Guide réalisé par Thierry Le Peut

Revivez les huit saisons de la série :

saison 1  -  saison 2  -  saison 3  -  saison 4  -  saison 5  -  saison 6  -  saison 7  -  saison 8

 

 

Mannix est disponible en DVD zone 1 chez CBS-Paramount, en coffret Intégrale proposant les 8 saisons de la série en VO (sous-titrée en anglais pour certaines saisons), ou en coffrets individuels pour chaque saison. 

En France, seules les saisons 1 et 2 ont été éditées par TF1 Video (en VF).

Mannix est © CBS-Paramount. All rights reserved.

 

Saison 7

(1973-1974)

 

7.01 (147) The Girl in the Polka Dot Dress (Prémonition)

CBS, 16 septembre 1973

Adaptation de Dan Ullman, histoire de Ben Roberts

Réalisé par Alf Kjellin

Une femme vêtue d’une robe à pois se fera tuer ce soir près du Glenville Hotel : c’est ce qu’affirme à Mannix un certain Emory Davis, un medium qui a eu la vision de la scène. Bien qu’étant plus amateur de faits que de visions, Mannix accepte d’accompagner Davis au Glenville Hotel… où il sauve effectivement une femme vêtue d’une robe à pois, en abattant un tueur masqué. Le tueur est un tueur à gages, Richard Wessler. Mais la femme, Jennifer Crane, ne voit aucune raison pour que quelqu’un veuille la tuer. Elle accepte la protection de Mannix, qui apprend en recevant la visite de son ami Robert Foreman que Jennifer était sa maîtresse ; c’est lui qu’elle venait retrouver au Glenville. Davis a bientôt une autre vision, dans laquelle Jennifer est de nouveau attaquée, et tuée. Mannix la tire des griffes de deux autres tueurs à gages, dont l’un s’enfuit ; Mannix le cueille bien vite près de son bureau. Il sait maintenant que Jennifer n’a jamais été la cible : c’est à lui qu’en voulaient les tueurs et Davis lui a été envoyé pour l’attirer dans un piège. Le medium meurt sans révéler le nom du commanditaire, qui l’a empoisonné. Mannix ne peut donc plus compter que sur lui-même pour découvrir qui a engagé plusieurs tueurs pour l’éliminer…

Avec Robert Brown (Robert Foreman), Joan Van Ark (Jennifer Crane), Robert Reed (Lt Adam Tobias), Alfred Ryder (Emory Davis / Karl Hammer), Paul Lukather (Gerald ‘Jerry’ Stockton), Duke Howard (doctor), Ron Nyman (Charlie), Charles Picerni (l’un des tueurs – non crédité).

Intrigue tarabiscotée et évidemment invraisemblable : pas besoin de tant d’efforts pour assassiner Mannix, dont le fauteuil tourne le dos à une fenêtre donnant sur la rue ! Et quand bien même ce ne serait pas le cas, il y a plus simple et plus direct que cette machination qui n’a d’autre but que de mettre en mouvement un théâtre de marionnettes.

Le journal que montre Davis à Mannix au début de l’épisode est daté du soir même, dit le détective : lundi 10 septembre 1973, six jours donc avant la diffusion de cet épisode. Dans le dernier acte, Mannix dira à Peggy que Davis est venu le trouver le 12. Le journal qu’il tient alors est celui du vendredi 14 septembre 1973, date de ce dernier acte.

Ron Nyman fait plusieurs apparitions dans le rôle du flic Charlie.

 

7.02 (148) A Way to Dusty Death (Le coupable)

CBS, 23 septembre 1973

Ecrit par Herb Meadow

Réalisé par Sutton Roley

Mannix se rend à Lindero, Ville du Citron, à la demande d’une vieille amie, Georgia Duran, dont le fils Danny a disparu. Il n’est pas encore arrivé qu’il est déjà pris à partie par un gang de motards qui pousse sa voiture hors de la route. Le shérif de Lindero, Harry Decken, prend la chose à la légère et se montre peu soucieux de retrouver les responsables. De fait, l’un d’eux est son petit frère Eddie, une petite frappe que le shérif protège pour, dit-il, épargner leur vieux père, « Pop ». C’est justement ce dernier qui tient l’hôtel La Posada où Mannix prend une chambre sur les conseils du shérif. Ce dernier apprend au détective que Danny a disparu après avoir été condamné pour le viol et le meurtre de Katy Lopez, formellement identifié par une amie de Katy, Joyce Ferraro, dont le père met vivement en garde Mannix, furieux de le voir remuer toute cette boue. Joyce n’a pas le look de la victime éplorée et la « petite ville sympathique » du shérif Lindero apparaît décidément bien peu sympathique. Georgia, bien sûr, ne croit pas à la culpabilité de son fils, que l’institutrice Miss Navarro décrit comme un enfant timide, sensible, persécuté par ses camarades. Une victime idéale. Bien que Georgia soit persuadée du contraire, Mannix pense que Danny pourrait avoir cherché refuge auprès de son père, Jake, dont Peggy découvre qu’il travaille dans un parc forestier à une centaine de miles seulement de Lindero…

Avec Howard Duff (Chief Harry Decken), Janis Paige (Georgia Duran) et Donna Baccala (Joyce Ferraro), George Murdock (Mr Ferraro), Tony Geary (Eddie Decken), Len Wayland (Jake Durian), June Whitley Taylor (Miss Navarro), George Skaff (Noah Harturian), Anthony Eldridge (Danny Durian).

Le scénario envoie Mannix dans la poussière, comme l’indique le titre original, et constitue une échappée bienvenue hors de Los Angeles, comme l’épisode suivant. L’intrigue comme les personnages restent néanmoins dans le cadre des clichés attendus et n’offrent aux acteurs que la possibilité de cabotiner, Howard Duff en tête dans le rôle du shérif fort en gueule et dangereux, libre d’appliquer la justice selon sa fantaisie. Le dénouement emballe le tout sans souci de vraisemblance ni de cohérence des caractères, renversant allègrement les données mises en place jusque là (la victime sans défense tient le fusil et le redoutable shérif perd sa superbe – en soi, pourquoi pas ? mais la chose est troussée à très gros traits). Outre le plaisir d’une aventure malgré tout divertissante, on retiendra surtout, peut-être, l’explosion de la voiture (de location) de Mannix, piégé dans les flammes.

Le titre original est une citation de Shakespeare, Macbeth, V, 5 : « le chemin de la mort poudreuse », dans la traduction de F.V. Hugo.

Durant son passage à Lindero, Mannix conduit une Mercedes 1956 rouge, dont l’explosion est l’un des moments saisissants de l’épisode.

Georgia propose à Mannix un scotch on the rocks, en précisant que c’était ce qu’il buvait à l’époque où ils se fréquentaient.

Ron Nyman est cette fois l’un des employés de la compagnie Ferraro, qui se tient juste derrière Michael Masters (un autre cascadeur figurant que l’on croise ailleurs dans la série) lorsque Mannix quitte le bureau.

 

7.03 (149) Climb a Deadly Mountain (La poursuite)

CBS, 30 septembre 1973

Ecrit par Richard L. Breen, Jr et James T. Surtees

Réalisé par Arnold Laven

Peggy dépose Mannix à l’aéroport de Burbank, inquiète de le voir s’envoler pour une destination inconnue. Au cours du vol, l’avion est pris dans un orage et, frappé par la foudre, s’écrase. Mannix reprend connaissance à l’extérieur de la carcasse, dans laquelle gît le corps du pilote, Don Elliott, mort. Quelqu’un a sorti Mannix et a soigné son épaule, lui laissant une boussole et une direction à suivre, sud sud-ouest, mais emportant son revolver. Mannix suit la direction indiquée et finit par rencontrer son sauveur, qui le sauve probablement une seconde fois en tuant un serpent à sonnettes. L’homme, Luke Whitney, s’est évadé de prison où il avait été incarcéré par des policiers véreux qui ont volé son argent et l’ont accusé d’un crime qu’il n’a pas commis. Tous deux cheminent ensemble et ne tardent pas à être rattrapés par les ripoux, Rizo et Parks en tête. Ils trouvent refuge dans une maison isolée où réside un couple âgé… Pendant ce temps, alerté par Peggy, Art Malcolm s’est enquis du sort de Mannix. L’épave de l’avion ayant été retrouvée, Art et Peggy se rendent dans les montagnes Chirajos afin de suivre les recherches…

Avec Greg Morris (Luke Whitney), Guy Raymond (old man Jess), Edward Winter (Sheriff Carson), Robert Donner (Rizo), Ward Wood (Det. Lt Art Malcolm), Claudia Bryar (old lady), Ted Hartley (Don Elliott), James Burr Johnson (Frank Parks), Robert Ruth (radio officer), Tom Pittman (police officer).

L’épisode vaut pour le tandem formé par Mike Connors et Greg Morris ainsi que le tournage en extérieurs, mais aussi pour la lumière portée sur Peggy et sa relation avec son patron. C’est une vraie « petite mère » (l’expression de Mannix) qui le dépose à l’aéroport et attend son coup de fil toute la soirée, et leurs retrouvailles à la fin de l’épisode sont chargées d’émotion contenue.

