Guide réalisé par Thierry Le Peut

 

Saison 1

(1987)

 

Avec Pat Morita (Ohara) et Kevin Conroy (Capt. Lloyd Hamilton – ep. 1 à 6), Jon Polito (Capt. Ross – ep. 7 à 10), Madge Sinclair (Gussie Lemmons), Richard Yniguez (Det. Jesse Guerrera), Catherine Keener (Lt Cricket Sideris), Jack Wallace (Sgt Phil O’Brien).

 

Créé par Michael Braverman et Pat Morita & John Kuri

Développé par Hal Sitowitz

Produit par Skip Ward, Richard Danus (7 à 10)

Producteurs exécutifs Hal Sitowitz (1 à 6), David Levinson (7 à 10), Brian Grazer

Theme by Bill Conti Music by Bill Conti (6), Jack Eskew (1 à 5, 7 à 10)

 

1.01  Eddie

ABC, 24 janvier 1987

Ecrit par Richard Danus

Réalisé par E.W. Swackhamer

Ohara se rend immédiatement à l’hôpital en apprenant qu’un officier de police a été tué et son équipier blessé. On arrête bientôt Eddie Greene dont la description correspond au tueur qui s’est enfui. Eddie clame son innocence sans se faire entendre, sauf d’Ohara qui doute qu’il soit le meurtrier. Quand Eddie s’empare d’une arme et prend une employée en otage, Ohara facilite son évasion en se proposant comme otage, puis le cache dans sa propre maison. Eddie comprend vite que le policier, s’il voulait protéger l’otage, a également à cœur de l’aider. Le véritable meurtrier, Vern Bowers, qui ressemble physiquement à Eddie, et son complice Walter recherchent aussi Eddie. Ohara persuade ce dernier de coopérer avec lui pour coincer les deux tueurs en les attirant après eux…

Avec Jere Burns (Eddie Greene), Beau Starr (Joe Castle), Dennis Pratt (Vern Bowers), Peter Van Norden (Walter Sloane) et Stephen Tobolowsky (Sam Steinberg). Et avec David Partington (Bennett), Cecile Callan (Ginger), Timothy Brown (Det. Jacobs) et Fil Formicola (cop #1), Conni Marie Brazelton (cop #5), Anne Gee Byrd (woman), Maria Melendez (Carmen Guiterez), Dick Balduzzi (Tucker), Roger Aaron Brown (cop #3), Dexter Hamlett (Dave Peters), Grant Loud (cop #4), Brick Karnes (cop #2), Oz Tortora (Mickey Spangler).

On constate vite combien la série se joue dans un univers alternatif qui ne se préoccupe pas de suivre les procédures de la police véritable. En aidant Eddie à s’enfuir et en refusant ensuite de le livrer, Ohara ne se comporte pas comme un policier mais comme un « humaniste ». C’est le sens de sa relation avec Eddie, dont il perce peu à peu la carapace de dureté et de défiance pour lui démontrer qu’il est possible de faire confiance à quelqu’un, même un policier, et d’accomplir de bonnes actions même si, à première vue, le destin semble ne pas lui faire de cadeaux.

Ohara apprend à Eddie que sa femme et sa fille sont mortes renversées par un conducteur ivre cinq ans plus tôt.

Bien qu’officiellement otage d’Eddie, Ohara parvient à se soustraire à l’urgence de la situation pour méditer dans la pièce qu’il a aménagée à cet effet, alors qu’il vient d’amener le fugitif dans sa maison.

La famille influente (et riche) du Capitaine Hamilton est mentionnée.

 

1.02  Darryl

ABC, 31 janvier 1987

Adaptation de Dan Freudenberger et Bill D’Avray, histoire de Bill D’Avray

Réalisé par E.W. Swackhamer

Un témoin protégé par Ohara, Jesse, Cricket et toute une équipe de policiers est abattu malgré tout. Une jeune femme, Darryl Sanders, surprend le tireur dans sa fuite. Emmenée par la police, elle est désormais l’unique témoin capable d’identifier le tireur. Ohara obtient du Capitaine Hamilton et du Chef Adjoint Aldredge que Darryl lui soit confiée, à lui seul. Il veut la garder sur le yacht de Hamilton, sans que quiconque dans le service en soit informé car il est persuadé qu’il y a une fuite au sein même de la police. Mais les tueurs les trouvent très vite. Ohara demande des comptes à Aldredge, seul suspect à ses yeux, mais le Chef Adjoint parvient à le persuader qu’il ne l’a pas trahi. Il emmène de nouveau Darryl, sans dire cette fois où il va la cacher. Ils font un crochet par la salle de danse de Madame Ivanoun où Darryl a rendez-vous pour une audition ; un regard à la jeune femme suffit à Madame Ivanoun pour la congédier et Ohara s’emploie à atténuer la déception de Darryl et lui redonner confiance en elle. Mais, de nouveau, les tueurs les trouvent. Ils leur échappent de justesse et Ohara trouve bientôt un émetteur dissimulé dans les vêtements de Darryl. Qui l’y a mis ? Très peu de gens ont approché la jeune femme avant qu’Ohara ne l’emmène. Darryl, épuisée, refuse de se cacher plus longtemps et rentre chez elle. Ohara la place sous surveillance car il ne fait aucun doute que les tueurs tenteront encore de la réduire au silence…

Avec Melora Hardin (Darryl [Sanders]), J.E. Freeman (Arnie Newsome), Sam McMurray (Michael Saxon), John Dennis Johnston (Russ Becker) et Henry Darrow (Deputy Chief Aldredge). Et avec Anne Seymour (Madame Ivanoun).

Hamilton est étonné de constater qu’Ohara lui fait toute confiance, comme à Jesse et Cricket. Cette dernière explique au Capitaine qu’Ohara a la capacité de voir en eux des qualités qu’ils ne voient pas eux-mêmes. « Il nous voit meilleurs que nous ne pensons l’être. »

 

1.03  Will

ABC, 7 février 1987

Adaptation de Paul F. Edwards, histoire de Paul F. Edwards et Howard Friedlander & Ken Peragine

Réalisé par E.W. Swackhamer

Ohara et Cricket sont présents lorsqu’une fusillade éclate entre le trafiquant d’armes Marcel Laxa et deux de ses fournisseurs : l’un s’enfuit, l’autre est arrêté. Il s’agit de Will Vanders Jr, fils d’un homme d’affaires qui exige tout de suite sa remise en liberté et se heurte à un Ohara qui n’entend pas se laisser dicter sa conduite. Will a l’arrogance d’un enfant gâté qui souffre secrètement de ne pas recevoir l’amour et l’estime de son père, qui le considère comme un raté. Quand son complice Downs est abattu par Laxa, Will ne prend pas au sérieux les avertissements d’Ohara qui le prévient que Laxa cherchera à se débarrasser de lui aussi. Son père pas davantage, qui, pour punir Ohara de s’être opposé à lui, envoie un inspecteur de l’hygiène dans le restaurant de Gussie, lui imposant une fermeture totalement injustifiée. Ohara entreprend de sauver la vie de Will malgré lui et malgré son père, encourageant du même coup le jeune homme à prendre sa vie en main. A peine libéré, Will ne doit la vie qu’à l’intervention d’Ohara, qui monte ensuite une opération pour piéger Laxa…

Avec Ed Lauter ([William] Vanders [Sr]), Scott Burkholder (Will [Vanders Jr]), Tom Bower ([Marcel] Laxa). Et avec Bill Henderson (Teddy), Mark Moses (Rick Downs), Annette McCarthy (Angel), Jack Kehler (Boone).

La tonalité lorgne à l’évidence du côté de Miami Vice, tant par la musique et les hors-bord que par l’intrigue. Le petit lieutenant démontre ici qu’une grande bouche n’a pas forcément raison d’une petite taille. Il contribue à réconcilier un père et un fils, sans s’embarrasser de nuances (chacun appréciera le dénouement à l’eau de rose selon sa sensibilité personnelle).

 

1.04  Toshi

ABC, 14 février 1987

Adaptation de John Wells, histoire de Len Mlodinow & Scott Rubenstein et John Wells

Réalisé par Jackie Cooper

Ohara et ses équipiers arrêtent Frankie Nelson, un proxénète violent. La police japonaise envoie un inspecteur chargé de l’extrader afin qu’il réponde d’un meurtre commis au Japon. Dès son arrivée, Toshi se montre arrogant et présomptueux. Il n’est pas encore monté dans l’avion avec son prisonnier qu’un homme l’assomme par derrière et permet à Nelson de s’enfuir. Toshi insiste pour le rechercher avec Ohara, qui peine à retenir ses élans irréfléchis et maladroits, se rendant antipathique aux yeux de Jesse et Cricket et réussissant l’exploit de blesser Gussie qui les accueille dans son restaurant. Ohara tente de canaliser l’agressivité de Toshi, alimentée par une colère personnelle et la peur de l’humiliation, en l’affrontant au bâton. Le policier japonais reconnaît qu’il n’est pas le « super flic » qu’il prétendait et que son honneur est attaché à sa capacité à ramener Nelson au Japon. Pour Ohara, il s’agit évidemment de retrouver Frankie Nelson mais, aussi, de remettre Toshi sur la voie de l’humilité et de l’honneur…

Avec Mako (Toshi), Jeff Kober (Frankie Nelson), Barbara Crampton (Teri). Et avec John Walter Davis (Tommy), Hope North (Mandy).

En mettant Ohara face à un policier venu du Japon, le scénario souligne les qualités d’Ohara. Japonais « américanisé », il est plus intimement connecté à la culture orientale que ne l’est son homologue du Levant, accusé par Jesse de jouer les John Wayne de pacotille. D’un côté, donc, un Ohara américain versé dans la méditation et empreint de sagesse, de l’autre un Toshi japonais qui, parce qu’il n’est pas en accord avec lui-même, s’égare dans des rôles contradictoires issus des deux cultures tout en restant incapable de trouver sa véritable place.

 

1.05  Terry

ABC, 21 février 1987

Ecrit par Richard Danus & Daniel Freudenberger & Hal Sitowitz

Réalisé par Jerry Jameson

Un lycéen, Chris, se jette d’un toit en pensant voler et meurt. Pour mettre fin à la vente de drogue qui tue beaucoup d’adolescents comme Chris, Ohara s’infiltre dans le rôle d’un professeur remplaçant. Il surveille en particulier Terry, le meilleur ami de Chris, et remarque la relation particulière qu’il entretient avec un professeur, Al Cooper : ce dernier a été blessé en secourant le frère de Terry au Vietnam, une quinzaine d’années plus tôt, et se considère désormais comme son protecteur. Cooper s’inquiète de voir Terry consommer de la drogue mais c’est Cooper lui-même qui est addict. Il se fournit auprès de Nash, le propriétaire d’une boutique de disques, couverture idéale pour toucher les jeunes. Cooper est en manque et doit 1200 $ à Nash. Ohara intervient pour le débarrasser des deux gorilles que Nash a envoyés après lui. Terry essaie d’aider Cooper en donnant à Nash toutes ses économies mais cela ne représente que la moitié de la dette. En voyant Terry se mettre dans les ennuis à cause de lui, Cooper tente de se reprendre ; il menace Nash avec une arme et l’un des gorilles du trafiquant le tue en lui tirant dans le dos. Ohara fait alors tomber sa couverture et essaie de persuader les lycéens de sa classe, avec lesquels il a commencé à tisser des liens, de témoigner contre Nash. Un seul accepte : Terry. Mais c’est toute une troupe d’élèves qui les suit brusquement jusqu’à la boutiques de Nash…

Avec Vincent Baggetta ([Al] Cooper), Bill Allen (Terry), Peter Crook (Nash). Et avec Gary Riley (Chris), Sherrie Stoner (Allie), Kent Perkins (Webb), Kathi Gibbs (Stacy), Geoffrey Thorne (Booker), Tetchie Agbayani (Deanna), Steve Pollak (Luke), Duane Davis (Wayne), Susan Isaacs (Marcia), Bill Kohne (Mickey).

Comme McCall dans Equalizer (mais c’était une véritable mode à l’époque), Ohara endosse le rôle d’enseignant pour se lancer dans une croisade contre la drogue. A l’arrière des voitures de police, on remarque l’autocollant du DARE, un programme qui associe la police et les institutions scolaires pour lutter contre la drogue (on le voit également dans la plupart des séries policières de l’époque, notamment Rick Hunter). Cet épisode est en quelque sorte une parabole illustrant l’ambition de ce programme. Bien sûr, l’intrigue est naïve et l’influence d’Ohara sur ses étudiants relève du fantasme. Mais le traitement du personnage de Terry est néanmoins assez intéressant pour sauver (au moins un peu) l’histoire.

On ne sait pas quelle matière Ohara est censé enseigner et tout le monde, à l’évidence, s’en moque : il leur apprend bientôt à bander un arc japonais et à peindre une fresque collaborative sur un mur. L’important, ici, c’est de leur montrer la voie de l’ouverture et de la solidarité. Quand une foule de lycéens accompagne le policier pour arrêter le trafiquant de drogue, à la fin de l’épisode, il ne manque qu’une chanson pour en faire un morceau de comédie musicale.

 

1.06  Louie

ABC, 7 mars 1987

Ecrit par Hal Sitowitz

Réalisé par Jerry Jameson

Louie, un jeune autiste, suit son frère Joey partout. Un soir, il assiste au meurtre d’un homme dans une ruelle : Joey a accepté de jouer les gros bras pour Jake Macklin, un truand qui tient le quartier sous sa coupe, mais Macklin a tué l’homme qu’il s’agissait seulement, au début, d’intimider. En arrivant sur les lieux, Ohara remarque très vite Louie posté sur le toit d’un immeuble surplombant la scène de crime. D’instinct, il trouve accès au jeune homme, qui ne parle pas mais dont le frère, aux yeux d’Ohara, en sait plus long qu’il ne dit. Quand Louie est arrêté parce que ses empreintes ont été découvertes sur l’arme du crime (un tuyau de fer qu’il a touché après le départ de Macklin) et le sang de la victime sur ses vêtements, Ohara le prend sous sa protection. Mais il sait qu’il doit aussi gagner la confiance de Joey pour espérer atteindre Macklin…

Avec Neill Barry (Louie), Matthew Barry (Joey), Tracey Walter (Candy) et Stephen Tobolowsky (Sam Steinberg) et Louis Giambalvo (Jake Macklin). Et avec Timothy Brown (Det. Jacobs), Mike Bair (Frank), J.J. Hardy (Arnie), Nick Love (Dr Honeker), Arnold Turner (bus driver), Mike Muscat (Kurt) et Sarina Grant (uniformed cop), Berta N’Angelo (Sudie).

L’épisode écrit par Hal Sitowitz pour présenter les personnages. On rencontre Ohara chez lui de bon matin, avant qu’il ne soit appelé sur les lieux d’un crime. On le voit aussi prendre le bus et expliquer au chauffeur qu’il n’aime pas les voitures. L’attachement d’Ohara à la mémoire de sa femme et de sa fille, son habitude de la méditation dans une pièce aménagée en salle de prière, sa maîtrise des arts martiaux, ses relations familiales avec son équipe qui le retrouve dans le restaurant de Gussie et bien entendu son rapport profondément humaniste au monde et aux gens sont les éléments fondateurs de la série, tous exposés ici. La première apparition de Cricket la montre fatiguée d’arpenter la rue en posant pour une prostituée, ce qui est un lieu commun appliqué aux femmes flics (Angie Dickinson dans Sergent Anderson, Cagney et Lacey dans Cagney & Lacey, McCall dans Rick Hunter…).

Un certain nombre de scènes du générique sont extraites de cet épisode.

 

1.07  Laura

ABC, 14 mars 1987

Ecrit par Bill Bleich

Réalisé par E.W. Swackhamer

Une femme se réveille sur le toit d’un immeuble, sans souvenir de la façon dont elle est arrivée là. Elle erre dans la rue et entre dans un bar pour demander de l’aide ; deux clients se montrent brutaux avec elle et le barman brandit une arme. L’un des clients tente de la lui enlever, un coup part, l’autre client s’effondre. Ohara, qui après sa journée s’est assis à l’arrière d’une voiture de patrouille, accompagne les officiers de police sur les lieux et parle avec la femme. Elle se prénomme Laura. Quand il parle d’alerter son mari, elle s’enfuit, effrayée, et ne doit qu’à Ohara de n’être pas percutée par un véhicule. Ohara la fait conduire à l’hôpital où elle est soignée et retrouve ses esprits. Elle s’appelle Laura Gregson et son mari Frank vient très vite la chercher. Quelque temps plus tard, Burt Winston est poignardé dans une chambre d’hôtel. La description de la femme en robe rouge que des témoins ont vue avec lui correspond à Laura Gregson, dont les empreintes sont retrouvées sur l’arme du crime, jetée dans une rue proche de l’hôtel. Ohara doit l’arrêter mais il ne croit pas à sa culpabilité. Elle-même ne sait plus que penser. Le comportement de son mari, en revanche, semble suspect à Ohara, ainsi que celui de la veuve Winston. Tous deux ont en effet comploté l’assassinat de Winston en faisant de Laura la coupable idéale, alors que l’homme a été tué par sa propre femme…

Avec Nana Visitor (Laura Gregson) et Alan Fudge (Frank Gregson), Denise Crosby (Rachel Winston) et Stephen Tobolowsky (Sam Steinberg). Et avec Fred Holliday (Burt Winston), Joseph Bernard (hotel bartender), Mickey Jones (Mike), Erik Holland (Jeffers), Lloyd Gordon (desk clerk), Ted Hayden (waiter), Terence Goodman (Jake), Brick Karnes (Miller), Jeff Mooring (Harris).

Une intrigue à la Hitchcock (on appréciera le verre de lait porté par Frank Gregson à sa femme Laura, au prénom mythifié par le film de Preminger) qui fait une large part aux personnages épisodiques. Ohara se fie à son intuition plus qu’aux indices, c’est plus simple quand on a la sagesse d’un bonze. Sa mission consiste alors à aider la pauvre Laura à reprendre le contrôle de sa vie en mettant en lumière la vilenie de son époux et d’une veuve malicieuse.

Première apparition du Capitaine Ross, qui est d’abord intérimaire puis apprend que sa mutation est rendue définitive. Hamilton s’est lancé dans la politique.

 

1.08  Jesse

ABC, 21 mars 1987

Ecrit par Michael Marks

Réalisé par Jerry Jameson

Jesse et Ohara attendent à sa sortie de prison un ami d’enfance de Jesse, Ramon Delgado, qui a purgé huit ans pour vol à main armée. Dans cet intervalle, Jesse est devenu policier et a contribué à instaurer une trêve entre les deux gangs rivaux du barrio, les Cuchillos et les Red Wings. Mais il est vite évident que Ramon n’a pas l’intention d’accepter cette trêve et qu’il nourrit un grief personnel envers Jesse. Il tue lui-même un jeune membre des Cuchillos, Eddie, afin d’exciter la colère de son gang contre les Red Wings et de réveiller la guerre. Jesse et Ohara ne tardent pas à le soupçonner du meurtre mais craignent de ne pouvoir contenir le désir de vengeance des Cuchillos. Carmella, qui fut jadis amoureuse de Jesse, accepte le retour de Ramon dans sa vie mais prend conscience elle aussi de la rage qui l’habite. Quand il la tourne contre elle, elle accepte l’aide de Jesse. Dans le même temps, Sam Steinberg, le scientifique de la police, établit que la balle qui a tué Eddie provient d’un revolver qui n’a pas servi depuis une dizaine d’années. Dans l’espoir d’exposer aux yeux des Cuchillos la culpabilité de Ramon, Ohara incite Jesse à accepter le défi que lui lance ce dernier : une épreuve de courage pour forcer les Cuchillos à reprendre les discussions. Ohara et Jesse doivent, tous les deux, remporter cette épreuve s’ils veulent avoir une chance d’atteindre leur objectif…

Avec Marco Rodriguez (Ramon Delgado), Roxann Biggs (Carmella), Ramon Franco (J.T.), Justin Williams (Tony) et Stephen Tobolowsky (Sam Steinberg). Et avec Michael DeLorenzo (Curry), Jackson Hughes (Del), Jaime Ferrar (Ronnie), Jeris L. Poindexter (Pawn Shop employee).

Jesse est mis à l’honneur dans un épisode qui joue avec l’imagerie des gangs mais orchestre surtout un duel entre deux hommes issus du Barrio : Jesse, qui en est sorti pour devenir policier, et Ramon qui refuse d’évoluer et est prêt à trahir les siens pour rétablir un chaos dans lequel il pourra endosser le rôle du chef.

 

1.09  Frannie

ABC, 28 mars 1987

Ecrit par Paul F. Edwards

Réalisé par E.W. Swackhamer

Ohara est, témoin, à l’aéroport, de l’agression d’un père et de sa fille par deux hommes qui les attendaient. Le père, Freely, s’enfuit, et Ohara insiste pour faire examiner sa fille, Frannie, une adolescente au caractère bien trempé, par une infirmière. De son côté, il se renseigne sur le père. Freely est connu pour un certain nombre d’escroqueries. Apprenant qu’il n’a pas vu sa fille depuis des années et qu’il a brusquement renoué les liens et l’a fait venir de Las Vegas, Ohara le soupçonne d’avoir utilisé l’adolescente pour transporter à son insu quelque chose qu’il a volé à Vegas et que les deux gorilles de l’aéroport voulaient récupérer. Ce quelque chose appartient visiblement à Cole, un truand notoire que la police n’a jamais pu mettre sous les verrous. Ohara a bien du mal à convaincre Frannie que son père s’est servi d’elle. Alors qu’il l’a laissée sous la surveillance de Gussie, la gamine s’enfuit afin de retrouver son père, auquel Ohara a fixé un rendez-vous. Elle entend Freely reconnaître qu’il s’est servi d’elle. Mais, en s’enfuyant de nouveau, elle tombe entre les mains des gorilles de Cole. Freely accepte alors de coopérer avec Ohara pour sauver sa fille…

Avec Noelle Parker (Frannie), Clayton Landey (Freely), Bridget Hanley (Kelly) et Harvey Jason (Cole). Et avec Martina Finch (Selena), Jim Staskel (Price), Michael DeLano (Wilson), Pamella D’Pella (Powell), Lawrence A. Mandley (cop).

Ohara s’immisce de nouveau dans des affaires de famille, seul moyen de donner corps à une intrigue où il doit à la fois gagner la confiance d’une ado rebelle et amener un mauvais père à s’amender.

 

1.10  Brian

ABC, 4 avril 1987

Ecrit par Jonathan Glassner

Réalisé par Jerry Jameson

Ohara est instructeur à l’Académie de Police et s’inquiète de l’une des recrues, Brian Stilwell, animé d’une colère sourde qui le rend imprudent, arrogant et fermé à une véritable coopération avec ses équipiers. Le père de Brian, Dan Stilwell, aujourd’hui vigile, a quitté la police dans le déshonneur après la mort de son équipier, Langley, au cours de l’arrestation manquée de deux trafiquants d’armes, Sparky et Hammond. En suivant Brian en dehors des heures de service, Ohara découvre qu’il a entrepris de piéger seul les trafiquants pour restaurer l’honneur de son père. Il découvre aussi que Stilwell a quitté la police en endossant un soupçon de corruption afin d’épargner la mémoire de Langley, le véritable coupable, et de permettre à la famille du mort de toucher une pension. En ne disant pas la vérité, il entretient Brian dans son sentiment d’injustice et dans une colère qui risque de lui coûter sa carrière dans la police, et peut-être même sa vie. L’ingérence d’Ohara dans ses affaires met en rage Brian et le lieutenant lui propose un combat au corps à corps, sans témoin, pour régler leur différend. Ancien Marine, Brian possède une puissance redoutable mais il souffre d’un handicap : il se bat à la fois contre son adversaire et contre lui-même. S’il parvient à lui ouvrir les yeux, Ohara pourra peut-être sauver la carrière du jeune homme et réhabiliter son père, en mettant cette fois les trafiquants derrière les barreaux…

Avec John Scott Clough (Brian [Stillwell]), Richard Herd (Dan Stillwell), Erik Fredericksen (Hammond). Et avec Kristen Trucksess (Andi [Summers]), Jimmie F. Skaggs (Sparky), Aaron Heyman (shopkeeper), George S. Whiteman (man), David Hadley (cadet), Walter Teper (bodyguard).

 

 

FICHE TECHNIQUE

Associate producer Leon Carrere (1 à 4, 6), Dick Darling (5, 7 à 10), Russ Livingstone (5, 7 à 10). Executive Story consultant Richard Danus (2 à 5). Story consultant Richard Danus (1, 6), Daniel Freudenberger (1 à 6). Director of photography Richard M. Rawlings, Jr ASC. Art director Richard Reynolds. Creative consultant Lee Wolfberg, Paul F. Edwards (3 à 5, 7 à 10). Unit production manager Ron Grow. 1st assistant director Warren D. Gray (1, 3, 4, 7, 9), Jon Pare (2, 5, 6, 8, 10). 2nd assistant director Tana Manners (1, 3 à 6), Dick Erickson (2, 7 à 10). Edited by Dick Darling ACE (1, 2, 7, 10), Russ Livingstone (3, 6, 8), Tom Pryor (4, 5, 9). Sound editor Tony Ippolito (1, 4), Vince Connelly (2), Don Crosby (3), Sammy Caylor (5, 7, 8, 9, 10), Joe Von Stroheim MPSE (6). Music editor Jeff Harris. Production sound mixer Ron Ronconi. Producer’s coordinator Carol Fejer (1 à 6). Script supervisor Alan Greedy (1 à 6, 8 à 10), John Dutton (7). Set decorator Bryan Thetford. Special effects King Hernandez. Location manager Ricky Frazier (1, 3, 4, 6, 8, 10), Karen White (2, 5, 7, 9). Propmaster Jimmie Herron, Jr. Stunt coordinator Gary Baxley. Transportation coordinator Gary Schamber. Technical Police Advisor Larry Bradfield (2 à 5, 7 à 10). Costumer Tom Johnson. Costumer Carolina Ewart. Makeup Jack Wilson (1, 2, 4, 6 à 10), Tony Lane (3, 5). Hairstylist Jean Austin (1, 2, 4, 6), Gloria Montemayor (3, 5, 7 à 10). Casting by Mindy Marin (1 à 7), John Levey (8 à 10). Main title design by Cimarron. Titles and opticals by Pacific Title. © 1987 Warner Bros. Inc. All rights reserved. An Imagine Entertainment / Hal Sitowitz Production (1 à 6) / A Kurissama Production Inc. in association with Warner Bros. Television (A Warner Communications company).

Tag(s) : #Guide d'épisodes, #Guide d'épisodes 1980s
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :