Guide réalisé par Thierry Le Peut
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Le Cheval de Fer est disponible en DVD chez Elephant Films, sous licence Sony Pictures Home Entertainment. Episodes en VF et VOST ou VOST seule (pour les épisodes jamais doublés en français). Certains épisodes sont présentés en version raccourcie (44' au lieu de 50'), en fonction des masters disponibles. |
Iron Horse est © Sony Pictures. All rights reserved.
Avec Dale Robertson (Ben Calhoun), Gary Collins (Dave Tarrant), Bob Random (Barnabas Rogers) et Ellen McRae (Julie Parsons - créditée au générique de fin).
Saison 2
(1967-1968)
Producteur exécutif Matthew Rapf (sauf 2.11)
Produit par Fred Freiberger (sauf 2.11)
2.01 Diablo (Diablo)
ABC, 16 septembre 1967
Musique de Dominic Frontiere
Adaptation : Jeri Emmett, histoire de Terence Maples
Réalisé par Herb Wallerstein
Jack Fitzpatrick interrompt la partie de poker que Calhoun est en train de disputer avec trois messieurs pour interpeller l’un d’eux, Digby Applegate, qu’il accuse de jouer son argent dans la mesure où Applegate lui doit cinq mille dollars. Applegate quitte la table mais il croise bientôt de nouveau la route de Calhoun à qui il propose de lui acheter des parts de son cheval Diablo, un étalon capable de battre n’importe quel cheval dans une course. Voilà Calhoun qui se lance dans l’organisation de courses afin de mettre à l’épreuve son nouvel investissement. Le succès est tel qu’il veut créer un véritable événement en ouvrant un champ de courses à Scalplock, où viendront concourir des chevaux de tout le pays, attirant derrière eux bien plus de parieurs et générant des profits conséquents. Ce qu’ignore Calhoun, c’est qu’Applegate est de mèche avec Fitzpatrick et son compère Carl Luft qui ouvrent un bureau de paris à Scalplock et commencent à engranger des fortunes que les braves habitants de la ville sont prêts à miser sur la foi des prouesses déjà réalisées par Diablo. L’annonce que ce dernier est blessé remet en cause les pronostics et Calhoun refuse de laisser courir l’animal, qui pourrait bien être handicapé ensuite, sans espoir de guérison. Digby se prononce pourtant contre l’avis de son partenaire et trouve même en Gilbert Reese, l’un des plus gros parieurs, un allié offrant de racheter les parts de Calhoun afin que Diablo puisse prendre le départ de la course. Calhoun accepte, à contre-cœur. Les cotes sont inversées, cependant, et tout le monde parie sur la victoire du principal adversaire de Diablo, un cheval nommé Calico. Le jour de la course, Calhoun remarque que Fitzpatrick et Luft semblent étrangement confiants et soupçonne anguille sous roche. De fait, Digby lui avoue le fin mot de l’affaire : Diablo est en parfaite santé et va remporter la course contre tous les pronostics, entraînant des pertes énormes pour tous ceux qui ont parié contre lui. Quand cela se produit, les parieurs floués croient à une escroquerie de Calhoun, qui a bien de la peine à leur faire admettre la vérité. D’autant que les victimes de l’escroquerie ont surtout été victimes de leur cupidité, habilement manipulée par les escrocs. Afin d’offrir aux habitants de Scalplock une chance de récupérer leur argent, Calhoun propose à son tour un marché à Fitzpatrick, Luft et Reese : faire courir Diablo contre le cheval qu’il aura choisi. Si Calhoun gagne, les escrocs rembourseront les gens qu’ils ont floués. S’il perd, il leur offrira des actions de la BPS&D. Ils acceptent et Calhoun révèle alors le cheval qu’il a choisi d’affronter à Diablo : son propre cheval, le Cheval de fer…
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Avec Strother Martin (Applegate), Ellen McRae (Julie), Lloyd Gough (Fitzpatrick), Martin Brooks (Reese), Forrest Lewis (mayor), Kay Kuter (Turkey), James Nolan (Jessup), Harry Raybould (Luft), Vinton Hayworth (Kimbrough), Jack Fife (Slavin).
Voix françaises : Jacques Berthier (Fitzpatrick), Henri Djanick (Carl), William Sabatier (le maire), Jean Michaud (Kimbrough)
Introduction du personnage de Julie Parsons, qui devient la compagne officieuse de Ben Calhoun (ils se considèrent comme un couple, il leur arrive de s’embrasser, ou de se quereller… mais ils ne sont pas officiellement ensemble, ce qui permet quelque tension si d’aventure un(e) rival(e) se montre).
Comme dans le téléfilm pilote Scalplock, « Diablo » commence autour d’une table de poker, où Calhoun se livre à l’un de ses jeux favoris, puis l’intrigue repose sur un nouveau pari lancé par l’homme qui a démontré, la saison précédente, qu’il était de nature à réussir ce qu’il entreprenait.
2.02 Consignment : Betsy the Boiler
ABC, 23 septembre 1967
Musique de Dominic Frontiere
Ecrit par Bob & Wanda Duncan
Réalisé par Richard C. Sarafian
Ben Calhoun veut acheter Betsy, la chaudière de M. Phillips, qui, posée sur une seconde locomotive, lui permettra d’achever à temps la nouvelle portion de ligne qu’il doit poser. Comme il n’a pas l’argent nécessaire, il doit ruser pour enlever le marché à son concurrent Sam McGinty qui, furieux, entend bien prendre sa revanche. Ben n’en quitte pas moins Denver avec la chaudière. Mais deux hommes qu’il a engagés avant son départ, Willard et Earl, se tournent contre lui en dépit de leur allure honnête : aidés par des complices qui les attendent sur la voie, ils volent la chaudière et emmènent avec eux Dave pour la faire fonctionner. Dave accepte afin d’éviter que la chaudière ne soit abîmée. Ils l’emmènent dans un camp où une foule acclame Willard et Earl à leur retour : ils ont ramené la chaudière qui sauvera leur ville nouvelle, Coulter Town, en permettant de faire tourner la scierie. Qu’ils l’aient volée ne change pas grand-chose au bonheur des habitants, pour qui la chaudière est une question de survie. Dave, d’abord réticent, accepte de mettre la machine en fonctionnement et finit par partager l’enthousiasme des habitants, au point de s’opposer à Ben quand celui-ci arrive avec Barnabas et entend repartir avec son bien. L’arrivée de McGinty et de ses hommes complique encore la situation. Les gens de Coulter allient alors leurs forces à celles de l’équipe de Calhoun pour se rendre maîtres de la bande de McGinty, qui accepte sa défaite. Calhoun, lui, a décidé entre-temps qu’il pouvait réaliser de bons profits en faisant un marché avec le maire de Coulter Town : il leur laisse la chaudière en échange d’une part de leur scierie et d’un contrat de distribution à vie de leur bois…
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Avec Michael Constantine (McGinty), Linda Marsh (Constance), Warren Vanders (Willard), Paul Lambert (Wilcox), Walter Sande (Phillips), John Hoyt (mayor), Michael Greene (Earl), Charles Irving (Carmody), Sandy Kevin (Jess), Kevin Schultz (George).
