work in progress

Sélection opérée par Thierry Le Peut

Avec James Arness (Marshal Matt Dillon).

Et avec Milburn Stone (Doc Adams), Amanda Blake (Miss Kitty), Ken Curtis (Festus Haggen), Buck Taylor (Newly).

 

La période 30 minutes : saison 1  -  saisons 2 à 6

La période 50 minutes noir et blanc : saisons 7 à 11

La période 50 minutes couleur : saison 12  -  saisons 13 à 15  -  saison 16  -  saisons 17 et 18  -  saison 19  -  saison 20

 

Saison 17

(1971-1972)

 

17.07  Trafton

CBS, 25 octobre 1971

Producteur exécutif John Mantley

Produit par Leonard Katzman

Ecrit par Ron Bishop

Réalisé par Bernard McEveety

Victor French et Sharon Acker

Quatre hommes attaquent la banque de Cascabel, au Mexique. L’un d’eux, Trafton, abat le shérif et pénètre ensuite dans l’église pour voler la croix et des objets du culte en or, abattant le prêtre qui proteste. Avant de mourir, le prêtre trace le signe de la croix avec son sang sur le front de Trafton et déclare : « Je vous pardonne. » Ce geste hante le meurtrier qui ne sait comment se débarrasser d’un sentiment qu’il ne parvient pas à s’expliquer. Tandis que le marshal Dillon fait route vers le sud pour traquer le meurtrier, celui-ci remonte vers le nord, laissant derrière lui une piste que Dillon n’a aucun mal à suivre, au point qu’il se demande si l’homme ne cherche pas, délibérément, à être arrêté. C’est à Dodge City que Trafton s’arrête. Il y rend visite à la couturière Tereese Farrell et fait la connaissance de la fille de celle-ci, Maria, âgée de onze ans. C’est le nombre d’années qui s’est écoulé depuis que Trafton ivre a entraîné Tereese dans une allée. Bouleversée par sa venue, elle déclare qu’elle ne pourra jamais lui pardonner et lui demande de s’en aller. Trafton entre dans la Première Eglise de Dodge et remet au Révérend English les objets qu’il a volés à Cascabel. Mais le prêtre n’en veut pas car il sait de quelle manière ils sont parvenus entre ses mains. Trafton, furieux et tourmenté, finit par les lui jeter à la figure. Le Révérend, après un moment d’indécision, va trouver le marshal pour lui raconter l’incident. Pendant ce temps, Trafton parle à la petite Maria ; il invente, pour elle, des choses qu’il aurait entendu dire de son père, qu’elle croit mort dans un stampede alors qu’il convoyait du bétail, peignant l’homme comme un grand, vigoureux et honnête gaillard. Puis il retourne chez Tereese, qui a fait ses bagages pour s’enfuir à Kansas City. Il la supplie de n’en rien faire et jure qu’il va s’en aller et ne jamais plus l’ennuyer. Il tente de lui expliquer ce qui lui est arrivé depuis que ce prêtre lui a pardonné alors qu’il venait de l’abattre. Emue, elle est incapable de pardonner ce qu’il a fait jadis mais elle ajoute qu’elle a aujourd’hui Maria, qu’elle aime. Sur ces mots, Trafton s’en va. Dans la rue, il est interpellé par Dillon. Il songe d’abord à résister, l’arme au poing. Puis il tire, sans toucher personne, afin d’être abattu. Avant de mourir, il tend sa main ensanglantée vers le marshal et déclare : « Je pardonne »…

Victor French
Philip Carey
Patti Cohoon
Fred Stromsoe & Bill Catching

 

Sharon Acker
Marie Windsor
Manuel Padilla, Jr
Ted Jordan

 

Paul Stevens
Mike Mazurki
Clay Tanner
John Dullaghan

 

Avec Victor French (Trafton), Sharon Acker (Tereese Farrell), Paul Stevens (Reverend English), Philip Carey (Bannion), Marie Windsor (Mary K.), Mike Mazurki (Whale), Patti Cohoon (Maria Farrell), Manuel Padilla, Jr (Manuel), Glenn Strange (Sam), Ted Jordan (Burke), Clay Tanner (Capps), Fred Stromsoe (Prew), Bill Catching (Brant) et (non crédité) John Dullaghan (le prêtre de Cascabel).

Victor French porte entièrement cette histoire de culpabilité et de tourment religieux qui poursuit le meurtrier d’un prêtre. Ce n’est pas le meurtre en lui-même qui bouleverse Trafton que le dernier geste du prêtre. Le pardon du mourant remet en cause la vision du monde du meurtrier. Les objets du culte qu’il a volés et dont il cherche à se débarrasser sont le symbole du tourment qui le hante. La couturière et son enfant sont, elles, le symbole d’une vie de crime que Trafton ne sait comment racheter. Dillon n’est que l’instrument du châtiment, au devant duquel se jette Trafton à la fin de l’épisode, seul moyen pour lui de résoudre son tourment. Au fil du parcours que suit le scénario, French passe de la dureté au doute et à la tendresse, touchant par sa difficulté à trouver les mots et les gestes qui pourraient le soulager.

