. Réalisé par Gordon Flemyng.
Le scénario entretient habilement le mystère sur l’identité du « contact » des bandits à l’hôtel, et offre au Saint une idylle plus attachante que bien souvent. Même si l’on sait déjà qu’elle sera sans lendemain !
82. Little Girl Lost (La petite fille perdue)
ITV, 2 décembre 1966 – 2è chaîne, 1er septembre 1968
Le Saint essaie de détendre en pêchant dans un lac d’Irlande, loin des tracas de la ville... quand une voiture quitte brusquement la route à quelques pas de lui, poursuivie par un autre véhicule. Une jeune femme sort de la première auto et demande à Simon de l’aider à échapper à deux brutes surgies de la deuxième. Ce que bien entendu l’aventurier fait galamment avant de ramener la jeune femme à Dublin. Là, elle raconte à Simon et à son ami Brendan Cullin une histoire ahurissante : elle serait la fille cachée de Hitler et ses deux poursuivants des SS chargés de la ramener dans le repaire nazi d’où elle s’est enfuie ! L’histoire ne convainc guère Simon et BRendan mais les deux brutes, elles, sont bien réelles et le Saint accepte d’aider la jeune femme à fuir une nouvelle fois...
Avec June Ritchie (Mildred), Noel Purcell (Brendan Cullin), Shay Gorman (Mullins), Maurice Good (Brine), Edward Burnham (Eugene Drew), Colette Dunn (Receptionist), Leo Leyden (Blaney), Gerry Duggan (Mulloon), Betty Cardno (Mrs Mulloon), Peter Ellis (Patrick), Eve Belton (Tessa), Kevin Flood (Sgt Finnegan). Ecrit par Leigh Vance. Réalisé par Roy Baker.
Comme dans « Les bijoux de la Reine » (entre autres), le Saint s’enfuit avec une femme qui n’est guère habituée aux rudes aleas de la fuite en pleine nature. On notera cependant que le début de l’histoire est plus intéressant, par ses promesses non tenues, que le dénouement. A voir aussi pour le personnage de Brendan Cullin, force de la nature au gosier vite desséché mais au grand coeur.
83. Paper Chase (Ultra Secret)
ITV, 9 décembre 1966 – A2, 8 avril 1977
Parce qu’il l’a vu peu de temps avant que l’homme ne quitte le pays en emportant la liste des agents en exercice derrière le rideau de fer, le Saint est le seul homme à pouvoir identifier Eric Redman, qui a disparu dans Berlin Est. Sa mission là-bas n’est évidemment pas simplifiée par l’omniprésence de la police populaire, qui manque bien déjouer sa couverture avant même qu’il soit arrivé. A Berlin, il essaie de retrouver Redman afin de détruire la liste. En fait, Redman est passé à l’Est non par appât du gain ou idéologie mais dans l’espoir de revoir son père, le professeur Carl Roteman, et de le faire passer à l’Ouest. Mais Roteman est mort en réalité et Redman a été abusé par un escroc, Rudolph Metz, qui veut la liste pour la vendre au plus offrant...
Avec Ronald Hines (Eric Redman), Niall McGinnis (Colonel Kurt Probst), Penelope Horner (Hanya Linz), Gordon Gostelow (Metz), Jack Gwillim (Major Carter), Carl Duering (Kruger), Michael Beint (Dieter), Steve Plytas (Ernst Schwerin), Anthony Wager (The Lieutenant), Norma West (Receptionist), John G. Heller (Major), Hans De Vries (Sergeant), Paul Williamson (London Policeman), Gordon Sterne (Vopos), Frank Maher (Kraft), John Herrington (Porter), Carl Conway (Steward). Ecrit par Harry W. Junkin d’après une histoire de Michael Cramoy. Réalisé par Leslie Norman.
Le Saint travaille une fois encore pour son pays et essuie pour le coup les balles de la police est-allemande en tentant de faire traverser la frontière à un transfuge et à une citoyenne berlinoise. Intéressant pour sa peinture de la guerre froide.
84. Flight Plan (Plan de vol)
ITV, 23 décembre 1966 – A2, 21 mars 1977
Le Saint se trouve fort heureusement à la gare lorsqu’une jeune femme du nom de Diana Gregory est victime d’une agression insolite : alors qu’elle donne une obole à une religieuse, celle-ci lui plante une seringue dans le bras ! L’intervention du Saint met en fuite la fausse nonne et Simon se met en devoir d’accompagner la jeune victime à l’hôpital. Il la conduit ensuite à l’adresse qu’elle lui indique et où elle s’attend à retrouver son frère, Mike Gregory, pilote dans la Royal Air Force. Mais l’homme qui ouvre la porte est un étranger et prétend qu’aucun Gregory n’habite là. L’inconnu s’éclipse cependant aussitôt et Diana prouve à Simon que son frère vit bien à cette adresse. Tout cela n’est que le commencement d’une aventure où il est question d’agents étrangers et d’un nouveau modèle d’avion à décollage vertical, que Mike Gregory est censé voler pour l’ennemi...
