Guide réalisé par Thierry Le Peut

Première partie :

San Diego, Lt Manny Quinlan

 

 

 

 

 

1.01  Gertrude

ABC, 12 septembre 1974

Ecrit par Howard Rodman

Réalisé par Jerry Thorpe

 

Harry est engagé par Gertrude Blainey, une femme pour le moins bavarde, vieux jeu et méfiante, pour retrouver son frère Harold, déclaré AWOL (« absent sans permission officielle ») et recherché par la police navale (SP, Shore Patrol). Avant de disparaître, Harold lui a envoyé une boîte contenant une seule chaussure. C’est une maigre piste, mais une piste tout de même. Qui ne mène pas bien loin Harry néanmoins. Au Quartier Général de la Marine, Harry rencontre le Commander Light qui ne consent pas à répondre à ses questions. Il y croise aussi un agent fédéral, Woolf, qui le prend ensuite en filature, qu’il réussit à semer et qui l’invite ensuite à converser à l’arrière d’une voiture de police pendant que le policier dresse un PV à Harry. Au fil de ces péripéties, Harry glane quelques informations : Harold est un joueur de poker invétéré et sa disparition a quelque chose à voir avec des diamants qu’il aurait cachés quelque part. Quant aux deux SP qui sont plusieurs fois venus voir Gertrude, ce sont en fait les deux malfrats qui se sont servis de lui pour voler les diamants et qui veulent aujourd’hui les récupérer. Et le Lt Quinlan, qui aurait préféré que Harry ne le fasse pas entrer dans ce jeu compliqué, aimerait bien, maintenant, arriver à une conclusion. Cela fait beaucoup de monde à gérer lorsque Harold refait enfin surface, bientôt suivi des deux faux SP, et de Woolf…

Julie Sommars

 

Les Lannom

 

Michael MacGuire

 

 

1.02  The Admiral’s Lady

ABC, 19 septembre 1974

Ecrit par Del Reisman

Réalisé par Paul Wendkos

 

L’Amiral Tannehill, à la retraite, engage Harry pour retrouver sa femme Andrea, disparue. Harry se demande d’emblée si la femme n’a pas simplement quitté son mari pour un autre homme, ce que l’Amiral nie formellement, avant de reconnaître qu’elle a effectivement songé à le quitter, et qu’elle n’avait pas encore pris sa décision. Un corps est bientôt rejeté sur la plage, qui se révèle être celui d’une femme appelée Laura Marsh. Elle a été étranglée. Quinlan apporte à Harry une photo d’Andrea avec Laura, chacune accompagnée d’un homme, pourtant l’Amiral ne connaît pas de Laura Marsh. C’est par Mrs Lucas, qui connaissait Andrea et Laura, que Harry retrouve finalement Andrea Tannehill, terrée dans le bateau d’un ami. Elle lui confie, encore terrifiée, qu’elle a vu le meurtrier de Laura et qu’elle a dû fuir pour lui échapper. Or, l’homme, Jordan Briggs, a suivi la même piste que Harry, après avoir assassiné Mrs Lucas chez elle. La présence de Harry puis l’arrivée de la police l’empêchent d’approcher Andrea, que Harry ramène chez l’Amiral. Mais Briggs réussit à s’introduire dans l’appartement des Tannehill en se faisant passer pour un assistant du D.A….

 

Harry fait l’ouverture de l’épisode en se promenant sur la plage avec accompagnement de la voix off qui évoque « une de ces après-midi » où il n’a envie de rien faire et où la douleur dans son dos le taraude.

Leif Erickson

 

Sharon Acker

 

John McMartin

 

 

1.03  Guardian at the Gates

ABC, 26 septembre 1974

Ecrit par Stephen Kandel

Réalisé par Jerry Thorpe

 

Harry fait son jogging sur la plage lorsqu’il rencontre son voisin Paul Sawyer qui rentre de sa promenade avec son chien Benjamin. Le vieil homme, architecte, est le plus antipathique qui soit. Aussi peut-on penser, lorsque son chien est empoisonné à la strychnine, que le message s’adresse au maître. Sawyer ne fait pas grand cas de menaces sur sa vie mais le sort de son chien lui importe au plus haut point. Sa fille Marian engage Harry pour découvrir qui est responsable. Il approche Andrew Marsh, responsable de la campagne de Bill Dempsey, un politicien ; mais si Marsh ne cache pas son antipathie pour Sawyer rien ne permet de le relier à l’empoisonnement. Harry constate rapidement que l’égoïsme et la misanthropie du vieil homme s’appliquent aussi à l’encontre de sa fille, avec laquelle le détective s’engage dans une liaison. Un matin, en accompagnant Sawyer dans sa promenade, sans y avoir été invité, Harry est présent lorsque l’architecte découvre un cadavre, celui d’un trafiquant de drogue, Leech. Découverte fortuite ? En enquêtant sur Leech, Harry remonte en fait jusqu’à l’épouse de Dempsey, Sharon, devenue dépendante de la drogue que lui vendait Leech. Il découvre que Dempsey veut tuer Sawyer parce que celui-ci, au cours de l’une de ses promenades, qu’il fait toujours avec son carnet de croquis, l’a vu en compagnie de Leech…

 

Marian, femme délaissée qui se condamne à jouer la « gardienne » de son père (« guardian at the gates » est son expression, elle garde les portes de la forteresse dans laquelle vit son père), se jette dans les bras de Harry. Celui-ci la repousse, puis change d’avis. Mais à la fin de l’épisode elle prend de nouveau l’initiative, celle de la rupture.

Le scénario est construit autour de la figure de Paul Sawyer, incapable d’une interaction généreuse avec qui que ce soit. « Il voit les choses, pas les gens », commente la voix off du détective. Aussi le complot d’assassinat est-il vain, puisqu’il n’a pas même conscience de l’importance de ce qu’il a vu. A la fin de l’épisode, Harry le surprend en flagrant délit d’amour… pour son chien (soigné et sauvé pendant l’épisode).