 

7.04 (150) Little Girl Lost (La petite fille)

CBS, 7 octobre 1973

Ecrit par Chester Krumholz

Réalisé par Marvin Chomsky

Le journaliste Lou Reynolds est abattu au zoo, où il promenait sa petite fille Tina. Mannix est engagé par le patron de Lou, George Fallon, pour trouver le meurtrier. Lou enquêtait sur la mort d’Andrew Alfaro, deux semaines plus tôt ; il était persuadé qu’Alfaro avait été assassiné par le Syndicat. Opiniâtre, Lou venait de refuser d’entendre les mises en garde de J. B. Kelly, un ami alcoolique de son ex-femme Edie, chargé par le Syndicat de le faire renoncer à ses investigations. Tina, traumatisée par le meurtre, est persuadée d’en être responsable parce qu’elle en voulait à son père de la négliger, et elle refuse de raconter ce qu’elle a pu voir ou entendre, de peur que d’autres personnes soient tuées. Ainsi, lorsqu’un autre journaliste, Bill Saunders, est assassiné à son tour, la petite fille croit-elle encore en être responsable. En vérité, Saunders, poussé par le Syndicat, avait tenté de freiner l’enquête de Lou, avant de devenir lui-même gênant. Mannix enquête aussi sur le chauffeur disparu d’Alfaro, Leon Hanes, et rend visite à Stella Carter, sa petite amie, qui dit ne rien savoir. Elle est pourtant attaquée par deux hommes en présence de Mannix, qui y gagne quelques contusions. Le détective finit par découvrir que Leon est mort mais aussi que les hommes du Syndicat sont à la recherche de cassettes incriminantes avec lesquelles Saunders les menaçait, et qui pourraient se trouver en possession de Stella…

Avec Pernell Roberts (George Fallon), Robert Reed (Lt Adam Tobias), Julie Adams (Edie Reynolds), Beverly Garland (Stella Carter), Dawn Lyn (Tina Reynolds) et Rosemary DeCamp (Mrs Alfaro), Sam Elliott (Bill Saunders), Dean Harens (J.B. Kelly), Barry Atwater (Dr Walter Brown), H.M. Wynant (Lou Reynolds), Helena Carroll (Elizabeth [the housemaid]), Garry Walberg (bartender) et Craig R. Baxley (le tueur – non crédité).

Tout en menant l’enquête, Mannix se montre ici meilleur psychiatre que le Dr Brown lui-même (qui ne semble pas avoir les idées plus claires que son élocution), en aidant la petite Tina à se libérer de ses angoisses et du secret qu’elle détient.

Bien écrit, cohérent, équilibrant action et émotion, cet épisode est devenu célèbre du fait de la suite que lui a donnée la série Diagnosis Murder vingt-trois ans plus tard (4.17, « Hard-Boiled Murder »), en invitant Mike Connors et trois autres acteurs à reprendre leurs rôles.

 

Diagnosis Murder 4.17  Hard-Boiled Murder

CBS, 13 février 1997

Ecrit par Lee Goldberg & William Rabkin

Réalisé par Christian I. Nyby II

Un homme est atteint d’une balle et conduit aussitôt à l’hôpital, où son ami le Dr Mark Sloan le reconnaît immédiatement : Joe Mannix, détective privé. La blessure est légère et, tout en se rhabillant après avoir été soigné, Mannix raconte à Sloan qu’il a repris l’enquête sur la mort de Lou Reynolds, vingt-trois ans après les faits. Le meurtre de Lou fut rattaché à l’époque au Syndicat mais Mannix n’a jamais découvert qui avait effectivement pressé la détente. C’est à la demande de Tina, la fille de Lou, devenue une journaliste aussi tenace que son père, qu’il rouvre aujourd’hui le dossier. Les examens pratiqués à l’hôpital révèlent cependant un problème cardiaque grave qui pousse Sloan, incapable de convaincre Mannix de mettre en suspens son enquête, à l’assister dans ses investigations. Il est présent quand Mannix met en fuite un homme qui s’en prend à Stella Carter, l’une des protagonistes de l’affaire vingt ans plus tôt ; de toute évidence, Stella a encore quelque chose qui lui donne un pouvoir de nuisance et met sa vie en danger. Elle ne tarde d’ailleurs pas à être assassinée. Des empreintes impliquent un policier soupçonné de corruption, Phil Eggers, membre de l’Organized Crime Task Force. Stella possédait-elle des informations liant cette unité de police et le Crime Organisé ? Le cœur fragile de Mannix ne lui permet pas de faire le poids face à Eggers, et leur confrontation manque le laisser sur le carreau ; mais il n’en quitte pas moins l’hôpital pour pousser son enquête et démasquer un plus gros poisson qu’Eggers, au risque de sa vie. L’affaire est-elle enfin résolue ? Pas si sûr, à la vérité…

Avec Dick Van Dyke (Dr Mark Sloan), Victoria Rowell (Amanda Bentley-Livingston), Charlie Schlatter (Dr Jesse Travis), Michael Tucci (Norman Briggs – régulier dans la série mais absent de cet épisode) et Barry Van Dyke (Steve Sloan). Et avec Mike Connors (Joe Mannix), Julie Adams (Edie Reynolds Fallon), Beverly Garland (Stella Carter), Pernell Roberts (George Fallon) et Susan Lee Hoffman (Tina Reynolds), Richard Gant (Deputy Chief Clark Nichols), David Parker (Phil Eggers).

Vingt-trois ans et demi après « Little Girl Lost », Goldberg & Rabkin convoquent les protagonistes de l’histoire en réengageant les mêmes acteurs : outre Mike Connors, ce sont Julie Adams, Beverly Garland et Pernell Roberts qui reprennent leurs rôles. Plusieurs extraits de « Little Girl Lost » permettent de remettre en place les éléments de l’intrigue originale avant de combler le trou de vingt ans qui la sépare de cette séquelle. Le personnage envoyé en prison à la fin de « Little Girl Lost » nous apprend qu’il y a passé trois ans pour les faits révélés jadis. George Fallon (simplement appelé « George » dans « Little Girl Lost », à l’exception de la scène finale où Mannix utilise un nom comme Millard – c’est le nom inscrit dans les sous-titres de l’édition DVD de Mannix, non confirmé par d’autres sources) a finalement adopté Tina et épousé Edie, avec laquelle il aurait eu une liaison auparavant (une information absente de « Little Girl Lost » mais cohérente avec l’attitude et les regards des personnages) ; Tina ne l’a jamais accepté, persuadée que George était impliqué dans la mort de son père.

Le personnage de Bill Saunders disparaît du scénario et, sans doute dans un souci de simplification, est confondu avec Leon lorsque sa mort est évoquée à travers un flashback.

La conclusion de cette séquelle n’est possible qu’au prix d’une entorse à l’intrigue originale : on y voyait clairement le tueur qui tenait le fusil au moment du meurtre de Lou Reynolds. Or, on « révèle » ici que ce n’est pas un tueur à gages qui a pressé la détente mais un autre personnage, qui aurait au début de « Hard-Boiled Murder » tenté d’abattre Mannix avec la même arme.

Sloan et Mannix mentionnent Peggy : elle est toujours l’unique assistante de Mannix mais reste hélas absente de l’épisode, car « en vacances ».

Mannix à Sloan : « Tu n’as jamais envisagé de devenir détective privé ? Parce que je ne pourrais pas rivaliser ! »

Quand Sloan suggère à Mannix de fermer son agence et de se faire embaucher par l’une de ces grandes firmes qui emploient des détectives, ce peut être une allusion à la première saison de Mannix, où il travaillait pour Intertect. Le détective est indigné par la suggestion.

Le Syndicat, souvent mentionné dans Mannix, reçoit ici une dénomination modernisée, en usage aux Etats-Unis : le Crime Organisé. (Vinnie Terranova, le héros d’Un Flic dans la mafia, était un agent de l’OCB, Organized Crime Bureau.)

Dick Van Dyke avec Mike Connors : Mannix, vingt ans après...

 

7.05 (151) The Gang’s All Here (Les nomades)

CBS, 14 octobre 1973

Ecrit par Albert Beich

Réalisé par Don McDougall

Mannix est contraint de tuer Red Dietz, un meurtrier qu’il a traqué et qui a ouvert le feu sur lui. La scène se passe en pleine rue, devant un groupe de Nomads, jeunes membres d’un gang dont Dietz fut le chef auparavant. Le nouveau chef du gang, Bird, décide d’enlever Mannix pour faire de son meurtre public le rite d’initiation d’Arlie Paul, un garçon de 14 ans qui veut entrer dans le gang. Arlie est incapable de tirer et Mannix en profite pour s’enfuir, mais il est atteint malgré tout par une balle et essaie de se cacher pour échapper aux Nomads. Sa rencontre avec un alcoolique lui apprend que le père d’Arlie, un policier tué près de quatre ans plus tôt dans cette même rue et soupçonné de trafic de drogue, a en réalité été tué par Dietz qui s’est emparé de son arme de service et a placé de la drogue dans ses poches. Alors que Peggy et Art Malcolm réagissent à des indices inquiétants et se mettent à la recherche de Mannix, celui-ci est retrouvé par Arlie, qui veut cette fois réussir à le tuer. L’arme qu’il pointe sur le détective, un revolver que lui a donné la petite amie de Dietz, Luana, est le .38 spécial de son père…

Avec Eddie Firestone (l’alcoolique), Paul Carr (Red Dietz), Paul Picerni (Sgt Les Packer), Thomas Leopold (Bird), Stephen Hudis (Arlie Paul), Ward Wood (Lt Art Malcolm), Sandy Kenyon (liquor store owner), Arlene Farber (Luana), Nadyne Turney (Helen Paul), Jay Varela (Sgt Ramon), Joseph Perry (bartender), Gary Barton (Pot), Kevin Brodie (Punchbowl), Doug Chapin (Camel), Lindy Davis (Ox), Damon Douglas (Monkey), Ron Kolman (J.T.).

Passée la première séquence filmée dans une rue de L.A., l’épisode se déroule essentiellement dans une rue de studio (extérieur et intérieurs), avec quelques scènes dans le bureau de Mannix et celui de Malcolm. C’est un scénario « à l’économie », fondé sur les trois unités (temps, lieu, action), avec un nombre de personnages limité et des coïncidences peu vraisemblables destinées précisément à resserrer l’action (la principale : l’alcoolique qui porte secours à Mannix est miraculeusement capable – alors qu’on ne lui demande rien – de réhabiliter un policier tué quatre ans plus tôt, dont la veuve et le fils sont justement des protagonistes de l’histoire).

