Guide réalisé par TLP
The Lazarus Man est (c) copyright Warner Bros./Ogiens-Kane Company/Castle Rock Entertainment.
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The Lazarus Man est édité en DVD multi-zones par Warner Bros, en VO sans sous-titres, sans bonus. |
Avec Robert Urich (Lazarus).
Créé par Dick Beebe, Colleen O’Dwyer, Michael Ogiens
Producteur superviseur Dick Beebe
Produit par John Binder (série), Harvey Frand (pilote et série)
Co-producteurs Colleen O’Dwyer (pilote et série), Marc Scott Zicree (série)
Co-producteur exécutif Norman S. Powell (pilote)
Producteurs exécutifs Michael Ogiens (1 à 15, 17), Norman S. Powell (3 à 22)
Thème musical de John Debney
Musique de Charles Sydnor et John Debney
Le pilote
1-2. Pilot / Awakening Parts I-II (Le cavalier sans nom, 1e et 2e parties)
TNT, 20 et 27 janvier 1996 - Canal Jimmy, 28 mars 1998
Adapté par Dick Beebe d’après une histoire de Dick Beebe & Colleen O’Dwyer & Michael Ogiens
Réalisé par Johnny E. Jensen
![]() Lazarus : un homme sans identité |
![]() Robert Urich et Elizabeth Dennehy |
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Part I : 31 octobre 1865. Davey Patchett, treize ans, attend minuit dans un cimetière de San Sebastian, une petite ville du Texas. Il veut se convaincre que les esprits n’existent pas. Mais quand une main surgit de la terre et qu’un mort se dresse hors de sa tombe, juste après minuit, le gamin est en passe de réviser ses idées ! Il constate cependant que le mort respire encore, aussi court-il chercher son père, Nat Patchett, qui bon gré mal gré ramène le mourant chez lui. Là, Elizabeth Patchett, sa femme, prend les choses en main : elle soigne les multiples plaies que le blessé porte sur tout le corps, qui semble avoir été lacéré cruellement, et elle panse ses blessures.
A son réveil, l’homme agit comme une bête apeurée. Aux questions d’Elizabeth sur son identité et sur la façon dont il a fini enterré vivant, il ne sait que répondre. Il n’a aucun souvenir de sa vie, excepté des images confuses qui lui reviennent par bribes. Il ne sait qui il est ni qui l’a torturé ainsi, encore moins pourquoi. Il est même incapable de dire si, durant la guerre qui vient de s’achever par la reddition du Sud, il a combattu pour le Nord ou pour le Sud. Le Colt qu’il avait sur lui est, selon Nat, une arme remise uniquement aux officiers yankees. En revanche, le jour où deux tuniques bleues se présentent à la ferme avec un ordre de réquisition et tentent de prendre aux Patchett leur seule vache, il fait preuve d’une habileté et d’une force certaines pour les mettre à terre et les forcer à repartir à pieds. Le cheval de l’un d’eux devient celui de l’inconnu, que Davey a surnommé Lazarus en souvenir du Lazare de la Bible, ressuscité.
Un soir, Lazarus est témoin du meurtre d’un jeune soldat yankee par Tom Halloran, le chef des Holy Blood Knights of the Confederacy, des vétérans sudistes qui refusent la reddition et prétendent faire de nouveau du Texas un Etat libre. Ils recherchent un nommé Jack Broussard. Nat Patchett, qui était prêt à céder sa vache aux yankees et qui prête sa grange aux Blood Knights sans protester, enterre le soldat mort sur sa propriété.
Un autre jour, Lazarus décide de se rendre en ville pour acheter des vêtements neufs. Il avait sur lui de l’or qui lui permet de subvenir à ses besoins. Il emmène le jeune Davey, qui en voyant des tuniques bleues faire montre de leur adresse au tir et défier la foule de se mesurer à eux prétend que Lazarus est capable de faire mieux. Lazarus, pris au dépourvu, affirme ne rien connaître aux armes à feu et réalise de fait une piètre performance. Pourtant, alors que des images du passé se présentent de nouveau à son esprit, où il se voit faire feu sur un homme tandis qu’une foule crie à l’assassin, il prend de nouveau l’arme et fait preuve cette fois d’une adresse incomparable. Sa performance attire l’attention de Tom Halloran, qui en tire l’idée que cet homme ne peut être que Jack Broussard, le tireur d’élite qu’il recherche. Le soir venu, les Blood Knights reviennent à la ferme, tirent Lazarus du lit et lui font admettre qu’il est Jack Broussard. Il se dit prêt à accepter la mission qu’ils veulent lui confier. Il s’agit d’un assassinat mais ils ne désignent pas la cible…
![]() Les Patchett : E. Dennehy, J.C. Graas et J. Diehl |
![]() Robert Urich, J.C. Graas et Elizabeth Dennehy |
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Part II : Les souvenirs qui lui reviennent, bien que confus, amènent Lazarus à se dire qu’il a certainement déjà tué quelqu’un et qu’il est peut-être un assassin. Le nom de Broussard lui est inconnu cependant, et il n’a accepté de l’endosser que pour apaiser les Blood Knights et qu’ils quittent la ferme des Patchett. Aussi, quand des tuniques bleues viennent le chercher à la ferme et le conduisent devant le Général Sheridan, qui a entendu parler de ses exploits sur le champ de tir, déclare-t-il s’appeler Lazarus et non Broussard. Un autre homme est présent, le Général Ulysses Grant, qui donne à Lazarus un avant-goût du discours qu’il doit tenir bientôt devant les gens de San Sebastian, pour plaider l’unité retrouvée de la nation. Lazarus comprend dès lors que Grant est la cible des Blood Knights. Au moment même où il parle aux deux généraux, cependant, les tuniques bleues effectuent un raid meurtrier sur la cabane où se cachent les rebelles sudistes. Beaucoup sont tués mais Halloran en réchappe et comprend vite qui l’a trahi : Nat Patchett. Il enlève celui-ci afin de l’exécuter au terme d’un simulacre de procès.
Lazarus, cependant, pense que Joie, une prostituée qu’il a rencontrée, connaît son identité. Voulant en avoir le cœur net, il tente de lui parler et la surprend alors qu’elle assassine un sergent yankee chargé du transport de la solde. Qui est donc cette Joie ? Pressée de fuir, elle refuse de répondre aux questions de Lazarus mais confirme qu’elle le connaît. Elle s’enfuit en tenant des propos sibyllins au sujet de réponses et de « rêves ». C’est en fouillant sa chambre qu’il trouve une carte au nom du Palais des Rêves à la Nouvelle-Orléans : est-ce là qu’il trouvera les réponses qu’il cherche ? Alors qu’il s’apprête à suivre cette piste, il apprend par Davey et Elizabeth l’enlèvement de Nat. Il ne peut s’en aller en les abandonnant à leur sort. Aussi parvient-il à convaincre Halloran de libérer Nat, en promettant de tuer Ulysses Grant. Hélas, c’est le moment que choisit pour arriver à San Sebastian le vrai Jack Broussard, dont l’apparition fait tomber la couverture de Lazarus, qui n’échappe à la pendaison que de justesse, en parvenant à s’échapper. Aura-t-il encore le temps d’empêcher Broussard d’assassiner le Général Grant ? Au fur et à mesure des péripéties, d’autres souvenirs lui sont revenus. Il sait à présent qu’il n’est pas un assassin mais qu’il était encore, quelques mois plus tôt, l’un des gardes du corps du Président Lincoln. Jusqu’à ce que son supérieur le relève brusquement de ses fonctions, le jour même où le Président était assassiné par l’acteur John Wilkes Booth…
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Avec Robert Urich (Lazarus) et Elizabeth Dennehy (Elizabeth Patchett), David Marshall Grant (General Philip Sheridan), John Diehl (Nat Patchett), John Christian Graas (Davey Patchett), Wayne Grace (le supérieur de Lazarus à Washington), Walter Addison (General Ulysses S. Grant), Isabelle Townsend (dark haired woman / la femme aux cheveux sombres) et Natalija Nogulich (Joie) et Brion James (Tom Halloran). Et avec John Furlong (barkeep), Jerry Gardner (big yankee), Forrie Smith (blonde Knight), Jake Walker ([Jack] Broussard), Bill Pearlman (doctor), Fritz Spergerg (Carney), Bill Allen (Union Lieutenant), J.D. Garfield (Lieutenant #2), Bret Davidson (Blood Knight #2), Marc Miles (little man), Blake Conway (man), Boots Southerland (sargeant), Robert Harvey (other soldier #1), Nicholas Anthony (provost marshall), Ellen Blake (Mary Todd Lincoln), M.D. Sivertsen (mounted soldier), Benny Manning (Blood Knight #3), Julia Pearlstein (Red[haired woman]), John Phillip (other soldier #2).