Linda Evans

 

Barry Sullivan

 

Anne Archer

 

 

1.04  Mortal Sin

ABC, 3 octobre 1974

Ecrit par Stephen Kandel et Robert Malcolm Young, histoire de Robert Malcolm Young

Réalisé par Paul Wendkos

 

Le Père Paul Vecchio vient trouver Harry pour partager avec lui un cas de conscience : un homme est venu lui confesser un crime ; il ne veut pas briser le secret de la confession mais ne veut pas non plus être complice du criminel. Les indices que lui a donnés l’homme conduisent Harry jusqu’à un camion frigorifique à l’intérieur duquel, outre des quartiers de viande, le détective trouve le corps du conducteur, Connelly. Peu de temps après, Burt Greenbaum est asphyxié dans son garage, et le meurtrier contacte Harry par téléphone. Les deux victimes avaient un point commun : elles avaient fréquenté les Alcooliques Anonymes. En parlant à un de leurs amis, Marty Scofield, Harry obtient le nom d’Eric Press, un autre alcoolique que les trois hommes ont essayé d’aider, en vain. Eric n’a jamais surmonté ses problèmes ni cessé d’en rendre les autres responsables. Sa propre femme, Marian, a essayé de l’aider malgré les désillusions et les coups ; en besoin d’affection, elle a eu une brève liaison avec Marty Scofield. Aujourd’hui, Eric est plus perturbé que jamais ; il a décidé de tuer le Père Vecchio. Celui-ci s’est résolu à quitter la prêtrise, incapable de concilier son devoir de prêtre et le désir sincère de venir en aide aux autres. Il accepte de rencontrer Eric dans l’espoir de le raisonner. L’homme a également demandé à Marian de venir au rendez-vous…

 

Vecchio a été au Vietnam ou en tout cas été marqué par la guerre : « Napalm, My Lai, war, anger », égraine-t-il en évoquant avec le Père Monaghan toute la violence dont il a été témoin.

Laurence Luckinbill

 

Carol Rossen

 

John Doucette

 

 

1.05  Coinage of the Realm

ABC, 10 octobre 1974

Ecrit par Elroy Schwartz

Réalisé par Richard Lang

 

Rosemary Yorkfield engage Harry pour retrouver son mari Don. Celui-ci est recherché depuis des années pour un délit de fuite et Harry s’était chargé de l’enquête lorsqu’il était encore dans la police. La fille de Rosemary, Shelly, a besoin d’une transplantation mais possède un groupe sanguin rare et son père est pour l’instant le seul donneur potentiel. Au cours de ses recherches, Harry se rend compte qu’il est suivi par deux hommes. Ceux-ci sont des tueurs, Joe Heston et Fred Lassiter, engagés pour retrouver Yorkfield et qui comptent sur le détective pour les mener jusqu’à l’homme. En suivant la sœur de Yorkfield, Edith Franklin, Harry retrouve ce dernier dans le parc d’attractions de Belmont où il s’occupe des reptiles. Yorkfield réussit à se sauver mais le détective obtient son adresse et le retrouve chez lui. Yorkfield lui explique que lorsqu’il a renversé un homme en voiture il a pris l’argent que cet homme transportait, ainsi qu’un carnet ; or, l’homme était affilié au crime organisé et ceux qui veulent retrouver Yorkfield veulent mettre la main sur ce carnet. Heston et Lassiter ont suivi la trace de Harry…

 

La voiture de Harry (972 GNZ) tombe en rade plusieurs fois, ce qui fait s’esclaffer les deux tueurs qui le suivent, et qui se disent qu’il ne les mènera jamais jusqu’à Yorkfield puisqu’il est même incapable de faire rouler sa voiture !

Mention spéciale au couple de tueurs, que l’on découvre dans leur intimité domestique (Lassiter reproche à Heston d’entrer dans le salon encore mouillé de l’eau de la piscine) et qui exercent leur métier de manière décontractée : ils s’amusent de l’incurie de Harry (sa voiture) sur le mode « Non ! J’y crois pas !… » et, jusqu’à la fusillade finale, ils agissent avec méthode et sang froid.

Shelly collectionne les pièces anciennes ; elle apprend le mot « numismate » de la bouche de Harry qui, dans l’épilogue, lui offre une pièce de collection (1909).

Dawn Lyn

 

D. Dukes & G. Van Dusen

 

encore en panne ?

 

 

1.06  Eyewitness

ABC, 17 octobre 1974

Ecrit par Herman Groves

Réalisé par Richard Lang

 

Harry reçoit la visite de Shirley Drew, qui fut son infirmière quand il fut blessé par balle. Elle lui apprend que son fils James a été arrêté pour meurtre et lui demande de l’aide. Quand Harry se renseigne auprès de la police, il constate que Manny Quinlan tient absolument à ce qu’il ne se mêle pas de l’enquête. James est accusé du meurtre d’un nommé Ozzie dans un hôtel du centre-ville. Là, Harry rencontre un jeune garçon aveugle, Garfield Adams, qui habite avec sa sœur Ginnie, une prostituée que Harry a connue quand il était dans la police ; Garfield a entendu ce qui se passait dans le couloir et il ne croit pas que James soit le meurtrier. Malheureusement, le témoignage d’un aveugle qui a « entendu des bruits » n’est pas d’une grande aide. Dans une chambre inoccupée, en revanche, Harry retrouve une douille. Soit Ozzie a été tué là, soit quelqu’un a tiré sur lui dans le couloir depuis cette chambre. Les questions que pose Harry attirent l’attention de Teaser Strock, qui dirige plusieurs activités criminelles dans le quartier : multiples arrestations, jamais aucune inculpation, l’homme paraît intouchable. Lorsqu’il fait tabasser Ginnie Adams pour avoir voulu gagner un peu d’argent supplémentaire sans lui en parler, rien ne permet de l’impliquer. Manny finit par avouer à Harry qu’il est sur la piste de Teaser et qu’il maintient James Drew en cellule non parce qu’il le croit coupable mais en attendant que Teaser commette une faute.

Cette faute, Harry entend la provoquer. Il paye un ancien informateur, Teak, pour faire circuler le bruit qu’il a trouvé un témoin du meurtre d’Ozzie, qu’il va rencontrer à l’hôtel où le crime a eu lieu. Là, il s’arrange pour rencontrer le manager, qui en sait plus qu’il ne veut le dire. Teaser mord à l’hameçon et se présente lui aussi au « rendez-vous ». Il abat le manager lui-même et Harry reçoit l’aide bien utile de Garfield qui lui permet de rester en vie jusqu’à l’arrivée de Quinlan…

 

Harry travaille sur son bateau au début et à la fin de l’épisode : au début il s’énerve contre la charpente, à la fin il arrive enfin à quelque chose. De toute façon, dit-il, il n’est pas pressé, ce n’est pas demain que le bateau prendra la mer.

Les douleurs de dos sont évoquées au début, avec Shirley Drew.

Manny : « My hands are tied. » Harry : « Mine aren’t. »

42’02’’ : 258 GPP est la plaque de la voiture de Teaser ; c’était celle de Harry dans le pilote de 1974 et c’est aussi celle de la Thunderbird de Matt Helm en 1975.

Hal Williams

 

James McEachin

 

Ty Henderson

 

 

1.07  Shadows at Noon

ABC, 24 octobre 1974

Ecrit par Robert Dozier

Réalisé par Paul Wendkos

 

En rentrant de l’épicerie, Harry trouve une femme chez lui, Marilyn Sidwell. Il soigne son pied blessé et promet de ne dire à personne qu’elle est chez lui, mais il appelle un médecin qui, lui, se renseigne. Marilyn s’est enfuie de l’asile de Los Robles, où elle est reconduite. Mécontent de l’avoir trahie, Harry décide d’enquêter sur elle. Il rencontre sa sœur, Janet, et le mari de celle-ci, Arthur Rankin, qui lui expliquent que Marilyn est schizophrène. Il rend visite également à son psychiatre, le Dr Sam Mirakian, et lui fait une requête particulière : il souhaite rencontrer Marilyn au sein de l’asile et veut s’y faire interner sous un faux nom pour l’approcher comme un autre patient. Harry est donc admis à l’asile sous le nom de Howard Rogers, mais dans un autre service que celui de Marilyn ; quand il veut s’expliquer avec le personnel, on ne croit pas à son histoire et le Dr Mirakian, joint au téléphone, ne corrobore pas ses dires et le décrit au contraire comme un patient potentiellement violent. Il transmet alors un message à un patient quittant l’asile, Lamport, qui se rend au cabinet du Dr Mirakian ; son cadavre est bientôt rejeté par la mer. Se chargeant de l’enquête, Manny Quinlan se rend à l’asile de Los Robles ; Harry le voit mais, quand il essaie d’attirer son attention, il est ceinturé par le personnel, drogué et transporté dans un autre service. Celui, justement, de Marilyn, qu’il retrouve donc. Elle complète son histoire en parlant avec lui : sa sœur et son beau-frère ont empoisonné son père pour s’emparer de sa fortune, avec la complicité du Dr Mirakian. Elle a été internée parce qu’elle en savait trop. Quinlan, de son côté, poursuivant son enquête, fait le lien entre Lamport, Marilyn Sidwell et la disparition de Harry. Il intervient au bon moment pour arrêter Arthur Rankin et retrouver Harry qui s’est enfui de l’asile avec Marilyn.

La sortie n’aura été que temporaire cependant pour Marilyn : effectivement schizophrène, elle sera reconduite, de nouveau, à Los Robles…

 

Un épisode au rythme lent, qui réduit la part des péripéties et privilégie l’atmosphère, Harry étant enfermé durant les deux tiers du métrage, quelque part entre réalité et fantasme.

Tom Atkins

 

Diana Ewing

 

The Answer

 

 

1.08  Ballinger’s Choice

ABC, 31 octobre 1974

Ecrit par Gene Thompson

Réalisé par Jerry Thorpe

 

Margaret Ballinger vient trouver son ami Harry parce que son mari Philip a disparu depuis une semaine. Editeur, Philip l’a appelée un soir pour lui dire qu’il partait en voyage d’affaires au Texas, puis il n’est pas revenu. A son bureau, Harry rencontre son associé, Burt Rosten, qui ne sait pas davantage où est Philip, et il trouve dans son courrier un négatif qu’il subtilise et fait développer ; sur les photos, Philip apparaît avec femme, Caroline Marsh, et la fille de celle-ci, Michelle. Harry se rend à Alpine, où vit Caroline Marsh, et apprend qu’elle est morte une semaine plus tôt dans un accident de voiture. Chez elle, il rencontre Michelle, seize ans, qui lui apprend que ce n’est pas avec sa mère que Philip avait une aventure… mais avec elle. Une semaine plus tôt, il était avec elles et Caroline a insisté pour le raccompagner en voiture parce qu’il avait trop bu ; la voiture a quitté la route, Caroline est morte, Philip s’est enfui.

Harry avoue la vérité à Margaret. Peu après, on découvre Michelle Marsh morte sur le bateau de Philip. La police trouve un talon de chaussure de femme sur les lieux ; chaussure que Harry découvre dans les affaires de Margaret. Elle avoue s’être rendue sur le bateau en apprenant que Philip, de retour de son « voyage », devait y retrouver l’adolescente ; mais celle-ci était déjà morte et Margaret s’est enfuie en cassant sa chaussure. Margaret pense que Philip a tué l’adolescente et elle veut le protéger, menaçant Harry avec un revolver pour l’empêcher d’aller trouver le Lt Quinlan ; mais Philip prétend n’avoir pas tué Michelle. En quittant la maison des Ballinger, Harry est lui-même blessé à l’épaule par un tireur embusqué.

Ayant laissé son numéro à un vieil homme de la marina, Harry apprend, sitôt sorti de l’hôpital, que deux hommes sont revenus sur le bateau de Philip. Philip et Burt Rosten. Le second a tué Michelle, dont il était amoureux lui aussi ; il souhaite maintenant se débarrasser de Philip en mer. Harry saute dans un bateau et les prend en chasse, cherchant à rabattre Rosten sur le sable où Quinlan pourra le cueillir…

 

Harry a un bout de peau plus blanc sur le front, à l’endroit où apparaîtra un pansement en 1.13. Un lien ?

On soupçonne que la voiture de Caroline Marsh a été sabotée mais on n’en saura jamais long sur les motivations et les pensées de Burt Rosten, qui apparaît dans deux scènes avant d’endosser le rôle du meurtrier. Dans l’épilogue, Philip et Margaret reprennent leur vie conjugale comme si rien ne s’était passé ; « Nobody’s perfect », dit Philip, philosophe, à Harry en expliquant qu’au fond l’infidélité est une faute toute relative : « I don’t drink, I don’t take drugs ». L’une des dernières images le montre sensible au charme de la jeune serveuse qui lui offre du feu pour allumer sa pipe.

Juliet Mills

 

Paul Burke

 

Tim McIntire

 

 

1.09  Second Sight

ABC, 7 novembre 1974

Ecrit par Gene Thompson et Barry Trivers, histoire de Barry Trivers

Réalisé par John Newland

 

Un psychiatre, le Dr Bower, a disparu et le Sgt Cole trouve du sang près de son bureau. L’homme ayant noté sur son agenda le nom d’Orwell, qu’il voulait engager, le détective se trouve impliqué. Il est présent lorsque Manny Quinlan interroge Fay Conners, une aveugle s’étant déjà fait remarquer par des prémonitions qui se sont avérées exactes ; elle déclare que Bower est mort, et on retrouve en effet son cadavre peu de temps après. Orwell passe du temps avec Fay, qui l’intrigue. La jeune femme n’est aveugle que depuis trois ans, à la suite d’un choc traumatique ; sa cécité est en fait hystérique plus que physiologique. Harry est témoin de moments de transe soudains au cours desquels elle quitte brusquement la réalité et « voit » des choses. Lorsque l’assistante de Fay, Blanche, est tuée chez elle sans que Harry, présent également, ne voie ni n’entende personne d’autre, le détective n’en est que plus perplexe, au point de se demander si Fay n’est pas la meurtrière. Le choc qui l’a rendue aveugle impliquait son mari et sa sœur, qui étaient amants et qui ont tous deux disparu depuis lors. C’est pourtant une nouvelle vision de la jeune femme qui permet bientôt de retrouver le squelette de la sœur, enterré dans une serre…

D. Janssen & S. Powers

 

Stefanie Powers

 

H. Darrow & D. Janssen

 

 

1.10  Material Witness

ABC, 14 novembre 1974

Ecrit par Richard Danus

Réalisé par Barry Crane

 

Le capitaine Pete Jaklin, un ami de Harry, lui demande de protéger un témoin pendant quelques heures. Le témoin, le Dr Noelle Kira, a vu Kiley, un criminel que Jaklin essaie de coincer depuis des années, assassiner en pleine rue un autre témoin capable de l’incriminer. Ni Kira ni Harry ne se réjouissent de cette promiscuité mais se font une raison en se disant que l’affaire sera vite terminée. Hélas, un couple de tueurs les retrouvent très vite dans la maison de la plage où ils se sont cachés et ils doivent s’enfuir. Harry est blessé légèrement et l’un des tueurs, Struder, les trouve à nouveau alors qu’ils se sont réfugiés dans une grange. Etant parvenus à s’enfuir de nouveau dans la voiture de Struder, ils y découvrent un récepteur : un émetteur a été placé dans la poche de Noelle, permettant aux tueurs de les suivre. Harry dépose Noelle chez elle en lui recommandant de n’ouvrir à personne tandis que lui-même va trouver Jaklin, aussi suspect à ses yeux que n’importe quel policier. Ils arrivent ensemble à la conclusion que le complice de Kiley à l’intérieur de la police est Harris, qui est resté avec Kira toute la matinée, avant qu’elle ne parte avec Harry. Quand celui-ci revient chez Kira, hélas, Harris est déjà passé et il a emmené Kira. Grâce à l’émetteur, qu’elle a gardé sur elle, Harry les retrouve. Dans la lutte qui s’ensuit, elle saisit l’arme abandonnée par Harry et tire sur Harris avant qu’il ne tue le détective…

 

Harry : « I don’t like guns. » Il prend quand même celui que lui remet Pete Jaklin.

Harry : « Orwell. Like in 1984. »

28’26’’ : la voiture du tueur est immatriculée 825 DQI, comme celle de Walter dans 1.17 et de Cannon (saison 2).

Barbara Anderson

 

James Olson

 

Jerry Douglas (au fond)

 

 

1.11  Forty Reasons to Kill Part I

ABC, 5 décembre 1974

Ecrit par Stephen Kandel

Réalisé par Daryl Duke

 

L’avocat George Makita est retrouvé battu à mort, un paquet de cocaïne à côté de lui. La police suppose donc qu’il trafiquait de la drogue et que c’est la cause de sa mort. Mais Harry n’y croit pas, pas plus que la fiancée de George, Laura Silver, qui engage le détective pour découvrir ce qui s’est réellement passé. Son enquête le conduit dans le comté de Vadero où il rencontre la riche et séduisante propriétaire d’un ranch, Glenna Neilson, qui avait accepté de vendre quarante acres de terre à George contre l’avis des trois autres administrateurs de la fortune de son père, Ben Ryerson, John McKenzie et Harvey Davis. L’enquête de Harry dérange visiblement ces gens, et en particulier McKenzie qui le fait passer à tabac par l’adjoint du shérif, Pete Guttierez. Glenna, elle, est touchée par la mort de Makita et décide de céder les quarante acres à Laura, de nouveau contre l’avis de ses partenaires. Laura refuse toutefois ce don et déclare à Harry que seule la vérité l’intéresse. Découvrant qu’un petit dealer a assisté à la mort de Makita, Harry arrange une entrevue avec lui ; il confirme qu’il avait rendez-vous avec quelqu’un qui devait lui vendre de la cocaïne, mais ce n’était pas Makita ; il est abattu avant de pouvoir en dire beaucoup plus.

De retour au ranch, Harry se rapproche de Glenna et finit dans son lit. Il rend également visite à McKenzie, qui dit regretter de l’avoir fait rosser et lui confie ses inquiétudes quant à une société appelée Vadero County Development Corporation qui a racheté beaucoup de terres autour du ranch, comptant sur le développement de celui-ci pour s’enrichir en conséquence. Il veut engager Harry pour découvrir qui est derrière ces achats. Harry refuse son argent, préférant continuer son enquête pour le compte de Laura. Arrive Ben Ryerson, qui assomme Harry, place une arme dans sa main et tue McKenzie, avant de déposer près de la main du détective la liasse de billets que venait de lui proposer McKenzie…

 

L’orthographe Neilson est confirmée par une inscription près du garage de Red Kramer dans la 2nde partie (Neilson Feed & grain).

Joanna Pettet

 

Broderick Crawford

 

Hilary Thompson

 

 

1.12  Forty Reasons to Kill Part II

ABC, 12 décembre 1974

Ecrit par Stephen Kandel

Réalisé par Daryl Duke

 

Quinlan rend visite à Harry à la prison de Vadero County, où le détective est enfermé pour le meurtre de John McKenzie. Quinlan parle au juge Bellinson et le persuade du bien fondé d’une libération sous caution. Le juge, cependant, fixe un montant astronomique de 100.000 $ ; Laura Silver en offre 18.000 et Ben Ryerson complète la somme au nom de Glenna. Celle-ci ne croit pas un instant que Harry ait tué McKenzie, mais la situation rend difficile la poursuite de leur relation. Harry, libre, fait des recherches sur la Vadero County Development Corporation mais découvre que Makita a emporté des documents essentiels conservés à la bibliothèque publique. Le shérif Rankin et son adjoint Guttierez gardent un œil sur le détective et envisagent de se débarrasser de lui ; Guttierez vient le trouver alors qu’il parle au garagiste Red Kramer et tente de provoquer un incident mais l’arrivée de Glenna coupe court à sa démarche. L’adjoint réessaye le soir venu ; cette fois, Harry le frappe et prend la fuite.

A San Diego, il se place sous la protection de Quinlan. Celui-ci s’est renseigné et a appris qu’une enquête fédérale avait été ouverte sur la police de Vadero et sur sa complicité dans un trafic de drogue et un trafic d’immigrés clandestins, mais freinée par l’intervention du député Sam Galbraith, que Harry a croisé au ranch Neilson. Harry, lui, a appris par Red Kramer qu’il existait un projet de construction d’un centre de recherches sur les terres du ranch, en rapport avec l’énergie nucléaire, et un avocat auquel s’était adressé George, Martinez, l’envoie vers un chercheur, Feinman, qui a été consulté sur ce projet. Feinman, cependant, prévient Ryerson de la visite que lui ont faite Harry et Quinlan, et Ryerson, inquiet, demande à Guttierez de le débarrasser une bonne fois de Orwell.

Le retour du détective dans le comté de Vadero donne à Guttierez l’occasion qu’il cherche. L’adjoint poursuit Harry en voiture mais finit dans le décor. Harry se rend alors chez Glenna et l’informe de la conclusion à laquelle il est arrivé, désignant Ben Ryerson comme le meurtrier de McKenzie. Glenna n’ignore pas les projets de la V.C. Development Corporation, contrôlée par Ryerson, mais elle refuse de prendre parti contre Ryerson. L’arrivée de Guttierez oblige Harry à saisir un fusil et à faire feu sur l’adjoint qui le menace de son arme.

La vérité ayant éclaté, Ryerson et ses complices sous les verrous, le député Galbraith est libre d’annoncer fièrement à la presse la construction du centre de recherches et d’une nouvelle université sur des terres généreusement offertes par Glenna Neilson. Harry, lui, est libre de rentrer chez lui.

Craig Stevens

 

L. Frizzell & N. Romero

 

Joanna Pettet

 

 

1.13  Accounts Balanced

ABC, 26 décembre 1974

Ecrit par Michael Winder et Herman Groves, histoire de Michael Winder

Réalisé par Robert Michael Lewis

 

Anne Virdon, une ancienne petite amie de Harry Orwell, l’engage pour suivre son mari Paul, qu’elle soupçonne de voir une autre femme. Harry voit en effet Paul, censé se rendre à Los Angeles pour des raisons professionnelles, prendre en fait une chambre dans un hôtel sous le nom de Paul Haggerty. Il y rencontre une femme, Sharon Clark. Simple infidélité conjugale ? La mort de Sharon Clark, qualifiée de suicide de prime abord, jette un sérieux doute sur cette version. Harry continue donc de s’intéresser à Paul Virdon et ce qu’il découvre est bien plus embarrassant : Paul est en fait un tueur à gages qui, depuis des années, mène une double vie. Se voyant près d’être démasqué par le détective, il cherche à se débarrasser de lui en provoquant un « accident » auprès de son bateau. Harry entreprend alors de remonter la piste qu’il a commencé de creuser, en tenant le Lt Quinlan informé de ses progrès. Il suit Paul jusqu’à Galveston où, selon toute apparence, Paul doit remplir un contrat…

 

Le Sgt Frank Cole est l’un des attraits de cet épisode : d’une maladresse et d’une bêtise rares, il surveille Harry sans aucune finesse, se cache dans un placard où le détective a tôt fait de le dénicher, soumet à Quinlan ses réflexions dénuées de toute perspicacité. Evidemment, il est le seul à ne pas prendre conscience de son incompétence.

Harry a un pansement sur le front, à l’endroit où apparaissait un endroit plus blanc dans 1.08. Il donne plusieurs explications à différents interlocuteurs.

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Linda Marsh

 

Tom Atkins

 

Robert Reed

 

 

1.14  The Last Heir

ABC, 9 janvier 1975

Ecrit par Gene Thompson

Réalisé par Richard Lang

 

Harry se rend en plein désert pour voir Letty Mays, une veuve propriétaire d’une mine d’or qui vit dans un véritable château, sans téléphone et sans voiture. Le neveu de Letty, Jeff, est persuadé que quelqu’un va tenter de la tuer, c’est pourquoi il a engagé Harry. Mais comme la dame a la bonne idée de l’accueillir en tirant sur sa voiture et en transperçant le radiateur, Harry est coincé là. Par chance, la famille de Letty lui fait sa visite annuelle : le Colonel Zachary, Jeff et sa femme Anne, Loretta et Helen détestent tous plus ou moins cordialement Letty mais cela ne les empêche pas de revenir tous les ans pour partager un repas. Le soir même, Zachary est retrouvé poignardé et toutes les voitures sont sabotées. Le lendemain, Jeff tombe au fond d’un puits à sec. Puis Loretta est étranglée avec l’écharpe qu’elle tricotait et Helen foudroyée par du poison versé dans son eau gazeuse. Anne accuse Letty, qui accuse Anne, qu’elle a toujours détestée. Et Harry est coincé au milieu de cette intrigue familiale qui ne laisse que deux survivantes, un puits empoisonné et une chaleur à tuer un cheval…

 

En plein désert, Harry n’est plus à San Diego mais n’est pas encore à Los Angeles. Henry Darrow n’est plus là et Anthony Zerbe n’y est pas encore. Harry conduit sa vieille voiture – qui déjà reçoit une balle dans le pare-brise et une dans le radiateur.

Letty donne tout un tas de noms à Harry : Dick Tracy, Sherlock entre autres (et Harry O).

Harry dit peser environ 180 livres (« Je parie que ce n’est que du muscle », dit Letty, qui à la fin de l’épisode demande au détective s’il a quelque chose contre les vieilles dames – car elle le trouve décidément bien séduisant).

Jeanette Nolan

 

Whit Bissell

 

Katherine Justice

 

 

Seconde partie :

Los Angeles, Lt Arthur Trench

 

 

 

 

1.15  For the Love of Money

ABC, 16 janvier 1975

Ecrit par David P. harmon, histoire de Skip Webster

Réalisé par John Newland

 

Emily Weston, une secrétaire, a engagé Harry pour qu’il vienne à Los Angeles parler à son patron, Bernie Fielding, un conseiller financier : elle a volé dans son coffre des bons d’une valeur de 25.000 $ avec son petit ami Frank Long et elle est prête à les rendre si Bernie renonce à la poursuivre. Le problème est que Frank a disparu avec les bons. De plus, en vérifiant son coffre, Bernie découvre que ce ne sont pas 25.000 $ de bons qui ont été volés, mais 500.000 ! Il contacte la police qui arrête Emily, laquelle assure à Harry qu’elle n’a volé que 25.000 $. C’est l’occasion pour Harry de faire connaissance avec le Lt Trench et son adjoint le Sgt Roberts, dont l’enquête est parallèle à la sienne. Harry réussit à retrouver Frank qui est tout aussi surpris qu’Emily d’apprendre l’ampleur de la somme déclarée par Bernie. Celui-ci cependant n’en dira pas davantage, puisque Harry le découvre mort chez lui. Suicide ? Le détective pencherait plutôt pour un meurtre. Lorsqu’il apprend que Pauline, la femme de Bernie, a été avant leur mariage la maîtresse de Charlie Doyle, avec qui elle assistait à un cocktail au moment où Bernie a été tué, la voie de la vérité semble s’ouvrir toute grande…

 

Arrivée de Harry à L.A., où il emménage (« temporarily ») dans la chambre 103 d’un hôtel de Santa Monica. Il a pour voisine Betsy, hôtesse de l’air, à qui il posera toujours la même question quand elle lui proposera de manger ensemble : « Where’s Walter ? » Walter est le petit ami, que Harry a entrevu mais pas nous, et qu’il décrit comme « un gorille ». D’où sa prudence avec Betsy. Quand elle lui dit que Walter est à Santa Barbara, il répond : « Pas assez loin ! » Dans l’épilogue, la belle hôtesse – qui a déjà servi de secrétaire en prenant les appels du détective – déclare que « Walter doesn’t own me » et qu’il vient de s’envoler pour… le Canada. Qui paraît raisonnablement loin, aussi Harry entre-t-il dans son appartement à la suite de Betsy. Pour dîner ? Sorry, end title !

