Guide réalisé par TLP
(peut-être complété un jour avec des photos...)
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Avec Buddy Ebsen (Barnaby Jones), Lee Meriwether (Betty Jones).
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Thème musical Jerry Goldsmith
Comme pour la saison 1, nous n'indiquons pas la distribution de chaque épisode, que le lecteur trouvera sur le site d'Imdb. Lorsque des indications apparaissent ci-dessous, elles complètent et éventuellement corrigent les informations d'Imdb.
Saison 2
(1973-1974)
CBS, 16 septembre 1973
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Ecrit par Robert Malcolm Young
Réalisé par Walter Grauman
En ouvrant la porte de l’appartement qu’elle partage avec Michelle Benedict, ce soir-là, Amy Partridge se trouve face à une scène qui la bouleverse : un homme est en train d’agresser Michelle. Terrifiée, Amy recule de quelques pas et tombe dans les escaliers. Transportée à l’hôpital, elle souffre de contusions et semble n’avoir aucun souvenir de ce qu’elle a vu ; en outre, elle est aveugle. Michelle Benedict, elle, a disparu. Aussi sa mère engage-t-elle Barnaby Jones pour la retrouver. En inspectant l’appartement, Barnaby trouve un bout de lacet de chaussure et des débris sur le sol ; il découvre aussi qu’il y a déjà quelqu’un sur place : un homme jeune, qui s’enfuit en tenant dans la main le carnet d’adresses de Michelle, qu’Amy avait dit au détective où trouver. Barnaby ne tarde pas à retrouver cet homme : il s’agit d’un ami de Michelle, Eric Rome, qui dresse des animaux sauvages pour les louer sur des tournages. Quand Barnaby lui rend visite, Eric ne nie pas avoir pris le carnet, qu’il remet au détective. Son comportement, cependant, n’inspire pas une confiance sans réserve, d’autant que, dans sa penderie, Barnaby découvre peu de temps après la chaussure qui a perdu un bout de lacet. Il retrouve également Eric au Valley Vista Motel, où l’on a vu plusieurs fois Michelle, et le jeune homme prétend qu’il cherche, comme le détective, à retrouver son amie. Quant à la chaussure, il prétend qu’elle n’est pas à lui, ce qui suppose que quelqu’un l’aurait placée chez lui.
Amy, de retour dans son appartement, est affrontée à un soir à un homme qui s’y est introduit et que l’arrivée de Barnaby met en fuite. Durant un instant, Barnaby a l’impression qu’Amy a vu quelque chose, bien qu’elle affirme le contraire. Il pense que sa cécité est due à un traumatisme et qu’elle a en vérité vu quelque chose aussi, le soir de la disparition de Michelle, aussi essaie-t-il de la faire se souvenir, mais la jeune femme réagit par une grande agitation qui inquiète son oncle et sa tante, Paul et Ellen Cleveland, qui l’ont fait venir chez eux. Pourtant, Barnaby pense que la vérité est là, prête à ressurgir…
Contrairement à la formule de la première saison, on ne connaît pas ici le meurtrier avant le dénouement et l’enquête emprunte donc la voie, plus classique, du mystère à résoudre, en laissant le choix entre plusieurs suspects. On n’est pas certain, d’ailleurs, qu’il y ait eu crime, la victime ayant disparu.
L’épisode est réduit à 46’ dans l’édition DVD VEI, et amputé (notamment) des cartons de début d’acte.
Eric – Nobody ever called me a liar, old man.
Barnaby – There’s always a first time for everything, sonny.
CBS, 23 septembre 1973
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Ecrit par Ben Masselink
Réalisé par Seymour Robbie
Roy Hason est perché sur le toit d’un immeuble et menace de sauter. La scène retient l’attention de la foule dans la rue et des employés de l’immeuble d’en face, postés aux fenêtres. Deux hommes en profitent pour commettre un casse dans les bureaux de la joaillerie Van Hoff avec la complicité de l’avocat Peter Harris, qui a ses bureaux au même étage. Une fois ses complices repartis avec le butin, Harris, depuis la fenêtre de son bureau, tire avec une .22 munie d’une lunette dans le genou de Roy Hason, sur le toit d’en face. L’homme, déséquilibré, s’écrase dans la rue.
Miss Dorsey, qui était fiancée à Roy Hason, est persuadée qu’il n’a pas pu se suicider et elle demande à Barnaby Jones de l’aider à le prouver. Il n’est pas très enclin à la croire mais la vue des roses rouges qu’un livreur apporte à la jeune femme, assorties d’un mot de Roy Hason lui proposant le mariage, le persuade qu’en effet ce n’est pas là le geste d’un homme sur le point de se suicider. Le détective enquête donc. Il en vient assez rapidement à soupçonner Peter Harris, dont Van Hoff est l’un des clients.
Harris, fou amoureux de son épouse Sandra, ne résiste pas à l’envie de lui offrir de somptueux cadeaux. Comme il a aussi de grosses dettes de jeu à rembourser, il a opté pour un moyen radical de trouver de l’argent. Ses dettes remboursées, il n’a pas l’intention cependant de partager son butin. Aussi, de même qu’il s’est débarrassé de Roy Hason, dont la tâche était de détourner l’attention de tous – y compris la police – pour permettre à ses complices de commettre le casse, il tue les deux voleurs, Ed et Frank, en faisant croire par une mise en scène qu’ils se sont entretués. La police clôt le dossier. Mais Barnaby, lui, conserve ses soupçons et entend démontrer que Peter Harris est bel et bien le cerveau de cette affaire…
Avec Stuart Nisbet (Jim, coroner), Patrick Riley (doctor on the roof ?)
Retour à la formule de la saison 1 : on connaît le meurtrier dès le début et Barnaby, une fois sur sa piste, se comporte avec le sans gêne d’un détective importun qui fourre son nez là où il n’est pas désiré, voyant ce que la police ne voit pas.
CBS, 30 septembre 1973
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Ecrit par Calvin Clements
Réalisé par Walter Grauman
Gil Atkens, le directeur de Pine Ridge Lodge, où l’on peut louer des maisons au bord d’un ravissant lac, est vu par de nombreux résidents en train d’assassiner sa femme sur ce lac. En tout cas, c’est ce qu’ils affirment. Gil, lui, affirme que Carol est tombée alors qu’il essayait de la faire se rasseoir parce qu’elle s’était levée imprudemment ; quant à la rame qu’il a abattue dans l’eau, ce n’était pas pour l’assommer, comme le prétendent les témoins, mais pour la sauver, car aucun d’eux ne savait nager. Toujours est-il que l’on ne retrouve pas le corps de la pauvre Mrs Atkens et que Gil doit faire face à une accusation de meurtre. Barnaby Jones est chargé de l’en dégager, à la demande de Lon Stevens, ancien compagnon d’armes de Gil au Vietnam, devenu son assistant à Pine Ridge Lodge, et qui est tout à fait convaincu que Gil n’a pas pu assassiner Carol. Barnaby découvre qu’une résidente, Sharon Renford, a filmé l’accident avec une caméra, et le film montré au tribunal innocente Gil.
Libéré, celui-ci file retrouver Sharon Renford, qui n’est autre que Carol Atkens. Leur plan a fonctionné à merveille et ils n’ont plus qu’à attendre le versement de la police d’assurance souscrite sur la vie de Carol, d’un montant de 250.000 $ ! Mais Barnaby a des soupçons et continue de fureter et de faire de petites expériences destinées à révéler la supercherie. Lon, lui, découvre par hasard le pot aux roses et refuse d’en être complice. En se disputant avec lui, Gil le frappe… et le tue. Il fait alors disparaître le corps. Mais quand – à l’instigation de Barnaby – la compagnie d’assurance prétend différer le paiement de la police tant qu’on n’aura pas retrouvé le corps de Carol, Gil voit rouge et décide de la tuer pour de bon…
On est modérément convaincu par la finesse du plan monté par le couple d’escrocs de cet épisode : pour fournir au détective le film qui innocente le prétendu meurtrier, il faut que sa fausse victime continue de se montrer dans les parages sous une fausse identité (et une perruque). De plus, passée la première partie de l’épisode, où Gil Atkens est soupçonné de meurtre, on pouvait s’attendre à un (traditionnel) jeu du chat et de la souris entre Barnaby et le meurtrier mais il n’en est rien, l’un et l’autre évoluant séparément durant presque tout le reste de l’épisode, jusqu’au dénouement qui les réunit.
