Guide réalisé par Thierry Le Peut

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Saison 5

(1968-1969)

 

102. Legacy for the Saint (L’héritage)

ITV, 13 octobre 1968 – A2, 26 mars 1976

Ed Brown, un ancien caïd du crime à la retraite, qui a ouvert un casino avec son avocat Charlie Lewis, meurt dans l’explosion de sa voiture alors qu’il s’apprêtait à retrouver sa fille Penny. Charlie demande au Saint de se charger d’apprendre à celle-ci la nouvelle, et de la ramener à Londres. Après la mise en terre d’Eddie, le Saint et Penny assistent à l’ouverture du testament ainsi que quatre gangsters conviés à la demande du défunt. Celui-ci a enregistré un film video où il livre ses dernières volontés ; une part de sa fortune va à sa fille, une autre à son avocat. Mais c’est ensuite aux quatre truands qu’il s’adresse : il déclare avoir placé sur un compte suisse un million de livres. Celui des quatre qui parviendra à amasser la même somme en vingt jours pourra prétendre à ce million. C’est une diabolique vengeance contre ses anciens adversaires qu’a préparée Eddie depuis sa tombe, car il est persuadé qu’aucun d’eux n’a les capacités pour réussir un tel pari. Dans son coffre, le mort a laissé des plans et des indications qui laissent penser qu’il préparait à attaquer un transport de lingots d’or contenant justement l’équivalent d’un million de livres. Les bandits décident donc de commettre le coup à sa place mais ils réalisent vite qu’ils ne savent pas comment s’y prendre. Ils confient alors à Simon Templar la direction des opérations, gardant Penny Brown prisonnière pour s’assurer la coopération du Saint...

Avec Ivor Dean (Chief Insp. Teal), Alan McNaughtan (Charlie Lewis), T. P. McKenna (Tony), Reginald Marsh (Ed Brown), Stephanie Beacham (Penny Brown), Kenneth Farrington (Ashford), Edward Braysham (Pietro), Bruce Boa (Mark), Brian Coburn (Dickie), Cynthia Ffoulds (Sheila Keith), Edward Kelsey (Williams). Ecrit par Michael Winder. Réalisé par Roy Ward Baker.

Un autre scénario astucieux, reposant sur une idée souvent exploitée par les séries policières : l’héritage promis par un mort, qui a en fait prévu de faire s’entre-déchirer ses héritiers. Le scénario est bien ficelé et réserve à l’inspecteur Teal une nouvelle brimade du Saint, puis un nouveau triomphe par procuration !

 

103. The Desperate Diplomat (Un diplomate a disparu)

ITV, 20 octobre 1968 – A2, 1er avril 1976

Teal fait venir le Saint, en pleine nuit, sur le lieu d’un crime : un homme a été retrouvé mort, torturé, et portant sur lui une enveloppe destinée au Saint. A l’intérieur, une pièce trouée. Simon prétend ne pas en connaître le sens et laisse l’inspecteur à son enquête. Mais il rend visite à Sara Douglas, la fille d’un diplomate disparu et recherché, Jason Douglas. La pièce, en effet, est un signe de Jason envoyé à Simon ; Jason, diplomate travaillant en Afrique, s’est enfui en emportant un quart de million de dollars envoyé en Afrique pour aider la population récemment devenue indépendante. C’est à Genève, en Suisse, que se cache le père de Sara, et Simon compte s’y rendre. Mais Sara est enlevée par deux hommes qui veulent forcer Simon à leur révéler ce qu’il sait. Grâce au sens de l’initiative de Sara, Simon parvient à la libérer et ils partent ensemble pour Genève ; là, ils sont bientôt contactés par John Chatto, un étudiant en médecine qui a accompagné Jason dans sa fuite et qui indique à Simon où les retrouver. Mais lorsqu’il arrive avec Sara, il découvre que les malfrats de Londres les ont devancés et tiennent Douglas et Chatto à leur merci. Ce qu’ils veulent, évidemment, est l’argent emporté par Douglas. Celui-ci est mourant, blessé pendant sa fuite...

Avec Ivor Dean (Chief Insp. Teal), Robert Hardy (Walter Faber), Suzan Farmer (Sara Douglas), John Robinson (Jason Douglas), David Cargill (Eddie Margoles), Kenneth Gardnier (John Chatto), Lorna Wilde (Carla Lawrence), Leslie Crawford (Dunn), Terry Plummer (Healey), Maggie London (Julie), Charlotte Selwyn (Shop Assistant), Yutte Stensgaard (Telephone Operator), Brian Harrison (Police Doctor). Ecrit par Terry Nation. Réalisé par Ray Austin.

Terry Nation livre une fois encore un scénario maîtrisé qui contient assez de rebondissements et de sens du suspense pour être intéressant de bout en bout. Il y mêle en outre une dimension politique en relation avec l’actualité d’alors, en l’occurrence la situation politique compliquée des Etats ayant récemment accédé à l’indépendance et la réalité de l’aide humanitaire apportée à ces Etats.

 

104. The Organisation Man (Les mercenaires)

ITV, 27 octobre 1968 – A2, 30 mars 1976

Une voiture, trois hommes. L’un d’eux est le Saint. La voiture s’arrête, le Saint en descend. Il marche vers un autre homme qui ne le voit pas. Dissimulé derrière un arbre, le Saint visse sur son arme un silencieux, puis attend que l’autre homme passe à sa portée. Il tire, l’homme s’écroule. Le Saint regagne la voiture, qui s’en va. Elle le ramène dans la résidence de Jonathan Roper, aménagée en salon d’exercices et de massage. En fait une couverture pour l’organisation de mercenaires que dirige Roper, et dans laquelle le Saint, ayant réussi son épreuve d’admission, est enrôlé. Bien que les deux hommes qui accompagnaient Simon Templar dans la voiture, Leander et Cable, n’aient toujours pas confiance en cet homme trop frivole, trop ironique, Roper paraît l’apprécier et salue son arrivée dans le groupe. Simon est soumis au même entraînement intensif que les autres recrues, selon les directives très dures de Leander, un instructeur exigeant et dénué d’humour. Lors d’un entraînement, cependant, Simon s’arrange pour s’éloigner des mercenaires et se rend dans un café en bord de route ; là, il échange quelques mots avec Kate, la serveuse, en l’informant des derniers événements. Puis il reprend sa place dans le groupe, qui doit ignorer sa couverture...