Manuel Padilla Jr partage une scène avec Victor French. Il y est un jeune berger orphelin qui vit seul dans une petite maison, élevant ses brebis, et qui ouvre sa porte à l’étranger pour lui offrir du lait et de la nourriture. Une croix orne le mur, derrière Trafton. Celui-ci questionne l’enfant, lui demandant s’il lui est arrivé de commettre une action si mauvaise qu’elle le poursuivait ensuite. L’œil sur la croix, le jeune berger conte un incident qui paraît bien dérisoire au meurtrier mais qui illustre néanmoins le tourment de la culpabilité.

Une hiérarchie apparaît dans les personnages qui réagissent au meurtre du prêtre. Mary K, tenancière de saloon, est choquée. Bannion, homme d’affaires, tient la chose pour négligeable, moins grave en tout cas que le meurtre du shérif : celui-ci était le garant des affaires, alors que le prêtre n’avait aucune utilité pour Bannion. En entendant cela, Dillon se lève et prend congé sèchement de Bannion.

Newly assiste à la messe avec Festus, Burke et Sam. Doc n’apparaît pas. Festus essaie à deux reprises de raconter une blague à Miss Kitty et Dillon mais il se perd dans tant de détails confus qu’ils sont bien incapables de le suivre. Burke, la première fois, déclare à Festus, qui explique qu’il est en train de raconter une blague : « Certains en sont capables, d’autres non. »

Victor French marqué par John Dullaghan

Amanda Blake, James Arness, Ken Curtis : l'art difficile de raconter une blague

Mike Mazurki, Victor French et Marie Windsor

17.12  The Bullet Part I (aka Gold Train Part I)

CBS, 27 novembre 1971

Producteur exécutif John Mantley

Produit par Leonard Katzman

Ecrit par Jim Byrnes

Réalisé par Bernard McEveety

Matt Dillon est à terre et ses trois plus fidèles amis veillent sur lui

Festus a la surprise de découvrir Doc Adams chez lui : le vieux filou est revenu en cachette ! Festus le traîne au Long Branch avec la promesse de lui offrir une bière mais, pendant que les clients réservent un accueil chaleureux à leur médecin, Matt Dillon est abattu d’une balle dans le dos par un tanneur de peaux qu’il a chassé de la ville quelques minutes plus tôt. L’homme, Amos Potter, est poursuivi et abattu par Festus. L’état du marshal est très sérieux : la balle est logée dans la colonne vertébrale et Doc se sent incapable de l’extraire. Il prévient un spécialiste à Denver et entreprend d’y conduire le marshal par le train. Le train, hélas, doit faire un arrêt imprévu pour décharger l’or que l’armée y fait transporter, sous la garde du Capitaine Darnell et de trois soldats. Or, parmi les passagers se trouvent plusieurs hommes qui ont planifié l’attaque du train et le vol de l’or. Le train est bientôt stoppé par leurs complices, les soldats sont tenus en respect et l’ensemble des passagers se retrouve otage. La présence à bord de Dillon, Doc et Festus, dans un autre compartiment, est d’abord ignorée des bandits, mais la tentative de Festus de voler un cheval pour aller chercher du secours au Fort Carson échoue et conduit à la découverte des passagers secrets. Or, il existe un passif entre Dillon et le chef du gang, Jack Sinclair : l’homme a perdu une main et c’est Dillon qui en est responsable…

Norman Alden
Eric Braeden
Walter Sande & Katherine Justice
Robert Hogan

 

Glenn Strange
Sam Melville
Alejandro Rey
Harry Carey, Jr

 

Warren Kemmerling
Sian Barbara Allen
Pepe Callahan
Dan Ferrone

 

Avec Eric Braeden (Jack Sinclair) et Katherine Justice (Beth Tilton), Robert Hogan (Capt. Darnell), Warren Kemmerling (conductor), Sam Melville (Nebo), John Crawford (Blanchard), Harry Carey, Jr (Kelliher), Jonathan Lippe (Roper), Pepe Callahan (Secos), Walter Sande (Caldwell), Mills Watson (Pony), Robert Sorrells (Concho), Eddie Firestone (Orely), Dan Ferrone (Private [Hopper]) et Sian Barbara Allen (Allie Dawson) et Alejandro Rey (Father Sanchez). Et avec Norman Alden (Amos Potter), Harry Harvey, Sr (Drummer), Pete Kellett (sergeant), Jon Kowal (Dunn), Glenn Strange (Sam), Ted Jordan (Burke), Denny Arnold (fireman).

Dans cet unique épisode en trois parties de la série, l’opus 1 ne sert qu’à mettre en place les personnages et la situation sur laquelle repose l’histoire. Le plus intéressant est le premier acte, qui voit le retour de Doc Adams et l’accueil enthousiaste que lui font ses amis et les clients du Long Branch, en forme de célébration adressée à l’acteur Milburn Stone. La déclaration d’amitié que lui fait Festus en le découvrant dans son cabinet, où il est arrivé sans se faire voir (pour éviter, dit-il, les effusions du genre de celle que lui inflige Festus en l’embrassant sans retenue), puis celle que formule Miss Kitty quelques instants plus tard en présence des acteurs réunis autour de lui, sont adressées à l’acteur autant qu’au personnage et l’émotion lisible sur son visage vaut pour la fiction comme pour la réalité. Vient ensuite le coup de feu dans le dos qui met Dillon à terre et qui impose de le transporter, en train, jusqu’à Denver où un spécialiste, le Dr Harrington, l’opérera afin d’extraire la balle logée dans la colonne vertébrale, que Doc se sent incapable de retirer lui-même, s’estimant trop vieux pour mener à bien une opération aussi délicate (en dépit des protestations que lui adresseront Festus et Dillon lui-même plus tard, dans le train, estimant qu’il est le meilleur espoir de réussite). La suite est une longue exposition qui reprend la formule convenue du train transportant une brochette de personnages, avec chacun son histoire que l’on s’attend à voir révélée au fur et à mesure de l’action, et une poignée de bandits qui ont comploté l’attaque du train afin de voler le chargement d’or que l’armée y convoie. L’ensemble est lent et sans surprise. Cette première partie s’achève sur le moment où la présence de Dillon dans le train est révélée, précédé d’une annonce qui exacerbe le danger encouru par le marshal immobilisé sur une civière : c’est lui-même qui a logé une balle dans la main que le chef des bandits, Jack Sinclair, n’a plus.

 

17.13  The Bullet Part II (aka Gold Train Part II)

CBS, 6 décembre 1971

Producteur exécutif John Mantley

Produit par Leonard Katzman

Ecrit par Jim Byrnes

Réalisé par Bernard McEveety

Milburn Stone et Amanda Blake

Doc parvient à faire passer Dillon pour mort, comptant sur la répulsion inspirée par les cadavres pour dissuader Nebo et Concho de toucher le corps. Il donne à celui-ci un faux nom, Walters. L’une des passagères, cependant, Beth Tipton, qu’un détective de l’agence Pinkerton, Caldwell, a arrêtée sur l’ordre du mari, à qui il la ramène, à Denver, a assisté à l’embarquement du marshal et elle n’est pas dupe du mensonge de Doc. Elle se tait mais, comptant sur Jack Sinclair pour l’emmener avec elle quand il quittera le train avec l’or, elle fait comprendre à Kitty, en aparté, qu’elle pourrait bien éventer le secret. Kitty la met au défi de le faire. Sinclair, lui, n’a aucune intention de s’encombrer d’une femme et les minauderies de Beth Tipton n’ont guère d’effet sur lui. Il réquisitionne les passagers valides pour aider ses hommes à transvaser l’or dans un chariot. Mais Festus et Newly parviennent à s’échapper avec le chariot, l’or et les chevaux des bandits. Ils attirent dans leur sillage Sinclair et cinq de ses hommes, déterminés à les rattraper, même à pied, en comptant sur la difficulté du terrain pour les stopper. Pendant ce temps, à bord du train où les passagers sont tenus en respect par Blanchard et Concho, Beth Tipton essaie ses charmes sur Blanchard et lui révèle que le mort est en réalité le marshal Dillon, bien vivant. Alors que Dillon fait un effort surhumain pour tenter d’attraper son revolver pendu à la paroi de son compartiment, Concho s’apprête à entrer pour vérifier les dires de Beth et, le cas échéant, achever le marshal…

Eric Braeden
John Crawford

 

Katherine Justice
Robert Sorrells

 

Eddie Firestone
Jonathan Lippe

 

Avec Eric Braeden (Jack Sinclair) et Katherine Justice (Beth Tilton), Robert Hogan (Capt. Darnell), Warren Kemmerling (conductor), Sam Melville (Nebo), John Crawford (Blanchard), Harry Carey, Jr (Kelliher), Jonathan Lippe (Roper), Pepe Callahan (Secos), Walter Sande (Caldwell), Mills Watson (Pony), Robert Sorrells (Concho), Eddie Firestone (Orely), Dan Ferrone (Private [Hopper]) et Sian Barbara Allen (Allie Dawson) et Alejandro Rey (Father Sanchez). Et avec Norman Alden (Amos Potter), Harry Harvey, Sr (Drummer), Pete Kellett (sergeant), Jon Kowal (Dunn), Glenn Strange (Sam), Ted Jordan (Burke).

Générique et extraits de la première partie occupent neuf minutes au début de cet épisode. La distribution est identique à celle de la 1e partie moins Denny Arnold, tué dans l’épisode précédent et qui n’apparaît pas dans les extraits de la 1e partie (au contraire de Norman Alden, tué aussi la semaine précédente mais présent dans les extraits).

Cette deuxième partie comporte plus d’action que la première. Doc recueille les confidences du Père Sanchez, un prêtre que son expérience au village mexicain de Galindo a profondément affecté, au point de le convaincre de l’inutilité de sa foi, tandis que Beth Tipton intrigue en se servant de la présence de Dillon comme d’un moyen de pression. Festus et Newly, en emportant l’or, offrent un décrochage bienvenu qui éloigne une partie des personnages du train immobilisé sur les rails et permet une escapade en décors naturels. Dillon, lui, bien qu’immobile, réussit tout de même l’exploit d’un coup d’éclat. Quant à Kitty, elle sort les griffes en montrant sa détermination à sauver « son homme », dût-elle tuer pour cela, et Doc confesse au blessé son refus de l’opérer car il n’a pas confiance en ses capacités, s’estimant trop vieux, et surtout il ne veut pas être celui qui fera du marshal un invalide. Bref, l’immobilité reste un facteur important du scénario mais celui-ci ménage tout de même son lot de tractations, d’émotions et d’action.

Kitty à Beth Tipton, au sujet de Dillon : « He is my man and I’ll do anything to keep him alive. Even to killing the likes of you. »

Dans la scène qu’il partage avec Katherine Justice au milieu de l’épisode, on voit la main de Braeden bouger à l’intérieur du fourreau en cuir qui la recouvre.

Le nom du Burlington Northern R.R. (RailRoad) est inscrit sur la locomotive et l’un des wagons du train, qui porte le n°8. Dans son entrée en gare de Dodge, dans la première partie, on lisait South Western R.R. et le n°22 ; c’était une scène d’archives.

Doc garde une Bible dans la sacoche où il range ses instruments. 

 

17.14  The Bullet Part III or Conclusion (aka Gold Train Part III)

CBS, 13 décembre 1971

Producteur exécutif John Mantley

Produit par Leonard Katzman

Ecrit par Jim Byrnes

Réalisé par Bernard McEveety

Peut-on sauver le marshal Dillon ?

Les otages reprennent le contrôle du train et entreprennent de couper assez de bois pour relancer la locomotive, les hors-la-loi ayant brûlé le combustible afin de les en empêcher tandis que Sinclair pistait le chariot d’or. Le Capitaine Darnell veut repartir aussi tôt que possible, dût-il compromettre l’opération que Doc a finalement résolu de pratiquer sur Dillon. Le Père Sanchez, en effet, l’en a persuadé, affirmant que lui-même renonçait à quitter les ordres et souhaitait au contraire retourner au Mexique. Kitty, la jeune Allie Dawson et le Père Sanchez assistent Doc durant l’opération. Pendant ce temps, dans la prairie, Festus et Newly abandonnent le chariot et reviennent au train en montant les mules qu’ils ont dételées. Sinclair persuade ses hommes de pousser eux-mêmes le chariot jusqu’au train : c’est le seul moyen de pouvoir emporter l’or, en récupérant les mules. Ils y parviennent, au prix d’un effort surhumain, et font le siège du train qui est prêt à repartir. Les coups de fusil retentissent à l’extérieur tandis que Doc parvient enfin à extraire la balle du dos de Dillon. Le marshal est sauvé mais encore très faible. Darnell réussit à relancer le train mais Sinclair et Secos parviennent, eux, à y monter. Tentant une dernière fois de s’attirer les bonnes grâces de Sinclair, Beth Tipton lui révèle la présence du marshal Dillon à bord…

Alejandro Rey
Walter Sande

 

Robert Hogan
Katherine Justice

 

Warren Kemmerling
S. Barbara Allen & H. Harvey, Sr

 

Avec Eric Braeden (Jack Sinclair) et Katherine Justice (Beth Tilton), Robert Hogan (Capt. Darnell), Warren Kemmerling (conductor [Duncan]), Sam Melville (Nebo), John Crawford (Blanchard), Harry Carey, Jr (Kelliher), Jonathan Lippe (Roper), Pepe Callahan (Secos), Walter Sande (Caldwell), Mills Watson (Pony), Robert Sorrells (Concho), Eddie Firestone (Orely), Dan Ferrone (Private [Hopper]) et Sian Barbara Allen (Allie Dawson) et Alejandro Rey (Father Sanchez). Et avec Harry Harvey, Sr (Drummer), Pete Kellett (sergeant), Jon Kowal (Dunn), Glenn Strange (Sam), Ted Jordan (Burke).