Un calendrier de juin 1973 est affiché au poste de police.
L’épisode est réduit à 46’ dans l’édition DVD VEI, et amputé (notamment) des cartons de début d’acte.
Barnaby Jones – Believing everything you see is nearly as bad as having to see everything you believe.
CBS, 7 octobre 1973
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Ecrit par Barry Oringer
Réalisé par Walter Grauman
Andrew Mills possède une ferme à Desert Wells, où il vit avec sa fille Liza et le jeune Kevin, qu’il a adopté. Kevin est un garçon parfois difficile, car méfiant et anxieux. Andrew essaie de lui donner confiance en lui, notamment en lui apprenant à capturer et manipuler des serpents à sonnettes. Ce jour-là, l’un des serpents qu’Andrew garde dans la grange s’échappe de sa cage et se retrouve dans un meuble de la maison. Il mord Andrew qui meurt en quelques minutes. Sa mort passe pour un accident mais elle a en fait été provoquée par Jim Howard, le fiancé de Liza. Celle-ci n’en a évidemment aucune idée quand elle demande à Barnaby, un ami, d’enquêter pour l’assurer que la mort de son père est bien accidentelle. Le détective apprend que Liza et Jim envisagent de vendre la propriété d’Andrew, sur laquelle se trouve une vieille mine désaffectée. Il constate aussi que Jim semble jouer un jeu ambigu avec Kevin, qu’il prétend vouloir rassurer mais qu’il contribue plutôt à inquiéter. Le garçon se demande s’il n’est pas responsable de la mort de son père adoptif, pour avoir oublié de fermer l’une des cages des serpents. La mine intrigue également Barnaby. Il y trouve un nid de serpents et sa rencontre avec les reptiles manque mal se terminer. Barnaby soupçonne Howard d’avoir lui-même apporté là ces serpents. Quand il apprend que Howard a un passé criminel, il enquête sur les hommes qu’il a pu côtoyer à la prison de San Quentin et découvre ce qui a amené Howard à Desert Wells : quelque part dans la mine se trouve, enterré, un coffre contenant 300.000 $ volés…
Betty mentionne le Lt Hager.
L’épisode est réduit à 46’ dans l’édition DVD VEI, et amputé (notamment) des cartons de début d’acte.
CBS, 14 octobre 1973
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Ecrit par Robert W. Lenski
Réalisé par Lawrence Dobkin
Mark Landy a épousé la fille du riche Morgan Fowler et il mène une vie des plus confortable, passant le plus clair de son temps sur les pistes, à conduire des voitures de course. Mais un jour son beau-frère Curt le surprend en compagnie de la jeune et jolie Lori Wright, pendue à son cou, et il décide que l’hypocrite a assez profité de sa sœur. Dans un instant de panique, à l’idée de tout perdre, Mark saisit une clé à mollette et assomme son beau-frère. Il tire ensuite le cadavre dans une voiture de course, sur le siège passager, et provoque un accident sur la piste, en l’absence de témoin. Il saute de la voiture juste avant de l’envoyer se crasher hors de la piste. La mort de Curt passe ainsi pour un stupide accident. Accident ? Non : Morgan Fowler pense que la voiture a été sabotée, sans quoi son beau-fils n’en aurait pas perdu le contrôle ! Aussi engage-t-il Barnaby Jones pour le prouver. Et Barnaby recueille des indices qui l’incitent à soupçonner Mark Landy de ne pas avoir dit toute la vérité. Pendant que Landy accepte, à la demande de son beau-père, d’occuper la place de Curt dans la compagnie familiale, Barnaby cherche, analyse et fouine. Il ne tarde pas à découvrir que le beau-fils flirte avec la ravissante Lori Wright, à qui il vient d’acheter une Mercedes flambant neuve, et qui se trouvait sur la piste le jour de l’accident. Landy, à vrai dire, est de plus en plus embarrassé par cette jeune femme ingénue mais déterminée, qui lui téléphone à tout moment et veut tant devenir sa femme qu’elle envisage sans pâlir un nouveau meurtre : celui de l’actuelle Mrs Landy. Mark décide donc de commettre un nouveau meurtre, en effet, mais pas celui de son épouse. Celui, plutôt, de sa maîtresse…
Un épisode qui fait la part belle aux indices réunis par Barnaby, à qui son petit laboratoire personnel est bien utile pour traquer les traces de rouge à lèvres sur la combinaison du meurtrier. Bien sûr, il a bien besoin aussi de Betty pour passer des heures à rechercher la marque exacte du rouge à lèvres qu’il a ainsi analysé. L’ingéniosité est aussi la meilleure arme du détective pour avoir raison du meurtrier qui tombera… à cause d’un tuyau d’arrosage. Simple et efficace.
L’épisode est réduit à 46’ dans l’édition DVD VEI, et amputé (notamment) des cartons de début d’acte.
Barnaby – I’m kinda like an old carpenter : unless all the pieces fit and there are no cracks or spaces left, I’m not satisfied.
CBS, 21 octobre 1973
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Ecrit par George Schenck
Réalisé par Walter Grauman
Eddie Wheelock, un ancien flic devenu détective, est persuadé qu’il est à deux doigts de tenir le Butterfly Killer, qu’il n’a pas réussi à coincer avant de prendre sa retraite de la police. Le tueur depuis des mois lui envoie des messages composés de caractères découpés dans les journaux, jouant avec lui, mais dans son message, dit Eddie à Barnaby ce jour-là, il est allé trop loin et a livré un indice que Wheelock va utiliser pour le démasquer. Hélas, le tueur en est arrivé à la même conclusion et il a décidé de prendre les devants : il vient trouver Wheelock à son bureau et le tue. Il maquille ensuite ce meurtre en suicide.
Mary, la veuve d’Eddie, demande à Barnaby de faire la lumière sur la mort de son mari. Barnaby est déterminé à le faire en son propre nom, aussi essaie-t-il de reprendre l’enquête là où Eddie l’a laissée. Il pense cependant que le tueur a emporté les derniers messages qu’il avait envoyés à Eddie, il est donc obligé de faire sans et de reconstituer d’une autre manière le parcours suivi par Eddie. Il commence par parler à Gene Merrick, un suspect finalement mis hors de cause. Ce faisant, il ne s’en doute pas, mais il côtoie le meurtrier, qui se tient debout juste à côté de lui tandis qu’il parle à la secrétaire de Merrick. L’homme, Randall Stone, travaille au service informatique de la société de Merrick.
Stone a remarqué Barnaby à l’enterrement d’Eddie Wheelock et, le voyant sur sa trace, il entreprend d’effacer les indices qu’il a laissés derrière lui. Lorsque Barnaby découvre que le Butterfly Killer a assisté à la fête à laquelle participait sa victime juste avant d’être tuée, déguisé en tigre, et qu’il parvient à retrouver la trace du déguisement dans une société qui le loue, Mardi Gras Costumes, Stone le précède et fait disparaître son nom des fichiers, en assassinant l’employée Hilda Forbes. Il faut à Barnaby progresser jusqu’à un nouvel indice – un message tapé sur une machine à écrire grecque – avant de pouvoir approcher de la vérité qu’Eddie avait découverte. Il perce à jour l’identité du meurtrier. Mais celui-ci est déjà à son bureau, à l’attendre. Et il prend Betty en otage…
Avec Amy Fields (Mardi Gras Costumes’ secretary ?), Carleton Young (Minister at funeral)
Jeu de piste macabre au rythme lent, qui consiste en un affrontement à distance entre Barnaby Jones et un meurtrier que le spectateur découvre dès le début de l’épisode mais qu’il faudra quarante minutes à Barnaby pour identifier et affronter. La lenteur est destinée sans doute à rendre l’atmosphère oppressante. On est un peu perplexe tout de même en voyant le temps qu’il faut à Barnaby pour « craquer » le code du message en grec, en remplaçant les lettres grecques par celles qui se trouvent sur les touches correspondantes d’un clavier américain. Etant donné la simplicité du code, on s’attendrait à ce qu’un grand détective y pense d’emblée. Mais que voulez-vous ? on n’est pas détectives, nous !