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Un héros mystérieux doté de talents dont il ignore l’origine et l’étendue, un complot enfoui dans sa mémoire, l’ombre de l’assassinat du Président Lincoln et une conspiration pour assassiner le Général Ulysses Grant qui tente de rendre à la nation son unité brisée dans la guerre de Sécession : entre JFK et La mémoire dans la peau, cette série offre à Robert Urich un rôle fort, rehaussé par sa relation avec le jeune Davey et son attirance interdite pour la mère de l’enfant, dont le mari estropié se distingue par sa lâcheté et apparaît comme une pâle figure de père et d’époux alors que le héros brave et mystérieux est, lui, l’image de la force. C’est sur ces prémices que s’ouvre The Lazarus Man, plaçant la série sous des auspices favorables.
Outre une carte au nom du Palais des Rêves, Lazarus trouve dans la chambre de Joie un médaillon contenant la photo d’une femme : celle-là même qu’il voit dans ses souvenirs confus, qu’il sait avoir aimée mais dont il ignore le nom.
Davey Patchett se passionne pour le baseball. Lazarus achète à un vendeur ambulant une vraie balle de baseball qu’il offre à l’enfant.
La série
- Première partie -
3. The Palace of Dreams (Le palais des rêves)
TNT, 3 février 1996
Ecrit par Dick Beebe
Réalisé par Jerry Jameson
![]() Mauvais, Lazarus et le muet |
![]() Lazarus et le portrait de Claire |
8 février 1866. Lazarus arrive à la Nouvelle-Orléans où il espère retrouver Joie De Winter. La carte qu’il a trouvée dans sa chambre le mène au Palais des Rêves, un établissement de plaisir où il apprend par le barman que Miss De Winter a été pendue pour meurtre et vol au terme d’un procès, le même barman dont le visage change à la vue du portrait de la femme aux cheveux noirs dans le médaillon de Lazarus. Le propriétaire des lieux, M. Mauvais, vit dans son propre monde d’illusions, ou de folie. Il dispute des parties de cartes avec des clients fortunés, où la fortune passe d’une main à l’autre au hasard des cartes tirées par le propriétaire lui-même, ou par son serviteur muet. Lazarus est effrayé lui-même en constatant qu’il voit les cartes avant qu’elles n’apparaissent dans le jeu, comme par une prescience incompréhensible. Aussi accepte-t-il de disputer une partie contre M. Mauvais, dont il espère apprendre qui est la femme du médaillon, et pourquoi Joie l’a mené ici, car il est persuadé qu’elle a laissé sciemment l’indice qu’il a trouvé. Mais Mauvais ne jouera qu’à trois heures du matin car c’est, dit-il, l’heure à laquelle leur dernière partie a été brusquement interrompue…
Une femme au visage caché par un masque conduit Lazarus jusqu’à sa chambre. Sous le masque, qu’il arrache de force, il découvre Joie De Winter. Mais elle paraît effrayée. M. Mauvais est la cause de sa peur, mais aussi les secrets qu’elle détient et dont elle refuse de parler. Elle lui reproche, néanmoins, d’avoir ravivé la folie de Mauvais en venant ici. Durant la nuit, suivant les intuitions que lui livrent les images qui reviennent à sa mémoire, il tente de connaître l’origine des pleurs de femme qu’il entend sortir d’une autre pièce. Celle-ci semble vide. Mais Mauvais reconnaît qu’il entend lui aussi, souvent, ces pleurs de femme. Ceux de sa femme, affirme-t-il. Claire. La femme du médaillon, dont le portrait soudain apparaît sur un mur, et en d’autres lieux du Palais ensuite. La femme d’un autre. Pourquoi Lazarus l’a-t-il recherchée, alors qu’il était poursuivi par des hommes dont le visage ne lui apparaît jamais ? Pourquoi est-il hanté par l’image de la femme d’un autre ?
Attention spoilers ! N’allez pas au-delà si vous ne voulez pas savoir ! L’heure du jeu arrive. Mauvais fixe l’enjeu : la vie de l’un ou l’autre des joueurs. A chaque tirage, selon qu’il gagne ou perd, Mauvais place une balle dans le barillet d’un pistolet ou répond à une question de Lazarus. Ainsi celui-ci apprend-il que Claire n’était pas réellement l’épouse de son hôte ; elle lui a été amenée par des hommes de Washington, comme prisonnière et comme appât. Elle a servi à attirer Lazarus, qui s’est jeté dans la souricière tendue par… l’homme dont il recevait ses ordres à Washington, le « Major ». Joie apparaît aussi dans les souvenirs qui reviennent à Lazarus au rythme des révélations de Mauvais. Joie a aidé Claire à s’enfuir. Puis Lazarus lui-même a dû fuir, en sautant par une fenêtre… Et à présent sa vie tient au hasard des cartes que tire l’homme muet, tandis qu’à chaque coup perdu la peur de Mauvais encourage sa folie…
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Avec Carl Lumbly (Mauvais), Wayne Grace (le Major), Alan Scarfe (le barman), Isabelle Townsend (the dark haired woman / Claire) et Natalija Nogulich (Joie De Winter). Et avec Tim Simek (My Man), Dorsey Ray (dealer), Bud White (player #1), Robert Jenkins (player #2), Ron Billib (player #3), Corinne Michaels (nurse nun).
![]() Who am I ? / Qui suis-je ? ![]() Lazare et le médaillon / Lazarus and the medallion |
![]() Qui sont-ils ? / Who are they ? ![]() La joie et la poudre / Joie and powder |
Tout se passe en une nuit, du 8 au 9 février 1866. Avant, Lazarus évoque la peur de la folie. Après, il a trouvé un sentiment nouveau : l’espoir. Le lieu : la Nouvelle-Orléans, en plein carnaval, « la nuit des masques ».
Entre le prologue et l’épilogue, qui voient Lazarus arriver à la Nouvelle-Orléans puis en repartir, le scénario développe un huis-clos oppressant dans les murs du Palais des Rêves, où vérités et mensonges se répondent en échos trompeurs. Entre les images du passé qui remontent à la mémoire de Lazarus et propos à double sens de Joie qui dit à la fois une chose et son contraire, Lazarus cherche son chemin dans un labyrinthe qui tient autant à la disposition des lieux – une suite de corridors sans fin et de portes qui mènent à d’autres portes – qu’à l’imbroglio de faits et d’illusions qui matérialisent la confusion de l’esprit de Lazarus et les méandres de la conspiration dont il est victime. Guidé par des indices matériels et imaginaires, le héros progresse vers la vérité tout en mettant sa vie en jeu, une démarche qui se traduit par la partie de cartes mortelle qu’il dispute avec M. Mauvais.