2.03 Gallows for Bill Pardew
ABC, 30 septembre 1967
Musique de Dominic Frontiere
Ecrit par Bob & Wanda Duncan
Réalisé par Gene Nelson
Barnabas se trouve dans la réserve de la boutique, à aider le vieil Andy à préparer la commande de Ben Calhoun pour le lendemain, quand il est assommé par un homme qui, ensuite, frappe à mort le vieil Andy avant de voler la caisse. Bien qu’à demi-inconscient, Barnabas distingue clairement les bottes du meurtrier, noires et ornées d’un aigle rouge. Le lendemain, il reconnaît ces bottes aux pieds du jeune Bill Pardew, un gamin qui, comme ses deux oncles Albert et Jess, travaille pour Ben Calhoun. Bill est aussitôt arrêté et le juge itinérant Fallon arrive bientôt en ville. Il a la réputation de pendre tous les hommes qu’il juge. Malgré l’assurance de Barnabas, Calhoun ne veut pas que Bill soit condamné injustement, aussi accepte-t-il la proposition du juge Fallon d’assurer la défense du garçon. Il n’a certes aucune expérience en la matière mais il n’y a de toute façon personne à Scalplock qui puisse se substituer à lui. Le procès se tient très vite car le juge n’est présent que pour une journée. Ben se rend compte qu’il a peu de chances d’obtenir un jugement équitable car le juge a déjà son idée et il encourage le jury à aller dans son sens. Sans surprise, Bill est condamné ; le jury demande cependant la prison à perpétuité, ce qui permettrait de faire appel du jugement. Mais le juge Fallon prononce lui-même une autre sentence : la pendaison. La potence est d’ailleurs déjà dressée car c’est la première chose qu’a demandée le juge en arrivant en ville. Furieux de cette décision arbitraire, Albert et Jess prennent Barnabas en otage à l’intérieur de La Bonne Chance et menacent de le tuer su Bill n’est pas libéré de prison. Ben décide alors de braver l’autorité du juge, par la force si besoin, afin de faire sortir Bill Pardew. Le juge, alors, s’empare d’une arme et abat le garçon en lui tirant dans le dos alors qu’il court vers La Bonne Chance. Bouleversé, l’oncle Jess avoue, au-dessus du cadavre de son neveu, que c’est bien Bill qui a tué le vieil Andy ; il était complètement ivre et ne savait pas ce qu’il faisait. C’est assez pour le marshal Anderson qui ignore la colère du juge Fallon et refuse d’arrêter Ben. Et les habitants de Scalplock lui donnent raison…
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Avec Jeff Corey (judge), David Lewis (Wilson), Tom Heaton (Billy), Ellen McRae (Julie), John Marley (Albert), Bill Zuckert (Jess), Russ Conway (marshal), Arthur Space (Andy), William Vaughan (man).
2.04 Five Days to Washtiba
ABC, 7 octobre 1967
Musique de Gerald Fried
Ecrit par Milton S. Gelman
Réalisé par Laslo Benedek
Ben Calhoun n’a plus que six jours avant que n’expire le contrat qu’il a passé avec les propriétaires des terres qu’il traverse, et il n’est pas sûr qu’il puisse atteindre l’objectif qu’il s’est fixé d’ici là. Il est en pleine renégociation du contrat lorsqu’un groupe de Cheyennes passe à proximité du train. Le vieux chef Saul conduit son fils Long Arrow, sa femme mourante et une poignée de vieillards, de femmes et d’enfants vers la Washtiba, où ils veulent mourir. Les ranchers, Sven Olsen, Shaker et Gaines, leur refusent le passage, le cœur encore plein de haine envers les Cheyennes, responsables de la mort de plusieurs de leurs êtres chers. Aussi Ben Calhoun prend-il leur défense : son contrat lui donne encore pour six jours la propriété d’une bande de dix mètres de large traversant les terres des ranchers, il entend donc conduire les Cheyennes jusqu’à la Washtiba en suivant ce couloir étroit. Olsen, respectueux de la loi, ne veut pas s’y opposer mais les ranchers accompagnent le convoi, prêts à tuer le premier Indien qui franchira la ligne. Ainsi commence un long voyage d’un millier de miles, à cheval ou à pieds, au cours duquel certains ranchers n’ont de cesse de jouer la provocation tandis que le fils fougueux de Saul, Long Arrow, contient difficilement sa colère. Dave, Ben et Barnabas, mais aussi la Comtesse, passagère du train quand les Cheyennes sont arrivés, et fiancée à Sven Olsen, sont le seul rempart protégeant les Indiens. La Comtesse, à demi-indienne, marche auprès d’eux et les soigne autant qu’elle le peut, sans recevoir d’aide des ranchers. Ils ne sont pas encore arrivés à la Washtiba lorsque l’épouse du chef meurt et son fils, bravant les Blancs, est abattu après que Ben a tenté vainement de le retenir. On laisse le chef leur dresser une sépulture au sommet de la colline, d’où ils verront la Washtiba. Pour les survivants, il ne reste qu’une poignée d’heures avant l’expiration du contrat et les ranchers entendent leur interdire la route lorsque ces heures seront écoulées. Le moment arrive à une centaine de mètres de la Washtiba…
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Avec John Anderson (Olsen), Louise Troy (the Countess), Richard Hale (Saul), Charles Maxwell (Shaker), Lane Bradford (Gaine), Blaisdel Makee (Long Arrow), Cynthia Hull (Moondrift), Kit Carson (sentry), Morgan Jones (Morgan – non crédité).
Calhoun se souvient que les Cheyennes de Saul lui ont sauvé la vie alors qu’il venait d’acquérir la BPS&D. Le Chef Saul, lui, évoque le cheval de fer comme responsable de l’extinction des Indiens.
2.05 The Silver Bullet
ABC, 14 octobre 1967
Musique de Dominic Frontiere
Ecrit par Oliver Crawford
Réalisé par Anton Leader
Le chasseur de primes Ray McCoy et ses trois acolytes Klate, Diaz et Asher traquent depuis des semaines Joel Banner, dont la capture leur rapportera une prime de 15.000 $, mais il leur échappe une fois encore en sautant dans le train de la BPS&D qui se rend à Scalplock. McCoy et sa bande y arrivent en l’absence de Ben Calhoun et entreprennent de terroriser la ville jusqu’à ce qu’on leur dise où se trouve Banner. Dave le sait car Banner l’a menacé d’une arme, ainsi que Barnabas et Julie, avant de se faire conduire par lui auprès de sa femme, Rose, qui vit près de Scalplock sous le nom de Rose Campbell. A Rose, qu’il courtise, Dave a promis de laisser Banner rester chez elle durant deux jours sans informer qui que ce soit. Il tient sa promesse en ne révélant rien à McCoy, même quand celui-ci menace de faire brûler une maison toutes les quatre heures si on ne lui dit rien. Banner est venu chercher un refuge provisoire, ou davantage : apprenant ce qui se passe en ville, il demande à Rose de le tuer elle-même, ainsi il cessera de fuir et elle touchera la prime. Elle s’y refuse, cependant. Ben Calhoun rentre sur ces entrefaites et apprend la décision de Dave, qu’il juge calamiteuse. Il essaie de négocier avec McCoy, sans grand succès, pendant que Dave se rend chez Rose pour demander à Banner de s’en aller, ou le ramener avec lui. Mais McCoy voit Dave s’en aller et le suit. Pendant que Ben et Barnabas se rendent maîtres des complices de McCoy, Banner défie ce dernier, d’homme à homme. Un défi que McCoy ne peut refuser. Banner abat McCoy mais défie ensuite Dave. Il veut l’obliger à le tuer afin que Rose touche la prime…
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Avec Steve Ihnat (McCoy), Ellen Madison (Rose), Nate Esformes (Diaz), Don Pedro Colley (Asher), Peter Haskell (Joel), Ken Lynch (Klate), Ellen McRae (Julie), Ron Feinberg (Jim – non crédité), Dal McKennon (Gabe – non crédité).
L’adhésion au scénario tient au degré de crédulité que le spectateur est prêt à accepter. Il est difficile en effet de croire que quatre hommes – McCoy peut certes paraître redoutable mais ses trois complices manquent d’envergure – terrorisent si facilement une ville entière où l’on compte, outre Dave et Barnabas, un barman aussi costaud qu’une porte de prison (Jim). Même le retour de Ben Calhoun ne met pas fin à ce postulat invraisemblable, Calhoun se laissant prendre son arme avec une facilité surprenante. Le scénario joue ainsi la longueur de façon artificielle en gardant Banner chez sa femme durant presque tout l’épisode.
Ni le barman Jim ni l’ivrogne local, Gabe, ne sont crédités au générique.
2.06 Grapes of Grass Valley
ABC, 21 octobre 1967
Musique de Dominic Frontiere
Ecrit par Stanley Adams & George F. Slavin
Réalisé par Paul Henreid
Barnabas veut prendre une part plus active dans les affaires et l’occasion lui en est donnée lorsque Ben Calhoun fait venir dans la région deux moines français qui doivent s’installer dans une mission et y planter des vignes venues tout droit des Vosges. Frère Jean-Louis et Frère Henri sont deux hommes charmants et Barnabas a des idées précises pour superviser leur installation et faire prospérer l’entreprise. Aussi se risque-t-il à demander un pourcentage dans la Compagnie, et Ben lui accorde 1%, car il faut savoir commencer petit. Hélas, Barnabas est à peine seul à Grass Valley avec les deux moines qu’une bande de trappeurs des montagnes menée par Ike Bridger les attaque et piétine les plants de vigne. Bridger voit l’arrivée des moines comme une menace car après eux viendront d’autres gens qui s’installeront à leur tour et changeront pour toujours le visage de la vallée et la vie que les trappeurs y mènent depuis longtemps. Ben essaie en vain de le raisonner : les deux hommes furent amis mais rien ne fait tomber la colère de Bridger, qui le prévient qu’il s’en prendra à lui aussi bien qu’aux moines. Ben est à peine reparti que Barnabas est enlevé par les trappeurs, ainsi que le Frère Jean-Louis venu tenter d’apaiser les hommes. Apprenant que les moines ont sauvé suffisamment de plants pour poursuivre leurs projets, Bridger veut leur faire dire où ils les cachent, afin de les détruire. Ben vient de nouveau à la rescousse et réussit à libérer les deux otages. Il ne faut pas longtemps pour que Rosa, la femme de Bridger, vienne prier à la chapelle ; Ben sent la sournoiserie de la démarche mais les moines ne veulent imaginer que de belles choses et ouvrent leurs bras et leur mission à l’intrigante, qui a tôt fait de découvrir que les plants sont gardés dans la cave. Elle découvre aussi, cependant, que les moines ne sont pas les méchantes gens que lui décrivait Bridger, et refuse d’aider ce dernier à leur faire du tort. Ben propose à Bridger le seul arrangement qui puisse lui convenir : un combat d’homme à homme, entre eux deux, qui donnera raison à celui qui l’emportera. Et il laisse au trappeur le choix des armes : une lance à bison et un couteau à écorcher ! Les deux hommes s’affronteront à cheval, comme les chevaliers français d’antan…
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Avec Laurie Main (Jean Louis), Emile Genest (Henri), Lonny Chapman (Ike), Marie Gomez (Rose), Chuck Hicks (Caleb), Charles Horvath (Sam), Mercedes Alberti (Manuel’s wife), John Mitchum (Zekel), Michael Abelar (Jed), Victor Millan (Manuel).
Barnabas cherche à accéder à l’âge adulte et réclame la reconnaissance qui va avec : il a encore besoin, néanmoins, de l’aide de Ben Calhoun, sa figure paternelle, dont l’absence laisse le jeune garçon bien démuni face à l’adversité.
On notera ici la présence de deux moines français qui parlent effectivement anglais avec un accent français. L’un, Laurie Main, est Australien d’origine, l’autre, Emile Genest, vient du Québec.
Ben Calhoun plaide pour le progrès, qui fait des mécontents et entraîne effectivement des changements qui ne sont pas tous positifs, mais qui dans son esprit sont inévitables. S’il ne prend pas les devants en lançant les entreprises qui peuvent fonctionner dans ce contexte, d’autres le feront. Le héros reste doublé d’un homme d’affaires attentif à toutes les opportunités.
2.07 Leopards Try, But Leopards Can’t (Vouloir n’est pas toujours pouvoir)
ABC, 28 octobre 1967
Musique de Dominic Frontiere
Ecrit par Jerri Emmett et Norman Katkov
Réalisé par Leo Penn
Dale Robertson avec Roy Barcroft
Trois hommes, sous la direction d’un certain Porter, s’attaquent à l’un des passagers du train de Ben Calhoun, Harry Wadsworth, un ex-chasseur de primes avec lequel Porter a un compte personnel à régler. Profitant du secours que lui porte Ben, Wadsworth neutralise les deux complices, montrant une violence brutale qui n’échappe pas à Ben. Harry, cependant, n’est pas avare de gratitude et commence par acheter une bouteille de Champagne pour remercier son nouvel ami. Ses bonnes manières lui attirent la sympathie de Julie, qui lui propose de l’aider au magasin en échange d’un salaire, d’un lit et du couvert. Il accepte avec joie et n’est pas insensible au charme de Julie. Un ami de Ben, en revanche, Dan Barrington, ne cache pas son hostilité à ce nouveau-venu et reproche à Ben de lui faire si bon accueil. Lors d’une réunion qui se tient au saloon, Harry attire l’attention du maire Osborne et des notables présents en calmant, par la force, deux trublions plus soucieux de boire que d’écouter des discours. Aussi le maire lui propose-t-il le poste vacant de shérif de Scalplock, qu’il accepte. Barrington, de nouveau, en tient rigueur à Ben, qui ne s’y est pas opposé. Il est persuadé que Wadsworth ne tardera pas à répandre le sang dans la ville. Ben, lui, considère que tout homme a droit à un nouveau départ, quel que soit son passé. Porter, cependant, ressurgit avec ses deux complices ; ils prennent Ben et Dave en otages et envoient Barnabas chercher Wadsworth. Celui-ci, en arrivant, abat Porter et ses complices, les deux premiers en état de légitime défense mais le troisième alors qu’il s’enfuyait. Ben, cette fois, a de la peine à ne pas trouver inquiétante la propension à la violence du nouveau shérif, et il lui demande de démissionner. Harry refuse. Il apprécie sa nouvelle vie, qui lui permet pour la première fois de faire partie d’une communauté. Il fait en outre des plans d’avenir pour Julie et lui. Lorsqu’elle détruit ces rêves en lui avouant qu’elle ne les partage pas, il est si furieux et si jaloux de Ben Calhoun qu’il se montre violent. Il frappe Julie et manque étrangler Barnabas venu à son secours. Seuls les cris de Julie l’empêchent de tuer le pauvre garçon. Julie, cependant, demande à Barnabas de ne rien dire à Ben car elle craint les conséquences. La violence de Harry, hélas, semble incapable à contenir. Il révèle au fils de Barrington, Lloyd, un bellâtre, la raison secrète de la haine du vieux Barrington, sur laquelle Lloyd l’a interrogé : la mère de Lloyd n’est pas morte de maladie comme le lui a fait croire son père, elle s’est enfuie avec un homme et a vécu avec lui à Nogales, où Wadsworth l’a retrouvée pour le compte du vieux Barrington. Refusant de le suivre, elle s’est jetée par la fenêtre et en est morte. Lloyd, fou de rage, veut s’en prendre à Harry qui lui en offre l’occasion : il l’attendra le lendemain matin pour régler leur compte. Un moyen, d’après Julie, d’atteindre Ben, car celui-ci, apprenant l’incident, veut aller lui-même parler à Harry. Elle pense que ce dernier n’attend que cela. Wadsworth est un tireur d’élite, il ne doute pas d’avoir le dessus. Ben n’en est pas moins résolu à aller le trouver…
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Avec Gene Hackman (Harry Wadsworth), Ellen McRae (Julie), Sam Melville (Lloyd Barrington), Roy Barcroft (Dan Barrington), Forrest Lewis (mayor Osborne), Jonathan Harper (Vince Porter), Midge Ware (Maybelle Plunkett), Chuck Hicks (Champ).
Voix françaises : Jean Michaud (Dan Barrington), Maurice Sarfati (Lloyd), William Sabatier (le maire)
2.08 The Return of Hode Avery (Le retour de Hode Avery)
ABC, 4 novembre 1967
Musique de Gerald Fried
Ecrit par Harry Kronman
Réalisé par Gene Nelson
Dale Robertson et Susan Howard
Hode Avery arrive à Scalplock et tient à le faire savoir à Ben Calhoun : il vient de passer dix ans en prison parce que Calhoun, alors lieutenant, a témoigné contre lui devant une cour martiale. Avery avait fui et laissé tout son bataillon se faire massacrer par des Indiens. Aujourd’hui, il veut se venger. Comme Calhoun refuse de répondre à ses provocations, il cherche à provoquer Dave et Barnabas. Puis il adopte une autre voie : apprenant que Calhoun a des démêlés avec l’éleveur Clay Hennings qui en veut au chemin de fer d’affoler ses bêtes et qui fait mettre des rondins sur la voie chaque nuit, obligeant Calhoun à surveiller constamment la voie, Hode profite d’une visite de Calhoun chez Hennings pour abattre celui-ci peu après le départ de Calhoun, sans témoin. Entendant le coup de feu, Ben revient à la ferme et constate la mort de Hennings, puis il confie à Julie la fille de l’éleveur, Bess. Le lendemain, Hode sort le fusil de Ben de la fonte de sa selle, dans l’écurie, et tire une balle dans le foin sans attirer l’attention ; puis il accuse publiquement Ben d’avoir abattu Hennings, affirmant qu’il a assisté au meurtre. Le shérif, vérifiant le fusil de Ben, constate qu’il a servi récemment. Hode, cependant, a affirmé qu’il se trouvait chez Hennings parce que celui-ci l’avait engagé le matin même ; or, Bess a entendu son père décliner l’offre de Hode, qui proposait de se louer comme tueur à gages. Elle pourrait contredire la parole de Hode et lui faire perdre son crédit mais, amoureuse de Ben, elle choisit au lieu de cela de faire chanter Calhoun. Elle dira la vérité s’il accepte de faire d’elle sa femme. Ben, évidemment, refuse. C’est alors que Dave provoque Hode Avery délibérément, afin de l’obliger à l’affronter dans la rue principale. C’est sa façon, dangereuse, de régler l’affaire Avery. Julie, elle, constatant que Bess n’a pas dit la vérité, veut l’y contraindre. Ben intervient alors en prenant la place de Dave en face d’Avery…
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Avec Warren Oates (Hode Avery), Ellen McRae (Julie), Susan Howard (Bess), Russ Conway (marshall), Sid Haig (Rias), Dal McKennon (Gabe), Myron Healey (Hennings).
Voix françaises : Marcel Bozzuffi (Hode Avery), Jacques Berthier (Hennings), Louis Arbessier (le marshal), Dominique Maurin ? (l’adjoint)
Haine personnelle, conflit entre éleveur et chemin de fer, meurtre et machination sont ici assortis de la félonie d’une jeune femme amoureuse et intrigante. L’intrigue manque de force dramatique mais place Ben Calhoun dans une position suffisamment délicate pour maintenir l’intérêt jusqu’au dénouement, qui offre un affrontement classique dans la rue principale.
2.09 Four Guns to Scalplock
ABC, 11 novembre 1967
Musique de Dominic Frontiere
Ecrit par Robert Leslie Bellem
Réalisé par Murray Golden
Au départ de Scalplock, Ben Calhoun repère dans le train un bandit recherché, du nom de John Perrine, qui se fait passer pour un marshal escortant un prisonnier. Il en déduit que les deux autres hommes de la bande sont aussi dans le train et soupçonne un homme distingué, Morgan Kinlock, d’être le chef de la bande. Kinlock en effet est manifestement très protecteur à l’égard du cercueil « de son père », qu’il a fait embarquer dans le train, et Calhoun pense qu’il recèle en réalité le butin de la bande. Il demande à l’employé de la gare de télégraphier un message pour qu’une milice soit prête à cueillir les bandits sur le trajet, mais le message ne partira jamais : la clé du télégraphe a été brisée. Calhoun le découvrira durant le trajet, quand les bandits se sachant démasqués abattront leurs cartes et prendront les passagers en otages. Perrine abat alors le mécanicien de la locomotive, obligeant Dave à le remplacer. Dave s’arrange ensuite pour provoquer plusieurs arrêts dans l’espoir de trouver une occasion de surprendre les bandits et de les neutraliser. La tension de l’attente est aggravée par la présence de Catharine Falconer, jeune épouse d’un mari plus âgé, dont les charmes féminins donnent des idées aux hommes de Kinlock, lesquels sont frustes et dangereux…
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Avec Warren Stevens (Morgan Kinlock), Joan Hotchkis (Catharine), Simon Scott (Falconer), Stanley Beck (Lundy), Lawrence Montaigne (Jud Moore), Harry Lauter (Perrine).
Huis clos sur rails qui reprend le motif classique de la prise d’otages, mettant les héros en position de créer des diversions et des occasions de retourner la situation, jusqu’au dénouement. L’attention (relative) accordée aux différents otages est l’un des ingrédients de ce type de scénario, illustré ici par le couple Falconer qui se querelle à mots couverts avant même le départ du train et par un caporal noir dont les motivations sont révélées au fil du voyage.
* Imdb crédite Bernie Hamilton (le futur Captain Dobey de Starsky & Hutch) pour le rôle du Caporal, mais cet acteur n'est de toute évidence pas Bernie Hamilton. On s'interroge sur la raison pour laquelle le seul acteur noir de l'épisode n'est pas crédité au générique (d'autres rôles ne sont pas crédités au fil de la série, mais rarement un rôle de cette importance).
2.10 Steel Chain to a Music Box
ABC, 18 novembre 1967
Musique de Dominic Frontiere
Ecrit par Herman Groves
Réalisé par Charles Rondeau
Lors d’un arrêt en gare de Morley Junction (population 127), Barnabas se porte au secours d’une femme se disputant bruyamment avec un homme. Ils se battent, l’homme dégaine, un coup part et le blesse. Ben Calhoun fait embarquer le blessé, Frank Wyatt, dans le train afin de l’emmener chez le médecin le plus proche, à Summitridge. La femme, Angie Carter, monte également dans le train : elle a été priée de quitter la ville par le père de Frank, le fermier Josh Wyatt, qui voit d’un mauvais œil le fait que son fils se soit entiché d’elle. C’est la raison pour laquelle il a essayé de la retenir. Il regrette son geste mais son père l’entend différemment : avec ses deux autres fils Cal et Emmett, il arrête le train afin de récupérer son fils blessé, qu’il veut soigner lui-même, à la maison. Mais il emmène aussi, sous la menace, Barnabas qu’il juge responsable du sort de Frank, en promettant de le tuer si son fils meurt. Tandis que le train repart vers Summitridge avec Dave à son bord, Ben décide de se rendre à la ferme des Wyatt afin de secourir Barnabas. N’ayant pas de cheval, il parcourt plusieurs miles à pied sous un soleil écrasant afin d’en acheter un au fermier Whit Harper, avec lequel il doit faire le coup de poing quand Harper apprend qu’il a maille à partir avec Wyatt. Alors qu’à Summitridge Dave échoue à persuader le shérif de réunir un posse, tout en signant un contrat avec l’homme d’affaires Henry Simpson qui s’attendait à rencontrer Ben Calhoun, ce dernier arrive chez les Wyatt. Josh a bien extrait la balle du corps de son fils mais celui-ci est mal en point et le voyage auquel l’a contraint son père n’a certes pas arrangé les choses. Frank essaie de convaincre ses frères de raisonner leur père et de faire libérer Barnabas, que Josh a enchaîné à un arbre en refusant de lui donner à boire…
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Avec Harold J. Stone (Josh), Paul Petersen (Frank), Anna Capri (Angie), James Wainwright (Emmett), Tom Baker (Cal), Phil Chambers (sheriff), Shug Fisher (Amos), Ken Mayer (Whit), Noah Keen (Henry Simpson).
Une histoire de famille sous-tend le scénario dans lequel Barnabas se retrouve (encore) en situation délicate. Josh Wyatt est un patriarche sévère que ses fils n’osent pas affronter et dont l’orgueil met en péril la vie de son cadet. La boîte à musique du titre est un objet que le jeune Frank a acheté en souvenir de sa mère, partie alors qu’il était encore très jeune, et qu’il espère revoir. Cette intrigue familiale est mélodramatique, comme l’ensemble du scénario, et occupe le premier plan, le sort de Barnabas et de Calhoun dépendant in fine de l’attitude des fils Wyatt.