CBS, 28 octobre 1973
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Ecrit par Robert Heverly
Réalisé par Lawrence Dobkin
Charles Cort, un ancien sportif, ne supporte pas que sa femme Linda veuille divorcer. Il engage Frank Wilson pour simuler un braquage sur le parking d’un restaurant, au cours duquel, se jetant sur l’homme, il tire une « balle perdue » sur sa femme. Puis il se lance à la poursuite de Wilson et le tue avec son propre revolver. Charles passe pour un veuf éploré qui a eu le courage de courir après le meurtrier de sa femme. Mais la tante de Linda, la riche et extravagante Eleanor DeRoche, a des soupçons sur le veuf éploré et engage Barnaby pour faire la lumière sur la mort de sa nièce. En parlant avec Lawrence Whitley, un peintre « abstrait » dont Linda appréciait le travail, Barnaby apprend le projet de divorce de la défunte. Cort, pendant ce temps, a la désagréable surprise de découvrir que Wilson avait une épouse, Kathy, qui sait, ou du moins soupçonne, qu’il l’avait engagé. Le danger est suffisamment grand pour qu’il accepte de lui verser cinq mille dollars sans discuter. Mais voilà qu’elle en réclame quatre fois plus. Il lui fixe un rendez-vous avec l’intention de se débarrasser d’elle mais elle vient accompagner d’un homme armé, Lee Masters. Cort a cependant l’avantage dans le corps à corps et il termine le travail en écrasant Masters avant de quitter les lieux, mais Kathy s’est sauvée et elle le rappelle en exigeant cette fois cinquante mille. Prudente, elle demande à un naïf employé d’hôtel, Stanley, d’aller chercher pour elle la mallette qu’elle a demandé à Cort de déposer dans une consigne. Cort, lui-même avisé, surveille le casier de consigne et surprend Stanley lorsqu’il vient quérir l’argent. Il a bien l’intention, cette fois, de ne pas laisser l’intrigante s’en sortir. Elle ne pourra compter que sur la sagacité de Barnaby Jones pour lui sauver la mise…
Avec Jim Boles (Bowling employee), David Mooney (Stanley), Maurice Hill (Little Joey’s bartender), Howard Curtis (Frank Wilson ?)
Nina Foch n’apparaît que dans trois scènes mais elle produit un fort effet sur Barnaby : en lui faisant un numéro de charme dans l’épilogue, elle le terrifie tellement qu’il en perd un instant son sang froid !
CBS, 4 novembre 1973
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Ecrit par B.W. Sandefur
Réalisé par Michael Caffey
Warren, Vincent et Burt surveillent un homme qui débarque au port de San Pedro, Roy Hollister. Il porte avec lui un sac contenant quelques effets personnels, dont une bouteille thermos qui passe l’officier de douane sans problème mais qui semble rendre Hollister nerveux. Burt, aux commandes d’une grue, fait tomber un lot de caisses sur Hollister. Pendant que l’on s’agite autour de ce qui reste du pauvre Hollister, Burt en profite pour s’emparer du sac et filer. Vincent et Warren en font autant et retrouvent leur complice un peu plus loin. Mais Burt est mort au volant de sa voiture, sa tête ayant rencontré une balle qui a explosé la vitre de sa voiture. Et le sac a disparu. Warren et Vincent dissimulent le corps de Burt dans un container qui doit partir avec d’autres déchets en direction du Japon, puis s’en vont.
Barnaby Jones est engagé par une compagnie d’assurances pour découvrir si la mort de Roy Hollister est bien un accident, comme il y paraît. Quelques observations, quelques questions posées aux bonnes personnes, et il a déjà des raisons de penser que le sac disparu, et plus précisément la bouteille thermos qu’il contenait, a servi à faire passer la douane à quelque marchandise illégale. Hollister, ingénieur pour la compagnie Westland Engineering, revenait d’Asie où il avait travaillé sur un projet avec trois autres employés qui, eux, sont revenus en avion : Warren Davis, Vincent Buccola et Burt Logan. Le premier affirme à Barnaby ne rien savoir sur Hollister, le second ne parlera plus puisque Barnaby le trouve noyé dans sa baignoire, quant au troisième, le détective apprend de la bouche de sa compagne Myra Stayley qu’il est mort. Elle le tient elle-même de Davis et Buccola qui, manifestement, cherchaient quelque chose qu’ils avaient perdu. En retournant parler à Davis, Barnaby échappe à un « accident » derrière lequel il soupçonne la main de Davis : mais l’homme est mort. Entre-temps, cependant, le détective a appris d’un ami travaillant au FBI, Chick Forrester, qu’une statuette de Bouddha d’une grande valeur a été volée en Asie, dans un temple proche du lieu où travaillaient les quatre ingénieurs.
Au moment où Barnaby soupçonne Burt Logan de n’être pas si mort qu’on le croit, le même Logan refait surface en effet. Il s’est débarrassé de ses associés afin de n’avoir à partager les 600.000 $ qu’il compte tirer du Bouddha qu’avec Myra, trop heureuse de le revoir pour s’inquiéter du reste. Mais lorsque Logan a rendez-vous avec Grainger, son acheteur, Barnaby Jones s’invite à la fête…
L’épisode est réduit à 46’ dans l’édition DVD VEI, et amputé (notamment) des cartons de début d’acte.
CBS, 11 novembre 1973
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Ecrit par Robert W. Lenski
Réalisé par Walter Grauman
Marshall Briggs est un homme riche marié à une femme très séduisante, Ellie. Il l’a suivie jusqu’à la marina où il l’a vue passer un moment sur le bateau de Gary Denning, le Desda II. Après son départ, il monte sur le bateau et propose de l’argent à Denning pour qu’il ne voie plus sa femme. Denning affirme qu’ils sont seulement amis, rien de plus, mais l’insistance de Briggs à lui faire accepter son argent finit par l’agacer et il le bouscule en le priant de partir, en emmenant son argent avec lui. Dans un mouvement de colère, Briggs l’assomme avec un petit extincteur, et le tue. Sans perdre son sang froid, il prend alors les commandes du bateau et va jeter le corps en mer, attaché à l’ancre, avant de ramener le bateau au port.
Mrs Morris, la sœur de Gary Denning, engage Barnaby Jones pour retrouver ce dernier, dont elle est sans nouvelles depuis deux jours. Le détective commence par inspecter le bateau et remarque l’extincteur, qu’il rapporte à son bureau afin de l’examiner. Il y trouve des traces de sang, en dépit du soin que l’on a mis à les faire disparaître. Il enquête aussi sur les amis de Denning et rencontre Ellie Briggs et Victor Dayton : la première jouait souvent en tandem avec Denning sur le court et Dayton est leur instructeur de tennis. Il est aussi l’amant d’Ellie Briggs, Barnaby s’en avise rapidement. C’est en le cherchant qu’elle est passée sur le bateau de Denning, où l’a suivie son mari.
Marshall Briggs, cependant, a aperçu Ellie en train d’embrasser Dayton. Il essaie de le tuer à son tour et Dayton ne doit sa survie qu’à l’arrivée de Barnaby. Celui-ci informe Dayton et Ellie de ses soupçons et obtient leur accord pour tendre un piège à Marshall. Il s’arrange pour faire venir ce dernier sur le Desda II où il a tout préparé pour « découvrir », en sa présence, l’arme du crime, garnie de superbes empreintes…
Simple mais efficace : le pépère Barnaby enquête en prenant son temps mais avec méthode, relève et analyse les indices, fait ses déductions et amène le meurtrier à se trahir lui-même. Un épisode classique, dans le bon sens.
L’épisode est réduit à 46’ dans l’édition DVD VEI, et amputé (notamment) des cartons de début d’acte.
La méthode Barnaby : « I’m kind of a long walker and a slow thinker. »
Briggs – You always drop by unexpectedly, Jones.
CBS, 25 novembre 1973
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Ecrit par Mark Weingart
Réalisé par Walter Grauman
Kay Rogers s’est amourachée d’un medium, Jason Mathews, au point de lui faire une donation de 20.000 $ pour développer son institut de parapsychologie. L’avocat de Kay, Byron Colling, n’a qu’une confiance modérée en cet homme qu’il soupçonne de se servir de la douleur de Kay consécutive à la perte de sa petite fille. Mais ce soir-là, lors d’une petite réception donnée chez Kay, Mathews fait des remarques si pertinentes sur une lettre que lui soumet Byron que ce dernier s’en va précipitamment, visiblement très troublé. Cette lettre en effet a une grande importance sentimentale pour Byron et Mathews a « senti » exactement ce qu’elle renfermait. En rentrant chez lui au volant de sa voiture, dans la nuit, Byron entend brusquement un son très aigu, insupportable, qui l’oblige à s’arrêter au bord de la route. Là, il voit une femme portant de larges voiles et surgissant de la nuit pour venir vers lui, en l’appelant à la rejoindre : il croit voir sa femme, morte un an plus tôt. Effrayé, il veut fuir cette apparition et est heurté par un camion en se portant au milieu de la route.
Paul Colling engage Barnaby Jones pour éclairer les circonstances de la mort de son père. Le détective fait des relevés sur la voiture de Colling, qui l’amènent à formuler des hypothèses. Il questionne aussi Kay Rogers et l’entourage de Colling, s’intéressant très vite à Jason Mathews avec lequel il échange d’emblée des propos à double entente, le « medium » sentant d’instinct la méfiance du détective à son égard. L’enquête de Jones pousse Mathews à accélérer les choses avec Kay Rogers. Alors que Barnaby apprend le nom de l’ancienne assistante de Mathews, aujourd’hui sa complice, Kelly Barnes, qui a joué les fantômes pour provoquer l’accident de Byron Colling, Mathews amène Kay à lui faire un nouveau don, de 100.000 $ cette fois. Puis il assassine Kelly et s’apprête à faire subir le même sort à la veuve crédule, avant de s’enfuir à l’étranger…
Barnaby Jones – Well, in my line of work I run into a few skeletons now and then but they’re usually in somebody’s closet.
Mathews – Jones, I think you’ve missed your calling, you should be writing mysteries, not solving them.
CBS, 2 décembre 1973
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Ecrit par Dick Nelson
Réalisé par Michael Caffey
La première chose que fait Doug Anthony après avoir été déclaré non coupable du vol des bijoux Marcova grâce à son avocat Edward Brendon est d’aller déterrer les bijoux, d’une valeur d’un million de dollars, qu’il a cachés loin de toute habitation, en pleine nature. Sa femme Gail l’accompagne et tous deux se réjouissent de la tournure des événements. Mais pas tout à fait pour les mêmes raisons : Gail est la maîtresse de Brendon, qui assassine Anthony et prend les bijoux, avant d’enterrer le pauvre voleur là où il avait caché les joyaux.
Engagé par Mrs Marcova désespérée de l’acquittement de Doug Anthony, dont elle continue d’affirmer la culpabilité, Barnaby Jones entre en scène. Anthony a été libéré parce que son avocat a démontré qu’il se trouvait à Palm Springs avec son épouse au moment du vol. Un employé de l’hôtel Arroyo Inn les a vus se disputer, c’est pourquoi il en a gardé un souvenir précis. Mais Barnaby pense que cette dispute a été orchestrée précisément pour cette raison et que ce n’était pas Anthony qui se trouvait à Palm Springs. Difficile à prouver, hélas, d’autant qu’Anthony est désormais introuvable. Jones inquiète cependant Gail Anthony en prélevant sur sa voiture un peu de l’argile dont elle est couverte, avant qu’elle n’ait eu le temps de la laver, et en déclarant qu’un examen minutieux de cette argile lui permettra sans doute de déterminer d’où elle vient. Simple curiosité de vieux détective excentrique, en apparence. A moins que ledit détective ne soit plus dangereux qu’il n’y paraît au premier abord. C’est ce que pense Brendon, qui envoie un cambrioleur qu’il a sorti d’un mauvais pas, Sam Mason, substituer au prélèvement de Jones de la terre ordinaire. Hélas, Mason est surpris par Betty et Barnaby et, alors qu’il tente de s’enfuir, il est abattu par un officier de police sur lequel il a ouvert le feu.
Brendon fait alors jouer une nouvelle comédie à Gail Anthony, afin de faire croire à Jones qu’elle a revu Doug à Palm Springs, et qu’il avait les bijoux avec lui. Il serait parti seul après qu’elle a refusé de le suivre. Barnaby ne mord pas à l’hameçon, et en découvrant que Mason a été défendu par Brendon il croit distinguer assez clairement le fond de l’affaire. Aussi décide-t-il de jouer un tour à sa façon aux deux conspirateurs, afin de les pousser à se trahir…
Avec Tony Monaco (Chris the bellboy), Larry Mitchell (reporter ?)
Barnaby – I have a system that I use in cases like these that seems to work pretty well : I just keep shaking all the trees til’ something falls out !
Brendon – It seems that I have underestimated Mr Jones.
Le numéro de téléphone du bureau de Barnaby Jones : 555-7650.
CBS, 9 décembre 1973
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Ecrit par Calvin Clements
Réalisé par Michael Caffey
Le directeur de la compagnie aérienne Drexal International engage Barnaby Jones pour faire toute la lumière sur la mort de Ted Gordon, son PDG, dont l’avion s’est écrasé. Gordon venait de lui signaler des irrégularités dans les comptes de la compagnie mais il n’a pas eu le temps d’en dire plus. Barnaby rencontre les trois collaborateurs principaux de Gordon, Clete Balford, Frank Cassidy et Janice Harley, qui ne semblent guère enchantés de ses investigations, en particulier Cassidy. Il se rend ensuite à l’aéroport d’où Gordon a décollé et le pilote Bill Claymore, dont Gordon avait choisi de se passer le jour de sa mort, l’emmène en hélicoptère sur les lieux du crash. Il y découvre un parachute suspendu aux branches d’un arbre, ainsi que les traces de roues d’un dune buggy. C’est précisément au volant d’un tel buggy que s’enfuit ce soir-là un homme qui a tenté de le tuer en lui tirant dessus. Et il ne tarde pas à en trouver le propriétaire : Dan Foley, qui travaille précisément à l’aéroport et qui s’y trouvait le jour où Gordon a décollé. Il n’aura pas le temps de lui parler, hélas : Foley meurt lors d’un saut en parachute, celui-ci ne s’étant pas ouvert. En inspectant son appartement, Barnaby y découvre les preuves que Foley faisait chanter Balford. Ce dernier, pourtant, ne semble pas être le coupable que cherche Barnaby, dont les soupçons portent plutôt sur Cassidy et Janice Harley. En l’absence de preuves, cependant, il décide de tendre un piège au coupable, en prenant un avion pour se rendre à l’immeuble des archives de Drexal International, là où précisément se rendait Gordon quand il est mort. Il espère que le coupable pensera qu’il est sur le point de découvrir justement ce que Gordon allait y chercher ce jour-là…
Avec Harry Basch (homme du FAA ?) (son rôle n’est pas défini dans le dialogue), Jimmy Hayes (opérateur tour de contrôle ?)
L’enquête portant sur une compagnie d’aviation, le ciel y joue un grand rôle, de la première à la dernière séquence. Barnaby joue son rôle d’épine dans le pied (ou « pain in the ass ») en fouinant partout, sans se soucier de l’hostilité qu’il suscite. Betty l’accompagne dans plusieurs de ses déplacements.
La maison de Drexal sera celle des Colby dans Dynasty II : The Colbys.
CBS, 16 décembre 1973
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Ecrit par B.W. Sandefur
Réalisé par Alf Kjellin
Un motocycliste du nom de Mason, traversant le désert, voit trois hommes enterrer le corps d’une femme. Deux d’entre eux, Wheeling et Seaver, le poursuivent en voiture et le troisième, Casey, en hélicoptère. Comme Mason est encore vivant après une chute, Wheeling ordonne à Casey de se débarrasser de lui : la moto et son pilote sont emmenés dans le ciel et jetés dans le précipice de Devil’s Elbow. Barnaby Jones accepte d’enquêter sur les circonstances de l’« accident » pour la veuve de Mason, Dorothy, mère d’un petit Jimmy. Apprenant par un commerçant de la Sierra, Benson, qu’un hélicoptère a survolé le désert ce jour-là, Barnaby ne tarde pas à retrouver la trace du seul hélicoptère de ce modèle connu dans les environs : il appartient à la société de Charles Wheeling et le détective échange quelques mots avec son pilote, Casey, avant que Jeremy Markham et Seaver ne s’interposent, se débarrassant de l’importun détective par des réponses évasives. Jones s’arrange pour revoir Casey et acquiert la certitude que celui-ci cache quelque chose. Le soir même, Casey fait une chute mortelle. Ses propos ont cependant mis Jones sur la piste d’une petite amie de Wheeling, Valorie Thompson, qui, aux dires de sa co-locataire Sheila Windsor, a disparu. En traquant Wheeling qui refuse de lui parler, Jones le surprend en conversation secrète avec Nick Dunbar, un homme que le Lt Biddle reconnaît immédiatement quand Barnaby lui montre une photographie. Il est connu pour ses liens avec la pègre. Le détective étant devenu bien gênant, Seaver et un homme de main, Sloan, essaient de l’éliminer, sans succès. Lorsque Barnaby a recours à un chien renifleur pour rechercher le corps de Valorie Thompson dans le désert, Wheeling décide de prendre les choses en mains. Il emporte un fusil de chasse et monte dans son hélicoptère avec Seaver pour traquer le détective et s’en débarrasser une bonne fois…
Inutile d’y aller par quatre chemins : le scénario ne tient pas la route et n’est qu’un prétexte à quelques scènes de poursuite dans le désert où se déroule le finale explosif qui constitue l’apothéose de l’absurde. Barnaby Jones, le détective qui fait exploser un hélicoptère en plein ciel avec un fusil. On notera qu’aucun hélicoptère n’a réellement été détruit : un effet spécial permet de faire l’économie d’une telle dépense. La psychologie des personnages est à l’aune du choix scénaristique : désertique. On apprend que le motocycliste tué en plein désert était parti… chercher du lait pour son petit garçon, tandis que sa femme gardait son petit-déjeuner prêt ! Dans l’épilogue, la veuve reconnaissante déclare au détective que tout va finalement pour le mieux. C’est vrai, son mari est mort, son enfant n’a plus de père, mais Barnaby Jones a trouvé et puni les méchants, c’est le principal !
On cherchera alors un bon point : Betty sort du bureau pour seconder son beau-père dans l’enquête. Filature, coup de fil depuis une cabine publique, photographies compromettantes, c’est là un programme qui change son ordinaire.
CBS, 6 janvier 1974
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Adaptation : Robert Heverly, histoire de Robert Heverly et Jackson Gillis
Réalisé par Corey Allen
Larry Kinner est un écrivain marié à une femme dotée d’une jolie fortune, Margery, qui se déplace en fauteuil roulant. Devant les caméras de télévision, il est la dernière victime préférée de Brooke Leighton, une célèbre féministe qui voit en lui le phallocrate par excellence, mais en privé ils sont amants et elle patiente depuis trop longtemps déjà, attendant qu’il tue sa femme pour leur laisser le champ libre. Lassée d’attendre, elle tue elle-même Margery en précipitant son fauteuil roulant dans la piscine, avant de s’enfuir poursuivie par le doberman de la maison, qui lui mord la main et arrache un morceau de son gant en cuir. Le morceau sera évidemment trouvé par Barnaby Jones, qu’engage le père de Margery, M. Strand, qui ne croit pas que sa fille soit tombée seule dans la piscine, d’autant qu’elle avait peur de l’eau et ne s’en approchait pas. Le détective remarque aussi que le chien a reçu un coup et le plâtre qui dissimule l’avant-bras de Brooke Leighton lui paraît des plus suspect. Etant parvenu à trouver l’identité du médecin qui a posé ce plâtre, il n’a pas le temps hélas de lui parler : il a fait une chute mortelle de son balcon. C’est que Brooke, dont le Dr Reston avait été l’amant, a poussé Larry Kinner à tuer le médecin devenu gênant. Un double meurtre pour lier les amants. Barnaby Jones parvient à la vérité mais, en l’absence de preuve, doit recourir à la ruse pour en obtenir. Et si le chien était brusquement suspect d’avoir la rage ? Que ferait alors la personne qu’il a mordue sinon chercher à consulter un médecin pour être rassurée ?…
Ed Nelson, le sympathique Dr Rossi de Peyton Place, est un écrivain en panne d’inspiration et surtout un homme faible, qui parle de tuer sa femme pour épouser sa maîtresse mais en est incapable. La maîtresse, en revanche, féministe combative, a du ventre pour deux. Mais Barnaby Jones, lui, a du chien, et ça ça ne pardonne pas.
La « Venus flytrap » du titre est une plante carnivore qui, pour dévorer ses victimes, doit évidemment leur donner le désir de l’approcher : c’est l’image qu’utilise Barnaby à la fin de l’épisode pour décrire la relation unissant Larry Kinner et Brooke Leighton.
Immatriculation de la voiture de Jessica Walter : 247 PCE.
« A case is like a kaleidoscope, Mr Kinner. You have to keep trusting until the pieces form a pattern. » (Barnaby)
L’épisode est réduit à 46’ dans l’édition DVD VEI, et amputé (notamment) des cartons de début d’acte.
CBS, 13 janvier 1974
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Ecrit par Robert W. Lenski
Réalisé par Robert Douglas
Jenny Sutherland est une jeune femme charmante qui plaît aux hommes de tout âge. Ses parents, en mourant, lui ont légué une confortable fortune qu’elle touchera à ses trente ans. En attendant, elle vit avec Kathy Revere dont ses parents ont fait leur exécutrice testamentaire, et qui fut au fond plus une mère pour elle que sa propre mère, ses parents étant tous les deux très stricts, incapables d’exprimer le moindre amour à son égard. C’est Kathy Revere qui engage Barnaby Jones pour enquêter : Greg Larkin, le petit ami de Jenny, vient de mourir dans l’explosion de son bateau. Un accident, à première vue. Mais Greg est le troisième homme montrant de l’intérêt pour Jenny qui meurt ou a un accident. John Farris est tombé d’une falaise avec sa voiture. Doug Wingate a fait une chute de cheval qui l’a laissé hémiplégique. Kathy se demande s’ils n’ont pas tous été victimes d’un fou qui refuserait que Jenny fût aimée par qui que ce fût. La jeune femme elle-même, qui enseigne dans la ville de Santa Carla où elles vivent, ne prend pas cette crainte au sérieux mais Barnaby parle à différentes personnes de son entourage, dont l’avocat Cal Medford qui ne cache pas qu’il se verrait bien marié à la jeune femme. Lester Watkins, le garagiste, est lui aussi fondu d’amour pour Jenny, et ne s’en cache pas davantage. Jusqu’au moment où il est tué lui aussi. A priori, un accident survenu au garage. En apprenant que Doug Wingate y est passé le jour même, Barnaby a des soupçons et se rend à Five Oaks où vit Wingate, qui tient un magasin. Il ne nie pas être passé mais est revenu ensuite tenir son magasin, à l’heure où Lester était tué. En évoquant son accident de cheval, il apprend à Barnaby que c’est Jenny elle-même qui avait choisi la monture qui l’a désarçonné et rendu infirme. Barnaby se souvient alors que Jenny a été traitée un temps pour des problèmes psychologiques et il demande à Betty de questionner Kathy Revere à ce sujet…
Le soupçon pèse sur à peu près tous les personnages durant les deux premiers actes. Chacun des hommes qui s’intéresse à Jenny Sutherland est filmé de manière à paraître suspect, et même Kathy Revere, qui se montre extrêmement protectrice envers sa pupille, fait un suspect potentiel. Le scénario choisit néanmoins de révéler l’identité du meurtrier à la fin de l’acte II, s’orientant dès lors vers une autre problématique. Le spectateur a désormais de l’avance sur l’enquêteur mais ce dernier ne tarde pas à soupçonner la vérité.
Spoiler ! Les histoires de troubles dissociatifs de l’identité se déroulent souvent sur un fil entre crédibilité psychologique et invraisemblance rédhibitoire. Les deux derniers actes mettent en scène une Jenny totalement différente des deux premiers actes et l’adhésion (ou non) du public repose davantage sur la performance de Meredith Baxter que sur le scénario lui-même, qui ne cherche pas la subtilité.
La maison de Jenny Sutherland est Newhall Mansion, ou Piru Mansion, lieu fréquent de tournage d’épisodes de séries (Pour l’amour du risque, L’Incroyable Hulk, The X Files parmi d’autres).
CBS, 20 janvier 1974
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Ecrit par Calvin Clements
Réalisé par Seymour Robbie
Nate Turner, le directeur d’une société de joaillerie, vole son propre platine avec la complicité de son associé Mitch Mitchell. Le second joue le rôle d’un cambrioleur masqué obligeant Turner à agir sous la menace, après avoir enfermé la secrétaire Mary Dwayne dans un placard. Mais, contre toute attente, Mitchell tue Turner avant de partir avec la marchandise. La compagnie d’assurances engage Barnaby Jones pour faire la lumière sur ce vol. Ses questions ont tôt fait d’agacer Mitchell, qui est un homme toujours sur la brèche, dynamique mais peu enclin à la subtilité. Mitchell apprend par ailleurs que Mary Dwayne a découvert la vérité, et elle exige sa part du gâteau. Ce qu’il ignore, c’est qu’elle est de mèche avec un concurrent, Smith, et qu’ils envisagent tous deux de le doubler. Il essaie de son côté de négocier la vente du platine en passant par André Roget mais celui-ci tente de le doubler et il le tue, en laissant par mégarde un rouleau de platine sur les lieux. Rouleau qui finit évidemment entre les mains de la police, et de Barnaby. Celui-ci découvre bientôt que Mary Dwayne se passionne depuis peu pour la vidéo-surveillance, et qu’elle a installé une caméra dans les locaux de la compagnie. En fait, elle a filmé le cambriolage et la cassette montre clairement le visage de Mitchell et le meurtre de Turner. La copie qu’elle conserve est le moyen par lequel elle fait pression sur Mitchell. Barnaby décide donc de se servir de ce moyen pour tendre un piège à Mitchell et confondre du même coup Dwayne et Smith…
La technologie joue de nouveau un rôle dans l’enquête, avec la vidéo-surveillance. Le scénario suit le schéma classique pour la série du montage parallèle de l’enquête de Barnaby et des agissements de ses adversaires.
Val Avery reprend le rôle d’Andy Burns, l’un des informateurs occasionnels de Barnaby, qu’il tenait déjà dans l’épisode 2.08. Il le reprendra dans deux épisodes de la saison 3 (3.06 et 3.10).
CBS, 27 janvier 1974
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Ecrit par B.W. Sandefur
Réalisé par Marc Daniels
Chuck Summers courtise la fille du patron de son entreprise, Kelso Manufacturing, mais a des ambitions plus égoïstes : il veut devenir riche. Avec la complicité d’un informaticien de génie, Brian Elder, il a utilisé le système informatique qui gère les machines mais aussi les comptes de la société afin de détourner de grandes quantités de marchandises. Mais Mac Kelso s’en est rendu compte. Aussi, Chuck se sert une nouvelle fois de l’ordinateur pour, cette fois, tuer Kelso en utilisant sa fille Emily comme alibi. Il lui suffit de commander les machines à distance, à l’aide d’un terminal portable qui tient dans un attaché-case. Emily Kelso engage Barnaby Jones pour découvrir si la mort de son père est vraiment due à un dysfonctionnement de la machine. Barnaby fouine, comme à son habitude, et découvre rapidement les grandes possibilités de l’ordinateur ainsi que les trous dans les comptes de Kelso Manufacturing. Summers, lui, ne compte pas s’arrêter en chemin et promet à son contact Griffin de lui livrer des composants électroniques pour près d’un demi-million de dollars. Brian Elder, réticent, n’ose pas refuser et fournit de nouveau à son complice les codes informatiques dont il a besoin. Mais Barnaby Jones remonte jusqu’à Elder, facilement impressionnable. Quand Elder menace Chuck d’aller trouver la police, Chuck le frappe, et le tue. Il tente ensuite de maquiller sa mort en accident de la route. Il est trop tard, cependant, car Barnaby Jones ne tarde plus à découvrir la connection entre Elder et Summers…
La technologie comme arme criminelle est un thème aussi vieux que la technologie elle-même. Barnaby Jones, comme Columbo, se familiarise avec les possibilités extraordinaires de l’informatique et reconstitue le plan diabolique de son adversaire.
L’épisode est réduit à 46’ dans l’édition DVD VEI, et amputé (notamment) des cartons de début d’acte.
CBS, 10 février 1974
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Ecrit par Larry Brody
Réalisé par George McCowan
David Colton est un jeune chanteur de rock adulé par ses fans. Tout le monde croit qu’il compose lui-même ses chansons alors qu’il les achète à un compositeur surtout connu dans le domaine de la musique classique, Ray Walding. Le jour où ce dernier exige d’être crédité pour son travail, Colton le drogue et fait passer sa mort pour une overdose. Les parents de Ray engagent Barnaby Jones pour enquêter car ils ne croient pas un instant que leur fils ait pu se droguer, ce que confirme sa compagne Paula. Etonné de trouver chez Ray des disques de rock de David Colton, le détective va parler à celui-ci, qui prétend ne pas connaître le compositeur. Pourtant, sa petite amie Glenda se souvient de les avoir vus discuter un jour dans un restaurant. L’imprésario de Colton, Gil Turner, révèle à Colton qu’il connaît le rôle joué par Ray, et s’en sert pour obliger Colton à signer un nouveau contrat avec lui, au moment où le chanteur vient lui annoncer son désir d’émancipation. Colton tue alors Gil Turner. Mais il ne peut empêcher Barnaby de remonter jusqu’à lui par une autre voie, celle d’un sac très particulier trouvé chez Ray et que son propriétaire, Don Farrell, a remis à Colton à la sortie d’un concert. Un sac contenant de l’héroïne. Colton n’a aucune difficulté à trouver une explication qui le tire d’embarras. En revanche, il lui est difficile de parer le coup suivant de Barnaby : celui-ci découvre sur une feuille de partition chez Ray Walding la musique et les paroles du nouveau titre de Colton, Wind Up…
Avec Ian Sander (Don Farrell), George McDaniel (le producteur), Janear Hines (la vendeuse de la maroquinerie), Ben Marino (l’ingénieur du son), Garett Marsh (le jeune homme chez Colton).
Un jeune rocker ambitieux et sans scrupule, un jeune compositeur talentueux mais méconnu, un imprésario retors et des parents aimants s’en remettant aux talents de Barnaby Jones sont les ingrédients de cette enquête sans surprise tranquillement conduite par un Barnaby méthodique et malin.
La chanson Wind Up, écrite par Ray Walding pour David Colton, et que Barnaby joue sur sa guitare, était la première de l’album Aqualung du groupe de rock anglais Jethro Tull, en 1971.
