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Guide réalisé par Thierry Le Peut

 

Saison 5

(1976 - 1977)

 

5.01  The Thrill Killers Part I (Les assassins, 1e partie)

ABC, 30 septembre 1976

Musique de Patrick Williams

Producteur William Robert Yates

Ecrit par Cliff Gould

Réalisé par Virgil W. Vogel

Michael Douglas, Karl Malden et Richard Hatch

Stone, Keller et le jeune inspecteur Dan Robbins assistent au procès de Nick et Marie Tannenger, qui ont assassiné le couple Dauber et leur fille, ainsi qu’un de leurs propres complices, au cours d’une tentative d’enlèvement qui a défrayé la chronique. Le jour où les douze jurés doivent rendre leur verdict, ils sont enlevés sur le chemin du tribunal par quatre membres du groupe des Tannenger, Susan Rosen, Barbara Ross, Arlen Washington et Gary Jelinek. Ils sont détenus à bord d’un vieux paquebot, à l’insu de la police. Stone dirige l’enquête avec le concours de Steve et Dan sous la supervision du Capitaine Devitt. Steve envisage sérieusement de quitter la police pour devenir enseignant et Dan fait déjà figure de successeur. Les inspecteurs recueillent les confidences de Mrs Ross, la mère de Barbara, et apprennent que celle-ci a une petite fille qui souffre d’une maladie. Ils espèrent que la jeune femme s’enquerra de l’état de sa fille et qu’ils auront ainsi une chance de la localiser. C’est effectivement ce qui arrive. Mais alors que Steve s’avance vers elle pour lui parler, elle brandit un revolver et tire sur lui sans la moindre hésitation, avant de s’enfuir. Dan Robbins trouve Steve sur le bitume et appelle une ambulance. Stone arrive à son tour et, sans attendre l’ambulance, décide de conduire Steve à l’hôpital car son état paraît très sérieux…

Paula Kelly et Barry Sullivan

Avec (dans l’ordre alphabétique) Patty Duke Astin (Susan Rosen), Darleen Carr (Jean Stone), Tina Chen (Linda Chang), Jan Clayton (Rose Whalen), Susan Dey (Barbara Ross), Norman Fell (Breitback), Gary Frank (Winston Stiles), Paula Kelly (Amanda Chamberlain), Jim McMullan (James Reed), Doris Roberts (Mrs Strauss), James Shigeta (le procureur), Barry Sullivan (E. Mackin), Dick Van Patten (Thurman Barber), Joseph Wiseman (P. Barbatto). Et avec (dans l’ordre alphabétique) Ward Costello (Captain Roy Devitt), Edith Diaz (Jenny Rios), Anthony Geary (Gary Jelinek), Ron Glass (Arlen Washington), James Hong (Robert Lee), Jonathan Lippe (Nick Tannenger), Harry Rhodes (Floyd Marsden), Marion Ross (Mrs Ross), Irene Tedrow (Mary Alice Kline), Jay Varela (Seymour Banchik), Van Williams (Officer Morton). Et Patricia Mattick (Marie Tannenger), Bill Baldwin (Judge), David Moody (bus driver), Roberta Callahan (head nurse).

Michael Douglas est crédité en qualité de Special Guest Star, Richard Hatch Also Starring. Les Guest Stars sont indiqués dans l’ordre alphabétique.

Le découpage respecte les 4 actes habituels. C’est seulement à partir de 5.03 que l’acte I sera réduit à quelques minutes (en fait un prologue) et que le découpage présentera 5 actes avant l’épilogue. L’épilogue du 5.01 sera repris au début de l’acte V (le premier du 5.02 qui poursuivra le compte jusqu’à l’acte VIII puis un épilogue).

 

Stone à Keller – You belong in the classroom about as much as I belong in the Ballet Russe.

 

L’avocat Banchik à ses clients Nick et Marie Tannenger – The two of you are the greatest argument for the death penalty I’ve ever seen.

Deux des complices des Tannenger, Winston Stiles et Gareth, avaient une relation homosexuelle.

Dan Robbins indique qu’il a servi dans l’Armée au Vietnam. Il reconnaît un M16 au premier coup d’œil. Il roule dans un Ford Bronco et aime la pêche.

 

 

5.02  The Thrill Killers Part II (Les assassins, 2e partie)

ABC, 7 octobre 1976

Musique de Patrick Williams

Producteur William Robert Yates

Ecrit par Cliff Gould

Réalisé par Virgil W. Vogel

L'adieu à Steve Keller (Karl Malden et Michael Douglas)

Le passage de relais (Michael Douglas et Richard Hatch)

Steve a été touché au cœur et son état est critique. Jean se rend à l’hôpital pour être auprès de son père, bouleversé. Stone reprend cependant le travail dès le matin. Il fait surveiller les différents endroits où les terroristes pourraient envoyer un message pour faire connaître leurs volontés et c’est sur l’un des rédacteurs d’un journal underground, le Walden Post, que l’on trouve bientôt une cassette audio contenant une déclaration enregistrée par l’un des jurés, Thurman Barber. Il annonce que les terroristes ont fait tirer au sort un numéro par chaque juré : c’est l’ordre dans lequel ils seront exécutés si la ville de San Francisco ne répond pas à leur demande qui est la libération pure et simple de Nick et Marie Tannenger. Le premier otage, exécuté à 18 h, sera Barber lui-même. Douze heures plus tard, deux jurés seront abattus, puis quatre douze heures après. Les sons présents sur l’enregistrement font penser à Stone que les otages sont détenus à bord d’un bateau mais il en existe des centaines à San Francisco. Stone demande alors au psychiatre Lenny Murchison de faire parler Winston Stiles, l’ex-complice devenu témoin, en pratiquant sur lui une sorte d’hypnose. Stiles fournit des indices qui permettent de restreindre le champ des recherches.

Pendant ce temps, dans leur prison, les jurés ont procédé à un vote : ils ont rendu leur verdict comme ils l’auraient fait s’ils avaient pu se rendre au tribunal. A présent, ils se défient les uns des autres car deux d’entre eux ont voté « non coupables ». Mais ils oublient bientôt leur défiance devant l’horrible réalité de la mort. Barber est exécuté à l’heure dite, après que les autorités ont fait savoir dans un communiqué qu’elles ne céderaient pas au chantage des terroristes. Son corps, jeté en pleine rue, est vite retrouvé par la police. Il reste une dizaine d’heures, alors, avant que deux autres otages ne soient exécutés.

A l’hôpital, Steve survit à sa blessure et reprend conscience. Stone puise dans ce soulagement une force nouvelle pour hâter les recherches. Le navire est bientôt identifié et des plongeurs, dont Dan Robbins, parviennent à nager jusqu’à lui. Dan, parmi eux, parvient à monter à bord. Susan Rosen, Arlen Washington et Gary Jelinek sont arrêtés avant d’avoir tué les jurés Reed et Rios, puis Barbara Ross est neutralisée à son tour et les jurés sauvés.

Quelque temps plus tard, Stone, Jean et Dan raccompagnent Steve chez lui à sa sortie de l’hôpital. Il a accepté un poste à l’université et une nouvelle vie commence pour lui. Il confie Mike aux soins de son nouvel équipier, Dan. Qui doit maintenant apprendre à composer avec « le grand singe » (« the big ape »), comme l’appelle Steve…

Avec (dans l’ordre alphabétique) Patty Duke Astin (Susan Rosen), Darleen Carr (Jean Stone), Tina Chen (Linda Chang), Jan Clayton (Rose Whalen), Susan Dey (Barbara Ross), Norman Fell (Breitback), Gary Frank (Winston Stiles), Paula Kelly (Amanda Chamberlain), Jim McMullan (James Reed), Doris Roberts (Mrs Strauss), James Shigeta (le procureur), Barry Sullivan (E. Mackin), Dick Van Patten (Thurman Barber), Joseph Wiseman (P. Barbatto). Et avec (dans l’ordre alphabétique) Ward Costello (Captain Roy Devitt), Edith Diaz (Jenny Rios), Anthony Geary (Gary Jelinek), Ron Glass (Arlen Washington), James Hong (Robert Lee), Jonathan Lippe (Nick Tannenger), Harry Rhodes (Floyd Marsden), Marion Ross (Mrs Ross), Fred Sadoff (Lenny Murchison), Irene Tedrow (Mary Alice Kline), Van Williams (Officer Morton). Et Patricia Mattick (Marie Tannenger), Eldon Quick (pharmacist), Ken Tobey (Commander Judd), Alan McRae (soundman), Don West (doctor), Brick Huston (Gordy Walton), Jan Stratton (E.R. nurse).

Steve apparaît quelques instants au cours de l’épisode, puis dans l’épilogue, où il fait ses adieux à la police. Dan Robbins apparaît alors comme son remplaçant officiel. Il aura été intronisé au cours de l’épisode en prenant en charge Stone bouleversé par la blessure de Steve, en présence de Jean Stone, puis en permettant la réussite du sauvetage des jurés.

Stone appelle une dernière fois Steve « buddy boy » en l’emmenant à l’hôpital. Il apparaît par la suite bouleversé, égaré, quand Steve est entre la vie et la mort, et il pleure en songeant à une issue fatale.  

Dan dit avoir pratiqué la plongée sous-marine « toute sa vie ».

 

5.03  Dead or Alive (Mort ou vif)

ABC, 21 octobre 1976

Producteur William Robert Yates

Ecrit par Burton Armus

Réalisé par Michael Caffey

Howard Duff

Tom Bosley

 

Une jeune femme, Gail Dobbs, est violée et étranglée sur le parking jouxtant le court de tennis où elle venait de disputer quelques sets avec son amie Cathy Dineen. Des fragments de verre de lunettes sont retrouvés près de sa voiture, peut-être celles du tueur. Le père de la jeune femme, Larry Dobbs, un homme riche, fait placarder partout en ville la photo du principal suspect, George Driscoll, assortie d’une promesse de récompense d’un million de dollars pour la capture du violeur présumé, « mort ou vif ». Un vent de folie avide parcourt la cité, où le moindre commerçant, chauffeur de taxi voire « ami » de Driscoll se transforme en justicier opportuniste. Même sa « petite amie », la serveuse Rhoda, essaie de le faire prendre par son patron. Toute cette agitation non seulement met en danger le moindre citoyen mais empêche la police de mettre la main sur Driscoll afin de l’interroger. L’homme, aux abois, se cache en essayant d’échapper à tous les maniaques qui le traquent. Il finit par appeler la police et tombe sur Edmond Clark, un inspecteur qui, au lieu d’envoyer une patrouille de police chercher Driscoll, envoie un ami à lui, Tom Springer, dans l’espoir de toucher la récompense. Mais Springer, nerveux, s’y rend armé et Driscoll, qui possède lui aussi une arme prise à un vigile blessé en tentant de l’arrêter, lui tire dessus et le tue, avant de s’enfuir à nouveau. Il trouve refuge chez sa mère, où Stone et Robbins le retrouvent. Driscoll s’enfuit de nouveau et est blessé dans sa course par un commerçant. Stone et Robbins ont quelque mal à faire lâcher son arme à ce dernier, applaudi par les badauds, mais Driscoll est enfin arrêté. La folie soulevée par les affiches de Dobbs, qui n’éprouve aucun remords, a entre-temps causé plusieurs blessures, quelques arrestations et la déchéance d’un policier, Clark, qui n’avait jamais commis de faux pas en 24 ans de carrière…

Max Gail

Arlene Golonka

 

Avec Howard Duff (Larry Dobbs), Max Gail (Donald Wilton), Arlene Golonka (Rhoda), Paul Stevens (George Driscoll), Alex Henteloff (cab driver) et Tom Bosley (Eddie Clark). Et avec Dabbs Greer (watchman), Claudia Bryar (Mrs Thompson), John Zaremba (Mr Zabrockie), Robert DoQui (Feranga), Ben Frank (Tom Springer), Nira Barab (Cathy Dineen), Lisa Eilbacher (Gail Dobbs), David Pansari (Harry). Et Russ Marin (dispatcher), Don Diamond (cook), Maurice Argent (printer), John Allen Vick (repairman), Dan Caldwell (Officer Brown).

Dan – Crazy people.

Stone – No, just people. Like Dobbs said, human nature. Sometimes it goes sour… and when it does, that’s when they need us the most.

 

Un gros plan sur la photo de Jean posée sur le bureau de Stone est inséré pour rappeler que le Lieutenant lui aussi a une fille, et que le meurtre de la jeune victime a des résonances en lui.

 

5.04  The Drop (La livraison)

ABC, 28 octobre 1976

Musique de John Peter Smalley

Producteur William Robert Yates

Adaptation : Norman Lessing, histoire de Robert Malcolm Young et Norman Lessing

Réalisé par Harry Falk

Mary La Roche et Parker Stevenson

Andy Horvath, le fils d’Andrew et Alice Horvath, un couple riche, est enlevé par trois hommes qui réclament 500.000 $ de rançon. Leur chef exige que le Lt Stone porte l’argent selon les conditions qu’il indiquera, ce qui incite Stone et Robbins à soupçonner une vengeance et donc à fouiller dans les enquêtes passées de Stone. Ce dernier se prive de sommeil durant de longues heures dans l’espoir d’identifier la voix du ravisseur en la comparant avec de vieux enregistrements. Il met enfin le doigt sur le bon nom, celui de Charley Springer, ce qui lui donne un temps d’avance sur son adversaire. Il est cependant épuisé lorsque vient le moment de porter la rançon et de se soumettre au jeu de Springer, qui le fait aller de cabine téléphonique en cabine téléphonique pour lui donner ses instructions. Robbins et Tanner le suivent à distance grâce aux émetteurs cachés sur lui et dans les deux valises de billets mais un accident oblige Stone à changer de voiture et les deux valises sont retrouvées vides dans la nature après que les ravisseurs ont pris possession de la rançon et emmené Stone avec eux. Robbins et Tanner se fient alors aux indices dont ils disposent afin de localiser le repaire des ravisseurs, où Stone est retenu avec Andy Horvath. Le Lieutenant parvient cependant à échapper aux ravisseurs avec l’otage, tandis que ses adjoints arrivent jusqu’au repaire…

Eugene Roche

Dabney Coleman

 

Avec Eugene Roche (Charley Springer), Dabney Coleman (Andrew Horvath Sr), Joseph Hindy (Eddie), Parker Stevenson (Andy Horvath). Et avec Mary La Roche (Alice Horvath), Thomas Bellin (Ernie Myers), Martin Kove (Willis Hines), Connie Sawyer (woman driver). Et Lola Mason (Verne Andrews), James Griffith (Roscoe Springer), Susan Pratt (Tina Wells), Reuben Collins (Inspector Tanner).

Classique histoire d’enlèvement assortie d’un jeu du chat et de la souris entre le criminel et Mike Stone. On retiendra la capacité de celui-ci à se sortir lui-même d’affaire et à damer le pion à trois ravisseurs – un malin et deux idiots – avant de neutraliser à lui seul le cerveau de l’affaire. Au prix de quelques roulades dans la poussière, menottes aux poignets.

 

5.05  No Minor Vices (Aucun vice mineur)

ABC, 4 novembre 1976

Producteur William Robert Yates

Ecrit par Arthur Bernard Lewis

Réalisé par William Wiard

Richard Hatch, Maureen McCormick et Karl Malden

Un homme entre dans l’atelier du photographe Hal O’Brien et pointe une arme sur lui. Il regarde O’Brien trembler et offrir tout ce qu’il a dans l’atelier puis il le tue de trois balles, en disant simplement : « Vous êtes une ordure. » L’examen balistique révèle que la même arme a tué un certain Walter Reeves, qui n’a apparemment aucun lien avec O’Brien. Bientôt, un troisième homme s’ajoute à la liste : Mel Hollingsworth, de White Falls, une petite ville proche de San Francisco. Sa veuve déclare à Mike Stone que Hollingsworth a participé à un séminaire peu de temps auparavant, à San Francisco. Un détective privé, Bill Korman, qui a enquêté sur O’Brien à la demande de sa femme, avant qu’il ne soit assassiné, remet à Mike et Dan un carnet ayant appartenu au bonhomme : le nom de Walter Reeves s’y trouve. L’enquête les conduit jusqu’à une lycéenne, Cindy Lawson : élève honorable à Peterson High, elle rêve d’une carrière de modèle et pose à l’occasion pour des campagnes publicitaires. Elle a travaillé avec O’Brien et Hollingsworth mais dit ne pas connaître Walter Reeves. Les inspecteurs découvrent bientôt que c’est faux. Ils apprennent aussi que Cindy n’est pas seulement mannequin : elle retrouve en réalité des hommes plus âgés qu’elle dans des hôtels de la ville. Une activité lucrative dont elle n’a absolument pas honte et qui lui permet de gagner de l’argent facilement.

Les inspecteurs ne sont pas les seuls à avoir découvert le secret de Cindy. Son propre père, Vic Lawson, sait parfaitement ce qu’elle fait. Et il voit que sa petite fille chérie, qu’il élève seul depuis que sa mère est partie avec un autre homme quand elle avait sept ans, lui échappe davantage chaque jour. Son tempérament possessif et jaloux l’a poussé à réagir de façon radicale au style de vie de sa fille : il a tué Reeves, O’Brien puis Hollingsworth. Et il envisage de tuer de la même manière le dernier homme dont il a pu trouver le nom : Harry Delman. Quand il voit Dan Robbins déposer Ciondy devant la maison, et sa propre fille l’embrasser sur la bouche avant de quitter la voiture, il suit Robbins jusque chez lui et lui tire dessus. En réalisant qu’il vient d’abattre un policier, il prend la fuite. Dan n’est que blessé mais la description qu’il donne de son agresseur est révélatrice pour Stone qui a rencontré Vic Lawson.

Chez les Lawson, Cindy réalise brusquement que son père est le meurtrier. Plus encore : elle pense qu’il a commencé à tuer en éliminant l’amant de sa mère des années plus tôt. Elle s’enfuit et va trouver Harry Delman pour le prévenir qu’il est en danger. C’est là aussi que Stone se rend, avec un temps de retard sur Vic Lawson…

James Olson

Lou Frizzell

 

Avec Maureen McCormick (Cindy Lawson), Lou Frizzell (Harry Delman) et James Olson (Vic Lawson). Et avec John Karlen (Nat Reeves), Gloria Manon (Lynn O’Brien), Terrence O’Connor (Ms Frazier), Roy Applegate (Bill Korman), Emmaline Henry (Ginger Matson), Olive Dunbar (Miss Ardmore). Et Glenn Sipes (Hal O’Brien), Buck Young (Sheriff Groves), Peter Davies (Jim Foster), Michael Cavanaugh (Inspector Meyers).

Même s’il arrive qu’une enfant embrasse ses parents sur les lèvres dans nombre de séries US, l’insistance avec laquelle Cindy Lawson, 18 ans, embrasse son père sur la bouche, quand bien même ce sont de « chastes » baisers, est évidemment à relier avec le fait qu’elle couche avec des hommes plus âgés qui tous ont l’âge d’être son père. Elle pose d’ailleurs ses lèvres aussi sur celles de Dan Robbins quand il la dépose devant chez elle. L’attachement de Vic Lawson pour sa fille suggère qu’il a sa part de responsabilité dans l’atmosphère incestuelle qui règne sous son toit, et donc dans la voie qu’a choisie sa fille. Celle-ci montre une absence totale d’empathie et de scrupule, indifférente au meurtre de plusieurs hommes qu’elle a rencontrés, et finalement aussi à l’arrestation de son père. A la fin de l’épisode, elle est heureuse d’aller vivre chez une tante en ville, ce qui lui permet de rester dans un environnement où elle compte manifestement poursuivre le même type de vie. Quand Stone lui donne le conseil « paternel » de laisser tomber ce style de vie, elle répond, avec une simplicité et une bonne conscience qui le laissent sans voix : « Pourquoi ? »

La Ford jaune que conduit Richard Hatch dans l’acte 3 est immatriculée 913 PRR.

 

5.06  In Case of Madness (Cas de démence)

ABC, 11 novembre 1976

Producteur William Robert Yates

Ecrit par John W. Bloch

Réalisé par Barry Shear

Jess Walton et Desi Arnaz Jr

B.J. Palmer est le chanteur du groupe B.J. and the Rainmakers. Il aimerait signer un contrat avec Earl North car il croit en sa capacité à remporter un vif succès avec ses compositions mais son actuel manager, Dave Breen, refuse de le laisser partir avant la fin de son contrat de trois ans, et il refuse de le laisser chanter ce qu’il veut. Cette nuit-là, après une vive altercation entre les deux hommes à la fin d’une session en studio, Dave Breen est assassiné. B.J. semble être le seul à n’avoir pas signé le registre de sortie en quittant l’immeuble. Quand Stone et Robbins se présentent chez lui, le lendemain, il n’y est pas et ils ont bien du mal ensuite à le localiser. Lois Flynn, qui manage le groupe, sorte de marraine comme elle le dit elle-même, permet aux inspecteurs de voir les membres du groupe mais B.J. reste introuvable. En fait, quand il s’est réveillé ce matin-là, il ne se souvenait pas des événements de la veille mais il en restait quelques flashes. Il a vu du sang sur ses doigts et il en a trouvé sur ses vêtements. Inquiet, il s’est rendu chez son médecin, le Dr Morely, qui le suit depuis déjà quelque temps : B.J. a parfois des crises de violence et des blackouts, accompagnés de malaises. Ce pourrait être une tumeur, ou une affection génétique héritée de son père, interné dans un établissement psychiatrique. Il ignore s’il a tué Dave Breen. Stone et Robbins finissent par lui parler, après qu’un autre meurtre a été commis : Sheryl, une groupie qui suit le groupe de ville en ville, a été percutée par une voiture, délibérément. L’enquête révèle qu’elle savait probablement qui était encore dans l’immeuble au moment de la mort de Breen. L’alibi de B.J. au moment de la mort de Sheryl étant confirmé, Stone et Robbins orientent leurs soupçons vers Vince Perez, le batteur du groupe, qui semble avoir menti sur son heure de sortie. Pendant que l’enquête suit son cours, le groupe peut enfin enregistrer l’album dont il rêve avec Earl North, durant une nuit torride. B.J. donne tout ce qu’il a et, le lendemain, est retrouvé chez lui près d’un tube de médicaments, vide. Il semble avoir tenté de se suicider, après avoir fait en sorte que sa femme et son fils, Donna et Ricky, dont il vit séparé, profitent du succès de l’album. Transporté à l’hôpital, il déclare, dans son délire, et en présence de Stone, qu’il a « sans doute » tué Dave Breen.

Mike Stone, cependant, n’en est pas convaincu. Si Vince Perez est finalement mis hors de cause, il se pourrait que quelqu’un d’autre se soit trouvé dans l’immeuble, et que B.J. ait seulement trouvé Breen mort après le départ du meurtrier. Un meurtrier qui aurait ensuite tué Sheryl parce qu’elle connaissait la vérité, ou la soupçonnait…

Avec Desi Arnaz Jr (B.J. Palmer), Jess Walton (Lois Flynn), Conrad Janis (Dave Breen), Lazaro Perez (Vince Perez), Betsy Slade (Sheryl). Et avec John Beal (Chuck Moran), Cassie Yates (Donna Palmer), Craig Hundley (Jimmy), Mwako Cumbuka (Little Joe), Craig Wasson (Gare), Reuben Collins (Bill Tanner), Tom Stewart (Earl North). Et Stewart Moss (Dr Kevin Morely – curieusement non crédité).

Un épisode qui bénéficie de quelques moments musicaux inspirés mais aussi de personnages émouvants, à commencer par B.J. Palmer que joue avec délicatesse et vulnérabilité Desi Arnaz Jr. La collaboration Stone-Robbins est également particulièrement bien filmée, montrant une proximité présente dans les autres épisodes mais plus sensible encore ici.

Où l’on apprend que Dan Robbins s’y connaît en fleurs, assez en tout cas pour distinguer une azalée qu’il faut planter à l’ombre d’une autre qui aime le soleil.

9’21’’ et 27’30’’ : 909 PRR est l’immatriculation de la voiture de Stone et Robbins (voir 5.14).

10’04’’ : gros plan sur la carte de Mike Stone.

 

Karl Malden, Richard Hatch et Reuben Collins (inspecteur Bill Tanner)

 

5.07  « Till Death Do Us Part » (Jusqu’à ce que la mort nous sépare)

ABC, 18 novembre 1976

Producteur William Robert Yates

Ecrit par John D. F. Black

Réalisé par William Wiard

avec Jessica Walter (au centre)

Morristown, New Jersey. Ben Jarris passe un coup de téléphone codé à son épouse Maggie avant de se préparer à quitter son bureau en catastrophe, mais pas assez vite pour échapper à deux hommes venus le chercher. Maggie fait rapidement ses bagages et quitte la ville pour Chicago afin de trouver refuge chez le frère de Ben et son épouse, mais elle le surprend à informer quelqu’un de sa présence chez eux, aussi repart-elle aussitôt. A trois heures et demie du matin, elle attend Mike Stone devant son bureau alors qu’il revient d’une arrestation nocturne avec Dan Robbins, et elle se place sous sa protection.

Elle lui apprend que son mari a blanchi des centaines de millions de dollars pour des gangsters qui l’ont, à cette heure, certainement assassiné et qui chercheront à l’éliminer elle aussi. Pourquoi a-t-elle choisi Mike Stone ? Parce qu’elle sait, en raison d’une information qu’elle n’est pas censée connaître (la ‘mafia’ a tenté d’acheter Stone et il a refusé), qu’il est considéré par les mafieux comme un homme intègre. Mike l’emmène dans le seul endroit qui, étant donné l’urgence de la situation, lui semble sûr : sa propre maison.

Quand, au matin, Dan vient l’informer des résultats de ses premières démarches auprès de la police du New Jersey, et qu’il reçoit un appel téléphonique silencieux, il comprend cependant que ceux qui cherchent Maggie ont déjà compris où elle était, probablement parce qu’il y a une fuite au sein de la police du New Jersey. Dan a appris par ailleurs la disparition du frère de Ben et de son épouse, dont la voiture a été repêchée au matin. Mike confie donc Maggie à la garde de Dan tandis qu’il va recruter lui-même une équipe d’inspecteurs pour assurer la surveillance de ce témoin extrêmement sensible. En route pour rejoindre Dan, il fait arrêter deux hommes qui le suivent. En dépit de ses précautions, pourtant, il a à peine rejoint Dan et Maggie dans une planque sécurisée qu’il comprend, lorsque le téléphone sonne – un téléphone dont personne n’est censé connaître le numéro -, qu’ils sont déjà repérés. Les deux inspecteurs qu’il envoie démarrer sa voiture sont soufflés par une explosion dès qu’ils en ouvrent la portière. Mike saute alors avec Maggie dans celle de Dan et quitte les lieux.

Les deux hommes arrêtés gardent le silence. Le D.A. Ray Andrich apprend à Mike qu’un de ses assistants a filé précipitamment à Rio ; certainement un informateur du crime organisé. Mike se rend avec le Lt Ed Crowley, de l’Organized Crime Intelligence, à la nouvelle planque pour un briefing avec Maggie, qui remet à Crowley des copies de documents prouvant les opérations frauduleuses des gangsters avec lesquels Ben était associé. Ils ont été suivis, cependant, et après le départ de Mike le même tueur qui a pincé Ben à Morristown et tué son frère à Chicago, Turkle, essaie d’arriver jusqu’à Maggie. Il abat les deux inspecteurs qui la protègent, Shandy et Meyer, avant d’être lui-même abattu par Maggie avec l’arme de Shandy. Effrayée, elle se sauve, seule.

Mike se rend à un rendez-vous fixé par un homme qui prétend avoir des informations sur Ben Jarris. Il pense que c’est un piège mais a choisi de venir malgré tout. Ben Jarris lui-même vient à sa rencontre, dans la rue. Il l’informe qu’un tireur est posté sur l’un des immeubles qui les entourent. Il n’est en vie que parce qu’on le juge encore utile pour clore cette affaire, et il est censé accompagner Stone, qui pourrait mener les tueurs jusqu’à Maggie. Il n’en a aucune intention. Il ne se fait aucune illusion sur son sort et se sait déjà mort, quoi qu’il fasse. Stone, cependant, avait parlé de ce rendez-vous à Maggie avant de la quitter et voilà qu’elle arrive, sortant d’un taxi. Elle a à peine crié le nom de Ben en le reconnaissant que le tireur fait feu. Il abat Ben tandis que Mike pousse Maggie à l’abri. Des renforts arrivent très vite avec Dan et ouvrent le feu sur le tireur. Maggie court à découvert pour se précipiter auprès de son mari, mais il est, cette fois, bel et bien mort.

Mike et Dan remettent Maggie à l’agent fédéral John Andalla qui la fera entrer dans le programme de protection des témoins.

Avec Jessica Walter (Maggie Jarris), Michael Baseleon (le tueur), John Milford (Lt Ed Crowley) et Harry Guardino (Ben Jarris). Et avec Stephen Oliver (Shandy), Burke Byrnes (Carter), Zack Taylor (Havens). Et Al Rossi (Marty Jarris), Hope Alexander-Willis (Ann Jarris), Jerry Walter (Ray Andrich), Larry St. James (Herman Kerlock), Gale Hiett (ticket clerk). Et George Sawaya (Lewis Pard – non crédité).

Une intrigue originale pour la série : Stone est saisi au cœur de la nuit alors qu’il revient épuisé d’une arrestation et il est ensuite sur le grill sans interruption jusqu’à la fin de l’épisode. L’infiltration de la mafia est très étendue et aucune précaution ne semble l’empêcher d’être informée des actions de la police (un assistant du D.A., la police du New Jersey, un employé de la maintenance des véhicules du Hall of Justice, qui colle un émetteur sur la voiture que prend Stone). La résolution dans l’acte V est une longue scène de cinq minutes filmée dans la rue, depuis l’arrivée de Mike jusqu’à la mort de Ben Jarris.

7’ : 909 PRR est l’immatriculation de la voiture de Stone et Robbins (voir 5.06 et 5.14).

23’ : on voit Sekulovitch évoluer en arrière-plan pendant que Stone briefe une équipe d’inspecteurs.

25’07’’ : une femme en arrière-plan regarde en direction de la caméra. Brusquement, elle se retourne, comme si on la hélait, et elle sort précipitamment du champ. Vu l’effet étrange que cela produit, il aurait sans doute mieux valu ne pas l’informer qu’elle était filmée !

 

Stone à Robbins (dernière réplique de l’épisode) – Daniel, if you ever find a girl like Maggie, marry her. Gooood lady. (Elle vient de déposer un baiser sur sa bouche avant de suivre les fédéraux.)

 

 

5.08  Child of Anger (L’enfant de la colère)

ABC, 2 décembre 1976

Producteur William Robert Yates

Ecrit par Charles Larson

Réalisé par David Whorf

avec Dorothy Malone

Melanie Desmond, une jeune femme mal dans sa peau, souffre d’être constamment rabaissée par sa mère, la couturière renommée Julia Desmond. Quand elle est par hasard témoin du meurtre de Jerry Stillman, petit ami actuel de sa mère, tué durant une lutte avec deux collecteurs sur un parking, elle prétend être elle-même l’auteur du crime. Stone et Robbins soupçonnent très vite un mensonge mais Melanie est capable de désigner, parmi plusieurs modèles, celui de l’arme qui a tué Stillman, et le récit qu’elle fait, bien qu’invraisemblable, correspond aux données de l’affaire. Ses aveux attirent sur elle l’attention de la presse et, une fois libérée sous caution, elle fait aux journalistes des confidences sur la vie privée de sa mère, qu’elle est ravie ensuite de retrouver en Une, rendues encore plus sulfureuses par l’imagination des journalistes. Elle saisit ainsi l’opportunité d’humilier publiquement sa mère pour se venger de ce qu’elle lui a fait subir durant des années. Les tueurs, cependant, sont aussi informés du fait qu’elle les a vus tuer Stillman et elle devient une menace pour eux. Leur intention n’était pas de tuer Stillman, qui devait 50.000 $ à leur patron Frank Kyd, mais quand Stillman a voulu échapper à la petite correction qu’ils lui destinaient le coup est parti accidentellement. Kyd a fait une croix sur son argent mais il n’a pas l’intention de permettre à un témoin de le compromettre, et Prince n’y a pas intérêt non plus. Le second collecteur, Ken Manning, n’est pas chaud cependant pour participer à un autre meurtre, aussi reçoit-il à son tour une balle de Prince. Dans le temps où Stone et Robbins remontent la piste jusqu’à Kyd, Prince, lui, suit Melanie jusque chez son père, Hank, où il tente de la réduire au silence. Stone et Robbins arrivent à point nommé pour l’en empêcher…

Dorothy Malone

Leslie Ackerman

 

Avec Dorothy Malone (Julia Desmond), Leslie Ackerman (Melanie Desmond), Jerry Douglas (Ethan Prince), Guy Stockwell (Frank Kyd), Tom Drake (Hank Desmond), Steve Sandor (Ken Manning). Et avec Pat Renella (Jerry Stillman), Booth Colman (Ira Foster), Peter Kilman (Mr Green).

Pauvre petite fille riche humiliée par sa maman cherche revanche et déclenche une réaction en chaîne qu’elle ne maîtrise pas. L’épilogue est moral : Maman a compris combien elle avait été dure envers sa fille, et Fifille a compris qu’il était dangereux de mentir. Toutes deux sont prêtes pour la réconciliation.

Sekulovich a droit à une réplique, mais il n’est pas crédité pour autant au générique.

 

5.09  Hot Dog (Hot-dog)

ABC, 9 décembre 1976

Musique de Richard Markowitz

Producteur William Robert Yates

Ecrit par Guerdon Trueblood

Réalisé par Virgil W. Vogel

Don Johnson et Karl Malden

Trois hommes attaquent un fourgon blindé, deux s’enfuient en moto, le troisième emporte le butin dans un fourgon. Un motard de la police, Larry Wilson, prend les motos en chasse mais percute une voiture également engagée dans la poursuite : celle de Stone et Robbins, toute neuve. Les malfrats sont déjà loin et Stone échange quelques mots vifs avec Wilson, qui reproche aux inspecteurs de lui avoir coupé la route. Quelques instants plus tard, Wilson dresse une contravention à une automobiliste si charmante que, faisant une entorse au règlement, il l’invite à dîner le soir même : Jean Stone. Le soir venu, le lieutenant et le motard ont la surprise de se retrouver nez à nez à la porte de Mike Stone, qui voit sa fille partir au bras du beau gosse. Les deux jeunes gens se plaisent et Mike n’aime pas cela du tout ; selon lui, Wilson est un « hot dog », un chien fou, une tête brûlée, dont il ne veut pas pour sa fille, laquelle entend bien suivre son cœur, non son père.

En attendant, Wilson cherche à retrouver les motards, persuadé qu’il s’agit de professionnels, conclusion qui se voit bientôt confirmée par l’enquête de Stone et Robbins. De nouveau, les trois hommes se retrouvent au même endroit au moment crucial : les bandits sont arrêtés et Wilson, bien que blessé, sauve la vie de Stone. Jean et Larry n’en trouvent pas moins sage de cesser de se voir, papa Stone ayant, au fond, sans doute un peu raison…

Don Johnson

Gerald McRaney

 

Avec Don Johnson (Off. Larry Wilson), Mario Roccuzzo (Marty), Gerald McRaney (Buck) et Darleen Carr (Jean Stone). Et avec Lester Fletcher (Richard Swanson), Dom Tattoli (mechanic), Sam Edwards (Roger), Eric Server (Binkie). Et Karl Ellis (patrolman), Bruce Neckels (young man), Regina Waldon (woman), Terry Wills (car wash owner).

48’14’’ : la Ford marron de Stone et Robbins est immatriculée 415 IVY.

 

5.10  Castle of Fear (Le château de la peur)

ABC, 23 décembre 1976

Musique de Duane Tatro

Producteur William Robert Yates

Ecrit par James Menzies

Réalisé par Allen Reisner

Pat Crowley et Pat Hingle

Alfred Mossman arrive complètement paniqué à l’hôtel de police. A Stone et Robbins qui le reçoivent il affirme qu’il est suivi et harcelé au téléphone par des hommes qui veulent le tuer. Il a fait partie d’un jury des années plus tôt et il est persuadé que l’un des hommes qu’il a contribué à faire condamner veut aujourd’hui se venger. Quand Stone le renvoie chez lui en lui promettant de faire son enquête, il croit que la police ne le prend pas au sérieux. Il fait installer des grilles tout autour de sa maison ainsi que des barreaux aux fenêtres et des verrous supplémentaires sur les portes. Il achète aussi un .357 Magnum qu’il range à côté du Luger qu’il possède déjà. Sa femme Carol est effrayée, autant par les armes que par le comportement de plus en plus agité de son mari. Stone a affecté le tout jeune inspecteur Holmer à la surveillance de la maison ; mais, en le voyant garer sa voiture en face de chez lui, Mossman croit à une menace. Il sort avec son Luger et, voyant l’inconnu s’approcher de sa grille, il tire. Holmer est tué sur le coup. A la police, cependant, Mossman affirme qu’il a vu l’inspecteur se faire tuer et il reconnaît catégoriquement l’homme qu’il a vu s’enfuir : Frank Herrick, l’un des hommes qu’il a fait condamner, récemment libéré. Stone et Robbins arrêtent Herrick pour l’interroger sur son emploi du temps cette nuit-là. Convoqué au commissariat, Mossman l’identifie de nouveau formellement. Mais l’alibi de Herrick est vérifié et confirmé. De son côté, Carol Mossman est plus inquiète que jamais ; elle ne comprend pas pourquoi Al a menti à la police en prétendant ne posséder que son .357, dissimulant le Luger dans le compartiment à glace du réfrigérateur. Al, tourmenté, ne parvient plus à trouver le calme et devient incapable même d’aller travailler. Il se barricade dans sa maison avec sa femme et sa fille Bonnie, persuadé qu’on va venir le chercher. Stone et Robbins commencent à le soupçonner de n’avoir pas dit la vérité ; pourtant, venus l’interroger chez lui, ils sont témoins d’un appel anonyme, auquel Stone répond. Il entend bel et bien une voix menacer Mossman et jurer qu’il y passera bientôt. Les inspecteurs font alors mettre la ligne sur écoute. Quand l’interlocuteur appelle de nouveau, Stone et Robbins sont en mesure de le cueillir dans la cabine publique d’où il appelle. Il s’agit en fait de deux lycéens qui croient faire une bonne plaisanterie en terrorisant Mossman. Mais l’affaire prend un autre tour menaçant lorsque Herrick, furieux d’avoir été accusé à tort, saute par-dessus la grille des Mossman pour parler à son accusateur. Al, terrifié, s’empare de son .357 et commence à tirer…

Avec Pat Hingle (Alfred C. Mossman), Edward Walsh (Frank Herrick), E.J. Peaker (Beth Herrick), Dawn Lyn (Bonnie Mossman) et Pat Crowley (Carol Mossman). Et avec Stephen Bradley (Bernie), Marshall Colt (Inspector [William] Holmer), Al Nalbandian (Mr Abajian), Michael David McGuire * (Stan Fredricks), Brian Fong (parking attendant), Steve Eoff (Sergeant Kline). Et Dean Butler ? (le copain de Stan).

Pat Hingle et Pat Crowley assurent la réussite de cet épisode dans le rôle d’un homme terrifié, dont la peur tourne à la paranoïa, et de son épouse effrayée. C’est elle qui, finalement, le ramène à la raison en exprimant la peur qu’il cause, lui, à sa propre famille. « It’s not anybody outside. The killer is in here. Can’t you see, Al ? It’s you ! It’s your fear that’s killing everyone ! » En dépit de la mort d’un inspecteur, Stone affiche sa compassion à l’égard de Mossman en refusant de lui passer les menottes et en lui passant, plutôt, le bras autour des épaules pour l’emmener, à la fin de l’épisode.

 

Robbins – You know what they call that ?

Stone – No, what ?

Robbins – Locked door syndrome. It’s happening all over.

Stone – Yeah, well, Mossman didn’t invent it. He caught it right here in the city. Right in the streets. It’s a virus called fear.

Robbins – Yeah, well, they better find something to fight it before every home becomes a fortress.

 

Sekulovich apparaît et prononce même un mot ! Mais il n’est pas crédité au générique pour autant. Stone prononce aussi de nouveau la phrase « Sekulovich, book him ».

* Michael David McGuire est un jeune acteur. Il incarne le lycéen qui passe les coups de téléphone anonymes. Contrairement à ce qu’affiche Imdb, il ne s’agit pas de Michael McGuire, un acteur plus âgé familier des séries.

 

5.11  One Last Trick (Un dernier tour)

ABC, 6 janvier 1977

Producteur William Robert Yates

Adaptation : Chris Kazann, Gloria Goldsmith et Jack B. Sowards, histoire de Chris Kazann

Réalisé par Kenneth Gilbert

Lee Purcell

Michael Bell

 

Lane Walters, un policier, est tué dans une explosion sur le port. Un témoin, M. Stewart, dit avoir aperçu un autre homme sur les lieux peu avant l’explosion. Walters avait avec lui un appareil photo et un rouleau de pellicule est retrouvé dans sa voiture. En se rendant chez lui, Stone et Robbins découvrent un appartement au loyer élevé, ainsi qu’une femme qui en partage les frais avec lui, Joy Adams. Elle est visiblement affectée par la nouvelle de sa mort mais prie rapidement les policiers de la laisser. Elle téléphone aussitôt à une amie, Carol Revson, ancienne prostituée devenue fleuriste : elle pense que Walters a été tué parce qu’il essayait de réunir des éléments contre les gens qui l’emploient, elle. Joy est prostituée de luxe et son « employeur », Nick Malone, s’est mis en cheville avec un nouveau partenaire, Carl Halsey, qui a changé les règles : aucune fille n’est autorisée à se ranger sans son accord. Carol recommande à Joy de quitter immédiatement son appartement et de se réfugier chez elle ; Joy n’y arrivera jamais. Son corps sera retrouvé flottant dans la baie.

Carol Revson est bouleversée par sa mort. Devant l’incapacité des policiers à trouver des preuves, elle décide de s’en charger elle-même : elle persuade Malone qu’elle veut reprendre du service et est rapidement présentée à Carl Halsey. Stone et Robbins, qui lui ont interdit de s’en mêler, n’ont d’autre choix que de travailler avec elle. Elle-même met en danger son mariage prochain avec Dave pour s’impliquer de cette façon. Elle est bien vite convoquée à une « party » avec d’autres filles, dont une mineure. Elle s’isole un moment pour appeler Brady, un inspecteur de la brigade des mœurs, afin qu’il fasse une descente sur place. De leur côté, Stone et Robbins suivent la piste d’Arthur Parker, qu’ils soupçonnent d’être le meurtrier de Joy Adams et de Lane Walters…

Sherry Jackson

Richard Lenz

 

Avec Lee Purcell (Carol Revson), Michael Bell (Nick Malone), Peter Brown (Officer Brady), Sherry Jackson (Joy Adams), Richard Lenz (Dave). Et avec Phillip Pine (Carl Halsey), Bob Hastings (Harvey Boone), Lisa Moore (Agnes Jefferson), Judson Pratt (Mr Stewart). Et Cass Martin (A.D. Fletcher), Jack Wells (Bryan Vincent), Deirdre Berthrong (Sheila), Gordon Pinkney (Officer Jarvis), Eric Barnes (Beatty). Et Chuck Hicks (Arthur Parker – non crédité).

Cette enquête underground donne l’occasion d’une implication plus personnelle de Dan Robbins, qui s’indigne puis s’inquiète des risques personnels pris par Carol Revson. Le dénouement est téléphoné mais c’est sans doute nécessaire pour montrer l’arrestation des deux principaux méchants de l’épisode et introduire la dose de spectacle attendue en fin d’épisode.

38’27’’ : un plan de la Ford de Stone avec l’ancienne immatriculation, 199 CYW.

 

5.12  Monkey Is Back (Ne fais pas le singe !)

ABC, 13 janvier 1977

Producteur William Robert Yates

Ecrit par Sean Baine

Réalisé par Richard Lang

Gary Lockwood

Fred Sadoff

 

Frank Jennings, un ivrogne, est retrouvé mort dans un terrain vague. Il a été tué par un pistolet bricolé, comme deux autres victimes récemment. Stone et Robbins cherchent donc à établir un lien entre les victimes, au cas où. Stone finit par découvrir un lien entre les scènes de crime : toutes les victimes ont été retrouvées sous un graffiti identique, « Monkey », comme une signature. Les inspecteurs s’intéressent donc à des repris de justice que l’on surnommerait Singe. En surveillant un « Gorille », Pellegrino, ils le prennent en flagrant délit de cambriolage et l’arrêtent. Pellegrino peine à leur fournir un alibi… mais alors qu’il est en garde à vue un quatrième homme est assassiné selon le même mode opératoire, Joseph Ness. Un point commun apparaît enfin entre les victimes : toutes ont fréquenté le lycée de Fairmont High. Ils ont même appartenu à un gang qui a fait parler de lui en 1956, les Saints, et leur empreinte est encore visible sur les murs des anciens locaux de Fairmont, abandonnés depuis quinze ans : le mot Saints recouvrant un autre graffiti, « Monkey ». Les inspecteurs recherchent donc un ancien élève que l’on aurait surnommé Monkey et qui aurait une raison de se venger des Saints. Ils essaient d’anticiper les mouvements du tueur en trouvant avant lui la prochaine victime, Tim Rossiter. Celui-ci, en dépit des mises en garde de la police, tient absolument à participer à la réunion d’anciens élèves qui se tient à l’hôtel St Regis. Stone et Robbins y sont donc eux aussi, dans l’espoir d’y trouver le tueur. Celui-ci, Charlie Belasco, a suivi le même raisonnement : ne pouvant trouver Rossiter, il a choisi de se présenter à la réunion, sous un faux nom. Récemment libéré de prison, Belasco y a passé vingt ans à la suite d’un cambriolage qui a mal tourné et s’est soldé par la mort d’un homme. Le cambriolage était un défi que lui avaient lancé les Saints pour intégrer leur gang…

Avec Gary Lockwood (Charley Belasco), Fred Sadoff (Lenny Murchison) et Art Metrano (Tony Pellegrino). Et avec Phillip R. Allen (Tim Rossiter), Ted Gehring (Bert), Wallace Rooney (Mr Daley), Hal England (Joseph Ness), Archie Hahn (Artie), Francine York (Betty), George Clifton (Mr Belmont), Reuben Collins (Inspector Tanner). Et Matthew Locricchio (Aaron Fesler), Barbara Townsend (manager), Morgan Upton (Murray), Don Spruance (Joe Beamer), Earl Boen (Frank Jennings).

Alex Poore (l’un des anciens de Fairmont High) étant mort en mars 1976, « il y a deux mois » selon un témoin, l’action de l’épisode est censée se dérouler en mai 1976.

 

5.13  The Cannibals (Les cannibales)

ABC, 20 janvier 1977

Producteur William Robert Yates

Ecrit par Glen Olson et Rod Baker

Réalisé par Walter Grauman

Tim O'Connor

Andrew Robinson

 

Un homme, Duke Barrett, est abattu dans une allée par un homme qui tire aussi sur un policier avant de s’enfuir en emportant la valise que transportait Barrett. Cette valise importe beaucoup à Frank Maguire, gangster notoire à la façace respectable, qui charge son bras droit Rizino de trouver qui l’a volée, ainsi que les 250.000 $ qu’elle contient et qui ne faisaient que « transiter » par Maguire. Rizino sait déjà qui il doit trouver : son instinct lui souffle que c’est le propre fils de Frank, Ron, qui a fait le coup. Il le retrouve dans une chambre d’hôtel mais Ron l’assomme et se sauve avec la valise, au moment où arrivent Stone et Robbins, qui ont suivi la même piste. Vingt minutes plus tard, Maguire fils est dans le bureau de l’Attorney General Stockwood où il passe un accord : il dira ce qu’il sait des affaires de son père – et c’est très prometteur – en échange d’une protection. Il est déjà parti avec un e équipe d’US Marshals quand Stone et Robbins viennent le réclamer. Stockwood accepte de les laisser parler à Ron mais celui-ci refuse d’admettre quoi que ce soit et Stone n’a d’autre choix que de le laisser entre les mains des marshals, du moins jusqu’à ce qu’il ait témoigné devant un grand jury. L’information parvient aussi à Maguire senior qui fait venir un tueur de Cincinatti, Emmelio. La vie de son fils lui importe peu : pour l’heure, c’est un ennemi, non un fils, qu’il doit éliminer.

La planque des marshals est repérée par un informateur de Rizino, obligeant l’équipe à déplacer Ron Maguire. Emmelio tente alors de l’abattre et descend, à la place, l’un des marshals, Brian Phillips. Un ami personnel du chef de l’équipe, David Bradley, qui en fait aussitôt une affaire personnelle. Il se sert de Ron comme appât pour tendre un piège au tueur, au mépris des procédures et de l’éthique. Il prend bien Emmelio sur le fait mais Ron Maguire en profite pour s’enfuir, ne se sentant plus en sécurité. Il contacte son père et propose de lui rendre la valise en échange de 10.000 $ qu’il utilisera pour disparaître. Stone n’est pas décidé cependant à le laisser échapper ainsi à la justice…

avec Michael Strong (à droite)

Avec Tim O’Connor (Frank Maguire), Andrew Robinson (Ron Maguire), Len Birman (David Bradley), Mark Goddard (Brian Phillips), Michael Strong (Stockwood). Et avec Richard Foronjy (Bernard Rizino), Robert Doyle (Louie Pulaski), Richard Herd (Greene), Rod Browning (Leary), Paul Sylvan (Emmelio). Et Jason Laskay (Officer Hadley), Reuben Collins (Inspector Tanner), Bonnie Scott (young lady), Bruce Mackey (Sims), Victor Hall (Officer Drake), Johnny Weissmuller Jr (Duke Barrett).

Le titre s’applique à Maguire père et fils mais aussi aux gansgters en général, et tout autant aux marshals qui font fi de l’éthique pour poursuivre une vengeance personnelle. Stone et Robbins essaient de faire leur métier – dans le respect des règles – au milieu de cette meute de loups.

 

Maguire père, au sujet de son fils – He’s a cannibal. A cannibal ! He’d eat my flesh to save himself.

 

Maguire père, toujours au sujet du fiston et du message à délivrer aux tueurs – Tell them he’s my son when he’s dead. As long as he’s alive, he’s my enemy.

 

Les derniers mots de Maguire père à Maguire fils – I don’t know where you’re going, but don’t ever come back. You do, I’ll kill you myself.

 

Robbins – That can’t happen to us.

Stone – What ?

Robbins – Getting emotionnally involved. I mean, half the time I don’t even know what you’re talking about.

Stone – Well, you don’t have to know what I’m talking about. Just do what I’m talking about.

 

5.14  « Who Killed Helen French ? » (Qui a tué Helen French ?)

ABC, 3 février 1977

Producteur William Robert Yates

Ecrit par Robert W. Lenski

Réalisé par Allen Reisner

Marlyn Mason

Noah Keen et Alan Fudge

 

Doug French est ivre, une fois de plus. Quand sa femme Helen lui demande de baisser la musique, embarrassée pour les voisins, il se met en colère, la bouscule et la frappe… Betty Rollins, une amie d’Helen, prévient la police. Elle est sûre que Doug a tué sa femme. Mais il n’y a aucun cadavre chez les French et Doug, dégrisé, dit n’avoir aucun souvenir de ce qui s’est passé. Il s’est peut-être battu avec sa femme, elle sera partie, mais elle reviendra, c’est déjà arrivé. Stone voit du sang sur la moquette, il en retrouve dans la salle de bains et sur une serviette dans le panier de linge sale ; le sac à main d’Helen French est là, la voiture du couple également, emboutie à l’avant. En dépit des soupçons qui pèsent sur le mari, il n’y a aucun élément décisif pour l’arrêter, même si l’examen de la voiture révèle la présence de sang sur la banquette, du type O, comme celui d’Helen. Quand la preuve est apportée que Doug French a quitté son domicile cette nuit-là, après la dispute, les présomptions prennent cependant de la consistance et il est arrêté. Sans cadavre, pas d’inculpation, mais un faisceau d’indices concordants qui autorise le juge à exiger une caution pour la remise en liberté de Doug French. Stone le fait alors surveiller.

Stone rend visite à une amie d’Helen, Angela Soams, dont le nom figure dans le carnet de la disparue. Elle confirme le récit fait par Betty Rollins de la triste vie d’Helen French, battue par son mari alcoolique. Ce dernier a une maîtresse, Susan Ross, qui déclare qu’il est passé la voir cette nuit-là ; il était ivre, ils n’ont fait que parler. Peu de temps après, cependant, Susan affirme à Doug qu’il était très agité et qu’il a parlé du meurtre de sa femme. Elle ne veut rien dire à la police, toutefois, et elle est prête à quitter le pays séance tenante, si Doug lui donne toutes ses économies pour lui permettre de réaliser ce projet.

Doug French est inquiet lui-même. Il n’a réellement que de vagues souvenirs de cette soirée et de la nuit qui l’a suivie. Tourmenté par des visions, il s’est rendu sur la marina, croyant avoir jeté Helen dans la baie. Suivi par Robbins, il a assisté au dragage de la baie par la police, sans résultat. Aussi, quand Susan semble confirmer ses craintes, pris de panique, il se rend à sa banque et retire l’argent qui y est déposé. Avant de l’apporter à Susan, toutefois, il s’arrête dans un bar. Il en ressort ivre et c’est dans cet état qu’il se présente chez Susan. Il l’entend alors parler au téléphone avec son petit ami et il réalise qu’elle s’est moquée de lui. C’est son argent qui l’intéresse, et l’occasion était trop belle de se débarrasser de lui. Fou de colère, il la poursuit jusque dans la rue en criant qu’il va la tuer. Elle finit dans les bras de Mike Stone et French entre les mains de Robbins.

Un détail a entre-temps sauté aux yeux de Stone en examinant les documents bancaires de Doug French. Un détail qui apporte une lumière nouvelle sur la disparition d’Helen French…

Avec Marlyn Mason (Angela Soams), Alan Fudge (Doug French), John Kerr (D.A. Gerald O’Brien) et Trish Stewart (Susan Ross). Et avec Ellen Geer (Betty Rollins), Noah Keen (Tom Filer), Will Hare (Dr Meyers), Dan Ferrone (Fred Milner), Reuben Collins (Bill Tanner). Et Alvah Stanley (theater director), Johnny Haymer (night waiter), Jack Thibeau (technician), Dick McGarvin (polygraph operator), Jay Jakobus (Judge [Farley] Baker).

Le twist est prévisible dès les premières minutes de l’épisode, mais, en dépit de cela, le dénouement est saisissant, voire terrifiant, grâce à la prestation de Marlyn Mason.

Où l’on voit les joies du tournage en pleine rue, au milieu des « vraies » gens : à 9’25’’, la caméra suit Richard Hatch et Dan Ferrone qui marchent d’une boutique à une voiture garée au bord de la rue ; au second plan, une femme réalise qu’elle est dans le champ de la caméra, elle paraît gênée, hésite et sort du cadre par la gauche, suivie de deux autres femmes qui se sont retrouvées elles aussi dans le champ. Pendant ce temps, Hatch et Ferrone continuent tranquillement de jouer leur scène.

Stone dit à Angela Soams qu’il a travaillé aux Mœurs (Vice) douze ans plus tôt.

40’29’’ : Stone, « Sekulovich ! Book her. » est suivi d’une réponse (« Okay, Lieutenant ») mais on ne voit pas Sekulovich.

40’38’’ : la voiture de Stone et Robbins garée devant la banque porte l’immatriculation 909 PRR (et non 907 – voir aussi 5.06).

 

5.15  « A Good Cop… But » (Un bon policier mais…)

ABC, 10 février 1977

Producteur William Robert Yates

Ecrit par Charles Larson

Réalisé par Harry Falk

Barry Primus et Robert Walden

Les policiers des Stups Dave Lambert, Ernie Bell et Eddie Rodriguez sont en planque près d’un entrepôt où Carl Birmingham a réuni plusieurs de ses associés dans les affaires illicites qu’il dirige. Renseignés par l’indic Moonshine, ils s’apprêtent à réaliser un beau coup de filet mais leur approche est perçue par le lieutenant de Birmingham, Devoe, qui donne l’alerte. Birmingham parvient à s’enfuir, abattant un autre policier, Cobb, sous les yeux de Moonshine et de Lambert. Effrayé, Moonshine prend la fuite lui aussi et se cache. Birmingham charge un tueur, Carter, de descendre Moonshine mais la bombe posée par Carter dans l’appartement de l’indic explose sans faire de victime. Moonshine disparaît de nouveau. Concernant Lambert, Birmingham a demandé à Devoe de fouiller dans sa vie privée, à tout hasard, et Devoe apprend par l’ex-beau-frère de Lambert que le policier est homosexuel, ce qu’il n’a dit à personne. Devoe fait alors chanter Lambert afin qu’il ne témoigne pas lors de l’audience préliminaire. Mais Lambert, honnête, préfère parler au Capitaine et à Stone et jouer franc jeu, assumant les conséquences de cette révélation. Son meilleur ami Ernie, qui est aussi son équipier depuis cinq ans, réagit mal à la vérité. Il reproche à Dave de ne pas lui avoir dit la vérité mais c’est son homosexualité elle-même qu’il a du mal à admettre. Le D.A., Jerry Billings, est loin de se réjouir également, car cette révélation affaiblira son témoignage aux yeux d’un jury. Aussi demande-t-il à Stone de retrouver Moonshine, dont le témoignage appuiera celui du policier. Lambert aide Stone et Robbins dans cette recherche et ils parviennent à localiser Moonshine au moment où Carter, qui l’a retrouvé aussi, essaie de le tuer. Carter est arrêté et Moonshine accepte de témoigner, à condition que Devoe soit mis hors circuit. Lambert révèle alors qu’il a enregistré sa conversation avec Devoe, quand ce dernier l’a fait chanter ; il aurait voulu éviter de rendre l’enregistrement public car des noms y sont mentionnés, mais il est prêt désormais à le faire pour permettre l’inculpation de Devoe et plus tard celle de Birmingham.

L’honnêteté de Lambert coupe l’herbe sous le pied de l’avocat de Birmingham, Abe Johnson, et permet d’arrêter Devoe. Quant à Ernie, raisonné par sa sœur Connie et revenu à des sentiments moins confus, il décide, finalement, que son amitié pour Dave est plus importante que tout…

Avec Barry Primus (Insp. Dave Lambert), Mills Watson (Arthur Devoe), Frank Maxwell (Captain) et Robert Walden (Det. Ernie Bell). Et avec Regis J. Cordic (Abe Johnson), Don Calfa ([Raymond J. Fischer, aka] Moonshine), Jordan Rhodes (Jerry Billings), Ivor Barry (Judge [Dudley] Cramer), Skip Homeier (Carl Birmingham), Bruce Glover (George Carter), Nate Esformes (Inspector [Eddie] Rodriguez), Bibi Osterwald (manager). Et Amy Tivell (Connie Bell), Joshua Shelley (bookie), Hank Brandt (Phil Lundeen), Sam Chew (Jerry Price), Susan O’Connell (Sister Catherine).

Karl Malden et Richard Hatch avec Barry Primus

Charles Larson aborde le sujet de l’homosexualité, encore épineux à l’époque, dans un scénario délicat et humain servi par des acteurs convaincus et convaincants. Les différentes réactions à l’aveu de Lambert abordent la question de la tolérance de façon directe et réaliste. Stone montre une compassion sobre et entière et l’épilogue se veut optimiste.

 

Billings – You’re gonna make a lousy witness.

Lambert – And why ? I’ve still got 20/20 vision, I know what I saw.

Billings – Yeah, you’re a good cop. But you’re gay.

Stone – So what ?

Billings – So, what are the jurors gonna hear in that courtroom about Officer Lambert ?

Stone – They’ll hear that he’s got one of the best lists of commendations on the force.

Billings – No. They’ll hear he’s lived a lie ever since he’s been on the force. Somebody’s gonna wonder how many other lies he’s capable of.

Lambert – Jerry…

Billings – It just takes one to win an acquittal. Look, a jury is nothing more than a cross section of public opinion. I don’t have to tell you, Dave, some people won’t like what you are.

Stone – Well, that shouldn’t be the issue.

Billings – Yeah. Well, it will be.

 

Ernie Bell – I know this man a long time. All these years, he’s been lying to me and you, too ! 

Connie – About what ?

Ernie – About a lot of things. About who he is, what he is.

Connie – What the hell are you talking about ?

Ernie – He’s gay ! That’s what I’m talking about ! The man is gay.

Connie – He finally told you, did he ?

Ernie – What ?

Connie – Ernie… I’ve known that for a long time.

Ernie – He told you ?

Connie – Well, I mean, not in so many words, but we’re friends. I mean, we talk.

Ernie – He’s my friend too, you know ! He’s my partner ! Why didn’t he talk to me ?

Connie – Well, look at you ! Would you have understood ? How did it come up ?

Ernie – Someone blew the whistle on the… (profond soupir)

Connie – Oh, Ernie, come on. Nothing’s changed.

Ernie – What ?!

Connie – Dave’s the same man you knew at the academy and he’s the same partner you’ve had for five years.

Ernie – No. No more. I put in a transfer, I’m going over to robbery.

Connie – Do you mind telling me why ?

Ernie – Why ?

Connie – Yeah.

Ernie – Because I don’t wanna be in the same room with him, I don’t wanna talk, I don’t wanna know him.

Connie – Oh, that’s ridiculous !

Ernie – Look, mouth, enough ! Just drop it, will you ?

Connie – How can you call yourself his friend ? You’re not even concerned about his fellings or what he’s going through. The only thing on your mind is what people are going to think about you.

Ernie – All right, Connie, cool it, okay ? I don’t need any lectures.

Connie – Oh, you need more than a lecture, big brother. You need a major transfusion of human compassion, because you sure don’t have any now !

 

Ernie – You did good in court, pal. I never would have played that tape. Never !

Lambert – Well, you didn’t have to.

Ernie – Oh, I meant to tell you. I’m gonna chicken out of that transfer. What do I know about robbery ?

Lambert – Well, you could learn.

Ernie – Yeah, but that’s the trouble with me. I’m such a slow learner. I kind of figure I know what I’m doing around here, you know ? Uh… I trust the guys around me, and… what’s the sense of breaking up a good team ? Is that okay with you ?

Lambert – Hey, we were made for each other.

Ernie – You had to say that, huh ? 

 

 

5.16  Hang Tough (Accrochez-vous)

ABC, 17 février 1977

Producteur Will Lorin

Ecrit par Norman Lessing

Réalisé par William Hale

avec Ned Beatty (à gauche)

Il est six heures du matin quand Eddie Boggs et son équipier Stan Michaels, deux policiers des Stups, font une descente dans un immeuble, sur la foi d’un tuyau. Ils trouvent une gamine de quinze ans morte, overdose. Quand ils entendent l’escalier extérieur actionné et voient un homme descendre précipitamment, ils se précipitent dans la rue et coincent Emilio Gonzales, alias Spider. Boggs est encore sous le coup de la colère que lui inspire la mort de la gamine, il s’en prend violemment à Spider qui se retrouve presque inconscient à terre. Une vieille femme leur crie d’arrêter depuis une fenêtre en face, et Stan essaie de raisonner son équipier. Mais Boggs, pensant justifier sa réaction brutale, sort un couteau de l’une de ses poches et le place dans la main de Spider, avant de l’embarquer. La voisine, Emma Doyle, a assisté à toute la scène.

La mort de la victime, Amanda Culley, est qualifiée en homicide quand on découvre qu’elle a pris de l’héroïne pure à 100 %. Pourtant, Spider est remis en liberté. Le Capitaine Devitt suit les recommandations du Lt Hanley, des Stups, dont Spider est l’informateur principal depuis trois ans. Un allié précieux et irréprochable, qui n’a pas pris de drogue depuis des années et qui a permis au Département de réaliser de beaux coups de filet. Amanda Culley était une de ses protégées, qu’il aidait à décrocher. Le responsable de sa mort semble être l’homme que Hanley essaie de coincer et qui viendrait de Tucson. Quand ces informations sont portées à l’attention de Boggs et Michaels, ce dernier essaie de convaincre son équipier de dire la vérité sur ce qui s’est passé mais Boggs refuse. Il aura bientôt fait ses vingt ans et il pourra prendre sa retraite et toucher sa pension. Cette histoire pourrait l’en priver, en dépit d’une carrière sans bavure.

Sous pression, Boggs essaie d’acheter le silence de Spider et, devant son refus, il menace de le refroidir, en présence de témoins. Suspendu, Boggs trépigne. Lorsque Spider est abattu, un soir, le policier est un suspect logique. L’examen balistique de son arme le met hors de cause. Entre-temps, l’enquête a permis d’identifier l’homme de Tucson, Boot Wilson. Celui-ci est arrêté alors qu’il tente de quitter San Francisco dans un avion privé et l’examen de son arme révèle qu’il est le meurtrier de Spider. Tout pourrait s’arrêter là pour Boggs et le Capitaine Devitt est d’avis de refermer le dossier. Mais Emma Doyle, qui n’a pas rapporté ce qu’elle a vu ce matin-là, fait maintenant chanter le policier. Elle exige 10.000 $ pour son silence. Une somme qu’il n’a évidemment pas. Quand Michaels lui refuse son aide, Boggs, désespéré, se rend chez Emma Doyle et la menace. Prévenus par Michaels, Stone et Robbins arrivent chez la vieille dame au moment où Boggs pointe son arme sur elle. Michaels s’interpose. Boggs l’accuse de l’avoir trahi. Sa colère, sa frustration, c’est finalement contre lui-même qu’il les tourne…

Edward Power et Rafael Campos

Paul Cavonis et Ned Beatty

Avec Ned Beatty (Eddie Boggs), Susan Oliver (Gracie Boggs), Paul Cavonis (Stan Michaels), Edward Power (Lt John Hanley), Rafael Campos (Spider Gonzales). Et avec Ward Costello (Captain Devitt), Virginia Gregg (Emma Doyle), Jodean Russo (Lily Waters), Richard Bakalyan (Gimpy), Michael Twain (inspector Davis).

Histoire d’une bavure commise sous le coup de la colère et qui, de mensonge en mensonge, entraîne la chute d’un policier qui, jusque là, n’avait rien à se reprocher. Ned Beatty, antipathique en flic violent, est touchant en mari aimant et en homme aux abois. C’est cette ambiguïté qui fait la valeur du rôle, bien servi par Ned Beatty. En face de lui, un ancien junkie qui met sa vie en danger pour aider la police à coincer des dealers et qui vit depuis des années en se cachant et en regardant derrière son épaule. « Cela fait des années que je ne suis pas sorti par la porte de devant », dit-il à un ami, Gimp, en se faufilant hors de chez lui par les toits. Pas de bon ni de méchant dans ce couple, mis sous pression pendant que le véritable bad guy, Wilson, agit sans être inquiété. La confrontation de Stone avec Hanley esquisse en outre une réflexion sur la fin et les moyens, et la façon de traiter un policier sur la sellette.

On notera une scène où Boggs, au comble de la pression, ironise sur le terme « pig » qui sert à désigner les flics (chez nous, les « poulets ») et se met à pousser des grognements comme un goret : la scène fait forcément écho au premier rôle de Beatty dans Délivrance, en 1972. Il y était contraint aussi à imiter un porc tandis qu’un red-neck l’entreprenait d’une manière brutale et nullement consentie. 

 

Hanley – We’re dealing with animals.

Stone – Well, that doesn’t mean we have to become animals.

 

Boggs – A crook has to be proven guilty. But, because I’m a cop, the burden is on me to prove my innocence.

 

5.17  Innocent No More (Fin de l’innocence)

ABC, 24 février 1976

Producteur William Robert Yates

Ecrit par William Robert Yates

Réalisé par Kenneth Gilbert

Mark Hamill et Roy Poole

Frank Marth

 

Des adolescents sont arrêtés après un cambriolage dans la maison d’Helen King, une femme âgée, qui meurt d’une attaque cardiaque ficelée à une chaise par une corde de guitare. Billy Wilson, le fils d’un entrepreneur influent, âgé de seize ans, est parmi les suspects interpellés à proximité de la maison, mais il prétend être innocent et son père fait pression sur Mike Stone pour qu’il soit relâché. Les éléments à charge contre le jeune homme incitent pourtant Mike à se montrer sans complaisance. Le gang des Chacals, auquel semble appartenir Billy, est connu pour de multiples vols et agressions commis dans ce quartier, et contre lesquels la Justice ne fait pas grand chose, au grand dam de Robbins. Stone décide qu’il est temps d’envoyer un signal fort à ces jeunes qui se rient du système judiciaire et commettent des actes de plus en plus graves avec un sentiment d’impunité. Le journaliste Evans suit avec intérêt les développements de l’affaire. L’obstination de Stone lui vaut la haine de Henry Brown, le chef du gang, dont le jeune frère Paul fait partie des suspects également. Brown téléphone chez Stone et menace Jean, puis la maison de l’inspecteur est vandalisée et il craint un instant pour la vie de sa fille, avant de la voir rentrer saine et sauve : elle était heureusement absente lors de la visite des délinquants.

Peu à peu le dossier contre Billy Wilson s’étoffe, jusqu’à ce que l’on découvre chez lui, parmi des objets jetés aux ordures par sa mère, la guitare à laquelle manque la corde qui a servi à ligoter Mrs King. Le mari de cette dernière suit lui aussi l’affaire de très près. Billy est finalement renvoyé de la cour pour enfants aux assises, où il sera jugé comme un adulte. A la sortie du tribunal, M. King attend l’adolescent avec une arme, et Mike doit le convaincre de laisser faire la justice…

June Dayton

Carl Weathers

 

Avec Darleen Carr (Jean Stone), John Lehne (Evans), Roy Poole (Clark), Jordan Rhodes (Jerry Billings), Frank Marth (Robert Wilson) et Mark Hamill (Billy Wilson). Et avec Carl Weathers (Officer Hague), June Dayton (Mrs Wilson), Bill Quinn (Gary King), Don Stark (Henry Brown), Cosie Costa (Tommy Dido), Eileen Wesson (Carol Bonner). Et Reuben Collins (Inspector Tanner), Jack Donner (Joseph Hess), Tony Haig (Jake Moody), Winifred Mann (Judge Byrnes).

Mike a 56 ans (34’). Il envisage de prendre sa retraite pour veiller sur sa fille, qui refuse de le voir prendre une telle décision sous un tel prétexte. L’avenir de la série est sauf : Stone renonce très vite !

Sekulovitch apparaît, sans parler (26’34’’). Non crédité.

 

Karl Malden et Bill Quinn

 

5.18  Once a Con (Un ex-détenu)

ABC, 3 mars 1977

Producteur William Robert Yates

Adaptation de Robert Dellinger et Michael Seims, histoire de Robert Dellinger

Réalisé par Richard Lang

Devon Ericson et Joanne Nail

John Rubinstein

 

Mary Wilson, 21 ans, est attaquée sur le campus de l’université. Le but de l’agresseur n’était pas seulement de la tuer : elle a été tailladée avec un couteau. Une bague a été retirée de l’un de ses doigts. Une étudiante qui n’a pas donné son nom a téléphoné à la police pour déclarer l’agression, qu’elle voyait de sa fenêtre. Un jeune homme a été bousculé par un autre qui s’enfuyait en courant et qui est monté précipitamment dans un bus. Le doyen de l’université, le Colonel Zellers, pointe le doigt en direction des jeunes détenus autorisés à sortir de prison pour suivre des études, dans le cadre d’un programme de réhabilitation qu’il fustige en présence de Mike Stone… qui en est l’un des défenseurs. Mike interroge Walter Young, qu’il a personnellement recommandé pour ce programme ; Walter dit avoir passé la soirée avec un autre détenu du programme, Raymundo Vasquez, au journal de l’université. Vasquez confirme son alibi puis se rétracte, refusant de compromettre sa libération sur parole pour couvrir Walter : ce dernier, en effet, lui a demandé de mentir. Il se trouvait sur le campus, hors de la zone autorisée, quand le meurtre a eu lieu et il est persuadé qu’il sera accusé si la police apprend qu’il n’était pas loin du lieu du crime. Arrêté, Walter est reconnu par deux témoins : le chauffeur de bus et le jeune homme bousculé. Mike veut croire encore à son innocence mais cela devient impossible quand l’arme du crime est découverte dans son casier à l’université. Pire : Walter passe aux aveux devant le D.A.

Entre-temps, un autre suspect a été innocenté : Judd Davis, l’ancien petit ami de Mary, un jeune homme addict à toutes sortes de produits ; il se trouvait avec une femme mariée au moment du crime, Julie Hart. Lisa Demming vient trouver Stone et lui apprend que Walter était chez elle au moment du crime : c’est elle qui a appelé la police et Walter, à ce moment, était auprès d’elle. Son récit est corroboré par l’enregistrement de l’appel reçu par la police. Walter avoue alors à Stone qu’il est passé aux aveux parce que le D.A. Billings lui a proposé un marché. Stone l’exhorte à revenir sur ses aveux et à plaider non coupable. Il s’engage, de son côté, à apporter la preuve de son innocence. Et il a un autre suspect en vue, vers lequel l’a conduit la bague volée à la victime : pour suivre son intuition, il retourne voir Tina Harrington, la meilleure amie de Mary, et sa co-locataire Jackie Collins…

Avec John Rubinstein (Walter J. Young), Devon Ericson (Jackie Collins), Joanne Nail (Tina Harrington), Linda Marsh (Julie Hart). Et avec Mimi Maynard (Edith Harris), Eddie Benton (Lisa Deming), James Sheridan (Judd Davis), Ron Castro (Raymundo Vasquez), Peter MacLean (Colonel Zellers), Todd Martin (prison officer), Jordan Rhodes (Jerry Billings), Reuben Collins (Inspector Tanner). Et Jenny Sherman (Mary Wilson), Mischa Schwartzmann (Arthur the bus driver), Vern Louden (jeweler), William James Madden (student).

Le scénario aborde l’homosexualité féminine, en filigrane d’abord puis de façon directe. Le mot n’est pas prononcé mais l’amour est explicite.

 

5.19  Interlude (Interlude)

ABC, 28 avril 1977

Musique de Robert Drasnin

Producteur William Robert Yates

Ecrit par Larry Alexander

Réalisé par Harry Falk

Lois Nettleton et Linden Chiles

Il est midi à l’hôtel Mark Hopkins. Une femme, Carolyn, occupe la chambre 1245 avec un homme, Fred. Elle s’excuse. Elle était prête à tromper son mari avec Fred mais, à présent qu’ils sont là, elle se sent bien bête. Fred se montre compréhensif et délicat. Il part le premier afin qu’on ne les voie pas s’en aller ensemble. Dans le couloir, il croise deux hommes. L’un est un détective privé, Gordon Dillworth ; il a retrouvé l’autre, Roger Calloway, dont le frère Jack l’a engagé. Roger s’est enfui d’un hôpital psychiatrique pour criminels et Dillworth a pour mission de le ramener. Roger est venu à San Francisco pour voir sa femme Amy ; il est persuadé que s’il peut lui parler ils arriveront à régler leur différend. Mais Dillworth ne veut rien entendre, tandis qu’il accompagne Roger dans sa chambre, la 1248, en face de la 1245. Au moment où Roger étrangle Dillworth à l’aide d’une ceinture, Carolyn sort de la 1245. Elle voit Dillworth se faire étrangler mais ne voit pas l’autre homme. Effrayée, elle s’enfuit. Roger, lui, la voit s’en aller et disparaître dans l’ascenseur.

Carolyn appelle la police depuis une cabine publique afin de déclarer le meurtre, puis elle raccroche sans dire son nom. Stone et Robbins se rendent au Mark Hopkins et frappent à la porte du 1248 ; l’occupant, Roger Calloway, prétend ne rien savoir de ce meurtre et les laisse inspecter rapidement sa chambre. Ils repartent en croyant à une fausse alerte. Mais un corps est bientôt découvert, non dans la 1248 mais en face, dans la 1245. Stone et Robbins ont deux noms pour commencer leur enquête : celui de Gordon Dillworth et celui de Fred Dawson, qui avait réservé la 1245, ainsi que la description d’une femme qui accompagnait Dawson. Ce dernier est en réalité Fred M. Dawes et ils le retrouvent chez lui : il semble s’être tiré une balle dans la tête.

En réalité, Roger est parvenu à retrouver Carolyn grâce à une pochette d’allumettes qu’elle a jetée dans la poubelle de la 1245, sur laquelle figurait son nom. L’ayant suivie, il l’a vue parler à Fred Dawes, qu’il avait croisé au Mark Hopkins. Il a suivi Dawes chez lui et l’a tué. Ensuite, il s’arrange pour rencontrer Carolyn dans un parc où elle a amené son garçon, Artie. Ils bavardent et Roger oublie qu’il avait l’intention de la tuer. Elle se montre avenante, patiente, sympathique, elle lui rappelle Amy. Dans l’esprit de Roger, Carolyn, d’une certaine façon, devient Amy, et il s’arrange pour la revoir. Il la suit dans la rue, puis il la retrouve dans le restaurant où, ce soir-là, elle se retrouve seule après que son mari l’a prévenue qu’il ne pouvait finalement pas la rejoindre. Elle est triste, amère, et Roger se montre si gentil qu’elle se laisse raccompagner chez elle après le dîner, et ils s’embrassent. En la quittant, cependant, Roger se rend devant le Palais de Justice : il attend qu’en sorte le mari de Carolyn, le D.A. Jerry Blake, un homme que son travail a éloigné de sa famille. Il essaie de l’écraser, sans succès.

C’est en rendant visite à Jerry à l’hôpital et en rencontrant Carolyn, qu’ils voient bouleversée par la nouvelle de la mort de Fred Dawes qu’ils évoquent avec Jerry, que Stone et Robbins prennent conscience de l’image qui prend forme soudain. Carolyn Blake est la femme qui accompagnait Fred Dawes au Mark Hopkins, celle qui a appelé la police. Ils en obtiennent la confirmation en allant la voir chez elle, apprenant du même coup à Jerry la vérité. Carolyn est finalement soulagée que le malentendu soit enfin dissipé, et que Jerry prenne conscience de ses sentiments. L’abandon, la solitude, la culpabilité qui la tenaille. Elle prend elle-même conscience de l’identité de Roger et des raisons qui l’ont mis sur son chemin à plusieurs reprises, quand Stone et Robbins lui apprennent qu’il était l’occupant de la 1248.

Au même moment, Roger est garé devant la maison. Il pense que Carolyn a elle-même appelé la police, qu’elle est en train de le trahir. Il lui téléphone et lui demande de le retrouver dans le parc. Ce sont Stone et Robbins qui s’y rendent. Roger, lui, entre chez les Blake et accuse Carolyn, qu’il prend pour Amy : Amy, l’épouse qu’il a assassinée en la surprenant avec un amant. A ses yeux, Jerry Blake est l’amant de sa femme et il est saisi de la même fureur que ce jour-là, quand il a commis le meurtre…

Lois Nettleton et Jed Allan

Avec Lois Nettleton (Carolyn Blake), Linden Chiles (Jerry Blake), Jed Allan (Fred Dawes), Arthur Roberts (Jack Callaway) et Alan Feinstein (Roger Callaway). Et avec Gilbert Green (Joseph Ayles), Paul Comi (Alexander Dichter), Ward Wood (Gordon Dillworth), Camila Ashland (Mary Johnson).

L’intrigue peut paraître compliquée et tirée par les cheveux mais l’interprétation est suffisamment convaincante pour que les personnages s’emparent du premier plan et fassent oublier l’incroyable concours de circonstances qui préside à l’intrigue. On comprend les errements de l’épouse délaissée, son besoin de séduire et la culpabilité qui la tourmente, tandis que l’esprit également tourmenté de l’assassin schizophrène suit sa propre logique, faisant du meurtrier non un tueur fou et sadique mais un homme égaré mu lui aussi par un désir désespéré, celui d’effacer l’acte horrible qu’il a commis et de renouer un dialogue impossible avec sa femme infidèle.

 

Stone – Sometimes an investigation is gonna take you places you don’t want to go.

 

5.20  Dead Lift (La randonnée dangereuse)

ABC, 5 mai 1977

Producteur William Robert Yates

Ecrit par Larry Brody

Réalisé par Michael Preece

Arnold Schwarzenegger et Diana Muldaur

Josef Schmidt, un jeune homme d’origine autrichienne naturalisé américain, qui s’est battu au Vietnam, est devenu un fervent adepte du body-building qu’il pratique comme une philosophie et avec une grande assiduité. Un jour, alors qu’il court dans le Golden Gate Park, il est remarqué par une étudiante, Riva Allen, qui est fascinée par son corps et la philosophie dont il témoigne. Il accepte de la suivre chez elle, où elle demande à voir son corps. Il lui présente quelques poses en lui demandant de ne pas rire… mais elle rit, sans cacher qu’elle trouve ces poses plutôt ridicules. Josef entre alors dans une colère incontrôlable et secoue la jeune femme, qu’il tue involontairement. Il quitte alors l’appartement. Il se rendra plus tard dans un commissariat mais la pensée d’être enfermé l’en fera ressortir sans avoir avoué son crime.

Stone et Robbins recherchent le meurtrier, dont la voix a été enregistrée par Riva durant quelques instants, avant qu’il ne lui demande de cesser d’enregistrer. Schmidt, lui, en posant pour des étudiants en art, attire l’attention d’une riche veuve, Judith Winters, qui l’invite chez lui et l’encourage à prendre confiance en lui. Quand il lui parle du concours de Mr San Francisco qui se déroule actuellement en ville, elle ne veut pas seulement l’y accompagner, elle l’exhorte à s’y inscrire. Il obtient la deuxième place mais un couple d’amis invité par Judith rit sans discrétion devant le défilé de corps body-buildés exposé lors du concours et Josef, en raccompagnant Judith chez elle, entre de nouveau dans une colère qu’il ne contrôle pas. Stone et Robbins, qui ont remonté sa piste jusque là, arrivent à temps pour empêcher qu’il ne tue de nouveau quelqu’un…

Avec Arnold Schwarzenegger (Josef Schmidt), Larry Mahan (Henry Wilcox), Bert Freed (Mr Jenks) et Diana Muldaur (Judith Winters). Et avec Frances Rafferty (Maxine), Hilary Thompson (Irene Lupoff), Peter Brandon (Paul Allen), Jerry Ayres (David Garver), Brendan Burns (John Kopecki), Eddie Ryder (Jim Barnotti), Florence Sundstrom (Lydia Beauchamps), Larry Delaney (Sergeant Andrews). Et Barry Cahill (Colonel Langley), Dan Barton (desk officer), Victor Izay (Tony Lawler), William Bronder (Pappy Thompson), Irene Robinson (Riva Allen).

Sekulovitch apparaît dans une scène mais n’est pas crédité au générique de fin.

 

Irene Robinson et Arnold Schwarzenegger

 

5.21  Breakup (L’évasion)

ABC, 12 mai 1977

Musique de John Elizalde

Producteur William Robert Yates

Ecrit par Anthony Lawrence

Réalisé par Harry Falk

Sharon Acker et Pernell Roberts

Larry Drake, ancien assistant du D.A. devenu avocat dans une firme privée, accepte de se rendre à un rendez-vous que lui a donné un homme qui dit avoir besoin d’un avocat pour l’accompagner à la police. Mais, une fois sur place, l’homme essaie de l’écraser au volant de sa voiture. Lui ayant échappé de justesse, il prévient la police mais il n’a aucun nom à fournir à Stone et Robbins, et il a à peine vu le visage de l’homme. La liste des criminels qu’il a envoyés en prison est longue et y trouver le coupable relève du jeu de hasard, si tant est que le mobile soit bien la vengeance. En attendant, c’est surtout de divorces que s’occupe Drake, notamment de celui d’Ethel Finn, dont l’ex-mari Charlie ne paye pas la pension alimentaire. Finn, directeur d’une société modeste, est au bord de la faillite et son quotidien est fait de luttes pour échapper aux créanciers et trouver de nouveaux contrats afin de maintenir la boîte à flot. Ethel est prête à comprendre ses problèmes mais Drake le menace de poursuites s’il ne verse pas une pension qu’il est incapable, pour l’instant, de payer. Finn va jusque chez lui pour tenter de lui expliquer la situation mais Drake campe sur sa position légale et Finn, perdant son sang froid, le frappe. L’avocat passe à travers une fenêtre et se retrouve à l’hôpital, dans le coma. Finn, effrayé, prend la fuite.

Aucun des deux hommes n’a pris conscience qu’un troisième les observait : Harlan Betts, libéré de prison, est l’homme qui veut se venger de Drake qu’il rend responsable de la paralysie de l’un de ses bras, consécutive à son séjour en prison. Il attendait le retour de Drake chez lui pour l’abattre mais l’arrivée de Finn l’en a empêché. Apprenant que Drake est à l’hôpital et que ses jours ne sont plus en danger, Betts parvient à s’y introduire en se faisant passer pour un infirmier. Il l’étouffe à l’aide d’un oreiller.

Entre-temps, Stone et Robbins sont arrivés jusqu’à Charlie Finn, qui ne cherche pas à nier ce qui s’est passé chez Drake. Il est libéré sous caution en attendant de passer devant un juge. Mais quand Drake meurt, Finn, désespéré, envisage le suicide. C’est sa femme Ethel qui alerte la police. Elle accompagne Stone et Robbins à l’endroit où pourrait se trouver son mari…

George Murdock

Lawrence Pressman

 

Avec Pernell Roberts (Charley Finn), Sharon Acker (Ethel Finn), George Murdock (Harlan Betts), Lawrence Pressman (Larry Drake). Et avec Janis Hansen (Julia Drake), Jordan Rhodes (Jerry Billings), John Friedrich (Hal Finn), Marla Adams (Cecilia Roman). Et Bert Holland (doctor), Kirk Mee (Kenneth Bennett), Lesley Woods (Emily Bradley), Paul Pepper (Bronson), Erni Brown (woman intern), Art Passarella (Officer Sekulavich).

Concours de circonstances comme les aime la série car il met en jeu plusieurs personnages aux motivations très différentes, montrant des citoyens ordinaires pris au piège d’une situation sans issue. C’est ici Pernell Roberts qui incarne un père de famille et chef d’entreprise que sa situation désespérée pousse à commettre un acte violent et irréversible, tandis que George Murdock est un criminel rongé par le désir de vengeance. Les deux chemins se croisent malencontreusement et les policiers interviennent pour démêler les fils et permettre – ou pas – un dénouement heureux pour au moins l’un des personnages, à défaut de pouvoir les sauver tous.