Avec Tony Britton (Jonathan Roper), Caroline Mortimer (Kate Barnaby), Glynn Edwards (Leander), Norman Bird (J. F. Spode), John Collin (Cable), Simon Lack (George Anthony Craddock), Mark Dignam (Major Carter), Terence Edmond (Captain Yates), Tony Caunter (Mason), Douglas Ditta (Highland Driver). Ecrit par Donald James. Réalisé par Leslie Norman.

 

105. The Double Take (Le sosie)

ITV, 3 novembre 1968 – A2, 29 mars 1976

Le Saint transite par l’aéroport d’Athènes quand une charmante hôtesse répondant au prénom d’Annabel lui annonce qu’il est le dix-millionnième passager à débarquer dans cet aéroport et qu’en conséquence il est convié à une réception avec la presse. Simon accepte de suivre la jeune femme à condition que cela ne dure pas trop longtemps ; mais un homme armé d’un revolver l’oblige à monter dans une Rolls en lui apprenant que ses bagages sont déjà dans le coffre de l’auto. Simon est conduit dans le bureau d’Eugene Patroclos, un armateur connu pour ses activités pas toujours légales. L’homme d’affaires lui raconte une histoire étonnante au sujet d’un sosie qui s’amuserait à prendre sa place à certaines réunions importantes et à voyager en se faisant passer pour lui. Patroclos est très inquiet de ce qui pourrait arriver si ce sosie n’est pas rapidement démasqué ; aussi demande-t-il au Saint de remplir cette mission pour lui. Simon n’est guère tenté de jouer les inspecteurs pour un homme tel que Patroclos mais la suite des événements le persuade de se risquer dans l’aventure. Il part alors pour Londres où Patroclos doit assister bientôt à des réunions majeures ; Simon a pour mission de démasquer l’imposteur s’il le trouve à Londres. Et en effet il rencontre bien Patroclos à Londres. Un Patroclos qui prétend être le vrai et qui lui raconte une histoire... de sosie ! Où donc est la vérité ?...

Avec Gregoire Aslan (Eugene Patroclos), Kate O’Mara (Annabel 2), Denise Buckley (Annabel 1), Blake Butler (Bainter), Michael Robbins (Pat Hurst), June Abbott (Girl in London Airport), Michael Mellinger (Hotel Clerk), Martin Wyldeck (First Man at Party), Geoffrey Morris (Second Man at Party), Rose Alba (First Woman at Party), Anne Godfrey (Second Woman at Party), Michael Pemberton (Egan [Footman]), Iain Blair (Chuck Spendelton). Ecrit par John Kruse. Réalisé par Leslie Norman.

 

106. The Time to Die (La vengeance)

ITV, 10 novembre 1968 – A2, 25 mars 1976

Simon vient de passer une agréable soirée en compagnie de Mary Ellen Brent, une journaliste qui écrit un article sur lui. Dans la voiture, elle trouve un paquet destiné au Saint ; elle l’ouvre et pousse un cri : un serpent s’y agite. Heureusement, il n’est pas venimeux et Simon s’en débarrasse par la fenêtre. Un mot accompagne le cadeau : il y est écrit que ce n’est que la première des surprises qui attend le Saint, jusqu’à l’ultime présent : la mort. Par la suite, plusieurs événements se produisent en effet destinés à effrayer Simon et à lui faire perdre son sang froid. Il met la main sur un homme introduit dans son appartement pour trafiquer une lampe : mais ce n’est que Charlie Mason, un petit escroc qui a été payé par quelqu’un dont il ignore l’identité. Simon effraie Charlie pour le contraindre à passer de son côté et à l’informer de ses futurs contacts avec le commanditaire mystérieux. Bientôt Charlie lui communique une adresse. Simon y trouve une maison abandonnée, où manifestement il n’est pas seul. Au bout d’un moment, un homme apparaît en haut d’un escalier : il s’agit de Charlie. Il titube et s’écroule dans les escaliers. Mort d’un coup de couteau dans le dos...

Avec Suzanne Lloyd (Mary Ellen Brent), Maurice Good (Steven Lyall), John Barcroft (Dinny Haigh, vf Danny), Terence Rgby (Charlie Mason), Freddie Jones (Martin Graves), Monica Grey (Donna Sumrie), Linda Marlowe (Laura Carlton). Ecrit par Terry Nation. Réalisé par Roy Ward Baker.

De nouveau, Terry Nation signe un scénario astucieusement combiné ; l’identité du mystérieux ennemi du Saint reste inconnue jusqu’au dénouement mais les indices étaient présents bien avant – même s’ils étaient incompréhensibles pour le spectateur. Au cours de l’épisode, plusieurs des personnages gravitant autour de Simon auront porté, à un moment ou à un autre, un imperméable et un chapeau identiques à ceux de l’homme-mystère, accentuant le doute qui plane sur chacun – comme dans toute histoire de ce type ! Un bon épisode.

 

107. The Master Plan (Chinoiseries)

ITV, 17 novembre 1968 – A2, 23 mars 1976

Simon retrouve Jean Lane dans un club à la mode. Elle espérait y voir son frère Tony mais il n’est pas venu. Alors qu’ils s’apprêtent à repartir, ils croisent le patron du club, Cord Thrandel, un personnage aux activités douteuses dont le Saint ne goûte guère la compagnie. Mais brusquement, après avoir serré la main de Thrandel, Simon s’évanouit. Thrandel et son homme de main Max le transportent dans le bureau voisin. Puis Thrandel endort Jean de la même manière et les enferme tous deux dans une pièce secrète dissimulée derrière le mur de son bureau. Il se rend ensuite chez un vendeur d’antiquités, Fish, puis chez Tony Lane. Celui-ci s’est enivré et annonce à Thrandel qu’il ne veut plus travailler pour lui. Thrandel l’assomme alors et essaie de le tuer en ouvrant le gaz et en obstruant les entrées d’air avant de s’en aller. Entretemps, cependant, Simon a trouvé le moyen de s’échapper avec Jean ; ils arrivent chez Tony à temps pour le sauver et le faire transporter à l’hôpital. C’en est assez, bien sûr, pour persuader le Saint de mettre son séduisant nez dans les affaires de Cord Thrandel. Ce dernier attend la venue d’un certain Monsieur Ching à Londres pour finaliser les modalités d’une association fructueuse dans laquelle Tony devait jouer un rôle. Exactement le genre de complicité au sein de laquelle le Saint adore s’immiscer à ses moments perdus...