Le scénario lui-même est un jeu de cartes que l’on tourne et retourne, chaque figure exprimant une idée, un sentiment. La supériorité de cet épisode sur « La roue du Tartare » (épisode 21) est cependant que le jeu ici semble maîtrisé : ce que révèlent les cartes reconstitue un récit cohérent et le héros en sait davantage à la fin de l’épisode qu’au début. Dans « La roue du Tartare », il s’agira davantage d’un jeu à somme nulle, où plusieurs récits mensongers se succèderont pour ne laisser qu’une impression de futilité, à l’exception d’un élément : le Major ne sera plus le sommet de la conspiration mais un pion entre les mains d’un joueur supérieur, dont le visage sera révélé à la fin de l’épisode 22.
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Le symbolisme présent dans le téléfilm pilote – Lazare revenu d’entre les morts, l’Enfer et le Paradis (représenté par le souvenir de la femme aimée, à la fois pureté perdue et source d’une quête), malédiction et rédemption, spectre de la folie – est développé ici. Si, sur le plan horizontal, le Palais des Rêves est un labyrinthe, sur le plan vertical il apparaît comme lié au monde des morts ; Lazarus monte pour y entrer, descend dans une sorte de crypte pour y ouvrir un caveau… Il s’agit toujours de franchir la frontière qui sépare la vie de la mort, et inversement. Claire est-elle morte ? est-elle vivante ? Lazarus lui-même, revenu d’entre les morts, ne sera réellement vivant à nouveau qu’une fois retrouvés ses souvenirs, c’est-à-dire son identité, comme il l’explicite au début de l’épisode suivant. Joie possède l’ambiguïté de « la fille de joie » (la « fleur du mal » baudelairienne), Mauvais est le Mal incarné (mais finalement un instrument entre les mains du véritable Mal incarné par le Major), Claire est la pureté, Lazarus le mort-vivant… L’épilogue continue de jouer sur l’ambiguïté des images, en superposant la pureté d’une nonne soignante et la malignité de Joie déguisée en religieuse. Ce jeu d’images symboliques et religieuses restera une constante de l’écriture de la série (l’épisode suivant s’intitule « le Purgatoire », l’avant-dernier « La roue du Tartare » - région des Enfers où résident le dieu des Enfers mais aussi les âmes souffrantes des suppliciés -, un autre évoque « Jéhovah »).
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Au début de l’épisode, le médaillon de Lazarus contient le portrait de la femme aux cheveux noirs. Durant l’épisode, il trouve un autre médaillon contenant seulement son propre portrait. Dans l’épilogue, il découvre que le médaillon contient non plus seulement le portrait de Claire mais aussi le sien, en vis-à-vis.
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Tim Simek joue l'étrange et muet serviteur de Monsieur Mauvais, qui distribue les cartes lors de la partie finale
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Qui est vraiment la femme aux cheveux noirs (Isabelle Townsend) ? (Photo Andrew Eccles [c] Turner Entertainment / Warner Bros.)
4. Purgatory (Le Purgatoire)
TNT, 10 février 1996
Ecrit par David Bennett Carren & J. Larry Carroll
Réalisé par Jerry Jameson
![]() Mac et Lazarus : deux hommes revenus de l'Enfer |
![]() Le Major (à dr.) et son assistant (Billy Burke) |
Lazarus est à la recherche de son passé, quand il rencontre un homme dont le visage semble éveiller des souvenirs confus, des images où il se voit lui-même en uniforme sudiste, à sa grande confusion. L’homme, Mac, qui a perdu l’usage d’un bras à la guerre et traîne manifestement une existence misérable, réagit vivement en le voyant. Il l’appelle « Quinn » et l’accuse d’avoir abandonné ses hommes durant la guerre. Lazarus comprend bientôt, en s’aidant des propos de Mac et des images qui continuent de remonter à sa conscience, qu’il était en mission sous couverture pour l’armée du Nord avec une poignée d’hommes, dont Mac, lorsqu’ils sont tombés sous le feu ennemi. C’est alors, selon Mac, que « Quinn » aurait laissé ses hommes, faits prisonniers ensuite et soumis à un traitement infâme dans les prisons sudistes. Mac considère que Quinn a une dette envers lui mais c’est avant tout dans l’espoir d’en apprendre davantage sur son passé que Lazarus accepte de l’aider à transporter des barils de poudre jusqu’à une mine située dans le désert d’Arkansas. Un endroit appelé le Purgatoire. Au cours du voyage, les circonstances du passé s’éclaircissent. Lazarus réalise qu’il n’a pas abandonné ses hommes mais qu’il a été laissé pour mort par les Confédérés, tandis que Mac admet qu’il s’est trompé sur « Quinn ». Il poursuit néanmoins une mission qui l’obsède, où Lazarus joue le rôle d’appât : avant de prendre la route du désert, Mac a télégraphié un message au Ministère de la Guerre, destiné au « Major », qui les a envoyés en mission durant la guerre : il lui a donné rendez-vous au Purgatoire en promettant de lui livrer « Quinn ». Le Major s’est mis aussitôt en route avec un assistant et l’équipe de traqueurs de M. Dunn. Lorsqu’ils arrivent à destination, Mac a soigneusement enterré la poudre et préparé un accueil explosif…
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Avec Stephen McHattie (Mac), Wayne Grace (The Man in a Derby Hat / The Major), Billy Burke (l’assistant du Major), Marcus Gilbert (Mr Dunn), Benjamin Mouton (Mr Blake). Et avec Cole McKay (farm boy), Kevin Barry (Tommy Anders), Greg Doty (Tarenton), Lois Geary (woman), Will Miles (telegraph boy).
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Lazarus (off, au début) : « Who am I ? This man reborn from the grave, Lazarus, who has no memories. But I am what I have known. When memory is gone, the man himself cannot exist. To live again, the very bones of my past must be dug up and put together again. » « Qui suis-je ? Cet homme revenu d’entre les morts, Lazarus, qui n’a plus de souvenirs. Mais je suis ce que j’ai connu. Sans mémoire, un homme ne peut pas exister. Pour vivre à nouveau, c’est le squelette même de mon passé qu’il faut déterrer et reconstituer. »
Mac : « Man without a memory is worse than a walking dead. » « Un homme sans mémoire est pire qu’un mort-vivant. »
La lumière, ici, éclaire autant le personnage hanté de Mac que celui de Lazarus. Vivant, certes, Mac n’en a pas moins laissé une part de son âme dans « l’Enfer » de la guerre et il est tourmenté par la voix des compagnons morts qui crient encore vengeance depuis la tombe, ou l’Enfer.
« The Major » est présenté comme le « nom de code » de l’homme au chapeau melon. De ce dernier, Mac déclare qu’« il porte ce foutu chapeau melon pour cacher ses cornes », assimilant le Major au diable, l’appelant plus tard « notre Maître ». Cette comparaison s’accorde à l’idée que les épreuves traversées par les hommes durant la guerre sont une image de l’Enfer, particulièrement les souffrances subies par Mac durant sa détention par les Sudistes, alors qu’il était en service commandé pour le Major.
