Guide réalisé par TLP

Police Woman est © Columbia Pictures Television / Sony Pictures. All rights reserved.

Pour un album photographique de la série, visitez A l'Image des Séries

Earl Holliman et Angie Dickinson (épisode "La purge")

 

saison 1  -  saison 2  -  saison 3  -  saison 4

 

Saison 2

(1975-1976)

 

2.01  Pawns of Power (Fausse monnaie)

 

NBC, 12 septembre 1975

Ecrit par Sean Bain[e]

Réalisé par Barry Shear

 

Robert Goulet et Sydney Chaplin

 

Pepper travaille sous couverture pour Eddie Diamond, l’un des lieutenants de Sal Masseria, dont les jeux sont l’une des activités illégales. La nuit où la police intercepte le camion abritant le tripot clandestin mobile de Diamond, dans lequel Pepper œuvre comme serveuse, Diamond en est descendu avec deux joueurs, Henry Butler et Sammy Kaplan. Celui-ci est une taupe infiltrée par les services du D.A. à l’insu de l’unité de Crowley, et Diamond et Masseria se débarrassent de lui. Du coup, Alexander Moulton, responsable de cette enquête pour le bureau du D.A., prend la direction de l’équipe de Crowley et veut que Pepper conserve sa couverture pour remplacer Kaplan. Elle accepte une mission-test pour Diamond, qui lui permet de gagner la confiance des criminels, même si sa couverture est un moment menacée et qu’elle reçoit quelques coups. Moulton fait de Teresa, une adolescente arrêtée pour possession de drogue, le contact de Pepper. Malheureusement, celle-ci utilise, pour lui transmettre un message, un téléphone que les criminels ont placé sur écoute : Teresa est enlevée, Pepper démasquée. Crowley les retrouve à temps dans le sous-sol de la résidence de Masseria…

 

Avec Roddy McDowall (Moulton), Sydney Chaplin (Masseria), Mary Ann Chinn (Teresa) et Robert Goulet (Eddie Diamond). Et avec John Crawford (Chief Parks), Cliff Carnell (Kinkaid), Lu Leonard (the rich lady), John Wyler (Timothy Mathews), Ted Chapman (Henry Butler), Henry Olek (Sammy Kaplan), Ann D’Andrea (chief matron), Jerry Fitzpatrick (truck driver), Bob Golden (motor officer), Tedda Bracci (jailed girl), Dick Crockett (first officer), Ed Cross (Lombardo).

 

Sur le tableau de la Masseria Family affiché dans le bureau de Moulton, deux des lieutenants de Masseria sont De Blasio (« Monk ») et Doug Benton (« Cherokee ») (24’50’’). Autres noms : Jim Brown, Willie Mas, Dan Cahn.

Sammy Kaplan est appelé par erreur Eddie Kaplan par Moulton lorsqu’il expose la situation à Pepper et Crowley.

 

Roddy McDowall et Earl Holliman

 

 

2.02  The Score (Sur la piste blanche)

 

NBC, 19 septembre 1975

Musique de Jerrold Immel

Ecrit par Gabe Essoe

Réalisé par Barry Crane

 

Billy Jackson et Angie Dickinson

 

Deux jeunes gens sont retrouvés morts d’une overdose de speed. Cette drogue pure fait des ravages et l’unité de Crowley essaie d’en remonter la filière. Pendant ce temps Lara Williams, une jeune droguée qui s’est acoquinée avec Marty et Sticker, qui produisent du speed dans un labo de fortune, est rongée par un sentiment de culpabilité qui lui fait prendre la fuite avec un carton de speed qu’elle devait livrer à Ralph Brooks, propriétaire du bar Irish Knight. Elle cherche de l’aide auprès de sa sœur Betty qui vit à San Francisco mais Betty, déjà éprouvée par les choix de sa sœur, lui raccroche au nez. Lara envoie alors le carton à la police par la poste et se suicide dans un motel. Après sa découverte, Pepper a l’idée de se faire passer pour sa sœur et d’entrer en contact avec Brooks en réclamant une participation au trafic. Un micro sur elle, elle accompagne Brooks jusqu’au domicile de Marty et Sticker…

 

Avec Michael Constantine (Ralph), Paul Koslo (Johnny ‘Sticker’ Hughes), Kelley Miles (Lara Williams) et Christopher Stone (Marty Bowen). Et avec Frank Aletter (Tony Scilio), Burke Byrnes (Robert Allen), Michael Potter (Fred Dillett) et Olivia Cole (Dr Georgia Kimberly), Debra Miles (Betty Williams), Billy Jackson (Astro) et Tony Cummings (Ralph Wilkins), Arline Anderson (Mrs Rose), Russell Shannon (Monte), John Megna (Hooper), Verna Rose Smith (secretary), Sid Conrad (Willis), Chad States (stock boy).

 

 

2.03  Paradise Mall (La mariée est trop belle)

 

NBC, 26 septembre 1975

Musique de Jerrold Immel

Ecrit par Frank Telford

Réalisé par Alvin Ganzer

 

E. Holliman, James Wainwright et A. Dickinson

Bruce Boxleitner et Angie Dickinson

 

Des jeunes femmes sont assassinées et leur corps coiffé d’un voile de mariée. Le Detective Tom Foley est en charge de l’enquête, à laquelle participent également Crowley et son équipe. La propre femme de Tom, Helen, est à son tour victime du tueur. Bien qu’écarté de l’enquête, il continue de mener ses propres investigations, avec d’autant plus d’opiniâtreté qu’il est apparu qu’Helen avait une liaison avec un autre homme, Cheaver. Quand Elsa Myers se présente en déclarant que le tueur est certainement un homme avec qui elle est sortie et qui l’a terrifiée par l’amour obsessionnel qu’il lui vouait, mais dont elle ignore le nom, Tom parcourt les rues muni du portrait-robot réalisé par la police et finit par repérer un homme, Gordon Stuart, faisant du gringue à une strip-teaseuse, Shannon, dans un petit restaurant. Lorsque Shannon est à son tour victime du tueur en série, il débarque chez lui et le traite sans ménagement. Mais Stuart n’est finalement pas l’homme dont a parlé Elsa Myers et rien ne le désigne comme le tueur. De nouveau questionné par Tom, cependant, il est en mesure d’orienter celui-ci vers Edward Krohl, qui travaille dans le restaurant où Tom a vu Stuart la première fois. Tom le trouve au moment où le jeune homme vient de choisir une nouvelle victime : Pepper ! Il le poursuit sous la jetée, est blessé par lui et le tue au moment où Krohl se jette sur lui.

L’affaire ne s’arrête pourtant pas là : il apparaît en effet que Krohl a tué quatre des victimes, non la cinquième. Helen Foley n’a pas été tuée par lui mais par Tom qui, mis au pied du mur par Pepper, avoue s’être disputé avec elle après avoir découvert qu’elle avait une liaison. Il l’a frappée si violemment qu’elle en est morte et il s’est servi ensuite du tueur aux voiles pour maquiller son crime…

 

Avec James Wainwright (Det. Tom Foley), Ned Romero (Det. Ed), Bruce Boxleitner (Ed Krohl) et Gavan O’Herlihy (Gordon Stuart). Et avec Kim O’Brien (Elsa Myers), Hank Brandt (Cheaver), Sherri Spillane (Shannon) et Suzanne Edwards (the News reporter), Reid Cruickshanks (Narbey), Patrick Spohn (the motel manager), Viola Harris (Colette) et Georganne La Piere (Joan Travis), Robert B. Williams (Henderson), Anne Newman-Mantee (Helen Foley), Nance McCormick (redhead), John Paul Johnston (patrolman), Gerald Ray (officer #1), Mary McCusker (girl in bridal shop).

 

Classique utilisation du thème du psychopathe tueur de femmes, jusqu’au dernier acte qui offre un coup de théâtre certes conventionnel lui aussi mais qui permet de recentrer l’ensemble de l’épisode sur le drame personnel du Detective Tom Foley.

Le titre original désigne la jetée autour de laquelle ont lieu les meurtres.

 

 

2.04  Pattern for Evil (Le défilé de mode)

 

NBC, 3 octobre 1975

Musique de Gerald Fried

Ecrit par Edward De Blasio

Réalisé par John Newland

 

Logan Ramsey et Angie Dickinson

 

Une jeune mannequin, Kate, est agressée dans les bureaux de Panache Fashions. Selon les informations du Chef Parks, la mafia de la côte est essaie de prendre le contrôle du marché de la confection, obligeant les entreprises de mode à passer contrat avec ses sociétés. En se faisant passer pour un modèle, Pepper est témoin de l’intimidation du patron de l’une de ces entreprises, Martin Press, par Pine et Jackson, deux hommes de main de la côte est. C’est encore sous la couverture d’un mannequin, Joya Michaels, qu’elle se fait engager par le couple de stylistes Nick et Lisa Tibbett pendant que Crowley et Styles se rendent à New York pour consulter leurs collègues de la côte est sur les ramifications locales de cette affaire. Ils y découvrent que Nick Tibbett est en réalité le petit-fils d’un « Don », Gregory Essex. Agit-il au nom de son grand-père pour diriger les opérations en Californie ? Visiblement non puisque les Tibbett sont attaqués en voiture par Jackson : Nick meurt et Lisa est sévèrement brûlée dans l’incendie de leur voiture.

Au moment où sa couverture l’amène à travailler de nouveau pour les patrons de Panache Fashions, Rolf et Sanford, Pepper reçoit par téléphone une info que Royster vient d’obtenir de Crowley à New York : l’un des patrons de Panache est l’homme qu’ils cherchent, piloté par la côte est. Mais cet homme, justement, surprend la conversation de Pepper et Royster : sous la menace d’une arme, il oblige Pepper à le suivre. Acculé sur les toits de l’immeuble, il est finalement abattu par Royster…

 

Richard Lenz & Janet Margolin

 

Deborah Pratt

 

John Crawford

 

Avec Richard Lenz (Nick Tibbett), Janet Margolin (Lisa Tibbett), Harold J. Stone (Rolf), Ron Soble (Pine), Logan Ramsey (Sanford) et Deborah Pratt (Kate). Et avec Charlie Brill ([Lt Fred] Di Marco) et John Crawford (Chief Bob Parks), Al Ruscio (Scotto), Frank Geraci (Brown), Grace Albertson (the woman buyer), Suzanne Little (model #1), Susanne Reed (model #2), Trevor Stephens (assistant), Harry Fleer (watchman), Stanley Brock (Press), Darrow Igus (patrolman), Pete Marino (airport thug), Charles Knapp (buyer).

 

Dans la première séquence, Crowley parle à Styles de son divorce avec Mary Helen, qui l’a laissé sans illusion sur le mariage.