Comme dans l’épisode 7.03, Mannix est en danger et Peggy et Malcolm le recherchent.

Le père de Mannix est mentionné plusieurs fois : le détective était censé s’envoler pour Summer Grove afin de fêter ses 75 ans.

 

7.06 (152) Desert Run (Seul dans le désert)

CBS, 21 octobre 1973

Ecrit par John Meredyth Lucas

Réalisé par Leslie H. Martinson

Mannix accepte, à la demande de Mrs Slocum, de rechercher l’avion disparu de son mari, pris dans une tempête et perdu quelque part dans le désert du Colorado, dans la région de Denver. En explorant les environs du haut d’un avion, Mannix repère une vieille ville de mineurs, Gopher Flats, où il débarque au beau milieu d’un enterrement. La poignée de villageois qui survit ici dans des conditions dignes du XIXe siècle met en terre Jeb Carter. Le Révérend Walker et Ward Gillis, qui semblent mener cette petite communauté, disent ne rien savoir d’un avion écrasé et invitent Mannix à quitter la ville. Il recherche alors Mrs Slocum et découvre que ce n’est pas elle qui s’est présentée à son bureau mais une employée d’un casino de Las Vegas appartenant à Hal Morgan, qui employait Mark Slocum à des transactions inavouables. Morgan tient visiblement à remettre la main sur ce que transportait Slocum. Mannix refuse de travailler pour lui et continue l’enquête pour son propre compte, avec un homme de Morgan, Blake, sur les talons, chargé de le tuer s’il retrouve ce qui intéresse Morgan. Mannix retourne à Gopher Flats afin de découvrir ce que cachent les habitants ; car il est persuadé qu’ils savent ce qu’il est advenu de Slocum, et bien sûr de ce qu’il transportait. Il apprend de la vieille Nell Foster qu’aucun Jeb Carter n’a jamais vécu ici, puis du vieux Bailey que Gillis et le Révérend trament quelque chose d’obscur, qui le conduit tout droit à la vieille mine de Grand Gopher…

Avec Jeanette Nolan (Nell Foster, ‘Granny’), John Doucette (Ward Gillis), Ford Rainey (Reverend Walker), Pamela McMyler (Jenny Bailey), Mark Lenard (Hal Morgan), Charles Dierkop (Frank Gillis), Kenneth Tobey (Ted Bailey), Karen Huston (Sandy), Bill Vint (Willie Gillis), Don McGovern (Blake), Carol Lawson (Mrs Slocum), Debbie Lytton (Ellie), Bert Kramer (Mark Slocum), James Sikking (Sketchley).

Jeu de cache-cache dans une ville de western. Mannix s’est déjà prêtée à l’exercice et le scénario de Lucas ne comporte aucune surprise. Disparition, recherche, questions, mensonges, poursuite : le détective suit un parcours cousu de fil blanc et laisse l’argent de la récompense au trio de braves gens qui reste debout à la fin de l’épisode. Le dénouement se déroule entre chien et loup, avec des variations de lumière incohérentes.

Peggy n’apparaît pas dans cet épisode.

 

7.07 (153) Silent Target (La panne)

CBS, 28 octobre 1973

Ecrit par Shimon Wincelberg

Réalisé par Arnold Laven

Mannix roule dans le désert du Nevada, en direction de Turtle Lake, pour une partie de pêche, lorsque sa voiture tombe en panne. La première habitation qu’il rencontre après avoir marché deux miles sous le soleil appartient à J.H. Murrell, qui prétend n’avoir ni téléphone ni voiture et présente à Mannix des invités peu bavards. Alors qu’il lit un message de prudence sur la serviette qu’Elena a placée sous le verre qu’elle vient de lui servir, Mannix réalise qu’il a été drogué. Il s’évanouit. Murrell envoie deux hommes vérifier l’état de sa voiture, qui semble confirmer ce qu’il a dit en arrivant. Pourtant, un nouvel arrivant, Harry Tass, n’y croit pas : il connaît Mannix et est persuadé qu’il n’est pas arrivé ici par hasard. Tass a été engagé pour commettre un assassinat et il veut que Murrell se débarrasse immédiatement de Mannix, mais Murrell ne se montre pas pressé de lui obéir. Elena en profite pour aider Mannix à s’enfuir ; elle se retrouve alors dans une situation plus que délicate et Mannix la sauve des mains de Tass, s’enfuyant avec elle dans le désert où ils sont traqués par la bande…

Avec Frank Langella (Harry Tass), Barbara Luna (Elena), John Hillerman (J.H. Murrell), Del Monroe ([Carlos] Hendry), Ron Rondell ([Frank] Durovic), Fred M. Waugh (Santee), James Gavin (pilot).

Unité de lieu, de temps et d’action pour ce récit concentré qui n’est pas sans longueurs mais bénéficie d’une bonne distribution et d’un tournage dans le désert. Mannix a troqué son costume de ville contre une chemise saharienne qui sied mieux au cadre. Langella campe un tueur obsessionnel au regard inquiétant, qui contraste avec le flegme de John Hillerman, et Barbara Luna une « fille » aux airs simplistes d’abord mais plus profonde qu’il n’y paraît.

28’50’’ : le thème musical préfigure le générique de La Planète des singes, que signera Lalo Schifrin à la rentrée 1974.

Elena sert à Mannix un verre de scotch avec de l’eau (« scotch and water ») : il en a le type, selon elle.

 

7.08 (154) A World Without Sundays (La dernière partie)

CBS, 4 novembre 1973

Ecrit par Robert Pirosh

Réalisé par Paul Krasny

Marty Hatch, un célèbre footballeur qui a dû interrompre sa carrière à cause d’une blessure, rentre de Las Vegas avec Cathy Lawson, au volant de sa Ferrari. Lorsqu’il se retrouve inexplicablement en panne d’essence, il laisse Cathy seule dans la voiture afin de marcher jusqu’à la station la plus proche. En chemin, il croise un policier qui le ramène jusqu’à la voiture en proposant de siphonner une partie de son réservoir pour lui donner de quoi poursuivre sa route. Cathy n’est plus dans la voiture et Marty, bien qu’inquiet, ne dit rien au policier.

Engagé le lendemain par la colocataire de Cathy Lawson, Joanna, qui s’inquiète de sa disparition, Mannix remonte vite jusqu’à Marty Hatch. Celui-ci prend soin de l’engager avant de lui confier la vérité ; il n’a rien dit à la police parce que Cathy est la « propriété » de Ben Kessler, propriétaire d’un casino à Vegas, le genre de type avec qui on ne plaisante pas. Un appel téléphonique d’un hôpital de San Bernardino leur apprend soudain que Cathy a été retrouvée et amenée là ; elle a réclamé Marty.

Cathy raconte qu’un homme l’a forcée à descendre de voiture en la menaçant avec un revolver, puis il a commencé à l’étrangler mais a été interrompu par l’arrivée d’une voiture. Il a volé son sac à main, l’a bâillonnée et ligotée et s’est enfui. Elle a été retrouvée plus tard par un couple qui l’a conduite à l’hôpital. Joanna ne répondant pas au coup de téléphone que lui passe Cathy devant lui, alors qu’elle a dit le matin même à Mannix qu’elle ne s’éloignait pas du téléphone dans l’attente de nouvelles de son amie, le détective se rend chez elle. Il la retrouve morte et voit s’enfuir un homme dont il fait une description précise à la police. Marty reconnaît l’homme de toute évidence mais prétend le contraire ; aussi Mannix le prend-il en filature, le suivant jusqu’à Vegas où il le voit parler à Kessler avant que celui-ci ne le fasse raccompagner à l’aéroport, l’ayant menacé de représailles s’il approchait encore sa petite amie. Par le barman Augie, Mannix apprend le nom du meurtrier de Joanna, Bud Tolan, l’un des hommes de Kessler, et il retourne demander des explications à Marty. Qu’est-ce qui lie exactement l’ancien footballeur au gangster de Vegas ? Que s’est-il vraiment passé sur la route où la Ferrari est tombée en panne ? Et que cherche Tolan, qui continue de rôder dans les parages ?…

Avec Peter Haskell (Marty Hatch), Tiffany Bolling (Cathy Lawson), Michael Conrad (Dave Trimble), Joe E. Tata (Augie), Ward Wood (Lt Art Malcolm), Claudio Martinez (Bel Air Tiger #23), Peggy Walton (Joanna), Read Morgan (Ben Kessler), Tom Harmon (lui-même), Alan R. Gibbs (Bud Tolan), Nikita Knatz (police artist), John Pickard (trooper [Ken Dary]), Brick Huston (first man), Richard Karie (stickman).

Un bon scénario qui, de péripétie en péripétie, fait beaucoup bouger Mannix et entretient le mystère sur les véritables enjeux de l’histoire jusqu’au dernier acte. Le titre original (le dimanche est le jour des grands matchs, référence donc à l’époque de gloire de Marty Hatch, aujourd’hui révolue) met l’accent sur la trajectoire de Marty Hatch, qui est le drame central de l’épisode, jusqu’à un épilogue plus grave et ambivalent qu’à l’habitude.

Mannix à Marty – I’ve got to stay on the cop’s side of the street, or I lose my license. (30’)

Marty Hatch conduit une Ferrari Dino 246 rouge.

 

7.09 (155) Sing a Song of Murder (La dernière chanson)

CBS, 11 novembre 1973

Ecrit par Stephen Kandel

Réalisé par Arnold Laven

Barbara Sonderman, une chanteuse soprano rendue célèbre par le rôle de Carmen, s’apprête à reprendre celui-ci après un an d’absence de la scène. Elle engage Mannix après qu’un homme a tiré une balle dans sa direction, la manquant de peu. Mannix est immédiatement sensible au charme de Barbara, qui ressent les mêmes sentiments. Il soupçonne son ancien petit ami, Karl Henning, d’être peut-être le responsable du coup de feu, bien qu’elle n’y croie pas. Un autre attentat, cette fois une bombe incendiaire lancée à travers sa fenêtre, l’amène à prendre en compte une autre piste : il pense que la bombe était destinée à détruire l’unique manuscrit des Mémoires que Barbara a écrits durant son année sabbatique, dans lesquels elle évoquait notamment la mort de son père, policier dans la petite ville de Santa Marina, tué par un chauffard jamais identifié. Il s’envole pour Santa Marina, en compagnie de Barbara, afin d’enquêter sur cette mort non résolue et acquiert bientôt la certitude que Nils Sonderman avait accepté un pot-de-vin peu de temps avant sa mort, dans l’unique but de payer à sa fille des études en Europe et de lancer sa carrière. Malheureusement, se compromettre avec le Syndicat n’est jamais une bonne assurance sur la vie. Reste à savoir qui a tué Nils Sonderman et menace aujourd’hui la vie de sa fille…

Avec Nancy Mehta (Barbara Sonderman), Paul Stevens (Andrew Jordan), Laraine Stephens (Angela Talbot), Linda Watkins (Lillian Kramer), Liam Sullivan (Karl Henning), Janice Lynde (Maria Vaughn), Stacy Keach Sr (Grady), Ernie Orsatti (Anthony Spinner), Paul Sorensen (Graebner), James Bronte (tenor), Jack Donner (Blair).

Kandel trousse une enquête bien menée doublée d’une romance toute en subtilité (quoique rapide et éphémère) entre Mannix et une chanteuse soprano. Belle scène de poursuite en voiture. Quelques scènes tournées au Dorothy Chandler Pavilion, siège de l’Opéra de Los Angeles.

Troisième apparition de Nancy Mehta (alias Nancy Kovack), après le 2.17 et le 6.06.

L’apparition de Peggy à Santa Marina est curieuse : elle a sauté dans le premier avion en apprenant qu’il avait eu un accident. Si elle agissait ainsi à chaque fois que quelqu’un essaie de tuer son patron, tous les bénéfices de Mannix passeraient en billets d’avion ! D’autant qu’elle repart après quelques instants seulement à parler avec lui.

Anthony Spinner (le nom du tueur du Syndicat) est un scénariste et producteur qui, à l’époque, avait travaillé sur des séries comme Les Envahisseurs, Des Agents très spéciaux, Dan August, La Nouvelle équipe et Sur la piste du crime. Il allait bientôt produire Cannon, de 1974 à 1976.

La maison de Jordan était celle de Lou Richards dans l’épisode 7.04.

 

7.10 (156) Search in the Dark (Les Auroras)

CBS, 25 novembre 1973

Ecrit par Blake Ritchie (alias Ben Roberts)

Réalisé par Arnold Laven

Terry Graham est attaqyuée dans un parc, la nuit, par un homme qui lui vole une broche de diamants et son sac à main. Elle venait de rencontrer secrètement son père, Howard, qui, dissimulé dans un bosquet, lui avait demandé de rapporter chez elle un paquet qu’elle venait d’aller chercher, à sa demande. La description qu’elle fait de son agresseur correspond au visage de Jonah, qui tient un magasin d’antiquités et est connu pour faire du recel d’objets volés. On a aussi trouvé sur Terry un diamant authentique qui, selon Mannix, fait partie de la collection appelée Auroras : un lot de bijoux de grande valeur volés au financier Robert Blakely cinq ans plus tôt. Blakely, le père de Lois Graham, épouse d’Howard. Mannix échoua à cette époque à retrouver les Auroras. Jonah, bien sûr, nie être l’agresseur, comme il nie détenir les Auroras, que Terry portait peut-être avec elle. Mannix rend alors visite à Hamilton Starr, un homme riche et aveugle dont l’intérêt pour les Auroras est connue du détective. Starr possède une copie des bijoux mais, dit-il, pas les originaux, qu’il convoite plus que tout au monde. Il a tout intérêt à ce que Mannix les retrouve. Et voilà que Jonah va trouver le Lt Malcolm pour accuser Mannix d’être venu lui proposer les Auroras ! Malcolm n’en croit rien, certes, mais d’autres apparemment y croient. Lois Graham est enlevée et son ravisseur exige que Mannix dépose les bijoux sur une plage. Comme il ne les a pas, il emprunte la fausse collection de Starr afin de leurrer le ravisseur dans l’espoir de libérer Lois…

Avec Victor Buono (Hamilton Starr), Bethel Leslie (Lois Graham), Charles Tyner (Jonah), Eddie Ryder (Orville), Steve Dunne (Howard Graham), Ward Wood (Lt Art Malcolm), Tony Young (Lassiter), Carol Bagdasarian (Terry Graham), Stack Pierce (Chuck Martinson), Ron Nyman (Sgt Charlie).

Imbroglio autour de précieux bijoux, autour d’une galerie de personnages bien campés, du petit receleur sournois Jonah au riche collectionneur aveugle flanqué de son garde du corps idiot (un couple qui préfigure un peu le tandem Schubert – Brent de L’Homme de l’Atlantide). « Tu es mes yeux, Orville, et je suis ton cerveau », déclare avec condescendance l’aveugle à son acolyte. La scène la plus intéressante de l’épisode est d’ailleurs celle qui se déroule entre ces deux hommes à la fin de l’épisode.

Chuck, qui réalise le portrait de Jonah d’après la description de Terry, a déjeuné, dit-il, avec Peggy. Petit ami ?

 

7.11 (157) The Deadly Madonna (Celle que la mort attend)

CBS, 2 décembre 1973

Ecrit par Mann Rubin

Réalisé par Paul Krasny

Victoria Page fait son grand retour devant les caméras après une dépression nerveuse consécutive à la mort de son second mari, Allen Sands, dans un accident de voiture auquel elle a elle-même réchappé. Sa sœur Janet veille sur elle. Ce soir-là, après le tournage d’une scène éprouvante, alors qu’elle est seule dans le studio, un homme portant un horrible masque s’approche d’elle et, l’appelant « Mrs Carstairs », l’accuse d’avoir tué son mari ; puis il pointe un revolver dans sa direction et tire trois balles. Le lendemain, Victoria engage Mannix. Personne d’autre que Victoria n’a vu l’homme ni entendu les coups de feu, qui n’ont laissé aucun impact de balle. Victoria, cependant, se souvient que Carstairs était le nom de son personnage dans le film The Deadly Madonna, que réalisait son précédent mari, Mark Baxter, et qui n’a jamais été terminé. Mannix se met en quête de vestiges de ce film disparu et sème la mort sur son passage : après sa visite, deux hommes sont tués, un collectionneur de vieux films, Max Nemo, et Mark Baxter, devenu gérant d’un refuge pour alcooliques après avoir lui-même sombré dans l’alcool. Baxter était le possesseur de l’unique bobine rescapée de The Deadly Madonna – mais l’avait finalement brûlée. Quant à Nemo, il a retrouvé un script du film, qu’il a envoyé à Mannix par courrier postal. Ce script pourrait bien apporter au détective la clé du mystère, au moment où Victoria est de nouveau affrontée à l’homme au masque…

Avec Anne Baxter (Victoria Page), Barbara Babcock (Janet), Walter Brooke (Mark Baxter), Leonard Stone (Hal Seagrave), Jock Gaynor (Allen Sands), Ned Glass (Max Nemo), Ward Wood (Lt Art Malcolm), Stanley Adams (Jonathan Stack), William Benedict (projectionist), Todd Mason (assistant director [Gary]).

Anne Baxter joue (comme dans un épisode de Columbo, « Requiem for a falling star », diffusé en mars de la même année) une star sur le retour, dont le jeu outrancier souligne l’émotion centrale de cet épisode : l’effroi. L’occasion de revoir les studios Majestic où Mannix enquêtait déjà dans l’épisode 3.04. Le scénario déroule une succession de rencontres et de morts qui conduit naturellement au dénouement dans la maison de la star, avec révélation, affrontement et arrivée in extremis de la police.

Hal Seagrave / Mannix : « Well, Mr Mannix, I take it you’re what we used to call a gumshoe. – Bogey would be proud of me. »

La maison de Victoria Page deviendra la maison des Colby dans Dynasty II The Colbys. Le refuge Voice of God est situé dans la rue de studio où fut tourné l’épisode 7.05.

 

7.12 (158) Cry Danger (Le rendez-vous manqué)

CBS, 9 décembre 1973

Ecrit par Robert W. Lenski

Réalisé par Don McDougall

A l’aéroport international de San Francisco, où il se rend pour traiter une affaire avec un autre détective privé, Stan Forester, Mannix rencontre inopinément Jan Holloway, une femme qu’il a rencontrée à Los Angeles et qui a disparu sans explication. Elle ne s’attendait pas à le voir et elle se montre froide, essuyant les remarques acerbes de Mannix sans lui fournir l’explication qu’il réclame ; elle avoue être mariée à un certain Carter Elliot, qu’elle attend justement. A peine s’est-il éloigné que Mannix est interpellé par un homme qui prétend tenir un revolver sous son manteau et qui l’oblige à monter dans une voiture de luxe où est assis un autre gorille. Tous deux le conduisent au Fort Point où les attend un troisième homme du nom de Springer. Celui-ci le soumet à un interrogatoire musclé auquel le détective est bien en peine de répondre puisqu’il ignore ce qu’ils lui veulent ; comme leur intention est clairement de le tuer, il réagit par la fuite et parvient à leur échapper. Il se rend aussitôt au bureau du Lt LeBeau qui écoute son histoire sans savoir quel crédit lui accorder. Puis il se rend au domicile de Carter Elliot, où l’employé de maison lui apprend… que Mrs Carter Elliot vient de mourir, écrasée par un chauffard qui a pris la fuite.