Mr Blake s’étonne auprès de Mr Dunn que toute leur équipe ait été sollicitée pour la capture d’un seul homme (Lazarus) : « All of our resources, Mr Dunn ? For just one individual ? He must possess an extraordinary tenacity or must be involved in something that the Powers-that-be want very much keep under wraps. » « Toutes nos ressources, M. Dunn ? Pour un seul individu ? Il doit posséder une extraordinaire ténacité ou doit être impliqué dans quelque chose que les Pouvoirs en place veulent absolument garder secret. » A quoi M. Dunn répond : « Je ne serais pas surpris que ce soit les deux, M. Blake. » « The Powers-that-be » est une expression conventionnelle pour désigner les puissances occultes, au sommet du pouvoir, dans un contexte de conspiration.
Mr Dunn, traqueur d’hommes d’origine anglaise, au langage châtié et aux manières de gentleman, reviendra dans l’épisode 19, « Quality of the Enemy ». Entre-temps, il aura suivi la trace de Lazarus avec opiniâtreté. L’admiration qu’il professe pour Lazarus à la fin de l’épisode sera développée dans l’épisode 19.
Mac à Lazarus (qu’il appelle Quinn) : « You are an honorable man, Quinn. I can see that now. » « Vous êtes un homme honnête, Quinn. Je m’en rends compte maintenant. »
Lazarus (off, à la fin) : « Il est douloureux de n’avoir aucun souvenir du chaos et de la confusion d’une guerre qui a déchiré toute une nation. Mais maintenant je vois combien plus douloureux ce doit être de se souvenir. »
5. The Conspirator (Conspirateur)
TNT, 17 février 1996
Ecrit par John Binder & Joshua Binder
Réalisé par Michael Preece
![]() Lazarus cherche le secret de son passé |
![]() Rawlins souffle à l'oreille de Robinson |
A Wrightsville, Arkansas, Lazarus confie son secret au directeur du bureau des hommes libres, Eliah Robinson, un homme noir qui remplit une mission délicate et dangereuse en défendant les droits des anciens esclaves devenus des hommes libres par la volonté du Gouvernement fédéral. Si son bureau est constamment gardé par des soldats, c’est qu’en Arkansas on acclame encore le meurtrier du Président Lincoln et on voit tous ceux qui entendent faire des « affaires » en profitant de ses lois scélérates comme des profiteurs de guerre, des carpetbaggers. Charlotte Bower, qui tient la pension où Lazarus a loué une chambre, en fait partie. Elle s’emploie, en bonne entente avec Robinson, à développer de bonnes affaires dans le pays, qu’elle voit comme une terre d’opportunités, grâce à la victoire du Nord. Robinson accepte de contacter Washington qui envoie un représentant, Jack Rawlins, pour rencontrer Lazarus. Bien que ce dernier ne soit pas enclin à accorder sa confiance, il parle avec Rawlins, qui lui remet une photo sur laquelle il apparaît auprès du Président, en qualité de garde du corps, et qui lui donne même un nom : James Larson. Il était, selon Rawlins, le garde du corps en qui Lincoln avait la plus grande confiance. A Robinson, cependant, Rawlins tient un autre discours : il affirme que Lazarus était la clé de la conspiration contre le Président. Il le fait enchaîner afin de lui faire dire ce qu’il sait, et à qui il a déjà parlé. Charlotte, violée par Rawlins, pousse les habitants à libérer Lazarus en le présentant comme l’artisan du meurtre de Lincoln. Lazarus affronte alors Rawlins à égalité, les mains libres. Mais il n’est pas le seul à avoir un compte à régler avec le conspirateur…
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Avec Tom Mason (Jack Rawlins), Laurie O’Brien (Charlotte Bower), James Pickens, Jr (Eliah Robinson), Quentin Drew (Steven [the livery stable man]). Et avec J. Michael Yak Oliva (barkeep), Gil Glasgow (fat man), Joe Stevens (one-eyed man), Ward Glass (younger man), Niki Lynch (copper), Dennis Robbins (Dunn), Mark Knight (soldier), J. Tarwater (drinker), Sarge McGraw (another drinker), Jack Caffrey (Barker), Heather Ehlers (woman).
« It is impossible to reclaim the past, not only because it deserts us, remains beyond our reach, but also because it is so rapidly distorted by every witness, gossip and historian who would add his dim perception of the picture. No matter. My quest is real. My enemy is relentless. I must ride on. » « Il est impossible de retrouver le passé, pas seulement parce qu’il nous abandonne, qu’il reste hors de notre atteinte, mais aussi parce qu’il est si rapidement distordu par chaque témoin, chaque ragot et chaque historien qui veut ajouter au tableau sa propre perception incertaine. Peu importe. Ma quête est réelle. Mon ennemi est sans repos. Je dois aller de l’avant. » (derniers mots de Lazarus en voix off)
Rawlins est dépeint comme une figure diabolique, il est le Mal incarné, arborant comme il se doit le sourire qui dénonce souvent les représentations du Malin, apparaissant et disparaissant comme par magie, ayant apparemment tous les pouvoirs. A l’opposé, Lazarus est une figure christique : la façon dont il détruit le stand du « capitaliste » qui fait payer cinq cents le plaisir de tirer sur Lincoln (un épouvantail avec une pastèque pour tête) évoque l’épisode des marchands du temple, dont Jésus détruit les étals dans les Evangiles.
L’épisode offre des représentations de violence particulièrement brutales, comme l’explosion de la tête de Charlotte Bower transformée en pastèque dans un cauchemar de Lazarus, et le viol de Charlotte par Rawlins.
6. The Boy General (Le Général qui voulait être roi)
TNT, 24 février 1996
Ecrit par Jay Wolpert
Réalisé par Thomas J. Wright
![]() Lazarus rencontre le Général Custer... |
![]() ... et son épouse Libbie. |
A l’aube, entre chien et loup, Lazarus empêche un soldat yankee embusqué de tuer un cavalier qui chemine seul sur son cheval blanc. Le tireur s’enfuit et Lazarus sympathise avec l’homme qu’il a sauvé, un homme élégant à la longue chevelure de feu. Il apprend peu de temps après, quand arrive un détachement de tuniques bleues, que cet homme est le jeune et déjà héroïque Général George Armstrong Custer, qui l’invite à partager sa table ce soir-là. Il y goûte la compagnie de la femme du Général, Libbie, de son frère Tom Custer, qui sert sous ses ordres, ainsi que de sa sœur Margaret et du jeune époux de cette dernière. Il observe l’intérêt manifestement amoureux que témoigne Tom à l’égard de sa belle-sœur Libbie, et la haute idée que le jeune Général a de lui-même. Custer ne cache pas qu’il aimerait être roi, tout bonnement, et il est fier des hauts faits déjà accomplis. En revanche, l’homme ne semble guère se préoccuper de l’attentat contre sa vie, qui n’est pas le premier, ni même du fait que c’est l’un de ses soldats qui a tenté de le tuer la nuit précédente. Il demande néanmoins à Lazarus de s’engager comme éclaireur afin d’avoir la liberté d’enquêter au sein du campement. Lazarus ne tarde pas à se trouver face au soldat dont il a arraché un bouton de la tunique en l’empêchant de tuer Custer, un nommé Braddock. Pourtant, Custer ne fait rien de cette information, priant même Lazarus d’emmener son épouse en promenade. Libbie Custer confie sa solitude à cet étranger qui, indéniablement, l’attire, mais il repousse ses avances. Etre l’épouse d’un héros aussi immature et fier que George Custer n’est visiblement pas chose facile. Bientôt, Lazarus a de nouveau l’occasion de sauver la vie du Général en l’empêchant de tomber dans un traquenard tendu par cinq soldats conjurés et un éclaireur, Comstock. L’un de ces conjurés, Charlie Johnson, affirme être un ami de longue date de Lazarus, qu’il appelle « Jamey » ; c’est la raison pour laquelle Lazarus le laisse libre, dans l’espoir de le retrouver ensuite et d’apprendre enfin sa véritable identité.
Custer cependant révèle des aspects de sa personnalité qui le rendent de plus en plus antipathique à Lazarus. Celui-ci doit le menacer d’une arme pour l’empêcher de tuer au sabre clair deux conjurés qui se sont rendus, et Custer ne le lui pardonne pas. Il lui laisse la vie sauve, dit-il, uniquement pour payer sa dette envers lui. Mais il s’empare de Charlie Johnson et trouve alors le moyen de prendre à Lazarus sa vie, tout en le laissant en vie : il abat Johnson de sang-froid…
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Avec Maxwell Caulfield (George Armstrong Custer), Alicia Coppola (Libbie Custer), Jon David Weygand (Tom Custer), Arthur Hanket (Corporal Charlie Johnson), Robert Kennard Murphy (le soldat au crâne rasé). Et avec Michael F. Crabtree (Braddock), Nicholas Anthony ([Scout Willy] Comstock), Theodore Schafer (Lt Cooke) et Adam Taylor (trooper), Kevin Wiggins (non-com #2).
Remarques : Imdb mentionne deux autres comédiens sans préciser (comme il le fait habituellement) qu’ils ne sont pas crédités : Wendy Tillery Boling (Margaret Custer) et Christopher Norden (Chandler). Or, aucun n’est crédité au générique, pas plus au début qu’à la fin. Wendy Tillery Boling peut être effectivement l’actrice incarnant Margaret Custer, présence silencieuse à la table du Général.
![]() Jon David Weygand et Robert Urich |
![]() Wendy Tillery Boling ? (à dr.) |
Le titre français est tout à fait adéquat, même s’il est infidèle au titre original : Custer est effectivement décrit comme un homme qui rêve d’être roi. Le scénario joue avec les représentations contradictoires de ce Général tristement célèbre, jeune officier auréolé de gloire dont la mémoire est entachée de sang et d’un soupçon de folie. Si dans certains films et séries Custer est présenté comme un héros, il y a beau temps aussi que les écrans, grand et petit, ont illustré sa part sombre. Ici, Jay Wolpert choisit d’en faire un homme lumineux au début, auréolé de sa chevelure blonde insolente, célébré comme un héros, vénéré par un frère pourtant jaloux de son mariage, avant de donner peu à peu des coups de canif à cette trop belle image. Si les conspirateurs dissimulés dans son propre camp font écho à la conspiration dont est victime Lazarus, qui s’engage activement au côté du Général comme il se serait engagé au côté du Président – et peut-être pour compenser la culpabilité qu’il ressent de n’avoir pu sauver Lincoln, même si cela n’est jamais explicité dans l’épisode, aucune mention n’étant faite de l’incident de Washington -, on comprend bientôt leurs raisons, à mesure que le regard de Lazarus sur le Général change. Custer révèle finalement son arrogance narcissique et sa propension au meurtre de sang-froid, qui plus est perpétré sans le moindre scrupule. L’homme ne se prend pas seulement pour un roi mais pour Dieu, à la fois héros protégé par la chance (ou une élection divine, dont Lazarus serait l’instrument en lui sauvant deux fois la vie), juge, jury et bourreau de ceux qui s’en prennent à lui. Cette déconstruction du « héros » est l’aspect le plus intéressant de l’épisode, dont les acteurs malheureusement ne rendent pas toujours justice à l’épaisseur contenue dans le scénario, à commencer par Maxwell Caulfield, plutôt unidimensionnel.
La quête du héros est également au centre du scénario, à la fois par le jeu sur l’identité qui accompagne la déconstruction du « héros » Custer, et par la présence du Caporal Charlie Johnson qui détient le secret de l’identité du héros Lazarus. Le procédé qui consiste, dans le feu de l’action, à différer la révélation pour ensuite en priver le héros est l’une des armes incontournables du scénariste en matière de conspiration : pour n’avoir pas interrogé immédiatement Johnson, Lazarus perd le bénéfice des informations qu’il aurait pu lui donner. Ce dénouement contribue en outre à faire de Custer l’une des images de Démon (le Mal incarné) que la série met sur la route de Lazarus : la façon dont Custer se joue des espoirs de Lazarus après avoir deviné l’enjeu que représente Johnson est proprement machiavélique. Ou diabolique.
Enfin, Libbie Custer ajoute l’élément féminin qui pimente également la quête de Lazarus. Sensible au charme du héros – non pas le héros enfant qu’elle a épousé mais un héros de chair, dont la virilité pourrait lui donner ce dont l’immaturité de son époux-enfant la prive -, elle souligne son pouvoir sur les femmes mais le force aussi à affirmer une fois de plus sa chasteté irréductible. Lazarus est un homme en quête de son identité mais aussi attaché au souvenir d’un amour perdu qui surpasse toute tentation occasionnelle. On remarquera la ressemblance de Libbie Custer avec « Claire », la « femme aux cheveux noirs », dès sa première apparition, même si le réalisateur n’insère cette fois aucune image de « l’autre », pas plus qu’il ne mentionne son existence.
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Citations :
Lazarus, off, ouverture : « This constant travel that I endure has many hardships and surprising rewards. Motion has so far kept me alive and out of the grasp from my pursuers. But if I am allowed one honest complaint, it gets down right lonely. Sometimes I ache for the company of real friends. However, this much I know : on the prairie, in the hour before dawn, no man meets a friend. » « Ce voyage incessant que j’endure comporte beaucoup d’épreuves et des récompenses inattendues. Etre en mouvement m’a maintenu en vie jusqu’ici, et hors de portée de mes poursuivants. Mais si je peux me permettre une plainte, en toute honnêteté, cela rend très solitaire. Il m’arrive de regretter la compagnie de véritables amis. Quoi qu’il en soit, il y a une chose que je sais : dans la prairie, entre chien et loup, on ne rencontre pas d’ami. »
Custer et Lazarus : « So what are you doing in this part of the world, mister… ? – Lazarus. I’m looking for someone. – Name ? – Me. – Ah, a philosopher ! I like that. When you discover him I hope you like what you find. » « Alors, que faites-vous dans cette partie du monde, monsieur… ? – Lazarus. Je cherche quelqu’un. – Son nom ? – Moi. – Ah, un philosophe ! J’aime ça. Quand vous le découvrirez, j’espère que vous aimerez ce que vous trouverez. »
Les soldats à Lazarus, quand il cherche à jouer aux cartes avec eux : « We don’t play with the dead, Lazarus. » « On ne joue pas avec les morts, Lazare. »