La ferme des Wyatt est située à proximité d’un endroit appelé Twin Peaks, qui sera également cité dans l’épisode 2.12.
2.11 Six Hours to Sky High
ABC, 25 novembre 1967
Producteur exécutif Charles Marquis Warren
Produit par Stephen Kandel
Musique de Gerald Fried
Ecrit par Jack Hawn
Réalisé par Paul Henreid
Jesse Elwood s’apprête à attaquer le train de la BPS&D entre Clayville et Scalplock afin de voler 50.000 $ qui y sont transportés. Il a monté le coup avec ses frères Merv et Luke et un quatrième larron, Tom. L’attaque aura lieu à Sky High et les bandits ont posé de la dynamite sous les rails, en choisissant pour repaire une grotte, ancien lieu sacré des Mandans. Mais Jesse apprend que sa femme Marian et son fils Tim sont dans le train : il les a abandonnés des années plus tôt et savait que Marian projetait de venir le trouver à Scalplock mais il ignorait quand. Il veut renoncer à l’attaque mais ses complices ne l’entendent pas ainsi et le retiennent captif dans la grotte sans rien changer à leurs plans. Pendant ce temps, dans le train, Dave surveille de près l’un des passagers en particulier, Martin Gore, qu’il soupçonne de mauvaises intentions. Gore a fait de la prison et la BPS&D lui a refusé un travail, aussi pourrait-il chercher à se venger, ou simplement à voler les 50.000 $. A Scalplock, Ben Calhoun comprend les intentions de Jesse Elwood et cherche à les contrecarrer. Il découvre le lieu de l’attaque mais est assommé et retenu prisonnier à son tour. Jesse va alors l’aider à se libérer et à arrêter les bandits avant qu’ils ne tuent les passagers en attaquant le train…
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Avec Gavin MacLeod (Merv), Joe Maross (Jesse), Ellen McRae (Julie), Fay Spain (Marian), Rex Holman (Luke), Bryan O’Byrne (Lester), Johnny Jensen (Tim), George Brenlin (Tom), George Berkeley (stationmaster), A.G. Vitanza (guard), Sherwood Price (Gore).
Le fils impatient de retrouver son père, qu’il a idéalisé après plusieurs années sans le voir, apporte à l’intrigue une touche d’émotion familiale.
2.12 T Is for Traitor
ABC, 2 décembre 1967
Musique de Gerald Fried
Ecrit par Milton S. Gelman
Réalisé par Tony Leader
Ben Calhoun et le banquier Holmes sont associés dans un marché risqué : ils achètent de l’or dans les mines et l’acheminent jusqu’à la banque en le cachant dans des gourdes que rapportent en chariot Julie et Barnabas. Tout cet or sera ensuite transporté par le train de Calhoun, qui garde secrètes les dispositions qu’il a prises. Un jour, cependant, le chariot de Julie et Barnabas est attaqué par deux hommes qui sont mis en fuite par l’intervention d’un ivrogne muni d’un revolver. Ils ramènent celui-ci jusqu’à Scalplock où l’homme ne tarde pas à être reconnu grâce au T marqué sur sa joue droite : T pour Traître. C’est la marque d’infamie appliquée sur Matthew Kelsoe, un propriétaire de chemin de fer qui a monté durant la guerre une bande de maraudeurs, s’attaquant aussi bien au Nord qu’au Sud. Lui ayant promis un travail à la demande de Julie et Barnabas, Ben Calhoun ne veut pas se dédire mais Kelsoe n’est pas accepté par ses autres employés, qui se tiennent à distance, et lui-même a qualque peine à lui faire confiance. C’est aussi le cas de Dave, qui a du mal à contenir son hostilité. Ses soupçons se révèlent justifiés, car Kelsoe est en réalité complice des deux assaillants qui font partie de ses maraudeurs, Patch et Pharaoh. Mécanicien, il espère être placé sur la locomotive lorsque le train emportera l’or, et ses complices sont prêts à attaquer le train. Kelsoe se retrouve pourtant pris entre le marteau et l’enclume, déchiré entre la loyauté due à ses hommes et la confiance que lui témoignent Julie et Barnabas…
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Avec Peter Whitney (Kelsoe), Kenneth Tobey (Patch), Ellen McRae (Julie), Woodrow Parfrey (Holmes), James J. Griffith (Pharaoh), Harlan Warde (Chauncey), Don Chaffin (fireman), Guy Remsen (guard), Tony Epper (one-armed man), Bob Morgan (Pegleg).
2.13 Dealer’s Choice
ABC, 9 décembre 1967
Musique de Dominic Frontiere
Ecrit par Stanley Adams & George F. Slavin
Réalisé par Herb Wallerstein
Ben et Barnabas cherchent Osgood ‘Dusty’ Brewster pour conclure avec lui le contrat qu’ils ont négocié pour l’instant sans se voir : Brewster, propriétaire d’un terrain sur lequel il a creusé une mine, vend à Calhoun le droit du passage pour 5000 $. Mais ils apprennent que Brewster est porté disparu dans l’effondrement de sa mine et déjà la ville célèbre ses funérailles. Ben parle alors avec Anne Daugherty, propriétaire du saloon, à qui Brewster a laissé l’acte de vente de son terrain, pour le cas où il viendrait à disparaître. C’est donc avec Anne que Ben doit négocier la conclusion du contrat ; mais un certain Jim Logan affirme qu’il a lui aussi conclu un marché avec Brewster récemment, offrant d’acheter la colline du vieux prospecteur pour en exploiter le bois. Ben doit donc offrir un meilleur prix que Logan et se retrouve contraint d’acheter tout le terrain, non pour 5000 mais pour 15.000 $, payables comptant. Lorsqu’il se rend sur la terre de Brewster, cependant, il n’y découvre aucun bois. En revanche, des coups de feu attirent son attention et lui permettent de découvrir le vieux prospecteur coincé sous une poutre à l’entrée de sa mine : surpris par une explosion quelques jours plus tôt, il a bien cru mourir sous terre mais il a réussi à se glisser jusqu’à la lumière, avant, hélas, d’être coincé sous une poutre effondrée. Ben et Barnabas le libèrent et l’informent des récents événements. Anne et Logan se sont associés pour monter l’arnaque qui a coûté à Ben 15.000 $ ; hélas, il n’y a guère de moyens de revenir sur le contrat car rien d’illégal n’a été commis. Il est plus que probable que c’est Logan qui a piégé Dusty dans sa mine, mais comment le prouver ? Ben s’associe alors avec le vieil homme afin de monter une autre arnaque à laquelle les escrocs ne pourront pas résister.