Générique et extraits occupent cette fois plus de neuf minutes. Bout à bout, les trois parties composeraient donc un téléfilm de deux heures dix.

La dernière partie est le temps des revirements. L’escapade en prairie forme une boucle qui ramène tout le monde au train pour un finale qui parvient à ménager une forme de duel entre Dillon et son ennemi Sinclair. Entre-temps, Doc reçoit l’aide du Père Sanchez pour surmonter sa peur d’opérer. Le moment le plus célèbre de l’épisode se situe entre les minutes 12 et 16 : c’est durant près de quatre minutes en effet qu’Amanda Blake prononce ce qui est sans doute sa plus longue tirade de toute la série. Elle se remémore, en plan rapproché, son arrivée à Dodge City dix-sept ans plus tôt et la première fois qu’elle vit Matt Dillon, offrant au public sa vision de la relation si particulière qui l’unit au marshal depuis tout ce temps. Voici le monologue :

« Seventeen years. Seventeen years ago this month. I’ll never forget that first day as long as I live. It was raining. I was cold and hungry and miserable. When I stepped off that stagecoach and saw those ugly buildings and all those muddy streets, I hated Dodge City. I was down to my last $40 and it couldn’t have taken me much further. But you couldn’t have paid me to stay in Dodge. I waded over to the cafe and… was hurrying through breakfast so I could get back on the stage, and… a man came in. And he sat down across the room from me. He was the biggest man I have ever seen in my life. And he also ate the bigger breakfast I’d ever seen in my life. He was so busy polishing off all of his eggs and ham and biscuits that he didn’t even notice me. But I noticed him. I noticed him so much… that I decided to stay for a while. And stay I did. In spite of the fact that, um, I found out that the big man wore a big badge and he didn’t think he had any, um, right to get involved in any kind of permanent relationship. Oh, we really fought some battles about that. Seems to me that, um, I left three or four times. Just swearing up and down that under any circumstances was I gonna see him or his damn badge again. But… I always came back. And once, he even came to get me. Now, here we are. After seventeen years. And that’s got to be… the longest non-permanent relationship in history. But I wouldn’t change one day of it. Not one day. » « Dix-sept ans. Cela fait dix-sept ans ce mois-ci. Je n’oublierai jamais ce tout premier jour, aussi longtemps que je vivrai. Il pleuvait. J’étais frigorifiée, affamée, pitoyable. Quand je suis descendue de cette diligence et que j’ai vu ces bâtiments affreux et toutes ces rues pleines de boue, j’ai détesté Dodge City. Je n’avais plus que $40 en poche et ils ne m’auraient pas menée beaucoup plus loin. Mais à aucun prix je ne serais restée à Dodge ! J’ai pataugé jusqu’au café et… je me dépêchais d’avaler un petit déjeuner pour pouvoir reprendre la diligence, et… un homme est entré. Et il s’est assis de l’autre côté de la pièce. C’était l’homme le plus grand que j’aie jamais vu. Et il a aussi avalé le plus grand petit déjeuner que j’aie vu de toute ma vie. Il était tellement occupé à triturer tous ses œufs, son jambon et ses toasts qu’il ne m’a même pas remarquée. Mais moi, je l’ai remarqué. Je l’ai si bien remarqué… que j’ai décidé de rester quelque temps. Et pour rester, je suis restée ! En dépit du fait que… j’ai découvert que le grand homme portait un gros insigne et qu’il pensait n’avoir aucun… droit de s’engager dans aucune relation permanente. Oh, on en a mené, des batailles, autour de ça ! Je crois bien que… je suis partie trois ou quatre fois. En jurant mes grands dieux que sous aucun prétexte je ne le reverrais, lui ou son foutu insigne. Mais… je suis toujours revenue. Une fois même, il est revenu me chercher. Maintenant, nous voilà. Après dix-sept ans. Et c’est sans aucun doute… la plus longue relation non-permanente de l’histoire. Mais je n’y changerais pas un seul jour. Pas un seul. »

Durant cette tirade, Dillon est allongé sur le ventre, sur la civière où il passe l’essentiel des trois épisodes, et on ne sait pas s’il est conscient ou non. Ce n’est qu’à la fin qu’il ouvre les yeux, trouve la force de tourner la tête vers Kitty et déclare : « I noticed that day, Kitty. I noticed. » C’est ce que Gunsmoke a de plus proche d’une déclaration d’amour.

Saison 18

(1972-1973)

 

18.12  The Brothers (aka Incident at Sayville Junction)

CBS, 27 novembre 1972

Producteur exécutif John Mantley

Produit par Leonard Katzman

Ecrit par Calvin Clements

Réalisé par Gunnar Hellstrom

Amanda Blake et Steve Forrest

Au relais de diligence de Sayville (Sayville Junction), Jay Wrecken est tué de deux balles : l’une, dans le dos, tirée par Beal Brown ; l’autre, dans la poitrine, par Miss Kitty. L’homme s’était montré pressant durant tout le voyage en diligence et menaçait de devenir dangereux au relais, où il s’était retrouvé seul avec Kitty et un autre passager, Beal Brown. Ce dernier, l’ayant reconnu comme le hors-la-loi recherché dans plusieurs Etats, l’a abattu dans le dos, au moment précis où Kitty, pour se défendre, lui tirait dans la poitrine avec son Derringer.

Kitty retourne à Dodge en disant au shérif de Sayville qu’elle ne veut rien toucher de la prime, préférant oublier au plus vite cet incident. Brown n’est que trop heureux de pouvoir encaisser la totalité de la prime, qui s’élève à plusieurs milliers de dollars, mais il devra attendre pour cela qu’elle soit virée à Dodge City, sous la responsabilité du marshal.

Or, Jay Wrecken a un frère, Cord, plus dangereux encore que lui. Se faisant passer pour un journaliste, Jules Hawkins, du Tulsa Dispatch, il prétend recueillir des informations sur la mort de Jay. Mais il assassine ceux qui y ont été mêlés : le shérif Crane, puis le croquemort qui s’est réjoui de sa mort. Il arrive à Dodge City au moment où le marshal quitte la ville et il se met en quête de gens détenant des informations. Après avoir écouté une conversation au Long Branch, il pense en trouver auprès de Nathan Burke, qu’il laisse pour mort après l’avoir questionné en vain. Retrouvé par Festus et Newly, il sera sauvé par Doc. Puis Cord remarque Beal Brown qui, terrifié, ne met pas longtemps à lui raconter ce qui s’est passé, en prenant soin d’acxcuser Kitty de l’avoir forcé à tuer Jay. Un mensonge qui ne le sauve pas. Cord s’introduit alors dans la chambre de Kitty et terrifie une fille qui s’y trouve, Flo, avant de se sauver par la fenêtre. Dillon, revenu en ville après avoir fait son enquête à Sayville, décrète un couvre-feu et nomme des adjoints pour quadriller la ville. Ils arrêtent un homme, un voyageur descendu au Dodge House, et l’emmènent devant le marshal qui le présente à Burke : au moment où celui-ci affirme que ce n’est pas l’homme qui l’a attaqué, Miss Kitty se retrouve seule au Long Branch, où Cord s’est introduit...

Steve Forrest
Richard O'Brien
Jon Kowal & Al Berry
Glenn Strange

 

Joe Silver
Eddie Ryder
John Harper
Howard Culver

 

Angus Duncan
Regis J. Cordic & Joe Silver
Ted Jordan
Reid Cruickshanks

 

Avec Steve Forrest (Cord Wrecken), Joe Silver (Beal Brown), Richard O’Brien (Carter), Angus Duncan (Jay Wrecken), Regis J. Cordic (Sheriff Crane), Eddie Ryder (the undertaker [in Sayville]), Edward Faulkner (drummer), Reid Cruickshanks (Mr Denton), Terry Wilson (liveryman), Danil Torpe (Alf), Glenn Strange (Sam), Ted Jordan (Burke), Howard Culver (Howie), John Harper (Percy Crump), Nancy Fisher (Flo), Jon Kowal (barfly Joe), Al Berry (barfly Bob), Daniel M. White (oldtimer), Phil Chambers (shotgun).

Troisième participation de Steve Forrest à la série, troisième scénario bâti sur une formule analogue : l’essentiel se passe dans le décor réduit de Dodge City, repose sur la nature froide et meurtrière de Forrest et conduit à une confrontation entre ce dernier et Amanda Blake. Le fusil caché sous le comptoir y joue un rôle, pour la troisième fois, et Dillon surgit in extremis pour affronter Forrest.

Festus et Doc ont une conversation savoureuse au sujet d’un torticolis sur lequel Festus voudrait un avis médical sans dire qu’il s’agit de son propre cou et sans avoir à payer le prix d’une consultation. Doc a tôt fait de comprendre la démarche et il finit par asséner à Festus un avis médical catégorique : « Tu es hypocondriaque ! » Ce qui laisse Festus non sans voix (c’est impossible) mais réduit à baragouiner une insulte : « You’re an old quack, quack, quack ! » (Un peu avant, il a aussi utilisé son expression habituelle, « old scutter », ici étendue à « blamed old scutter ».) Doc entre ensuite au Long Branch en riant et dit à Miss Kitty qu’il vient de gâcher la journée de Festus ; à Kitty qui dit « quel dommage » il répond « au contraire, je ne me suis levé que pour ça ce matin ».

Buck Taylor, James Arness et Ken Curtis

Amanda Blake et James Arness : dans mes bras, Miss Kitty

18.13  Hostage ! (aka The Execution)

CBS, 11 décembre 1972

Musique d’Elmer Bernstein

Producteur exécutif John Mantley

Produit par Leonard Katzman

Ecrit par Paul F. Edwards

Réalisé par Gunnar Hellstrom

Matt au chevet de Miss Kitty : "I need you, Kitty..."

Matt arrête Virgil Bonner, le frère du redouté Jude Bonner, chef métis des Dog Soldiers, et le ramène à Dodge où il est jugé et condamné à la pendaison. Le marshal le conduit ensuite au lieu de l’exécution, à Hayes. C’est le moment où Jude Bonner et sa bande font irruption dans Dodge et où Bonner exige qu’on lui remette la « fille » du marshal. Personne, même sous la menace, ne lui donne l’information qu’il réclame mais Miss Kitty, pour éviter qu’il ne torture ou tue qui que ce soit, s’avance d’elle-même. Il l’emmène alors en laissant un message sans ambiguïté : si son frère est pendu, c’est sur Miss Kitty qu’il se vengera. Tandis que Doc soigne Festus, sérieusement blessé par la bande, Newly chevauche jusqu’à Hayes afin de prévenir Matt, bien qu’il ait lui-même été molesté. Matt essaye d’obtenir un report de l’exécution auprès du Gouverneur, sans succès. Alors que la nouvelle de la pendaison fait déjà la une des journaux, Matt et Newly chevauchent vers Dodge. Dans l’intervalle, Jude Bonner et ses bandits y ramènent Miss Kitty dans un piètre état et, devant les habitants ameutés près du Long Branch, il la fait descendre de cheval et, froidement, lui tire dans le dos.

A peine vivante, elle est soignée par Doc. Matt arrive bientôt et la trouve au seuil de la mort. Il ne reste rien à faire qu’attendre. Elle a été battue, traitée horriblement, blessée par balle et Doc doute qu’elle ait seulement la volonté de vivre. Après l’avoir veillée le temps que Doc se montre plus rassurant sur son état, Matt retire son insigne de marshal et prend la piste de Bonner. Festus, Newly et d’autres hommes de Dodge le suivent d’eux-mêmes jusque dans le désert où ils pistent les Dog Soldiers. Puis Matt insiste pour continuer seul ; il veut se dresser seul devant Jude Bonner et le défier devant ses hommes. D’homme à homme…

Amanda Blake
William Smith
Glenn Strange
James Chandler

 

Ken Curtis
Geoffrey Lewis
Woodrow Chambliss
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Hal Baylor

 

Buck Taylor
Marco St. John
Ted Jordan
Nina Roman

 

Avec William Smith (Jude Bonner), Geoffrey Lewis (Lafitte), Marco St. John (Virgil Bonner), Nina Roman (Amy Lee), Glenn Strange (Sam), Ted Jordan ([Nathan] Burke), Woodrow Chambliss (Lathrop), James Chandler (Governor), Hal Baylor (Toke), Sandra Kent (Martha), Stafford Repp (Sheriff Tanner).

 

 

 

L’unique épisode de Gunsmoke mis en musique par Elmer Bernstein, le compositeur de la musique (entre mille autres) des Sept Mercenaires.

L’un de ces épisodes à haute valeur dramatique pour la série puisqu’il met en exergue la relation entre Matt et Kitty tout en mettant celle-ci plus en danger que jamais, Festus et Newly étant eux-mêmes durement traités. Le caractère dramatique du finale, au dernier acte, est souligné par le décor naturel de Vasquez Rocks et le concours apporté au marshal non seulement par Festus et Newly (en dépit de leurs blessures) mais aussi par une poignée d’hommes de Dodge qui ont suivi le marshal de leur plein gré (on en compte une bonne quinzaine, même si Doc parlera à Kitty de « toute la ville », ce qui aurait explosé le budget figurants). Le premier à saisir les rênes de son cheval est Sam le barman, suivi de Burke et Lathrop, puis d’autres.

Jude Bonner cherche l’épouse du marshal (« wife ») puis, quand Festus répond qu’il n’en a pas, sa « femme » ou « fille » ou « bonne amie » (« woman »), partant du principe qu’il en a forcément une. Les autres habitants interrogés n’en disent apparemment pas plus que Festus ou Newly, pourtant Bonner et sa bande se retrouvent au Long Branch pour poursuivre leur recherche, ce qui permet à Miss Kitty de paraître et de se livrer elle-même sans que personne ne la trahisse. « I’m the lady », dit-elle sans faiblir devant Bonner, qu’elle gratifie quelques instants plus tard d’une gifle magistrale, à laquelle il répond en la saisissant brutalement par les cheveux. Face à d’autres hommes, la violence à l’encontre d’une femme serait une ligne rouge ; franchie sans hésitation par Bonner, elle indique sans doute possible qu’il est capable de tout et que le danger qui pèse sur Kitty est désormais mortel. Plus tard, en décrivant à Matt ce qu’a subi Kitty, qu’il a examinée, Doc dira qu’elle a été « abused », mot qui peut prendre plusieurs sens en français. Il ajoute qu’elle a été traitée de façon horrible. (« She’s alive. That’s just about all. The wound, it’s bad, awful bad… but Matt, they abused her. They treated her something terrible. They broke her down. I don’t think she wants to live. ») (« Elle est en vie. C’est tout ce que je peux dire. La blessure, elle est mauvaise, vraiment mauvaise… mais Matt, ils l’ont malmenée. Ils l’ont traitée d’une façon horrible. Ils l’ont brisée. Je ne crois pas qu’elle veuille vivre. »)

Matt au chevet de Kitty : « I need you, Kitty. I need you. » (« J’ai besoin de vous, Kitty. J’ai besoin de vous. ») Plus tard, Kitty à Doc : « I couldn’t live without him, Doc. You know that. » (« Je ne pourrais pas vivre sans lui, Doc. Vous le savez. ») Doc : « You bet I know. Let me tell you something… You won’t have to, because the sun hasn’t come up on the day that Matt Dillon can’t take care of himself. » (« Bien sûr que je le sais. Laissez-moi vous dire quelque chose… Vous n’aurez pas à le faire, parce que le soleil ne s’est pas encore levé sur le jour où Matt Dillon ne saurait pas prendre soin de lui-même. »)

Doc à Matt, quand il retire son insigne de marshal avant de se lancer sur la piste de Bonner : « Matt, no. Don’t do that, don’t do it. I know you gotta go after him but before you take off that badge you’ll want to listen to me. Before you came into Dodge, Matt, there was no law at all. You brought it all with you when you came and people love you for it and respect you. Now, if you take off that badge and go out there with vengeance in your heart, then you’ll betray everything you’ve ever stood for. Within the law, like it’s always been. » (« Matt, non. Ne fais pas ça, ne le faites pas. Je sais que tu dois te lancer après lui mais avant que tu ne retires cet insigne tu vas devoir m’écouter. Avant ton arrivée à Dodge, Matt, il n’y avait pas de loi du tout. C’est toi qui l’as apportée avec toi et les gens t’aiment pour ça, et te respectent. Mais si tu retires cet insigne et que tu t’en vas avec la vengeance dans le cœur, alors tu trahis tout ce pour quoi tu t’es battu. Dans le respect de la loi, comme tu l’as toujours fait. ») Mais l’argumentaire de Doc ne suffit pas cette fois : « If it was anything else, Doc, anything else. » est la réponse de Matt, avant de laisser son insigne derrière lui. (« En toute autre circonstance, Doc, n’importe laquelle. »)

Festus à Matt quand il décide de poursuivre seul : « don’t hold us out, Matthew, not now. » (« ne nous mets pas à l’écart, Matthew, pas maintenant. ») Matt, à Festus et Newly : « Festus, I know what you’re saying, I appreciate it. But this is something I gotta do alone. (…) We been together a long time. Too long to make any speeches. Been a lot of good years. » (« Festus, je comprends ce que tu veux dire, je l’apprécie. Mais c’est quelque chose que je dois faire seul. (…) On se connaît depuis longtemps. Trop long pour faire des discours. Ça a été un paquet de bonnes années. » Festus et Newly le laissent partir seul mais [spoiler] n’en couvrent pas moins ses arrières en apparaissant en deus ex machina au terme du combat singulier opposant Matt à Bonner, avec toute la troupe de Dodge. Pas de discours, mais des actes.

Jude Bonner à Miss Kitty : « I’m a breed. I’m a breed born of a Cheyenne woman. A Cheyenne woman your cavalry cut up and killed before I was old enough to do anything about it. My old man switched sides by then. Sorta set my style for me, you know what I mean ? I ain’t got nothing against you personal, and I ain’t gonna lay a hand on you, but I hear that boy [my brother] was hanged and… Woman, you don’t mean nothing to me. Take a thousand like you to pay back the debt you people owe me. » (« Je suis un métis. Un métis né d’une mère cheyenne. Une Cheyenne que votre cavalerie a tailladée et tuée avant que j’aie l’âge de faire quoi que ce soit. Mon vieux a changé de camp après ça. Il a en quelque sorte tracé ma voie, vous voyez ce que je veux dire ? J’ai rien de personnel contre vous et je ne porterai pas la main sur vous, mais ce garçon a été pendu et… Femme, vous ne signifiez rien pour moi. Il en faudrait un millier comme vous pour payer la dette que vous autres avez contractée envers moi. »)

Marshal Dillon at Vasquez Rocks

 

 

 

 

 

 

 

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Tag(s) : #Guide d'épisodes, #Guide d'épisodes 1970s
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