 

 

2.05  The Chasers (Escroqueries aux assurances)

 

NBC, 10 octobre 1975

Ecrit par Irving Tunick

Réalisé par Barry Shear

 

Ian McShane et Ida Lupino

 

Pepper s’arrête sur un parking pour passer un dernier coup de fil à Crowley : elle part pour une semaine de vacances, souhaite bon courage à tout le monde et ne dira pas où elle va ! Mais elle a à peine reposé le combiné qu’elle entend une femme crier après un homme qui s’enfuit avec son sac à main ; Pepper essaie de l’intercepter et, en le poursuivant, est heurtée par un fourgon. Elle est transportée à l’hôpital où, alors qu’elle est à peine consciente, on lui fait signer un document par lequel elle requiert les services d’un avocat, Dan Markson. C’est Hilda Morris qui lui fait apposer, non pas sa signature en fait mais son empreinte digitale : Hilda, bénévole pour l’association Social Samaritans, a un bureau au sein de l’hôpital et l’infirmière Lily Thomas, en aparté, la présente comme une spécialiste de l’escroquerie, une « ambulance chaser ». Elle saute sur tous les patients victimes d’un accident afin d’arracher des indemnités aux compagnies d’assurances.

Le sac à main de Pepper, cependant, resté sur le parking après l’accident, est retourné à la police et finit sur le bureau de Crowley qui réussit à retrouver Pepper en téléphonant aux hôpitaux : elle a été enregistrée sous le nom de Pepper Andrews, son nom ayant été mal compris quand elle l’a prononcé à demi-inconsciente. Elle informe Crowley de l’arnaque orchestrée par Hilda et Markson. Ceux-ci agissent avec un garagiste, Russ Hawkins, qui leur fournit les voitures servant à simuler des accidents où un autre complice, Roman Washington, joue la victime. Pepper décide de garder son rôle de Pepper Andrews et elle propose à Markson de travailler avec lui, comme Washington. Malheureusement, un vigile, Hazen, révèle incidemment à Hilda que Pepper est un flic, qu’il a connue toute jeune recrue. Pepper apprend qu’elle est grillée par Larry Calhoun, l’associé alcoolique de Markson, totalement dépassé par la situation et qui finit par se suicider. Markson, Hilda et Hawkins ont prévu un accident qui sera le dernier pour Washington, devenu gourmand, et Pepper. Cette dernière y échappe mais pas Washington, qui meurt brûlé dans la voiture qu’il conduit alors qu’il simulait un nouvel accident.

Pepper surprend Hawkins en train de saccager l’appartement des Washington, à la recherche d’enregistrements que Roman avait faits de ses conversations téléphoniques avec Markson. Il l’enferme dans un placard et met le feu à l’appartement. Venu en renfort, Crowley abat Hawkins et libère Pepper. Myrtle Washington, la veuve de Roman, prête son concours à la police pour piéger Hilda, qui déballe tout une fois arrêtée. Pepper et Crowley arrêtent Markson alors qu’il dîne avec son bon ami le Sénateur Dayton…

 

Edward Andrews face à Angie Dickinson

Paul Benjamin

 

Avec Ida Lupino (Hilda Morris), Paul Benjamin (Roman Washington), John Smith (Russ Hawkins) et Edward Andrews (Calhoun) et Ian McShane (Dan Markson). Et avec Berlinda Tolbert (Lily Thomas) et Vivian Bonnell (Myrtle Washington), Robert Forward (Senator), Deborah Loomis (receptionist), John Alvin (Will Hazen), Roxanna Bonilla (Chicano patient), Frank Arno (ambulance driver), Ellen Anderson (passerby).

 

Un scénario bien mené et servi par une interprétation sans défaut : Ida Lupino, Ian McShane, Edward Andrews entre autres sont parfaits dans leurs rôles respectifs, et une mention spéciale aussi à Berlinda Tolbert, même si elle ne fait que passer dans son habit d’infirmière.

Pepper donne à Crowley le premier nom qui lui passe par la tête : « Hershel Gottfried, my favorite uncle ».

En cherchant à retrouver Pepper, Crowley utilise son vrai prénom, Lee Ann.

Ah ! ce sexisme irréductible ! Roman Washington à Pepper : « women are lousy drivers ». Certains clichés ont la vie dure.

Le parking où Pepper a son accident est (selon une infirmière à qui parle Crowley) à Tres Cruces. Devant une boutique Joseph Magnin (qui habillait notamment les acteurs de Peyton Place au milieu des années 1960).

La voiture de Crowley : 671 CIL.

 

 

2.06  Cold Wind (Top modèles)

 

NBC, 17 octobre 1975

Musique de Gerald Fried

Ecrit par Ralph L. Kelly

Réalisé par Alexander Singer

 

Daniel Benton

Kenneth Mars

 

Deux employés de l’usine Valiant, Benny Cardullo et Harry Caffey, sont abattus au fusil sur le parking de l’entreprise, par un homme qui s’enfuit en voiture. Crowley et son équipe enquêtent sur leurs collègues de travail et sur la voiture qu’un témoin a décrite. Ils arrêtent Morton Barker, un collègue des victimes, parce qu’il a cherché à s’enfuir quand ils sont venus lui poser des questions ; l’homme, effrayé et agité, leur donne une version douteuse de son emploi du temps et Crowley le fait mettre en cellule. Il essaie de s’y suicider. La voiture, elle, les conduit jusqu’à un jeune homme, Stuart Borchers, à l’âme d’artiste, que Pepper approche sous couverture en s’inscrivant au même cours de dessin. Elle découvre un garçon sensible, qui cite volontiers un livre de Marcel Baudelaire, Le Vent froid, dans lequel on peut lire le récit d’un meurtre et du plaisir que procure le sentiment de tenir une arme et de donner la mort. Pepper passe du temps avec Stuart, en portant un micro qui permet à Crowley, Royster et Styles de suivre tout ce qu’ils se disent. Elle titille sa fascination supposée pour la mort et il finit par lui proposer une arme, après qu’elle lui a parlé de son ex-petit ami jaloux, Bill, qui la terrifie. Mais en apercevant Royster à quelques pas Stuart prend peur et commence à tirer, heureusement sans blesser personne. Crowley doit le blesser à la jambe pour l’arrêter. En route pour l’hôpital, il réclame une équipe de télévision pour faire lui-même le récit de ses crimes…

 

Ed Bernard

John Quade

 

Avec Kenneth Mars (Morton Barker), John Quade (Ganz) et Daniel Benton (Stuart Borchers). Et avec Clarke Gordon (Haley), Lee Delano (Nicastro) et Johana DeWinter (Mrs Barker), Gina Alvarado (Mrs Cardullo), Fuddle Bagley (Vint) et Alix Talton (Mrs Borchers), Barrie Youngfellow (the Attorney), Asa Teeter (the soldier) et Jess Nadelman (the driver), Bill Sorrells (Nellis), Arne Warda (Stovall), Walt Davis (polygraph technician), Alex Curi (Pietro Cardullo), Al Dunlap (Caffey), Barbara Bernstein (student).

 

Tout commence par un double meurtre, puis le début d’une enquête méthodique. La suite, qui utilise le motif convenu du jeune homme déséquilibré, est plus attendue (la motivation du meurtrier est le crime gratuit et la jouissance de tuer). On retiendra l’épilogue, qui revient sur une victime collatérale presque oubliée en chemin et qui met Pepper et Crowley face à une responsabilité à laquelle ils réagissent chacun à sa façon, lui en se replongeant dans le travail (« Qui a dit que la vie était juste ? ») après avoir accusé le coup et pour faire diversion, elle en retenant difficilement ses larmes sous le regard compatissant et embarrassé de Styles et Royster. En chemin, en effet, un homme soupçonné et bousculé par Crowley et Pepper, un homme fragile et effrayé, a tenté de se suicider dans sa prison. Dans l’épilogue, sa veuve vient apprendre aux deux inspecteurs qu’il a succombé à ses blessures.

Cet épilogue met en perspective le travail de policier, qui impose aux inspecteurs de se montrer parfois brutaux pour obtenir la vérité, au risque de s’en prendre à des innocents. Qu’arrive-t-il lorsque la victime de ce traitement est une personne psychologiquement fragile, vulnérable ? Kenneth Mars est tout à fait convaincant dans ce rôle. Mais, plus largement, cette problématique vaut pour la plupart des séries policières : cette forme de brutalité, physique ou psychologique, est en général justifiée par la culpabilité de ceux que le scénario désigne comme les « méchants », même si cette culpabilité n’est démontrée qu’après. Il n’en reste pas moins que c’est une forme de harcèlement et que le travail sous couverture de Pepper repose souvent sur le mensonge, la manipulation et, comme ici avec le jeune Stuart, sur une provocation délibérée. On voit parfois la femme flic poser en prostituée et arrêter le client qu’elle a elle-même sollicité : le principe est le même. Est-ce une pratique justifiable ? Loi et morale ne s’accordent pas forcément sur la réponse, et celle-ci varie en fonction du traitement que le scénario réserve au manipulé : c’est nous, spectateurs, qui souvent justifions la manipulation et la brutalité parce que la « victime » est peinte sous un jour déplaisant. Dans « Cold Wind », le sort de Barker, poussé au suicide, est d’autant plus terrible que personne n’entend sa souffrance (Pepper le notera dans l’épilogue) ; son acte désespéré est sans témoin (le compagnon de cellule, endormi, est tourné vers le mur) et ne donne lieu à aucun développement dans le scénario. Il termine un acte et l’acte suivant n’y revient qu’au détour du dialogue, qui évoque le fait qu’il n’est pas mort mais a été transporté à l’hôpital. L’enquête continue en faisant peu de cas de lui, il n’est déjà plus intéressant puisqu’un autre coupable a été trouvé. D’où la force de l’épilogue, qui porte la lumière sur la victime oubliée et referme l’épisode sur un sentiment profondément dérangeant, là où les séries policières (de l’époque) choisissent en général la satisfaction du devoir accompli et terminent sur une touche humoristique. Ici, ce sera le visage profondément bouleversé de Pepper.

La scène de la tentative de suicide de Barker est d’une violence sourde mais qui est à ranger auprès de la mort de Klein dans l’épisode 2.08 au rang des scènes les plus violentes de la série.

Le Vent froid de Marcel Baudelaire est le livre de chevet du jeune Stuart : Marcel Baudelaire a existé (c’était un photographe) mais le nom est ici choisi plutôt pour la résonance qu’il offre aux poèmes parfois tourmentés de Charles Baudelaire. Le titre original est la traduction du titre français tel que Stuart l’utilise et tel qu’il apparaît sur la couverture de l’exemplaire que lit Pepper (en traduction, même si le titre est en français).

 

 

2.07  Above and Beyond (Cambriolages)

 

NBC, 31 octobre 1975

Musique de Richard Shores

Ecrit par Elroy Schwartz

Réalisé par Alexander Singer

 

Angie Dickinson et Audrey Dalton

 

Crowley et Pepper sont en planque dans une boutique et interviennent lors d’un hold up ; ils ne peuvent empêcher les criminels de s’enfuir mais Pepper croit avoir reconnu le chauffeur de leur voiture, un libéré sur parole. L’officier de libération sur parole Matt Hunter, joint par Crowley, ne les rejoindra cependant jamais : il est abattu dans sa voiture. Pepper se mêle au groupe dont il s’occupait en se faisant passer pour Claudia Mason, libérée sur parole. Elle attire immédiatement l’attention de l’un des hommes du groupe, Paul Monarch, qui lui propose de prendre un verre ensemble. Très vite, il avoue être « sur un coup » et demande à Pepper de l’accompagner au Mexique à la fin de la semaine, en lui promettant la belle vie. Paul prépare un casse avec deux complices, Ben Richards et Red Morgan : le cambriolage d’un coffre de banque, dans lequel ils ont l’intention d’entrer pendant la fermeture de la banque, en perçant non la porte, inviolable, mais le mur, moins protégé. Aperçue en compagnie de Crowley dans un parc public, Pepper est enlevée par les trois hommes mais elle réussit à les convaincre que Crowley est venu lui poser des questions au sujet de sa relation avec Paul, et qu’elle n’a évidemment rien dit de compromettant. Ils se gardent de lui donner des informations plus précises mais la libèrent. Dans le même temps, l’arme qui a servi à tuer Hunter est retrouvée chez un autre libéré sur parole, membre du groupe également ; une fausse piste, mais qui montre que le meurtrier veut éloigner la police. Paul et ses complices sont bientôt retrouvés morts dans leur fourgon, après le casse. Dans le véhicule, Pepper remarque une marque de cigarette dont on a retrouvé aussi un mégot dans la voiture de Matt Hunter. L’indice conduit Crowley et son équipe là où ils ne s’attendaient pas à trouver le meurtrier de Matt Hunter : sous son propre toit. L’auteur du meurtre, également cerveau du casse, est Matt Hunter Jr…

 

Peter Brown

 

Jonelle Allen

 

Dave Cass & Pat Renella

 

Avec Peter Brown (Paul Monarch), Andrew Parks (Matt Hunter, Jr), Robert Sampson (Eric Jorgenson), Richard Venture (Matt Hunter, Sr), Audrey Dalton (Mrs Hunter) et Jonelle Allen (Maxine Fuller). Et avec Pat Renella (Ben Richards), Dave Cass (Red Morgan) et Rafael Campos ([Mickey] Sanchez), Robert Nadder (Harvey Gruber), Jeff Goldbloom (Spiro), Ed Rue (Jed Smith), Ann Morrison (woman), Gary Cashdollar (policeman #1), Michael Watson (policeman #2), Ian Jon Tanza (Bonnell), Constance Pfeiffer (hooker), Jack Oliver (proprietor) et Scott Walker (Tony Tuncelli).

 

Un scénario qui comporte son lot de morts et une séquence d’arrestation musclée mais qui évite le sensationnel pour dérouler l’enquête en laissant de l’espace aux personnages. Ainsi Maxine Fuller, libérée sur parole, en est-elle l’une des figures marquantes bien qu’elle ne joue presque aucun rôle dans l’enquête elle-même. On devine ses difficultés à se réinsérer sans qu’elles soient évoquées explicitement et l’on retient surtout sa sympathie pour Hunter, qu’elle considère comme un chic type, et la main que lui tend Pepper non par intérêt mais par sympathie sincère. A la fin de l’épisode, elle arrange pour elle un entretien d’embauche. De même Jorgenson, qui remplace Matt Hunter après sa mort, est-il montré comme un brave type, animé de bonnes intentions.

« The one with the pretty blonde partner » : c’est comme cela que Matt Hunter décrit Crowley.

 

2.08  Farewell, Mary Jane (Adieu, Mary Jane)

 

NBC, 4 novembre 1975

Ecrit par Gregory K. Scott

Réalisé par Douglas Benton

 

Angie Dickinson et Sam Elliott

 

Le Capt. Wade et le Sgt Byron, des Stups, demandent l’aide de l’équipe de Crowley : Bill Klein, qui a été l’un des informateurs les plus précieux du service, a mis en place son propre réseau de trafic de stupéfiants. Il connaît toutes les procédures et surtout tous les agents des Stups, d’où le besoin de visages nouveaux. Mais Klein, considéré comme fou par ceux qui l’ont approché, est si prudent qu’il ne travaille jamais avec des gens qu’il ne connaît pas. Après une première tentative qui se solde par la mort d’un informateur, Jimmy Higgins, Crowley s’assure le concours d’un homme qui a déjà fait affaire avec lui, l’ancien coureur automobile Michael Gregory, qui accepte de rencontrer l’associé de Klein, Vern Spear, en présentant Pepper comme sa petite amie. Un premier deal est conclu, qui permet de rassurer Spear sur la solvabilité de ses clients. Puis un second, qui nécessite une association avec les Fédéraux afin de réunir les 100.000 $ promis à Spear. Klein n’intervient jamais directement dans ces transactions mais l’idée est de l’amener à sortir de l’ombre pour conclure le deal. Mais Klein, méfiant, enlève Pepper au milieu de la transaction afin de garantir sa sécurité…

 

W. L. LeGault

 

Geoffrey Lewis

 

Ed Bakey

 

Avec Sam Elliott (Michael Gregory), Geoffrey Lewis (Vern Spear), Charles Bateman (Dan Benedict) et W. L. LeGault (Bill Klein). Et avec Ed Bakey (Jimmy Higgins), Sheldon Allman (Capt. Wade), Frank O’Brien (Sgt Byron), Patricia Estrin (Joyce) et Loni Anderson (the waitress).

 

Crowley sort avec une hôtesse de l’air, Joyce. Mais leur soirée tombe à l’eau à cause du travail de Crowley – et Joyce précise que ce n’est pas la première fois.

Mary Jane est le nom de l'avion que pilote Bill Klein. 

A noter : la violence visuelle inhabituelle du dénouement (banale dans un film de Peckinpah mais insolite dans une série télévisée de cette époque). Le montage cut la ferait presque oublier mais elle n’en est pas moins là.

 

 

 

2.09  Blaze of Glory (Les feux de la gloire)

 

NBC, 11 novembre 1975

Musique de Billy Strange

Chanson Blaze of Glory écrite et interprétée par Verlyn Gordon, Bill Hawkins

Ecrit par Shimon Wincelberg

Réalisé par Barry Shear

 

Don Stroud et Angie Dickinson

 

Encore habillée en arpenteuse de trottoirs au retour d’une mission dans la rue, Pepper s’arrête dans une banque pour faire de la monnaie et tombe au beau milieu d’un braquage réalisé par les frères Lightfoot, Vern et Charlie Joe, deux joyeux compères qui se prennent pour des Robin des Bois modernes. Vern, en particulier, se voit volontiers en avatar de Clyde (de Bonnie & Clyde) et rêve de finir en apothéose. Les deux hommes emmènent Pepper dans leur fuite. Crowley et Royster, lancés après eux, perdent leur trace quand ils changent de véhicule et quittent la ville dans une camionnette où ils ont retrouvé une complice, Laurene, qui ne voit pas d’un bon œil l’intérêt que les garçons semblent porter à la belle otage. Pepper se retrouve entraînée dans leur virée vers le désert, témoin de l’irresponsabilité mi-sympathique mi-inquiétante de Vern et de la vulnérabilité de Charlie Joe constamment rabaissé par son frère et qui ne rêve, lui, que d’acheter une ferme pour mener une vie tranquille. Bientôt, cependant, Vern découvre les menottes que transporte Pepper dans son sac, et comprend qu’elle est flic. Il décide alors de la tuer, ce que désapprouve Charlie Joe…

 

Nellie Bellflower et Bill Lucking

Angie Dickinson et Ed Bernard : le maquereau et la pute

 

Avec Don Stroud (Vern Lightfoot), Nellie Bellflower (Laurene) et Bill Lucking (Charlie Joe Lightfoot). Et avec Phil Leeds (the salesman), Read Morgan (car-wash attendant).

 

D’emblée, la virée des braqueurs est traitée sur le mode mi-burlesque, sur des airs de country ou de folk, et les deux braqueurs paraissent plus sympathiques que dangereux, sur le mode Bonnie & Clyde. La relation Pepper-Laurene y contribue, avec bagarres de filles à l’arrière du van façon virée hippie. Puis le ton change à mesure que le dénouement approche et que Charlie Joe se sent de plus en plus mal à l’aise avec la folie moins douce de son frère, secondée par l’irresponsabilité de Laurene qui envisage de tuer sans aucun embarras.

 

 

2.10  Glitter With a Bullet (Rock, drogue et mort)

 

NBC, 18 novembre 1975

Musique de Jerrold Immel

Ecrit par S.S. Schweitzer

Réalisé par John Newland

 

Frank Gorshin et Angie Dickinson

 

Pour enquêter sur la mort de Bobby Porter, un musicien, tué par la drogue, Crowley fait passer Pepper pour une journaliste, Monica Bryant, chargée d’écrire un article sur la star Tommy Donlevy, et donc libre de le questionner sur les aspects intéressant l’enquête. On soupçonne le producteur, David Griffin, d’être le cerveau d’un trafic de stupéfiants. Pepper découvre en Tommy un jeune artiste sous pression, au caractère à la fois généreux et ombrageux, qui va jusqu’à l’abandonner sur une route déserte dans les collines parce qu’il se sent harcelé par ses questions. Crowley, pendant ce temps, interroge un autre musicien, Dino, qui meurt dans un accident de moto juste après lui avoir parlé. Pepper remarque peu après que le pare-choc de la voiture de Jenny, la petite amie de Tommy, est enfoncé. Puis c’est Pepper elle-même qui a un accident après que les freins de sa voiture ont été sabotés…

 

John Rubinstein

 

Nita Talbot

 

Robert Ginty

 

Avec John Rubinstein (Tommy Donlevy), Robbie Lee (Jenny) et Frank Gorshin (David Griffin) et Nita Talbot (Audrey Roth). Et Commander Cody and his Lost Planet Airmen. Et avec Ivy Jones (Sandra Wortman), Olivia Cole (Dr Dorothy Bailey), Andra Akers (Linda Kamm), Michael Gregory (the record producer) et Robert Ginty (Dino), Nick St. Nicholas (Bobby Potter), Debra Miles (Cloris), Mickey Caruso (paramedic), Joseph Garcia (policeman #1), John Francis (policeman #2), Dick Myers (fisherman).

 

Tommy Donlevy habite la future maison des Colby dans Dynasty II, dont on visite ici plusieurs parties que Les Colby ne montrera pas.

 

 

2.11  The Purge (La purge)

 

NBC, 25 novembre 1975

Ecrit par Burt Armus

Réalisé par Alvin Ganzer

 

David Huddleston et Angie Dickinson

 

Crowley supervise un coup de filet destiné à prendre James Basterie en flagrant délit de trafic de marchandises volées. Mais le camion ouvert par les policiers est vide. Alors que Crowley inspecte l’entrepôt, il est attaqué dans une pièce sombre par un homme solidement bâti ; bousculé, il réagit à une présence en frappant et, une fois la lumière allumée, découvre qu’il a tué un adolescent de quinze ans, le neveu de Basterie. Il fait l’objet d’une enquête interne menée par les Lts Bocina et Sullivan, qui s’interrogent sur sa version des faits : personne n’a vu l’agresseur dont il a parlé et dont la description ne correspond certainement pas à l’adolescent. Crowley est personnellement perturbé par ce qui s’est passé et, même suspendu, il continue de surveiller Basterie dans l’espoir de le coincer. Pepper essaie de tendre un piège à Basterie avec le concours de Milton Brooks, un ancien escroc qui a accepté d’aider la police à condition que son ancien partenaire Eddie Berrigan soit libéré de prison. Pepper persuade le Lt McKay d’obtenir l’argent nécessaire à l’opération mais le Juge Bruce refuse de signer le mandat autorisant la police à intervenir. Pepper continue alors avec McKay, Royster et Styles. Grâce à l’aide de Brooks, le coup réussit, Basterie arrêté, ainsi que le complice qui avait attaqué Crowley et disparu, Stanley Lawrence…

 

Rick Jason

 

Bert Remsen

 

Tige Andrews & A. Dickinson

 

Avec David Huddleston (Milton Brooks), Tige Andrews (Lt McKay), Bert Remsen (Ed Berrigan), Don ‘Red’Barry (Lt Bocine) et Stephen Pearlman (Lt Sullivan) et Rick Jason (James Basterie). Et avec Hayden Rorke (Judge Bruce), Lee Paul (Stanley Lawrence), Al Stellone (man #1), Dave Carlile (the bartender).

 

Crowley est ici impliqué personnellement par la mort d’un adolescent. Il traverse une période de tourment et de colère dans laquelle Pepper joue le rôle de soutien en l’encourageant à prouver son innocence mais aussi à ne pas s’apitoyer sur lui-même.

Pepper mentionne les 18 ans de Crowley dans la police.

Pepper (indignée) : « Criminals get tried in Court. Cops get tried in newspapers ! »

 

 

2.12  Don’t Feed the Pigeons (Blanche et noire)

 

NBC, 2 décembre 1975

Musique de Richard Shores

Scénario : John W. Bloch, histoire de Joshua Hanke et John W. Bloch

Réalisé par Herschel Daugherty

 

Earl Holliman et Jeanette Nolan

 

Une vieille dame, Mrs Fix, est trouvée morte chez elle par les policiers qu’a appelés une voisine, Mrs Raye. Elle a été victime d’escrocs qui ont d’abord essayé de lui faire un coup que les policiers appellent pigeon drop puis qui l’ont attaquée chez elle pour la voler. Le pigeon drop est une escroquerie complexe que Pepper, Styles et Royster expliquent à Arlene DeWitt, la fille de Mrs Fix. Elle implique deux escrocs et une vieille femme naïve et impressionnable. Pepper et Crowley ont récemment recueilli le témoignage d’une de leurs victimes, Mrs Klein, à qui ils ont volé toutes ses économies, la laissant sans moyen de subsistance.

Pepper et Crowley ont tôt fait de repérer les deux escrocs, Dee et Reyne, qu’ils voient à l’œuvre sur un banc public où une vieille dame attend le bus. Ils en sont pour leurs frais : la vieille dame monte dans le bus avant qu’elles n’aient eu le temps de faire leur numéro ! Mais Pepper les aborde dans le parc et leur joue un autre tour à sa façon : jouant l’escroc plus futée que les escrocs, elle arrive à leur subtiliser l’argent avec lequel elles font leur coup et, les traitant d’amateurs, propose à leur partenaire, Benny Bates, d’entrer dans leur équipe pour leur faire réaliser de plus gros profits. Il s’agit maintenant de les convaincre qu’elle est capable de tenir parole. Crowley a l’idée d’« embaucher » Clara, la partenaire de l’escroc notoire Otto Otterman, pour jouer les vieilles dames et tendre un piège à l’équipe de Bates. Mauvaise idée : Clara se révèle incapable de jouer le jeu, rétive à l’idée… de jouer une vieille dame ! Pep et Crowley se tournent alors vers Mrs Raye et la convainquent de leur prêter son concours.

Discrète et timide, Mrs Raye se révèle une excellente actrice. Elle joue la victime à merveille et Dee, qui croit l’arnaquer avec Pepper, est convaincue que le coup a marché. Pepper la laisse alors en plan et file avec les gains, arrachant en prime la broche que porte Dee, volée à Mrs Fix. L’idée est d’attirer le gang de Bates jusqu’à l’hôtel où Pepper s’est installée avec Crowley, mais Benny croise Pepper sur la route avant qu’elle n’y soit arrivée et une poursuite s’engage entre leurs deux voitures. Benny rattrape Pepper et lui prend l’argent, au moment où interviennent Crowley, Royster et Styles, qui le poursuivent. Il fait une chute en voulant leur échapper.

Dee et Benny iront en prison pour un moment, Arlene DeWitt recouvrera les objets volés à sa mère et, cerise sur le gâteau, l’argent volé à Mrs Klein est également retrouvé, ce qui fait le plus grand plaisir à Pepper…

 

A. Dickinson & Joyce Jameson

 

Erik Estrada

 

Vonetta McGee & Sondra Currie

 

Avec Jeanette Nolan (Mrs Raye), Erik Estrada (Benny Bates), Joyce Jameson (Clara), Henry Gibson (Otto Otterman) et Vonetta McGee (Dee). Et avec Sondra Currie (Reyne), Lieux Dressler (Arlene DeWitt), Alice Frost (Mrs Klein), Jan Arvan (the motel clerk) et Bill McKeever (Ramsey), Harry Arnie (bum #1), Virginia Sale (elderly lady #1), Georgia Schmidt (elderly lady #2), Carmen Filpi (bum #2).

 

A partir d’un postulat pas si évident que cela à expliquer (Pepper, Royster et Styles se livrent à un jeu de rôles pour aider Mrs DeWitt à comprendre en quoi consiste le pigeon drop), le scénario démontre qu’il est possible de proposer une histoire qui tient la route sans action d’éclat, avec des situations vraisemblables et de l’humour. Les scènes avec Joyce Jameson et plus encore Jeanette Nolan révèlent un plaisir de jouer communicatif, le cocasse prenant le pas sur le dramatique sans pour autant porter atteinte à l’efficacité des situations. La présence de Mrs Klein (physique au début de l’épisode, via le dialogue à la fin) encadre le récit en mettant en exergue un souci humaniste dont se fait porteur Angie Dickinson, s’indignant du sort des victimes âgées auxquelles s’attaquent les escrocs. De l’humanité, de bons acteurs, pas d’esbroufe : « Don’t feed the pigeons » est un épisode sans prétention et très efficace.

777 EHY : la plaque de la Ford rouge des deux escrocs (17’) sert dans d’autres épisodes (par exemple 2.19, où elle est visible sur la voiture de Robert Loggia).

 

 

2.13  The Hit (Dernier contrat)

 

NBC, 9 décembre 1975

Musique de Richard Shores

Ecrit par David Moessinger

Réalisé par David Moessinger

 

Fay Spain et Harris Yulin

 

Le boxeur Tony Harper est abattu à bout portant juste devant sa porte, un dimanche matin, au lendemain d’un combat où il a étalé son adversaire. Il est vivant mais paralysé, incapable de parler et branché à un respirateur artificiel. Crowley et Pepper questionnent sa femme Caren qui refuse de les écouter lorsqu’ils évoquent un match truqué, que Tony aurait refusé de perdre. Sa victoire a en effet coûté deux millions de dollars au bookmaker Jack Ballard. Le frère de Caren, Dave Fisher, apprend aux policiers que Tony jouait beaucoup. A-t-il été piégé par Ballard ? En attendant, ce dernier demande au tueur qu’il a engagé, Benny Hummel, de finir le travail. Benny se rend à l’hôpital mais, au lieu de tuer Tony, il lui parle, lui reproche de s’être mis lui-même dans cette situation. Benny est un homme fatigué, malheureux en ménage mais père d’une adolescente qu’il adore, June. Quand Ballard le charge d’un autre contrat, il s’en acquitte avec aussi peu d’entrain que des précédents.

La cible cette fois est Whalen, surnommé Moby Dick à cause de son poids. Whalen prend les paris pour Ballard dans l’arrière-boutique de son pressing et il s’est fait coincer par l’équipe de Crowley. Il a passé un accord en échange d’une protection. Benny arrive pourtant à lui loger une balle dans le corps… mais qui ne le tue pas. Sa graisse le sauve !

Furieux, Ballard emploie d’autres moyens : il menace de s’en prendre à June si Benny ne finit pas proprement les deux contrats qu’il a foirés. Ce jour-là, Benny laisse à June une enveloppe pleine d’argent et lui fait ses adieux, sans trop en dire. Il se rend à l’hôpital où Crowley et son équipe sont prêts à le recevoir, protégeant la chambre de Whalen. Mais c’est deux étages plus haut que se rend Benny, au huitième : là où est la chambre de Tony Harper, laissée, elle, sans protection. Quand Crowley et Pepper y arrivent, il est trop tard. Benny a tué Harper et s’est tué ensuite…

 

Avec Harris Yulin (Benny Hummel), Fay Spain (Nadine Hummel), Cliff Emmich (Whalen), Amy Irving (Jody Hummel), Geoffrey Horne (Dave Fisher), Eddie Egan (Jack Ballard), David Toma (Colossimo) et Wes Parker (Tony Harper) et Conny Van Dyke (Caren Harper). Et avec John Crawford (Captain Parks), Hank Rolike (the trainer), Maidie Norman (the nurse), Santos Morales (Carlos Ramirez), Pete Marino (Maitre D’), Gwil Richards (doctor), Hatsuo Uda (waiter).

 

David Moessinger aime réaliser ce qu’il écrit, et il aime sortir des sentiers battus. C’est le cas avec cette histoire autour d’un tueur à gages bien maladroit, qui rate presque tout. Son échec tient à son manque total d’entrain : Benny Hummel est un homme las, las de vivre avec une épouse qui vomit des reproches sur son mari et sur sa fille, inlassablement, las d’une vie dont sa fille adolescente est l’unique lumière. Harris Yulin lui donne une lassitude pesante qu’il traîne durant tout l’épisode, jusqu’au dénouement, fatal. Quand il tire sur Tony Harper paralysé sur son lit d’hôpital, c’est en lui souhaitant un sort meilleur dans l’au-delà que ce qu’il peut espérer désormais ici-bas, condamné à dépendre d’une machine pour respirer.

Conclusion violente, une fois encore ; au contraire de l’usage dans nombre de séries de l’époque, le sang n’est pas optionnel : il s’étale près de la tête de Benny Hummel quand Crowley se penche sur lui, comme il tache le torse de Harper. 

Crowley dit qu’il est flic depuis 18 ans.

 

 

2.14  Silence (Silence)

 

NBC, 16 décembre 1975

Musique de Richard Shores

Conseiller technique pour le langage des signes Carol McEvoy

Ecrit par Edward De Blasio

Réalisé par Barry Shear

 

Etant donné la nature du scénario, on conseillera au lecteur de ne pas lire ce résumé s’il veut avoir le plaisir d’être (éventuellement) surpris par l’évolution de l’histoire !