Dusty fait donc son retour en ville en affirmant avoir trouvé de l’or, grâce à l’explosion qui a failli lui coûter la vie. A l’appui de ses dires, il brandit quelques pépites que Ben conservait dans son coffre. Aussitôt, Anne joue un numéro de séduction à Ben afin de lui racheter le terrain de Brewster, lui reversant les 15.000 $, dont Ben verse à Dusty les 5000 qui lui reviennent. Anne possède à présent un terrain et une mine qui, croit-elle, va lui rapporter une fortune. Le tour n’est cependant pas terminé : Dusty et Ben obtiennent d’Anne la signature d’un contrat par lequel elle restitue sa terre au prospecteur, ainsi qu’une part de la mine, s’il accepte de lui montrer où il a trouvé l’or qu’il a montré en ville. Sitôt la signature apposée, Dusty le lui montre… en prenant les pépites dans la poche de Ben Calhoun. Quelques coups de poing seront nécessaires pour faire admettre sa déconfiture à Jim Logan mais Anne, bonne perdante, accepte la leçon avec philosophie…
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Avec Douglas V. Fowley (Dusty), Lee Meriwether (Anne), Jack Kelly (Logan), Duane Grey (bartender), Bill Quinn (preacher), William Challee (Jake Benson), Hank Worden (Ed), Buck Buchanan Hub).
Fondé sur une escroquerie comme l’épisode 2.15, ce scénario se montre plus divertissant grâce à une galerie de personnages sympathiques et bien campés, à commencer par le vieux prospecteur qui se régale à se jouer de ceux qui l’ont arnaqué, et par Lee Meriwether qui prête son charme à Anne Daugherty. Quant à Jack Kelly, il est parfait dans le rôle de l’arroseur arrosé.
Dave Tarrant n’apparaît pas.
2.14 Wild Track
ABC, 16 décembre 1967
Musique de Dominic Frontiere
Ecrit par Gilbert Ralston
Réalisé par Gene Nelson
Ben Calhoun entend prendre possession du wagon qu’il a acheté à la société McDougall, et fait baptiser Nimrod. Mais le Président de la compagnie, McDougall, insouciant de ces « petites affaires », s’est installé dans le wagon avec de riches amis, dont la joueuse de poker Maggie Briggs, pour disputer des parties de cartes en attendant de partir pour un voyage de chasse sans bouger du Nimrod. Ben arrime donc le wagon à sa propre locomotive et l’emmène en direction de Scalplock sans se soucier de la volonté de ses occupants. Ce faisant, il ignore que le garde engagé par McDougall a été assommé (à mort) et remplacé par un bandit, Wayne, qui projette d’attaquer le Nimrod afin d’enlever ses occupants et de réclamer une forte rançon. Découvrant le cadavre du garde, la police imagine que le meurtrier est Calhoun et un groupe dirigé par le shérif de Dixon entreprend d’arrêter le train en disposant un barrage sur la voie. Calhoun ordonne à Dave et Barnabas, qui conduisent le train, de passer au travers, pulvérisant le barrage et laissant les hommes de loi abasourdis. Mais bientôt les complices de Wayne attaquent le train en profitant de l’arrêt à Wiley’s Bend, pour faire le plein d’eau. Calhoun et ses hôtes, qui jusqu’alors s’opposaient, unissent leurs forces pour maîtriser les bandits avant de relancer le train. L’un des invités de McDougall, cependant, Holt, est complice des bandits et retourne la situation en sa faveur…
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Avec Joanna Moore (Maggie Briggs), Alan Hewitt (Holt), Whit Bissell (McDougall), Judson Pratt (Brady), Sidney Clute (Keller), Stuart Nisbet (Wayne), Quentin Sondergaard (guard), Russ Bender (sergeant), Sam Greene (sheriff), Jack Williams (Bates), Jack Perkins (Jake).
Se concentrant sur les événements qui émaillent le trajet du train vers Scalplock, le scénario adopte une fois de plus le modèle du huis clos, même si l’on n’est pas constamment enfermé dans le train. Ben, Dave et Barnabas actionnent eux-mêmes la locomotive.
Maggie Briggs, toute de séduction et de caractère, n’est pas insensible au charme de Ben Calhoun, à qui elle propose même de remplacer feu le directeur de ses affaires, qui était aussi son époux.
2.15 Death Has Two Faces
ABC, 23 décembre 1967
Musique de Dominic Frontiere
Ecrit par Gilbert Ralston
Réalisé par Paul Henreid
Ben Calhoun apprend que le passage par la vieille mine abandonnée de Bitteroot lui est refusé car les deux actionnaires majoritaires, Alice Fuller et Rafe Benton, ont fait rédiger une injonction par le juge Gilbert E. Burris. Ben se renseigne auprès de ce dernier, qui porte aussi la casquette d’avocat, puis rencontre les deux intéressés ; il se rend compte alors qu’Alice Fuller déteste Rafe Benton, qu’elle accuse du meurtre de son défunt mari dont il était l’associé, et qu’elle bloque le passage du train car celui-ci enrichirait Benton. Lequel Benton, qui vient de faire un an de prison après avoir admis qu’il avait détourné des fonds de la société de Gene Fuller, s’oppose aux travaux pour empêcher la ville d’en tirer profit. La mine, elle, paraît sans valeur et les actionnaires minoritaires, dont Garson, enragent de voir la progression du train compromise car cela risque d’entraîner leur ruine pure et simple. Dans ce contexte, Ben a bien du mal à distinguer le vrai du faux et à faire le tri dans les motivations avouées et cachées de ses différents interlocuteurs, en dépit du soutien que lui apportent Burris et le shérif Stevenson, lequel s’inquiète surtout des désordres que la venue de Calhoun pourrait causer dans sa ville. De fait, l’un des associés de Benton, Galena, a dû être arrêté après avoir tiré des coups de feu en direction de Calhoun, et Benton profère à son tour des menaces. Avec Dave, Ben essaie de découvrir le secret dont ils soupçonnent l’existence dans la mine. Ils finissent par y mettre au jour un cadavre qui n’est pas censé se trouver là : celui de Gene Fuller, prétendûment mort dans l’Est lors d’un voyage d’affaires. Ainsi qu’une sacoche pleine de l’argent que Benton est censé avoir détourné un an plus tôt. Mais ce n’est pas tout, car cette découverte ne tarde pas à dévoiler les dessous de l’affaire…
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Avec Joyce Van Patten (Alice), Dabney Coleman (Archer), John Abbott (Burris), Norm Alden (Benton), William Bramley (Stevenson), George Chandler (Garson), Harry Swoger (Arnold), Steve Gravers (Galena), Karl Lukas (bartender), Andy Romano (1st man – poker player), Ralph Neff (2nd man), Sam Flint (3rd man).