Avec John Turner (Cord Thrandel), Lyn Ashley (Jean Lane, vf Jane), Burt Kwouk (Mr Ching), Christopher Benjamin (Albert Fishman), Robert Morris (Max), Paul Greenhalgh (Tony Lane), James Locker (Dr King), Brenda Kempner (Nurse), Leslie Anderson (Porter), Edwin Brown (Van Driver), Prudence Drage (Girl Customer). Ecrit par Harry W. Junkin. Réalisé par Leslie Norman.

Bien que de facture très classique et sans véritable surprise, « Chinoiseries » est un épisode bien tourné et comportant suffisamment d’action pour être plaisant à suivre. On appréciera de voir le Saint jouer les monte-en-l’air et se jouer avec humour de ses ennemis, notamment lors d’une scène dans la boutique d’antiquités où Thrandel et Fish reçoivent M. Ching. Le dénouement comporte aussi son discours anti-Chinois...

 

108. The Scales of Justice (Mort naturelle)

ITV, 1er décembre 1968 – A2, 2 avril 1976

Simon a rendez-vous avec le banquier John Mulliner dans la voiture de ce dernier. Mulliner l’informe qu’il est inquiet pour sa vie : il a reçu une carte postale représentant la Justice, au dos de laquelle était simplement écrit : « YOU ». Brusquement, Sir John cesse de parler : il est mort, apparemment d’une crise cardiaque. En apprenant la nouvelle aux associés de Sir John au sein de la Combined Holdings, Simon s’entend révéler que cinq dirigeants de la société sont morts d’une crise cardiaque au cours des derniers mois. C’est bien trop étrange pour être une coïncidence. Pourtant, les membres restants s’opposent à ce que le Saint mène une enquête sur la mort de Sir John, que souhaite cependant l’un d’eux, Gilbert Kirby, tout récemment élu maire de Londres. Le Saint a bien l’intention toutefois de faire ses investigations personnelles en hommage à Sir John, qui était un ami de longue date. Mais il est incapable d’empêcher la mort d’un autre associé, Neal Lammerton, terrassé lui aussi par une crise cardiaque soudaine et brutale. Le Saint trouve cependant un indice qui lui ouvre une première piste...

Avec Andrew Keir (Gilbert Kirby), Jean Marsh (Anne Kirby), Mark Burns (Elliott Stratton), Gillian Lind (Mrs Stratton), John Barron (Neal Lammerton), Geoffrey Chater (Carl Howard), Ronald Leigh-Hunt (John Ramsey), Victor Maddern (Jim Cowdry), John Boxer (Sir John Mulliner), Brian Badcoe (Dr Downray), Leon Cortez (Mac), John Crocker (John Crocker), Edward Harvey (The Sheriff), Clifford Parrish (Mr Roach), Dorothea Phillips (Mrs Barnes). Ecrit par Robert Holmes. Réalisé par Robert Asher.

Ce n’est pas pour rien que le scénariste de cet épisode se nomme Holmes : son scénario s’appuie sur des indices intelligemment utilisés et placés tout au long de l’histoire. Près de quarante ans après, le coupable n’est pas si difficile à reprérer assez vite mais le scénario distille avec soin et talent des moments de suspense, des surprises et un dénouement très réussi.

 

109. The Fiction Makers Part 1 (Double méprise, 1)

ITV, 8 décembre 1968 – M6, 29 mars 1993 *

Simon est le cavalier de l’actrice Carol Henley lors de la première d’un film mettant en scène les exploits de l’aventurier Charles Lake, personnage issu des romans très populaires de l’écrivain Amos Klein. Après la soirée, l’éditeur de Klein, Finlay-Hugoson, invite le Saint à le raccompagner chez lui. Là, Simon est assommé par deux hommes qui réussissent à prendre la fuite en emportant l’adresse d’Amos Klein. Finlay demande au Saint de se rendre tout de suite à cette adresse. L’identité réelle d’Amos Klein a toujours été gardée secrète et ce mystère fait partie du succès de l’auteur. Simon se rend donc à cette adresse et découvre une ravissante et naïve maladroite testant une nouvelle idée de roman. Las ! les méchants ne sont pas loin et, se faisant passer pour des policiers, ils neutralisent le Saint et l’enlèvent avec la jeune femme. Il se réveille dans une chambre somptueuse et trouve à son chevet la charmante Galaxy Rose, personnage issu des romans d’Amos Klein. Bientôt un écran de télévision apparaît sur la surface d’un miroir et un homme s’adresse au Saint : il se présente sous le nom de Warlock, chef de l’organisation criminelle SWORD. Un autre personnage et une organisation sortis tout droit des pages de Klein. Très vite, il est clair que Warlock et ses complices prennent Simon pour l’écrivain. C’est dans ses romans qu’ils ont trouvé les idées à la base de leur organisation : l’imagination d’un auteur devenue réalité ! Grâce aux moyens dont ils disposent, les bandits comptent s’emparer d’une fortune contenue dans les sous-sols d’un complexe ultra-protégé, doté de tous les systèmes de surveillance et de sécurité imaginables. Mais pour élaborer le plan qui permettra la mise en oeuvre de ce projet insensé, ils ont besoin d’un cerveau capable de concevoir les idées les plus folles : celui d’Amos Klein...

Avec Sylvia Syms (Amos Klein), Justine Lord (Galaxy Rose), Kenneth J. Warren (Warlock), Philip Locke (Frug), Tom Clegg (Monk), Nicholas Smith (Joe Bishop), Roy Hanlon (Nero Jones), Peter Ashmore (Finlay-Hugoson), Caron Gardner (Carol Henley), Frank Maher (Rip Savage), Graham Armitage (Carson), Lila Kaye (Ma), Joe Gibbons (Pa), Roy Boyd (Morgan), Anthony Blackshaw (McCord), Shaun Curry (Guard, Gamekeeper), Vincent Harding (1st Guard), Richard Franklin (2nd Guard), Ralph Ball (Photographer), Oswald Lawrence (Reporter), David Rendall (Reporter), Richard Davies (Reporter), Ian Kingly (Reporter). Ecrit par John Kruse. Scènes additionnelles et dialogues de Harry W. Junkin. Réalisé par Roy Baker.

Diffusé en deux parties à la télévision britannique mais programmé dans les salles de plusieurs pays dont la France comme un téléfilm de 100 minutes, « The Fiction Makers » est aussi sorti en DVD sous cette forme. Ecrit par deux des scénaristes en charge de la série, il constitue un « must » dans celle-ci, parodie avouée des films d’aventure dontse réclame le personnage et qui triomphent à la même époque avec le personnage de James Bond au cinéma et les séries Des agents très spéciaux, Les Mystères de l’Ouest ou Mission : Impossible à la télévision. Le prégénérique tourne en dérision les procédés mêmes de la série et de ces programmes jumeaux. Puis le scénario prend la direction de la machination à grande échelle en donnant forme et vie à l’organisation diabolique issue de l’imagination de l’écrivain Amos Klein : le SWORD est l’équivalent du SMERSH et de THRUSH et Warlock n’est pas sans ressemblance avec les méchants incarnés par Donald Pleasence et Telly Savalas dans les aventures de Bond. Bref, on navigue en territoires connus et ultra-balisés mais l’ensemble est ficelé avec tant de conviction et d’humour que l’on se laisse prendre et emporter sans difficulté. Le tandem constitué par Simon Templar et Amos Klein fonctionne très bien et annonce d’autres duos célèbres de la fiction télévisée : le couple de Remington Steele et les associations récurrentes de Magnum avec des figures féminines « encombrantes » s’inspirent de la même veine, issue elle-même de la comédie des années trente-quarante. « The Fiction Makers » bénéficie d’un générique totalement inédit et plus long que d’habitude, incluant la fiche technique de l’épisode et l’essentiel de la distribution, comme un long métrage.

* A confirmer. Exploités en salles comme des téléfilms d’une heure trente, les épisodes en deux parties ne semblent pas avoir été diffusés à la télévision française avant cette date, sous forme également de téléfilms.

 

110. The Fiction Makers Part 2 (Double méprise, 2)

ITV, 15 décembre 1968 – M6, 23 mars 1993 *

Simon et Amos sont parvenus à s’échapper du repaire de SWORD mais leur voiture tombe en panne et ils doivent fuir, poursuivis par des chiens. Ils se réfugient chez un couple de braves gens mais ceux-ci les prennent pour fous en entendant leur récit et laissent Warlock et ses hommes les emmener. Les voilà de nouveau prisonniers et bien forcés de travailler sur le projet de SWORD, aussi insensé soit-il. Simon exige cependant de visiter le complexe Hermetico afin de s’assurer de visu des systèmes de sécurité mis en place. Il essaie, sans succès, de passer un message au responsable du complexe, Carson. La visite lui permet du moins de mesurer les difficultés que pose l’aventure et dont Warlock et ses hommes sont trop stupides pour prendre eux-mêmes la mesure. Comme l’évasion semble impossible, le Saint et Amos s’attèlent à la tâche et envisagent un scénario plausible en tenant compte de la clôture électrifiée, de la bordure de mines, des faisceaux infra-rouges et des multiples précautions prises par les concepteurs d’Hermetico. Ils parviennent à un plan suffisamment élaboré pour avoir une chance de réussir. Mais Warlock prend alors une décision qui change considérablement leur point de vue sur la question : Simon devra les accompagner et passer le premier dans le champ de mines, tandis que Amos – dont les bandits ne soupçonnent pas encore l’identité – sera harnachée en face d’un « destructeur à laser » qui la fera disparaître si les malfrats ne sont pas de retour deux heures après leur départ, avec la fortune convoitée...

MEME FICHE TECHNIQUE QUE PARTIE 1.

Cette seconde partie, après une parenthèse qui concède encore un acte à l’aventure avec la fuite de Simon et Amos traqués par les chiens, concrétise la parodie de Mission : Impossible attendue depuis la découverte des plans de SWORD. Musique et portion congrue laissée au dialogue marquent donc l’expédition nocturne à Hermetico, qui a recours aux objets et artifices en usage dans la série américaine de Bruce Geller (comme d’ailleurs dans Les Mystères de l’Ouest). L’ensemble est une nouvelle fois réussi et toujours traité dans le respect des codes du genre. Quand on voit l’entraînement subi par les bandits pour se préparer à franchir les rayons infra-rouges, on comprend que Sean Connery et Catherine Zeta-Jones n’ont rien inventé dans Haute voltige !

* A confirmer.

 

111. The People Importers (Les immigrants)

ITV, 22 décembre 1968 – A2, 5 avril 1976

Simon rentre d’une partie de pêche avec Harry Baxter lorsqu’une vedette manque renverser leur barque en passant près d’eux à vive allure, tous feux éteints. Un instant plus tard, Simon et son compagnon font une prise inattendue : un cadavre flotte à la surface de l’eau, celui d’un jeune Pakistanais tué par balle. Après avoir confié l’affaire à la police, Simon va prendre un verre au bar. Il y rencontre Laura Stevens, une femme charmante mais bientôt rejointe par un triste sire, Charles Bonner, officiellement vendeur de bateaux. Sa conversation donne pourtant quelques soupçons à Simon, qui a le sentiment que cet homme n’est pas étranger aux événements de la nuit. Aussi, lorsque Bonner est rappelé d’urgence à Londres et s’en va en abandonnant sa compagne, le Saint propose-t-il à cette dernière de la ramener dans la capitale. Pendant ce temps, Bonner rejoint son complice Slater. Ce sont bien eux qui ont « importé » durant la nuit un « chargement » de Pakistanais dont ils ont pris livraison à Calais. Mais un incident stupide a conduit à l’arrestation par la police de la majeure partie du « chargement » tandis que Slater et son complice Jackson s’enfuyaient avec les trois Pakistanais restants. Bonner les retrouve à Londres, où il remet à chacun un faux permis de séjour et un faux permis de travail...

Avec Neil Hallett (Bonner), Susan Travers (Laura), Gary Miller (Slater), Ray Lonnen (Jackson), Salmaan Peer (Suresh Gupta), Imogen Hassall (Malia Gupta), Nik Zaran (Chaudri), Joan Newell (Mrs Reynolds), Michael Robbins (Harry), Ron Pember (Sam), Julian Sherrier (Mr Sen), Jeremy Anthony (1st Pakistani). Ecrit par Donald James. Réalisé par Ray Austin.

« Les immigrants » mérite d’être signalé pour au moins deux raisons : la première est que de nombreuses scènes sont tournées en extérieurs, notamment le dénouement, chose rare dans la série ; la seconde, plus importante, est qu’il s’agit d’un essai (réussi) de diversifier les sources d’inspiration de la série en prenant pour thème un sujet éminemment social, en phase avec la réalité contemporaine du programme. La situation des immigrants pakistanais, si elle sert l’aventure, est aussi montrée sous un jour teinté de critique sociale : on remarque le regard légèrement gêné d’une femme assise dans le bus au moment où y monte l’un des Pakistanais, puis le profit que tire la logeuse Mrs Reynolds du locataire clandestin, ainsi que le refus d’un chauffeur de taxi de prendre à son bord un autre Pakistanais. Le Saint prend ici fait et cause pour les malheureux, traités comme du bétail pour un prix scandaleux, enrichissant des « entrepreneurs » sans scrupules.

 

112. Where the Money Is (L’argent ne fait pas le bonheur)

ITV, 29 décembre 1968 – A2, 8 avril 1976

Le Saint s’est laissé emmener dans une voiture par la ravissante Lila Prentice, qui lui a remis un millier de livres. Mais ce qu’il trouve lorsque l’auto s’arrête est moins séduisant : le producteur de cinéma Ben Kersh, mauvais producteur et homme antipathique, mais ô combien millionnaire, l’a fait chercher pour acheter ses services. Le Saint n’est pas intéressé, jusqu’à ce que Kersh lui avoue, perdant son arrogance et sa superbe, que sa fille Jenny, son unique enfant, a été enlevée dans le sud de la France. Il a reçu parmi les rushes de son film en cours de tournage là-bas un petit film tourné par les ravisseurs, sur lequel on voit Jenny ligotée et un homme affublé d’un masque exiger une rançon d’un million de dollars. C’est le Saint que Kersh a choisi pour messager. Il s’envole donc pour Nice où il est rejoint par Arnie Garrett, l’homme à tout faire de Kersh ; ensemble, ils vont chercher le million à la banque puis Simon se rend au rendez-vous fixé par les ravisseurs. En chemin, il est attaqué sur la route par un mystérieux tireur qui essaie de voler l’argent. C’est compter bien sûr sans les précautions prises par Simon, qui a disposé une fausse valise sur son siège tandis que la véritable valise contenant la rançon était à l’abri dans le coffre. Le Saint poursuit donc sa route jusqu’au lieu de rendez-vous, où deux hommes l’attendent...

Avec Kenneth J. Warren (Ben Kersh), Judee Morten (Jenny Kersh), Sandor Elés (Jean Latour), Derek Newark (German), Warren Stanhope (Arnie Garrett), John Savident (Frank Lomax), Tony Wright (Largo), Jane Bates (Lila Prentice). Ecrit par Terry Nation. Réalisé par Roger Moore.

L’histoire elle-même ne retient pas spécialement l’attention et a un (fort) air de déjà vu. Le point remarquable de l’épisode est en fait le tournage, réalisé en grande partie en extérieurs, à l’image du dénouement de l’épisode précédent.

 

113. Vendetta for the Saint Part 1 (Vendetta pour le Saint, 1)

ITV, 5 janvier 1969 – M6, 3 mai 1993 *

Le Saint est à Naples et passe la soirée dans un bar à la recherche de distraction. Il s’assoit à côté d’un touriste anglais, Jim Euston, et est témoin d’une scène curieuse : Euston s’adresse à un homme escorté de plusieurs « gorilles » et l’appelle par un nom que l’homme prétend ne pas connaître, Dino Cartelli. Devant l’insistance de Euston, l’un des gorilles le frappe puis s’en va avec son patron. Le lendemain, dans le journal, Simon apprend la mort de Euston, poignardé en pleine rue. Sa curiosité naturelle pousse le Saint à tenter d’en savoir plus. Il n’a besoin que d’interroger le barman et le maître d’hôtel du bar où eut lieu l’altercation pour comprendre que l’homme de la veille est redouté par tous. Les questions que pose un peu partout le Saint attirent l’attention de celui qu’il recherche ; il est bientôt convié à le rencontrer dans sa villa. Là, il apprend qu’il a affaire à Alessandro Destamio, un homme riche mais peu enclin à se laisser ennuyer. La colère se peint sur son visage lorsque le Saint l’appelle « Dino Cartelli ». Peu de temps après avoir quitté la villa de Destamio, Simon est agressé par deux hommes qui tentent de le tuer. La police intervient et arrête Simon. Conduit au poste, il est inquiété par le Maréchal de police mais libéré sur ordre d’un agent du gouvernement, Marco Ponti. Ce dernier le retrouve peu après dans un restaurant et lui demande un service peu courant : son aide dans l’arrestation de Destamio mais aussi dans le démantèlement de la « famille » à laquelle appartient le bonhomme. La Mafia...

Avec Ian Hendry (Destamio), Rosemary Dexter (Gina), Aimi Macdonald (Lily), George Pastell (Marco Ponti), Marie Burke (Donna Maria), Finlay Currie (Don Pasquale), Fulton Mackay (Euston), Alex Scott (The Major), Peter Madden (Lo Zio), Anthony Newlands (The Doctor), Guy Deghy (Maresciallo), Edward Evans (The Bank Manager), Eileen Way (The Maid), Peter Krystof (Giorgio), Steve Plytas (Cirano), Agath Angelos (Doorman), Gabor Baraker (Barman), Steven Berkoff (Bertoli), Hal Galili (Bus Driver), Charles Houston (Hotel Reception Clerk), Gertain Klauber (Renato), Richard Montez (Nino), Malya Nappi (Woman Clerk), Salmaan Peer (Airline Clerk), Derek Sydney (Maitre ‘D’), Ernst Walder (First Policeman). Ecrit par Harry W. Junkin et John Kruse d’après le roman original du Saint. Réalisé par Jim O’Connolly.

Comme « The Fiction Makers », « Vendetta for the Saint » est un épisode double diffusé dans plusieurs pays comme un long métrage. Le passage d’une partie à l’autre est d’ailleurs moins perceptible que dans le précédent téléfilm. L’épisode bénéficie d’un générique inédit qui, une nouvelle fois, emprunte au long métrage l’indication de tous les crédits au générique de début. La mention « The End » figure en outre sur la dernière image avant le générique de fin. D’un point de vue scénaristique, « Vendetta for the Saint » se donne pour un film d’action, ce qui est surtout sensible dans la longue séquence de l’évasion de Simon Templar de la villa de Don Pasquale, au début de la seconde partie. On y voit un Roger Moore courant contre la mort, traqué par un bataillon de tueurs de la Mafia et plus en danger que jamais dans la série. Une séquence qui fait pressentir ce que pourra être Amicalement Vôtre dans certaines séquences, mais aussi le futur James Bond.

* A confirmer. Exploités en salles comme des téléfilms d’une heure trente, les épisodes en deux parties ne semblent pas avoir été diffusés à la télévision française avant cette date, sous forme également de téléfilms.

 

114. Vendetta for the Saint Part 2 (Vendetta pour le Saint, 2)

ITV, 12 janvier 1969 – M6, 3 mai 1993 *

Sur le conseil de Gina, la nièce de Destamio, le Saint visite le caveau familial des Destamio mais ce dernier a eu l’intelligence d’y placer un homme à lui, qui assomme Simon. Il se réveille ligoté face à son ennemi, prisonnier d’une villa dont il rencontre bientôt le propriétaire : Don Pasquale, le « parrain » en personne, sur son lit de mort autour duquel se pressent ses caporaux, impatients de l’entendre désigner son successeur. Là, le Saint révèle à tous que celui qui se fait passer pour Alessandro Destamio est en réalité Dino Cartelli, un médiocre bandit qui a usurpé l’identité de Destamio lors d’un hold up, faisant passer le corps défiguré de Destamio pour lui-même avant d’émigrer aux Etats-Unis et de faire fructifier sa fortune malhonnêtement gagnée. Cette révélation sème le trouble chez les caporaux mais ne suscite que dénégation chez l’intéressé. Reconduit dans sa cellule, Simon réussit à trancher ses liens et à s’évader par la fenêtre, en dépit de la topographie périlleuse des lieux. Traqué par les tueurs de Destamio, il court pour rester en vie et trouver un moyen de regagner Palerme. A force d’ingéniosité, il arrive jusqu’à Cefalu, où il retrouve Lily, la « fille » de Destamio, sa « chose » en réalité. Elle l’a déjà aidé une fois mais un homme de Destamio est là également, attendant le Saint. Au cours de la bagarre, Lily reçoit une balle et Simon, incapable de joindre Ponti, ne voit pas d’autre solution que d’appeler au secours Gina Destamio...

MEME FICHE TECHNIQUE QUE LA PARTIE 1.

C’est dans cette seconde partie que l’on sent le mieux le péril dans lequel se trouve le Saint, affronté pour une fois à un ennemi plus redoutable que la moyenne. Les séquences tournées en extérieurs ajoutent à la réussite des moments d’action, spécialement l’évasion du Saint. La suite retrouve les situations classiques de la série mais comporte un finale « à la James Bond », avec l’intrusion brutale de l’armée dans la villa de Don Pasquale, où sont réunis les caporaux de la Mafia.

* A confirmer.

 

115. The Ex-King of Diamonds (Le roi)

ITV, 19 janvier 1969 – A2, 6 avril 1976

Le Saint visite la Côte d’Azur, où soleil et jeunes femmes en bikini l’ont attiré. Au volant d’une superbe voiture de collection, il double sur la route de son hôtel un riche pétrolier texan, Rod Huston, qui, blessé, le défie à la course. L’ingéniosité du Saint lui permet de gagner sans difficulté et les deux hommes réalisent bientôt qu’ils descendent au même hôtel. Dans le casino de celui-ci doit avoir lieu le soir même une partie de bakkara à la table du roi Boris, un monarque déchu qui vit dans le luxe à bord de son yacht ancré en Méditerranée. Secrètement, le roi et son chef d’Etat-Major, le colonel Rakosi, comptent sur cet argent pour payer un chargement qui leur permettra d’organiser uen révolution dans leur pays et de retrouver le pouvoir perdu ; ils ont donc mis au point un « système » garantissant la victoire du roi à la table de jeu, à l’insu de tous. Sans s’être concertés, Simon et Huston se retrouvent à la table ce soir-là... et perdent gros. Surtout l’Américain qui ne supporte pas la honte de perdre à chaque tour de cartes. Présent dans la salle, le Professeur Henri Flambeau s’étonne de la chance insolente du monarque ; il est si intrigué qu’il demande à jouer un instant. Il est certain alors que le roi triche, car il est mathématiquement impossible de gagner aussi souvent, à moins de connaître toutes les cartes. Convaincu que celles-ci ne peuvent avoir été truquées au casino, Flambeau décide de remonter à la source : le fabricant de cartes lui-même. Il emmène donc sa fille Janine dans l’aventure, ignorant des dangers qui les attendent...

Avec Stuart Damon (Rod Huston), Ronald Radd (Henri Flambeau), Isla Blair (Janine Flambeau), Willoughby Goddard (Boris), Paul Stassino (Col. Rakosi), Jeremy Young (Gregorio), Antony Stamboulieh (Franco), Alan Rowe (Lafitre), Jacky Allouis (Henriette), Carol Friday (Josette), Derek Smee (Young Man), Araby Lockhart (American Lady), Hugh Morton (Attendant), Les White (Frogman). Ecrit par John Kruse. Réalisé par Alvin Rakoff.

« Le roi » est un épisode fameux car, selon le producteur Robert S. Baker, il s’agissait de tester une nouvelle idée de série impliquant Roger Moore : l’association de l’aventurier dandy et british et du milliardaire texan allait bien sûr donner Amicalement Vôtre. Le scénario, s’il ne sort pas des sentiers coutumiers de la série, constitue toutefois un bon divertissement, original par le partenariat inhabituel qui unit le Saint à un autre personnage de premier plan, au charme très américain.

 

116. The Man Who Gambled with Life (Le génie)

ITV, 26 janvier 1969 – A2, 13 avril 1976

Simon s’apprête à savourer un pique-nique au champagne dans la parfaite solitude d’une campagne clémente au mois de juin. Las ! voici que surgissent quatre croque-mort et une femme vêtue exactement comme lui. La mine impassible, elle lui remet une petite boîte contenant une souris domestique sur laquelle elle lui demande de veiller durant quelque temps. Puis elle s’en va avec son escorte, non sans avoir énoncé quelques généralités sur l’immortalité. De retour à Londres, Simon trouve chez lui un cercueil renfermant... sa copie conforme ! Une femme apparaît, également vêtue comme lui et pointant sur lui un revolver... factice. Une conversation s’engage, au cours de laquelle la séduisante et mystérieuse Stella refuse d’en dire long. Simon décide donc de lui fausser discrètement compagnie et, lorsqu’elle quitte son appartement, il la suit. Un contretemps le retarde un moment et il n’a finalement que le temps de voir s’envoler un hélicoptère qui emporte la jeune femme. Mais la curiosité du Saint est piquée et il doit en apprendre davantage sur les dessous de ces curieuses circonstances. Il se débrouille donc pour retrouver la trace de l’hélicoptère et parvenir ainsi jusqu’à une résidence très bien gardée. Se glissant dans le jardin la nuit venue, il s’approche suffisamment pour surprendre une conversation entre un homme vieillissant, l’industriel Keith Longman, et l’un de ses hommes. Longman a manifestement des projets très précis mais le Saint ne voit pas encore en quoi il est associé à ceux-ci...

Avec Clifford Evans (Keith Longman), Jayne Sofiano (Stella Longman), Veronica Carlson (Vanessa Longman), Steven Berkoff (Carl), Valentine Palmer (Ronald), John D. Collins (Chick), Iain Blair (Morris), Barry Andrews (Tom), Hedger Wallace (Ian), James Vallon (James), Geoffrey Lumsden (Dr Williams), Brian Tully (Dr Grange), David Kelsey (Dennis), Barry Stanton (Pete). Ecrit par Harry W. Junkin. Réalisé par Freddie Francis.

Avec ses croque-mort impassibles et ses deux sirènes aux saints vêtements, « Le génie » commence comme un épisode de Chapeau melon et bottes de cuir, et en cultive d’ailleurs plusieurs aspects dans la suite : le laboratoire futuriste de Longman et son projet fou, sa quête d’immortalité et son destin tragique, sa propriété remplie de gardes aux combinaisons uniformes, son gorille joué par un acteur en costume. Et même sa petite souris blanche Mimi, à laquelle s’adresse le Saint pendant toute une séquence. Distrayant, quoique sans nouveauté.

 

117. Portrait of Brenda (Le portrait de Brenda)

ITV, 2 février 1969 – A2, 12 avril 1976

Simon arrive à l’appartement de son ami Alan Williams, un artiste. Il le retrouve mort dans sa chambre ; au bout de son pinceau, tracées à la peinture jaune, les lettres « Brenda’s P A ». Si Brenda est le nom de la femme représentée sur un portrait dans le salon de l’artiste, les deux dernières lettres n’ont pas de sens. Simon est décidé cependant à découvrir ce qui est arrivé à son ami. Répondant au téléphone, il se fait passer pour Alan et prend un message qui lui est destiné. Il se présente alors dans un studio d’enregistrement où il rencontre une amie d’Alan, la chanteuse Diane Huntley. Il lui cache d’abord la mort d’Alan et accepte même de l’accompagner chez un gourou dont elle suit les séances avec dévotion. Gourou qui, si l’on en croit son intérieur cossu et le don que fait en partant l’une de ses fidèles, gagne confortablement sa vie. Grâce à Diane, Simon apprend que Brenda était en vérité la chanteuse Brenda Strafford, mais son vrai nom était Williams : elle était la soeur d’Alan. Dépressive, elle s’est donné la mort. Mais quel lien y a-t-il entre la mort de Brenda, le gourou, dont elle suivait aussi l’enseignement, et le meurtre d’Alan ? Une chose est sûre : quand il l’a appelé pour lui demander de passer le voir, Alan a parlé à Simon d’un gourou, ainsi que d’une monumentale escroquerie. Et le secret de tout cela a un rapport, manifestement, avec le portrait de Brenda...

Avec Anna Carteret (Diane Huntley), Ivor Dean (Chief Insp. Teal), Anne De Vigier (Josephine), Trevor Bannister (Johnny Fox), Petra Davies (Mrs White), Marne Maitland (The Guru), Hazel Coppen (Mrs Blondel), Tina Ruta (Opera Singer), Larry Taylor (Ashok), David Prowse (Tony), Harry Littlewood (Postman). Chansons Out to Get You par Chris Andrews et You Won,’t See Me No More par Gary Osborne. Ecrit par Harry W. Junkin. Réalisé par John Gilling.

Si l’instant où le Saint regarde le portrait de Brenda peut laisser penser que l’on tient là une variation sur Laura de Preminger, la suite du récit s’oriente vers l’investigation classique. Les soupçons sont jetés sur différents personnages, par le scénario ou par la caméra, jusqu’à la révélation finale, qui n’est pas surprenante mais amenée assez astucieusement pour maintenir l’intérêt.

 

118. The World Beater (Les rivaux)

ITV, 9 février 1969 – A2, 9 avril 1976

Simon pilote la voiture de rallye de George Hapgood en vue d’une compétition prochaine. Mais durant les essais, un incident lui fait perdre le contrôle de l’auto, sous les yeux de Kay Collingwood et de Tom Stevens placés non loin de là. L’examen de la voiture par George et son père ne laisse aucun doute : elle a été sabotée. George ne croit plus à la possibilité de la victoire, même en préparant la voiture d’entraînement pour remplacer celle de compétition, endommagée. Il jette l’éponge. Justin Pritchard, un autre concurrent, en profite alors pour convaincre le commanditaire de George, Harold Laker, de financer sa propre voiture, la Sentinelle ; mais Laker y met une condition : il veut que Simon pilote la voiture. Réticent, Pritchard n’a guère le choix. Simon, cependant, a remarqué Kay à ses côtés et se rend au bureau de celle-ci ; il sait qu’elle a saboté la voiture de George, pourtant il accepte de conduire celle de Pritchard. Mais, là encore, pendant un essai, un incident se produit : quelqu’un essaie de faire quitter la route à Simon. Pritchard s’assure alors que la Sentinelle passe la dernière nuit avant le rallye dans une cage de fer la mettant à l’abri de toute tentative de sabotage. Pourtant, au cours de la nuit, un homme, Tom Stevens, s’introduit dans le garage et ouvre la cage sans difficulté pour placer un explosif dans le moteur. Il est surpris par Simon...

Avec Patricia Haines (Kay Collingwood), John Ronane (Justin Pritchard), James Kerry (George Hapgood), George A. Cooper (Harold Laker), Eddie Byrne (Mr Hapgood Snr), William Wilde (Tom Stevens), Rosemary Donnelly (Dilys), Reg Whitehead (Microphone Man), Anthony Sheppard (Rally Official), Clifford Earl (Rally Official), Bernard G. High (Radio Man). Ecrit par Donald James. Réalisé par Leslie Norman.

Aventure de rallye certes, « Les rivaux » est surtout une parabole sur la confiance. Les personnages sont tous victimes de leur incapacité à croire en la victoire, ce qui les pousse à des comportements divers : l’un baisse trop vite les beas, les autres choisissent de comploter pour obtenir une seconde chance, ne croyant pas à la première avant même d’avoir essayé. Finalement, le héros met bon ordre dans tout cela : lui ne manque pas de confiance et sait rendre aux autres celle qu’ils ont perdue ! Tout en préservant, bien sûr, une fin morale.

 

FICHE TECHNIQUE

PERIODE COULEUR – Produit par Robert S. Baker. Supervision des scripts : Harry W. Junkin. Producteur associé (saison 5 sauf 109-110): Johnny Goodman. Directeurs de la photographie : Paul Beeson, BSC (72, 73, 75 à 79), Kenneth Talbot, BSC (74), Michael Reed, BSC (80 à 92, 94 à 101, 109-110), J. W. Harvey, BSC (93), Brendan J. Stafford, BSC (102 à 108, 111 à 118). Musique composée par Edwin Astley. Thème original du Saint par Leslie Charteris. Superviseurs de production : Peter Manley (72, 73, 75 à 101, 109-110), Johnny Goodman (74), Malcolm Christopher (102 à 108, 111, 112, 115 à 118), Victor Peck (113-114). Directeurs artistiques : Allan Harris (72, 73, 75 à 89, 92, 109-110), Charles Bishop (74), Cedric Dawe (90, 91, 93 à 101), Ivan King (102 à 108, 111 à 118). Directeur artistique adjoint : Leonard Townsend (74). Monteurs : Bert Rule (72, 73, 74, 76, 79, 85, 88, 90, 93, 95, 97, 99, 100, 103, 107, 109-110, 113-114, 115, 118), Spencer Reeve (75, 77, 78), Inman Hunter (80, 82, 84, 87, 91, 94, 96, 98, 101, 102), Bill Lewthwaite (81, 83, 92), Peter Pitt (86), Derek Hyde Chambers (89), Lee Doig (104, 105, 106, 108, 111, 112, 116, 117). Directeurs de casting : G. B. Walker (72, 75, 76, 78 à 84, 87 à 90, 92, 109-110), Anthony Arnell (73, 74, 77, 85, 86, 91, 93 à 108, 111, 112, 115 à 118), Judith Jourd (113-114). Assistants réalisateurs : Gordon Gilbert (72, 73, 76, 80, 82, 84, 85, 86, 88, 90, 94, 104, 109-110), Ken Baker (74, 81, 102, 103), Frank Holland(s) (75, 77, 78, 79), Dominic Fulford (83, 89, 91, 92, 93, 95 à 101), Terry Clegg (87), Ernie Morris (105, 106, 107), Pat Kelly (108, 111, 115, 116), Stuart Orton (112, 118), Gino Marotta (113-114), Denny Lewis (117). Cameramen : Ray Sturgess (72, 73, 75 à 79, 109-110), Frank Watts (74), Tony White (80, 81, 109-110), Frank Ellis (80, 81), Alec Mills (82 à 101), Jack Lowin (102 à 108, 112, 113-114, 118), Michael Wilson (111, 115, 116, 117). Assistants cameramen : Arthur Lemming (72, 73, 75 à 101, 109-110), Malcolm Vinson (74), Mike Tomlin (102 à 108, 111 à 118). Ensembliers : Michael Pittel (saison 4 et 109-110), Don Picton (102 à 108, 111, 112, 115 à 118), Pamela Cornell (113-114). Post production : Philip Aizlewood. Monteur doublage : Jim Sibley (72 à 78, 82 à 85, 87, 89, 90, 91, 93 à 98, 109-110), Rydal Love (79, 80, 81, 83, 84, 85, 87, 92, 103, 104, 105, 106, 107, 108, 111, 115 à 118), William Tout (88), William Trent (93, 96), Dennis Lanning (99, 100, 101), Wilf Thompson (113-114). Enregistrement : Cecil Mason (72, 73, 75 à 101, 109-110), Len Abbott (72 à 87, 89, 90, 94 à 99, 102, 103, 106, 107, 111, 112, 113-114, 115, 118), Norman Coggs (74), Len Shilton (88, 91, 93, 98, 109-110, 116, 117), Bob Jones (92), Bill Rowe (100, 101, 108, 113-114), Les Hammond (102, 104, 105, 111, 112, 115, 116, 117), Keith Batten (103, 106, 107), Dennis Whitlock (104, 105, 118). Directeur d’enregistrement: A. W. Lumkin (109-110 et 113-114). Monteurs musique : Michael Clifford (72 à 74, 76 à 85, 87, 89, 91, 92, 94, 95, 96, 98, 99), Deveril Goodman (75, 86, 88, 90, 93, 96, 97), Brian Lintern (100, 101, 102, 103, 105 à 108, 111, 112, 115 à 118). Continuité : June Randall (72, 75, 78, 79, 86 à 91, 93 à 99, 109-110), Rita Davidson (73), Marjorie Lavelly (74, 100, 101, 102, 104, 105, 106, 107, 108, 111, 112, 115 à 118), Joy Mercer (76, 77), Elizabeth Wilcox (80 à 85, 87, 92), Sally Ball (103), Josie Fulford (113-114). Supervision du maquillage : George Blackler (72, 73, 75, à 101, 102, 103, 109-110, 113-114, 118), Michael Morris (74), Jack Craig (111, 112, 115, 116, 117). Supervision des costumes : Charles Guerin (72, 73, 75 à 81, 92, 109-110), Laura Nightingale (74), Johnny Briggs (82 à  91, 93 à 101), Masada Wilmot (102 à 108, 111 à 118). Coiffures : Elsie Alder (72, 73, 75 à 110, 113-114, 118), Helen Penfold (74), Jeanette Freeman (111, 112, 115, 116, 117). Directeur de construction : Bill Greene. Electriciens : Steve Birtles (72, 73, 75 à 84, 92), Ted Hallows (74), Sid Wainwright (85 à 91, 93 à 101), Wally Thompson (102, 104). Arrangement des combats: Leslie Crawford (102 à 108, 111 à 118). Générique ép. 109-110 et 113-114 : Chambers + Partners.

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