CBS, 17 février 1974
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Ecrit par Robert Heverly
Réalisé par Russ Mayberry
Betty déjeune avec l’une de ses meilleures amies, Susan Taylor, qui semble effrayée et veut engager Barnaby pour l’aider. Le temps que Betty s’absente un instant, Susan aperçoit un homme qui vient d’entrer dans le restaurant ; elle prend peur et s’enfuit. Montée sur le toit de l’immeuble, elle y est suivie par l’homme, qui lui demande où elle a mis le paquet. Susan est si terrifiée qu’elle tombe du toit de l’immeuble. Betty, bouleversée, demande à Barnaby d’enquêter. Elle reçoit bientôt la visite de Karen Macklin, qui formait jadis avec Susan et elle un trio d’inséparables. Karen prétend être venue la soutenir mais en réalité elle est elle-même impliquée dans ce qui est arrivé. Elle a en effet accepté de transporter de l’héroïne pour son petit ami Vincent Talbot, l’homme qui a effrayé Susan au point qu’elle se tue ; à la suite d’un concours de circonstances, elle a confié la drogue à Susan, dans un paquet qu’elle n’était pas censée ouvrir. Mais Susan, en découvrant ce que c’était, a enfermé la drogue dans une consigne et Vincent Talbot est terrifié à l’idée de ne pas pouvoir restituer le paquet à son employeur, Maxwell Imry. Imry n’est pas homme à accorder de seconde chance ; quand il apprend que Barnaby Jones est sur le point de retrouver le paquet, il tue Vincent et prend Betty en otage avec Karen. Il les échangera contre l’héroïne, que Barnaby ne tarde pas en effet à récupérer. Le détective doit faire preuve d’ingéniosité pour sauver les otages sans pour autant laisser Imry et ses deux complices, Jerry et Calvin, s’en tirer…
Le scénario use de grosses ficelles, à commencer par la personnalité du « méchant » incarné par Ross Martin. Souriant mais dangereux, portant costume noir et canne blanche (meurtrière), Martin serait un antagoniste intéressant s’il n’était pas si caricatural. Le dénouement est certes explosif mais sans surprise.
Betty, au sujet de son travail avec Barnaby : « I’m his right-hand girl ».
L’immatriculation de la voiture de Karen : 247 PCE.
L’épisode est réduit à 46’ dans l’édition DVD VEI, et amputé (notamment) des cartons de début d’acte.
CBS, 24 février 1974
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Ecrit par Calvin Clements
Réalisé par Seymour Robbie
Barnaby Jones est enlevé par deux hommes qui mettent des lunettes noires sur ses yeux pour l’empêcher de les voir et de voir la route par laquelle ils l’emmènent jusqu’au lieu où les attend leur employeur. Ce dernier veut engager le détective pour retrouver son fils, John Revez, mais il ne veut pas être identifié, c’est lui qui contactera Barnaby. Celui-ci n’a pas le temps de donner sa réponse : une fusillade éclate et le détective est exfiltré et déposé près de son bureau. Bien que privé de la vue, il est capable de retrouver avec Betty l’endroit où on l’a conduit, grâce aux bruits qu’il a attentivement écoutés. En suivant ensuite un nommé Jarras qui quitte ce lieu, il remonte jusqu’au mystérieux client et découvre que celui-ci n’est autre que Juan DeVarga, le Président d’un pays d’Amérique du Sud. DeVarga est venu aux Etats-Unis incognito pour deux raisons : trouver son fils, que sa mère a emmené vingt-cinq ans plus tôt, et rencontrer le leader des rebelles qui contestent son gouvernement, un homme prénommé Javier. DeVarga est malade et sait qu’il va mourir. C’est pourquoi il souhaite voir son fils. Barnaby retrouve d’abord la mère, Mrs Revez, qui l’envoie vers Angela, la petite amie de John, et de là il est mis en présence de ce dernier. Mais quelle n’est pas sa surprise d’apprendre que John Revez est également Javier. Le jeune homme n’a aucune idée que DeVarga est son père et le détective ne le lui révèle pas ; il préfère organiser une rencontre entre le leader de la rébellion et le Président contesté. Elle aura lieu à la mission San Felipe, considérée comme zone neutre. DeVarga, comme Javier, en accepte le principe. Il semble sincèrement surpris, lui aussi, de découvrir que John et Javier ne font qu’un. Et il veut jauger le leader rebelle avant de lui révéler qui il est. Javier, de son côté, veut profiter du rendez-vous pour assassiner le Président, sur le conseil de son lieutenant, Balazar. Chacun des leaders ignore que son second, Balazar d’un côté, Jarras de l’autre, se sont entendus…
Et avec George Cervera Jr (un homme de Javier), Ernest Sarracino (), Roberto Rodriguez (), Thomas Rosales Jr (), George Cano (), Sam Vlahos (le 2e homme dans l’ascenseur).
Histoire de famille à l’intrigue mélodramatique combinée à une problématique politique : le résultat est curieux et, il faut l’avouer, cousu de fil blanc. On retiendra que le vieux Président contesté par les jeunes révolutionnaires plaide pour la démocratie et le respect du peuple, tandis que son jeune antagoniste préconise de forcer le peuple à épouser son projet, tenant un discours de brutalité qu’il reproche pourtant à son adversaire.
La voiture dans laquelle Barnaby est emmené est immatriculée 825 DQI : c’est, à la même époque, l’immatriculation de la voiture de Frank Cannon dans Cannon. La plaque est réutilisée dans l’épisode 2.23.
L’épisode est réduit à 46’ dans l’édition DVD VEI, et amputé (notamment) des cartons de début d’acte.
CBS, 3 mars 1974
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Ecrit par Robert W. Lenski
Réalisé par Gene Nelson
Un couple de retraités apparemment charmant assassine Paul Barringer, jeune marié, quelques minutes après l’avoir rencontré se promenant avec sa jeune épouse Marilyn sur la plage. La jeune mariée désormais veuve engage Barnaby Jones pour découvrir comment son mari a pu faire une chute sur les rochers alors qu’il cherchait simplement sa pipe qu’il croyait avoir perdue en se promenant. Le détective retrouve la trace du couple âgé, les Steele, qui pensaient l’avoir habilement dissimulée, mais il n’a d’abord aucune raison de soupçonner ces aimables personnes. Jusqu’à ce qu’un autre homme soit tué, Frank Halliday, ancien petit ami de Marilyn, mais aussi cousin de Paul. Et l’affaire prend brusquement un autre sens : car les deux victimes comptaient parmi les héritiers d’Amos Barringer, le père de Paul, un vieil homme qui sent la mort s’approcher. Et en disparaissant ils ont ouvert le droit à l’héritage à quelqu’un qu’Amos n’aurait jamais considéré : Virginia Lennox. Or, cette vieille dame n’est autre que la soi-disant Mrs Steele, et le couple que l’on prenait pour un duo de serial killers simplement heureux de tuer se révèle animé par un désir d’un tout autre genre, la cupidité. Quand Virginia et son mari Raymond apprennent que Marilyn est enceinte, cependant, ils comprennent qu’ils doivent encore tuer : cet enfant ne doit jamais naître. Mais Barnaby Jones, à ce moment-là, est parvenu à reconstituer la sordide vérité. Ce qui ne veut pas dire qu’il arrivera à temps pour sauver la veuve et l’enfant à naître…
David Wayne et Eileen Heckart incarnent un couple qui évolue des charmants retraités aux assassins sans scrupule. Autour d’eux, une belle distribution augmente, rétrospectivement, le plaisir du spectateur sériephile : Paul Fix, acteur de cinéma et de télévision aux multiples rôles, alors à la fin de sa carrière, Nick Nolte, débutant dont on ne soupçonnait pas encore la carrière future, Mark Goddard, l’un des protagonistes de Perdus dans l’espace entre 1965 et 1968. La scène finale verra même Buddy Ebsen sauter comme un cabri d’un rocher à l’autre – au risque d’une chute qui aurait sûrement affolé son assureur.
L’épisode est réduit à 46’ dans l’édition DVD VEI, et amputé (notamment) des cartons de début d’acte.