Assistant à l’enterrement de Mrs Carter Elliot, Mannix approche son mari et lui raconte son histoire. Il découvre alors que Mrs Carter Elliot n’était pas Jan Holloway, dont Elliot apparemment ne sait rien. En réalité, sa démarche ne fait qu’enfoncer davantage le détective dans un complot dont il ignore les tenants et les aboutissants. Il retrouve finalement Jan, qui le contacte et le rencontre, lui avouant qu’elle est victime du chantage d’un groupe d’hommes qui détient son jeune frère Harry à Hong Kong. Ils le tueront si elle ne suit pas leurs instructions. L’un d’eux, justement, a suivi Jan et elle doit s’enfuir avec Mannix pour lui échapper. Etant donné qu’ils ignorent l’un et l’autre quels sont exactement les plans des conspirateurs, Mannix demande à Jan de suivre les instructions qu’elle a reçues. Le Lt LeBeau, fort intrigué par tout cela, manque faire échouer leur plan mais l’aide de Stan Forester leur permet néanmoins d’en découvrir un peu plus sur ce qui se trame exactement à San Francisco. Il s’agit désormais de rester en vie tout en mettant en échec les conspirateurs…

Avec Diana Muldaur (Jan Holloway), Peter Donat (Endicott), Fred Beir (Carter Elliot), Tom Reese (Springer), John Milford (Stan Forester), Jack Murdock (Lt LeBeau), William Boyett (Morgan), Allen Joseph (Alfie), Todd Mason (minister), Frank Orsatti (Jamie), Charles Picerni (Lt DeWolfe), Glenn Wilder (Cort), Peter Ashton (houseman).

Pour mettre en valeur le déplacement de Mannix à San Francisco et tirer parti de cette délocalisation, Robert W. Lenski compose un scénario riche en action et en péripéties, qui maintient Mannix en mouvement du début à la fin, en lui ménageant des scènes intéressantes avec les autres protagonistes de l’histoire. Un must de la série.

En déplacement à San Francisco, l’équipe de tournage tire le meilleur profit de la ville en filmant quasiment tout l’épisode en extérieurs. Depuis l’aéroport international de San Francisco jusqu’aux docks, en passant par Fort Point (où se déroule l’excellente scène d’action du premier acte), le San Francisco Maritime National Historic Park (la scène sur le bateau entre Diana Muldaur et Peter Donat), diverses scènes de rue et quelques autres sites particuliers.

Peggy n’apparaît pas dans cet épisode.

 

7.13 (159) All the Dead Were Strangers (Les survivants)

CBS, 16 décembre 1973

Ecrit par Karl Tunberg

Réalisé par Leslie H. Martinson

Carol Middleton vient trouver Mannix après la mort de son amie Jeannie, tuée dans l’explosion de la voiture de Carol. Cette dernière est l’une des survivantes d’un crash qui fit les gros titres, dans les montagnes d’Italie. Son amant, le juge Warren Lockwood, l’était aussi et il est bientôt retrouvé mort. Quelqu’un a-t-il décidé de tuer tous les survivants du crash ? Mannix demande en tout cas à Carol de lui faire le récit de ce qui s’est passé là-haut. Et si Henry Philbin, l’un des rescapés, disparu en montagne alors qu’il allait chercher du secours, et qui venait d’avouer qu’il était un tueur à gages en route pour remplir un contrat, avait survécu et voulait aujourd’hui éliminer tous ceux qui entendirent sa confession ? C’est à présent John Clive, le pilote, qui fait une chute mortelle, et Mannix décide de questionner « Little Ned », un prédicateur, ex-junkie, qui exhorta les rescapés à se confesser durant leur séjour dans les neiges et semble en vouloir aujourd’hui à ses compagnons d’infortune d’avoir de nouveau sombré dans leurs péchés. Juste après, le détective retrouve morte Lylah Delaney, qui fut l’infirmière de Little Ned, également rescapée du crash. Mais Little Ned, coupable idéal, meurt à son tour, tout comme Don McGrath, propriétaire d’une boutique de spiritueux, et Art Malcolm a des soupçons sur l’honnêteté de Carol Middleton, dont les disparitions inopportunes pourraient bien coïncider avec les différents meurtres. Mannix, lui, reste sur l’hypothèse Philbin et apprend d’un informateur de Malcolm, Willy, que le contrat que devait remplir le tueur est toujours d’actualité : la cible, Phil Norden, attendu devant une commission chargée d’enquêter sur la criminalité, est justement attendue à Los Angeles…

Avec Anthony Zerbe (Herbert Breen, aka Little Ned), Julie Gregg (Carol Middleton), Donald Moffat (Don McGrath), Woodrow Parfrey (Willy), Paul Jenkins (John Clive), Ward Wood (Lt Art Malcolm), G.J. Mitchell (Judge Warren Lockwood), Paul Prokop (Henry Philbin), Gail Bryant Cameron (Lylah Delaney), Terrence O’Connor (Jeannie), Ron Nyman (plainclothesman #1 [Sergeant]), Todd Mason (plainclothesman #2), Anthony Mason (radio operator), Seamon Glass (agent #1).

Karl Tunberg signe un exercice de style dans la lignée des Dix petits Indiens d’Agatha Christie : un groupe de victimes-suspects dont les membres sont assassinés tour à tour, ce qui est censé ne laisser qu’un coupable… sauf bien sûr si l’une des victimes n’est pas vraiment morte. Le prétexte à une galerie de personnages qui se succèdent devant le détective et son acolyte (Art Malcolm, plus présent qu’à l’habitude), chacun doté d’une personnalité propre. Anthony Zerbe vient en tête, avec un jeu de prédicateur inspiré qui lui va comme un gant, tandis que Donald Moffat joue un vendeur de vin au flegme et à l’humour bien dignes du futur Rem de L’Age de cristal. L’humour n’est pas absent du scénario lui-même ; on retiendra une scène entre Ward Wood et Mike Connors, où le Lt Malcolm signale à Mannix qu’il connaît son métier, juste après que McGrath s’est moqué de la discrétion discutable du policier placé en surveillance devant sa boutique (un homme qui a dû passer des heures à pousser une tondeuse sur un bout de pelouse et que Malcolm, en passant, appelle Krasny, le nom de l’un des techniciens-réalisateurs de la série, Paul Krasny) et juste avant que la boutique elle-même n’explose, tuant McGrath que Malcolm était censé protéger.

Dans la première scène que Mike Connors partage avec Donald Moffat, un technicien passe dans le miroir placé derrière Connors filmé en gros plan : difficile de le manquer !

La boutique Don’s Champagne Etcetera est située dans le bout de studio qui jouxte Paseo Verde, dont on aperçoit l’arche végétale à l’arrière-plan au début de la scène.

Mannix commande deux fois un « Irish rocks ».

 

7.14 (160) Race Against Time Part I (Course contre la montre, 1)

CBS, 6 janvier 1974

Ecrit par Harold Medford

Réalisé par Paul Krasny

Mannix se laisse forcer la main par Hank Pritchard, un agent du gouvernement, et accepte une mission bien improbable : escorter le Dr Myles Considine, Nobel de médecine, spécialiste du cœur, jusque dans un pays étranger tenu par un régime militaire auquel s’opposent des rebelles dirigés par Victor Lucas. Celui-ci est un héros que Mannix a connu en Corée et seul le Dr Considine est capable de lui sauver la vie en l’opérant pour lui poser un pacemaker. Considine n’est certes pas facile à convaincre mais il se laisse lui aussi persuader et voilà les deux hommes en vol pour l’étranger. Ils doivent déjouer la surveillance dont ils sont l’objet et entrer en contact avec une personne inconnue qui se signalera par un simple code : « Libra ». Ladite personne est fort jolie et se prénomme Andrea ; elle est amoureuse de Victor Lucas et mène Mannix et Considine jusqu’à ses relais de la rebellion, qui les conduisent en avion jusqu’au camp secret de Lucas. La suite ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices : non seulement les moyens sont rudimentaires mais le pacemaker, transporté par Mannix dans un faux rasoir électrique, a été brisé…

Avec John Colicos (Dr Myles Considine), Cesare Danova (Victor Lucas), Ina Balin (Andrea), Rita Gam (Ernestine Waldo), Len Birman (Michael Turman), Paul Mantee (Paul), Alan Bergmann (Colonel Albert DuPar), Ben Hammer (Hank Pritchard), Peter D. Greene (Eric Varney), Nate Esformes (Raoul), Mark Allen (Mr Cramer), Joseph George (customs officer), Victor Izay (Room Service waiter), Larry Manetti (rebel), Brick Huston.

Tous les fans de Mannix se demandent pourquoi un scénario à la Mission : Impossible (ou peut-être Des Agents très spéciaux) a reçu le feu vert des producteurs. L’aventure est tellement improbable que Mannix, puis le Dr Considine, en soulignent à l’envi l’invraisemblance, avant de l’accepter malgré tout. Considine parle même de « roman à la Ian Fleming », soulignant peut-être la naïve ambition de la production : engager Mannix dans une aventure internationale qui relève davantage de l’espionnage que de l’investigation. La description du régime militaire présente des similitudes avec la représentation du régime soviétique de l’époque.

Un seul plan montre l’hôtel dans lequel Mannix et Considine descendent à leur arrivée dans la dictature militaire : il s’agit du Hilton Hawaiian Village Hotel. Un choix curieux.

Peggy n’apparaît que dans la première scène, avec Mike Connors.

 

7.15 (161) Race Against Time Part II (Course contre la montre, 2)

CBS, 13 janvier 1974

Ecrit par Harold Medford

Réalisé par Paul Krasny

Pour remplacer le pacemaker endommagé, Mannix et Considine s’introduisent dans un hôpital afin d’en voler un autre, en se faisant passer pour des agents de la Sécurité Intérieure. Ils doivent déjouer la vigilance du Dr Breem mais réussissent leur mission et rentrent au camp sains et saufs avec le pacemaker. Considine peut alors pratiquer l’opération, non sans une nouvelle péripétie orchestrée par l’espion infiltré au sein des rebelles, et qui prive Considine du concours du Dr Turman, un médecin devenu lieutenant de Victor Lucas… Il reste ensuite à quitter le pays sans être arrêté par le Colonel DuPar et la redoutable Ernestine Waldo qui ont placé l’aéroport sous surveillance militaire…

Avec John Colicos (Dr Myles Considine), Cesare Danova (Victor Lucas), Ina Balin (Andrea), Rita Gam (Ernestine Waldo), Len Birman (Michael Turman), Paul Mantee (Paul), Alan Bergmann (Colonel Albert DuPar), Richard Bull (Dr Breem), Peter D. Greene (Eric Varney), Nate Esformes (Raoul), Jerry Strickler (intern), Joseph George (customs officer), John Alvin (TV anchorman), Pat Chandler (nurse), Brad Trumbull (hospital technician), Larry Manetti (rebel).

Cette seconde partie emprunte plus encore que la première la voie de l’aventure fantasque voire grotesque. Tout y est cliché, des situations aux décors, et il n’est demandé au spectateur que de se laisser distraire en oubliant tout souci de vraisemblance, jusqu’au dénouement qui affuble Colicos et Connors d’un maquillage digne du tout dernier épisode de Hawaii Police d’Etat.

 

7.16 (162) The Dark Hours (Au seuil de la mort)

CBS, 20 janvier 1974

Ecrit par Donn Mullally

Réalisé par Paul Krasny

Deux hommes attendent Mannix à son bureau ce soir-là. Ils l’assomment, l’emmènent dans un fourgon, le délestent d’une enveloppe qu’il gardait dans sa poche puis tirent sur lui à bout portant et le jettent au bord d’une route. Il est retrouvé par deux jeunes randonneurs qui préviennent la police. Le Lt Malcolm voit, la mort dans l’âme, les infirmiers emmener le corps sans vie de son ami. Mais, contre toute attente, Mannix respire encore : l’infirmier s’en rend compte dans l’ambulance et il est transporté aussitôt en salle d’opération. Sauvé in extremis, il se repose en soins intensifs et n’est pas en mesure, d’abord, de parler à Art et Peggy. En revanche, il se remémore les événements qui l’ont conduit là. Sa rencontre avec Karen Winslow, qui voulait l’engager parce qu’elle se savait suivie par un homme ; le malentendu, lorsque Karen, apprenant que l’homme, Johnny Sands, était un tueur au service d’Al Kordic, l’un des « parrains » du crime, déclarait soudain qu’elle n’était pas en danger ; l’explication, ensuite : Karen écrivait un livre sur Kordic, à la demande de ce dernier ; le rebondissement : l’appartement de Karen mis sens dessus dessous, la découverte que quelqu’un voulait s’emparer de photos qu’elle avait prises de Kordic, photos qui se révélaient bientôt l’unique alibi de Kordic dans le meurtre de sa belle-mère, qu’il détestait cordialement, un meurtre dont Kordic soupçonnait son rival Matt Brandon, lequel aurait donc voulu détruire son alibi pour le faire accuser. Brandon, coupable également selon Kordic du meurtre du père de ce dernier, le Don. Mannix enlevé par les hommes de main de Kordic, chargé ensuite par Brandon de rétablir la « vérité », à savoir que Brandon était innocent de tout, victime comme Kordic d’un coup monté destiné à les monter l’un contre l’autre. Et Karen enlevée par Brandon comme garantie, le temps que Mannix organise une réconciliation. Quand Mannix est enfin en mesure de parler, il sait que Karen est toujours en danger et que les responsables de cette machination recherchent le dernier élément qui leur échappe encore et qui suffit à faire échouer leur plan : une photo de Kordic prouvant son innocence, qu’il avait retirée de l’enveloppe prise par ses « meurtriers » et qu’il s’était envoyée à lui-même par courrier…

Avec Elizabeth Ashley (Karen Winslow), Victor French (Matt Brandon), William Devane (Al Kordic), Paul Shenar (Johnny Sands), Alan Fudge (Dr Collins), John Devlin (Rickard), Ward Wood (Lt Art Malcolm), Herman Poppe (ambulance paramedic), Anne Newman (nurse), Dick Cangey (Kordic’s henchman), Kevin Krasny (young man) et (non crédités) Larry Watson (Lou), Fred Krone (Hart), Bob Harks (bomb disposal officer), Ron Nyman (Sgt Charlie).

Le point de départ ressemble à celui de l’épisode 4.15 : Mannix presque tué par des gangsters, transporté à l’hôpital où il se souvient des événements antérieurs. Cette fois, il n’est pas question d’amnésie : la mémoire de Mannix reconstitue pour nous le début d’une action prise in medias res, les flashbacks s’entrecroisant avec les péripéties du présent jusqu’à ce que les deux lignes se rejoignent, permettant le dénouement. L’ensemble est mis en œuvre de façon efficace, depuis le « meurtre » de Mannix jusqu’à la résolution en forme de sauvetage de Peggy par Art Malcolm, Mannix passant tout son temps sur son lit d’hôpital.

L’adresse complète de Mannix apparaît sur l’enveloppe qu’il s’adresse à lui-même : Joe Mannix, 17 Paseo Verde, Los Angeles, California, 90045 (la mention « West Los Angeles » n’apparaît pas).

On revoit le coffre-fort de Mannix, dissimulé derrière la commode au pied de laquelle il dépose ses clubs de golf. On l’avait vu dans le 5.13.

 

7.17 (163) A Night Full of Darkness (Les noces tragiques)

CBS, 27 janvier 1974

Ecrit par Martin Roth

Réalisé par John Llewellyn Moxey

Mannix organise une fête chez lui à l’occasion du mariage du Lt Art Malcolm avec Norma Hayden, une surprise pour tous mais un motif de réjouissance sincère. Hélas, lorsque Art et sa bien-aimée quittent le 17 Paseo Verde, un homme tire sur eux depuis une voiture qui disparaît aussitôt, non sans que Malcolm ait eu la présence d’esprit de lire sa plaque d’immatriculation. Art est juste blessé, mais Norma est morte. Le chagrin et la colère montent Art contre Johnny Sato, un membre de l’Organisation que Art essaie de coincer depuis longtemps : la voiture qui a servi au meurtre lui appartient, et même s’il prétend qu’elle a été volée, ce qui a effectivement été déclaré à la police avant l’attentat, Sato est le coupable idéal. Il apparaît bientôt que Norma avait travaillé pour Tony, le frère cadet de Johnny, à Vegas. Art ne l’ignorait pas, et pense que c’est bien elle que l’attentat visait, afin de l’empêcher de révéler à son mari policier les secrets qu’elle détenait peut-être. Lorsque Sato est abattu depuis une chambre d’hôtel louée par Art Malcolm et que les empreintes de celui-ci sont trouvées sur l’arme du crime ainsi que des balles chez lui, à peine dissimulées, il est difficile de ne pas croire qu’il a mis à exécution son désir de vengeance. D’autant que Art, qui se présente de lui-même au bureau de Mannix, n’a aucun souvenir de ce qu’il a fait au moment du crime. Son ancien partenaire et ami, le Lt Naylor, l’arrête lui-même. Mais ils sont à peine sortis de chez Mannix que des coups de feu retentissent, ainsi que des crissements de pneus : Naylor n’a pu empêcher Art de s’enfuir. Une piste s’offre cependant à Mannix lorsqu’il découvre qu’une infirmière qu’il a vue dans la chambre de Malcolm après l’attentat, Kay Carson, n’a jamais travaillé à l’hôpital : c’est une ancienne employée de Sato, retrouvée morte peu de temps après que Mannix l’a vue à l’hôpital. Kay avait travaillé avec un hypnotiseur, Mr Wayne. Sa présence à l’hôpital invite à penser qu’elle a « programmé » Art, non pour tuer – Wayne affirme que c’est impossible – mais pour louer la chambre d’hôtel et acheter l’arme ayant servi à abattre Johnny Sato. Mannix fait parler Bernie Moss, un homme de main de Sato, et découvre que Art est retenu prisonnier. Il avertit Naylor et prend lui-même les devants…

Avec Michael McGuire (Lt Robert S. Naylor), George Cervera (Lt Tony Rivera).

Le premier acte ne s’embarrasse pas de manières et fait mourir la mariée juste après la petite fête. Le scénario joue cependant sur les liens d’amitié entre Mannix et Art Malcolm, en ayant la bonne idée de faire apparaître d’autres amis policiers de Mannix (même si Tobias n’apparaît que dans la première séquence, Dan Ives est ici très présent, pour sa sixième apparition dans la série), et malgré la bonne vieille ficelle de l’hypnose (utilisée toutefois avec sagesse, l’hypnotiseur affirmant qu’on ne peut programmer quelqu’un à agir contre son propre code moral, en tuant par exemple) l’ensemble s’apprécie sans honte.

 

7.18 (164) Walk a Double Line (Soupçons)

CBS, 10 février 1974

Ecrit par Lou Shaw

Réalisé par Leslie H. Martinson

Victor De Marco, le président de De Marco Industries, est assassiné dans son bureau. Steve Walker, qui venait d’y entrer pour parler avec lui d’une promotion au Moyen Orient, est surpris l’arme à la main, saisi sur le vif par le photographe de la compagnie, Dick Harley, en présence de plusieurs témoins. Walker s’enfuit, blessé à l’épaule par un vigile, et sa femme Cathy demande à Mannix de le retrouver avant la police, de peur qu’il ne soit tué. Bien que réticent, la culpabilité de Walker semblant évidente, Mannix accepte l’affaire sur l’insistance de Peggy. Il rencontre Paul Grant, le successeur de De Marco, et tire quelques informations de la secrétaire Julie Miller. Matt Doyle, le chef de la sécurité de De Marco, cherche lui aussi à retrouver Steve, par loyauté envers son patron, mais ses intentions ne sont peut-être pas sans danger pour Walker. Par ailleurs, Art Malcolm apprend à Mannix que Walker avait un mobile : il s’appelle en réalité Johnny Wallace et s’est évadé de prison des années plus tôt, refaisant sa vie sous un autre nom. Si De Marco l’avait découvert, c’était une bonne raison de le tuer, pour éviter de retourner en prison.