Libbie Custer, à Lazarus : « What you must understand about my husband is that he is a kind of child. And, like a child, he is sometimes whinning, exuberant and eternally optimistic, but also, like a child, he can be stubborn, self-absorbed and frankly reckless. (…) There is no question that my husband is a great man. I would defend with my life the record of his achievements. I honor him for it. But as for love, I love him as I would love a child. You see, he leaves me no other choice, because, you see, he leaves me no other child. So you see, Mr Lazarus, when you marry a Boy General, you get them both. » « Ce que vous devez comprendre, au sujet de mon mari, c’est qu’il est en quelque sorte un enfant. Et, comme un enfant, il est parfois débordant d’énergie, exubérant et d’un optimisme à toute épreuve, mais aussi, comme un enfant, il peut être entêté, égocentrique et franchement irresponsable. (…) Il ne fait aucun doute que mon mari est un grand homme. Je défendrais au péril de ma vie la liste de ses hauts faits. Je l’honore pour cela. Mais pour ce qui est de l’amour, je l’aime comme j’aimerais un enfant. Voyez-vous, il ne me laisse pas d’autre choix, parce que, voyez-vous, il ne me laisse pas d’autre enfant. Alors voyez-vous, M. Lazarus, quand vous épousez un Enfant Général, vous avez les deux. »
Lazarus à Charlie Johnson : « You said you owed me your life. I’m calling in the marker. » « Vous disiez que vous me deviez la vie. Je réclame le paiement de la dette. »
Lazarus à Custer : « You know why those men tried to kill you, General. Because you act like a hard-headed child. You told me you wondered what it would feel like to be a king. Well, even kings have a day of reckoning. » « Vous savez pourquoi ces hommes ont essayé de vous tuer, Général. Parce que vous agissez comme un enfant borné. Vous m’avez dit que vous vous demandiez ce que cela faisait d’être roi. Eh bien, même les rois doivent rendre des comptes. »
Libbie Custer et Lazarus : « There are not many men like you in the world, Mr Lazarus. – And there aren’t many women like you in the world, Mrs Custer. » « Il n’y a pas beaucoup d’hommes comme vous dans le monde, M. Lazarus. – Et il n’y a pas beaucoup de femmes comme vous dans le monde, Mme Custer. »
Lazarus, off, fermeture : « Out of this sad experience, I come away with my given name. Jamey. Short for James ? Perhaps. But it’s not enough to unlock my identity. For now, I must remain Lazarus. » « De cette triste expérience, je sors avec mon nom de baptême. Jamey. Un diminutif pour James ? Peut-être. Mais ce n’est pas assez pour révéler mon identité. Pour l’instant, je dois rester Lazarus. »
![]() Vers la droite : l'aventure commence... |
![]() Vers la gauche : l'aventure s'achève. |
7. The Cattle Drive (Convoyeur de bétail)
TNT, 2 mars 1996
Ecrit par Colleen O’Dwyer
Réalisé par Jerry Jameson
![]() Robert Urich et Tom Wright |
![]() Larry Bradenburg et Tom Wright |
Lazarus est en route vers le Nord, afin de consulter à Saint Louis les archives militaires fédérales, où il espère trouver des informations sur son identité. Une nuit, il échappe de peu à la balle que lui destine un tireur dissimulé dans l’obscurité. Les coups de feu échangés affolent un troupeau qui passe la nuit à proximité et Lazarus aide Isam Dart, un cowboy noir, à rassembler les bêtes, puis accompagne le troupeau, qui appartient à Jim Mitchum. Il fait rapidement connaissance avec les autres convoyeurs, Frank, Abe, Tom et le cuistot Bushy. Tom, pour avoir bêtement blessé un cheval à la suite d’un pari, est bientôt renvoyé par Mitchum et Lazarus propose de prendre sa place. Le tireur auquel il a échappé abandonne sa piste mais il a appris de Tom quelle direction suivait le troupeau et il télégraphie l’information à un nommé John Raven pour qu’il intercepte « l’homme en question ». Le troupeau a maille à partir avec deux fermiers, Jake et Cherry, qui une nuit volent plusieurs têtes de bétail ; elles ne sont pas difficiles à récupérer mais un incident coûte la vie à Mitchum, qui se rompt le cou en tombant de son cheval. Contre l’avis des autres employés, Isam décide de conduire le troupeau jusqu’à sa destination mais, durant une halte dans une ville, il est arrêté par le shérif qui l’accuse de vol de bétail. Lazarus essaie sans succès de convaincre les autres cowboys de l’aider mais il espère lui épargner une pendaison expéditive par le « comité de vigilance » de la ville en apportant le journal de piste de Mitchum. En chemin, il tombe sur John Raven, US Marshal, qui comme son collègue, l’homme qui a tiré sur Lazarus en pleine nuit, est appointé par les adversaires de Lazarus pour le retrouver. Il lui prend son journal personnel, dont les informations intéressent ses employeurs, avant d’être abattu par Bushy, finalement venu à la rescousse, accompagné de Frank, Abe et Runt. Ils laissent là le cadavre de Raven et filent en ville en espérant sauver Isam… Quand, plus tard, Lazarus reviendra chercher son journal, le cadavre de Raven aura disparu et de son journal, laissé sur le sol, on aura arraché les pages déjà écrites…
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Avec Tom Wright (Isam Dart), Jim Haynie (Jim Mitchum, le chef de convoi), Albert Hall (Bushy), Travis Fine (Frank), Michael McGrady (Tom Styles), Gene Butler (Runt), Patrick Kilpatrick (Abe), Joseph Kell (John Raven, Kansas US Marshal), Tony Amendola (Texas US Marshal), Larry Bradenburg (Sheriff). Et avec Isabelle Townsend (dark haired woman), Steve Cormier (Cherry), Curtis Plagge (Jake), Joshua S. Adkins (Willy), Douglas Stewart ([telegraph] clerk), Marc Mouchet (saloon proprietor), Kent Kirkpatrick (Yankee dandy), Paul Blott (Mayor).
Episode de piste qui, comme dans d’autres séries western dont ce n’est pas le sujet principal (on songe à Gunsmoke ou Sur la piste des Cheyennes), s’emploie à décrire la vie des convoyeurs de bétail en mettant en scène des débats autour du feu, des querelles plus ou moins sérieuses et les incidents qui émaillent le parcours d’un troupeau, comme le vol de bétail (cattle rustling), les mauvaises rencontres, l’affolement des bêtes (stampede) et les ennuis avec les habitants et / ou les autorités de telle ville. The Lazarus Man y ajoute les adversaires occultes qui traquent Lazarus et dont les hommes de main sont, ici, deux US Marshals.
La couleur de peau d’Isam Dart amène des soucis spécifiquement racistes, dans la lignée du personnage de Jemal David dans Les Bannis.
La fiancée de Lazarus (dark haired woman) apparaît dans un seul plan flashback, que l’on voyait déjà dans le pilote.