CBS, 10 mars 1974
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Ecrit par B.W. Sandefur
Réalisé par Walter Doniger
Laila Evanston meurt dans la clinique du Dr Danvers. Il a pris des risques en expérimentant de nouvelles procédures de chirurgie réparatrice sur cette femme victime d’un grave accident de voiture et il craint des poursuites judiciaires. Or, l’infirmière Karen Maybury, qui s’est occupée de Laila durant des semaines, et qui est la maîtresse de Danvers, offre une ressemblance étonnante avec la défunte, ressemblance dont Danvers veut tirer parti pour faire passer Karen pour Laila Evanston. Bien qu’effrayée par cette idée invraisemblable, elle accepte, pour lui. Le mari, John, perçoit bien des différences mais elles le séduisent plus qu’elles ne l’inquiètent, son mariage n’ayant jamais été très satisfaisant ni pour lui ni pour sa femme. Mais Karen découvre bientôt que Laila avait un amant, son coiffeur James Colin, qui, lui, n’est pas dupe longtemps. Comme il entend la faire chanter, Danvers décide de se débarrasser de lui : il n’aura pas à le faire car Colin s’électrocute dans son salon de coiffure ! Deux autres soucis, néanmoins, se présentent : le premier, c’est que Karen tombe amoureuse de John Evanston ; le second s’appelle Barnaby Jones. Mandaté par la compagnie d’assurances des Evanston pour enquêter sur l’accident de voiture de Laila, il découvre la supercherie et menace les projets de Danvers…
Avec Angus Duncan (M. French, le propriétaire du Blue Heron), Nora Marlowe (Dotty, la gouvernante), Kathleen Hughes (Rita)
Le postulat n’est pas crédible un instant : cette histoire de substitution aidée par la chirurgie esthétique (et par un sacré coup de chance) est invraisemblable dès le début. Pourtant, l’épisode parvient à toucher une corde sensible en suscitant un amour sincère entre la fausse rescapée et le mari, qui rend le machiavélique docteur fort antipathique mais sa complice sympathique. On suit alors les péripéties non pas tant pour elles-mêmes que pour connaître la conclusion de cette histoire-là, la seule qui s’impose finalement, l’histoire d’amour.
L’épisode est réduit à 46’ dans l’édition DVD VEI, et amputé (notamment) des cartons de début d’acte. (Kenneth O’Brien n’apparaît pas, sauf erreur, dans la version amputée.)
CBS, 24 mars 1974
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Ecrit par Gerald Sanford
Réalisé par William Hale
Le Dr Charles Kohlmeyer, psychiatre pour enfants, épouse Vanessa Stevenson, fille d’un homme riche. Tout serait pour le mieux si Lisa Howard ne surgissait soudain dans la chambre où le fiancé finit de s’habiller, seul, avant de rejoindre les invités. Elle l’appelle Ben et lui rappelle leur mariage, suivi de la disparition de Ben avec une jolie somme qu’il lui a volée. Il se défend d’être le Ben en question mais doit rendre les armes devant l’opiniâtreté de l’intruse. Comme elle est décidée à le faire chanter, il veut la faire taire, et la tue. Il se fait ensuite livrer une malle suffisamment grande pour transporter le corps, qu’il fera disparaître plus tard. Dans le même temps, Barnaby Jones est engagé par Angie McClaine, qui a reconnu sur une photo parue dans la presse son mari, l’avocat Jeffrey Allen McClaine, disparu un an plus tôt avec 65.000 $ de bijoux. Elle cherche encore l’explication de cette disparition et veut croire en un motif qui préserve l’intégrité de son époux, qu’elle aime. La cliente autant que le détective l’ignorent encore mais l’homme sur la photo est le Dr Kohlmeyer. C’est du moins son identité actuelle. Car un autre psychiatre, le Dr David Bellman, un ami de la famille Stevenson, a bientôt des soupçons si forts qu’il fait sa propre enquête. Il découvre alors que l’homme qui vient d’épouser Vanessa est un imposteur. Acculé, Kohlmeyer le tue et maquille sa mort en accident de la route. Barnaby Jones, cependant, suit la piste de la photo publiée dans la presse et apprend que l’homme qui y figure s’est fait appeler… Charles Dickens. Plus payante est la piste de Jeffrey Allen McClaine : c’est à Phoenix, Arizona, que Barnaby retrouve l’avocat, qui a abandonné le barreau pour s’occuper d’un ranch. Il a bien rencontré l’homme qui se fait appeler Kohlmeyer, peu de temps avant qu’on ne lui vole plusieurs choses, dont son diplôme d’avocat. Il ignorait qu’on lui avait aussi volé son identité. Il ne reste plus à Barnaby qu’à remonter jusqu’à Kohlmeyer et à mettre ce dernier en présence d’Angie McClaine. Cette dernière est bouleversée lorsqu’il affirme, avec un aplomb qui la fait douter de ses certitudes, qu’il n’est pas son mari. La comparaison des écritures de McClaine (l’imposteur) et Kohlmeyer persuade Barnaby qu’il s’agit bien du même homme. S’il applique le mode opératoire qu’il a déjà utilisé, il est probable qu’il s’apprête à disparaître avec une partie des biens de sa nouvelle épouse. Barnaby et Betty lui tendent alors un piège destiné à faire tomber les masques…
Comme dans d’autres épisodes, l’enquête de Barnaby s’accompagne d’un fragment de la vie de son adversaire, en l’occurrence un homme aux multiples identités dont l’existence se déroule longtemps hors de la sphère d’action du détective, jusqu’à ce que les deux lignes narratives se rencontrent, rendant possible le dénouement. Du jeune marié charmant à l’assassin récidiviste, Bradford Dillman compose un personnage aux multiples visages dont on apprendra finalement qu’il a emprunté d’autres identités encore au cours des années qui ont précédé, et semé sur sa route quelques cadavres.
La scène de la Jaguar poussée dans un ravin a déjà été utilisée, filmée sous un angle légèrement différent, dans l’épisode « Dites-le avec des fleurs » de Columbo (« The Greenhouse Jungle », 1972, avec Ray Milland). Elle sera de nouveau utilisée dans l’épisode « Murder Once Removed » de Barnaby Jones (3.15, 1975).
Dans le dernier acte (48’20), Dillman est renversé par une voiture immatriculée 825 DQI : c’est l’immatriculation du détective privé Frank Cannon dans Cannon, la série dont Barnaby Jones est le spin-off. La plaque est également utilisée dans l’épisode 2.20.
CBS, 31 mars 1974
Producteur exécutif Quinn Martin
Producteur Philip Saltzman
Adaptation de Calvin Clements, histoire de Larry Brody
Réalisé par Walter Grauman
Propriétaire d’une équipe de basket dont le joueur vedette est Frankie Hampton, Bill Sanderson bouscule trop violemment – et le tue - le beau-frère de ce dernier, Alan Bailey, qui veut le faire chanter. Frankie a un jour « truqué » l’issue d’un match en retenant son jeu et Bailey voulait se servir de cette information pour forcer Sanderson à truquer de nouveau un match, afin que le gangster Sy Landau puisse rafler la mise en pariant sur l’issue du match. Sanderson se débarrasse du corps en le coulant dans le béton sur une partie du stade qui est en chantier, puis il demande à Tony Santos, l’un de ses employés, ancien joueur devenu agent de sécurité, d’aller abandonner la voiture de Bailey dans un cimetière de voitures, en inventant un prétexte qui dissimule la vérité. Barnaby Jones est engagé par la femme de Bailey pour découvrir ce qui est arrivé à son mari. Le détective questionne Sanderson, Hampton et Santos, à qui il apprend que Sanderson s’est servi de lui en lui faisant déplacer la voiture. Bien que très attaché à Santos, Sanderson, craignant qu’il ne le trahisse, commet un nouveau meurtre. Mais il a désormais Jones sur sa trace, en plus de Sy Landau qui entend toujours tirer profit de la situation…
Andrew Duggan incarne un homme riche mais honnête qui, menacé de perdre ce qu’il a bâti à cause d’un vil opportuniste, tue celui-ci sans le vouloir et se retrouve prisonnier des conséquences de son acte. Si se débarrasser du corps de l’opportuniste ne lui cause peut-être pas de cas de conscience, le second meurtre qu’il est bientôt amené à commettre lui coûte davantage car c’est un homme estimable qu’il tue cette fois, pour se protéger lui-même. Pris entre la justice (Barnaby Jones, qui fouine) et un gangster (Sy Landau), il avance inéluctablement vers la chute que le premier meurtre était censé empêcher.
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