Guide réalisé par Thierry Le Peut

 

 

 

 

Avec Burt Reynolds (Dan August)

et avec Norman Fell (Sgt Wilentz), Richard Anderson (Chef George Untermeyer),

Ned Romero (Sgt Joe Rivera), Ena Hartman (Katy Grant)

 

Voir la fiche du téléfilm pilote

1.01  Murder by Proxy

 

ABC, 23 septembre 1970

Ecrit par Robert C. Dennis

Réalisé par George McCowan

Diana Muldaur

 

Anne Francis

 

Burr deBenning

 

Gabe Redfern, un coureur automobile que Dan August ne portait pas dans son cœur, est retrouvé mort, tué par balle, dans sa voiture retirée d’un lac. Sa veuve Elizabeth pense avoir entendu devant leur maison, la nuit du meurtre, une radio de police, ce qui amène August à soupçonner l’officier Halsey, premier sur les lieux lorsque Gabe a englouti sa voiture dans le lac, d’avoir menti sur le déroulement des faits. Il s’intéresse aussi à la femme de Hal Porter, un ami de Gabe, qui a vivement réagi à l’annonce de sa mort ; Anne Porter ne cache pas qu’elle n’avait aucune sympathie pour Gabe, qui recevait des maîtresses dans sa maison sur la plage, et elle accuse Hal de ne pas l’avoir aimé davantage, quoi qu’il en dise. En attendant, la belle Anne noie son amertume dans l’alcool. L’enquête conduit August à soupçonner ensuite Andy Comer, un vétéran atteint de troubles mentaux, qui arriva très vite au lac avec son camion de dépannage, lequel est muni d’une radio branchée sur la fréquence de la police…

 

Avec Diana Muldaur (Elizabeth), Burr deBenning (Andy Comer), Roger Perry (Hal Porter) et Anne Francis (Nina Porter). Et avec Milton Selzer (Dr Albert Ziegler), Ford Rainey (David Lyle), Mark Roberts (Spence) et Burke Byrnes (Officer Halsey), John Hudson (Dr Cooper), James Devine (Peterson), Judy Strangis (Susie), Robert Wolders (Redfern).

 

Dan August prend les traits de Burt Reynolds mais n’enfile pas encore un costume cravate : veste daim et pull blanc à col montant. Il conduit une voiture de course sur piste et en ville.

 

Roger Perry

 

Milton Selzer

 

Ford Rainey

 

 

1.02  The Murder of a Small Town

 

ABC, 30 septembre 1970

Ecrit par Robert Dozier

Réalisé par Harvey Hart

Ricardo Montalban

 

John Marley

 

Cal Bellini

 

Un bus scolaire transportant des enfants mexicains américains à leur école, dans le cadre d’un programme de busing contesté par une partie des parents « anglos », a un accident qui est fatal à la petite nièce du Sgt Rivera, Maria Cuesta. Le mécanicien qui examine le bus, Carlos Ortega, présente à Dan August une pièce visiblement sabotée qui prouve la malveillance et fait de la mort de Maria un meurtre. La communauté mexicaine s’échauffe et l’incident se trouve lié de fait à une grève des ouvriers agricoles qui travaillent dans l’orangeraie de Sam Mirakian, également propriétaire du bus accidenté. Dan August se heurte à l’amertume de Rivera que le Chef Untermeyer décide de suspendre le temps de l’enquête, estimant qu’il est trop personnellement impliqué. Tout en menant ses investigations, August essaie de convaincre Mirakian de parler avec Manuel Acaba, le leader du syndicat des ouvriers agricoles, que Mirakian refuse de reconnaître. Le frère aîné de Maria, Jose, essaie, lui, de soulever la communauté et de la pousser à une réaction violente. L’embrasement sera évité de justesse lorsque Dan démontrera que le bus n’a pas été saboté : c’est Ortega qui a saboté la pièce après coup, croyant servir la cause de la communauté et du syndicat en attirant l’attention sur leur situation…

 

Avec Ricardo Montalban (Manuel Acaba), John Marley (Sam Mirakian). Et avec Anna Navarro (Consuela), Cal Bellini (Jose), Corinne Camacho (Carlotta), Mark Roberts (Spence) et Val Avery (Russ Carter), Bart La Rue (landlord), Joaquin Martinez (Carlos Ortega), Ray Martel (mayor’s assistant), Peter Hobbs (mayor), Stan Barrett (bus driver), Dort Clark (Arnold Becker), Michele Salerno (Maria Cuesta).

 

Un scénario socialement concerné qui aborde de front le racisme anti-hispanique : au moment de l’accident, une poignée de parents blancs manifeste devant l’école contre l’intégration (par le busing, qui oblige les écoles « blanches » à accueillir des enfants de communautés défavorisées, mis en place aux Etats-Unis au milieu des années 1970) des enfants de la communauté hispanique, issus en grande partie des familles d’ouvriers agricoles qui luttent, au même moment, pour faire reconnaître leur syndicat. « Anglos, si ; Spics, no », lit-on sur un panneau (« spics » étant le terme péjoratif employé pour désigner les Mexicains Américains), utilisé plusieurs fois dans l’épisode. Le scénario refuse l’issue facile et idéaliste : si la révolte est évitée et qu’un rapprochement a été esquissé entre l’exploitant blanc (Mirakian) et le syndicaliste hispanique (Acaba), les deux hommes ne parviennent pas pour autant à s’accorder, même si Acaba l’affirme, le syndicat finira par être reconnu.

 

1.03  Love is a Nickel Bag

 

ABC, 7 octobre 1970

Ecrit par Arthur Weingarten

Réalisé par George McCowan

Brad David

 

Annette O'Toole

 

June Dayton

 

Joe Goodson, un adolescent, meurt d’une overdose et Dan August cherche à déterminer qui lui a vendu l’héroïne pure qui l’a tué. L’amie qui l’a trouvé, Robbie Wagner, finit par avouer qu’elle a eu la drogue par son petit ami Avery Corman. Les parents de ce dernier découvrent avec stupéfaction que leur fils est addict ; au lieu de l’arrêter, August propose de le garder dans sa propre maison le temps de le sevrer et dans l’espoir que le jeune garçon finisse par donner le nom de son fournisseur. Avery n’en a aucune intention et s’y refuse même lorsque le sevrage devient extrêmement douloureux. August et Wilentz soupçonnent Gibbs, un jeune homme qui travaille sur la plage, mais sont incapables de le prouver et Gibbs est bientôt assassiné. Robbie Wagner réussit, un soir, à s’introduire dans la maison d’August pendant qu’il poursuit un complice à l’extérieur, et lui donne une dose d’héroïne. August parvient à l’empêcher de la prendre et convainc l’adolescent que c’est sa mort que cherchait le fournisseur en lui faisant apporter cette dose. Avery donne alors le nom : celui de Cane, l’homme pour qui il travaille, et que connaît August…

 

Avec Brad David (Avery Corman), Annette O’Toole (Robbie Wagner), June Dayton (Mrs Corman). Et avec Don Dubbins (Arnold Cane), Morgan Paull (Gibbs), Morgan Sterne (Mr Corman), Eldon Quick (Dr Joelson) et Joyce Ames (Tara Mayson), Florence MacMichael (Mrs Goodson), Byron Keith (Mr Goodson), Paul Camen (Connors), Darrell Larson (Bernie Kahn), Bill Ewing (Joe Goodson).

 

Où l’on découvre la maison d’August sur la plage.

L’approche de la question de la drogue se veut sensible mais ferme ; en prenant le garçon chez lui et en lui imposant le sevrage, August démontre sa capacité à tenir une ligne dure, contestée un moment par Wilentz que la souffrance du garçon met mal à l’aise ainsi que par les parents de l’adolescent, dont la mère est bouleversée en le voyant souffrir, mais dépassée aussi par le problème.

 

1.04  The King Is Dead

 

ABC, 14 octobre 1970

Ecrit par Jack Turley

Réalisé par Gene Nelson

Dabney Coleman

 

Fred Beir

 

Janice Rule

 

Le riche Alexander Venable est assassiné chez lui, apparemment par un cambrioleur qui a volé l’une des toiles exposées dans sa maison. C’est la conclusion des premières constatations effectuées par le detective Rick Bessett, premier sur les lieux. On relève des empreintes dans le jardin à l’extérieur de la maison. La veuve, Thelma, est sous le choc et son beau-frère Harlan cherche visiblement à la protéger des questions et des soupçons de Dan August, qui ne se laisse nullement impressionner par l’assurance d’Harlan et a une raison personnelle de vouloir trouver l’assassin : c’est grâce à Venable qu’il a pu entrer à l’université.