Première rencontre Harry – Trench. L’alchimie fonctionne immédiatement, le cynisme et les comportements des deux personnages s’accordant parfaitement. Trench prévient : « What I want you to get, you get. What I don’t want, you don’t. » Il n’empêche qu’il se fait avoir au premier échange d’informations, en acceptant de parler le premier pour découvrir ensuite que Harry n’a rien à lui offrir qu’un tuyau éculé. Le Lt jure qu’on ne l’y prendra plus.

Sharon Farrell

 

Mariclare Costello

 

Bernie Kopell

 

 

1.16  The Confetti People

ABC, 23 janvier 1975

Ecrit par Mann Rubin et Herman Groves, histoire de Mann Rubin

Réalisé par Richard Lang

 

Jack Dawes, un jeune homme à la santé mentale fragile qui a fait un séjour en hôpital psychiatrique, rend visite à son frère Arthur, un artiste, et à sa belle-sœur Sandra. Il les trouve en pleine dispute, et quand Arthur ivre menace de frapper Sandra Jack prend une arme rangée dans un tiroir et tue son frère. Il s’enfuit. Betsy, qui l’a trouvé complètement accablé, l’introduit chez Harry. Le détective appelle le Lt Trench puis accompagne le jeune homme chez son frère mais ils n’y trouvent aucun cadavre. Sandra déclare qu’Arthur est tout à fait vivant, quelque part dans un bar. C’est effectivement là que le trouve Harry. Il semble bien que Jack ait imaginé une scène, si réelle à ses yeux qu’il l’a crue vraie. Mais quand, peu de temps après, il se rend de nouveau chez Arthur sur l’invitation de Sandra, il trouve de nouveau Arthur agressif et menaçant… et le tue avec une arme qu’il a ramassée sur le sol. Cette fois, Trench constate bel et bien la présence d’un cadavre, et Jack est arrêté.

Lorsque Harry voit le jeune peintre formé par Arthur, Luke Turner, apporter à la galerie d’Eve Mendenhall un tableau qu’il a vu inachevé dans l’atelier d’Arthur et qu’il soupçonne Luke d’avoir terminé après la mort du peintre, il comprend que la mort d’Arthur peut profiter à sa veuve. N’est-ce pas elle qui a appelé Jack pour qu’il se rende chez son frère ? N’est-ce pas elle qui, le trouvant l’arme en main devant le cadavre d’Arthur, a aussitôt prévenu la police ? Harry s’intéresse donc à Luke et Sandra et entreprend d’insinuer la suspicion entre eux pour amener le jeune peintre à trahir la veuve cupide…

 

Harry à Trench : « Je savais que je pouvais compter sur vous. Vous pensez comme un détective privé. » Trench en reste sans voix. Dans l’épisode précédent, c’est Trench qui remarquait que le détective enquêtait avec la méthode d’un policier.

« hundred dollars a day, and expenses » (Harry à Jack)

John Rubinstein

 

Diana Hyland

 

Scott Hylands

 

 

1.17  Sound of Trumpets

ABC, 30 janvier 1975

Ecrit par Larry Forrester et Robert Pirosh, histoire de Robert Pirosh

Réalisé par John Newland

 

Harry se détend un soir dans le bar où Ziggy Wilson joue du piano, quand un trompettiste vient jouer sur le ponton, devant le bar, en harmonie avec Ziggy. L’homme, ivre, tombe à l’eau et Harry plonge pour l’en tirer. Ziggy lui apprend qu’il s’agit d’Art Sully, un jazzman talentueux (qu’il mettra plus tard au même rang que Duke Ellington). Harry le recueille pour la nuit. Le lendemain, alors que le détective est allé (à pied) faire quelques courses, un homme – Smitty, qui surveillait déjà Art la veille au soir, et s’apprêtait à le poignarder quand le trompettiste est tombé à l’eau – s’introduit dans la maison de Harry ; Art lui brise une bouteille sur la tête et s’enfuit dans la voiture de Harry. A son retour, celui-ci trouve dans son salon Ruthie Daniels, une chanteuse ; elle lui apprend qu’Art – son père – a fait douze ans de prison pour meurtre, et lui demande de ne pas prévenir la police.

Harry n’en consulte pas moins le Lt Trench, tout en menant son enquête. Il rend visite à Sidney Hacktel et Clint Kaplan, propriétaires d’une maison de disques, et comprend bien vite qu’ils cherchent Art. Ils mettent d’ailleurs Smitty sur la piste du détective, ce qui vaut à Harry une rencontre dans un tunnel avec le couteau de Smitty – qui ne cause aucun dommage au détective. Art, pendant ce temps, rend visite à sa fille et lui « emprunte » le revolver qu’elle conserve dans son sac à main. Peu de temps après, on retrouve Hacktel chez lui, tué par balle, et la voiture de Harry garée à proximité, avec la trompette d’Art bien en évidence. Puis Harry trouve Chuck Henry, un autre jazzman de talent, propriétaire d’un club et ami d’Art Sully, poignardé. Trench convient avec le détective que tout accuse Art Sully de façon bien trop évidente.

Lorsque Harry retrouve Art, le policier et le détective se mettent donc d’accord pour agir de conserve. Kaplan et Smitty ont enlevé Ruthie et veulent un rendez-vous avec Art ; le meurtre que ce dernier a commis douze ans plus tôt faisait partie d’un deal avec Kaplan et Hacktel : Art a purgé sa peine et les deux producteurs ont aidé sa fille à faire une carrière. Aujourd’hui, ils sont prêts à payer encore : la contrepartie est le silence d’Art, qui ne sera jamais plus silencieux que mort. C’est là qu’interviennent Trench et Roberts. Et Harry se réserve Smitty…

Le danger écarté, Art, Ruthie et Ziggy reprennent le club de Chuck Henry.

 

Avec Jim Backus (Ziggy Wilson).

 

Harry, off : il a décidé de rester à Santa Monica. On découvre donc sa nouvelle maison sur la plage, devant laquelle trône The Answer. Betsy a déménagé aussi puisqu’elle est toujours sa voisine ; et Walter est toujours là sans être là. Au moins sa voiture (une Mercedes) est-elle utile à Harry. Qui en casse un feu arrière (en y explosant la tête de Smitty).

Trench rappelle à Harry (au risque de le choquer) que toutes les ressources de la police – lui inclus – sont destinées aux affaires officielles.

32’39’’ : la voiture de Walter (que Betsy prête à Harry) est immatriculée 825 DQI : c’est la plaque de la voiture de Cannon !

La maison de Hacktel est Gull’s Way (extérieur – la fontaine – et intérieur).

Harry à Trench : « Vous êtes tenu par la procédure policière. Pas moi. » Trench : « C’est ce que j’espérais vous entendre dire. »

Epilogue : Trench laisse Harry et son garagiste Clarence profiter de la compagnie musicale d’Art, Ruthie et Ziggy : lui, dit-il, préfère Bach !

Julius Harris

 

Brenda Sykes

 

Cab Calloway

 

 

1.18  Silent Kill

ABC, 6 février 1975

Ecrit par Stephen Kandel, histoire de John Meredyth Lucas

Réalisé par Richard Lang

 

Ken Corby, un sourd muet, est arrêté sur les lieux d’un incendie criminel et accusé d’avoir allumé le feu, responsable de la mort de trois locataires. Sa femme Eileen, sourde également, fait appel à Harry qui explique la situation à Trench et obtient que la déposition de Ken soit prise avec le concours d’Eileen. Ken, qui travaillait dans cet immeuble, venait d’être renvoyé par Hal Gordon ; il était revenu pour voir Gordon, qui lui devait de l’argent. Malheureusement, son renvoi fournit un motif à l’accusation. Harry cherche donc à qui pourrait profiter l’incendie. Il parle à Laura Mayo, secrétaire des assurances Century, et à Ted Gillman, propriétaire de l’immeuble. La première refuse de le laisser consulter ses dossiers, le second n’apprécie pas d’être soupçonné d’avoir commandité l’incendie. Quant à Alex Keller, directeur de la compagnie qui assurait la sécurité de l’immeuble, il reçoit Harry en jetant sur lui deux de ses chiens. En attendant, Ken, remis en liberté grâce à Trench qui a déclaré au juge qu’il ne le considérait pas comme dangereux, il supporte mal d’être victime d’une situation que son handicap l’empêche de maîtriser. Cependant, l’enquête de Harry finit par inquiéter Keller, qui a monté avec Laura Mayo une arnaque lucrative. Il décide de mettre le feu à sa propre maison et d’y laisser Ken, ligoté, de façon à faire croire qu’il a déclenché un nouvel incendie, dans lequel il se serait tué lui-même…

 

L’intérêt principal de cet épisode est la façon dont est traité le handicap de Ken et Eileen Corby. Plusieurs scènes épousent le point de vue de Ken en montrant les autres personnages parlant entre eux, sans aucun son ; l’étrangeté qui en résulte donne une idée de l’angoisse du sourd muet, qui voit sans entendre, et donc sans comprendre ce qui se passe autour de lui alors qu’il est le principal intéressé. Plusieurs scènes se déroulent dans une véritable école pour enfants sourds muets, où les Corby donnent de leur temps pour encadrer les enfants.

James Wainwright

 

Kathy Lloyd

 

Gail Strickland

 

 

1.19  Double Jeopardy

ABC, 13 février 1975

Ecrit par M. Gluck

Réalisé par John Newland

 

Harry est sur la plage à s’occuper de sa canne à pêche quand il voit passer une jolie cavalière… abattue un instant plus tard par un tireur invisible. Alors que Harry se précipite vers la femme, un jeune homme déboule lui aussi, se penche sur la femme puis enfourche le cheval et s’en va. Harry constate la mort de la femme puis appelle la police, qui cueille le cavalier un peu plus loin. Todd Conway, c’est son nom, déclare qu’il allait chercher du secours. On retrouve l’arme dans le sable mais absolument rien ne permet d’incriminer Conway, qui est libéré. Sitôt revenu chez lui, il est assommé par deux hommes qui ouvrent le gaz avant de partir. Sauvé, il veut engager Harry pour découvrir qui cherche à le tuer. Les deux hommes discutent dans le van de Todd, en route vers le garage de Clarence (Harry a encore des soucis avec sa voiture), lorsque le jeune homme constate qu’il n’a plus de freins. La présence d’un chantier sur la route parvient seule à stopper le van. Harry rend visite au père de la femme assassinée, l’entrepreneur Carl Milland, qu’il pense responsable des deux tentatives d’attenter à la vie de Todd ; le vieil homme, persuadé qu’il est coupable et que la police ne peut rien faire pour des raisons de procédure, a en effet décidé de faire justice lui-même. Son beau-fils Frank Cabot, marié à la sœur de Barbara Milland, a lancé des hommes sur la trace du garçon, que Harry héberge chez lui. Le détective enquête, le jeune homme travaille sur le bateau d’Orwell. Bientôt, cependant, une explosion se produit près du bateau, et Harry pense qu’il était lui-même visé. Le rapport du coroner révèle que Barbara était enceinte de neuf semaines, et Harry soupçonne Frank Cabot d’être le père du bébé, et l’assassin de sa belle-sœur…

 

Trench à Harry : « Un détective privé doit se faire beaucoup d’ennemis ; surtout un dans votre genre. »

« junk car » : la voiture de Harry Orwell vue par Frank Cabot.

Sue apprend à Harry que Betsy est à Honolulu : elle s’est mariée avec Walter. Lequel Walter a un grand frère, Ralph.

Kurt Russell

 

Will Kuluva

 

Ben Piazza

 

 

1.20  Lester

ABC, 20 février 1975

Ecrit par Robert C. Dennis

Réalisé par Richard Lang

 

Harry est engagé par l’avocat Neal Valentine dont le client, Lester Hodges, un étudiant passionné de criminologie, s’est présenté de son plein gré au bureau du Lt Trench pour faire une déposition. Il avait rendez-vous avec une amie, Lynne, dans un jardin public, mais elle ne s’est pas présentée et Lester pense qu’il lui est arrivé quelque chose. Sur les lieux, des traces de pneus indiquent qu’une voiture a écrasé des buissons et roulé sur les espaces verts. La voiture est bientôt retrouvée : c’est celle de Lester, qui ne l’utilise pas souvent mais laisse les clés à l’intérieur pour que ses amis puissent l’utiliser. A l’intérieur, une écharpe aux initiales LN, comme Lynne Northrup. Harry trouve aussi sur le pare-brise un morceau de feuille d’arbre qu’il soumet à l’œil expert d’une botaniste, laquelle identifie un arbre qui ne pousse pas aux Etats-Unis mais qu’un riche excentrique a fait planter sur sa propriété : dans la résidence Larrabee, aujourd’hui abandonnée, Harry trouve le corps sans vie de Lynne. Lester est le suspect numéro un de Trench, surtout lorsque Harry découvre qu’une précédente petite amie de Lester, Claudia Jennings, a été tuée de la même façon. Le détective, lui, préfère continuer d’enquêter dans l’entourage de Lester, et retourne dans la maison Larrabee pour y retrouver Judy, une amie de Lester…

 

Sue laisse son chien Grover à garder (et nourrir) à Harry. Les atomes crochus entre les deux ne sont pas évidents.

Trench pratique à son bureau des exercices d’étirement et de respiration qui le rendent… étrange.

Dans l’épilogue, Lester, qui éprouve une véritable et sincère fascination pour Orwell, s’habille exactement comme lui et lui propose de former un duo à la Holmes et Watson, ou Spade et Archer, ou… Batman et Robin. A la liste, Harry (off) ajoute Kato et le Frelon Vert.

Harry reprend le bus, lorsque sa voiture doit être laissée au garage (après avoir fait la route de Santa Monica à Ojai, lieu de résidence de la famille aisée de Hodges).

Les Lannom

 

Jamie Smith Jackson

 

Farrah Fawcett-Majors

 

 

1.21  Elegy for a Cop

ABC, 27 février 1975

Ecrit par Howard Rodman

Réalisé par Jerry Thorpe

 

Manny Quinlan monte de San Diego à Los Angeles, à la recherche de sa nièce Marilyn Bedestrom. Il la retrouve, en manque, dans une chambre sordide. Alors qu’il veut l’emmener, un homme surgit dans son dos et l’abat de deux balles, avant de mettre dans sa poche une enveloppe contenant 24.000 dollars. De l’argent sale destiné à faire croire que le Lt Manny Quinlan était un flic ripou. Alors que sa nièce s’est enfuie et que le tireur s’est sauvé lui aussi, Manny parvient pourtant à inscrire le nom et l’adresse de Harry Orwell sur l’enveloppe et à se traîner dans la rue. Là, parmi les badauds qui assistent à la scène, une petite fille accepte de prendre l’enveloppe et de la glisser dans une boîte aux lettres. Puis Manny meurt.

Après les funérailles, lorsque son amie Sue lui remet l’enveloppe arrivée par le courrier, Harry en retire l’argent et porte l’enveloppe à la police, où elle est méticuleusement examinée. Les empreintes correspondent à celles d’un dealer dont on ignore l’identité réelle mais pour lequel la police dispose de 23 pseudonymes. Harry en choisit deux et fait circuler dans la rue le bruit qu’il cherche à le rencontrer. Un soir, une prostituée qu’il a fait venir dans sa chambre, le croyant endormi, sort son portefeuille et communique, au téléphone, le nom qu’elle lit sur le (faux) permis de conduire. Trois hommes le rappellent et lui donnent rendez-vous au pied de l’hôtel. Il les suit en voiture jusqu’à un restaurant où il rencontre l’homme qu’il cherche. Lorsqu’il prononce le nom de Marilyn Bedestrum, l’homme se lève sous un faux prétexte et s’en va, tandis que ses complices arrosent de balles la vitrine du restaurant.

La police retrouve Marilyn grâce à un appel anonyme. Elle est cueillie hors de chez elle et emmenée à l’hôpital. Harry soupçonne cependant que l’homme qui s’est servi d’elle pour attirer Manny à Los Angeles se terre chez elle, et c’est pour éloigner la police de l’endroit qu’il se serait arrangé pour que Marilyn soit arrêtée. Théorie confirmée lorsqu’il se rend lui-même à l’adresse que lui donne, non sans réticence, le Lt Trench. Après un échange de coups de feu entre l’homme et ses complices d’un côté, Harry, le detective Arvin Granger et un motard de la police de l’autre, le tueur s’enfuit à moto et Harry le poursuit sur une moto de la police. Il parvient à lui mettre la main dessus…

 

Trench accuse Harry de vivre comme un dinosaure : « Aujourd’hui, le crime est organisé, et tu dois faire partie d’une organisation pour t’attaquer à lui. »

Les scènes liminaires avec Sal Mineo et Kathy Lloyd ont été tournées pour cet épisode mais la scène du restaurant (Janssen-Mineo ainsi que la scène précédente avec les complices de Mineo) et le dénouement (hôtel, avec Melvin Stewart, et poursuite à moto) sont repris du téléfilm pilote de 1973, de même que la scène avec Kathy Lloyd à l’hôpital. Dans cette dernière scène, l’argent que Orwell remet aux infirmières est celui que Martin Sheen lui a donné en 1973 (1400 $), devenu, ici, l’argent que Orwell a reçu de Quinlan par la poste (24000 $). Parmi les pseudonymes de Mineo figurent Harlan Garrison et Walter Chiro, les rôles respectifs de Sheen et Mineo dans le téléfilm de 1973.

H. Darrow & K. Lloyd

 

Sal Mineo

 

Melvin Stewart

 

 

1.22  Street Games

ABC, 2 mars 1975

Ecrit par Herman Groves

Réalisé par Richard Lang

 

Marge Wayne engage Harry pour retrouver sa fille Nancy, une adolescente de seize ans devenue addict à la drogue. C’est d’abord le petit ami de Nancy, Tommy Renoso, que Harry retrouve, à la morgue de la police : il a été abattu dans une raffinerie abandonnée. Puis il découvre un autre cadavre : celui de Willie Ravell, un petit dealer, abattu lui aussi. Tout porte à croire que Nancy a assisté à l’un des meurtres, voire aux deux, et que l’assassin la recherche pour la faire taire. La route de Harry croise celle de deux costauds qui l’encouragent – avec les mains autant qu’avec la bouche – à renoncer à son enquête. Il finit par retrouver Nancy également, en état de manque, et persuade Trench de laisser la jeune fille chez lui, sous la garde d’un policier et d’une infirmière, en attendant d’avoir arrêté ceux qui la recherchent. L’enquête permet bientôt d’identifier le meurtrier, Cicero Kern, qui a tué Willie parce qu’il vendait de la drogue sans sa permission, et Tommy parce qu’il se trouvait là, venu acheter de la poudre pour Nancy, qui attendait à côté de la moto de son petit ami. Trench tend alors un piège à Kern…

 

Le chien Grover mange le sandwich de Harry et s’invite chez lui à la fin de l’épisode.

Acte 1 : Harry entre sans frapper dans le bureau de Trench occupé avec Roberts. Trench et Harry conversent à travers Roberts, Trench faisant comme si le détective n’était pas vraiment là, vu qu’il n’a pas frappé.

Trench à Harry : « You’re looking at a model cop. » Roberts pouffe (maladroitement) en l’entendant.

Harry évoque (off) un gamin du voisinage, Freddie, qui a détruit le joli château qu’il avait construit un jour, gamin ; « Trench me rappelle Freddie. »

« La voisine » de Harry est évoquée, et Trench prononce le nom de Sue.

« a hundred dollars a day, plus expenses »

Maureen McCormick

 

John McMurtry

 

Stanley Clay

 

 

Tag(s) : #Guide d'épisodes, #Guide d'épisodes 1970s
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