 

Glenna Burns atterrit à l’aéroport de Los Angeles et se rend en taxi chez Julian Lord, son beau-frère. Elle s’inquiète de n’avoir plus de nouvelles de sa sœur Beth, l’épouse de Julian. Ce dernier prétend qu’il n’y a pas à s’inquiéter : Beth est déjà partie de cette façon, elle reviendra. Sa santé mentale, dit-il, est instable. En le quittant, Glenna se rend à la police afin de demander l’ouverture d’une enquête. Glenna est muette, le Lt John Berian demande donc à Pepper, qui comprend le langage des signes, d’être son interprète, puis de veiller sur elle. Le lendemain, Glenna est retrouvée traumatisée dans sa chambre d’hôtel ; elle a été agressée, violée et poignardée. Bien qu’elle n’ait pas identifié son agresseur, elle pense qu’il s’agit de Julian. Crowley et Pepper n’éprouvent guère de sympathie pour ce dernier après l’avoir questionné.

Pendant que la police recherche le corps de Beth Lord, Pepper héberge Glenna chez elle. C’est elle qui parle à Crowley et Pepper d’une cabane que Julian a construite près de Frost Lake pour Beth et lui. Ils y font des recherches et découvrent des ossements profondément enfouis dans le sol. C’est assez pour ouvrir une audience qui déterminera si les éléments à charge sont suffisants pour l’ouverture d’un procès. L’audience met au jour l’infidélité de Julian, qui se justifie en prenant prétexte de la santé mentale instable de sa femme. L’affaire semble limpide.

Spoiler !!! Mais certains indices intriguent Pepper, qui cherche de nouvelles informations. Elle découvre ainsi que Glenna Burns est décédée peu de temps auparavant. Au même moment, Crowley apprend que les ossements retrouvés sont ceux d’une femme… de soixante ans au moins. Quand il essaie de joindre Pepper par téléphone, on lui dit que l’appareil est décroché. Inquiet, il se précipite chez elle avec Royster et Styles. Ils la trouvent par terre, blessée au bras. Pepper a compris que Glenna était en réalité Beth, qui s’est fait refaire le visage, a placé à Frost Lake les ossements (a-t-elle assassiné quelqu’un ?), a rendu visite à son mari pour voir s’il la reconnaîtrait, a simulé son agression et fait en sorte que Julian soit soupçonné de tout. Démasquée, elle a brandi contre Pepper son revolver et, l’ayant blessée, s’est enfuie. Elle sera arrêtée à l’aéroport par Crowley, Royster et Styles…

 

Joanna Pettet

 

Robert Webber

 

George Murdock

 

Avec Joanna Pettet (Glenna Burns / Beth Lord), George Murdock (D.A. Hogan), Than Wyenn (Attorney Hall) et James McCallion (the cabbie) et Robert Webber (Julian Lord). Et avec Lindsay Workman (Hodgkins) et Joan Lancaster (Mrs Larkin), Sommer Sally (Irene Wilson), James Almanzar (Berian) et Buddy Lester (Gus), John Sebastian (judge), Ysabel McCloskey (Mitchell maid), Dave Shelley (gas jockey), Cletus Young (cashier), Gavin Brendan (Eric).

 

Le scénario est parfaitement mené et c’est son dénouement qui en fait le sel, amenant à reconsidérer l’ensemble.

Où l’on voit que Pepper lit le langage des signes.

Où l’on découvre, aussi, la terrasse de Pepper, sur laquelle on n’était encore jamais allé (sauf erreur).

 

 

2.15  Incident Near a Black & White (Mariage noir)

 

NBC, 23 décembre 1975

Musique de Richard Shores

Ecrit par Gregory K. Scott

Réalisé par Herschel Daugherty

 

Ned Romero et Don Galloway

 

En intervenant au cours d’une rixe dans une cité peuplée essentiellement de Noirs et de Chicanos, un jeune policier, Rick Butler, est tué. Personne n’a vu qui a tiré mais des empreintes sont relevées sur le capot de l’une des voitures de patrouille présentes sur les lieux. Elles sont identifiées comme celles de Bobby Romero, un adolescent de quinze ans. L’ambitieux Lt Buckles, un personnage totalement dénué d’humour et très à cheval sur le respect de ses consignes, est placé à la tête de l’unité chargée d’enquêter sur la mort de Rick Butler, et Crowley est bien forcé de lui obéir même si l’homme lui déplaît fortement. Buckles fait un sermon à Crowley et Pepper quand un autre adolescent, Ruben Rojas, est abattu sous leurs yeux alors qu’ils l’interrogeaient dans la rue.

Bientôt, Bobby Romero est identifié comme l’auteur d’une attaque à main armée dans une épicerie de son quartier. Son amie Gloria, inquiète, demande à voir expressément l’officier Karen Kelley, qui était fiancée à Rick Butler. Elle affirme que Bobby n’a pas tué le policier mais il était bien présent sur les lieux et il a une arme, aussi refuse-t-il de se rendre à la police, persuadé qu’on l’accusera sans l’écouter ; il a attaqué l’épicerie afin d’avoir de l’argent pour s’enfuir. Repéré par la police, il est acculé dans une maison abandonnée d’où Buckles le déloge en utilisant des gaz, refusant de laisser Gloria lui parler. Quand Bobby sort, effrayé, il ouvre le feu et les policiers répliquent. L’adolescent est transporté à l’hôpital dans un état sérieux.

Les examens balistiques, cependant, confirment ce que Crowley et Pepper avaient déjà accepté de croire, à savoir que l’arme de Bobby n’est pas celle qui a tué l’officier Butler. Une vieille femme habitant en face du lieu de la rixe dit avoir vu un homme blanc se tenant à distance de la bagarre avec une canne ; selon Crowley, c’est plutôt un fusil qu’il tenait, et cet homme est bientôt identifié : il s’agit de Fowlett, un travailleur social arrêté et condamné à une peine de prison à cause d’un différend avec Ruben Rojas. Fowlett, d’après son dossier, déteste la police depuis son arrestation. Crowley, sans l’accord de « Battling Buckles », comme son ami le Sgt Jim Gates surnomme le lieutenant, décide d’endosser l’uniforme et de patrouiller avec Pepper dans le quartier. Il compte sur un appel anonyme de Fowlett pour attirer la patrouille dans un piège : c’est de cette manière en effet qu’il a attiré la police sur les lieux de la rixe. Et c’est bien ce qui arrive à nouveau, mais cette fois le piège est tendu et il ne peut s’échapper…

 

Chu Chu Malave

 

Cynthia Avila

 

Susan Blanchard

 

Avec Don Galloway (Lt Buckles), Chu Chu Malave (Bobby Romero), Ned Romero (Gates), Cynthia Avila (Gloria), Paulene Myers (elderly woman / la vieille dame) et Susan Blanchard (Karen Kelley). Et avec John P. Finnegan (the ballistics expert), Danil Torppe (Rick Butler) et Cedric Hardman (the henpecked husband), Jim B. Smith (Officer Gemil), Natividad Vacio (the liquor store owner), Roberto Millar (Rubin Rojas), Dee Timberlake (drunk woman), Gary McGurrin (print man), Karen Welch (woman #1), Lorraine Barkley (woman #2), Mario Garcia (Chicano kid #1), Anthony Salazar (Chicano kid #2).

 

Le scénario aborde les tensions sociales et raciales dans un « project » sans jamais donner dans le moralisme facile et la caricature.

Don Galloway, à peine libéré de L’Homme de fer où depuis 1967 il incarnait le Sgt Ed Brown, endosse un rôle à l’opposé de celui qui l’a occupé durant huit ans : un flic arrogant, arriviste et pète-sec que l’on déteste immédiatement.

Immatriculation de la voiture de Royster et Styles : 646 MYP.

 

 

2.16  The Melting Point of Ice (Les diamants ne sont pas éternels)

 

NBC, 6 janvier 1976

Ecrit par Shimon Wincelberg

Réalisé par Robert Vaughn

 

Charles Frank et Carmine Caridi

 

Ulrich, Piers et Rio volent des diamants non taillés chez un importateur, Copeman, en assassinant ce dernier. Trahi par son véhicule qui refuse de démarrer, Rio, à qui ses complices ont confié les pierres, les laisse à l’arrière du véhicule et s’enfuit à l’arrivée de la police en laissant le véhicule sur un chantier de construction. Quand il revient, plus tard, chercher les pierres, elles ont disparu. Entre-temps, deux ouvriers, Strabo et Jim Fuller, ont trouvé les pierres. Fuller, depuis son retour du Vietnam, vit dans l’appartement de sa mère avec son épouse vietnamienne, Mai. La perspective d’avoir bientôt suffisamment d’argent pour acheter sa propre maison lui fait suivre son copain Strabo, qui ne s’embarrasse pas de scrupules : après tout, ils ne volent que des voleurs, et ces pierres sont certainement couvertes par une assurance donc personne n’y perdra vraiment !

En retrouvant à leur tour le véhicule, Crowley et son équipe comprennent ce qui a dû se passer. Crowley réquisitionne un camion de traiteur et joue avec Pepper les vendeurs ambulants sur le chantier, nourrissant les ouvriers pour recueillir des informations. Leurs soupçons se portent bientôt sur Strabo et Fuller. Un soir, après le travail, Pepper s’apprête à reconduire Fuller chez lui pour lui soutirer des détails mais Piers et Rio surgissent, assomment Pep et emmènent Fuller. Ils ont mené eux aussi leur petite enquête autour du chantier et ont remarqué que Strabo dépensait brusquement beaucoup d’argent au bar voisin. Fuller, piégé, accepte de les conduire à l’endroit où sont planquées les pierres. Crowley, Pepper, Royster et Styles les y attendent…

 

Avec Carmine Caridi (Strabo), Charles Frank (Jim Fuller), Tom Reese (Piers), Paul Lambert (Ulrich) et Hector Elias (Rio). Et avec John Crawford (Captain Parks), John Bleifer (Nathan Shotness), William Phipps (C.J.) et Jason Wingreen ([Julian] Copeman), Alvin Kupperman (Haskow), Robert Broyles (the bartender), Joan Tetzel (Mrs Fuller) et Kieu Chinh (Mai Fuller), John Hackett (hard hat #1), Brent Williams (hard hat #2), Jim Stathis (officer #1), Tom Regan (officer #2).

 

Parks à l’équipe de Crowley : « You seem more concerned with protecting these amateur thieves than recovering a million dollars in stone and solving a homicide. »

Starbo : « The night’s full of desperate characters, baby. And I’m one of them. »

650 MYP, 640 CIL : les immatriculations de Strabo et Fuller. MYP et CIL reviennent fréquemment dans la série.

 

 

2.17  The Pawn Shop (Prêteuse sur gages)

 

NBC, 20 janvier 1976

Scénario : S.S. Schweitzer, histoire de S. S. Schweitzer et Gregory K. Scott

Réalisé par Richard Benedict

 

Joan Collins et Earl Holliman

 

Crowley et son équipe montent un magasin de prêteurs sur gages tenu par Pepper et Pete. Ils cherchent à mettre la main sur les auteurs d’une série de cambriolages commis dans les riches maisons de Lambert Hills et espèrent qu’une partie de la marchandise finira par arriver dans leur magasin. Les maisons sont cambriolées en l’absence de leurs propriétaires, sauf une fois : l’actrice Prudence Clark aurait dû assister à un concert mais elle a changé d’avis au dernier moment et les voleurs sont tombés sur elle en visitant la maison. Ils l’ont assommée avant de se servir. L’actrice convie Crowley chez elle un soir et l’accueille en faisant trempette dans son jacuzzi, un verre de champagne à la main : elle s’est souvenue d’un détail utile, l’homme qui l’a frappée, elle en est sûre, faisait partie du personnel lors d’une soirée qu’elle a donnée récemment. Elle se souvient en tout cas de l’avoir vu, sans pouvoir dire de quel employé il s’agissait exactement. Mais elle « invite » Crowley à l’accompagner à une autre soirée, où peut-être l’employé se trouvera encore.

En attendant, Pepper et Pete ont reconnu parmi les objets apportés par un client, Bobby, un bijou volé chez Prudence, et ils ont obtenu que Bobby les mette en relation avec sa patronne, qui se révèle être Cynthia Lambert, héritière de l’homme qui fonda Lambert Hills, mais héritière sans le sou. Pleine de rancœur envers les actuels habitants du quartier, alors qu’elle-même est réduite à tenir une minable agence de voyage, elle a décidé de prendre sa revanche en cambriolant leurs maisons. Elle a monté une équipe qui constitue le personnel du traiteur Ellis : ce dernier et deux complices s’absentent pendant une soirée où ils font le service et vont cambrioler une maison vide, ni vus ni connus, avant de revenir à la soirée qui leur fournit un alibi. C’est précisément ce qu’ils doivent de nouveau réaliser lors de la soirée à laquelle Crowley escorte Prudence Clark. Cette fois, Cynthia est elle-même de la partie et elle insiste pour que Pepper les accompagne. Sa manière de mettre à l’épreuve une partenaire qu’elle connaît encore bien trop peu…

 

Diane Baker

 

Hal England

 

Ricky Segall as Donny

 

Avec Diane Baker (Cynthia Lambert), Hal England (Ellis), Alex Colon (Rafe), Chris Hubbell (Bobby), Ricky Segall (Donny) et Joan Collins (Prudence). Et avec T.J. Catsronova (Tommy Court), Rod Browning (Chuck Bailey) et Phillip Pine (George Crossland), John Dennis (Bishoff), Frank Bonner (Donny’s father) et Johnny Silver (Price), James Metropole (Steve), Andres Pavon (John), Cynthia Berger (hostess), John Fujioka (Mr Tanaka), Marty Zagon (Paul Ross).

 

La meilleure scène ? Joan Collins s’avance dans sa robe rouge, cigarette éteinte à la main, d’une assurance arrogante au milieu de gens qui l’ennuient, s’arrête près d’un inconnu, lui tapote l’épaule et lui dit, quand il se retourne : « Light me ! » (« Allumez-moi ! ») C’est déjà Alexis Carrington !

Le meilleur plan ? Le visage d’Angie Dickinson portant un masque qui en fait un personnage de comedia dell’arte (dernier acte).

 

 

2.18  Angela (Angela)

 

NBC, 27 janvier 1976

Ecrit par Irving Pearlberg

Réalisé par Alvin Ganzer

 

Scott Hylands et Angie Dickinson

 

Larry Barba, des Stups, demande le concours de Crowley pour coincer un dealer, Astro Jenkins. Crowley est particulièrement intéressé car Jenkins s’approvisionne auprès de Joseph Carbeau, un importateur qu’il essaie de coincer depuis deux ans. Jenkins est appréhendé alors qu’il quitte l’entrepôt de Carbeau avec une livraison d’héroïne, puis l’entrepôt est perquisitionné et la drogue trouvée dans des statuettes. Carbeau ne reste pas longtemps au poste, grâce à son avocat Rosen. Mais la drogue saisie sera une preuve suffisante devant la cour. Hélas, elle est volée durant le transport vers le tribunal. Volée dans la voiture de Barba qui s’est porté volontaire pour l’acheminer. Quand Pepper découvre que Barba voit en secret la fille de Carbeau, Angela, alors qu’il prétendait ne pas même connaître le nom de Carbeau, son implication apparaît problématique. Crowley et Pepper décident de lui parler sans alerter les Affaires Internes mais celles-ci reçoivent un appel anonyme et de la drogue est découverte dissimulée dans la voiture de Barba, qui est suspendu.

Carbeau a voulu le mettre hors d’état de lui nuire mais il réalise qu’il a peut-être agi trop vite : Barba n’a jamais été corrompu et il promet à Carbeau de le coincer. Carbeau demande alors à ses hommes, Hodges et Aiello, de régler le compte de Barba proprement et sans bavure. Dans le même temps, Pepper ouvre les yeux d’Angela sur les véritables activités de son père, qu’elle a toujours ignorées, voyant son père comme un parent idéal, aimant et bienveillant ; déçue et en colère, Angela annonce à son père qu’elle le quitte pour retourner vers Larry Barba. Quand, peu de temps après, Hodges et Aiello lui apprennent qu’ils ont placé une bombe dans le frigo de Barba, Carbeau est bouleversé. Si Angela se rend bien chez Barba, elle pourrait être tuée elle aussi par l’explosion. Carbeau et ses hommes sautent dans une voiture et rencontrent sur leur route Crowley et Pepper ; Carbeau, tout à la pensée de sauver sa fille, leur dit ce que ses hommes ont fait et monte dans la voiture de Crowley pour filer jusqu’à l’appartement de Barba.

Quand ils arrivent, il est déjà trop tard. Le corps d’Angela est en train d’être embarqué dans une ambulance. Carbeau est effondré. Barba n’était pas chez lui ; il arrive à son tour et comprend, lui aussi, ce qui est arrivé…

 

Brooke Adams et Joseph Campanella

 

Avec Joseph Campanella (Joseph Carbeau), Brooke Adams (Angela), Pepper Martin (Hodges) et Scott Hylands (Larry Barba). Et avec John Zee (Rosen), Jim Gruzalski (Aiello), Billy Jackson (Astro) et Loutz Gage (the judge), Larry Ellis (Thaler), Rick Garcia (Rodriguez), Louise Hoven (the file clerk), Albert Able (Deputy D.A.), Dave Hinton (boyfriend), Susan Buckner (Judy), Wayne Bartlett (uniformed Sgt.), Robert Buesing (Customs agent).

 

Le scénario, comme souvent dans la série, prend son temps pour développer la situation et dérouler l’histoire avec méthode, sans recherche du sensationnel. La conclusion est amenée progressivement, au fil de péripéties qui conduisent au drame final. Là encore, le sensationnel est exclu : on ne voit pas l’explosion, on ne voit pas Angela morte, les faits s’imposent à Carbeau comme à Crowley et Pepper, qui restent sans voix, connaissant les sentiments sincères et profonds de Carbeau pour sa fille. Une tragédie sobre et implacable.

21’29’’ : la voiture de Hodges est immatriculée 825 DQI : c’est la plaque de Cannon (dans Cannon).

 

 

2.19  Wednesday’s Child (L'homme de paille)

 

NBC, 3 février 1976

Musique de Richard Shores

Ecrit par Sean Baine

Réalisé par Barry Shear

 

Angie Dickinson et Robert Loggia

 

Linda Summers, qui chante dans un club accompagnée de Les McCann au piano, a présenté Pepper à Billy Dodge, un homme charmant. Ce soir-là, après avoir laissé Pepper, il escalade les balcons d’un immeuble et se hisse jusqu’au sixième étage pour y dérober les précieux bijoux d’une résidente. Pepper, elle, rejoint Crowley et leur équipe et, ensemble, ils vont cueillir Billy en flagrant délit. Il accepte alors de coopérer pour piéger l’homme qui l’emploie, Paul Nicastro, et celui pour il travaille lui-même, Jake Shulman, à San Francisco. Linda et Billy présentent Pepper à Nicastro et l’ornent d’un bijou propre à suciter sa convoitise ; le soir même de leur première sortie, Nicastro charge Billy de voler le joyau. Linda et Billy exigent ensuite la somme de soixante mille dollars pour le bijou, à charge à Nicastro de transmettre le prix à son patron, puis Linda exige de rencontrer ce dernier. Crowley les prend sur le fait au moment de la transaction.

Mais Shulman et Nicastro enlèvent la petite fille de Linda, qui croyait la protéger efficacement en cachant son existence : l’enfant vit avec sa tante et Linda passe chaque mercredi avec elle. Hélas, le père de l’enfant, Alex Steeves – en tout cas il prétend, lui, être le père -, est complice de Nicastro, et c’est lui qui kidnappe la petite fille, Trudy. Il simule ensuite une tentative d’assassinat afin que Linda demande la protection de la police, sans révéler l’existence et l’enlèvement de Trudy. Pepper est chargée d’emmener Linda dans une planque où elle sera protégée jusqu’au procès, au cours duquel elle témoignera. Mais quand Linda comprend que l’objectif de Nicastro est de tuer Pepper aussi bien que Billy Dodge, elle ne peut aller jusqu’au bout. Elle craque et révèle la vérité à Pepper. Nicastro et Alex peuvent être arrêtés mais Alex, atteint par une balle, ne prononce qu’un mot avant de mourir : Pappy. Or, il était seul à savoir où était l’enfant.

Ce mot heureusement suffit : Pappy est le nom d’un homme qui a partagé sa cellule en prison. En le retrouvant, Styles retrouve aussi l’enfant, rendue à sa mère…

 

Paula Kelly

 

Robert Loggia

 

Edd Byrnes

 

Avec Paula Kelly (Linda Summers), Edd Byrnes (Billy Dodge), Audrey Christie (Mamie), Les McCann at the piano et Raymond St. Jacques (Alex Steeves) et Robert Loggia (Paul Nicastro). Et avec Gilbert Green (Jake Shulman), Randi Stuart (the judge), Helen Martin (Aunt Bessie), Ross Durfee (the security guard), Tom Sparks (prosecutor), Janet Winter (secretary), Hershel Walthall (Earl ‘Pappy’ Taylor) et pour la première fois Kejo Thomas (Trudy).

 

Linda Summers (jouée par Paula Kelly) était apparue déjà dans l’épisode 1.19.

Pepper parle à Linda de ses samedis, un jour spécial pour elle car c’est le jour de sa visite à sa petite sœur autiste.

Le lettrage de l’enseigne du Safari Motel est le même que l’on retrouvera pour le Safari Inn dans T.J. Hooker (saison 3).

« Wednesday’s Child » est un titre repris par plusieurs séries (par exemple Longstreet). Il provient d’une comptine, « Monday’s Child » (« Wednesday’s Child is full of woe »), qui remonte au moins à 1838.

 

 

2.20  Generation of Evil (Génération du mal)

 

NBC, 3 février 1976

Musique de Jerrold Immel

Ecrit par Stanley Roberts

Réalisé par Corey Allen

 

Une jeune femme, Kay, confie à Crowley et Pepper son inquiétude au sujet de son petit ami, Steve Glass. Elle est sans nouvelles et pense qu’il lui est arrivé quelque chose. L’hypothèse d’un enlèvement prend tout son sens quand elle révèle le nom du grand-père de Steve : Morrie Hirsch, un gangster notoire, l’un de ces pontes du crime qu’on n’a encore jamais pu mettre derrière des barreaux. Quand Crowley et Pepper se présentent à son domicile, Hirsch a déjà reçu une demande de rançon mais il n’est pas question pour lui de se tourner vers la police, aussi se montre-t-il peu coopératif. Un gangster sur le retour a cependant parfois du mal à trouver des amis sur qui compter : personne ne veut aider Morrie à réunir les deux millions que lui réclament les ravisseurs et il finit, en désespoir de cause, par revenir vers Crowley. Il soupçonne son « ami » Lou Malik, propriétaire d’un casino à Vegas, d’être derrière l’enlèvement. Pour enquêter de l’intérieur, Pepper s’y fait engager comme danseuse tandis que Joe revêt l’uniforme de barman. Il ne faut qu’une rencontre à Pepper pour attirer l’attention de Malik et avoir accès à son bureau. Mais le délai réclamé par Hirsch pour réunir l’argent de la rançon inquiète les complices de Malik qui gardent Steve à L.A. Quant à Hirsch, son impatience risque de réduire à néant les efforts prudents de Pepper car il débarque dans le casino avec ses deux gorilles, obligeant Joe à l’arrêter et donc à casser sa couverture. Pepper, en utilisant les téléphones publics du casino pour contacter Crowley, met elle-même sa couverture en danger et Malik la démasque…

 

Robert Vaughn

 

David Opatoshu

 

Penny Santon

 

Avec Robert Vaughn (Lou Malik), Antony Carbone (Pappas), Barry Williams (Steve), Penny Santon (Mama Rossini), Sherwood Price (Lucas) et David Opatoshu (Morrie Hirsch). Et avec Carmen Argenziano (Torelli) et Claude Earl Jones (McGuire), Kevin Hagen ([David] Norris) et Andrea Adler (Kay), Jody Gilbert (matronly woman), Robert Florea (Corey), Paul Sorensen (security guard), Karen Smith (telephone operator), Louis Kelly (dealer) et Neile Adams-McQueen (Denise).

 

Un épisode inutile. Robert Vaughn y cabotine dans un rôle similaire à celui qu’il tenait un an plus tôt dans « Blast » (1.16) et les enjeux de l’intrigue ne soutiennent pas la comparaison avec sa précédente performance. Ce choix de casting est d’autant plus surprenant que Pepper aussi plagie sa prestation dans « Blast », en reprenant la couverture d’une danseuse pour approcher Vaughn. On passera de côté les incohérences du scénario, à commencer par la rapidité avec laquelle Pepper gagne les faveurs de Malik, et la ficelle grosse comme un convoi de camions par laquelle le scénariste fait exploser sa couverture. Il pourrait rester, pour la partie « humaniste » du show, la relation entre le grand-père gangster et son petit-fils qui, lui, mène une vie ordinaire. Mais la performance inquiète de David Opatoshu et quelques répliques « déchirantes » dans l’épilogue ne suffisent pas à donner une réelle consistance à cette ligne (dont on hésite à dire si elle est première ou secondaire). Le ton grave de la dernière scène (Pepper à Hirsch bouleversé par le rejet de son petit-fils : « You lived your life your way, now your grandson has to live his ») tombe à plat.

Hirsch, quand Crowley lui présente Pepper : « She’s a sergeant ? What a waste ! »

 

 

2.21  Double Image (A double face)

 

NBC, 17 février 1976

Musique de Richard Shores

Ecrit par Joseph Polizzi

Réalisé par Barry Shear

 

Catherine Burns et Charles Dierkop (et, au fond, Angie Dickinson et Earl Holliman)

 

L’unité de Crowley surveille Sam Corbett. Ce jour-là, il se rend dans la chambre 404 d’un hôtel, pour y partager de délicieux moments avec Bettina More. Quand celle-ci meurt, Crowley et son équipe veulent en savoir davantage sur elle. Ils découvrent que son petit lit d’amour est doté d’un miroir sans tain qui permet de filmer ses ébats depuis l’appartement voisin. Quelques questions posées à Tante Benjamin qui tient un établissement de plaisirs leur permettent de localiser l’amie de Bettina, Sheila Sumner, qui vit dans un camping car en bord de mer. Ils ont à peine quitté Tante Benjamin qu’un homme s’attaque à elle, la battant si rudement qu’elle finit en soins intensifs, pour obtenir d’elle la même information que Crowley. Il arrive le premier jusqu’à Sheila mais l’arrivée de Crowley et Pepper l’empêche de s’occuper d’elle. L’homme s’en prend aux inspecteurs et Crowley doit l’abattre pour sauver Pepper.

Pete se charge alors de la protection de Sheila, prête à collaborer avec la police. Ils se cachent dans une chambre d’hôtel et Pete se prend d’une réelle affection pour Sheila, qui cache une grande fragilité derrière une façade de dureté. Leur sécurité est cependant bientôt menacée par deux hommes de Corbett qui finissent par les trouver, et ils doivent s’enfuir. Ils s’installent alors dans une autre planque, une maison sur la plage. Pendant ce temps, Pepper contacte Corbett et se fait passer pour un maître-chanteur qui a mis la main sur le film de ses ébats avec Bettina. Elle arrange un rendez-vous en public, au pied du Queen Mary. Mais Corbett sait visiblement qu’elle est un flic et, après l’avoir délestée de son arme, il s’apprête à l’emmener. Il est aussitôt arrêté par Crowley et Styles. Il déclare alors qu’il a été informé par un appel anonyme. C’était une femme.

Au même moment, Sheila, qui a contacté Corbett par téléphone, brise un vase sur la tête de Pete et s’enfuit en prenant l’arme du policier. Elle est à bout de nerfs et, réfugiée dans un parc d’attractions désert, elle finit par tirer sur sa propre image reflétée par des miroirs déformants. Pepper et Crowley laissent Pete l’approcher, et l’emmener…

 

Avec Catherine Burns (Sheila Sumner), Lucille Benson (Aunt Benjamin) et Dane Clark (Sam Corbett). Et avec Bobbie Mitchell (Candy), Steve-Allie Collura (Hector) et Maurice Kowalewski (Mr Lang), Mario Gallo (the hotel clerk), Linda Borgeson (Bettina), Dana Mackey (Willis Henry), Bill Dearth (Bruno), Steve Vignari (Podowsky) et Diana Benton (Diana Corbett).

 

De nouveau, l’intrigue policière cède le pas à un personnage épisodique. L’âme tourmentée de Sheila, qui est si profondément convaincue de sa laideur qu’elle oppose au monde une attitude revêche et cynique, touche Pete Royster qui se sent tomber amoureux, au point de s’en prendre à Crowley pour protéger Sheila. Pepper éloigne un instant Pete et lui rappelle qu’il a le droit, aussi, de péter les plombs une fois de temps en temps, mais qu’il a auprès de lui non seulement des collègues, mais aussi des amis.

Tante Benjamin ne peut s’empêcher de noter les proportions parfaites de Pepper quand elle accompagne Crowley dans son établissement de plaisirs.

 

 

2.22  Mother Love (Mère par procuration)

 

NBC, 24 février 1976

Ecrit par Max Hodge

Réalisé par John Newland

 

Donna Mills

 

Heather, le bébé de Donna et Mark Jenson, est volé par une femme dans une boutique. La femme semblait si gentille et si inoffensive que Donna l’a laissée surveiller l’enfant pendant qu’elle-même essayait un vêtement. Mark demande l’aide de Crowley et Pepper. Celle-ci rencontre l’avocat qui a arrangé l’adoption, Denis Ross, qui se montre bien peu coopératif et à qui elle doit arracher le nom de l’agence qui s’est chargée de l’adoption. A l’agence, on refuse de la laisser consulter les dossiers tant qu’elle n’a pas obtenu un ordre de la Cour.

Pendant ce temps, Tamee Swanson a ramené le bébé dans l’appartement qu’elle occupe. Elle la présente à sa voisine Thelma comme sa propre fille, Mary Ann, mais Thelma fait vite le rapprochement avec le bébé Jenson dont parlent les journaux et elle se met en tête de toucher la récompense offerte par les parents. Tamee la tue avec une paire de ciseaux puis s’enfuit de son appartement avec l’enfant.

Crowley et Pepper identifient chacun de leur côté Tamee Swanson, Crowley en parlant à la logeuse de Thelma et Pepper en consultant enfin les dossiers de l’agence d’adoption. Il apparaît que Tamee a eu accès à l’adresse des Jenson en s’introduisant dans le bureau de Denis Ross durant une pause déjeuner, c’est du moins la version qu’il présente. Tamee est la mère naturelle du bébé et elle s’est convaincue qu’elles allaient vivre une vie de famille idéale avec le père de l’enfant, Scott, qui doit très bientôt sortir de prison. Mais Scott, quand elle lui parle du bébé, songe immédiatement au profit qu’il en tirera en le rendant aux parents adoptifs et en empochant la récompense.

Sitôt sorti de prison, il entend mettre son projet à exécution, sans en parler à Tamee. Il utilise la naïveté de Jim et Anne Magruder pour tromper l’équipe de Crowley : les Magruder ont offert l’hospitalité à Tamee après l’avoir rencontrée avec son bébé, sans solution de logement, et Scott les a embobinés en leur racontant que les personnes qui le suivaient cherchaient à lui faire des ennuis. Il peut désormais téléphoner aux Jenson et leur fixer un rendez-vous. Contre l’avis de Mark, Donna prévient Pepper. Tamee, cependant, est furieuse quand elle découvre le projet de Scott, et elle le pousse dans un ravin pour s’enfuir seule avec l’enfant, juste avant que les Jenson n’arrivent au rendez-vous. Crowley et Pepper tentent alors d’arrêter la voiture que conduit Tamee, sans mettre en péril la vie du bébé…

 

Avec Donna Mills (Tamee Swanson), Barry Brown (Scott Swanson), Michael Ebert (Mark Jenson), Brooke Bundy (Donna Jenson) et Clifford David (Denis Ross). Et avec Marjorie Battles (Thelma), Larry Delaney (Jim Magruder), Laurie Kennedy (Anne Magruder), Norma Connolly (the landlady), Chanin Hale (the adoption clerk), Natalie Core (the chic saleslady), Diana Herbert (the baby saleslady), Brent Williams (the gym instructor).