 

5.22  Let’s Pretend We’re Strangers (Faisons comme si nous ne nous connaissions pas)

ABC, 19 mai 1977

Producteur William Robert Yates

Ecrit par Carol Saraceno

Réalisé par Walter Grauman

Valerie Foster surprend un cambrioleur chez elle. Il la frappe et la tue avant de s’enfuir, percutant un homme dans le couloir. Il abandonne dans une poubelle les gants de chirurgien et la combinaison qu’il portait. Peu de temps après, une patrouille de police (Spence et Jones) arrête dans la rue Billy Martin, connu pour plusieurs délits et qui correspond à la description du meurtrier. Il a sur lui 200 $, précisément le montant volé chez Valerie Foster, et ses empreintes sont bientôt retrouvées partout dans la chambre de la victime. Il prétend avoir passé une nuit avec Valerie après l’avoir rencontrée dans un bar, et c’est tout. Susan Harper, avocate du bureau du public defender, le croit et n’a pas grand mal à le faire libérer en l’absence de preuve formelle de sa culpabilité. Elle irrite au passage Dan Robbins dont elle a utilisé au tribunal une parole malheureuse qu’il a eue en parlant avec elle. Cet épisode contrariant n’empêche pas Dan de proposer un week-end de pêche et de camping à la belle avocate, loin du travail. L’affaire Martin connaît un rebondissement inattendu quand l’homme percuté par le meurtrier de Valerie Foster, Harvey Robinson, est retrouvé et reconnaît formellement le visage de Billy. Il meurt peu de temps après dans l’incendie de son appartement. Stone et Dan accusent Billy mais celui-ci a un alibi : le réveil de Robinson, brûlé, indique l’heure de la mort, à laquelle Billy se trouvait avec Susan Harper. Pour Stone et Dan, la culpabilité de Billy ne fait pourtant guère de doute et ils pensent que Billy se sert de Susan, qui reste convaincue de son innocence. Elle comprend pourtant son erreur en découvrant que Billy connaît le nom de Robinson, alors que l’homme n’a jamais été relié publiquement à son affaire. Mais Billy comprend, lui aussi, qu’il s’est grillé, et il attend que Susan soit seule dans les bureaux, ce soir-là, pour revenir la voir, avec l’intention de la tuer…

Avec Linda Kelsey (Susan Harper), Mark Wheeler (Billy Martin). Et avec Maggie Wellman (Kim Wilson), Brent Davis (Spence), Betty Anne Rees (Yvone), Ted Chapman (Harvey Robinson), Beverly Washburn (Michelle Rhodes). Et Robert Brubaker (Captain Don Smith), Nolan Leary (Mr Swafford), William Benedict (Dorsey Chandler), Frank Biro (Judge Jones), Joseph Miksak (Greg Lerman), Christopher Brooks (Earl).

Le titre fait référence à un scénario qu’imagine Susan à la fin de l’épisode, proposant à Dan de la retrouver dans un bar et de l’aborder comme s’ils ne se connaissaient pas.

Où l’on revoit la Bronco de Dan et où son goût de la nature est confirmé.

 

Linda Kelsey et Richard Hatch

 

5.23  Time Out (Temps mort)

ABC, 2 juin 1977

Producteur William Robert Yates

Ecrit par Robert Heverly

Réalisé par Kenneth Gilbert

Karl Malden et Richard Hatch avec Cliff Gorman (au centre)

Quatre détenus « modèles » de la prison de San Quentin s’évadent lors d’une conférence dans une université. Harry Kraft, Joe Kimberly, Jerry Washington et Billy Telson avaient tous été choisis par le Sgt Mack, qu’ils ont emmené en otage et laissé vivant en changeant de véhicule : Kraft avait l’intention de le tuer mais l’arrivée d’un hélicoptère l’a poussé à filer rapidement sans mettre son idée à exécution. Mack, qui considère que sa relation avec les détenus est fondée sur une confiance réciproque, difficile à établir mais inviolable, n’admet pas que ces prisonniers l’aient trahie et souhaite les retrouver lui-même, en dépit de l’interdiction de Stone de se mêler de l’enquête. Mack est persuadé qu’il connaît si bien les détenus qu’il peut anticiper chacun de leurs mouvements. Et il n’a pas tort, aussi a-t-il un temps d’avance sur Stone et Robbins. Ceux-ci sont appelés dans une salle de billard après le passage de Mack, qui a interrogé brutalement deux anciens détenus, Benny Lester et Wes, pour leur faire cracher le nom du fourgue de Jerry Washington. Quand ils suivent la piste que Lester a donnée à Mack, c’est pour trouver Washington étendu sur un trottoir, Mack penché sur lui : Washington a fait une chute d’un escalier extérieur pour échapper à Mack qui le poursuivait. Tandis que l’homme est transporté à l’hôpital, Stone prévient Mack qu’il le placera en état d’arrestation s’il ne cesse pas d’interférer avec le travail de la police. Mais Mack n’en fait qu’à sa tête : persuadé que Kraft voudra se venger de son ancien associé, Evan Taggart, qui l’a envoyé en prison en témoignant contre lui, il surveille l’appartement de Taggart et se trouve là quand Kraft et Kimberly s’y introduisent. Il intervient de nouveau, tire sur Kimberly qui a ouvert le feu sur lui. Cette fois, Stone et Robbins l’emmènent dans leur voiture en partant. Kraft s’est enfui en sautant dans un taxi qui est vite repéré. Une fois Kraft retrouvé, il ne reste qu’un détenu en cavale : Billy Telson, qui s’est barricadé dans son ancienne maison avec sa femme Nancy. Celle-ci n’a pas eu la patience d’attendre sa sortie de prison et s’est mise en couple avec un autre homme. C’est ce dernier qui a donné l’alerte après le retour de Billy. Le jeune homme est désespéré à l’idée de retourner en prison pour une peine allongée par son évasion. Tandis que les policiers sont derrière leurs voitures, Mack prend l’initiative de s’avancer vers la maison en parlant à Billy, qu’il arrive à persuader de se rendre…

Herbert Jefferson Jr et George McCallister

Ray Sharkey et Kenneth O'Brien

 

Avec Cliff Gorman (Sgt Eddy Earl Mack), Herbert Jefferson Jr (Jerry Washington), George McCallister (Billy Telson), Christina Hart (Nancy Telson) et Richard Lynch (Harry Kraft). Et avec Tom Rosqui (Joe Kimberly), Davey Davison (Susan Mack), Ray Sharkey (Benny Lester), Kenneth O’Brien (Wes), Hal Buckley (Evan Taggart), Barbara Collentine (Mrs McCandless), Lou Tiano (cabbie). Et Jerry Hardin (Inspector Carson), Dale Tarter (Inspector Thompson), Reuben Collins (Inspector Tanner), Stephen Parr (Officer Briggs), Michael David McGuire (Jimmy).

Cliff Gorman

Christina Hart

Richard Lynch

Davey Davison

 

En créant Oz, en 1997, Tom Fontana dira qu’il a voulu montrer ce qui arrivait aux criminels que les policiers arrêtaient dans sa précédente série, Homicide, une fois qu’ils se retrouvaient en prison. C’est ce même diptyque qui est exploré ici avec le Sgt Mack, gardien de prison, quand il s’oppose à l’inspecteur Dan Robbins sur la façon de traiter les détenus :

Mack – I have a job to do, inspector. Just like you, only mine’s a little different. You arrest them, testify against them in court, and then send them to me for the next five-to-ten years. And I have to live with them.

Robbins – But you don’t have to brutalize them.

Mack – I d’on’t brutalize anyone. All I do is keep them there. The ugly things that happen inside are the things they do to each other, which are exactly the things they’de be doing to innocent people if they were out on the streets. Now if you object to the things that happen to men in prison, stop sending them.

 

Pour assumer son travail de gardien, le Sgt Mack a dû se constituer une éthique qui définit son attitude envers les prisonniers autant, à ses yeux, que celle des détenus à son égard. Il l’explique à sa femme Susan :

Mack – They broke the trust.

Susan Mack – What ?

Mack – It’s unwritten, Susan, but it’s there just the same. They don’t turn on me, I don’t turn on them. It’s how we live together. Well, they broke it. After all I did for them.

C’est cette règle qui justifie qu’il dise à un ancien détenu qu’il questionne, Benny Lester, que ce dernier lui « doit quelque chose ». A quoi Lester répond qu’il ne lui doit rien, car l’enjeu n’est pas le même pour lui, l’éthique de Mack n’a plus cours en dehors de la prison. Pour Mack, la relation établie là-bas continue d’exister au-dehors : Lester, dit-il, sera un jour de retour à San Quentin et il devra compter, alors, sur ce contrat de confiance réciproque.

 

La détermination de Mack à traquer et ramener les évadés est aussi à ses yeux une question de survie :

Mack – I’ll teach those punks they can’t break me.

Susan Mack – Where are you going ?

Mack – I’m gonna find them and I’m gonna bring them back, feet first if I have to.

Susan – Earl, you can’t.

Mack – I’ve got to, Susan. It’s my life on the line.

Susan – What are you talking about ?

Mack – You think the warden’s ever gonna trust me again ? And what about the other cons ? They’ll think I’m soft, which’ll mean I’m easy bait for any guy who thinks he can take me. Well, I’m not gonna let that happen just because four punks broke the trust.

 

Auto-critique finale de Mack devant Stone et Robbins :

Mack – Out on the street, I wanted them caught even more than you did. Not just because I thought they were dangerous, but because I thought I’d been used. I’ve been a prison guard for thirteen years. But I never thought of myself as being brutal till I saw what happened to Washington. I should have backed off, let him give himself up. But I wanted him too much. I guess in some ways, prison walls brutalize us all, huh ? I’m not speaking for the other guards, mind you. Just myself. You understand ?

 

Sa femme appelle le Sgt Mack « Earl » puis Stone l’appelle « Eddy », qui est le prénom utilisé ensuite à plusieurs reprises.

 

 

5.24  The Canine Collar (Le collier)

ABC, 9 juin 1977

Producteur William Robert Yates

Ecrit par Robert Malcolm Young

Réalisé par Harry Falk

Karl Malden, Claire Brennen et George Dzundza

Le Monterey accoste à San Francisco. A son bord, un Français, Jean-Claude Tabureau, qui a prévu de faire entrer des diamants volés dans le pays en les plaçant… sur le collier de son chien. Mais Tabureau est assassiné par l’un des membres d’équipage, Thor Olafson, qui confie ensuite le chien à un employé de Hillsdale Animal Hospital, Conrad. Alors que la police enquête sur le meurtre, Olafson se rend à la clinique vétérinaire et réclame l’animal. Il découvre alors que les employés ont, par inadvertance, mis le collier au cou d’un autre chien, celui de Paul Weber, qui est parti avec l’animal. Olafson n’a pas le temps d’arriver jusqu’à Weber : celui-ci est heurté par un fourgon de livraison et son chien transporté dans une autre clinique vétérinaire, où il meurt. Olafson s’y présente comme un ami de Paul et demande à voir l’animal. Il constate, cette fois, que le collier a purement et simplement disparu. Le vétérinaire, le Dr Thompson, ne se souvient pas d’avoir vu un collier sur l’animal, pas plus que l’employé de la réception, Fred Spears. Peut-être est-ce le chauffeur de l’ambulance, Andy Wilson, qui l’a pris ? Olafson trouve donc Wilson, l’interroge et le tue. En vain : il n’a toujours pas le collier !

Pendant ce temps, Stone et Robbins mènent l’enquête et passent eux aussi d’un lieu à un autre en suivant la piste du collier. L’un des officiers du Monterey leur a parlé d’Olafson, fatigué de son métier et en quête d’une voie de sortie. L’homme que l’on a vu aux deux cliniques vétérinaires correspond à sa description. Ils parlent à Paul Weber et lui montrent une photo d’Olafson, qu’il n’a jamais vu. Mais c’est bien Olafson qui revient questionner le Dr Thompson, qui appelle ensuite la police. Olafson est maintenant après Fred Spears car c’est lui qui a volé le collier, sans soupçonner sa valeur. Il l’a mis au cou de son chien qu’il fait participer à une exhibition canine au Cow Palace. C’est là que Stone et Robbins le retrouvent alors qu’il allait s’en prendre à Spears. Paul Weber est là également, amené par son amie Betty qui cherche à lui changer d’avis et à le convaincre de prendre un nouveau chien. En voyant Olafson poursuivi par les policiers, Weber reconnaît l’homme de la photo et se jette sur lui, permettant son arrestation. Stone récupère le collier et Weber, lui, prendra finalement un nouveau chien : celui de Tabureau, resté sans maître…

George Dzundza

Kaz Garas

Dean Santoro

Claire Brennen

Dennis Patrick

Alexander Courtney

 

Avec George Dzundza (Paul Weber), Kaz Garas (Thor Olafson), Dennis Patrick (Dr Thompson), Alexander Courtney (Dr Makarios), Claire Brennen (Betty Richley). Et avec Dean Santoro (Fred Spears), Richard John Miller (radio operator), Jack Stauffer (Conrad), Curt Lowens (Captain Gregory). Et Reuben Collins (Inspector Tanner), Arthur Callahan (Mr McAllister), Tom Ormeny (Walechi), Bruce Neckels (Andy Wilson), Robert A. Behling (Jacob).

Parcours fléché entre un bateau de croisière et quelques cliniques vétérinaires, avec meurtres, marins et amoureux des chiens. Rien de particulier à signaler dans cette enquête qui se termine par une pointe d’humour aux frais de Robbins, attendri par les chiens mais qui, selon le Dr Makarios (vétérinaire), n’est pas encore une « dog person ». Pas assez de temps à donner à un chien, qui a besoin de compagnie et d’amour !

 

Tag(s) : #Guide d'épisodes, #Guide d'épisodes 1970s
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