Guide réalisé par TLP
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Lancer est (c) copyright Twentieth Century Fox Television.
Wayne Maunder et James Stacy sont les (demi-)frères Lancer
Andrew Duggan est Murdoch Lancer, le patriarche bienveillant
Avec James Stacy (Johnny Madrid Lancer), Wayne Maunder (Scott Lancer) et Andrew Duggan (Murdoch Lancer). Et avec Elizabeth Baur (Teresa O’Brien). Et Paul Brinegar (Jelly Hoskins).
Voix françaises : René Arrieu (Murdoch), Philippe Ogouz (Johnny), Georges Poujouly (Scott), Janine Forney (Teresa), Guy Piérauld (Jelly).
Créé par Samuel A. Peeples
Produit par Alan A. Armer (à partir de 1.02)
Thème musical de Jerome Moross
Supervision de la musique Lionel Newman
Première diffusion américaine : CBS, le mardi 24 septembre 1968, à 19 h 30
Première diffusion française : 2e chaîne de l’ORTF, du dimanche 26 avril au dimanche 26 juillet 1970 à 19 h 10 (13 épisodes)
La source utilisée pour réaliser les captures d'écran de ce guide est de piètre qualité mais c'était la seule dont je disposais. Elle permet au moins de rendre hommage aux acteurs qui ont contribué à la série, même si c'est à travers des captures d'écran très imparfaites.
Si quelqu'un dispose d'une source offrant une meilleure qualité d'image, surtout qu'il ne se prive pas de la partager avec nous ! If anyone can provide a source with better quality for the screen captures, may he feel free to share it with us !
Crédits photos : 20th Century Fox Television. Thanks to Internet Movie Database and A l'image des séries.
Saison 1
(1968-1969)
- Seconde partie -
(re)voir la saison 1, 1e partie
Comme nous avions accès à l'intégralité des épisodes, génériques compris, pour constituer ce guide, nous avons pu, le cas échéant, corriger ou compléter les informations publiées ailleurs (par exemple sur Imdb).
1.14 Death Bait (Piège mortel)
CBS, 14 janvier 1969
Musique d’Alexander Courage
Ecrit par Jack Turley
Réalisé par Robert Butler
Scott et Johnny Lancer |
Murdoch Lancer, aveugle et vulnérable |
En l’absence de Scott et Johnny, Murdoch est seul au ranch avec Teresa et Jelly – qui vient d’acheter une oie pour servir de « chien de garde ». Il remarque que quelque chose préoccupe Jelly, qui prétend pourtant le contraire. Soudain, un tireur invisible fait feu sur eux, projetant sur le visage de Murdoch des braises de la forge à laquelle il travaillait. Rendu aveugle, il n’est plus en mesure de maîtriser la situation et doit s’en remettre à Jelly et Teresa, avec lesquels il se terre dans la maison, dans le noir, pour échapper au feu de l’ennemi dissimulé. Sans donner les détails de l’histoire, Jelly affirme que c’est après lui que l’homme en a. Quelques heures plus tôt, en effet, il a trouvé sur le banc de son chariot une étoile de shérif de Day County qui l’a terrifié et a causé l’inquiétude remarquée ensuite par Murdoch. Quel que soit le secret de son passé, il est visiblement convaincu de la dangerosité de leur ennemi. L’homme ayant fait fuir les chevaux du corral, Jelly décide de marcher, en pleine nuit, jusqu’à la ville afin de ramener du secours. L’ennemi invisible sort alors de l’ombre, accompagné d’un chien dressé pour l’attaque ; il se présente à Murdoch et Teresa non comme le tireur mais comme un shérif à la recherche d’un criminel. Méfiants, mais inclinant d’abord à lui accorder crédit, ils le laissent entrer dans la maison. En apprenant que Jelly est parti à pied, l’homme, Gannett, met le feu à la grange afin de l’inciter à revenir pour protéger ses amis. C’est bien ce qui arrive : Jelly vole le cheval d’un voyageur, Renslo, afin de rentrer au ranch…
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Avec James Olson (Gannett), Sam Elliott (Renslo), Tom Selleck (Dobie), Bern Hoffman (bartender) et Paul Brinegar (Jelly Hoskins).
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Plusieurs motifs « classiques » se mêlent dans le scénario de Jack Turley : les héros assiégés dans leur maison par un ennemi plus ou moins mystérieux, le secret du passé, la vengeance, la cécité provisoire de l’un des héros. James Olson donne au « méchant », Gannett, le calme froid qui le rend d’autant plus dangereux qu’on ne sait pas ce qui se passe dans son esprit. L’explication n’est jamais donnée sur les circonstances exactes de sa vendetta à l’égard de Jelly : ce dernier, raconte-t-il, faisait partie des cinq hommes qui l’ont abandonné prisonnier de fils d’acier dont il n’a pu s’extraire qu’en coupant sa propre main, remplacée par une prothèse au bout de laquelle est fixée une sorte de crécelle qui lui sert à contrôler son chien, un animal effrayant à mi-chemin du loup. L’étoile de shérif qu’il laisse sur le chariot de Jelly pour le terrifier, et le rôle de shérif qu’il revêt ensuite en se présentant à Murdoch et Teresa, suggère qu’il était effectivement shérif quand l’incident s’est produit. Quant au rôle exact joué par Jelly, il restera dans les ténèbres d’un scénario qui met l’accent sur le siège du ranch, la peur de Jelly et la cécité de Murdoch.
On remarque dans des rôles secondaires deux acteurs appelés à une certaine notoriété : Tom Selleck est un client du saloon qui, par ses plaisanteries mal intentionnées, attire sur lui l’attention de Gannett et se retrouve sous la menace des dents acérées du chien-loup ; Sam Elliott est un cavalier solitaire à qui Jelly vole son cheval pour rentrer au ranch à bride abattue.
1.15 The Black McGloins (Une famille noire)
CBS, 21 janvier 1969
Musique de Hugo Friedhofer dirigée par Lionel Newman
Histoire et adaptation de Carey Wilber
Réalisé par Donald Richardson
Wayne Maunder et Stefanie Powers
Scott découvre une brèche dans la clôture du ranch puis une jeune femme à l’accent irlandais prononcé essayant avec difficulté de faire avancer une vache. Il accompagne la femme et la vache jusqu’à une ferme abandonnée où a élu domicile la famille de la jeune femme, les McGloin. Emu par la misère dans laquelle vivent ces squatters, il décide de les laisser vivre sur cette terre qui appartient aux Lancer, leur laisse la vache (volée) et leur apporte même des outils et des graines pour cultiver la terre. En vérité, les McGloin se sont moqués de lui pour l’émouvoir. Ils n’ont pas volé que la vache : bientôt, d’autres fermiers les accusent de vols de cochons ou d’autres choses. Et toujours le rusé Padraic McGloin joue de sa faconde et de son air de chien battu pour tenter d’amadouer ses accusateurs ; quand la comédie ne prend pas, il use d’intimidation, mettant par exemple le feu à la grande de Porter et le menaçant – mais toujours à demi-mots – de faire pire s’il ne lui cède pas quelques cochons. De même avec le fermier Talbot qui, s’étant laissé intimider au point de donner un acte de vente à McGloin, n’a aucun recours légal, au grand dam du shérif Gabe qui ne peut intervenir. Pourtant, malgré l’évidence, Scott se laisse abuser, sans doute parce qu’il trouve bien du charme à Moira McGloin. Les fermiers, en revanche, perdent patience et décident de faire justice eux-mêmes, en pendant McGloin. Celui-ci ne dispose que d’une arme pour retarder l’inévitable en espérant que Moira saura convaincre Scott de prendre une fois de plus leur défense : sa parole intarissable…
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Avec Stefanie Powers (Moira [McGloin]), Jonathan Harris (Padraic [McGloin]), Peter Palmer (Sorley Boy [McGloin]). Et avec George Mitchell (Talbot), Nydia Westman (Bridget), William Bryant (Sheriff Gabe), Byron Morrow (Porter) et Paul Brinegar (Jelly Hoskins).
On connaissait les Irlandais de John Ford (par exemple dans L’Homme tranquille), Carey Wilber en livre une déclinaison délibérément caricaturale avec cette famille McGloin caractérisée par une fourberie qui, pour n’être pas sans danger, n’en est pas moins comique. Jonathan Harris, Stefanie Powers et Nydia Westman s’expriment avec un accent irlandais à couper non au couteau mais carrément à la serpe, et rivalisent de filouterie pour abuser Scott qui – comme dans l’épisode 1.10 face à Brenda Scott – hésite entre lucidité et tendres sentiments pour la belle Moira. Cette dernière est d’ailleurs la moins fourbe des McGloin car on sent chez elle une sincérité en lutte avec les usages familiaux de mensonge et de rapine. La scène des pommes de terre rappelle l’importance de cet aliment dans la paysannerie irlandaise et porte avec elle le souvenir de la grande famine irlandaise qui poussa à l’exil les pauvres miséreux qu’elle ne tua pas.
Le terme « Black Irish », utilisé ici en même temps que « Black McGloins », était en usage en Irlande aussi bien que parmi les immigrants irlandais, avec des acceptions variables. Ici, il est clairement péjoratif.
1.16 Yesterday’s Vengeance (Une longue rancune)
CBS, 28 janvier 1969 - 2e chaîne de l’ORTF, dimanche 26 juillet 1970
Ecrit par Don Brinkley
Réalisé par Otto Lang
Andrew Duggan et Lin McCarthy avec Teresa Wright
Murdoch quitte le ranch en pleine nuit dans explication, laissant à Jelly une lettre à remettre à ses fils vendredi à midi, si d’aventure il n’est pas revenu. Il se rend à Mesa Roja et prend une chambre à l’hôtel, sans savoir que la femme qui tient la réception est Ellen Haney. Celle-ci, en lisant son nom sur le registre, va aussitôt trouver son mari, le shérif Judd Haney. Tous deux savent ce qui lie Judd et Murdoch depuis vingt-cinq ans, comme ils savaient que ce jour devait arriver : le jour où Murdoch Lancer viendrait tuer Judd Haney. Ce dernier décide de prendre les devants et va trouver Murdoch dans sa chambre d’hôtel. Il est cependant surpris d’entendre ce qu’il est venu lui dire, après vingt-cinq ans : qu’il a compris que la violence n’était pas une solution et qu’il était décidé désormais à laisser reposer le passé. Haney lui répond qu’il demeure sur ses gardes, attendant de voir si Murdoch est sincère ou non. Un moment plus tard, alors qu’il marche dans la rue, Murdoch est atteint par une balle dans le dos…
Au ranch, Teresa et Scott pensent qu’il faut partir sur la piste de Murdoch, qui n’a pas pu partir de façon aussi mystérieuse sans une raison qui pourrait être dangereuse pour lui. Bien qu’il ne partage pas leur inquiétude, Johnny décide d’accompagner Scott à la recherche de leur père. Jelly, qui a donné sa parole à Murdoch, refuse de leur montrer la lettre mais il leur indique la direction à suivre, vers l’Est. Les frères Lancer arrivent bientôt à Mesa Roja et sont vite intrigués par l’attitude d’Ellen Haney à qui ils ont simplement demandé si un nommé Lancer était passé, et qui leur a répondu qu’elle n’avait vu personne de ce nom. Puis le shérif leur apprend qu’il a connu Murdoch mais qu’il ne l’a pas revu depuis bien longtemps. Leur insistance vaut aux frères Lancer d’être raccompagnés à la sortie de la ville par l’adjoint du shérif, Billy Joe, un homme qui ne demanderait manifestement pas mieux que de les descendre purement et simplement, au prétexte qu’il les trouve menaçants.
La nuit venue, Scott trouve la maison d’Ellen Haney, qui le reçoit avec un fusil. Elle lui raconte néanmoins ce qui s’est passé et le laisse voir Murdoch qui, blessé, se remet dans une chambre de sa maison. Entre-temps, Johnny, lui, est retourné au ranch et a insisté pour que Jelly lui remette la lettre. Il apprend ainsi le secret de Murdoch et la longue haine qui le lie à Judd Haney. Ce dernier a passé les dix-huit dernières années en prison, avant d’être nommé shérif à son retour à Mesa Roja. Retournant à Mesa Roja, Johnny y tombe dans une embuscade tendue par Billy Joe, mais il passe néanmoins et se rend jusqu’au bureau du shérif. Il a l’intention de découvrir ce qui est arrivé à Murdoch, et de tuer le shérif si ce dernier a tué son père. Scott, Murdoch et Ellen Haney ne sont pas sûrs d’arriver à temps pour l’empêcher…
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Avec Teresa Wright (Ellen Haney), Lin McCarthy (Sheriff [Judd] Haney). Et avec Robert Sorrells (Billy Joe), Ted Gehring (liveryman), Ray Kellogg (bartender) et Paul Brinegar (Jelly Hoskins).
Où l’on apprend quand et comment est morte la mère de Scott, durant un voyage vers Boston au cours duquel elle mit au monde son garçon mais auquel elle ne survécut pas. Le père de Teresa, Paul O’Brien, l’accompagnait, missionné par Murdoch. On ne dit pas en revanche pourquoi l’enfant grandit ensuite loin de son père, élevé par ses grands-parents maternels.
En France, c’est le dernier épisode de la première série de 13 programmée sur la 2e chaîne de l’ORTF entre le 26 avril et le 26 juillet 1970. Le dimanche suivant, à 19 h 10, commençait la diffusion d’un autre western, Le Grand Chaparral, encore inédit en France.
1.17 Warburton’s Edge (L’étranger du désert)
CBS, 4 février 1969 - 2e chaîne de l’ORTF, 7 juin 1970
Musique d’Irving Getz
Adaptation de Ken Trevey, histoire de Ken Trevey et K.C. Alison
Réalisé par Don Medford
Richard Devon dans le rôle de Sexton Joe, le tueur prêcheur
Warburton, qui a élevé du bétail sur des terres du gouvernement, a décidé de se retirer et de vendre ses bêtes à un prix inférieur à celui du marché. Les autres ranchers de la vallée, menés par Murdoch, décident de s’y opposer. La situation risque de dégénérer lorsque Warburton engage des tueurs à gages, dont Sexton Joe, lecteur assidu de la Bible mais gâchette hors pair, et Isham, un ami de Johnny Madrid. Johnny décide de se joindre à l’équipe de Warburton, sous son ancien nom, afin d’essayer d’empêcher la guerre des ranchs. Il s’éprend de la fille de Warburton, Tallie, et lui cache, comme aux autres, qu’il est le fils de Murdoch Lancer. La vérité est bientôt révélée, néanmoins, à cause d’une maladresse de Jelly. Tallie, cependant, comprenant les intentions de Johnny, veut l’aider à convaincre son père d’éviter un bain de sang. Mais un rancher, Driscoll, blesse grièvement Warburton en lui tirant dans le dos, à bonne distance. Murdoch essaie vainement de s’entendre avec Warburton. Désapprouvant l’acte de Driscoll, cependant, il livre celui-ci au shérif. Mais Warburton envoie Sexton Joe et Isham tuer Murdoch, espérant ainsi dissuader les autres éleveurs de s’opposer à lui…
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Avec Arthur Hill (Warburton), Susan O’Connell (Tallie [Warburton]), Burr De Benning (Isham), Richard Devon (Sexton Joe), Del Monroe (Driscoll), Buck Young (Santee), Alma Beltran (Manuela) et Paul Brinegar (Jelly Hoskins).
La guerre des ranchs couve et Johnny reprend son ancienne identité de gunfighter pour tenter de résoudre pacifiquement la situation. Son point de vue sur Warburton diffère cependant de celui de son père et leur opposition ajoute un intérêt au scénario, qui introduit aussi une dimension romantique en donnant à Warburton une fille dont Johnny (on s’en douterait) tombe amoureux, et fait de l’un des tueurs à gages un ami personnel de Johnny. L’intrigue s’appuie ainsi sur une série de « duels », au sens figuré ou au sens propre, qui la rendent complexe et plus riche.
1.18 The Fix-It Man (La ville sans loi)
CBS, 11 février 1969 - 2e chaîne de l’ORTF, 17 mai 1970
Ecrit par Charles Wallace
Réalisé par William Hale
Frank McHugh et James Stacy (ci-dessus) et Wayne Maunder (ci-dessous)
Murdoch et Scott arrivent à la même conclusion au même moment : l’absence de représentant de la loi à Spanish Wells n’est plus soutenable. Murdoch obtient du représentant du Gouverneur, George King, la nomination d’un marshal à condition qu’une prison soit construite. Les Lancer se chargeront de la construction de cette prison. Mais il existe en ville des gens dont la volonté est précisément de ne pas voir arriver un marshal ou un shérif. A leur tête, le propriétaire du saloon, Kirby, et son partenaire Bonell. Charlie Wingate, un homme déjà âgé, connu et apprécié en ville où il offre ses services pour réparer tout ce qui a besoin de l’être, demande aux Lancer de lui confier le chantier, bien qu’il n’ait pas de diplôme d’architecte et n’ait jamais rien bâti intégralement. Ce serait pour lui une manière de prouver qu’il en est capable. Charlie y voit un autre avantage : c’est lui qui a recueilli et élevé l’orphelin qu’était Kirby, aussi pense-t-il que ce dernier n’osera pas s’en prendre à lui. La prison ne tarde pourtant pas à être incendiée, une nuit. Charlie réagit en redoublant d’efforts, ce qui lui vaut d’être passé à tabac par une bande de brutes agissant sur ordre mais également l’admiration d’une partie des habitants, au point que certains finissent par prendre les armes pour le soutenir ouvertement. Les Lancer pensent d’abord que le responsable de l’incendie et de l’agression est Bonell mais ce dernier les détrompe : le véritable ennemi de la prison est Kirby, qui contre les attentes de Charlie est déterminé à aller jusqu’au bout, même s’il faut faire tuer Charlie…
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Avec Frank McHugh (Charlie Wingate), Linden Chiles (Kirby). Et avec Barry Atwater (Bonell), Dean Harens (George King), Rodolfo Hoyos (Jose), Mark Allen (Waxer), Wayne Heffley (Saker), Ted Gehring (Harvey [the liveryman]).
La loi est tantôt présente tantôt absente de Spanish Wells : dans les épisodes 1.08, 1.09 et 1.15, il y a bien un shérif (Gabe, incarné par William Bryant), mais dans l’épisode 1.10 l’absence de représentant de la loi est mise en exergue, comme ici. Dans ce 1.18, le sujet est précisément le combat pour l’introduction de la Loi à Spanish Wells.
Ted Gehring était déjà liveryman (responsable de l’écurie de la ville) dans l’épisode 1.16, mais dans une autre ville.
Une date est donnée sur la plaque que Charlie pose sur la prison achevée : 1871.
1.19 Angel Day and Her Sunshine Girls
CBS, 25 février 1969
Musique de Leith Stevens
Ecrit par Jack Turley
Réalisé par Donald Richardson
(Peter) Mark Richman
Murdoch est surpris de voir s’arrêter chez lui Angel Day, chanteuse et danseuse qui parcourt le pays avec ses filles, Cassie et July, pour donner des représentations dans les saloons et autres lieux où l’on est prêt à les accueillir. Mais il est également inquiet : Angel est la mère de Teresa, qui a toujours cru ce que son père lui a dit, à savoir que sa mère était morte. En réalité, Angel a quitté Paul O’Brien et abandonné son enfant. Et Murdoch en vient très vite à penser qu’elle est revenue avec une intention qui se confirme bientôt lorsque son mari Carl Bolton la rejoint, accompagné d’un marshal et d’un document établi par un juge, donnant à Bolton et Angel la garde de Teresa. Celle-ci doit accepter en même temps deux réalités difficiles : Angel est sa mère et elle est obligée de quitter le ranch, où elle a passé toute sa vie, pour la suivre. Murdoch demande à Scott de les suivre, cependant, tandis que lui-même se rend à Sacramento pour faire annuler l’injonction du juge. Ce qu’il a pressenti s’avère bientôt : pour Bolton, Teresa n’est qu’une marchandise, qu’il est prêt à « revendre » à Murdoch moyennant la somme faramineuse de cinq mille dollars. Il entend la faire participer aux spectacles, qu’elle le veuille ou non, et Angel, terrorisée par son mari autoritaire et violent, n’ose pas s’y opposer. Du moins jusqu’à ce qu’elle réalise quelle vie elle fait à sa fille, terrifiée à son tour. Elle aide alors Teresa à s’enfuir avec Scott, dès l’annonce que Murdoch a obtenu ce qu’il souhaitait : sitôt qu’elle aura de nouveau franchi la frontière entre le Nevada et la Californie, Teresa sera sous la garde de Murdoch. Bolton se lance à la poursuite des fugitifs afin d’empêcher cela…
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Mark Richman et Cloris Leachman
Avec Mark Richman ([Carl] Bolton), Cloris Leachman (Angel Day), Joyce Bulifant (Cassie), David McLean (Sheriff), Don Briggs (Marshal Thurman), Carolyn Fleming (July), Ray Fine (bartender) et Paul Brinegar (Jelly Hoskins). Et avec George Sawaya (le bagarreur du saloon – non crédité).
L’intérêt du scénario est de donner pour une fois la vedette à Teresa. Le déroulement de l’action, néanmoins, manque de vraisemblance, à cause de la nécessité de contenir une intrigue complexe sur le temps limité d’un épisode. Livrée à l’autorité abusive de Bolton, Teresa est traitée comme une enfant effrayée et impuissante (l’image de la jeune fille penchée à l’arrière du chariot, comme l’une des petites filles de La Petite maison dans la prairie, est un peu ridicule), suspendue à la protection des trois hommes Lancer.
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1.20 The Great Humbug
CBS, 4 mars 1969
Ecrit par Carey Wilber
Réalisé par William Hale
Dans une ville où il ne fait que passer, Scott permet à un vendeur ambulant, Claude Buttermere, et à sa petite fille Vinny (pour Lavinia) d’échapper au goudron et aux plumes qu’ont préparés les habitants. Il a le tort ensuite de se confier sans méfiance à Buttermere qui voit dans ce qu’il dit l’opportunité d’une escroquerie monumentale. Buttermere vole donc le cheval de Scott en ne lui laissant qu’un triste canasson et prend ainsi une large avance sur lui. Il se présente au ranch L comme le Major Parker, travaillant au Bureau des Affaires Indiennes, et réussit à se faire inviter pour un jour ou deux, qu’il compte mettre à profit pour lancer une rumeur selon laquelle le gouvernement serait sur le point d’acheter à un prix élevé des terres qui valent bien moins, en pleine période de sécheresse qui pousse certains propriétaires acculés à la faillite à se séparer de leur terre. Le directeur du Land Office, Dan’l Drew, surnommé « Oncle Dan’l », s’empresse de racheter ces terres avant que la nouvelle ne se répande. Il affirme à Jay McKillen, un Mountain Man qui s’est sédentarisé avec son fils Canopus, et à qui Murdoch a offert quatre cents dollars pour une terre qui n’en vaut pas la moitié, qu’il s’est fait avoir et que Murdoch a l’intention de revendre ces terres bien plus cher au gouvernement. Furieux, Jay enlève Murdoch pour le forcer à lui payer la somme que, d’après Drew, il aurait pu obtenir. Sur ces entrefaites, Scott rentre au ranch et, apprenant les récents événements, entreprend de retrouver et de confondre Buttermere. Ce dernier a déjà volé la caisse de Drew et s’apprête à quitter le pays sans demander son reste…
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Avec William Windom (Claude Buttermere), Morgan Woodward (Jay McKillen), Alan Oppenheimer (Dan’l Drew), Lisa Gerritsen (Vinny), Sam Elliott (Canopus), William Wintersole (Timothy), Dennis Cross (townsman), Joseph Perry (bartender), Matt Pelto (Laggard) et Paul Brinegar (Jelly Hoskins).
Histoire d’une escroquerie (à la vérité passablement ennuyeuse) à laquelle se mêle un brin d’émotion, à travers la relation de l’escroc avec son enfant, une fillette plus mûre que lui, qui finit par lui donner une leçon de responsabilité et d’honnêteté.
William Windom et Lisa Gerritsen (si vous la trouvez sans le logo Historic Images, faites-nous-en profiter !)
1.21 Juniper’s Camp (La fiancée du chercheur d’or)
CBS, 11 mars 1969
Ecrit par Barry Oringer
Réalisé par William Hale
Jim Harper arrive de Boston pour passer quelques jours chez son ami Murdoch Lancer. Aristocrate arrogant et imbu de lui-même, Harper ne se rend pas sympathique auprès des hommes ni des fils Lancer mais il émeut Murdoch en déplorant l’enlèvement de sa fille Melissa par un aventurier chercheur d’or qui l’a emmenée dans une ville de prospecteurs où, dit-il, elle est retenue prisonnière. Murdoch envoie ses fils la reprendre, bien qu’ils ne soient guère enthousiasmés par cette mission. Dès leur arrivée, ils se heurtent aux frères Cooper, Crocker et Harmon, deux bagarreurs dont ils découvrent très vite qu’ils sont les frères de Bobby, le « fiancé » de Melissa. Quand ils approchent celle-ci pour planifier leur départ, ils réalisent à quel point Harper a transformé la vérité : Melissa n’a pas été enlevée, elle a suivi Bobby dont elle est amoureuse et qu’elle veut épouser, quoi qu’en dise son père. Aussi prévient-elle les Cooper, qui font mettre Johnny et Scott en cellule. Ils parviennent à s’évader et Scott tient à enlever Melissa aux mineurs, au prétexte qu’elle est mineure. Johnny l’aide malgré sa réticence à aller contre la volonté de la jeune femme. Ils enlèvent donc Melissa, rapidement poursuivis par les frères Cooper. Des coups de feu sont échangés quand, au matin, les poursuivants les retrouvent, mais ils parviennent à s’enfuir de nouveau et à regagner le ranch. Là, cependant, Johnny, qui est en train de tomber amoureux de Melissa et reconnaît en elle la soif de liberté et d’indépendance qui le caractérise lui-même, permet à la jeune femme de s’échapper et de retourner auprès de son fiancé. Murdoch l’oblige ensuite à se joindre à eux pour la rattraper. Bien lui en prend car une mauvaise surprise attend Melissa : Bobby n’est pas le preux aventurier qu’elle imaginait et dont il a joué le rôle jusqu’ici ; homme fier et brutal, il ne tolère pas l’humiliation qu’elle lui a infligée en s’enfuyant avec les Lancer et il entend la punir durement, comme il a déjà puni sa précédente « fiancée » Vivian, battue à mort…
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Avec Shelley Fabares (Melissa [Harper]), Dennis Cole (Bobby Cooper), Walter Brooke ([Jim] Harper), Ross Hagen (Harmon [Cooper]), William Lucking (Crocker [Cooper]), Chuck Harrod (Marshal), Duane Grey (bartender) et Paul Brinegar (Jelly Hoskins).
Les univers des deux frères Lancer se côtoient de nouveau dans ce scénario à travers les personnages invités : la vanité aristocratique de Boston (où a grandi Scott) rencontre la soif d’indépendance d’une jeune femme qui, au lieu de se plier à l’éducation « civilisée » que lui impose son père, préfère s’enfuir au bras d’un aventurier qui cherche la fortune dans les mines d’or de Californie. L’Ouest contre l’Est, la liberté contre la prison, fût-elle dorée. L’épisode se plie néanmoins à une morale conservatrice car l’aventure se révèle décevante pour la jeune femme et donne raison à la prudence paternaliste de Murdoch, rejetant la soif de liberté de Melissa et de Johnny du côté des illusions. Le père vaniteux de la côte Est ne l’emporte pas pour autant : la jeune femme choisit un compromis en allant vivre à San Francisco. Un point pour la Californie, zéro pour Boston.
1.22 The Knot (Le rapt)
CBS, 18 mars 1969 – 2e chaîne de l’ORTF, 19 juillet 1970
Musique de Joseph Mullendore
Ecrit par Laurence Heath
Réalisé par Donald Richardson
Martin Sheen et Elizabeth Baur
Scott et Teresa reviennent des montagnes, où la jeune fille a voulu apporter des médicaments à des Indiens Paiutes, lorsqu’ils sont attaqués par le gang Blake constitué du père, Seth, et de ses trois fils Zack, Bill et Andy, évadés de la prison de Folsom. Ils laissent Scott pour mort et enlèvent Teresa en espérant l’échanger contre rançon. La jeune femme est un objet de querelle entre les frères qui se disputent sa « possession », en particulier Bill et Andy. Ce dernier semble toutefois plus sensible que les autres et accepte d’aider Teresa à s’enfuir. Il en a parlé cependant à son père et sa véritable intention est peut-être de gagner la confiance de Teresa, qui jusqu’ici a refusé de dire qui elle était, empêchant ses ravisseurs de demander une rançon pour sa libération. Entre-temps, Scott est rentré au ranch et a vite réuni avec Murdoch un posse pour traquer les ravisseurs dans les montagnes. Ils les retrouvent au moment où Teresa est (peut-être) sur le point de s’enfuir avec Andy. Seth est tué dans la fusillade, Zack et Bill prennent la fuite et Andy blessé au bras est pris pour l’un des membres du posse (il fait nuit et les hommes se distinguent à peine) et ramené au ranch Lancer pour y être soigné. Teresa, qui ne veut pas nuire au jeune homme qui allait l’aider à s’enfuir, garde le silence sur son identité. Elle doute néanmoins des intentions d’Andy. Celui-ci en effet voudrait venger la mort de son père et est à deux doigts de tuer Murdoch avec un revolver de poche qu’il a volé aux Lancer. Il fait finalement évader ses deux frères après leur capture et promet de les rejoindre dans les collines ; il veut convaincre Teresa de s’enfuir avec lui. La jeune femme, qui croit encore en sa sincérité, est prête à l’accompagner. Mais les frères, Zack et Bill, ne sont pas devenus, de loups qu’ils étaient, de tendres brebis, et leurs projets ne sont pas forcément ceux de leur jeune frère…
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Avec Martin Sheen (Andy Blake), Wright King (Zack Blake), Richard X. Slattery (Seth Blake), Tom Skerritt (Bill Blake), Jack Williams (deputy) et Paul Brinegar (Jelly Hoskins).
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Certainement l’épisode qui met le plus en valeur Teresa. Bien qu’elle soit en position de victime d’enlèvement, elle apparaît plus forte que dans l’épisode 1.19 et bénéficie de nombreux gros plans qui mettent en lumière la beauté juvénile et fière de Teresa. C’est cette fois de son plein gré qu’elle décide de quitter le ranch, avant que le dénouement ne l’y ramène, heureuse de retrouver finalement les bras protecteurs de Murdoch. Ce dernier souligne néanmoins, à la fin de l’épisode, que ce n’est plus une enfant qu’il ramène avec lui.
L’autre atout de l’épisode est Martin Sheen, qui est parfait dans le rôle du plus jeune rejeton d’un gang de hors-la-loi, occupant une position ambiguë entre loyauté envers sa famille et volonté de jouer sa propre partition, plus sensible et indépendante que celle de ses frères, tout en conservant le caractère menaçant d’un jeune loup, séduisant mais dangereux.
Un épisode sans Johnny, que Murdoch a envoyé à Stockton.
Les pseudonymes utilisés par Teresa et Andy sont Louise Barton, institutrice, et Jim Calder.
Wayne Maunder, James Stacy et Andrew Duggan avec Elizabeth Baur et Paul Brinegar
1.23 The Man Without a Gun
CBS, 25 mars 1969
Ecrit par Roland Wolpert
Réalisé par Donald Richardson
Johnny fait tout ce qu’il peut pour donner une allure convenable à son ami Val Crawford, shérif de Green River, une petite ville en expansion. Val ne lui facilite pas les choses en rechignant à porter des vêtements propres et à sourire de temps en temps. Criswell, chef d’un gang de hors-la-loi, profite de la situation en arrangeant un accident qui immobilise Val quelques jours et lui permet de se placer auprès des notables de la ville, en particulier le maire Biggs et le propriétaire du saloon Zeek, en qualité de shérif intérimaire. Son credo est la mise au rancart des armes à feu, responsables de l’essentiel des troubles qui surviennent en ville. Peu à peu, il persuade les habitants de lui remettre toutes leurs armes, qu’il met sous clé dans la prison ! Il a ainsi le champ libre pour voler la banque, avec la bénédiction du maire qui lui en ouvre les portes. Entre-temps, il a poussé le vice jusqu’à semer la zizanie entre Val et Johnny…
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Avec Warren Oates (Sheriff Val Crawford), Guy Stockwell (Criswell), Woodrow Parfrey (Zeek), Harry Harvey, Sr (Mayor Biggs), William Vaughn (Russ), Tony Davis (Indian #1), Manuel Padilla (Indian #2), Buck Young (rancher [Henry]), Henry Wills (Jake), Joseph Ferrante (Stu) et Paul Brinegar (Jelly Hoskins).
Sur le papier, l’idée peut sembler cohérente : un hors-la-loi élégant s’emploie à ôter tout crédit au shérif d’une petite ville pour prendre sa place et manipuler les habitants avant de les voler. Le résultat pourtant est plutôt ennuyeux et bavard, même si la relation de Johnny avec Crawford est sympathique. Pour remplir le temps réglementaire, le scénario multiplie les circonvolutions qui tiennent davantage de la série familiale que du western (les dialogues répétés de Johnny et Val, la relation de Val avec une bande de petits Indiens, sa relation hors champ avec la mère de ces derniers, les ruses successives de Criswell pour flatter les notables et décrédibiliser le shérif et Johnny).
Buck Young jouait déjà l’un des éleveurs, assis à la même place autour de la table des Lancer, dans l’épisode 1.17.