Bientôt, Cathy avoue à Mannix que son mari l’a contactée et qu’elle doit lui porter de l’argent. Il lui a affirmé qu’il n’avait pas tué De Marco, bien qu’il soit allé le trouver avec une arme : il avait appris en effet que De Marco avait tenté de séduire Cathy et que sa soudaine promotion au Moyen Orient, où il devait se rendre sans son épouse, était un stratagème de De Marco pour l’éloigner. Pourtant, il ignore qui a tiré, alors qu’il était seul dans le bureau de De Marco quand on a entendu les coups de feu. Mannix parvient à emmener Steve à l’hôpital mais le mystère du meurtre de De Marco demeure. Au détective de le résoudre…

Avec Davey Davison (Cathy Walker), Hildy Brooks (Julie Miller), John Bennett Perry (Steve Walker), Robert Burr (Paul Grant), Val Avery (Matt Doyle), Marie Windsor (Mrs De Marco), Tom McFadden (Dick Harley), Ward Wood (Lt Art Malcolm), Jack Starr (waiter), Paul Kouba (Western Union man), Ron Nyman (Officer Charlie), Jean Olsen (laundry lady).

Sur le thème du meurtre dans une pièce close, dont le coupable paraît à première vue évident (les prémices sont similaires à celles de l’épisode 6.20), Lou Shaw tisse une trame méthodiquement construite qui n’est dénouée que dans la dernière scène.

Julie Miller compare Mannix à un bouledogue qui ne lâche sa proie qu’après avoir obtenu satisfaction. Le terme « bulldog » est plus aisément appliqué, à la même époque, au détective de Cannon. (Voir aussi 8.14)

Adam Tobias est mentionné : Mannix était censé aller jouer au golf avec lui, si Peggy ne lui avait pas forcé la main pour se charger de l’affaire Walker.

 

7.19 (165) The Girl From Nowhere (Mort d’une inconnue)

CBS, 17 février 1974

Ecrit par Harold Livingston

Réalisé par Paul Krasny

Art Malcolm parle à Joe d’une petite fille tuée dans un accident, lorsque des gradins se sont effondrés. L’enfant n’a pas été identifiée, personne ne l’a réclamée. Après la parution d’une annonce dans le journal, Art reçoit 500 $ et une note demandant un enterrement décent pour l’enfant. Mannix assiste à la cérémonie et y remarque une femme qui se tient à l’écart ; ayant noté sa plaque d’immatriculation, il la retrouve aisément. Elizabeth Farrell lui confie alors qu’elle a perdu sa petite fille et son mari dans un accident, aussi l’histoire de cette gamine l’a-t-elle émue. En la quittant, Mannix est abordé et menacé par un homme qui exige qu’il n’approche plus Liz Farrell. Cette dernière rappelle bientôt Mannix et l’engage pour la protéger. L’homme s’appelle Tommy Ryker, il la harcèle depuis quelque temps. Mais au terme d’un dîner que Mannix a partagé avec Liz, Tommy s’assied à une autre table du restaurant ; plus tard, il cueille Mannix au sortir de l’appartement de Liz et l’oblige, sous la menace d’une arme, à rouler jusqu’à un endroit retiré où il le frappe durement. Mannix réussit à lui échapper et s’effondre devant une voiture de police, en bordure de route. A l’hôpital, Art lui apprend que Ryker a été retrouvé mort après une sortie de route. Il lui parle aussi d’événements qui se sont déroulés à Tulare, petite ville de Californie : un vol dans une banque où Ryker travaillait comme vigile et Liz Farrell comme secrétaire. L’argent, plus de 700.000 $, n’a jamais été retrouvé. A Tulare, Mannix apprend que Liz n’a jamais été mariée, pas plus qu’elle n’avait d’enfant. Sa sœur et son beau-frère en revanche sont morts dans un accident, et leur petite fille a vécu avec Liz. Celle-ci est visiblement au cœur d’un imbroglio que Mannix a bien l’intention de débrouiller…

Intrigue complexe, femme mystérieuse à l’apparence vulnérable mais… qui fume, péripéties aux motivations obscures, le scénario s’aventure dans les méandres noirs où l’on finit par se laisser porter sans être sûr de tout comprendre, l’important étant dans la relation ambiguë que le détective entretient avec sa cliente. On est cependant surpris de la facilité avec laquelle Mannix se laisse assommer par Ryker et, surtout, de l’effet visiblement puissant et durable qu’ont sur lui un coup sur la nuque et deux dans le ventre. Etonnant pour un homme si souvent frappé, et parfois bien plus durement.

Après leur dîner romantique, Mannix raccompagne la dame chez elle. Aux dires de Ryker, il en sort deux heures plus tard. Mais Mannix est formel : ils n’ont fait que parler !

 

7.20 (166) A Rage to Kill (Le besoin de tuer)

CBS, 24 février 1974

Ecrit par Bernard C. Schoenfeld

Réalisé par Don McDougall

Le Dr Clement Jarrud s’est-il suicidé ? C’est la conclusion de la police mais sa maîtresse Greta Allen pense qu’il a été assassiné et remet à Mannix un livre du défunt psychiatre : il y présente les cas de X, Y et Z, trois psychopathes dont l’un aurait pu vouloir le tuer pour éviter que ne soit révélé un jour son secret. Tous avaient en eux une rage de tuer qui était l’objet de la recherche de Jarrud. Mannix rencontre la veuve de Jarrud ainsi que son fils adoptif Robert, qui lui confie un carnet codé trouvé dans ses papiers. Grâce à l’aide du cryptographe Chambers, Mannix décode le carnet et retrouve les trois patients du psychiatre, qu’il rencontre l’un après l’autre. X est Carl Meiss, condamné pour le meurtre de deux enfants et soigné par le Dr Jarrud, qui l’a fait embaucher comme concierge dans l’immeuble où il avait son bureau. Y est la chanteuse Joan Cochran, qui traîne derrière elle un lourd passé d’agressions contre des hommes. Z, enfin, est l’homme que les Philadelphia Papers surnommèrent le Sapphire Killer, devenu propriétaire d’une salle de musculation. Chacun des trois, Mannix en fait l’expérience, possède encore cette « rage de tuer » que Jarrud les avait aidés à juguler pour un temps. Mais ont-ils pour autant tué le psychiatre ? Deux ont finalement un alibi et le troisième est retrouvé pendu dans un placard. Quant à la secrétaire de Jarrud, Elaine Shaw, elle est assassinée à son tour…

Avec Katherine Helmond (Sylvia Jarrud), Ramon Bieri (Carl Meiss), Robert Pratt (Robert), Bill McKinney (Derek Lewis), Flora Plumb (Elaine Shaw), Marya Small (Joan Cochran), Pat Delany (Greta Allen), Ward Wood (Lt Art Malcolm), Biff Elliott (Barry Chambers), Shirley O’Hara (Helen, la gouvernante), Ron Nyman (Sgt Charlie), John T. Walker (le messager).

Au début de l’épisode, Elaine Shaw fait remarquer à Carl Meiss que les gens qui consultent un psychiatre ne sont pas fous mais ont surtout besoin d’aide. L’attitude de Mannix illustre ensuite cette compassion : affronté aux trois « psychopathes » soignés par le psychiatre, il se montre attentif à leur souffrance et affiche une compassion si appuyée que l’on peut y lire de la pitié (sauf pour l’un des malades, dont l’attitude fait obstacle à la compassion).

La maison des Jarrud était celle de Lou Richards dans l’épisode 7.04. Le décor de la salle de musculation de Lewis était celui de l’aéroport étranger dans le double épisode 7.14-15.

 

7.21 (167) Mask for a Charade (Le coup monté)

CBS, 3 mars 1974

Ecrit par Frank Telford

Réalisé par Sutton Roley

Nick Briscoe est abattu à la sortie du Club Tempé, sous les yeux de plusieurs témoins dont l’un relève le numéro d’immatriculation de la voiture du tueur. C’est la voiture du Sergent Al Reardon, que le Lt Malcolm se charge d’arrêter. Deux autres témoins l’identifient formellement parmi d’autres suspects : la petite amie de Briscoe, Jenny Dobbs, et le gardien de parking, Dennis Hicks. Pourtant, Reardon continue de clamer son innocence, et il demande à Mannix de l’aider à la prouver. Il dit avoir été piégé par Ellis Varko, un gangster qu’il a fait coffrer et qui espère sortir plus vite en le discréditant. De fait, Mannix a maille à partir avec deux gorilles de Frankie West, le bras droit de Varko. Il découvre que Hicks et Jenny ont été payés pour identifier Reardon, mais Jenny ignore par qui ; elle prétend en revanche que le tueur était un homme choisi pour sa ressemblance avec Reardon, que l’on accuse en outre d’avoir touché de l’argent de Briscoe, bien qu’il le nie. Enlevé par les gorilles de West, Mannix leur échappe grâce au concours d’Helen Layton, la chanteuse du Club Tempé qui a relevé le numéro d’immatriculation de Reardon. En amenant Hicks et Jenny à la police, Mannix lave Reardon de tout soupçon. Mais c’est pour découvrir qu’il s’est peut-être trompé : car une informatrice, « Duchess », apporte à Mannix des copies de chèques signés par Reardon à l’ordre d’une Mildred Hawthorne. Les sommes en jeu impliquent que Reardon ait bel et bien emprunté de l’argent, alors qu’il le niait…

Avec Claude Akins (Sgt Al Reardon), Marj Dusay (Helen Layton), Dennis Patrick (Frankie West), Gloria LeRoy (Jenny Dobbs), Dennis Redfield (Dennis Hicks), Louis Guss (Ellis Varko), Joan Shawlee (Duchess Annie), Ward Wood (Lt Art Malcolm), Jeanne Bates (Mary Reardon), Bill McLean (Aaron Coolie), Robert Swan (Nick Briscoe), Robert Ruth (Denby), Vince Barbi (bartender) et (non crédités) Ron Nyman (Sgt Charlie), Charles Picerni Hal Needham (henchmen).