Avec William Gaunt (Mike Gregory), Fiona Lewis (Diana Gregory), Imogen Hassell (Nadya), Ferdy Mayne (Landek), Jeremy Burnham (F/Lt Wills), Tommy Duggan (Kovicek), Robert Crewdson (Col. Zaglia), Marne Maitland (Hassan), Salmaan Peer (Ahmed), Mary Jones (Nursing Sister), Donald Oliver (Policeman), Ray Lonnen (Cpl. Buller), David Spenser (Atar), Henry McGee (Reeves), John Cazabon (Dragisha). Ecrit par Alfred Shaughnessy d’après une histoire de Alfred Shaughnessy & Anthony Squire. Réalisé par Roy Baker.
Le Saint met une fois encore ses talents au service de la Couronne dans cette histoire d’espionnage qui le conduit de l’autre côté du rideau de fer. Une aventure qui n’est pas sans rappeler les intrigues avionesques des Chevaliers du ciel à la même époque, et annoncer le Firefox de Clint Eastwood. William Gaunt n’était pas encore connu pour son rôle dans Les Champions.
85. Escape Route (La route de l’évasion)
ITV, 30 décembre 1966 – 2è chaîne, 9 mai 1970
L’inspecteur Teal a des raisons d’être fier : pour la première fois de sa carrière, il a surpris le Saint la main dans le sac, ou plus exactement dans un coffre-fort, à voler de précieux bijoux. Etant parvenu à confondre le criminel, il le livre à la justice qui le condamne à dix ans de prison. Dès son arrivée en cellule, Simon se bat avec un autre détenu, John Wood, une forte tête. Il est alors conduit en isolement, où il retrouve ce brave Teal : tout ceci n’est en réalité qu’une mise en scène destinée à découvrir comment plusieurs prisonniers ont réussi à s’évader et à disparaître sans que la police pût en retrouver la moindre trace, à l’exception du cadavre de Charlie Pearson, un ami du Saint, incarcéré à tort, et dont Simon veut prouver l’innocence. Très vite, John Wood annonce à Simon que, s’il a les moyens de payer 50.000 livres, il peut les faire évader tous les deux...
Avec John Gregson (Col. Roberts), Wanda Ventham (Penny), Ivor Dean (Insp. Teal), Donald Sutherland (John Wood), Jean Marsh (Ann), Jeremy Burnham (Harry), Terry Yorke (Jim), Romo Gorrara (Dave), Vicki Wolf (Maggie), Tony Doonan (Snooper), Eric Mason (Hal), Edwin Brown (Wilson), Walter Horsbrugh (The Judge), George Zenios (Nicky). Ecrit par Michael Winder. Réalisé par Roger Moore.
Tout héros affronté à un ennemi récurrent doit un jour lui laisser la victoire, au moins en apparence : c’est ce que le Saint offre ici à Claude Eustache Teal. Il est dommage cependant qu’on en soit sûr au bout de treize petites minutes ! L’épisode permet de voir Donald Sutherland à ses débuts : il sera choisi, grâce à cet épisode, pourfigurer dans Les Douze Salopards, film qui lancera sa carrière.
86. The Persistent Patriots (Tentative de meurtre)
ITV, 6 janvier 1967 – A2, 18 mars 1977
Dans un éroport d’Afrique où il attend le vol qui le ramènera à Londres, le Saint déjoue un attentat contre Jack Liskard, Premier Ministre d’une colonie anglaise qui s’apprête à gagner son indépendance. Liskard se rend lui aussi à Londres, afin de gagner cette indépendance. Homme politique dévoué à son travail mais critiqué par des ennemis et par ses propres collaborateurs qui n’apprécient guère ses manières brutales, Liskard est aussi méprisé par sa femme délaissée. Et voilà qu’il reçoit un courrier le menaçant de rendre publiques des lettres qu’il écrivit jadis à sa maîtresse, Mary Bannerman. Le scandale lui serait fatal et risquerait de ruiner le travail qu’il a accompli. Aussi demande-t-il à Simon Templar de l’aider à retrouver ces lettres...
Avec Edward Woodward (Jack Liskard), Jan Waters (Mary Bannerman), Judy Parfitt (Anne Liskard), Richard Leech (Stewart), Ivor Dean (Insp. Teal), Tenniel Evans (Brand), Mike Pratt (Jeff Peterson), Patrick O’Connell (Rogers), Nosher Powell (Benson), Michael Graham (Lockhart), Hugh Morton (The Manservant), Joseph Greig (The Old Boatman), Gil Sutherland (The Young Boatman), Eric Longworth (Dr Butcher). Ecrit par Michael Pertwee. Réalisé par Roy Baker.
Où l’on rencontre un Edward Woodward encore jeune et où le Saint traverse bien des dangers pour sauver la vie et l’oeuvre d’un Premier Ministre luttant pour l’indépendance d’une ancienne colonie anglaise.
87. The Fast Women (Les championnes)
ITV, 13 janvier 1967 – 2è chaîne, 2 mai 1970
Le Saint est sur le circuit de Brands Hatch, en Angleterre, pour constater l’acharnement avec lequel Cynthia Quillin et Teresa Montesino entendent chacune remporter une course automobile féminine. Les deux tigresses convoitent non seulement le premier prix, qui sauverait les Montesino de la ruine, mais également le même homme, Godfrey, époux en titre de la première. Cynthia va jusqu’à proposer au Saint une forte somme pour tuer sa rivale, laquelle tente de séduire l’aventurier pour obtenir de lui le même service. C’est dans ce contexte délicieusement féminin que l’on tire un jour sur la voiture de Cynthia alors que Simon est au volant. Qui donc a tiré, et surtout qui l’a engagé ? C’est ce que compte évidemment découvrir le Saint, qui, de BRands Hatch à Brighton, ne ménage pas ses efforts...