D’emblée, Dan est dubitatif devant le témoignage de Thelma, qui s’apprêtait à quitter la ville la nuit du meurtre, soupçonneux envers Harlan à qui la mort de son frère permet de sortir de l’ombre du grand homme, et perplexe devant l’insouciance décomplexée de Pleasance, la fille de Venable, qui ne cache pas la haine qu’elle avait pour son père : ce dernier a fait tabasser l’homme qu’elle voulait épouser, Robert Gage, l’a forcée à avorter et l’a expédiée en Suisse pour la punir et l’éloigner de Robert. Thelma, elle, souffrait d’être traitée comme un objet par son mari. L’affaire semble pourtant bouclée bientôt par Bessett : on retrouve la toile volée chez un junkie mort. D’autres indices le désignent comme le meurtrier. Une conclusion trop facile pour Dan, qui nourrit des soupçons à l’égard de Bessett lui-même…

 

Avec Dabney Coleman (Rick Bessett), Fred Beir (Harlan Venable), Jane Elliot (Pleasance), Janice Rule (Thelma Venable). Et avec Richard Van Vleet (Robert Gage), Mark Roberts (Spence) et Walter Coy (Alex Venable), Rose Hobart (servant), Bill Erwin (coroner), Warren Parker (doctor), Douglas Mitchell (patrolman).

 

1.05  In the Eyes of God

 

ABC, 21 octobre 1970

Ecrit par Barry Trivers

Réalisé par Harvey Hart

Bradford Dillman

 

James Best

 

Donna Mills

 

Le Père Sullivan est agressé dans son église par un tueur en série qui utilise un pic à glace pour tuer ses victimes. Mais celles-ci sont en général des jeunes femmes ; pourquoi le prêtre ? Dan et son équipe questionnent plusieurs témoins qui ont vu une jeune fille s’enfuir de l’église en hurlant ; parmi eux, Wyler, un jardinier qui passe à l’église tous les jours, et qui a vu le meurtrier. Son témoignage se révèle malheureusement bien fragile car il est incapable d’identifier l’homme parmi trois suspects que lui présente la police, les trois ressemblant selon lui à l’homme qu’il a vu. Dan retrouve le Père Costa, que Sullivan avait remplacé ; Costa a quitté la prêtrise et se cache, en proie au tourment car il a reçu le meurtrier en confession, il sait qui il est mais refuse de trahir le secret de la confession. C’est lui que le tueur cherchait à retrouver, certainement pour le réduire au silence, quand il a agressé Sullivan.

C’est en suivant la seule personne à laquelle semble se fier Costa, Edna Adams, que Dan le trouve ; mais c’est en vain qu’il essaie de l’amener à livrer le nom du tueur, même en faisant appel à son père, Hector, et lorsqu’une autre femme, Florence Connolly, est assassinée. Avec l’aide d’Edna, pourtant, Costa finit par accepter d’être mis en présence des suspects ; il ne dit rien, ne les regarde même pas, mais Dan espère que la réaction des suspects le mettra sur la bonne voie. Il simule ensuite un faux appel téléphonique à portée de voix des suspects afin de leur faire savoir où se rend Costa en quittant le commissariat. L’homme qui se présente à l’église où Costa est allé prier est celui que Dan soupçonnait depuis un moment : Wyler, le témoin si peu sûr de lui…

 

Avec Bradford Dillman (Matthew Costa), James Best (Wiley), Donna Mills (Edna Adams). Et avec Thomas Gomez (Hector Costa), Russell Thorson (bishop McAlister), Mark Roberts (Spence) et Joshua Bryant (Lester Mrazek), Queenie Smith (Mrs Clary), Claudia Bryar (woman in church), Robert Cleaves (Mark Nelson), Pat O’Hara, Iris Korn (Mrs Simonds), Don Phelps, Irene Gilbert, Matthew Knox, Bob Pickett, Martin Priest, Steve Benson (paramedic), Bernadette Brookes (Florence Connolly).

                    

Edna à August : « Vous êtes un peu comme un prêtre. » Le policier, comme le prêtre, cherche une vérité et reçoit les confessions.

 

1.06  The Color of Fury

 

ABC, 28 octobre 1970

Ecrit par William Wood

Réalisé par Harvey Hart

Raymond St. Jacques

 

Nehemiah Persoff

 

Richard O'Brien

 

Jimmy Barlowe, leader du mouvement Black Citizens Inc. qui prône la protestation violente, reçoit un coup de téléphone d’un membre de l’IPA, une association rivale incitant les Blancs à se protéger des minorités raciales dangereuses ; l’homme dit parler au nom de Leo Cussoni, le fondateur de l’IPA, et formule des menaces à l’encontre de la femme de Barlow. Ce dernier réagit immédiatement en se rendant seul chez Cussoni, où le conduit le concierge de l’immeuble, Marston. Cussoni est absent et sa sœur Teresa est seule dans l’appartement ; Barlow en force la porte, déclarant qu’il lui parlera à elle, et s’avance, menaçant. Marston, inquiet, prévient Cussoni par téléphone.

Lorsque la police constate la mort de Teresa Cussoni, sur la tête de laquelle on a brisé le lourd récipient d’une fontaine à eau, tout désigne Barlow comme le meurtrier et Cussoni réclame son arrestation, à laquelle rechigne Untermeyer par peur d’une réaction violente de la communauté noire. Mais quand on apprend que Barlow s’apprête à prendre un avion pour le Mexique et projette de se rendre ensuite à Cuba, August obtient un mandat d’arrêt ; non seulement Barlow ne résiste pas à l’arrestation mais August apprend ensuite qu’il a délibérément manqué son vol pour donner à la police l’opportunité de l’arrêter. Il refuse en revanche de coopérer et s’en tient à un discours agressif et ironique contre les policiers blancs et les « Oncle Tom » noirs qui collaborent avec le pouvoir blanc. Il veut clairement tirer parti de la situation pour offrir une tribune médiatique à sa cause. August en conclut qu’il est capable de prouver à tout moment qu’il n’a pas commis le meurtre, raison pour laquelle il laisse la Justice s’enferrer pour mieux la ridiculiser ensuite.

August soupçonne Marston de ne pas avoir dit toute la vérité ; peut-être même cet homme, déjà arrêté pour des agressions sexuelles sur des femmes mûres, est-il pour quelque chose dans la mort de Teresa Cussoni ? En tout cas il est bientôt démontré que Barlow, qui souffre de sévères problèmes de dos, est physiquement incapable d’avoir soulevé le distributeur d’eau pour l’écraser sur la tête de la victime. August organise une reconstitution du crime pour mettre en évidence les incohérences de la version de Marston et de Cussoni et porter à la lumière une vérité inattendue…

 

Avec Raymond St. Jacques (Jimmy Barlowe), Ray Danton (Andriotti), Richard O’Brien (Marston), Nehemiah Persoff (Leo Cussoni). Et avec Ella Edwards (April), Lawrence Cook (Hesh), John Considine (Mr Sylvester) et Arthur Adams (Hazelwood), Bill Quinn (judge), Booth Colman (Dr Germain), Ranata Vanni (Teresa Cussoni), Mike Warren (Gant), Jim Nolan, Ann Raymond (Mrs Sylvester), Gilbert Lewis (Calvin Hazelwood), John Yates, James Chandler, Tony Dante.

 

Ray Danton

 

Mike Warren

 

Gilbert Lewis

 

Mouvement de lutte pour les droits des Noirs contre milice blanche : les policiers sont traités de « fascist pigs » par Barlow et August assiste perplexe à une séance d’entraînement très particulière dans le camp de Cussoni : des bergers allemands sont dressés à attaquer des hommes de couleur pour participer ensuite à des patrouilles citoyennes dans les rues ! Le propos de l’épisode – qui s’en étonnera ? – est de montrer que les apparences sont trompeuses et que la vérité se joue des préjugés.

Untermeyer commence à apparaître un peu moins distant et inconsistant ; Richard Anderson continue de mettre ses mains dans ses poches dès qu’il est debout et a toujours du mal à regarder ses partenaires en face mais son personnage a un peu plus de dialogue et paraît un chouïa plus impliqué. L’image d’Anderson au générique est d’ailleurs remplacée par un visage souriant et un costume clair au lieu des traits anxieux et du costume foncé des épisodes précédents.

 

1.07  Invitation to Murder

 

ABC, 4 novembre 1970

Ecrit par Mel Goldberg

Réalisé par Robert Douglas

T. O'Connor & M. Strong

 

Kaz Garas

 

Alexandra Hay

 

Le corps de Barbara Winslow est retrouvé sur les rochers au-dessous de la terrasse de sa maison sur la plage. Son père, Max Winslow, un éditorialiste influent de la télévision, accuse l’ex-petit ami de sa fille, Phil Henderson, et se sert de son émission pour relayer son opinion et dénoncer l’incompétence de la police et particulièrement du Lt Dan August qui refuse d’inculper Henderson, contre lequel il n’a aucune preuve. Un faux ongle orange retrouvé sur la terrasse conduit les enquêteurs jusqu’à Eadie Parker, une amie de Barbara. Mais chaque pas d’August est scruté et commenté par Winslow à la télévision, l’éditorialiste se faisant une joie de saper l’enquête de la police en livrant au public des éléments ignorés des policiers. Wilentz découvre qu’Eadie a été payée par Amos Barnes, un grand ami de Winslow. Pour produire un faux témoignage et piéger les policiers ? En vérité, Eadie, étudiante en arts du cinéma, a développé un film pour Amos, sur lequel on voit Barbara faire des confidences sur sa relation avec un homme plus âgé. Lorsqu’elle est morte, elle portait l’enfant de cet homme, qui n’est autre qu’Amos Barnes…

 

Avec Tim O’Connor (Max Winslow), Michael Strong (Amos Barnes), Kaz Garas (Phil Henderson), Alexandra Hay (Eadie Parker). Et avec Barney Phillips (Mike Golden), Brooke Mills (Barbara Winslow) et Bruce Lorange (Jeff Cramer), Jackie Giroux (Maria Gomez), Stan Duke (second reporter), Patrick Riley (first reporter).

 

L’assurance d’August se heurte ici à celle, arrogante, de l’éditorialiste Winslow qui se sert de la télévision comme d’une tribune, mettant en scène son chagrin et instrumentalisant la mort de sa fille pour mener une croisade contre la police. Le pouvoir de Winslow est contre-balancé par le mépris affiché à son encontre par August dans le dernier plan de l’épisode.

Henderson, un « hippie » aux yeux d’un Winslow, porte des jeans, circule à moto et imprime un journal intitulé The Groove, anti-establishment. On peut lire sur le mur du Groove une affiche anti-guerre (« War is not healthy for children and other living things ») et la phrase « sock it to me », connotée 1960s et 1970s (d’après urbandictionary.com, l’expression, signifiant « give it to me », peut avoir une connotation sexuelle ; l’expression était employée dans le show Rowan & Martin’s Laugh-In, 1968-1973, et apparaît dans plusieurs chansons de l’époque, comme Sock It to Me, Baby de Mitch Ryder & The Detroit Wheels et la version d’Aretha Franklin de Respect en 1967).

 

1.08  The Union Forever

 

ABC, 11 novembre 1970

Ecrit par Chester Krumholz

Réalisé par George McCowan

Vic Morrow

 

Andrew Prine

 

Linda Marsh

 

Le président du syndicat des travailleurs, Jeff Zachary, a accepté une rencontre secrète avec son rival aux prochaines élections internes, Steve Harrison. Leurs collaborateurs, Terry Young, Andy Taliafero et Lou Fein, sont présents mais laissent les deux hommes s’entretenir seuls sur la plage. Très vite, ils comprennent qu’ils ne pourront pas s’entendre : Zachary, à la tête du syndicat depuis trente ans, refuse de céder la place. Aussi Harrison le laisse-t-il pour aller se promener seul le long du bord de mer. Il vient de s’éloigner lorsque Zachary est abattu de plusieurs balles tirées d’un bateau qui s’éloigne aussitôt.

Harrison est naturellement le premier suspect et il est vite entendu par la police. Il affirme pourtant n’avoir eu aucune raison de tuer son rival, contre lequel il était sûr de gagner l’élection, bénéficiant de solides soutiens au sein du syndicat. La fille de Zachary, Eleanor, qui sort tout juste d’une liaison avec Harrison, en est moins sûre, tandis que les collaborateurs de Zachary se divisent : Terry Young a tendance à croire en la défense de Harrison tandis que Taliafero est persuadé de sa culpabilité. On repêche bientôt une voiture et les corps des deux hommes arrivés de Chicago pour abattre Zachary, Rugolo et Logan. Plusieurs indices les relient à Harrison, qui jure pourtant n’avoir jamais eu affaire à eux ; sa secrétaire, Miss Deegan, en sait manifestement plus qu’elle ne l’admet mais elle meurt dans un accident de voiture en essayant d’échapper à August et Wilentz.

La découverte d’un témoin ayant vu Rugolo et Logan avec un troisième homme la veille du meurtre permet à l’enquête de trouver une conclusion et de déterminer si Harrison est coupable ou victime d’un coup monté…

 

Avec Vic Morrow (Steve Harrison), Andrew Prine (Terry Young), Linda Marsh (Eleanor Zachary), Joan Van Ark (Miss Deegan), Joe De Santis (Jeff Zachary). Et avec Frank Campanella (Taliafero), Barney Phillips (Mike Golden), Mark Roberts (Spence) et Paul Bryar (Lou Fein), Arthur Space (Dr Mayberry), Joe Perry (Lieber), Jim Boles (Henny), Donovan Jones (ballistics man), Douglas Mitchell (cop).

 

Joan Van Ark

 

Joe De Santis

 

Frank Campanella

 

1.09  Epitaph for a Swinger

 

ABC, 18 novembre 1970

Ecrit par Nicholas E. Baehr

Réalisé par Lewis Allen

Julie Adams

 

Brooke Bundy

 

Gordon Pinsent

 

Van Evans est assassiné dans le parking souterrain d’un immeuble fréquenté par des célibataires. Il a été tué de plusieurs balles. Vengeance d’un mari ou d’un amant jaloux ? d’une femme trompée ou éconduite ? Evans venait de rompre avec Patricia Fairley, une femme mariée, et s’apprêtait à se marier avec Joan Smith, une jeune femme. Toutes deux sont visiblement bouleversées par sa mort. La première avoue avoir payé un maître-chanteur qui menaçait de montrer à son mari des photos d’elle en compagnie d’Evans ; August arrête un certain Dave Lally, rival en amour d’Evans, mais Patricia ne reconnaît pas en lui son maître-chanteur. Les photos ont en fait été prises par un détective privé, Benjamin Marsh, engagé par Frank Fairley qui était donc informé de la liaison de sa femme. On retrouve Fairley dans le bureau de Marsh, retourné de fond en comble, à la recherche d’enregistrements audio que Marsh menaçait aussi de révéler et sur lesquels Fairley, apprenant l’infidélité de sa femme, jure de tuer Evans. August croit pourtant en la sincérité et en l’innocence de Fairley, qu’il laisse rentrer chez lui. Il pense que l’assassin est ailleurs…

 

Avec Julie Adams (Patricia Fairley), Brooke Bundy (Joan Smith), Gordon Pinsent (Frank Fairley), John Milford (Dave Lally). Et avec Norman Alden (Benjamin Marsh), Robert Hogan (Van Evans) et William Mims (Geller), Sharon Dierking (Marti Lewis), Marcy Brown (Vicki Radner), Donovan Jones (lab man), Ric Mancini (gym attendant), Ron McIver (ballistics man), John Hudkins (truck driver).

 

Untermeyer apparaît dans une scène insolite : en pleine séance d’exercice, boxant torse nu. Une situation incongrue pour le personnage… et pour Richard Anderson, bien peu convaincant dans cet exercice.

 

John Milford

 

Norman Alden

 

Robert Hogan

 

 

1.10  When the Shouting Dies

 

ABC, 25 novembre 1970

Scénario : Robert Dozier, histoire de Robert L. Goodwin

Réalisé par Robert Totten

Vera Miles

 

Mike Henry

 

Victor French

 

August et Wilentz sont de sortie avec un ami d’August, l’ancienne star de football Heap Canfield, quand ils se rendent sur les lieux d’un homicide : Jennifer Bowman est tombée de la fenêtre de son appartement après s’être visiblement battue. August arrête d’abord son mari Art, dont elle était séparée, puis découvre que Heap s’est bien gardé d’avouer qu’il connaissait la victime, et ses explications manquent de vraisemblance. Heap demande à Dan de ne pas informer sa femme Carla de sa liaison avec Jenny. Art, cependant, tire un soir sur Heap, qu’il croit responsable de la mort de Jenny, qu’il adorait. August croit l’affaire bouclée : le mari jaloux a tué sa femme dans un accès de colère avant de tenter de tuer l’amant ; mais Art affirme n’avoir pas tué Jenny…

 

Avec Vera Miles (Carla), Mike Henry (Heap Canfield), Victor French (Art Bowman). Et avec Mark Roberts (Spence), Gerald Michael Atkins (J.D. Farnum) et Rance Howard (Hobbs), Susan Quick (Connie), Geoffrey Lewis (Jerry), Soon Taik Oh (Au Chau), Donna Garrett (Jenny).

 

Mike Henry, qui venait d’être Tarzan dans trois films produits par Sy Weintraub et avait renoncé à l’incarner dans la série subséquente (laissant le rôle à Ron Ely), campe un ancien joueur de football (ce qu’il était dans la réalité) incapable de contrôler sa vie comme il contrôlait jadis le jeu sur un terrain. Sa relation avec sa femme Carla, véritable maîtresse-femme, suggère l’impuissance de l’athlète en proie au doute et tourmenté par sa virilité défaillante.

 

1.11  The Soldier

 

ABC, 2 décembre 1970

Ecrit par Stephen Kandel

Réalisé par Lewis Allen

Michael Ontkean

 

Will Kuluva

 

Donna Baccala

 

Deux MP, Forbes et Pollock, forcent la porte d’une église pour arrêter un déserteur, Mike Foschke, qui s’est enfui de Fort Halleck. Quelques amis de Mike, contestataires, suivent la jeep des MP et la retrouvent garée dans une allée, vide. La piste les conduit dans un bowling : ils voient Forbes s’effondrer, devant le public médusé, un couteau dans le ventre. Mike a disparu.

August connaît Mike et son père Jacob, modeste et honnête fermier, et il ne voit pas Mike en meurtrier. L’attitude des amis de Mike, révoltés contre toute forme d’autorité et en particulier les « porcs fascistes » de la police, ne facilite cependant pas son enquête. Au Fort Halleck, il constate que Forbes n’a pas bonne presse auprès des soldats : brutal, sadique, il forme un duo haï avec le Sgt Charity Jackson, auquel s’ajoute le Caporal Pollock. La désertion de Mike semble directement liée à cette brutalité, qui a exacerbé son hostilité à l’armée. August réussit pourtant à susciter sinon une franche sympathie du moins une confiance mesurée auprès d’une amie de Mike, Deborah King, qui accepte de le conduire jusqu’à Mike, réfugié à Vancouver. Le jeune homme accepte de rentrer avec Dan, sur la promesse d’un traitement équitable. Hélas, un nouveau témoignage accablant pour Mike a été déposé en leur absence et Mike est aussitôt emmené par les MP, l’armée étant maintenant responsable du sort du jeune soldat. Dan fait figure de traître.

Il poursuit donc l’enquête de sa propre initiative et découvre que l’un des clients du bowling le soir du meurtre a travaillé pour le gouvernement à Saigon, et qu’il était de mèche avec Forbes, Jackson et Pollock dans un trafic de matériel lourd volé à l’armée. Mike s’est retrouvé à son corps défendant au milieu d’un règlement de comptes dont il est le bouc émissaire idéal…

 

Avec Will Kuluva (Jacob Foschke), Donna Baccala (Deborah King), Lynne Marta (Jody Forbes), Michael Ontkean (Mike Foschke). Et avec Larry Ward (Captain Kent), Jack Ging (Corporal Wade Pollock), Arch Johnson (Sergeant Forbes) et Peter DeAnda (Charity Jackson), Ron Pinkard (Harry Tate), Hal Lynch (Willis), Jason Wingreen (Leon Cobbs), Joe Tornatore (sergeant), Buddy Pantsari, Hal Williams (soldier), Charles Shull, David Thorpe, Bunny Summers (woman in bowling).

 

August, ironique, au hippie qui l’accueille à Vancouver : « I’m a fascist pig and you’re a great revolutionary. »

 

Lynne Marta

 

Jack Ging

 

Larry Ward

 

 

1.12  Quadrangle for Death

 

ABC, 16 décembre 1970

Scénario : Norman Katkov et Stephen Kandel, histoire de Roland Wolpert et Norman Katkov

Réalisé par Nicholas Webster

Richard Basehart

 

Robert Lipton

 

Lisabeth Hush

 

Lawrence Fowler, le président de l’université, soulève la colère des étudiants du Professeur Rye en menaçant de renvoyer celui-ci, lui reprochant de prêcher la désobéissance civile plutôt que d’enseigner l’Histoire. De fait, beaucoup d’étudiants sont séduits par la personnalité de Rye qui met en cause l’autorité et invite ses étudiants à rendre le monde meilleur, quoi qu’il en coûte. Mais, ce soir-là, la contestation prend une forme dramatique lorsque Fowler est délibérément percuté par une voiture sur le campus, et tué. Dan August est en charge de l’enquête. Il recherche un étudiant que Fowler avait exclu des cours, Paul Pritchard, et qui s’était heurté à lui ce soir-là, étudiant que ses camarades cachent à la police. Il parle aussi avec le vice-président de l’université, Gordon Elliott, qui convoitait depuis longtemps le poste suprême, ainsi qu’à l’assistante de Fowler, Jane Burnside, visiblement bouleversée par la mort de son patron, et au fils de Fowler, Bud, lui aussi contestataire et souffrant apparemment de la froideur de son père. Quant à Rye, il déclare qu’il n’a pas l’intention de coopérer avec la police et met en garde August : son arrestation entraînera inévitablement des troubles à l’université. Un étudiant, Coley Smith, offre en revanche son aide, mais en catimini : partisan de la loi et de l’ordre, il s’est infiltré dans le mouvement contestataire des étudiants pour recueillir des informations qu’il transmettait à Fowler ; il révèle à August où se terre Pritchard. A charge à l’inspecteur et à Wilentz d’appréhender l’étudiant sans provoquer une émeute…

 

Avec Richard Basehart (Prof. Theodore Rye), Robert Lipton (Bud Fowler), Lisabeth Hush (Jane Burnside). Et avec Gordon Hoban (Paul Pritchard), Wright King (Gordon Elliott), Jenny Sullivan (Sarah Caldwell) et John Ritter (Coley Smith), Davana Brown (Ginny Sumner), Leo G. Morrell (Lawrence Fowler), Natividad Vacio (Salazar), Janet Brandt (Olga Hightower), Ray Kellogg (Magruder), Glen Eckenroth (medical examiner).

 

L’affiche « War is not healthy for children and other living things » sur le mur de Bud Fowler apparaissait aussi dans l’imprimerie du journal anarchiste de 1.07.

 

John Ritter

 

Jenny Sullivan

 

Gordon Hoban

 

 

1.13  Passing Fair

 

ABC, 30 décembre 1970

Ecrit par Warren Duff

Réalisé par Arnold Laven

Michael Tolan

 

Cliff Gorman

 

Beth Brickell

 

Une nuit, la police reçoit un appel d’un psychiatre qui déclare que quelqu’un s’est introduit chez lui. Arrivant sur place, August et Wilentz constatent la mort du psychiatre, dont le meurtrier a quitté les lieux. Un nommé Harry Russell, qu’August a essayé de faire boucler par le passé, est bientôt arrêté, soupçonné d’être le meurtrier, mais l’avocat Earl Jackson se présente au commissariat pour le défendre avant même que l’homme y ait été amené. Jackson tient secrète l’identité de l’homme qui l’a engagé. On découvre cependant que la seule chose volée chez le psychiatre est le dossier d’un industriel de l’électronique, John Eberson, qui se présente à une élection contre Hugh Burling et qui dit n’avoir aucune idée de l’usage que l’on pourrait faire de son dossier. Ledit dossier est d’ailleurs introuvable. August prend l’enquête particulièrement à cœur car il ne veut pas laisser Russell s’en tirer de nouveau. Burling, après la visite de l’inspecteur, s’inquiète auprès du D.A. Wedlock et lui demande de surveiller ce que fait August. Ce dernier prend alors des initiatives contraires aux instructions d’Untermeyer afin de forcer Russell à avouer qui l’a engagé pour cambrioler le cabinet du psychiatre. Il pousse ainsi Eberson à avouer le secret qui le ronge depuis toujours et qui se trouve renfermé dans son dossier psychiatrique, susceptible d’empêcher sa carrière politique. Il reste à obtenir le nom du commanditaire du cambriolage…

 

Avec Michael Tolan (John Eberson), Cliff Gorman (Harry Russell), Beth Brickell (Laura Eberson), Lee Philips (Hugh Berling). Et avec John Lasell (Benjamin Wedlock), Walter Brooke (Lee Jackson) et Jeanne Bates (Miss Moore), John Ward, John Yates, Glenn Sipes, Amanda Harley (Sue), Robert Duggan, Chuck Hayward, Mark Gruner (Jimmy Eberson).

 

August met sa carrière en jeu – et celle de Wilentz et Rivera qui le suivent – en refusant de se plier aux ordres d’Untermeyer ; celui-ci lui passe un savon mais on le surprend aussi à sourire lorsque l’inspecteur réussit à échapper à l’ingérence du D.A. dans l’enquête.

Le secret d’Eberson, inhabituel dans une série policière, anticipe le mystère central de La Tache de Philip Roth, publié en 2000 aux Etats-Unis. Il offre à Michael Tolan une longue réplique solo en gros plan.

 

Lee Philips

 

John Lasell

 

Walter Brooke

 

 

1.14  The Titan

 

ABC, 7 janvier 1971

Scénario : Richard Carr et Robert C. Dennis, histoire de Richard Carr

Réalisé par George McCowan

Barry Sullivan

 

Robert Fuller

 

Nancy Malone

 

Le corps de Gary Galvin est repêché en mer. Il a été tué avec un fusil de chasse. Sa femme ne voit aucune explication à cet assassinat. Le répondeur automatique de son téléphone contient un message d’une femme qui souhaitait le rencontrer le jour de sa mort et qui lui demandait de la rappeler à un numéro qui est celui de l’un des téléphones de Henry Craig, le directeur du restaurant Prime Rib Inn. Il pourrait s’agir de la voix de sa fille Jennifer, mais celle-ci est protégée par un triple rempart : son père, son mari le riche et puissant William Britain et Pete Killian, ex-flic et ex-D.A. devenu le responsable de la sécurité de Britain. Killian n’hésite pas à faire produire un faux témoignage par Diana Conroy, une employée de Craig qui déclare que c’est sa voix et non celle de Jennifer que l’on entend sur la bande du répondeur. Killian mise aussi – sans succès – sur sa vieille amitié avec Untermeyer, dont il fut le partenaire dans la police, pour freiner l’enquête d’August. Celui-ci n’en découvre pas moins que Jennifer avait une liaison avec Galvin, qu’elle a bien rencontré le soir de sa mort…

 

Avec Robert Fuller (William Britain), Nancy Malone (Mrs Galvin), Barry Sullivan (Pete Killian). Et avec Sherry Lansing (Jennifer Britain), Joan Huntington (Diana Conroy), Frank Maxwell (Henry Craig), Barney Phillips (Mike Golden) et Arell Blanton (Rocco), Lenore Stevens (Connie Camarro), Glenn Wilder (Gary Galvin), Damu King (Rod), Orwin Harvey (yachtsman), Gavin James (pilot).

 

Deux scènes réunissent Barry Sullivan, qui fut Untermeyer dans le téléfilm pilote, et Richard Anderson qui tient le rôle dans la série. C’est l’occasion de mesurer la distance entre les deux interprétations.

 

Sherry Lansing

 

Joan Huntington

 

Frank Maxwell

 

 

1.15  Death Chain

 

ABC, 21 janvier 1971

Ecrit par Robert C. Dennis

Réalisé par Ralph Senensky

Gerald S. O'Loughlin

 

Chris Robinson

 

Jan-Michael Vincent

 

Le corps de Sherry Manders est retrouvé sur une plage. La jeune femme a été violée avant d’être tuée. Son mari Stan, dont elle était séparée, semble bouleversé par la nouvelle, comme son père Dominic Lazar ; tous deux ont visiblement un tempérament vif, voire brutal. Le libraire pour lequel travaillait Sherry, Prescott, et son autre employée Harriet, ont vu la jeune femme monter dans une voiture avec quatre jeunes gens le soir précédant sa mort. L’un d’eux était peut-être Troy Stedman, un garçon qui semblait épris de Sherry. Renseignements pris, Troy avait déjà réintégré, au moment du crime, l’académie militaire dont il est pensionnaire, et il semble lui aussi sincèrement bouleversé d’apprendre la nouvelle. Les inspecteurs n’ont pas le temps de faire le tour des autres amis de Sherry que l’un d’eux, Griff Whitaker, est abattu au bord de sa piscine alors qu’il fait une fête avec ses amis. Le tireur a utilisé un fusil et s’est posté en surplomb de la maison. Sur la poitrine de Griff, on relève des griffures infligées par Sherry. Les amis, choqués, ne sont pas très utiles à la police ; mais très vite l’un d’eux, Ron, est abattu à son tour. August en appréhende un troisième, Kevin Colter, au moment où sa famille essaie de lui faire quitter la ville pour le protéger du tueur. Il avoue s’être trouvé dans la voiture ce soir-là, avec Griff, Ron et Troy, qu’ils ont conduit à son bus avant de poursuivre la soirée avec Sherry ; leur virée a dégénéré et Griff a violé et tué la jeune femme. Il reste à appréhender le tueur qui a entrepris de faire justice lui-même…

 

Avec Gerald S. O’Loughlin (Dominic Lazar), Chris Robinson (Stan Manders), Jan-Michael Vincent (Kevin Colter). Et avec Peter Hooten (Troy Stedman), James McCallion (Lawrence Prescott), Barney Phillips (Mike Golden) et Michael Lembeck (Ron), Ron Taft (Griff Whitaker), Bartlett Robinson (head of Military Academy), Forrest Compton, Peggy Stewart (Ron’s mother), Ivan Bonar (employé des pompes funèbres), Rosary Nix (Harriette), Barbara Leigh (Sherry Manders), Harry Fleer, Don Ferneau, Lawrence Bame, Alex Miller, Michele Nichols, Diane Bradshaw.

 

Peter Hooten

 

Michael Lembeck

 

Bartlett Robinson

 

 

1.16  Dead Witness to a Killing

 

ABC, 28 janvier 1971

Ecrit par Arthur Weingarten

Réalisé par Ralph Senensky

Monte Markham

 

Martin Sheen

 

Laurence Luckinbill

 

Joyce Devlin, la femme d’un assistant du D.A., est assassinée chez elle. Un jeune chauffeur de taxi, Norman Sayles, dit avoir vu s’enfuir un homme dont il donne la description à la police. Frank Devlin, connu pour son tempérament explosif, est incapable de produire un alibi et réagit vivement aux questions de Dan August. Sayles est visiblement choqué en se trouvant face à Devlin et il finit par avouer que ce dernier est l’homme qu’il a vu s’enfuir. Devlin s’en prend violemment au chauffeur de taxi, qu’il accuse de mentir. Acculé, Devlin demande à son beau-frère, l’avocat Arthur Coleman, de préparer sa défense. Les deux hommes se sont toujours cordialement détestés mais Coleman accepte malgré tout. Devlin est bientôt arrêté alors que, armé, il poursuit un autre homme en pleine rue : l’autre homme est abattu par un policier sur qui il a ouvert le feu. Il s’agit d’Earl Banner, un informateur de Devlin, qui se trouvait avec lui au moment du meurtre de Joyce et peut, seul, l’innocenter ; mais Banner meurt à l’hôpital en refusant de confirmer l’alibi de Devlin. August retourne alors voir Norman Sayles, dont le témoignage est suspect ; le jeune homme, pressé par les inspecteurs, est soudain pris de douleurs causées par un ulcère et il doit être transporté à l’hôpital. Il y est abattu par un tireur posté sur l’immeuble d’en face. En enquêtant sur le jeune homme, August et Wilentz découvrent qu’il fréquentait un bar pour homosexuels, le Logan’s Place ; chez lui, August trouve un élément qui révèle l’identité de son amant et pourrait bien apporter la solution de cette affaire…

 

Avec Monte Markham (Frank Devlin), Martin Sheen (Norman Sayles), Laurence Luckinbill (Arthur Coleman). Et avec Milt Kamen (Earl Banner), John Lasell (Benjamin Wedlock), Charles Bateman (Peter Radin), Barney Phillips (Mike Golden) et Rozelle Gayle (Logan), Radames Pera (Cort Devlin), Sam Edwards (Carl Macklin), Alan De Witt, Douglas Mitchell (officer), Roberta Carol, John Gilgreen (reporter), Ford Lile (reporter), Robert Chapman.

 

Le scénario aborde la question de l’homosexualité de manière discrète : elle donne la motivation du meurtrier mais n’est explicite que dans le dernier acte. Le mot « homosexual » est prononcé (ce qui est aujourd’hui anodin ne l’était pas en 1970) et August et Wilentz font une visite savoureuse dans un bar gay. August : « I’d like straight answers. » Logan (propriétaire d’un bar gay) : « I’ll be as straight as I can. »
Radames Pera, que l’on retrouve la même année dans un téléfilm produit par Quinn Martin, Incident in San Francisco, et dans un épisode de Cannon, « Scream of Silence », deviendra le jeune Kwai Chang Caine dans Kung Fu en 1972 et jusqu’en 1975. Il joue ici le fils malheureux de Frank Devlin, qui se sent mal aimé par ses deux parents. L’épilogue montre le père et le fils commençant une vie à deux qui ne s’annonce pas forcément facile.

 

Radames Pera

 

Charles Bateman

 

Rozelle Gayle

 

1.17  The Law

 

ABC, 4 février 1971

Ecrit par Mel Goldberg

Réalisé par Ralph Senensky

Walter Pidgeon

 

Larry Hagman

 

Lee Meriwether

 

Le vieux juge Anderson est-il en train de perdre la raison ? Alors qu’il circulait en voiture avec son gendre Arthur Lewis, il a déclaré avoir vu le conducteur d’une voiture qui s’apprêtait à les doubler après avoir longtemps roulé derrière eux brandir un revolver et le viser. Il a aussitôt saisi lui-même un revolver et a fait feu sur l’autre voiture avant qu’Arthur ait pu faire quoi que ce soit. La voiture a quitté la route et fait des tonneaux. Quand Arthur a couru vers elle, le conducteur était déjà mort.

Dan August, qui éprouve depuis de longues années un grand respect pour le juge, veut croire en son récit. Le juge a reçu des lettres de menaces et des appels téléphoniques en rapport avec la condamnation qu’il a prononcée des années plus tôt contre un homme nommé Jenkins, actuellement en prison. Le conducteur de la voiture accidentée, Walter Beck, serait l’auteur de ces menaces, consécutives au refus du juge de reconnaître une erreur de jugement. En visitant Jenkins en prison, Dan constate pourtant que Jenkins ne connaît pas du tout Beck, qui n’avait pas de raison visible de harceler le juge. Quant à l’arme dont a parlé le juge, elle est introuvable, en dépit des recherches dirigées par Wilentz sur le lieu de l’incident. Appelé un soir par le juge effrayé, Dan essuie des coups de fusil tirés par le vieil homme, qui raconte ensuite qu’il a aperçu un homme dans son jardin et qu’il a lui-même été visé par des coups de feu, auxquels il croyait répondre en tirant sur Dan.

Le policier découvre en inspectant les lieux un disque d’effets sonores dans l’appartement de Julian Rush, le petit-fils orphelin du juge. Coups de feu et rafales de mitraillette figurent parmi les effets enregistrés. Le juge est l’exécuteur testamentaire des parents de Julian, qui ne peut rien hériter avant sa trentième année, dans sept ans, mais qui recevrait immédiatement accès à son argent si le juge était déclaré incompétent. Pour autant, Julian semble sincèrement bouleversé des soupçons d’August à son égard.

Arthur et sa femme Miranda, la fille du juge, confient à l’inspecteur leurs doutes au sujet du juge, dont la sénilité leur paraît désormais évidente. Il est atteint selon eux d’un délire de persécution, obsédé par d’anciens jugements dans lesquels il traque des erreurs de sa part. Et pourtant… Wilentz finit par retrouver effectivement une arme enregistrée au nom de Walter Beck, à proximité du lieu de l’incident. Le suicide du juge, retrouvé pendu chez lui en présence de Dan, à côté d’un mot d’adieu hâtivement griffonné, bouleverse l’inspecteur autant que la famille. Mais Dan est convaincu qu’il ne s’agit pas d’un suicide, et l’autopsie le confirme…

 

Avec Walter Pidgeon (Juge Anderson), Larry Hagman (Art Lewis), Lee Meriwether (Miranda Lewis). Et avec Jared Martin (Julian Rush), Don Hanmer (Robert Jenkins) et Ted Gehring (barkeep), Peter Dawson (pawnbroker), Ian Sander (clerk), Morris Buchanan (Raymond Welles), John Yates (Harris).

 

Jared Martin

 

Don Hanmer

 

B. Reynolds & W. Pidgeon

 

Où l’on revoit la voiture de sport de Dan August (immatriculée 123 DAN).

La date du décès du Juge indiquée sur sa pierre tombale est le 5 juin 1970.

Larry Hagman et Jared Martin, plus tard réunis dans Dallas, partagent une scène mais n’apparaissent pas ensemble à l’écran (chacun étant placé à un bout d’une même pièce, ils sont filmés en champ-contrechamp uniquement).

Le poster transformant le drapeau américain en affiche anarchiste, visible dans la chambre de Julian, ornait aussi le mur de l’imprimerie de l’anarchiste Henderson dans 1.07.

 

1.18  The Worst Crime

 

ABC, 11 février 1971

Ecrit par Richard Landau

Réalisé par Gerald Mayer

Sal Mineo

 

Tom Troupe

 

Fernando Lamas

 

Laurie White, une femme célibataire de trente ans, est violée et assassinée dans le parc. Dan August prend l’enquête très à cœur. L’interrogatoire d’un suspect, Mort Downes, ne donne guère de résultat. En revanche, la logeuse de la victime, Agnes Oaks, et un voisin, Fallon, déclarent que Laurie recevait des appels téléphoniques d’un homme qui la harcelait. August soupçonne un homme habitant la maison voisine, sous les fenêtres de Laurie, Wally Pierson. Il demande à Katy d’occuper le logement de Laurie le soir et de se dévêtir en ombre chinoise derrière les rideaux tirés ; Pierson répond effectivement très vite à la sollicitation et appelle Katy, comme il appelait Laurie. Mais si le harceleur est appréhendé, il ne semble pas qu’il soit aussi l’assassin. Pas davantage Downes, qui finit par plaider coupable d’un autre crime pour éviter d’endosser le meurtre de Laurie White. August soupçonne également le voisin, Fallon, qui se dit très proche de la victime et à qui on découvre un passé de délinquant sexuel.

Lorsqu’une femme déclarée disparue par son mari Stan Palmer est retrouvée morte dans sa voiture, assassinée, August fait un lien entre les deux affaires, se demandant si le meurtre de Laurie White n’a pas été commis dans le seul but de brouiller les cartes, en mettant la police sur la piste de délinquants sexuels pour l’éloigner d’une vérité tout autre…

 

Avec Sal Mineo (Mort Downes), Tom Troupe (Horace Fallon), Fernando Lamas (Tony Storm). Et avec Ellen Corby (Agnes Oaks), Paul Hampton (Wally Pierson), Barney Phillips (Mike Golden) et Jerry Douglas (Stan Palmer), Marilyn Chris (waitress), Stephen Mines (tracer technician), Dale Tarter (lab technician), Carol Daniels (Laurie White), Penny Gaston (girl in park), Bob Duggan (officer Sam), Lori Specter (little girl).

 

Ellen Corby

 

Paul Hampton

 

Jerry Douglas

 

Untermeyer à August : « Vous êtes un officier de police essayant de résoudre un meurtre, n’en faites pas une affaire personnelle. » A quoi August répond qu’il est incapable de considérer cette enquête comme une affaire de routine.

L’attitude vindicative d’August, qui se montre dur voire brutal avec les suspects, y compris le mari de la femme portée disparue, n’est pas expliquée. Untermeyer lui fait remarquer qu’il suspendrait lui-même l’un de ses inspecteurs s’il le voyait donner un tour si personnel à un enquête mais August refuse de l’entendre.

Le traitement de Fallon, « child molester », est ambigu. Personnage effacé, timoré, il est traité sans compassion par August mais l’épilogue le montre quittant la ville, effrayé par l’idée que toujours, ici, son passé le poursuivra. Son discours pose la question du rachat d’un criminel, possible ? autorisé ? Significativement, ce n’est pas August qui l’accompagne à la gare routière et s’excuse du traitement qui lui a été infligé, mais Untermeyer.

La date de la mort de Laurie White, sur sa tombe, est le 10 juillet 1970.

 

1.19  Circle of Lies

 

ABC, 18 février 1971

Ecrit par Harry Kronman

Réalisé par Richard Benedict

Christopher Connelly

 

Jason Evers

 

Geraldine Brooks

 

Arthur Mannering, homme d’affaires, est assassiné dans son garage quelques minutes après une altercation avec Cory Davis, un jeune pilote qu’il avait engagé pour piloter sa voiture de course sur les circuits, qui lui reprochait d’être responsable d’un accident survenu lors d’essais. Wilentz prend à cœur cette affaire car il connaît Cory depuis des années : le garçon lui a sauvé la vie en le sortant d’une voiture accidentée et il se sent responsable de lui. Or, le comportement de Cory est pour le moins étrange et il est clair qu’il a quelque chose à cacher. De même, d’ailleurs, que la fille de Mannering, Jean, avec qui il sort. Bert Stewart, l’assistant de Mannering, affirme avoir vu la voiture de Cory garée près de la maison le jour du meurtre mais Cory affirme, lui, n’être pas venu ce jour-là avec sa voiture, en réparation. August rend également visite à l’épouse de Mannering, Helen, qui vit dans son propre appartement, payé par le mari, où elle reçoit en secret son amant, Walter Boyd, le pilote vedette de Mannering. C’est tout l’entourage du défunt qui cultive le mensonge sinon avec talent du moins avec assiduité. Wilentz en vient à penser que Cory ment pour protéger quelqu’un, probablement Jean qui essaie d’échapper à la police et finit par précipiter sa voiture dans un ravin…

 

Avec Christopher Connelly (Cory Davis), Jason Evers (Walter Boyd), Geraldine Brooks (Helen Mannering). Et avec Barbara Press (Jean Mannering), Mark Roberts (Spence), Judson Pratt (Arthur Mannering), Fred Holliday (Bert Stewart) et Clarke Gordon, Ben Wright (le concierge), Harry Lauter (le barman), Andy Romano (Lou Bowman), Nick Benedict, Donovan Jones, Bob Anderson, James Malinda, Tom Pittman, Herbert Larson, Craig Guenther.

 

La maison Mannering sera celle des Colby dans Dynasty II.

 

Barbara Press

 

Judson Pratt

 

Ben Wright

 

 

1.20  Trackdown

 

ABC, 25 février 1971

Ecrit par Rick Husky

Réalisé par Jerry Jameson

Karl Swenson

 

Julie Mannix

 

Stewart Moss

 

Trois hommes et une femme, vêtus en infirmiers, volent la caisse d’un champ de courses, environ 300.000 $, et s’enfuient dans une ambulance en abattant un policier, Stafford, un ami de Dan qui laisse une jeune femme et un petit enfant. L’un après l’autre, les cambrioleurs sont assassinés : Dale Hunter abattu dans un parking, Stephanie Paton asphyxiée par les gaz d’échappement de sa voiture dans son garage clos, Walker Redding empoisonné par de l’insuline frelatée. Chris Stafford, la veuve du policier, reçoit un appel étrange d’un homme qui s’excuse de la mort de son mari et jure qu’il ne devait y avoir aucune victime, et qui lui envoie 10.000 $ « pour le petit ». En suivant les indices laissés par Redding, August remonte jusqu’au complice invisible et l’arrête au moment où il s’apprêtait à quitter la ville : Aubrey Burnett, l’un des vigiles du champ de courses…

 

Avec Karl Swenson (Aubrey Burnett), Julie Mannix (Chris Stafford), Stewart Moss (Darryl York). Et avec Michael Pataki (Eddie Downs), Nancy Fisher (Stephanie Patton), John Bedford (Dale Hunter) et Gordon De Vol (Terry Stafford), Stack Pierce (Walker Redding), Byron Mabe (doctor), Hal England, Mary Gregory (nurse), Tony Colti, Harry Basch, Don Haggerty, Brett Parker, Jon Shank, Don Gazzaniga, Harlen Warde, David Moses (taxi driver), Ed Deemer, Glen Eckenroth, Bill Brooker, Donovan Jones.

 

« Qu’est-ce qui est arrivé à votre main ? – Brisée. » August porte un plâtre léger qu’il conservera dans l’épisode suivant.

Retour de la voiture de sport d’August.

 

1.21  Bullet for a Hero

 

ABC, 4 mars 1971

Ecrit par Nicholas E. Baehr

Réalisé par Ralph Senensky

Tina Chen

 

Lou Antonio

 

Meg Foster

 

Le Lt Wayne Jackson s’apprête à être accueilli en héros par le maire après trois ans de service au Vietnam, lorsqu’il est abattu de plusieurs balles dans sa chambre d’hôtel. Sa famille est effondrée. August apprend l’arrivée à l’aéroport de Minh Sanh, une Vietnamienne que Jackson s’apprêtait à épouser alors qu’il était déjà marié : selon son frère Jeremy, il voulait divorcer de son épouse Em pour épouser au plus vite Minh Sanh. Lors de l’enterrement, un invalide de guerre, Gordon Krager, s’avance devant le cercueil recouvert du drapeau, le salue et jette brutalement la décoration qu’il porte à la poitrine, avant de frapper le cercueil avec l’une de ses béquilles. August et Rivera interviennent et l’emmènent ; Krager leur raconte qu’il a perdu sa jambe sous les ordres de Jackson, dans une unité de déminage. Il pense avoir tué Jackson mais n’en a aucun souvenir car il était sous l’effet de la drogue. Soigné et ayant retrouvé ses esprits, il revient sur ses déclarations. August, cependant, semble sous le charme de Minh, ce qui ne laisse pas d’inquiéter Rivera. La jeune femme n’est pas disposée à accorder sa confiance à un policier mais elle finit par avouer à Dan qu’elle se trouvait dans la chambre de Jackson quelques instants après sa mort et elle a vu qui a tiré ; elle n’a rien dit par compassion pour le meurtrier…

 

Avec Tina Chen (Minh Sanh), Lou Antonio (Gordon Krager), Meg Foster (Em Jackson), Peter White (Jeremy Jackson). Et avec Robert Pine (Lt Pete O’Connell), Jeff Morris (Wally Stevens), Mark Roberts (Spence) et Amzie Strickland (Hilda Jackson), Peter Hobbs (mayor), True Boardman (Earl Jackson), Jay Sheffield, James Chandler, Douglas Mitchell (officer), Ron McIver, Jay Montgomery, Ralph Montgomery.

 

Rivera à August : « Tu joues avec la dynamite à chaque fois que tu laisses tes sentiments personnels interférer dans une enquête. C’est toi qui me l’a appris. »

August porte toujours son plâtre mais cette fois aucun commentaire n’est fait.

Wilentz est absent et Rivera tient sa place auprès d’August.

 

Peter White

 

Robert Pine

 

Peter Hobbs

 

 

1.22  The Manufactured Man

 

ABC, 11 mars 1971

Scénario : Robert C. Dennis, histoire de Arthur Dales

Réalisé par Richard Benedict

Mickey Rooney

 

David Soul

 

Billy Dee Williams

 

Joanne Fillmore arrive à Santa Luisa par le bus du soir. Elle passe un coup de téléphone puis jette le contenu de son verre d’eau à la figure d’un passager qui l’importune, Al Hewitt, puis elle sort. Elle voit que l’homme l’a suivie et elle s’enfuit dans une allée qui finit dans une impasse. Là, elle est agressée. Son corps sans vie est retrouvé au matin. Dan remarque le trouble manifeste du journaliste Steve McAdams, arrivé très vite sur place. McAdams lui apprend que Joanne Fillmore était la fiancée de « Turch » Merrill, le fils du candidat au poste de Gouverneur Lawrence Merrill II. Membre de l’équipe de campagne, elle avait quitté la ville dans des circonstances peu claires. Dan se rend au QG de campagne où il voit deux proches collaborateurs de Merrill, Kenny O’Malley et Fred Bowers, qu’il informe de la mort de Joanne. Il voit ensuite Turch, qui semble réellement bouleversé. Le jeune homme, alcoolique, est connu pour ses éclats et son irresponsabilité qui font la douleur de son père. Ce dernier, très pris par sa campagne, ne répond que de mauvaise grâce aux sollicitations d’August, dont l’attitude directe se heurte aux conseils de prudence d’Untermeyer. August apprend aussi que McAdams était plus proche de Joanne qu’il ne l’a dit, et que c’est lui qu’elle a appelé en arrivant en ville. Enfin, l’autopsie révèle qu’elle était enceinte de quatre mois. Etait-elle revenue pour faire chanter le père de son bébé ? Qui était ce père ? August se tourne évidemment vers Turch, mais celui-ci déclare qu’il n’a en fait jamais touché Joanne…

 

Avec Mickey Rooney (Kenny O’Malley), David Soul (Lawrence ‘Turch’ Merrill III), Billy Dee Williams (Steve McAdams). Et avec Keith Andes (Lawrence Merrill II), Peter Brown (Fred Bowers), Harrison Ford (Al Hewitt), Barney Phillips (Mike Golden) et Lee Kroger (Joanne Fillmore), Irvin Mosley (Jarvis), Tony Geary (hippie #1), Gary Busey (hippie #2), Richard Reed (orderly).

 

Keith Andes

 

Harrison Ford

 

Peter Brown

 

 

1.23  The Meal Ticket

 

ABC, 18 mars 1971

Ecrit par Robert Collins

Réalisé par Seymour Robbie

Simon Oakland

 

Don Stroud

 

Dane Clark

 

Untermeyer assiste au match Rude vs White, poids moyens. A la reprise, Eddie Rude se met soudain à boxer dans le vide, vacillant, et s’effondre sur le ring. Mort. L’autopsie révèle la présence d’amphétamines dans son organisme, absorbées pendant le match, et qui l’ont tué. En entendant cela, le frère du boxeur, Nick, s’en prend, furieux, à son oncle Sam, l’entraîneur de l’athlète. Sam affirme à August qu’il n’a jamais dopé le boxeur, qui était au sommet de sa forme, tandis que Tiger Johnson, le soigneur, décrit Rude comme un loser. Maury Abrams, pour lequel boxait Rude, demande à Dan de laisser filer : Rude est mort, à quoi bon faire du bruit autour de cette histoire de dopage ? Tiger Johnson est alors retrouvé mort chez lui, rudement battu puis tué par balles. L’enquête sur les amphétamines permet d’arrêter le fournisseur, Harry Carney, qui reconnaît avoir battu Tiger, par lequel la drogue parvenait à Rude, mais pas l’avoir tué. Il semble que la fille de Maury, Tina, qui en pinçait pour le boxeur, ait cherché en même temps que la police à faire la lumière sur ce qui était arrivé au boxeur. Au point de tuer pour le venger ?

 

Avec Don Stroud (Nick Rude), Dane Clark (Sam Rude), Simon Oakland (Maury Abrams). Et avec William Smith (Harry Carney), Karin Wolfe (Tina Abrams), Art Aragon (Tiger Johnson), Barney Phillips (Mike Golden) et Ken Sansom, Richard Enberg (boxing announcer), Audrey Marlyn (woman in bar), Dan Barton, John Kroger, Patrick Dennis-Leigh, Ira Angustain (kid at the gym), Roger Galloway, Ford Lile, Frankie Van (referee), Gary LaValley, Alan Boursse, Danny Lopez, Ricky Ferris, Lonnie Harris.

 

William Smith

 

Karin Wolfe

 

Art Aragon

 

 

1.24  Days of Rage

 

ABC, 25 mars 1971

Scénario : Richard Landau, histoire de Stephen Kandel et Richard Landau

Réalisé par Ralph Senensky

Alf Kjellin

 

Pamela McMyler

 

Shelly Novack

 

Wilentz et Rivera viennent de remettre un prisonnier à deux collègues chargés de son transfert quand ils entendent une fusillade. Lorsqu’ils reviennent jusqu’à leurs collègues, le prisonnier et l’un des policiers ont été tués, l’autre policier blessé par deux hommes armés dont l’un est mort et l’autre en fuite. Le détenu appartenait à un groupe radical formé par Victor Sorenson, qui pourrait être l’homme en fuite. L’enquête sur les armes utilisées, que les assaillants ont laissées sur le terrain, révèle qu’elles ont été payées par un homme d’affaires, Walter Hendricks, qui en est le premier surpris : en fait, son épouse Phyllis, éprise de Sorenson, a donné à celui-ci un chèque en blanc que son mari lui avait signé. Lorsque Sorenson est abattu peu après avoir vu Phyllis, les soupçons se portent sur le mari, qui reconnaît avoir suivi sa femme mais pas avoir tué l’amant, à qui elle venait de remettre de l’argent.