1.24 Child of Rock and Sunlight
CBS, 1er avril 1969
Musique d’Alexander Courage
Ecrit par Penrod Smith
Réalisé par Donald Richardson
Andrew Duggan et Johnnie Whitaker
Murdoch et Johnny attendaient Scott à l’arrivée de la diligence de Tonopah mais il ne s’y trouve pas. Un autre passager, Arthur Sloane, leur apprend qu’il a décidé de louer un cheval pour arriver plus vite. Il s’est donc passé quelque chose en chemin et père et fils partent à la recherche de Scott dans le désert. Entre-temps, Scott, qui a dû marcher durant des heures après que son cheval se fut brisé une patte, a été recueilli par un petit garçon, Andy-Jack, qui l’a caché dans une vieille mine abandonnée, à proximité de laquelle il vit avec sa grand-mère Hannah, son oncle Luke et la compagne de ce dernier, Pearl. Luke est toujours recherché pour vol de banque et meurtre, tandis que le père d’Andy-Jack a été tué par un chasseur de primes. Andy-Jack est un garçon curieux de tout qui rêve d’aller à l’école. En trouvant Scott, il a cru trouver un homme instruit capable de lui transmettre tout son savoir, c’est pourquoi il a caché son existence à sa famille. Mais celle-ci ne tarde pas à le découvrir et un projet diabolique germe dans l’esprit de Luke : il part pour la ville afin de provoquer la formation d’un posse lancé à sa poursuite, qu’il conduira jusqu’à la mine. Mais c’est le corps défiguré de Scott qu’ils trouveront, libérant Luke de la crainte de la loi et des chasseurs de primes. Hannah, bien qu’horrifiée par cette idée, choisit de se faire la complice de son fils ; celui-ci a prévu en effet qu’elle réclamerait la prime de 600 $ promise pour sa capture et lui a fait miroiter la possibilité d’envoyer Andy-Jack à l’école avec cet argent. Plus elle approche de la réalisation du plan de Luke, cependant, plus elle répugne à l’exécuter. Scott, lui, réalise bien vite le sort qu’on lui prépare. A l’approche de Murdoch et Johnny, il parvient à leur envoyer un SOS en utilisant un miroir fabriqué par l’ingénieux Andy-Jack, mais Pearl l’assomme et, avec Hannah, le cache à Murdoch et Johnny. Andy-Jack, persuadé par sa grand-mère que Scott était un chasseur de primes qui allait tuer son oncle comme un autre avait déjà tué son père, a menti en prétendant être l’auteur des signaux lumineux, afin que les deux intrus repartent vite. Quand Scott reprend connaissance et que Luke est de retour, annonçant l’arrivée de ses poursuivants une dizaine de minutes plus tard, Scott n’a plus qu’un espoir : que l’enfant accepte finalement de l’aider, et peut-être Hannah…
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Avec Johnnie Whitaker (Andy-Jack [Sickles]), Virginia Christine (Hannah [Sickles]), Rex Holman (Luke Sickles), Patty McCormack (Pearl), Mary Jackson (widow Maude Bigelow), Garry Walberg (Arthur P. Sloane) et Paul Brinegar (Jelly Hoskins).
L’un des meilleurs épisodes de la saison, qui gagne à s’éloigner du ranch Lancer pour proposer une histoire sortant du cadre habituel, et où les personnages secondaires ont un rôle aussi intéressant que celui dévolu à Scott. Johnnie Whitaker, qui était à l’époque l’un des enfants de la sitcom Family Affair (Cher oncle Bill), est attendrissant en petit garçon avide d’apprendre mais coincé en plein désert avec une famille qui n’encourage pas la réalisation de cette aspiration.
Bien que crédités au générique de fin, Elizabeth Baur et Paul Brinegar n’apparaissent pas dans cet épisode.
1.25 The Measure of a Man
CBS, 8 avril 1969
Musique de Harry Geller
Ecrit par Gerry Day
Réalisé par Don McDougall
James Stacy et Julie Sommars
Murdoch et Johnny rendent visite au fils d’un ami de Murdoch, Ben Cameron, qui s’est établi comme instituteur dans une petite ville, avec son épouse Catha. Ils découvrent que Ben a bien du mal à convaincre certains fermiers d’envoyer leur fils à l’école, malgré la loi fédérale qui rend l’école obligatoire. Deux parents en particulier, Travis et Owen, s’opposent fermement à l’instituteur. Lorsque Murdoch fait jouer ses relations et obtient d’un juge une injonction officielle, les deux pères enlèvent Ben et veulent le forcer à brûler le document. Comme il refuse, Travis le frappe et Ben heurte violemment en tombant la roue du chariot. Ils le laissent pour mort et rentrent en ville sans rien dire de l’incident. Catha, qui veut croire que son mari finira par reparaître, persuade Johnny de jouer l’instituteur en attendant ; elle peut enseigner elle-même mais pense que les enfants, notamment le fils de Travis, Turk, qui ne songe qu’à jouer de mauvais coups, ont besoin d’un modèle masculin qui allie la force et le savoir. Johnny est réticent mais accepte, ce qui l’oblige à préparer chaque journée de cours pour être capable de faire les exercices qu’il donne aux enfants ! L’expérience ne va pas sans difficultés, d’autant que Travis et Owen tentent encore d’imposer leur volonté, mais Johnny s’en sort plutôt bien et réussit à gagner l’estime des élèves. Ben, cependant, n’est pas mort : il l’a fait croire à ses deux antagonistes dans l’espoir de provoquer un bouleversement de nature à les faire changer d’avis. Voyant que cela n’a pas fonctionné, et ne voulant pas prolonger plus longtemps un mensonge qui fait souffrir Catha (laquelle est troublée par les sentiments qu’elle sent naître à l’égard de Johnny), il sort de l’ombre afin d’affronter lui-même la difficulté d’imposer son point de vue…
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Avec Julie Sommars (Catha [Cameron]), Victor French (Travis), Ronny Howard (Turk), Richard O’Brien (Owen Wilson), Craig Hundley (Todd [Wilson]), Stuart Randall (Sheriff Dundee), Scott James (Dan’l), Debi Storm (Annabella), Sam Edwards (desk clerk) et Roger Perry (Ben [Cameron]) et Paul Brinegar (Jelly Hoskins).
L’histoire est quelque peu décousue et pleine de sentimentalisme facile, en plus d’être peu vraisemblable : la fausse mort de Ben Cameron, son remplacement immédiat par Johnny Lancer dans le rôle de l’instituteur, les sentiments ambigus de Catha à l’égard de Johnny (alors que son mari a disparu tout au plus quelques jours et qu’il pourrait bien être mort) et l’attitude contradictoire de Travis et Owen sont difficiles à avaler et il faut y ajouter les plaisanteries de Turk (Ronny Howard) et une tonalité générale à l’eau de rose qui ne recule devant aucun poncif. On ajoutera que le « message » est brouillé par certains de ces poncifs : s’il s’agit de donner de la dignité à l’instituteur face à la brutalité fruste des fermiers, on s’étonne que la femme de l’instituteur succombe si aisément au charme viril de Johnny Lancer, qui semble la troubler davantage que les manières éduquées de son époux, et si l’instituteur renonce finalement à ses bonnes manières pour défier l’un des fermiers à mains nues, on ne peut pas dire qu’il s’en sorte si bien et l’on constate en revanche qu’il est écarté de l’épilogue, où c’est Johnny qui recueille l’admiration de ses élèves. En définitive, l’instituteur fait piètre figure, même sur le plan moral, puisqu’il fait souffrir sa propre femme en simulant sa mort durant plusieurs jours. Bref, le propos « progressiste » du scénario n’est manifestement qu’un prétexte à mettre Johnny en valeur dans un rôle inattendu (et au final peu convaincant) d’instituteur, dont il se sort non en utilisant les armes du savoir mais par sa propre personnalité et les valeurs viriles qu’elle met en exergue.