![]() Robert Urich et Tom Wright ![]()
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![]() Cowboys at sunup ![]()
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8. Panorama (L’homme du spectacle)
TNT, 9 mars 1996
Ecrit par Marc Scott Zicree
Réalisé par Kevin Connor
![]() Verity et son mentor le Professeur |
![]() Mary et Robert Barnett |
Avril 1866. Lazarus arrive à Serenity, Colorado. Il cherche un ami, un allié, un certain Dr Mitchell dont il a un vague souvenir, mais ce n’est pas la sérénité qu’il y trouve. Les gens en effet réagissent de curieuse manière au seul énoncé de son nom : un vieil homme tremble de peur, l’un de ses fils se jette sur Lazarus avec une fourche, un colosse tente de l’assommer en lui jetant toutes sortes d’objets et de jeunes gens veulent… lui serrer la main. Il comprend bientôt pourquoi : un spectacle itinérant, le Verity’s Panorama, conte avec force effets dramatiques les « exploits » de « l’homme qu’on ne pouvait pas tuer », un certain… Lazarus. Ce soir-là, il assiste au spectacle et n’en croit pas ses yeux : le conte s’inspire de ce qui lui est véritablement arrivé, le montrant surgissant de sa tombe avant de lui inventer des aventures pittoresques. Lazarus est furieux car cette publicité est de nature à attirer vers lui les hommes qui le poursuivent, en plus de susciter des « vocations » chez le premier spectateur venu, désireux de devenir une légende en tuant l’homme qu’on ne peut tuer. C’est ce qu’il explique au Professeur puis à son protégé, le jeune prodige Verity, qui conçoit les histoires, en fait des tableaux et joue le narrateur à chaque représentation, tirant plaisir non seulement des contes et des images qu’il crée mais aussi des réactions du public. Lazarus les suit jusqu’à Animas, où se produit ensuite la troupe, et obtient du Professeur la promesse que Verity cessera d’utiliser son histoire. Mais, au lieu de respecter cet engagement, Verity décide de ne plus seulement se servir du passé mais de formater l’avenir : il révèle au cours d’une représentation que le restaurateur Robert Barnett est un ancien gunfighter, Kit Corey, qui a changé d’identité après qu’une blessure a endommagé ses yeux. Il prétend en outre que cette blessure a été causée par un autre gunfighter : Lazarus. Son idée est de provoquer un duel entre les deux hommes, qui fournira la matière à ses futurs spectacles. Voyant que Barnett veut effectivement le défier, Lazarus décide de quitter la ville. Mais Barnett se dresse en face de lui, le défiant publiquement…
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Avec Richard Bradford (Robert Barnett / Kit Corey), Glynn Turman (le Professeur), Anthony Rapp (Verity), Barbara Tarbuck (Mary Burnett). Et avec Wes (Weasel) Forshaw (Man Mountain), John Furlong (Curtis), April Adams (lady bartender), Quinn Yarbrough (young roustabout), Edwin Anderson (idler), Todd Anderson (no account), Leslie Harrell Dillen (Zarelda), Arron Shiver (kid), Nathan Perkins (little kid), Gilley Grey (teen n°1), Ramon Frank (bystander).
Parabole sur la vérité et la fiction, qui s’inspire de L’Homme qui tua Liberty Valance de John Ford et des dime novels célébrant les exploits fantaisistes des « héros » de l’Ouest. Le jeune prodige se fait appeler Verity mais ne se soucie guère de vérité, recherchant avant tout l’ivresse de la création et de l’effet qu’il produit sur les gens, sans considération pour les conséquences de son art sur les personnes réelles dont il manipule les vies dans ses récits. Dans le contexte de la série et de la conspiration qui la structure, ce jeu entre vérité et mensonge est un ressort dramatique dont l’enjeu est la vie ou la mort. Richard Bradford, dans un rôle qui n’est pas sans évoquer sa participation à l’épisode « Wheels of Fire » / « La Baxley » de Viper en 1994 (1.08), joue une autre victime de l’art amoral de Verity. Le dernier acte reprend l’idée de Paul F. Edwards dans l’épisode « The Widowmaker » de Gunsmoke (19.05), qui fonctionne parfaitement ici. Les deux dernières scènes ménagent deux twists successifs qui maintiennent l’intérêt jusqu’au dernier instant.
Le personnage du Professeur est intéressant aussi. D’abord parce que c’est un homme noir qui a adopté un enfant blanc et l’a pris sous son aile, en véritable mentor. Ensuite parce que c’est, au contraire de son protégé, un homme de moralité et de conscience, traumatisé par la ruine du rêve qu’il a poursuivi, et réduit à être l’artisan invisible du spectacle conçu par Verity. Ce rêve était la foi en la connaissance, le savoir et sa transmission au sein d’une école qui, une nuit, fut mise à sac et incendiée, son associé étant tué dans l’incident. Verity est le fils de cet homme de savoir qui partageait le rêve du Professeur et qui a payé de sa vie sa foi en la connaissance. En trahissant la vérité et en manipulant la vie des gens, Verity ne trahit pas seulement son pseudonyme, il souille aussi la mémoire de son père.
Lazarus : « Looking for Serenity. Serenity, Colorado. » C’est le petit jeu de mot que s’autorise Marc Scott Zicree dans la première scène de l’épisode.
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9. The Wallpaper Prison (La prison en papier)
TNT, 16 mars 1996
Ecrit par Tom Dempsey
Réalisé par Steven Shaw
![]() Harmony, entre rêve et réalité |
![]() Marcus et Phil, une relation ambiguë |
Une maison au bord d’un lac, au milieu de la prairie. L’endroit pourrait être idyllique. Il s’agit en fait d’une « maison de confort », comme l’explique le propriétaire, Marcus Gorman, à Lazarus. De bons repas, un bon lit, un cadre reposant et le service supplémentaire : la compagnie d’une jolie femme. Jusqu’à ce matin-là, Gorman en avait deux à son service, mais l’une, Lilly, a été abattue par un mineur ivre que Gorman a ensuite abattu lui-même. Harmony est donc la seule « compagnie » qu’il ait à offrir à Lazarus, qui n’en paye le prix que pour épargner à la jeune femme des problèmes avec son patron. Il ne la touchera pas et lui laissera même le lit pour la nuit. Le lendemain, Gorman s’absente pour plusieurs jours : entendant Lazarus parler d’un camp de miséreux qu’il a croisé sur sa route, il a décidé de leur porter un cheval. Non par bonté d’âme : il échange l’animal contre la plus jolie fille qu’il trouve dans le campement, Ariel, qu’il ramène avec lui. Entre-temps, Harmony a apprécié la compagnie raffinée de Lazarus, qui tente de la convaincre qu’elle pouvait s’en aller, refaire sa vie ailleurs. Il a remarqué aussi l’attention paternelle que l’employé, Phil Hughes, porte à la jeune femme. Tous deux déplorent la brutalité et le cynisme de Gorman mais n’ont pas le cran, ou la volonté, de changer l’état des choses. En voyant Gorman revenir avec la jeune Ariel, cependant, Lazarus ressent une haine renouvelée envers cet homme et la façon dont il exploite la misère d’autrui. Les deux hommes en viennent aux mains lors du dîner, Lazarus prenant la défense d’Harmony et l’exhortant à partir avec lui dès ce soir…
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Avec Michael Harris (Marcus Gorman), Kate Hodge (Harmony), Becky Herbst (Ariel) et Bill McKinney (Phil Hughes). Et avec Sky Fabin (elder), Annie Oringer (Lilly), Mark Kilburn (miner).
Un épisode autonome, où la seule référence à la quête de Lazarus est une scène où il contemple le portrait de Claire dans le médaillon (où ne figure plus son propre portrait). Un fantôme de raffinement (la jolie maison, les jolis meubles, les jolis vêtements), un soupçon de romance chaste (entre Lazarus et Harmony), une violence qui explose parfois (la mort de Lilly et celle du mineur, dont la tête est filmée en plan rapproché quand Gorman y loge une balle) mais qui est constamment présente à l’état latent (la brutalité de Gorman à l’égard d’Harmony) composent un récit équilibré où la tendresse et la compréhension cherchent à prendre le dessus sur la réalité la plus misérable (tendresse de Phil à l’égard d’Harmony, compassion de Lazarus à l’égard de cette dernière et d’Ariel, qu’il emmène finalement avec lui en promettant de lui trouver un endroit respectable).
