publié en mars 2013 (ASS 41)
par Thierry Le Peut

 

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L’annulation de la série après deux saisons et 18 épisodes l’a transformée en ovni, et pourtant… Malgré ses faibles audiences, Boss est une petite perle qui repose essentiellement sur les épaules de son acteur principal, Kelsey Grammer. Celui-ci joue le rôle du maire de Chicago, qui au début de la série apprend qu’il est atteint d’une maladie dégénérative. Condamné à perdre progressivement le contrôle de son corps et de son esprit, le maire commence à douter de ce qu’il voit, entend et même fait, parfois. C’est dans ce contexte qu’il doit pourtant continuer de mener les batailles qui lui conserveront le pouvoir qu’il a durement acquis. A mesure que le récit progresse, on découvre les secrets enfouis dans le passé du personnage et toujours prêts à ressurgir, d’autant que ses ennemis ne manquent pas. Homme de pouvoir doté d’une personnalité ambitieuse et impitoyable, Tom Kane est prêt à tous les sacrifices pour conserver sa position, même si cela doit lui aliéner ses collaborateurs, ses amis et jusqu’à sa propre famille. Boss, créée par Farhad Safinia, est une série sur les arcanes du pouvoir en même temps qu’une plongée dans les tréfonds d’une âme que le pouvoir condamne à la solitude. Le premier épisode a été réalisé par Gus Van Sant, caution cinématographique de la série, qui n’y participe plus ensuite même s’il apparaît toujours au générique en qualité de producteur exécutif. La réalisation conserve cependant sa marque, par un filmage souvent halluciné, au plus près des comédiens, pour épouser le rapport au monde de moins en moins assuré du personnage principal. Filmée à Chicago, la ville où Barack Obama fit ses premières armes, la série bénéficie de nombreux plans en extérieurs et se révèle passionnante.

 

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Tag(s) : #Arrêt sur Télé
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