Bien que crédités au générique de fin, Elizabeth Baur et Paul Brinegar n’apparaissent pas dans cet épisode. Wayne Maunder est absent lui aussi.
1.26 Devil’s Blessing (La bénédiction du diable)
CBS, 22 avril 1969 - 2e chaîne de l’ORTF, 21 juin 1970 *
Ecrit par Sam Roeca
Réalisé par Christian Nyby
Joseph Campanella
Murdoch n’accepte pas qu’on le regarde comme un vieillard sous prétexte qu’il s’est coincé le dos en attrapant un bœuf au lasso. Aussi refuse-t-il de laisser ses fils l’accompagner en voyage d’affaires à Sonora. Lorsque deux hommes, Porter et Bleaker, attaquent la diligence, tuant le garde et dépouillant l’unique passager, Murdoch, avant de partir avec les chevaux, Murdoch suit à pied la piste des voleurs, suivi par le conducteur de la diligence, Dan Hamlin, qui trouve l’idée folle mais n’a pas envie de se retrouver seul. Sitôt arrivés à Blessing – un nom signifiant « Bénédiction » pour une ville qui n’en est pas une -, ils s’adressent au shérif Platt qui refuse de croire à leur histoire. Murdoch tente alors d’emprunter de l’argent au notable de la ville, Blessing, fils du fondateur de cette charmante cité, mais l’homme ne croit pas davantage à son histoire et le chasse comme un malpropre. Hamlin, cependant, retrouve l’attelage volé dans l’écurie de Sloan, mais celui-ci les fait arrêter tous deux par le shérif. Une femme, Clara Dunbar, témoin de la scène, décide d’embaucher Murdoch au saloon, comme serveur, simplement parce qu’elle perçoit en lui quelque chose qui, d’une manière confuse, lui donne une lueur d’espoir. Blessing est tout entière soumise à Blessing, qui contrôle le shérif aussi bien que le vieux juge. Quand Porter et Bleaker se promènent librement dans la ville avec leur ami Blessing, Murdoch décide de les dénoncer et mal lui en prend : par peur, Hamlin refuse de les identifier et nul ne bouge quand le juge condamne Murdoch aux travaux dans la mine. Sa tentative de secouer l’emprise de Blessing fait néanmoins forte impression sur Clara, qui décide de l’aider à s’évader. Au lieu de s’enfuir, cependant, Murdoch affronte ses ennemis et prouve que l’âge ne l’a pas encore rendu impotent…
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Avec Beverly Garland (Clara), Noah Beery ([Dan] Hamlin), Joseph A. Campanella (Blessing), Arthur Franz (Sheriff Platt), Victor Tayback (Porter), Charles Dierkop (Bleaker), E.J. Andre (Judge), John Harmon (stable owner [Sloan]), William A. Henry (veterinarian) et Paul Brinegar (Jelly Hoskins).
A partir d’une histoire convenue de ville corrompue, Sam Roeca lance Murdoch dans une aventure en solo destinée à prouver qu’il a encore de la ressource, même si sa famille voudrait lui faire croire qu’il est trop vieux pour continuer de jouer au cowboy et gérer seul ses affaires. Le scénario ne se soucie pas de vraisemblance et vise un plaisir simple, celui de voir un homme aux cheveux blancs affronter dignement les épreuves et finalement triompher des méchants. Johnny et Scott, partis à sa recherche, assistent à une démonstration si convaincante qu’ils préfèrent s’éclipser avant d’être vus et laisser à Murdoch toute la satisfaction de s’être débrouillé seul. En chemin, il aura même connu une vague romance avec Clara, jouée par la toujours élégante Beverly Garland.
* Diffusé en France exceptionnellement à 18 h en raison de la finale de la coupe du monde de football, programmée à partir de 18 h 50 sur la 2e chaîne, en direct du stade aztèque de Mexico.
James Stacy, Andrew Duggan, Wayne Maunder : trois Lancer sur deux générations
Les trois hommes et la présence féminine de la série : Elizabeth Baur
James Stacy dans le rôle de Johnny Lancer
James Stacy en mode photo NB colorisée
Wayne Maunder et James Stacy posent dans le décor qui servira pour plusieurs villes au fil de la série
Ordre de diffusion et ordre de production,
d’après les production code numbers de la fin du générique :
Diffusion |
Production code number |
Titre original |
Titre français * |
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The High Riders Blood Rock Chase a Wild Horse Foley The Lawman Julie The Prodigal Jelly Last Train for Charlie Poe Glory The Heart of Pony Alice The Escape The Wedding Death Bait The Black McGloins Yesterday’s Vengeance Warburton’s Edge The Fix-It Man Angel Day and Her Sunshine Girls The Great Humbug Juniper’s Camp The Knot The Man without a Gun Child of Rock and Sunlight The Measure of a Man Devil’s Blessing |
La voix du sang Le prix de la vérité Le cheval sauvage Duel pour un enfant Un shérif en or Julie
L’évasion Le mariage (?) Piège mortel Une famille noire Une longue rancune L’étranger du désert La ville sans loi
La fiancée du chercheur d’or Le rapt
La bénédiction du diable |
* Il s’agit du titre français donné lors de la diffusion en France. L’absence de titre français indique soit que l’épisode n’a pas été diffusé en France, soit… que je n’ai pas trouvé de titre français dans les sources disponibles.
Dans le guide ci-dessus, je n’ai indiqué une date de diffusion française que quand j’ai pu la vérifier en consultant un programme télé de l’époque. Pour d’autres dates de diffusion française, voir le guide de Christophe Dordain pour Le Magazine des Séries.