Le scénario emprunte une voie passablement compliquée et le spectateur y est aussi perdu que Ben Calhoun lui-même, affronté à des péripéties qui ne trouveront leur explication que dans le dénouement. S’y ajoute un as de la gâchette, vieille connaissance de Calhoun, qui ouvre une piste finalement non explorée même s’il joue un rôle dans le dénouement. L’ensemble n’est pas désagréable mais parfois bavard et un brin confus.
Ben Calhoun apparaît d’abord seul, avant d’être rejoint par Dave Tarrant. Barnabas, en revanche, n’apparaît pas.
2.16 The Prisoners
ABC, 30 décembre 1967
Musique de Dominic Frontiere
Ecrit par John Kneubuhl
Réalisé par Leo Penn
Dave est occupé à faire des relevés quand il voit deux hommes se battre près des rails, enchaînés l’un à l’autre. Quand il arrive près d’eux, le plus âgé a été touché par une balle avant de désarmer le plus jeune ; il apprend à Dave qu’il est un marshal conduisant le prisonnier Frank Gurney jusqu’à Downes Junction où il doit être jugé pour une attaque de banque. Le marshal demande à Dave de se charger du transport et lui confie son étoile, avant de mourir. Voilà Dave obligé de conduire Gurney en le faisant monter dans le train ; il s’assure le concours de Ben Calhoun en le nommant marshal adjoint et prend place dans le wagon où sont montés également un Colonel rejoignant Fort Defiance pour sa nouvelle affectation, le Dr Thompson et un couple bien mal assorti, le riche propriétaire terrien Ned Morley et sa jeune fiancée Patricia, offerte à Morley en paiement d’une dette que son père était incapable de payer en argent. Le voyage est une épreuve pour Patricia, à l’aube d’une vie qui ne lui procure que crainte et dégoût, Morley étant bien plus âgé qu’elle et bien peu séduisant. Ben remarque deux hommes suspects parmi les nouveaux passagers qui montent dans le train au premier arrêt et comprend que les complices de Gurney vont bientôt passer à l’action. Mais il est soudain pris d’un malaise et, en quelques minutes, se découvre aveugle ! Le Dr Thompson, qui l’accompagne dans La Bonne Chance, comprend bientôt que cette cécité exceptionnelle a été provoquée par l’alcool frelaté que le Colonel a fait boire à Calhoun un peu plus tôt. Quand il en parle au Colonel, celui-ci brandit une arme. Une lutte s’ensuit au cours de laquelle les deux complices tirent sur Dave, le blessant à l’épaule. Le Colonel est en réalité le chef de la bande et il ne s’intéresse qu’à l’argent avec lequel avait disparu Gurney, qu’il soupçonne d’avoir voulu les doubler. Ben, qui commence à recouvrer la vue, parvient à blesser mortellement le Colonel mais Gurney en profite pour s’emparer d’une arme. Débarrassé de ses complices, il emmène Patricia en promettant de lui donner les 10.000 $ que son père doit à Morley. Ce dernier, cependant, se lance derrière eux en prenant lui aussi une arme, bien qu’il soit loin d’être un tireur aguerri. Une fois face à Gurney, qui révèle son vrai visage en utilisant Patricia comme bouclier, Morley ne fera pas le poids. Calhoun les retrouve à temps et défie Gurney. L’aventure aura adouci Morley, qui promet de renvoyer Patricia chez elle et de revenir, dans plusieurs mois, lui faire une cour dans les formes, sans la forcer…
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Avec Edward Asner (Morley), Karen Black (Patricia), Jim McMullan (Frank), Henry Beckman (Dr Thompson), Willard Sage (Colonel), Harlan Warde (marshal), Mike Ragan (Cantley).
2.17 Dry Run To Glory
ABC, 6 janvier 1968
Musique de Dominic Frontiere
Ecrit par Donald S. Tait
Réalisé par Herb Wallerstein
Calhoun a offert le voyage gratuit à Billy Joe Scoffield, qui ramène sa fiancée Eve Lewis chez son riche papa. Le jeune homme se révèle peu sympathique, plus porté sur la bouteille que sur toute autre chose, mais Calhoun a bientôt un autre souci : la réserve d’eau à laquelle il comptait s’approvisionner est à sec et il faut pousser un peu plus loin, vers la ville minière de Glory. Au bout de la voie, c’est une ville fantôme qui les accueille, mais au moins y a-t-il de l’eau. Hélas, les visiteurs sont empêchés de partir par Victor Lamphier, qui se cache dans la ville abandonnée avec une bande de complices. Braqueur de banque ou voleur de bétail, selon les circonstances, Lamphier a décidé cette fois non de braquer un train mais d’exiger une rançon d’un demi-million en échange de la vie de Billy Joe. La demande de rançon est déjà partie et Lamphier a fait disparaître le train – on ignore encore comment – pour s’assurer que la piste de ses otages ne sera pas retrouvée. Quand Dave et Barnabas arrivent à Glory, Lamphier leur offre l’hospitalité un instant, se faisant passer pour un mineur obstiné et solitaire, puis les remet sur la route d’un ailleurs où il espère les voir disparaître. C’est compter sans leur perspicacité – mais celle-ci ne leur est pas utile car ils sont vite pris, venant s’ajouter aux prisonniers. Calhoun parvient bientôt à s’échapper avec l’aide de ses compagnons mais, quand il retrouve le train, une surprise l’y attend…
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Avec J.D. Cannon (Lamphier), Ellen McRae (Julie), Leslie Parrish (Eve), Dennis Cooney (Billy Joe), Joel Fluellen (Miguel), Allen Jaffe (Dink), Jess Kirkpatrick (engineer), John McKee (Pops).