Entre-temps, pour arriver jusqu’à Sorenson, August et Wilentz sont passés par Josef Tanis, un artisan dont la fille Elena s’est enfuie pour vivre avec Sorenson et l’un de ses partisans, Matt Lawrence. Josef essaie en vain de persuader sa fille de revenir à la maison, où l’attend un fiancé « convenable », Saul. Alors qu’August et Wilentz sont venus questionner Lawrence, l’homme est abattu par un tireur invisible, sans doute le même qui a descendu Sorenson…

 

Avec Alf Kjellin (Josef Tanis), Pamela McMyler (Elena Tanis), Shelly Novack (Matt Lawrence), Victor Holchak (Victor Sorenson), Diana Hyland (Phyllis Hendricks). Et avec Simon Scott (Walter Hendricks), Barney Phillips (Mike Golden), Mark Roberts (Spence) et James MacHeath (Saul), Norman Foster, Arlen Stuart (clerk), Lynnette Mettey (Joan Oakland), Leonard Simon (Rudy Carson), Jonelle Allen (Rudy’s girlfriend), Joel Lawrence, Tom Stewart, Jimmy Hayes, Douglas Mitchell (officer), Bob Golden, Ray Dehner.

 

Diana Hyland

 

Simon Scott

 

Victor Holchak

 

1.25  Prognosis : Homicide

 

ABC, 1er avril 1971

Ecrit par Robert C. Dennis

Réalisé par Virgil W. Vogel

Fritz Weaver

 

Susan Oliver

 

Jerry Ayres

 

Un ivrogne, Ed Gurney, meurt après avoir bu du whisky empoisonné. August cherche à retrouver la bouteille pour éviter d’autres victimes mais elle a été emportée par un ami de Gurney qui, lui, a arrêté de boire et qui, ignorant sa mort, veut la lui restituer. Il ne résiste pas à la tentation d’y tremper les lèvres et meurt à son tour, sous les yeux d’August et Wilentz. Ces derniers ont retrouvé également le paquet-cadeau qui enveloppait la bouteille et portait une carte : il s’agissait d’un présent adressé au Dr Michael Serling par l’un de ses patients, Donald Esseltine. Mais Esseltine, interrogé, déclare avoir acheté au médecin un couteau de boucher, cadeau tout indiqué pour le boucher qui l’a amputé d’une main ! Mensonge ? Ou quelqu’un a-t-il fait un échange de cadeaux en mettant la carte d’Esseltine sur le whisky empoisonné ?

Le Dr Serling lui-même refuse de croire que quelqu’un ait voulu le tuer, même si sa réussite, il le sait, a fait des jaloux. August apprend cependant qu’il vient de faire renvoyer un collègue, le jeune Dr Rodell, qui est furieux contre lui. Arrêté, Rodell admet être entré dans le bureau de son confrère, à la recherche d’informations à utiliser contre lui ; il accuse en effet Serling d’entretenir une maîtresse, Linda Perry, enceinte. Il prétend aussi que c’est Serling lui-même qui a remplacé le couteau par le whisky et jeté le couteau, que Rodell a ensuite récupéré et rapporté chez lui, où la police l’a trouvé ! Se rendant chez Linda Perry, August y trouve effectivement Serling, qui nie pourtant que la jeune femme soit sa maîtresse : elle est, dit-il, une patiente.

Devant l’évidente volonté de Serling d’éluder ses questions, August commence à soupçonner le chirurgien d’avoir planifié le meurtre de sa femme pour vivre avec sa maîtresse : c’est à Leona Serling qu’aurait été destiné le whisky. La subite disparition de Mrs Serling apporte de l’eau à son moulin et il obtient d’Untermeyer un mandat pour perquisitionner la maison des Serling. L’infirmière personnelle de Leona finit alors par avouer que cette dernière se cache à la marina, sur le bateau d’un ami, pour échapper à son mari. Lorsqu’August et Wilentz y arrivent, ils essuient des coups de feu tirés par Leona. Celle-ci est persuadée que son mari veut la tuer pour vivre avec sa maîtresse, et elle est prête à le tuer la première…

 

Avec Susan Oliver (Leona Serling), Jerry Ayres (Dr Rodell), Fritz Weaver (Dr Michael Serling). Et avec Ahna Capri (Linda Perry), Ken Scott (Esseltine), Sheilah Wells (Sharon), Dean Harens (Thomas Howard), John Lasell (Wedlock), Mark Roberts (Spence) et Chuck Conway (bum), Mary Gregory (nurse Haskins), Donald Barry (Ed Gurney), Tony Colti, Charles Seel, Rusty Lane, John Lance, Larry Wilde, Bill Joyce, Sharalee Beard, Gloria Robertson, Bob Palmer, Ben Marino.

 

Un scénario à tiroirs plutôt original, où le crime tient à un enchaînement de circonstances surprenant mais pas invraisemblable. L’épilogue est particulièrement intéressant : August s’y reproche de n’avoir pas cru en la parole du Dr Serling, un homme qu’il admirait pourtant depuis que, onze ans plus tôt, il avait soigné son genou brisé.

 

Donald Barry

 

Ahna Capri

 

Ken Scott

 

 

1.26  The Assassin

 

ABC, 8 avril 1971

Ecrit par Mel Goldberg

Réalisé par Gene Nelson

Joan Hackett

 

Gary Collins

 

John Beck

 

Le Chef Untermeyer se rend chez la riche veuve Amy Phipps qui l’a appelé, visiblement très inquiète. Elle a tout juste ouvert sa porte que tous deux sont atteints de plusieurs coups de feu. Lorsqu’August et Wilentz arrivent sur place, on emmène le corps sans vie de la veuve et un Untermeyer dans un état grave, mais vivant. Larry Edwards, pensionnaire de Mrs Phipps, lui a probablement sauvé la vie en prévenant les secours rapidement. Il dit avoir vu s’enfuir une personne munie d’un fusil, sans pouvoir la décrire ni même certifier son sexe. Mais qui était visé par les tirs : la veuve ou Untermeyer ? Celui-ci ayant été victime quelques jours plus tôt d’un attentat à la bombe dont l’auteur est connu : Grady Davis, un ex-flic alcoolique qui a juré de lui faire la peau, la piste Davis est privilégiée. Davis est d’ailleurs appréhendé lorsqu’il se présente à l’hôpital pour finir le travail inachevé. Mais l’homme prétend qu’il n’est pas l’auteur des tirs, et son alibi peut être corroboré.

August enquête donc sur l’entourage d’Amy Phipps. Le suspect le plus convaincant est son fils Steve, qu’elle voulait déshériter au profit de Larry Edwards, avec lequel elle avait une relation ambiguë. Larry est fiancé à Nancy Williams, héritière d’une jolie fortune, donc l’argent de la veuve ne fournit pas forcément un mobile suffisant. Mais il a eu auparavant une relation avec une femme dont la mort est restée suspecte : suicide ? meurtre ? Plus il enquête, plus August est convaincu que Larry cache des secrets dont sa fiancée refuse d’entendre parler…

 

Avec Joan Hackett (Nancy Williams), Gary Collins (Larry Edwards), John Beck (Steve Phipps), Carolyn Jones (Margo). Et avec H.M. Wynant (Lou Kramer), Hal Baylor (Grady Davis), Charles MacCauley (Paul Harris) et Sidney Clute (Bates), Bill Erwin (coroner), Lillian Bronson (Amy Phipps), Matt Pelto (gardener), Douglas Mitchell (officer #1), Lawrence Bame (ambulance attendant), Paul Hahn (message cop).

 

Carolyn Jones

 

H.M. Wynant

 

Charles MacCauley

 

 

FICHE TECHNIQUE

 

Producteur exécutif Quinn Martin

Producteur Anthony Spinner

Supervising producer Adrian Samish

Assistant to the Executive Producer John Conwell

Associate Producer Robert Lewin

Director of photography Ben Colman

DAN AUGUST Theme by Dave Grusin

Music by Don Vincent (1), Richard Markowitz (2), Tom Scott (3, 9), Dave Grusin (4, 5, 10), Pat Williams (6, 13), Duane Tatro (14)

Production Manager Howard Alston

Unit production manager Phil Cook (1 à 15, 17, 23, 24, 25), John G. Wilson (16, 18, 19, 20, 21, 22, 26)

Art director George B. Chan (1 à 17, 21, 23, 24, 25), Allen E. Smith (18, 19, 20, 22, 26)

Film editors Richard Brockway (1, 13), Jerry Young (2, 4, 5, 6, 7, 8, 12, 14, 16, 21, 24), Michael Brown (3, 9, 10, 11, 15, 17, 19, 20, 23, 25, 26), Harry Kaye (18, 22)

Assistant directors Jerome M. Siegel (1, 3, 9, 10, 11, 13, 15, 16, 17, 18, 21, 22, 24), Fred R. Simpson (2, 4, 5, 6, 7, 8, 12, 14, 19, 20, 23, 25, 26)

Set decorator Carl Biddiscombe (1 à 21, 23, 24, 25, 26), Ira Bates (22)

Music supervisor John Elizalde

2nd unit director Carl Barth (8, 13, 26), Burt Reynolds (22)

In Charge of Production Arthur Fellows

The assistance of the United States Coast Guard is gratefully acknowledged (14)

A QM Production filmed at the Samuel Goldwyn Studio

 

Tag(s) : #Guide d'épisodes, #Guide d'épisodes 1970s
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