Avec Jan Holden (Cynthia Quillen ou Quillin*), John Carson (Godfrey Quillen), Victor Maddern (Enrico Montesino), Kate O’Mara (Teresa Montesino), John Hollis (Tordoff), P. G. Stephens (Paddy), Valerie Bell (Thelma), Donald Morley (Inspector Daws), Patrick Durkin (Porter), Vilma Ann Leslie (Barmaid), Stan Jay (The Night Watchman), Harry Brunning (The Stage Door-keeper), Mandy Mayer (Glenda). Ecrit par Leigh Vance. Réalisé par Leslie Norman.
* La première graphie est utilisée dans l’épisode, la seconde au générique.
88. The Death Game (Le jeu de la mort)
ITV, 20 janvier 1967 – 2è chaîne, 11 avril 1970
Par une nuit brumeuse, dans les rues de Londres, le Saint est taraudé par un mauvais pressentiment. Il se trouve brusquement face à de petits soldats animés qui se déplacent vers lui sur un air de musique. Lorsqu’il se penche pour les observer, ils explosent. Puis une flèche se plante dans le mur à quelques cheveux de la tête du Saint, et une balle frappe la porte à côté de lui. Cette porte s’ouvre soudain pour lui livrer passage. A l’intérieur, il est attaqué par un étudiant, Grey Wyler : une camarade, Jenny Turner, entre dans la pièce en leur proposant du thé, et explique à Simon que tout cela n’était qu’un jeu. Le jeu de la mort, précisément : la nouvelle marotte non seulement des étudiants en psychologie de Londres mais de toutes les grandes universités du monde. C’est ce que le Saint apprend bientôt de Bill Bast, l’assistant du Dr Manders sous l’égide de qui les étudiants comme Wyler mettent tout leur talent à trouver de nouvelles manières de tuer. Mais s’agit-il vraiment d’un simple jeu ? Bast pense le contraire et se confie au Saint, peu de temps avant d’être tué...
Avec Angela Douglas (Jenny Turner), Alan McNaughtan (Dr Manders), George Murcell (Adolf Vogler), John Steiner (Grey Wyler), Bernard Horsfall (Bill Bast), Ivor Dean (Chief Inspector Teal), Katharine Schofield (Gretl), Stuart Cooper (Joe Halston), Rick Jones (John Garton), Michael Anthony (Duval), Karen Ford (The French Girl). Ecrit par Harry W. Junkin d’après une histoire de John Kruse. Réalisé par Leslie Norman.
Au jeu de la mort, on aime pasticher : Simon Templar se retrouve prisonnier d’une ambiance à la Chapeau Melon dans la séquence prégénérique et endosse le rôle de Joel McCrea dans un démarquage des Chasses du comte Zaroff durant la dernière bobine.
89. The Art Collectors (Les amateurs d’art)
ITV, 27 janvier 1967 – 2è chaîne, 16 mai 1970
Etre au bon endroit au bon moment est tout un art : le Saint, qui y est passé maître, porte secours ce soir-là à une jeune femme russe que tentent d’enlever deux malfaisants. Une fois ces derniers mis en fuite, l’heureux sauveur accepte de reconduire chez elle, à quelque distance de Paris, la ravissante Natasha Ivanova qui lui demande ensuite de bien vouloir passer la nuit auprès d’elle... pour protéger trois toiles originales et inconnues du grand Leonard de Vinci, héritage légué par son père et qu’elle s’apprête à vendre au grand négociant Marcel Legrand. Elle craint que ses ennemis ne tentent encore de s’emparer de ce bien précieux, aussi le Saint reste-t-il jusqu’à la venue de Legrand. Mais c’est un imposteur qui se présente et qui emporte les toiles en se faisant passer pour Legrand. C’est compter sans Simon qui connaît bien Legrand et ne s’y laisse pas tromper. Seulement voilà : l’affaire se complique avec l’intervention d’un couple d’inspecteurs qui manifestement ne se contente pas d’inspecter...
Avec Ann Bell (Natasha Ivanova), Peter Bowles (Serge), Nadja Regin (Lucille), Geoffrey Bayldon (Marcel Legrand), James Maxwell (Joseph), Philo Hauser (Hans), Richard Shaw (Gunter), Garfield Morgan (Mundt), Bryan Kendrick (Bernard). Ecrit par Michael Pertwee. Réalisé par Roy Baker.
Il est rare que l’on voie comment Simon Templar gagne sa vie : la conclusion de cet épisode en offre un aperçu.
90. To Kill a Saint (Annette)
ITV, 24 février 1967 – A2, 25 mars 1977
Tuer un Saint n’est pas un parcours de santé : à Paris, Simon Templar va s’employer à le démontrer à plusieurs malfaisants. Pris pour cible en pleine rue par un tireur qui s’enfuit au volant de la voiture du truand notoire Paul Verrier, il suit cette voiture jusque dans l’immeuble dudit Verrier, où il est intrigué par une jeune femme qu’il décide de suivre également. Elle le conduit jusqu’à une villa abandonnée en bordure de chantier, puis disparaît. Peu de temps après, le domestique de Verrier est tué par une explosion qui visait son patron : près de lui, un dessin du Saint. Verrier pense alors que Templar a voulu le tuer et charge un assassin professionnel de l’en débarrasser. L’assassin échoue, Verrier en appelle un autre. Entretemps, Simon découvre l’identité de la jeune femme mystérieuse et le pourquoi de son comportement. Mais il n’en demeure pas moins que quelqu’un a tenté de tuer Verrier, qui cherche toujours à liquider le Saint...
Avec Peter Dyneley (Paul Verrier), Annette Andre (Annette), Derek Bond (Fellows), Francis Matthews (André Turgot), Robert Cawdron (Le Duc), John Serret (Quercy), Pamela Ann Davy (Justine), Michael Bilton (Bolande), Robert Gillespie (Pierre), Victor Winbding (Braddock), Lawrence Davidson (Maitre D), Maggie Wright (Jacqueline), Valerie Leon (Therese), Nita Lorraine (Celeste). Ecrit par Michael Winder. Réalisé par Robert Asher.
91. The Counterfeit Countess (Les faux-monnayeurs)
ITV, 3 mars 1967 – 2è chaîne, 23 mai 1970
Qu’il est plaisant de se promener dans la campagne anglaise au volant de son auto ! Ce jour-là, pourtant, le Saint voir s’écraser un petit avion en difficulté. Accourant au secours du pilote, il est pris pour cible par ce dernier, qui met lui-même le feu à son appareil avant de disparaître. Près de l’avion, cependant, Simon trouve un paquet contenant des billets de banque. Un examen minutieux lui révèle que les billets sont faux et un coup de pouce inespéré de son vieil ami l’inspecteur Teal lui permet de connaître le nom du pilote disparu. A son appartement il ne trouve qu’un corps sans vie, avant d’être attaqué par deux malfrats bien vivants. La piste le conduit ensuite à Paris, dans un cabaret où il rencontre la ravissante Mireille, qui très vite le met en garde contre un danger qui le menace...
Avec Kate O’Mara (Nadine / Yvette), Alexandra Bastedo (Mireille), Philip Madoc (Alzon), Derek Newark (Carl), Ivor Dean (Chief Inspector Teal), Henry Soskin (Warburg), David Kelsey (Miles), Ray Brown (Larry), Gertan Klauber (The Barman), Cliff Dickens (Maurice), Terry Mountain (The Gendarme). Ecrit par Philip Broadley. Réalisé par Leslie Norman.
92. The Man Who Liked Lions (La fête romaine)
ITV, 18 novembre 1966 – M6, 21 août 1987 *
Le Saint se promène dans le Colisée, à Rome, en attendant son ami Tony Allard. Celui-ci a tout juste commencé à lui parler d’un « homme qui raffole des lions » qu’il est tué par un couteau lancé dans son dos. Simon visite son appartement pour tenter d’y trouver un indice permettant de retrouver l’assassin mais deux hommes l’y ont précédé et la maladresse de son acolyte, le chauffeur de taxi Franco, leur permet de filer. Simon trouve malgré tout un carton d’invitation à l’exposition des oeuvres de Claudia Molinelli, une jeune artiste. Il s’y rend et rencontre la jeune femme, visiblement bouleversée par la mort de Tony. Simon constate très vite que Claudia entretient des relations ambiguës avec Tiberio, un homme riche, nostalgique de la puissante civilisation romaine de l’Antiquité. Mais elle sait aussi où Tony a caché un calepin contenant des informations que quelqu’un veut manifestement retrouver, quel qu’en soit le prix...
Avec Peter Wyngarde (Tiberio), Suzanne Lloyd (Claudia Molinelli, vf Claudine), Michael Wynne (Franco de Cesarie), Jeremy Young (Insp. Galba), Michael Forrest (Vittorio Leale), Edward Bishop (Tony Allard), Peter Elliott (Berreeni), Nike Arrighi (Serafino), Robert Russell (Guido), Steven Scott (Frascatto), Phyllis Montefiore (Princess Alexandra). Ecrit par Harry W. Junkin, d’après une histoire de Douglas Enefer. Réalisé par Jeremy Summers.
La culture romaine antique donne souvent matière à des divagations du genre de cet épisode : on appréciera bien sûr de voir Roger Moore en centurion romain mais le scénario lui-même n’apporte rien de neuf à la série, dont il aligne les clichés.
* L’épisode a probablement été diffusé dès 1968 mais nous n’avons pas retrouvé de date de diffusion.
93. Simon and Delilah (Dalila a disparu)
ITV, 24 mars 1967 – 2è chaîne, 30 mai 1970
Simon est en Italie où il assiste au tournage de Samson et Dalila produit par Roberto Vittorini. Un Vittorini qui s’arrache les cheveux car les caprices de sa star Serena Harris lui font perdre une fortune alors que le film est loin d’être terminé. Sur le plateau, d’ailleurs, Serena n’a guère d’amis : elle rend fou son réalisateur David Bradley, méprise son mari Herbert Wheeler, a déjà plaqué son impresario Hal Ward et ne ménage pas la vedette masculine du film, Tig Jordan ! Lorsque la diablesse disparaît brusquement, enlevée dans sa propre roulotte, les suspects ne manquent donc pas. Une demande de rançon ne tarde pas à tomber sur le bureau de Vittorini et Simon se porte volontaire pour rencontrer les ravisseurs...
Avec Ronald Radd (Roberto Vittorini), Lois Maxwell (Beth Parrish, vf Betty), Suzanne Lloyd (Serena Harris), Guy Rolfe (Bradley), Leon Greene (Tig Jordan), David Healy (Hal Ward), Patrick Holt (Herbert Wheeler), John Collin (Sergio), Ray Chiarella (Renzo), Peter Birrel (Toni Amato), David Nettheim (Insp. Crepi), Gino Melvazzi (Electrician), Vicky Hughes (Maria), Richard Montez (Guieseppe). Ecrit par C. Scott Forbes. Réalisé par Roy Baker.
94. Island of Chance (Le trésor mystérieux)
ITV, 7 avril 1967 – 2è chaîne, 6 juin 1970
Le Saint est dans les îles britanniques tropicales où son ami Frank Cody, un chimiste, lui a demandé de le rejoindre. Mais Frank l’a à peine retrouvé dans un bar qu’il s’effondre, mort. Malgré l’interdiction de l’inspecteur de police local, Simon se met en quête d’une explication et d’un coupable. Il est accosté dans un bar par deux hommes qui ont manifestement l’intention de le tuer. Il s’en débarrasse puis décide de se rendre sur l’une des îles, dont Frank a prononcé le nom avant de mourir : sur cette île travaille le Dr Charles Krayford, un savant américain qui a fui les Etats-Unis parce qu’on l’y voyait comme un assassin. Il a en effet essayé de soigner un garçon de douze ans à l’aide d’un sérum expérimental et l’enfant est mort. Aujourd’hui, Krayford poursuit ses recherches sur son île, convaincu de pouvoir immuniser l’humanité contre toutes les maladies. Il bénéficie du soutien moral et financier de la riche Arlene Bland, qui réside avec lui. Cody y résidait aussi. Simon profite du reportage que doit faire une journaliste, Marla Clayton, pour se faire inviter. Il rencontre un assistant du Dr Krayford, Jan Vanderfelt, qui lui est immédiatement antipathique. Il découvre aussi dans un tiroir de la chambre de Cody la photo de l’un des hommes qui ont essayé de le tuer. Décidément, des choses bien mystérieuses se passent sur cette île, et elles semblent avoir un rapport avec le Dr Krayford, aussi honnête paraisse-t-il...
Avec Sue Lloyd (Marla Clayton), David Bauer (Dr Charles Krayford), Patricia Donahue (Arlene Bland), Alex Scott (Jan Vanderfelt), Milton Johns (Vargas), Thomas Baptiste (Grant), Christopher Carlos (Inspecteur), Norman Jones (Pete), Richard Owens (Cody), Kenneth Gardnier (Rig), Danny Daniells (Barman), Tommy Eytle (Calypso Singer), Charles Hyatt (Maitre D’Hotel). Ecrit par Leigh Vance. Réalisé par Leslie Norman.
En dépit de son titre français, cet épisode ne parle pas vraiment d’une chasse au trésor, même si un parfum de Stevenson flotte dans l’air. Il existe bien un trésor mais l’intérêt du scénario est ailleurs, dans la personnalité du Dr Krayford et les conséquences de sa dévotion à la recherche médicale. La fin est particulièrement ambiguë. A noter, une remarque amusante de l’un des bandits, Vargas, lorsque le Saint lui demande d’où vient l’or découvert : « C’est Goldfinger qui nous l’a apporté, Monsieur. Il a enfin dévalisé Fort Knox. » Référence explicite à James Bond, alors incarné par Sean Connery !
95. The Gadget Lovers (Pièges en tous genres)
ITV, 21 avril 1967 – M6, 27 novembre 1987 *
Simon se délasse dans un bar berlinois lorsqu’il aperçoit le canon d’un revolver dépassant d’un rideau et visant William Fenton, un agent de la British Intelligence. Il sauve Fenton et maîtrise le tireur. Fenton lui apprend qu’il ne s’agit pas là d’une tentative isolée : plusieurs agents ont été assassinés ces dernières semaines, des Anglais par les Russes et des Russes par les Anglais. En revanche, la technique utilisée est en général différente, moins directe : il s’agit d’objets contenant des bombes miniaturisées d’une grande sophistication. Voilà Simon enrôlé par les services secrets pour tenter de découvrir qui a élaboré cette brillante stratégie : car manifestement ce ne sont ni les Anglais ni les Russes mais plutôt quelqu’un qui cherche à déclencher une guerre entre les deux camps. Pour mener à bien sa mission, Simon s’arrange pour rencontrer le Colonel Smolenko, que les Russes ont envoyé dans le but d’enquêter de son côté. Il échappe au cours de ses pérégrinations de Berlin jusqu’en Suisse à plusieurs tentatives de meurtre par miniaturisation. Mais rien ne saurait arrêter le Saint, surtout lorsqu’il rencontre sur son chemin une jolie blonde dont l’éducation sentimentale est encore à faire...
Avec Mary Peach (Smolenko), Campbell Singer (Fenton), Glynn Edwards (Igor), Nicholas Donnelly (Ivan), John Bennett (Muller), Burt Kwouk (Col. Wing), Vernon Dobtcheff (Vogel), Wolf Frees (Anton), Maurice Browning (Blagot), Stephen Hubay (Klaus), Peter Burton (Claude Molliere), Stefan Gryff (The Waiter), Trudi Neilsen (Gretchen). Ecrit par John Kruse. Réalisé par Jim O’Connolly.
« Pièges en tous genres » reprend les ingrédients « anti-communistes » des autres épisodes mettant en scène des agents soviétiques mais bénéficie d’un scénario bien ficelé qui s’achève dans un monastère aménagé en base secrète. On notera l’intéressante collaboration des services secrets britanniques et soviétiques contre un ennemi commun.
* L’épisode a probablement été diffusé dès 1968 mais nous n’avons pas retrouvé de date de diffusion.
96. A Double in Diamonds (Copies conformes)
ITV, 5 mai 1967 – 2è chaîne, 8 septembre 1968
A Londres, Simon vient de quitter son ami joaillier Charles Hallowes lorsqu’un détail qu’il avait d’abord jugé insignifiant lui fait revenir sur ses pas. Il retrouve alors Charlie mort, frappé à la tête. Un collier qu’il venait de copier pour Lord Gillingham a disparu. L’original de ce collier doit être porté lors d’un défilé de mode par l’un des mannequins, Veronica, aussi Templar se rend-il dans les coulisses du défilé. Hélas, les voleurs semblent très bien préparés : alors que Veronica a défilé avec le vrai collier, c’est un faux qu’elle porte au cou en revenant. Or, elle n’est restée hors des regards que quelques secondes, bien trop peu pour remplacer le collier à son cou ! Tandis que ce brave Teal se creuse la tête pour comprendre un tel tour de passe-passe, Simon, lui, suit son idée et découvre la manière dont ont procédé les voleurs. Mais il n’est pas au bout de ses peines : car en cherchant le vrai collier il va découvrir que le vrai est un faux. Il y a donc deux copies en circulation et le chef des voleurs ne tarde pas à s’en rendre compte lorsqu’il apporte son butin à un acheteur...
Avec Cecil Parker (Lord Gillingham), Anton Rodgers (Pierre), Yolande Turner (Kate), Ivor Dean (C. Insp. Teal), Ilona Rodgers (Mary), Ferdy Mayne (Nicholas), Howard Goorney (Mercier), Jack Woolgar (Charlie Hallowes), The Graham Twins (Valerie & Veronica), John Clive (Garton), Yvette Herries (Michelle), Tim Barrett (The Steward), Alan Haywood (Sgt Knox), Pauline Clifford (The Commentator), Brian Harrison (The Pilot). Ensembles du défilé de mode par Norman Hartnell. Ecrit par Harry W. Junkin et Donald & Derek Ford. Réalisé par John Gilling.
Astucieuse est l’idée utilisée par les voleurs pour dérober le collier au nez d’un parterre entier de spectateurs. Tout le scénario tourne autour des doubles (car il y en a plusieurs) et c’est assez réjouissant. Le reste tient en jeu du chat et de la souris avec les méchants, comme à l’accoutumée. Divertissant quand même, ne serait-ce que pour les échanges délicieux entre Templar et Teal.
97. The Power Artists (Un vieil ami)
ITV, 19 mai 1967 – A2, 22 mars 1977
A Londres, le Saint est déposé devant un immeuble par un chauffeur de taxi qui ne lui a pas demandé son avis. Se retrouvant seul, il décide de suivre l’indication du chauffeur et frappe à la porte d’un jeune artiste, Perry Loudon. Celui-ci l’accueille avec humeur en l’accusant de lui avoir volé sa fiancée ! Simon n’a pas le temps d’exiger une explication : l’homme s’effondre dans ses bras, un couteau dans le dos. Deux truands surgissent alors par la fenêtre, arme au poing, et assomment Simon. Il se réveille près du cadavre de Loudon, entendant déjà les sirènes de police. Mais lorsque le brave inspecteur Teal entre dans la pièce, il y trouve Simon en pleine soudure. Prévenu par un appel anonyme, il cherche vainement un cadavre et ne trouve qu’une autre artiste, un peu excentrique, sous les couvertures, dans un appartement voisin. L’inspecteur étant reparti bredouille, Simon entreprend de dissimuler le corps qu’il a si bien ôté à la vue de Teal. Puis il se met en quête des meurtriers et de la raison de ce coup monté, en compagnie de la jeune artiste excentrique et misanthrope, Cassie Lane. Ce faisant, il va retrouver sur sa route un vieil ennemi qu’il croyait bien avoir tué, lui, pour de bon...
Avec Pauline Munro (Cassie Lane), George Murcell (Adolf Vogler), Ivor Dean (C. I. Teal), Tristram Jelinek (Finlay-Thorp-Jones), Peter Bourne (Perry Loudon), John Bown (Shard), John J. Carney (Clay), George Roubicek (Carter), Alan Haywood (Sgt Knox), Anthony Dawes (The Clerk), Charles Rea (Jack), Tommy Godfrey (The Taxi Driver), Michael Pemberton (The Policeman), Caron Gardner (Dolly Girl), Charlotte Selwyn (Dolly Girl), John Bull (Boy with Banjo), Edward Higgins (Doorman). Ecrit par John Kruse. Réalisé par Leslie Norman.
Cet épisode fait réapparaître le méchant de « Le jeu de la mort » (88), formule si rare dans la série qu’elle mérite d’être soulignée. La machination ourdie contre le Saint, et celle qu’il imagine lui-même en retour, font le charme de cette histoire enrichie par une bande de « jeunes contestataires » très pittoresque et une misanthrope attendrissante.
98. When Spring is Sprung (Qui est le traître ?)
ITV, 2 juin 1967 – A2, 12 avril 1977
Le Saint est amené d’une douce manière jusqu’au Colonel Charles Hannerly qui lui demande une chose bien étonnante : il devra faire évader un agent double dont le procès se déroule actuellement, le déjà fameux John Spring qui a passé des informations à l’Est. Spring en effet aurait accepté de passer à l’Est afin d’y opérer comme agent double, mais cette fois au profit des Britanniques ! Le plan de Hannerly est simple : les Russes vont sûrement contacter Simon pour lui faire la même demande, sans se douter que Spring est devenu l’allié de l’Ouest. C’est bien ce qui arrive très peu de temps après : Simon reçoit d’abord la visite de Marie Spring, l’épouse du traître, puis est enlevé et conduit devant un espion russe, Vulanin. Il s’engage alors à faire évader Spring, en dépit de la surveillance assidue de l’inspecteur Teal. Il prévoit même de faire disparaître Spring pendant le procès ! Mais comme il se sait suivi par Scotland Yard, il doit d’abord prévenir le bon inspecteur de ses projets, tout en convainquant les Russes qu’il agit ainsi pour endormir les soupçons de Teal. Il ne reste plus alors qu’à manipuler tout le monde afin de mener à bien sa mission. Pas toujours facile, d’aider son pays !...
Avec Toby Robins (Joanne Dell), Ann Lynn (Marie Spring), Allan Cuthbertson (Col. Charles Hannerly), Ivor Dean (C. I. Teal), George Pastell (Vulanin), Gary Watson (John Spring), Harvey Ashby (Peter Quentin), Douglas Livingstone (Watters), Bryan Mosley (First Sleuth), Eric Dodson (Prosecuting Counsel), Les Crawford (First Russian Guard), Peter Brace (Second Russian Guard), Doel Luscombe (Police Officer Witness), Kenneth Edwards (The Judge), Colin Rix (The Radio Expert), Leslie Anderson (The Cleaner), John Frawley (The Doctor). Ecrit par Michael Pertwee. Réalisé par Jim O’Connolly.
Dans cet épisode comme dans le précédent, les échanges entre Templar et Teal sont délicieux. Il est encore question de machination mais cette fois c’est le Saint qui mène la danse. Jusqu’au dénouement, toutefois, on nage en eaux troubles et c’est très agréable. Le scénario s’ancre par ailleurs dans l’actualité en prenant pour thème un agent double jugé pour trahison : les Anglais pâtissaient à cette époque dans le monde d’une affaire similaire où des agents soviétiques avaient été découverts dans leurs services. Les services secrets britanniques perdaient la face et... le Saint s’emploie à la leur rendre !
99. The Gadic Collection (Antiquités)
ITV, 22 septembre 1968 – 2è chaîne, 13 juin 1970
Simon visite le musée d’Istanbul où travaille son ami Geoffrey Bane. Il y assiste à un jeu curieux entre une jeune femme apeurée et un homme qui la suit. En s’enfuyant, la jeune femme, Ayesha, laisse tomber une série de photographies qui étonnent fort Geoffrey : elles représentent les objets de la précieuse collection Gadic, conservée au musée. Or, toute photographie de cette collection est interdite. L’explication est rapidement trouvée : le nettoyage des objets a été confié à un artisan local, Abdul Kemal ; c’est lui, sans aucun doute, qui a pris des clichés de la collection. Mais l’atelier de Kemal est désert lorsqu’y arrivent Simon et Geoffrey. Un instant plus tard, Ayesha y entre, puis de nouveau l’homme qui la suivait, et qui s’attaque à elle. Simon le met en fuite puis fait parler la jeune femme. Ayesha est la nièce d’Abdul Kemal, et elle laisse Simon et Geoffrey l’accompagner dans la maison où il se cache. Kemal reconnaît avoir photographié la collection pour vendre aux touristes les précieux clichés. Geoffrey est prêt à s’en tenir là. Mais le soir même il fait une découverte incroyable. Lorsque Simon le retrouve au musée, il est mort et l’inspecteur Yolu ne tarde pas à arriver, alerté par un coup de téléphone. Qu’a donc découvert Geoffrey et comment le Saint pourra-t-il prouver sa bonne foi ?...
Avec Peter Wyngarde (Turen), Georgia Brown (Diya), Michael Ripper (Sukan), Martin Benson (Insp. Yolu), Andre Van Gyseghem (Ahmed Bayer), Nicole Shelby (Ayesha), Hedger Wallace (Geoffrey Bane), Henry Soskin (Abdul Kemal), Paul Darrow (Omar), Geoff Cheshire (Zoltan), Ann Tirard (The Old Woman), Andreas Malandrinos (The Old Man), Bakshi Prem (The Waiter). Ecrit par Philip Broadley *. Réalisé par Freddie Francis.
* Le nom du scénariste est donné sous réserve puisqu’aucun nom n’est indiqué à l’écran.
100. The Best Laid Schemes (Le noyé)
ITV, 29 septembre 1968 – 2è chaîne, 4 juillet 1970
Le Saint profite un instant des beautés de la mer sur le littoral, lorsqu’il aperçoit une jeune femme qui, brusquement, se met à crier auprès d’une jetée. Il se précipite auprès d’elle et découvre ce qui l’a terrifiée : le corps d’un homme rejeté par la mer. Et cet homme est son oncle, le capitaine Charles Flemming, un vieux loup de mer hostile aux méthodes modernes disparu une semaine plus tôt. Simon assiste aux funérailles du pauvre homme et s’intéresse aux circonstances de sa mort ; s’il paraissait assez dépressif avant sa mort, il avait aussi des ennemis susceptibles de vouloir le faire disparaître. A commencer par Mike Ballard, le patron d’une société de pêche concurrente, qui voulait racheter la compagnie de Flemming mais se heurtait à l’animosité de ce dernier, en dépit des difficultés que rencontrait la Flemming Fishing Fleet. Ou Andrew Carter, le neveu dépensier, qui ne cache pas son mépris pour le défunt et ne paraît pas aimer davantage sa veuve. Arlene Flemming semble très affectée par la mort de son époux. Mais bientôt de curieux événements se produisent, qui pourraient faire penser que le capitaine est toujours vivant. Déjà fragile, Arlene réagit très vivement à ces événements et risque de plonger dans une dépression très grave, selon son médecin le Dr Ormsby. Quelqu’un paraît justement chercher ce résultat : rendre folle la triste veuve. Mais dans quel but ?...
Avec Sylvia Syms (Arlene Flemming), Paul Daneman (Dr Ormsby), Gabrielle Drake (Diane Flemming), Norman Bird (Insp. Mitchell), Fulton Mackay (John Everett), John Tate (Skinner), Godfrey Quigley (Ballard), Francis De Wolff (Capt. Flemming), Olive Milbourne (Mrs Haggerty), Jonathan Elsom (Andrew Carter), Frederic Abbott (Joe Carney), Geoffrey Lumsden (Coroner), John Ringham (Dr Russell), Joanne Dainton (Nurse), Erik Mason (Sailor). Ecrit par Joseph Morhaim, A. Sandford Wolf. Réalisé par John Moxey.
Un excellent épisode, suivant les règles du récit policier avec plus de rigueur que dans nombre d’épisodes ; on pourrait se croire dans une enquête à la Arabesque, avec succession de témoignages, pluralité des suspects et recoupement des indications collectées, le tout entrecoupé de scènes plus dramatiques où l’action reprend ses droits. On note l’utilisation du retour en arrière pour visualiser certains des récits de témoins, un procédé repris par beaucoup de séries actuelles. L’ambiance est par ailleurs très bien créée et contribue à la qualité de cet opus.
101. Invitation to Danger (La pièce d’or)
ITV, 6 octobre 1968 – 2è chaîne, 20 juin 1970
Au cours d’une soirée au casino de Brett Sunley, où il est venu avec son ami Marty Bresset, Simon remarque une charmante demoiselle qui l’invite manifestement du regard à la suivre. Dans le garage, elle est attaquée par un homme que Simon boxe avec galanterie et bravoure. La voiture de la belle dame ayant été endommagée, il propose de la reconduire et elle le mène jusqu’à une villa isolée, à quelque distance de la ville. Là, il se retrouve enfermé dans un salon joliment aménagé... avec des grilles aux fenêtres. Puis il entend un cri de femme et sa voiture qui démarre. Il sort ingénieusement de sa cellule luxueuse mais est drogué par surprise et perd connaissance. Quelques heures plus tard, à son réveil, il entend le moteur de sa voiture qui s’arrête devant la villa et un homme entre dans le vestibule, avant de mourir des suites d’une blessure par balle. Sur lui, Simon trouve une pièce d’or. Reprenant le volant de sa voiture, il prend la direction de la ville mais est intercepté par trois hommes de main de Brett Sunley qui l’amènent à leur patron. Celui-ci l’accuse de lui avoir dérobé 100.000 livres durant la nuit : il lui montre des photos prises par le système de surveillance, où l’on voit clairement sa voiture et un homme portant un imperméable et une montre identiques à ceux que l’on retrouve dans le coffre de sa voiture et à son poignet. Les circonstances sont accablantes et Simon n’a guère de latitude pour nier y être pour quoi que ce soit. Le piège a été astucieusement monté et il n’a qu’un espoir de s’en sortir : échapper à Sunley et trouver lui-même les cerveaux de cette ingénieuse machination...
Avec Shirley Eaton (Reb Denning), Robert Hutton (Brett Sunley), Julian Glover (Ramon Falconi), Bryan Marshall (Moreno), Charles Houston (Al Vitale), Warren Stanhope (Marty Bresset), Les Crawford (Peter Rendo), Ros Drinkwater (Inez), Dennis Chinnery (Carson). Ecrit par Terry Nation. Réalisé par Roger Moore.
Certes, il s’agit encore ici d’une machination. Mais le scénario est intelligemment écrit, en dépit de quelques facilités. On prend plaisir à suivre le héros embarqué dans un enchaînement d’événements qu’il ne contrôle pas et qui tissent autour de lui un filet méticuleusement tressé. On notera la remarque amusante du Saint devant une machination si bien ourdie : « Voilà un cas dont ce cher Perry Mason aurait eu du mal à me sortir » ! (N’oubliez pas que Perry Mason fut le concurrent du Saint dans les grilles de diffusion.) – La fin n’est pas très claire dans la version française : la v.o. est plus précise et permet mieux de cerner les rôles de chacun dans la machination.