Spoiler ! Histoire d’un coup monté… à ceci près que le téléspectateur voit lui aussi clairement le visage de Claude Akins au bout du revolver qui tue Nick Briscoe. 

15’46’’ : les techniciens sont (très) visibles dans le rétroviseur de la voiture des tueurs, au moment où ils démarrent.

Les chèques que Duchess montre à Mannix sont datés de différents dimanches de mars 1974, dont le 3, jour de diffusion de cet épisode.

Mannix est en tenue de golf quand il est appelé auprès de Reardon, au début de l’épisode.

 

7.22 (168) A Question of Murder (La fin d’un boxeur)

CBS, 10 mars 1974

Ecrit par Jim Bateman

Réalisé par Don McDougall

Kevin John Hunter n’a que douze ans mais il est déterminé : n’ayant plus de père, il a élu le boxeur Bull Evans comme son héros ; quand Bull est renversé par une voiture à la sortie du Circle Arena après un combat perdu contre Larry Gates, et qu’il meurt en disant « Il m’a tué… Larry Gates », l’enfant réunit ses maigres économies pour engager un détective et il porte son choix sur Mannix qui, en acceptant d’enquêter, devient son nouveau héros. Kevin John affirme que la voiture a renversé délibérément Bull avant de s’enfuir. Malheureusement, Mannix ne trouve aucun élément pour lui donner raison, Larry Gates a un alibi, la voiture est introuvable et le détective doit bien se résoudre à abandonner. L’enfant en est très affecté. Mais il a aussi caché à Mannix que Bull lui avait confié un petit carnet en lui demandant de ne le montrer à personne. Or, ce carnet contient des informations sur la drogue que Bull a accepté de transporter pour un réseau de trafiquants, dont font partie Larry Gates, son manager Ralph Lewin, l’entraîneur Barlow et l’homme qui a renversé Bull. Aussi ces derniers veulent-ils le récupérer. En voyant Kevin John avec Mannix, ils le soupçonnent de détenir le carnet et décident de s’en prendre à lui…

Avec Pat Renella (Ralph Lewin), H.B. Barnum III (Kevin John Hunter), Ed Bernard (Bull Evans), Ward Wood (Lt Art Malcolm), Lillian Lehman (Anne Crawford), Mae Mercer (Mrs Hunter), Bill Walker (Martin Johnson), Bob Hoy (le complice de Ralph), Donald Barry (Mr Barlow), Joseph Mell (le gérant d’immeuble), Charles Picerni (Larry Gates), Bella Bruck (Aggie LeFarge), Todd Mason (man #2), Denise DeMirjian (Airport employee).

Un enfant engage de nouveau Mannix et l’on constate que la vie est dure car les enfants ont des économies de plus en plus maigres : dans l’épisode 1.05, la fillette avait environ 27 dollars, dans le 4.18 le gamin en avait une douzaine, ici Kevin John en a huit. Mais Mannix est toujours aussi bon client et il n’a pas l’audace d’empocher l’argent. En revanche, il mène l’enquête.

La scène où Peggy gare sa Dodge bleue à côté de la voiture de son patron est extraite de la saison 5 : c’est l’ancienne voiture de Mannix, non sa Dodge de la saison 7, dont l’immatriculation est différente.

 

7.23 (169) Trap for a Pigeon (Où est passé le million ?)

CBS, 24 mars 1974

Ecrit par David P. Harmon

Réalisé par Harry Harvey, Jr

En dépit de sa réticence, Mannix accepte le travail que lui propose l’avocat Mark Prentiss : retrouver un attaché-case volé dans le coffre de l’hôtel Bedford et qui contient des documents prouvant l’innocence de Vince Adante, un parrain du crime dont le procès se tient dans quelques jours. La recherche se révèle vite compliquée : Mannix remonte jusqu’au receleur Eddie Richter et le surprend en compagnie d’Ozzie Atwater, venu lui vendre des bijoux volés dans le coffre de l’hôtel Bedford, mais un tueur interrompt leur discussion, abattant Eddie et s’enfuyant avec Ozzie. Rien sur l’attaché-case. Perry Christopher, l’employé de service au Bedford au moment du vol, que Mannix soupçonne d’avoir trempé d’une manière ou d’une autre dans le coup, vient bientôt mourir devant la porte du détective. Et voilà que, contre toute attente, la femme d’Adante, Ruth, et son bras droit Johnny Larkin annoncent à Mannix que Prentiss n’assure plus la défense de Vince et prétendent engager Mannix à leur tour pour retrouver ce qui n’est plus un ensemble de documents mais un million de dollars destiné à payer la défense de Vince en faisant venir un témoin capital. Vérité ou mensonge ? Deux tueurs tentent de tuer Mannix alors qu’il conduit la voiture de Prentiss et celui-ci est retrouvé mort chez lui. Le corps de Larkin est lui aussi repêché et Ruth disparaît. Où est passé le million ? A quoi était-il destiné ? Alors que s’ouvre le procès de Vince Adante, Mannix a une illumination : le million est censé payer une évasion, orchestrée dans l’enceinte même du tribunal. Mannix s’y précipite avec le Lt Tobias et tous deux se retrouvent otages d’Adante et de ses tueurs lorsqu’ils s’enfuient du tribunal…

Avec Robert Reed (Lt Adam Tobias), James Luisi (Johnny Larkin), Jay Robinson (Eddie Richter), Felice Orlandi (Vince Adante), Roy Jenson (Ozzie Atwater), Barbara Rhoades (Ruth Adante), Barry Atwater (Mark Prentiss), Russ Grieve (Police Chief), Allen Joseph (Louie), Victor Izay (Perry Christopher), Michael Masters (Rick Rivera), Ron Nyman (Sgt Charlie), Len Wayland (Police Captain Pete – non crédité).

L’épisode comporte de bons moments – en particulier une poursuite en voiture dans les environs de Griffith Park – mais aussi quelques longueurs bavardes, notamment la prise d’otages du dernier acte filmée au Malibu Courthouse. Le Syndicat est de nouveau mentionné et tueurs comme « parrains » et lieutenants du crime répondent aux clichés en usage dans la série (citons l’imper et le chapeau d’Ozzie dans la scène d’introduction).

L’avocat Mark Prentiss arbore dans son bureau un portrait de John F. Kennedy et un buste d’Abraham Lincoln.

 

7.24 (170) The Ragged Edge (L’habit ne fait pas le moine)

CBS, 31 mars 1974

Ecrit par Dan Ullman

Réalisé par Don McDougall

Art Malcolm débarque dans un hôtel avec des policiers en uniforme. Dans une chambre, il trouve un drogué en pleine crise de manque : Mannix. Celui-ci a disparu depuis 17 jours et Malcolm lui apprend que le policier qu’il a frappé la veille pour avoir une dose, Lancaster, est dans un état grave. Gardé dans une chambre, Mannix se rend maître du Sgt Fletcher et parvient à s’évader. Il se met aussitôt à la recherche d’une dose dans la rue, mais les deux hommes qui le trouvent le conduisent à un troisième, Jones, qui exige un service en échange de la dose dont il a besoin : tuer Art Malcolm. Mannix appelle le Lt et promet de se rendre à lui s’il vient seul. Au rendez-vous, Mannix feint de tuer Art à bout portant. Il a sa dose et est conduit dans la maison de Lorna Wilder, petite amie de Frank Marr, là où il voulait être pour avoir une chance de coincer le gangster et de démasquer ses complices. Marr charge Mannix de délivrer un message à « Mr Green », qui se révèle être le Sgt Fletcher ; celui-ci veut vendre un stock d’héroïne pure saisi par la police, et Marr est l’acheteur. Mannix retourne chez Lorna avec le prix exigé par Fletcher. Mais il découvre alors que Lorna s’est rendu compte qu’il feignait d’être un drogué, et il craint un moment qu’elle ne le dise à Marr. Mais Lorna a des besoins que Marr ne couvrira peut-être pas toujours : croyant que Mannix cherche en fait à doubler le gangster, elle veut sa part du butin et lui propose de collaborer pour s’emparer de l’argent avec lequel Marr s’apprête à acheter la drogue. Mannix accompagne les truands au rendez-vous avec Fletcher, portant la valise d’argent, que Lorna a en vérité remplacée par une valise pleine de papier. Dans l’entrepôt, Fletcher a été abattu par son complice : Harrelson, un assistant du D.A. Lorsque celui-ci découvre que la valise ne contient que du papier, il tue un homme de Marr. Celui-ci essaie de fuir mais est cueilli par Malcolm. Il ne reste qu’à cueillir Lorna, qui s’apprête à quitter le pays avec l’argent…

L’originalité du premier acte fait le prix de cet épisode dont les trois actes suivants sont moins surprenants mais néanmoins insolites, Mannix agissant de bout en bout sous couverture.

A comparer avec 4.02 (« One for the Lady »), un scénario similaire déjà écrit par Dan Ullman.

 

Tag(s) : #Guide d'épisodes, #Guide d'épisodes 1970s
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