 

L’un de ces épisodes qui choisissent de dérouler lentement une histoire relativement réaliste, sans chercher les rebondissements spectaculaires, pour toucher à la réalité. Le résultat comporte des longueurs et on peut s’étonner de l’amateurisme que montrent Crowley et son équipe en prenant bien peu de précautions pour ne pas être vus quand ils surveillent Scott Swanson, ou lors du dénouement en tentant d’arrêter la voiture de Tamee : plutôt que de chercher à la doubler pour lui couper la route, Crowley a l’idée ingénieuse de klaxonner derrière elle, ce qui la pousse à accélérer. Lenteur du scénario et péripéties maladroites empêchent l’épisode de sortir du lot.

 

 

2.23  Task Force / Cop Killer Part I (Les Anges noirs, 1e partie)

 

NBC, 2 mars 1976

Ecrit par Edward De Blasio et Douglas Benton

Réalisé par Barry Shear

 

En haut : James Darren et Angie Dickinson. En bas : Dane Clark et Earl Holliman.

 

Pepper est sélectionnée avec d’autres policiers pour participer à un stage au sein de la Task Force, l’unité des motards de la police, placée sous le commandement du Sgt Paul Barnett. Rick Matteo, avec qui elle file ce qui ressemble au parfait amour, appartient à cette unité. Au cours d’un contrôle de routine sur l’autoroute, il verbalise Robert Olchin, dit « Bobbo », qui conduit un van entouré de sa troupe de motards, formant un gang qui se soucie peu du respect de la loi. Rick remarque près de Bobbo, dans le van, une jeune fille qui semble placide. Plus tard, il a l’occasion d’intervenir sur le boulevard pour faire cesser un « jeu » dans lequel l’un des motards terrorise une jeune fille agrippée sur le trottoir. Quand il apprend que la jeune fille aperçue dans le van a disparu et qu’une demande de rançon a été adressée à son père, signée des initiales R.O., Rick retrouve le gang afin de questionner Bobbo. Celui-ci prétend que la fille est partie et qu’il n’en sait pas plus. On la retrouve bientôt, morte, au fond d’un ravin, défigurée par sa chute ou par des coups.

La fin du stage marque pour Pepper le retour dans son unité habituelle. Pour d’autres, c’est une chance, celle d’intégrer la Task Force. Pour d’autres enfin, une déception, par exemple pour Charley French qui a placé beaucoup d’espoirs dans cette unité et qui n’a pas été retenu. Ce soir-là, Pepper et Rick se détendent dans l’appartement de Pepper, quand Rick remarque que quelqu’un les observe de l’autre côté de la fenêtre. Etant sorti, il surprend effectivement quelqu’un, quelqu’un qu’il connaît et qu’il est surpris de trouver là, mais qu’il laisse repartir. Ayant ensuite quitté Pepper pour rentrer chez lui, il s’arrête dans une cabine téléphonique. Le van de Bobbo l’a suivi sur le boulevard et, brusquement, se précipite sur la cabine. Rick n’a pas le temps d’en sortir, il est percuté de plein fouet. Pepper apprend le lendemain matin, en arrivant au bureau, qu’il est dans un état critique à l’hôpital…

 

Les jeunes recrues de la Task Force : Cynthia Sikes, Cooper Huckabee, Andy Jarrell et James A. Watson, Jr

 

Avec James Darren (Rick Matteo), James A. Watson, Jr (Jesse Arnold), Cynthia Sikes (Michelle), Cooper Huckabee (Yancey Parnell) et Dane Clark (Sgt Paul Barnett). Et Charles Haid (Charley French), Andy Jarrell (Fritz Hoffman), Allen Case (Sgt.), Deirdre Lenihan (Linda Hoffman), Betsy Slade (Joanie [DeMarco]), Gerald McRaney (Comet) et Don Stroud (Bobbo). Et avec Pricilla Pointer (Adele French), Kathrine McKee (Rhea), Read Morgan (Yavich), Walt Davis (Thorpe), Lindsay Workman (the Medical Examiner), Renata Vanni (the Italian wife), Frank Arno (restaurant owner), Kit Smythe Miller (Barbara Crawford), Kim Lankford (Kate), Pam Griffin (girlfriend), Rick Sandford (boyfriend).

 

Le titre affiché à l'écran est "Task Force", même si le titre recensé dans les listings (y compris sur l'édition DVD) est "Task Force : Cop Killer". 

Nouvelle « apparition » de la terrasse de Pepper.

 

Kim Lankford et Gerald McRaney

 

 

2.24  Task Force / Cop Killer Part II (Les Anges noirs, 2nde partie)

 

NBC, 9 mars 1976

Ecrit par Edward De Blasio et Douglas Benton

Réalisé par Barry Shear

 

Angie Dickinson et Gerald McRaney

 

Tandis que Rick est à l’hôpital, Jesse Arnold, l’un de ses collègues motards, arrête Comet, l’un des bikers du gang de Bobbo. Interrogé par Crowley, Pepper et Barnett, il leur indique où trouver une cabane dans laquelle se planque Bobbo. Pepper et Crowley n’y trouvent personne quand ils s’y rendent mais ils chargent Royster et Styles de la surveiller. Ils arrêtent Bobbo et une fille, Kate, quand ils se montrent. Bobbo raconte une histoire difficile à croire au sujet de Joanie qui aurait pété les plombs en découvrant qu’ils avaient envoyé une demande de rançon à son père et qui se serait alors suicidée en se jetant dans un ravin. Difficile à croire, et pourtant le test du détecteur de mensonges ne révèle rien d’anormal.

L’enquête sur Rick révèle, par ailleurs, qu’après avoir quitté Pepper il a téléphoné à un psychiatre, le Dr Marie Guy, afin de prendre un rendez-vous pour Charley French, qu’il souhaitait accompagner à la séance. Rick et French se connaissent depuis longtemps et Rick a toujours agi comme un frère avec Charley. Questionné, celui-ci nie que c’est lui que Rick a surpris aux abords de l’appartement de Pepper, mais l’alibi qu’il donne n’est pas confirmé.

L’un des motards de la Task Force, Fritz Hoffman, suit de son côté une piste dont il n’ose pas encore parler à ses collègues, de peur de se fourvoyer. Elle concerne les pneus du van de Bobbo, qu’il finit par retrouver dans une ferme isolée et apparemment déserte. Mais il y est surpris par Comet, qui a été libéré en l’absence de charge contre lui ; alors qu’il s’apprête à l’arrêter, Hoffman est abattu dans le dos… par Joanie.

Quand le corps de Hoffman est découvert, Pepper essaie de retrouver la piste qu’il a suivie et elle se rend, seule également, dans la ferme où il a fini par découvrir le van. Elle est surprise d’y trouver Joanie vivante et se laisse surprendre également par Comet, qui la menace d’une arme. Crowley arrive bientôt sur les lieux avec la Task Force et une poursuite s’engage entre les policiers et la moto de Comet, sur laquelle il a emmené Pepper. L’engin et son pilote finissent au fond d’un ravin, sans Pep heureusement, et Joanie est arrêtée. C’est elle qui, avec Comet, a tenté de tuer Rick Matteo dans l’intention d’en faire accuser Bobbo…

 

Dane Clark, Earl Holliman et Angie Dickinson

 

Avec James Darren (Rick Matteo), James A. Watson, Jr (Jesse Arnold), Cynthia Sikes (Michelle), Cooper Huckabee (Yancey Parnell) et Dane Clark (Sgt Paul Barnett). Et Charles Haid (Charley French), Andy Jarrell (Fritz Hoffman), Allen Case (Sgt.), Deirdre Lenihan (Linda Hoffman), Betsy Slade (Joanie [DeMarco]), Gerald McRaney (Comet) et Royal Dano (the Country Store Owner) et Don Stroud (Bobbo). Et avec Pricilla Pointer (Adele French), John Crawford (Chief Parks) et John Milford (Larry Burns), James Karen (the driver), Than Wyenn (the surgeon), Read Morgan (Yavich), Walt Davis (Thorpe), Kim Lankford (Kate) et Joyce Brothers (Dr Marie Guy).

 

Pilote d’un spin-off qui ne vit jamais le jour, cet épisode en deux parties est une curiosité. En tant qu’épisode de Police Woman, il est à peu près dénué d’intérêt, sinon celui d’impliquer Pepper dans une relation amoureuse plus sérieuse que d’ordinaire. En tant que pilote d’une série dédiée aux motards de la police, il est si « héroïque », et parfois à contre-courant, que l’on s’interroge sur l’intention des scénaristes (De Blasio et Benton, deux des maîtres d’œuvre de Police Woman). D’une part l’intrigue se perd en pistes divergentes qui empêchent d’établir un enjeu dramatique fort, d’autre part le thème musical composé par Morton Stevens pour accompagner les évolutions des motards est si tonitruant (flamboyant ?) que son emploi systématique dans les scènes d’action casse l’effet dramatique de celles-ci et en accuse la nature spectaculaire. De toute évidence, le propos de ce double épisode n’est pas tant de raconter une histoire convaincante que de faire une démonstration du potentiel visuel d’une série montrant les motards en action.

La première partie accorde une grande part à la vie privée des policiers afin de souligner la grande camaraderie qui règne entre eux mais on se demande ce que Pepper et Crowley viennent y faire. Ils partagent avec leurs collègues de la Task Force une séquence de saut en parachute qui met en scène le sauvetage de Pepper par Rick Matteo (un parachute qui tarde à s’ouvrir), puis Crowley se lance dans une compétition de moto-cross avec Michelle, qui n’a d’intérêt que de proposer une variation sur le motif de la moto en action. La seconde partie accorde davantage de place à l’enquête mais elle partage celle-ci entre les deux équipes, celle de Crowley et celle de Barnett, au point de la rendre confuse.

Le grotesque est atteint lorsque la voiture de Crowley se retrouve littéralement escortée par les motards de la Task Force, sur le thème musical de Stevens qui semble annoncer à grand bruit : « Regardez, voilà la cavalerie, mais elle est à moto ! » Tout cet équipage passe de la ville à la campagne pour voler au secours de Pep emmenée en otage… à l’arrière d’une moto. Toutes les poursuites de l’épisode sont traitées comme des morceaux de bravoure, tournées vers le spectacle, non vers l’utilité dramatique.

Conclusion : on est reconnaissant à Rick Rosner, quand il a lancé CHiPs un an et demi plus tard, de n’avoir pas suivi la voie tracée ici par De Blasio et Benton. On y retrouve certes les éléments fondateurs (motos de police et motos de compétition, mélange de travail et de vie privée avec une forte camaraderie, importance des tournages extérieurs et goût du spectacle) mais Rosner évitera l’héroïsme simpliste de cette Task Force au profit d’une peinture plus réaliste (le mot est à prendre avec bien des réserves) de la police de la route.

Notons pour terminer que le thème musical de la Task Force n’est pas sans évoquer celui que Morton Stevens a composé pour la série Spencer’s Pilots (dont l’épisode pilote serait diffusé le 9 avril 1976 sur CBS).

 

James Darren et Angie Dickinson

 

 

Je retourne à la saison 1

ou bien non, je vais plutôt à la saison 3

 

Tag(s) : #Guide d'épisodes, #Guide d'épisodes 1970s
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :