Guide réalisé par TLP
Comme pour la saison 1, j'ai modifié l'attribution de certains rôles quand j'ai décelé une erreur manifeste dans Imdb. S'il en reste, n'hésitez pas à les corriger !
Created by Stephen J. Cannell
Executive producers Stephen J. Cannell, Frank Lupo, Lawrence Hertzog
Supervising producers Jo Swerling, Jr, Chuck Bowman
Producers David Hemmings, Tom Blomquist, Judy Burns
Theme music by Mike Post and Pete Carpenter Music supervisor Mike Post
Musical score by Walter Murphy
2.01 The Greeter (Remède mortel)
NBC, 9 janvier 1987
‘There’s No One Home’ music by Mike Post lyrics by Stephen Geyer performed by Richie Havens
Ecrit par Stephen J. Cannell
Réalisé par David Hemmings
Steven Williams et Nick Mancuso
Stingray rencontre au croisement de deux routes, au milieu de nulle part, un chimiste nommé Arnold Brillstein, qui travaille pour une puissante compagnie pharmaceutique, Drexel Peters, qui possède toute la ville dans laquelle elle est implantée, Okotoks. Brillstein sait que sa société fabrique de faux médicaments qui sont vendus aux pays du Tiers-monde mais il ne peut rien prouver. Grâce à lui, Ray entre à Okotoks en se faisant passer pour un nouveau chimiste, Stavos Nicodemos, accompagné de son épouse Annalisa, en fait une ancienne cliente de Stingray, Micky, qui l’a mis en relation avec Brillstein. A peine installé, le couple s’entend dire qu’aucun Brillstein n’a jamais vécu à Okotoks ni travaillé à Drexel Peters. Le plus surprenant est que toutes les personnes qu’ils rencontrent soutiennent cette version, comme si Brillstein n’avait effectivement jamais existé. Lorsqu’en cherchant des preuves contre la firme Stingray et Micky se retrouvent finalement menacés de mort, une seule personne est susceptible de les aider : un laissé-pour-compte, Tommy, ancien soldat du Vietnam, qui passe son temps à sourire aux gens et à lancer des balles imaginaires sur un terrain de base-ball imaginaire…
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Avec Steven Williams (Tommy Miller), Ann Wilkinson (Michelle ‘Micky’ Strickland), Vernon Weddle (Drexel Peters Executive) et J.C. Quinn (Sheriff [Buck] Martin). Et avec Daniel Trent (Arnold Brillstein), Howard Siegal (), David Hemmings (Drexel), Gordon Signor (Dillingham, the Mayor). Et John Bluethener (Kevin Wade), Rod Padmos (Whit Bissell), Dana Brooks (Mrs Brokman), Frank Totino (Warren), Cara Fenning (Martha Wade), Bruce Ramsey (guard in plant), Margaret Bard (Tina), Des Dejardins (guard in shack), Jeff Lowenda (boy #2), Joshua Calladine (boy #1), Steve Boyum (guard on truck).
Stingray mentionne sa présence au Vietnam en parlant à Tommy. C’est le statut de vétéran de ce dernier qui touche immédiatement Stingray.
Ray explique à Brillstein sa façon de procéder : son aide contre une faveur, quelle qu’elle soit, à n’importe quel moment. L’introduction de Becky illustre cette règle : elle doit répondre immédiatement à sa demande d’aide.
La date du 12 novembre 1986 apparaît sur l’écran d’ordinateur lorsque les policiers cherchent à identifier les empreintes digitales de Stingray. La réponse : accès refusé, « Military code lock ».
Cannell donne à l’un des personnages secondaires le nom de Whit Bissell, qui était l’acteur jouant (notamment) le rôle du Général dans Au Cœur du Temps (The Time Tunnel).
Ann Wilkinson et Nick Mancuso
2.02 Gemini (Photo montage)
NBC, 16 janvier 1987
‘Pieces of a Broken Heart’ music by Mike Post lyrics by Stephen Geyer performed by Max Carl
Ecrit par Harold Apter
Réalisé par Kim Manners
William Hayes et Nick Mancuso |
Nick Mancuso et Marcia Strassman |
Des femmes sont assassinées et l’unique indice de la police est une Stingray 1965 noire, dans laquelle on a vu monter la dernière victime, Kathy Sellers. La police fait pression sur Sondra Decker, qui a déjà croisé la route de Ray, afin qu’elle le contacte, ce qui permet de le localiser. Il échappe au raid de la police mais se sait traqué et son visage est affiché partout. Il doit donc découvrir qui cherche à le piéger. Ses soupçons se portent très vite sur Edward Benton, nom de code Gemini, un agent tué dans l’explosion d’une voiture en 1973, alors qu’il travaillait avec Ray. En rendant visite à celle qui fut sa femme, Jenny Benton, devenue Barbara Samuel en Oregon, ses soupçons se confirment : Edward est toujours vivant, il a passé les treize dernières années entre les mains de l’ennemi avant d’être échangé récemment. Arrêté mais relâché faute de preuves, Ray demande l’aide de Sondra Decker pour tendre un piège à Benton, qui continue de tuer. Sondra sert d’appât et attire Benton. Deux Stingray se poursuivent dans les rues noires de la ville, jusqu’à ce que Ray puisse se tenir debout face à Benton…
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Avec Marcia Strassman (Sondra Decker), Frank McCarthy (Detective), William Hayes (Edward Benton), Lisa Rafel (Jenny Benton / Barbara Samuel). Et avec Andrew Rhodes (Second Detective), Margo Pinvidic (Alice K. Beach), Garwin Sanford (Detective). Et Laurie Briscoe (Lynn), Caroline Barkly (Cathy), Dale Wilson (Jeff), William Taylor (Mr Giles), Lisa Yates (Rosiland), Val Pearson (TV announcer), Susanna Portnoy (airline hostess), Peter Spear (transit cop), Sandra Birch (mother), Paul Cowling (uniform cop), Jennifer Milton (Nancy).
Aux griefs professionnels de Benton contre Stingray s’ajoute un grief personnel, façon soap : il pense que sa femme aurait voulu épouser Ray et qu’il n’a été qu’un second choix. Mais, confesse-t-il, il était incapable d’en vouloir à Ray, à l’époque, parce qu’il l’aimait plus encore que sa femme.
Stingray décrit par Benton : « The Mystery man, lost in the shadows, moral, righteous ».
La facilité avec laquelle les Fédéraux localisent Stingray et le surprennent chez lui est assez incohérente avec l’image de l’homme-mystère aux multiples compétences, habile avant tout à brouiller les pistes et à se rendre introuvable.
2.03 Playback (Mascarade)
NBC, 23 janvier 1987
‘Signs of Human Error’ music by Mike Post lyrics by Stephen Geyer performed by David Pack
Ecrit par Carol Mendelsohn & Lawrence Hertozg
Réalisé par David Hemmings
Charles Boswell, Eugene Roche et Nick Mancuso |
Nick Mancuso et Charles Boswell |
Une mission d’essai dans un dôme en plein désert afin de simuler les conditions de vie dans l’espace se solde par la mort de tous les participants à l’exception du Capitaine Sam Stone, que l’on a retrouvé en proie à une crise de démence et qui depuis reste prostré, sans voix et sans réaction. Son épouse demande l’aide de Ray qui se mêle à l’équipe chargée de recréer les conditions de la première mission sous le nom de Raymond Kemper. Stone y participe également, dans l’espoir qu’il puisse retrouver un comportement normal et expliquer ce qui s’est passé. Des tensions apparaissent rapidement avec le Capitaine Tim Greenwood qui se méfie tant de Ray que de Stone. Bientôt un feu se déclare dans l’un des compartiments du dôme, dans les mêmes conditions qu’au cours de la mission originelle. A l’insu de tous, les conséquences de ce feu affectent le système de traitement de l’air. Un incident en laboratoire reproduit en miniature les effets de ce feu et provoque chez Ray un comportement agressif mais personne n’en identifie encore la cause. Stone, en revanche, retrouve ses capacités comme par enchantement, stimulé par l’immersion dans une nouvelle mission. Bientôt, un air empoisonné se répand dans tout le dôme, provoquant chez tous les membres de l’équipe les mêmes réactions irrationnelles…
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Avec Eugene Roche (Tim Greenwood) et Jack Blessing (Dr Steve Seidelman), Charles Boswell (Sam Stone), Lisa Hart Carroll (Dr Deidre Sagler), Evan Kim (Hal Nelson), Richard Kuss (Fred), Charles Lucia (Charlie), Maureen Malone (Nancy Stone), James Louis Watkins (Lt Carl Wexler). Et Christopher Youngren (Ry Anderson), Howard Bent (Rankin), Warren Smith (Dr Louie), Linda McKay (Patricia Reiker), Bob O’Callaghan (Forrest), Susan Laura Smith (Futz), Gary Chalk (Simmons), Ty Haller (Lewis).
2.04 Bring Me the Hand That Hit Me (Requiem pour un costaud)
NBC, 30 janvier 1987
‘Hollow Man’ music by Mike Post lyrics by Stephen Geyer performed by Timothy B. Schmidt
Ecrit par Stephen J. Cannell & Frank Lupo
Réalisé par Don Chaffey
Tom O'Brien et Nick Mancuso
Lisa Perlman demande l’aide de Stingray parce qu’elle pense que son frère Joey est impliqué dans quelque chose de dangereux avec l’un de ses amis, Wyatt Wilson, qui s’est installé dans l’appartement qu’ils partagent. Elle a entrevu un billet de mille dollars qui évoque immédiatement dans l’esprit de Stingray le trafic de drogue, raison pour laquelle il se fait prier avant d’accepter de l’aider. Il se fait passer pour un ami de Lisa et son premier contact avec Wyatt n’est pas tendre : la Stingray y gagne quelques dommages, dont une vitre explosée, mais Wyatt le trouve sympathique et lui propose une forme d’association. Il ne faut pas longtemps à Ray pour découvrir que Wyatt et Joey ont attaqué le garage de Mickey, où travaille Joey ; ils y ont trouvé une fortune en billets de mille et pour cause : Mickey est en cheville avec un cartel sud-américain et son père n’est autre que Pat ‘The Cat’ Morel, un gangster qui a survécu à tant d’attentats qu’il se dit qu’il a neuf vies. Pat ‘The Cat’ n’a jamais approuvé le marché avec les Sud-Américains et les événements lui donnent raison : Mickey tue Wyatt mais est tué par le cartel, ce qui contraint Pat à régler seul la question Joey. Ray sert d’intermédiaire et négocie un deal : Pat récupère son argent et laisse la vie sauve au voleur… à condition d’emporter la main qui l’a volé (il voulait d’abord celle qui l’a frappé durant le vol mais Wyatt étant mort il veut à présent celle de Joey). Problème : Wyatt a caché l’argent et Joey ignore où. Ray doit réclamer une faveur à une ancienne cliente afin d’organiser le rendez-vous avec Pat, en espérant la jouer assez finement pour que Joey et Lisa s’en sortent vivants. Pat, en effet, a enlevé la jeune femme…
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Avec Roberts Blossom (Pat ‘The Cat’ Morel) et Tom O’Brien (Joey Lane), Lori Petty (Lisa Perlman) et Gregg Henry (Wyatt Wilson). Et Michael Vairo (Mickey), Mark Acheson (Jilly), Alvin Lee Sanders (Dave [Temkin]), Janet Judd (Jinny [Temkin]).
Le traitement de la relation entre Ray, Wyatt et Joey relève quasiment de la comédie et l’on peut soupçonner Cannell et Lupo de s’être amusés à l’écrire, ou en tout cas de s’être lâchés. La scène de la rencontre entre Ray et Wyatt peut apparaître comme un « brouillon » de celle de Vinnie Terranova et Sonny Steelgrave dans le pilote de Un Flic dans la mafia, diffusé huit mois plus tard. Le surnom « Pat the Cat » y sera également repris (pour le personnage de Paul Patrice joué par Joe Dalessandro).
L’influence de Miami Vice, que l’on a parfois reprochée à Stingray, se fait sentir dans l’alliance entre clip vidéo, cartel de la drogue et dénouement dramatique, ce dernier étant d’autant plus surprenant qu’une partie de l’épisode a plutôt l’air d’une comédie qui ne se dit pas. Le personnage de Joey, immature jusqu’à l’inconscience, responsable d’un enchaînement de circonstances qui sème la mort autour de lui sans pour autant le rendre plus adulte, ne déparerait pas dans Miami Vice.
Pour l’aider à organiser le dénouement de cette histoire, Stingray demande à une ancienne cliente, Jinny, la faveur qu’elle lui doit. Cette faveur peut n’être pas sans conséquences pour le fils de Jenny, dont la vie pourrait être brisée : il n’en sera rien, certes, mais ce passage rappelle que les faveurs demandées par Stingray ne sont pas forcément de « simples » services.
2.05 Echoes (Un admirateur fanatique)
NBC, 6 février 1987
‘Shadow Play’ music by Mike Post lyrics by Stephen Geyer performed by Jennifer Warnes
Ecrit par Carol Mendelsohn
Réalisé par David Hemmings
Samantha Eggar : le Cri
L’artiste Camilla Rousseau fait encore des cauchemars à cause de Joey Daniels, qui l’a harcelée trois ans plus tôt et a finalement été défenestré en se battant avec Stingray, qu’elle avait engagé pour la protéger. Aujourd’hui, son agent Billy veut la pousser à sortir de sa retraite pour montrer de nouveau son travail au public mais elle reçoit des appels téléphoniques qui semblent bien reproduire ceux de Joey Daniels. Billy engage donc Stingray pour la protéger de nouveau, cependant que Stephen, le mari de Camilla, préfèrerait qu’elle ne suive pas les conseils de son agent. Elle termine de travailler sur une nouvelle version de « Echoes », l’œuvre qui avait en quelque sorte cristallisé la folie de Daniels. L’analyse d’un enregistrement de la voix du harceleur confirme qu’il s’agit bien de celle de Joey Daniels, dont les parents affirment pourtant qu’il est bien mort. En traçant l’un des appels, Stingray découvre que ceux-ci sont donnés depuis un entrepôt géré par les Daniels, qui clament néanmoins leur innocence. L’entrepôt appartient à un nommé Anthony Swerling, dont Ray remonte la piste jusqu’à un appartement où il découvre une véritable exposition des sculptures de Camilla, dont la première version de « Echoes ». Entre-temps, Billy a été tué dans l’atelier de Camilla, confirmant que la menace n’est pas seulement une voix…
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Avec Samantha Eggar (Camilla Rousseau) et Cliff Potts (Stephen Rousseau), Robert Harper (Billy), Joseph Hacker (Banks), Joseph Maher ([Peter] Van Hoat). Et avec Mark Taylor (Mel), Julianna McCarthy (Ruth Daniels), Walker Edmiston (Mr Daniels). Et Larry Musser (Det. LaRue), David Thompson (Howie), Tom Scholier (mover #1), Tony Totino (Murphy), Michelle Williamson (receptionist), Roger Untinen (uniform), Linda Kupecek (Pink).
Plus que l’histoire, minimaliste, c’est l’ambiance oppressante qui fait le charme de cet épisode, sorte d’exercice de style ou de long clip vidéo pour mettre en scène le harcèlement et l’angoisse qu’il génère.
Cette fois, c’est Howie, l’aveugle spécialiste du son, qui paie à Stingray sa dette : au contraire de la faveur rendue par Jenny dans l’épisode précédent, le service ici est simple et rapide.
L’aide qu’apporte Mel, employé aux archives municipales, pourrait être aussi une faveur, même si ce n’est pas explicite. A Mel qui lui demande qui il demandera en l’appelant plus tard, puisqu’il ne connaît pas son nom, Ray répond : « the man in dark glasses, dummy ! ».
Anthony Swerling est un clin d’œil, bien sûr, à Jo Swerling Jr, producteur superviseur de la série et collaborateur de Stephen J. Cannell depuis les années 1970.
2.06 The First Time Is Forever (Le scoop de l’année)
NBC, 20 février 1987
‘The First Time Is Forever’ music by Mike Post lyrics by Stephen Geyer performed by Michael Sembello
Ecrit par Steven L. Sears
Réalisé par Rob Bowman
Ray s'envoie en l'air |
Ray jeune |
Myles Townsend est assassiné alors que Stingray avait refusé de travailler pour lui. Animateur du show Time to Talk produit par sa fille Erica pour la station WWBL, Townsend s’était fait une spécialité de révéler des scandales, sans se soucier des dégâts qu’il causait. Il pensait que sa vie était en danger mais Ray ne l’a pas pris au sérieux et n’a pas apprécié qu’il le menace de révéler sa vraie identité, qu’il prétendait être capable de découvrir. Tourmenté par des images de son propre passé, Ray veut faire la lumière sur la mort de Townsend et réussit à gagner la confiance d’Erica en se faisant passer pour un ami de son père, Ray Ashton, qu’il aurait connu au Pakistan. Ils retrouvent des négatifs et des cassettes audio que Myles avait cachés chez lui et découvrent que le FBI a également fouillé les lieux. Myles enquêtait sur Jason McDaniels, un homme d’affaires, propriétaire d’une compagnie aérienne, Trans Allied Airlines, qui a corrompu un fonctionnaire du FBI, Warren Medford. Il s’agit maintenant de prouver que McDaniels a fait assassiner Myles Townsend et de découvrir pourquoi…
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Avec Raleigh Bond (Warren Medford), Margaret Michaels (Erica Townsend), John Carter (Jason McDaniels), Stanley Grover (Myles Townsend) et Jeff Altman (Jeff). Et avec William Taylor (FBI Agent), Dan Muldoon (FBI Agent Tyler), Lisa Nelson (Medford’s secretary). Et Don Mackay (Wally), Dana Still (Senator Lewis), Ted Stidder (bartender), Jane McDougal (anchorwoman), Max Riemer (Jimbo), Dennis Madalone (Brett), Bill Murdock (newsman #1), Nathan Vanering ([Russell] Dixon [aka Heinrich Goethe]), Treyl* Rothery (Mary), Nancy Isaac (Toni), Rob Morton (Donovan), Roger Alford (priest). * erreur d’orthographe pour Teryl
Ray endosse une fausse identité (deux, en fait, puisqu’il se fait aussi passer pour un steward, Ray McDonald, afin d’embarquer dans un avion, avec une grande facilité puisque l’hôtesse se fie à sa bonne mine) et prend un accent anglais pour mener cette enquête. Il est hanté par des images qui semblent issues de son passé et où l’on voit un jeune homme (lui-même ?) tuer quelqu’un d’autre. A la fin de l’épisode, il se rend dans une église afin de se confesser.
Myles Townsend suggère deux identités pour Stingray : Charles Johnson et Edward Foxworth. Stingray ne confirme ni ne dément, il reste parfaitement maître de lui face à Townsend mais les cauchemars qui le harcèlent ensuite et le besoin de se confesser montrent qu’il entretient un rapport douloureux à son passé et redoute certainement de le voir révélé.
Stingray demande une faveur à Jeff, un comédien de stand up imitateur, qui imite la voix de Warren Medford pour attirer Jason McDaniels là où le veut Stingray.
2.07 Autumn (Thé à l’arsenic)
NBC, 27 février 1987
‘Deep in the Dark’ music by Mike Post lyrics by Stephen Geyer performed by Kenney Rankin
Adaptation de Lawrence Hertozg, histoire de Marianne Canepa
Réalisé par Charles Picerni
Mary Jackson et Bibi Osterwald : arsenic et vieilles dentelles
Un soir froid et pluvieux d’automne, Stingray répond à l’appel d’Harmony Masters, qui s’inquiète de la soudaine disparition de son père, l’architecte Elmore Masters. Elle le reçoit dans sa maison, devant un feu de cheminée. Alors qu’il a décidé de ne pas donner suite et qu’il a regagné sa voiture, Ray voit Harmony attaquée par un homme et se porte à son secours. L’homme a disparu, Harmony est en état de choc et Ray décide, finalement, d’enquêter. Au bureau d’Elmore Masters, il ne rencontre que la secrétaire Marla qui ne pense pas que son patron ait disparu et s’amuse des déclarations d’Harmony. Cherchant à localiser Elmore Masters lui-même, il se retrouve devant un homme qui ne correspond pas du tout à la photo que lui a montrée Harmony. Celle-ci est introuvable, comme d’ailleurs Marla, et les bureaux de Masters ont été vidés quand Ray s’y présente. En revanche, un cadavre gît dans la maison Masters, celui de la photo montrée par Harmony, un poignard planté dans le cœur. A quel jeu joue-t-on, et qui ? Stingray est déterminé à le découvrir. Il rend d’abord à Harmony son vrai nom : Janis Rubin, actrice, puis découvre que Marla, Elmore et l’homme qui a poursuivi Harmony sont également des acteurs, qui tous reçoivent leur paiement de la main d’une vieille dame à l’apparence inoffensive, Amelia Brewster. Amelia est la sœur de l’écrivain de romans policiers Audrey Brewster qui, en mal d’inspiration, a décidé d’entraîner Stingray dans une aventure « réelle » : son enquête est censée livrer la fin du roman ! Mais en s’immisçant dans la vie des sœurs Brewster Ray découvre aussi qu’Amelia a planifié la mort de sa sœur, à qui elle administre de l’arsenic à petites doses dans son thé…
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Avec Bibi Osterwald (Audrey Brewster), Shannon Tweed (Harmony Masters / Janis Rubin), Louise Caire Clark (la mère des deux enfants), Kit Fredericks (Noreen Perry / Marla) et Mary Jackson (Ameila* [Brewster]). Et Maureen Thomas (Debbie), Grant Lowe (farmer), Erin Tettensor (Jessica), Tammy Comstock (Abigail), Brenda Larcen (receptionist), Paul Whitney (Capt. Jerome), Greg Rogers (director), Doug Riske (coroner), Brian Gromoff (Frank Simmons). * effectivement orthographié Ameila au générique
Stingray s’essaie au roman et au film noir : dans la première partie, les actions de Ray sont accompagnées par les pages noircies à la machine à écrire qui content l’enquête du détective Ray Parker, lues par la voix d’Audrey Brewster, que l’on ne découvre qu’au milieu de l’épisode ; dans la seconde partie, « Ray » passe de la fiction au réel pour démasquer la sombre machination d’Amelia contre Audrey, laquelle est un avatar d’Agatha Christie.
Le dénouement est possible grâce au concours de la police et d’un coroner qui viennent chercher le corps d’Audrey Brewster qui passe pour morte sans l’être. On suppose, même si ce n’est jamais dit, que Stingray a obtenu ce concours en réclamant l’une des faveurs qu’il engrange à chaque nouvelle affaire.
Le nom de l’un des éditeurs d’Audrey Brewster est C. Picerni (comme le réalisateur, donc), un autre est J. Babcock.
Il pleut beaucoup dans cet épisode : cela s’accorde avec l’atmosphère du « noir » et avec la saison (l’automne) mais c’est aussi l’une des conséquences du tournage à Vancouver. Le soleil n’y brille pas comme à L.A. !
2.08 The Neniwa (Légende indienne)
NBC, 6 mars 1987
‘If the Sky Could Sing’ music by Mike Post lyrics by Stephen Geyer performed by Jonathan Edwards
Ecrit par Carol Mendelsohn
Réalisé par Les Sheldon
Frank Sotonoma Salsedo et Nick Mancuso
Stingray répond à l’appel d’Al Smith, un conservateur de musée, qui s’inquiète du conflit entre entrepreneurs et Indiens suscité par le chantier de construction du Bondy Plaza, un projet financé par Alexander Bondy sur un terrain que les Indiens Meskwahki considèrent comme un lieu sacré, un ancien cimetière de leur nation. Le Chef Daniel Clearwater entend lutter contre le projet et un groupe de jeunes Indiens s’est installé sur le chantier. On les soupçonne d’être responsables de plusieurs sabotages et même du meurtre d’un ouvrier. Ray endosse le rôle du Professeur Nicholas Raymond grâce au concours du directeur de Fairmore College, qui lui doit une faveur, et prend la tête d’une équipe d’étudiants afin d’effectuer des fouilles sur le chantier. Très vite, il gagne la confiance de l’une des étudiantes, Linda, une Meskwahki, mais aussi du Chef Clearwater, en trouvant les bons mots pour leur parler et prouver son intérêt sincère pour leur culture et pour leur cause. Alexander Bondy, bien qu’il soit lui-même indien, se montre en revanche hostile à toute discussion et il est plus difficile de trouver les arguments pour le toucher. Ray y parvient néanmoins en l’invitant à visiter la réserve meskwahki. Quand deux jeunes militants, Michael et Carl, tentent un coup de force en prenant Linda en otage, Ray espère trouver une issue pacifique à la situation en trouvant la pierre sacrée qui, d’après les légendes meskwahki, serait la preuve du caractère sacré du site de construction…
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Avec Nick Ramus (Alexander Bondy), Jenny Gago (Linda), Frank Sotonoma Salsedo (Chief Daniel Clearwater), Craig Richard Nelson (Al Smith), John Wesley (Det. Washington). Et avec Robby Romero (Michael Romero), Joe Gallagher (Carl), Heidi Sorenson (étudiante), Moria Wally (étudiante), Kelvin Bonneau (Walter), Barbara Constantine (étudiante), Ken Camroux (le collègue d’Al au musée). Et Pamela Betzelt (Kelly [Stone]), Dennis Corrie (Detective), Keith Doiron (truck driver), Rod Jarvis (uniform #2), Michael Lally (construction worker), Tom Holley (construction worker), Bruce Gordon (foreman), Murray McRae (hardhat #1), Heather Ward Siegel (Diane), Susanne Gillies Smith (receptionist), Gerry Wasserman (head marshall).
Les légendes indiennes qui irriguent le scénario font état d’un « étranger » ayant jadis sauvé la tribu meskwahki et de différentes figures entourées de magie, dont le Neniwa. Certaines des descriptions présentées suggèrent que Stingray serait une nouvelle incarnation de cette figure légendaire et son action est accompagnée, tout au long de l’épisode, du vol d’un aigle dans le ciel et de plans soulignant la sacralité de la nature. Un vent soudain et des perturbations météorologiques sanctionnent la découverte de la pierre sacrée à la fin de l’histoire, découverte si improbable qu’elle en revêt forcément un caractère… magique.
La tribu meskwaki (le mot est ici orthographié meskwahki sur le panneau indiquant l’entrée dans la réserve) est réelle, elle est localisée dans l’Iowa, mais le nom est ici utilisé pour désigner une tribu qui n’est pas localisée. Si les véhicules et les uniformes de la police sont manifestement canadiens, du fait du tournage en Colombie britannique, des plans de coupe de Los Angeles suggèrent que l’action se passe en Californie (le siège de Bondy Construction est situé dans l’hôtel Westin Bonaventure).
Nouvelle faveur collectée par Stingray, cette fois auprès de Walter, qui insiste sur la difficulté d’accéder à sa requête mais s’en acquitte finalement.
2.09 The Second Finest Man Who Ever Lived (L’homme le plus gentil du monde)
NBC, 20 mars 1987
‘Living in Dreams’ music by Mike Post lyrics by Stephen Geyer performed by Jennifer James
Ecrit par Burt Pearl
Réalisé par Larry Shaw
Nick Mancuso et Dennis Christopher |
Carmine Caridi et Mike Genovese |
Cyrus Williams travaille sur les docks. A la suite d’un incident, il découvre une cargaison insolite, non conforme aux documents. Il menace le chef d’équipe, Hanson, d’alerter la police mais n’en a pas le temps : il est tué par la chute d’une caisse. Son fils, Joshua, affecté d’une forme d’autisme, doit se débrouiller seul et se fait embaucher sur les docks. Il y retrouve Stingray qui, par amitié pour Cyrus, qu’il a aidé par le passé, a décidé de mener sa propre enquête. Il endosse l’identité de Ray Davis, un ex-détenu de la prison de Joliet, et prête attention à tout ce qui se fait et se dit. Il découvre bientôt qu’Alex Cobb, le patron de Hanson, trafique de la marchandise clandestine qui, pour l’instant, est stockée dans les cales du Global Star, en provenance de Busan. En s’y introduisant, Stingray découvre la nature de la marchandise : des fusibles d’un type particulier, pouvant intervenir dans la fabrication de têtes nucléaires. Il pousse Cobb à faire déplacer la marchandise, qu’il intercepte lui-même, avec le concours de Joshua. Ce dernier, cependant, apprenant que c’est Hanson qui est responsable de la mort de son père, risque de compromettre le plan de Stingray en voulant faire justice lui-même…
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Avec Carmine Caridi (Alex Cobb), Kabir Bedi (Dousseau), Mike Genovese (Hanson) et Dennis Christopher (Joshua [Williams]). Et avec David Petersen (Ted), Lee Taylor (Cyrus Williams). Et Lloyd Berry (priest), Bill Buck (Ed), Garison Chrisjohn (Sal), Kevin McNulty (Peters), Steven Miller* (Dan [Sellers]), Matt Walker (Captain Rabin), Richard Side (Todd), Natino Bellintoni (Maitre ‘D), Peter Yunker (Winters). * acteur canadien plus souvent crédité en tant que Stephen E. Miller
Enquête sur un trafic occulte doublé d’une mission humaine : aider le fragile Joshua à surmonter la mort de son père et à prendre sa vie en main. L’intérêt sincère que témoigne Stingray à Joshua souligne l’humanité du héros. La série préférée de Joshua est Deux cents dollars plus les frais, le titre-phare de Stephen J. Cannell durant la décennie 1970, et Stingray choisit de lui présenter ce qu’il fait comme une variante du travail des acteurs : comme à la télé, il s’agit de faire semblant (« pretend » en anglais). De fait, c’est là la ficelle principale de Stingray, qui demande à son public de faire comme si le héros était doué en tout et capable d’endosser tous les rôles, plutôt qu’il ne lui demande de croire en la vraisemblance des histoires racontées. Le procédé sera repris par Craig W. Van Sickle et Steven Long Mitchell dans Le Caméléon (The Pretender), dont l’originalité sera de développer sous une forme feuilletonnante et complotiste le mystère entourant le héros. Trait d’union entre Stingray et Le Caméléon : la série Cobra, que créent Van Sickle et Mitchell en 1993 pour Stephen J. Cannell (un héros un brin mystérieux conduisant une super voiture et capable de s’insinuer partout).
Stingray collecte deux faveurs : la première auprès de policiers qui acceptent de jouer une scène avec lui devant les dockers (faveur difficile puisqu’elle implique que les policiers se laissent frapper et humilier en public), la seconde auprès d’Ed, réparateur télé (facile, puisqu’elle consiste en un simple avis sur le fusible découvert par Stingray dans les cales du Global Star).
Ray : « There are two kinds of people in this world : people who help, people who need help. It’s a choice. »
2.10 Night Maneuvers (Manœuvres de nuit)
NBC, 27 mars 1987
‘Into the Fire’ music by Mike Post lyrics by Stephen Geyer performed by Michael Sembello
Ecrit par Carol Mendelsohn
Réalisé par James Darren
Ray : retour sous les drapeaux Doug Savant et Nick Mancuso |
Joe Higgins et George McDaniel Bill Calvert (centre) avec Walker, Darren et Padora |
Le Cadet Thomas O’Conner est considéré comme une recrue indisciplinée à l’institut militaire d’Otis Tower. Une nuit, alors qu’il a fait une sortie sur sa moto, il est témoin du meurtre d’un homme par cinq autres vêtus d’uniformes militaires. Il rapporte la chose à la police plutôt qu’au directeur de l’institut, le Général Hart, ce qui lui vaut les reproches de ce dernier, qui tient ses déclarations pour pure ineptie : aucun corps n’a été retrouvé ni aucun indice étayant le récit du Cadet. Ce dernier contacte alors Stingray qui, jugeant qu’il y a matière à enquêter, réussit à se faire admettre à l’institut sous la fausse identité du Capitaine Daniel A. Rossi, nouvel instructeur. Il peut ainsi enquêter sans (trop) se faire remarquer, même s’il éveille immédiatement la méfiance d’un autre instructeur, le Sergent Callahan, suspect de tremper dans le complot que le Cadet veut révéler. Au cours d’un exercice, un incident manque coûter la vie à O’Conner. Stingray ne tarde pas à retrouver le cadavre et la voiture de la victime au fond d’un lac, révélant ainsi que la victime était un agent de la DEA sous couverture, Michael Stevens. Lorsqu’il apprend, le Cadet Santini, compagnon de chambrée et ami de O’Conner, panique : il faisait partie des cinq exécuteurs, membre d’une unité de vigilantes créée par l’un des officiers de l’institut, et croyait que Stevens était un trafiquant de drogue. Santini est retrouvé mort dans sa chambre, près d’une confession où il endosse l’entière responsabilité du meurtre, mais ni O’Conner ni Stingray ne croient à un suicide. Les vigilantes, se sachant démasqués, enlèvent O’Conner et le conduisent en forêt avec l’intention de l’exécuter à son tour…
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Avec Doug Savant (Cadet Tom O’Conner), George McDaniel (Sgt Jeff Callahan), James A. Watson, Jr (Lt Dave Frederickson), Bill Calvert (Cadet Tony Santini), Joe Higgins (General Hart). Et avec Anthony Darren (Cadet Penn), Roman Padora (Cadet Caplan). Et Stephen Walker (Graham), Debbie Karr (Cathy McDonald), Bruce McLeod (Jordan), Peter Nicholas (Pete Clemson), Greg Hayes (cadet in bar), Jeramy Mathew (sentry).
Santini à O’Conner, pour se moquer du fait qu’il se tourne vers un « justicier » en Stingray noire : « Some friend of a friend tells you about this guy with a Stingray running around doing good deeds, and you think he’s your last hope ? Tom ! The Lone Ranger is dead ! »
O’Conner contacte Stingray par ordinateur. L’annonce porte la même mention que celle publiée dans la presse écrite : « For barter only ! », c’est-à-dire que Stingray ne réclame pas d’argent mais une faveur en échange de ses services.
2.11 Cry Wolf (Une star entre dans la légende)
NBC, 3 avril 1987
‘Breathe Easy’ music by Mike Post lyrics by Stephen Geyer performed by Paul Williams
Ecrit par Stephen J. Cannell
Réalisé par Don Chaffey
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Stingray répond à l’appel de l’acteur Ty Gardner – ou, en l’occurrence, de son agent Arnold Dodd, qui se présente au rendez-vous avant de conduire Stingray à la résidence de l’acteur. Gardner, célèbre pour le rôle du Dr Clayton Wolf dans la série Cry Wolf, prétend que quelqu’un cherche à l’assassiner, pour une raison qu’il ignore. Mais le comédien est si exubérant, immature et… stone, que Stingray doute du sérieux de ses déclarations. Du moins jusqu’à ce qu’un type à l’arrière d’une voiture les prenne tous deux pour cible devant la maison de Gardner. Stingray accepte alors d’apporter son aide, à condition que Gardner se montre un peu plus responsable, ce qui ne s’annonce pas évident. Ils n’en découvrent pas moins que le nom de Ty Gardner a été utilisé par Mark Webber pour fonder une agence immobilière, Tygard, qui n’est qu’une vitrine pour des activités illégales. Webber, hélas, a voulu escroquer les yakuzas et la mafia (en la personne du vieux Sam de Augusta) qui pensent que le véritable responsable est Ty Gardner. Webber est abattu sous les yeux de Stingray et Ty qui doivent passer par la case « police » avant de reprendre leur enquête. Ils découvrent alors que les Fédéraux tenaient Webber à l’œil et s’intéressent à l’affaire. Stingray doit trouver un moyen de sauver la mise à Ty Gardner en neutralisant les tueurs des deux parties, avec le concours du FBI…
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Avec Jeff Conaway (Ty Gardner) et Renny Temple (Arnold Dodd), Thalmus Rasulala (FBI Agent Mutter), Joseph Ruskin (Sam De Augusta). Et avec Tony Abatemarco (Mark Webber). Et Linsay Bourne (Capt. Severs), Tom Kuwahara (Susu Machidomi), Howard Story (Ross), Ian Black (Finback), Lori Harris (Dina), Sharon Anderson (receptionist), Lynn Johnson (Peterson), Jana White (Lois), Frank Totino (guard), Bruce McInnis (man #2), Jack Ackroyd (Tiger Paw).
Une histoire à la Deux cents dollars plus les frais, où le héros est entraîné dans une intrigue tarabiscotée mêlant deux types de mafieux, le FBI et un acteur volubile et immature avec lequel Stingray fait équipe du début à la fin, formant un tandem improbable. Ce qui fonctionnait très bien avec James Garner et Jim Rockford est cependant un peu poussif dans le contexte de Stingray, comme une vieille recette dont on reconnaît la saveur mais préparée dans un plat qui ne s’accorde pas tout à fait. L’agent Mutter a beau féliciter Stingray dans l’épilogue en lui disant avec conviction « Vous êtes bon », rien ici ne surprend ni n’enthousiasme vraiment.
La Colombie britannique n’est pas clémente avec la série qui aligne des épisodes pluvieux, au point de rendre un peu ridicule le port de lunettes de soleil par Stingray. On retiendra la première scène, où il porte ses verres teintés sous… un parapluie. Cocasse.
Stingray réclame une faveur à « Stan », manifestement haut placé, pour sortir rapidement des locaux de la police.
2.12 Blood Money (Le prix du sang)
NBC, 10 avril 1987
‘Blood Money’ music by Mike Post lyrics by Stephen Geyer performed by Taj Mahal
Ecrit par Tom Blomquist
Réalisé par Lyndon Chubbuck
Nick Mancuso et John Amos
Miguel Nunez et Nick Mancuso
Devoreaux White et John Amos (James Handy à l'arrière-plan)
Roy Jefferies, proviseur d’un lycée, demande l’aide de Stingray : trois de ses étudiants prometteurs, J.J. Evans, Curtis Roberts et Darvell Keyes, risquent de gâcher leur vie à cause de l’influence de Floyd Wilson, chef du gang des Chosen Few, qui semble intouchable. Stingray accepte la mission et endosse le costume d’un professeur remplaçant, Saroyen, afin d’établir un premier contact avec les élèves. En les suivant, le soir, il les surprend en flagrant délit avec Wilson et s’oppose frontalement à ce dernier. Il le met à terre et l’arrête, tandis que les trois jeunes s’enfuient. Wilson est remis à la police et Stingray obtient du policier Nelson Riskin, qui lui doit une faveur, qu’on lui confie J.J., Curtis et Darvell quelques jours. Il espère leur ouvrir les yeux et les remettre sur le droit chemin, ce qui, malgré leur mauvaise volonté apparente, ne semble pas impossible. Mais Wilson parvient à s’évader grâce aux Chosen Few et décide de se venger. Il tue le proviseur Jefferies dans l’enceinte du lycée. Curtis, J.J. et Darvell n’approuvent pas ce meurtre, estimant que Jefferies, au fond, était de leur côté. Ils prennent conscience que ce n’est pas le cas de Wilson, qui se sert du gang pour asseoir son pouvoir sans se soucier réellement d’eux. Aussi prennent-ils la défense de Stingray quand celui-ci se jette, seul, entre les mains de Wilson et du gang. Mais ont-ils la moindre chance de mettre fin à la violence ?…
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Avec Felton Perry (Floyd Wilson), David Raynr (J.J. Evans), Miguel Nunez (Curtis Roberts), Devoreaux White (Darvell Keyes), James Handy (Capt. Nelson Riskin) et John Amos (Roy Jefferies). Avec l’apparition spéciale de Kareem Abdul-Jabbar (lui-même). Et avec Cindi Eyman (Patricia). Et Charles Siegel (Fred), Blu Mankuma (O’Dell), Gweneth Harvey (housekeeper).
L’appréciation de ce type d’histoire dépend de l’intention que l’on prête au scénariste : en affrontant un justicier aussi caricatural que Stingray à la question sociale des gangs, il est difficile d’émettre un message convaincant. On peut donc regarder cette aventure comme un exercice de style, variation sur un thème rebattu (du Blackboard Jungle de Richard Brooks à la série des Substitute avec Tom Berenger dans les années 1990, qui produisirent aussi Esprits rebelles avec Michelle Pfeiffer inspiré d’un récit autobiographique), sans chercher à lui donner une signification profonde. Ou être sensible au contraire au message (la loi des gangs n’est pas une fatalité et les lycées publics sont pleins de jeunes gens défavorisés mais prometteurs), quitte à se heurter à la caricature dans laquelle le scénario donne allègrement. Nick Mancuso joue Stingray comme un justicier impavide et quasiment invulnérable, qui roule des épaules comme s’il était partout le boss, jouant avec ses lunettes de soleil même dans l’obscurité. S’il n’a pas le dessus sur Floyd Wilson dans le dénouement c’est parce que le gang ne la joue pas à la régulière et pour permettre au trio Curtis-J.J.-Darvell de prendre sa défense. Du coup, l’intention morale du « professeur » Stingray entre en collision directe avec cette image de « wiseguy » qui se la joue, maintenant l’histoire entière sur une ligne de crête. A chacun donc de décider s’il y a quelque chose de sincère à en retirer ou si l’on sombre carrément dans le mauvais goût et l’esbroufe.
Cindi Eyman apparaît dans deux scènes, jouant une ado manifestement favorisée qui s’attache immédiatement à Darvell, jeune noir des quartiers défavorisés qui dessine comme un chef. On se demande d’où elle sort (elle a entendu de la musique et est venue voir, dit-elle) et cette ligne narrative participe de la caricature générale : on comprend bien la ficelle mais de là à y mordre…
Nouvelle faveur collectée par Stingray, cette fois auprès d’un policier, le Capt. Riskin, déjà vu dans deux épisodes de la saison 1.
Kareem Abdul-Jabbar fait une apparition dans l’épilogue, jouant son propre rôle. Il joue mal, c’est indéniable, mais le but est sans doute d’offrir une caution susceptible de toucher le public représenté dans l’histoire par les personnages de Darvell, Curtis et J.J. On peut supposer que le célèbre joueur des Lakers de Los Angeles fait lui aussi une faveur à Stingray et sa caution est censée rendre ce dernier plus « cool ».
Il pleut encore à Vancouver et il faudrait plus que l’apparition de Kareem Abdul-Jabbar à la fin pour nous convaincre qu’on est en Californie.
Le nom de J.J. Evans est un clin d’œil aux fans de John Amos : c’était le nom de l’un des fils de John Amos dans la série Good Times (1974-1979).
20’34’’ : le plan d’un enterrement, dans la séquence du cimetière, est en fait extrait de l’épisode 2.09 (l’enterrement de Cyrus Williams).
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2.13 Anytime, Anywhere (Toujours partant, toujours prêt)
NBC, 17 avril 1987
‘To the Silent Soldiers’ music by Mike Post lyrics by Stephen Geyer performed by Richie Havens
Ecrit par Randall Wallace
Réalisé par Chuck Bowman
Nick Mancuso, une rose rouge, Rosalind Chao
Ray est transporté d’urgence à l’hôpital français d’Ho Chi Minh Ville avec une femme, Colette Tran. Tous deux ont été soufflés par une explosion. La bombe se trouvait dans une mallette que Ray a jetée juste avant qu’elle n’explose, quelques instants après qu’un homme lui avait arraché sa propre mallette. Le voleur croyait que celle-ci contenait l’Empereur, une statuette en or, pièce manquante d’un jeu composé aussi de soldats, que Ray avait accepté de venir chercher à Ho Chi Minh Ville chez le grand-père de Colette. Grâce à cette statuette, Colette espérait acheter une liste de soldats américains toujours portés disparus, et leur localisation. Parmi eux, son père. La statuette, en vérité, n’était plus dans la mallette car Ray, se supposant suivi, l’avait cachée entre les sièges avant du taxi qui venait de les déposer, Colette et lui. Ray est opéré par un chirurgien qui lui apprend que Colette n’a pas survécu. Il est aveugle. Temporairement ou définitivement, le chirurgien ne peut le dire encore. En quittant l’hôpital, Ray s’adresse à un ancien soldat américain aveugle, Johnny, qui mendie dans les rues. Sur le dos de sa main, l’inscription Anytime, Anywhere, la devise d’une unité de combat aéroportée. De lui, Ray apprend à se repérer et à se battre malgré sa cécité. Ensemble et avec l’aide de Grand-Père Tran, ils retrouvent la statuette mais libèrent également Colette, bien vivante mais confinée dans une chambre de l’hôpital par la police. Ils sont cependant suivis par Ling Bong et son complice balafré, les hommes qui ont volé la mallette de Ray et laissé à la place la mallette piégée…
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Avec Rosalind Chao (Colette Tran), John Fujioka (Grand-Père Tran), James Hong (Ling Bong), Clyde Kusatsu (le chirurgien), James Pax (le Capitaine de police), Leo Rossi (Johnny). Et Stephen Chang (Scarface), Tung Lung (cab driver), Joseph Koda (beggar).
L’épisode baigne dans une atmosphère d’étrangeté, assourdie, qui transcrit à l’écran le confinement des héros (Ray et Johnny dans leur cécité, Colette dans une chambre d’hôpital) mais évoque aussi le procédé systématique de Kung Fu, qui inscrivait l’action dans une forme de décalage.
C’est le seul épisode de la série se déroulant en dehors des Etats-Unis. Des plans de l’Ho Chi Minh réelle ponctuent l’épisode de façon à créer un effet d’authenticité (même si le tournage eut lieu à Vancouver).
Stingray demande à Johnny de lui apprendre à se battre malgré sa cécité. C’est assez surprenant, dans la mesure où il n’avait aucun mal, dans « Night Maneuvers » (2.10), à mettre au tapis le Sgt Callahan, un soldat entraîné, tout en portant un bandeau sur les yeux. Il s’agit donc visiblement d’accentuer ici la détresse de Stingray dans un but purement dramatique.
Des images de l’évacuation américaine de Saigon ouvrent l’épisode et des images des combats au Vietnam le referment, devant une rangée de cercueils recouverts du drapeau américain. Parmi ces dernières, on reconnaît l’atterrissage d’un hélicoptère Huey américain qui ouvrait la narration liminaire de The A Team (Agence Tous Risques).
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2.14 Caper (Cap sur Kaliko)
NBC, 1er mai 1987
Ecrit par Evan Lawrence
Réalisé par Rob Bowman
Un plan sans accroc, minuté à la seconde |
Nick Mancuso et Judith Chapman |
Ray accepte d’aider Susan, une scientifique russe qui a fait défection des années plus tôt, à libérer son père, que les Russes s’apprêtent à embarquer clandestinement dans un paquebot, enfermé à l’intérieur d’une caisse déposée en cale et constamment surveillée par un gardien. Il a déjà conçu un plan minutieux fondé sur la collaboration de plusieurs anciens clients qui lui doivent une faveur. Mais, quand vient le moment de mettre ce plan à exécution, l’un desdits collaborateurs est malheureusement en prison et recommande à Stingray une de ses relations, Frankie Doyle. Or, ce dernier n’a l’air ni très finaud ni très fiable. Et ce n’est que la première déconvenue dans une mission qui s’annonce plus compliquée que prévu. Les autres partenaires sont Carla et Redler, qui devront composer avec quelques aléas afin de garder le plan sur ses rails…
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Avec Judith Chapman (Carla), Todd Susman (Frankie Doyle), Robert Swan (le garde à moustaches) et Robert Mandan (Captain Redler). Et avec Malcolm Armstrong (Dr Klenofsky), Merrilyn Gann (Susan), Trent Dolan (Captain Thomas), Douglas Abrahms (Petrov). Et Bill Croft (Vladmir), Paul Batten (Eddie [Tobin]), Keith Martin Gordey (Yuri), John Donald (Marshall), John Payne (Alex), Elizabeth Barclay (bride), Tracy Olsen (groom), Stephen Bland (first mate), Bill Yack (Sidney), Beverly Elliot (waitress).
La première séquence montre Stingray et ses acolytes accomplissant brillamment un plan millimétré. Puis on découvre qu’il ne s’agit que de la présentation que fait Stingray à sa cliente, autrement dit la mise en images d’un discours, une fiction. Vient ensuite l’exécution réelle de ce plan, qui voit l’épisode se transformer en parodie de film d’action, ou plus modestement, en un scénario de Mission : Impossible qui irait de déconvenue en déconvenue, traité sur le mode comique.
Ray : « It’s an exchange, you understand ? One day, I will come to you and I will ask for a favor. Whatever it is, you will do it. »
Le seul épisode à ne créditer aucune chanson spécifique signée Post-Geyer.
2.15 One Way Ticket to the End of the Line (Un aller pour l’enfer)
NBC, 8 mai 1987
‘Say When’ music by Mike Post lyrics by Stephen Geyer performed by Vicki Rae Von
Ecrit par Judy Burns
Réalisé par Larry Shaw
Nick Mancuso, routier sympa ? |
Lonny Chapman et Barbara Williams |
Chuck Mitchell laisse un message sur le répondeur de Stingray pour lui demander de veiller à ce que sa fille reçoive tous ses biens si jamais il lui arrive quelque chose. Puis il disparaît. Ray prend contact avec sa fille Ginny, chanteuse. Elle n’est pas débordante de tendresse pour son père qui s’est davantage intéressé à ses avions – il est crop duster – qu’à son enfant mais elle accompagne tout de même Ray dans ses recherches. La maison de Chuck a été mise à sac et Ray comprend bientôt que Chuck s’est trouvé impliqué dans une guerre de la drogue entre deux clans rivaux qui ont leurs plantations dans le comté de Lovell. La première bande est aux ordres de Richard Lovell, propriétaire de vignobles, la seconde à ceux de Rollin Banjo, pour lequel travaillait Chuck quand son avion a été attaqué par Crenshaw, l’homme de main de Lovell, à l’aide d’un hélicoptère. Comme Ginny n’est pas du genre à rester sagement en arrière, Ray doit composer avec elle en menant son enquête, qui l’affronte rapidement à Crenshaw et ses gars. Il demande une faveur à un policier, Terry Haslow, qui le met en contact avec un agent de la DEA infiltré, Barbara…
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Avec Barbara Williams (Ginny Mitchell), Robert Gray (Crenshaw), Cec Verrell (Barbara, DEA Agent), Douglas Dirkson (Rollin Banjo) et Lonny Chapman (Chuck [Mitchell]). Et David Longworth (Artie Manning), Hagen Beggs (Richard Lovell), Kim Kondrashoff (Tank), Cam Lane (Terry Haslow), John Curtis (Hicks), James Crescenzo (Eiger), Lon Katzman (bartender).
Identité d’emprunt, collaboration avec une acolyte charmante et de caractère, petite ville vivant du commerce de la drogue, une enquête sans surprise où Ray prend le volant d’un camion dont la remorque dissimule sa Stingray, à la K2000. Le ciel souvent couvert de la Colombie britannique rend (une fois encore) les lunettes de soleil du héros assez superflues, et donc déplacées.
Nouvelle faveur collectée auprès d’un policier, qui met en danger sa couverture pour fournir à Stingray ce qu’il demande.
Tiens, si on retournait à la saison 1 ?