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10. The Catamount (Le chat sauvage)
TNT, 30 mars 1996
Ecrit par Vera Appleyard & Alex Metcalf
Réalisé par Jerry Freedman
![]() Saginaw Grant et Robert Urich |
![]() Robert Urich face à Nicolas Surovy |
Lazarus, après avoir traversé le Texas à vive allure, chevauche au Nouveau Mexique et passe dans une ville où il voit un photographe immortaliser un cadavre affreusement mutilé placé dans un cercueil debout entre deux soldats. Le mort s’appelait Sam Picket et son visage éveille un souvenir dans l’esprit de Lazarus. Il sait qu’il l’a déjà vu mais ignore dans quelles circonstances. Un vieux Navajo au visage aussi raviné que les montagnes sacrées aujourd’hui enlevées à son peuple s’adresse à Lazarus dans la rue et l’invite à suivre la piste des morts et à questionner un archéologue du nom de Wickwire, qui dirige des fouilles dans les montagnes, dans un ancien village anasazi. Picket travaillait pour lui mais Wickwire l’a renvoyé, ainsi que ses comparses Johnson et Duprés, après avoir découvert qu’ils n’étaient là que pour voler des artefacts découverts sur le site. Officiellement, Picket a été tué par un chat sauvage, un catamount, mais l’hypothèse d’un meurtre n’est pas écartée. Le Major Curtis, qui dirige la garnison, soupçonne les Navajos d’être les véritables auteurs de la mort de Picket, puis de Johnson, dont le corps est bientôt ramené au site archéologique accroché par la jambe à la selle de son cheval, dans le même état que Picket. Lazarus suit la piste de Duprés, dont il espère apprendre des choses sur son passé ; mais, à sa vue, Duprés réagit en tirant sur lui, lui reprochant des faits relatifs à une enquête à laquelle Lazarus aurait participé, relative au massacre d’Indiens par des soldats, dont Duprés et Picket faisaient partie. Pour l’empêcher de tuer le Navajo Nakai qui l’accompagne, Lazarus est contraint de tuer Duprés. Lorsqu’il apporte son corps à Curtis, celui-ci arrête Nakai. Peu lui importe que le jeune Navajo ne soit pas le meurtrier, Curtis entend faire un exemple et est persuadé que les meurtres s’arrêteront dès que Nakai aura été fusillé. Lazarus espère éviter cette issue en rapportant le véritable tueur : le chat sauvage. Dans les montagnes, il découvre – grâce aux indications du Shaman – une caverne où sont stockés des quantités d’objets volés sur le site archéologique, dans des caisses de l’armée. Il est bientôt attaqué par le tueur des montagnes, qui n’a rien d’un animal…
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Avec Nicolas Surovy (Major Curtis), Leon Russom (Wickwire), Cari Shayne (Isabel Wickwire), Dan Bell (Duprés), Saginaw Grant (Shaman), Zahn McClarnon (Nakai). Et avec Patrick Feren (Lieutenant), Clemente Spotted Horse (Chief elder), David Ode (photographer), Benny Manning (Sergeant), Sky Fabin ([Sam] Picket), Ivan Brutsche (soldier n°2), Nell Heller (woman).
Episode indépendant qui est rattaché à la quête d’identité de Lazarus par la résurgence d’un événement de son passé mais qui est sans lien avec la conspiration. Le scénario baigne dans une atmosphère semi-mystique liée à la présence des terres indiennes sacrées. Les Wickwire évoquent les Indiens Zunis et les Anasazis, qui jouaient un rôle non négligeable dans la conclusion de la saison 2 de The X Files, un an plus tôt.
Lazarus (début) : « […] Since I do not understand my life and can’t control it, I will surrender for a while and let myself be guided by things I cannot see. » « Puisque je ne comprends pas ma vie et que je ne peux pas la contrôler, je vais laisser filer pour un temps et me laisser guider par des choses que je ne peux pas voir. »
Le Shaman à Lazarus : « It’s better to know who you are now than who you were. » « Il est plus important de savoir qui vous êtes à présent que qui vous étiez. »
Lazarus (fin) : « Whatever life I once lived, courageous or tainted with villeny, I’m now reduced to chasing phantoms in the dark. » « Quelle que soit la vie que j’ai vécue avant, courageuse ou teintée de vilenie, je suis aujourd’hui réduit à chasser des fantômes dans l’obscurité. »
![]() Wickwire, l'archéologue ![]() ![]()
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![]() Isabel, le Major et Nakai ![]() ![]()
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11. Among the Dead (D’entre les morts)
TNT, 20 avril 1996
Ecrit par Elaine Zicree et Marc Scott Zicree
Réalisé par Kevin Conner
![]() Tobin Bell et Robert Foxworth |
![]() Jennifer Nash et Robert Foxworth |
Mai 1866. Lazarus voyage avec un autre solitaire, Elias, quand surgissent trois hommes armés qui tirent sur eux. Lazarus en abat deux, le troisième s’enfuit. Elias meurt dans les bras de Lazarus en lui demandant de retrouver sa femme pour lui remettre ce qu’il transporte dans la sacoche de sa selle : une coupe sertie de gemmes. Lazarus, blessé à la jambe, se laisse porter par son cheval en traînant celui d’Elias sur lequel il a ficelé le corps de son compagnon. Il s’effondre devant une petite ville au nom prédestiné : Lazarus. Puis se réveille dans un lit. Une femme, Abby, l’a soigné. Elle prétend n’avoir pas trouvé Elias mais bientôt Lazarus découvre le cheval, la sacoche et la coupe dans une écurie. Si, au début, il a cru Abby quand elle lui disait que tous les autres habitants de la petite ville étaient à l’église, il réalise vite qu’en fait ils sont seuls à Lazarus. Abby semble refuser de l’admettre. Quel est donc le secret qu’elle dissimule ? Pendant ce temps, le survivant des trois assaillants a engagé un tueur à gages, Durgan, ancien pasteur lecteur de Poe. Ce qu’il veut, c’est la coupe. Ils suivent la trace de Lazarus avec d’autres hommes et arrivent jusqu’à la petite ville fantôme. Lazarus et Abby sont seuls face à eux. Durgan, cependant, au contraire de l’homme qui l’a engagé et de ses acolytes, est un homme de principes. Il refuse d’user de procédés qu’il juge indignes, et préfère tenter de parler à Lazarus pour arriver à un accord…
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Avec Robert Foxworth (Durgan), Tobin Bell (l’homme qui engage Durgan), Jennifer Nash (Abby). Et avec Marc Miles (Elias [McCall]), Greg ‘Snake’ Surdukan (Altman), R.A. Hilder (Hatch), Bo Gray (Sternbach), Adam Sanchez (Buck), James Van Harper (Joker).
Episode indépendant, sans élément qui le rattache à la quête de Lazarus, sinon le journal de ce dernier, que trouve et lit Abby. Etant donné le titre de l’épisode, le nom et la nature de la ville dans laquelle se déroule l’essentiel de l’action, on peut croire à une parabole où la ville serait effectivement peuplée de morts – ce qui n’est qu’en partie vrai. La révélation du secret de cette ville survient lors du dénouement, en même temps qu’une forme de rédemption et de nouvel espoir pour deux personnages. Pour Lazarus lui-même, l’ensemble du scénario baigne dans une solitude mélancolique.
Lazarus (début) : « I’m running low on food, ammunition, just plain everything. More and more it comes clear how a man’s way is eased by those who care if he lives or dies. And me, I’m on my own. » « J’arrive à court de nourriture, de munitions, de tout en fait. Il est plus clair à chaque instant combien la route d’un homme est facilitée par ceux qui se soucient de savoir s’il vit ou s’il meurt. Et moi, je suis tout seul. »
Lazarus, off, laisse le mot de la fin à Edgar Allan Poe, dont la poésie fait écho aux réflexions de Lazarus en ouverture de l’épisode : « I have not been as others were. I have not seen as others saw. And all I loved, I loved alone. » « je n’ai pas été comme furent les autres. Je n’ai pas vu comme virent les autres. Et tout ce que j’ai aimé, je l’ai aimé seul. »
![]() Robert Urich cite Edgar Allan Poe |
![]() Robert Foxworth lit Edgar Allan Poe |