Fiche réalisée par TLP

 

La saison 1 existe en DVD sous différents packagings, avec VF et VO sous-titrée en français, distribuée par Sony Pictures Home Entertainment.

le pilote  -  saison 1 (1e partie)  -  saison 5

 

Charlie's Angels est (c) copyright Sony Pictures Television / Sony Pictures Home Entertainment / Columbia Tristar / ABC Productions. All photos are (c) Sony Pictures / ABC Productions.

 

 

Pilote : Charlie's Angels

(Quand le vin est tiré / Le testament)  -  72’

ABC, 21 mars 1976

Antenne 2, dimanche 8 janvier 1978 à 14 h 35

Ecrit et produit par Ivan Goff, Ben Roberts

Réalisé par John Llewellyn Moxey

 

 

 

« Call if you need us, huh ? »

C'est sur cette image que se clôt le téléfilm pilote, où les trois actrices apparaissent dans une tenue identique ou similaire à celle qu'elles portent dans le prologue, lorsque l'appel de Charlie les interrompt dans leurs activités respectives pour les appeler au travail.

 

 

 

 

Sabrina Duncan, Jill Munroe et Kelly Garrett sont les Anges de Charlie Townsend, un détective privé qui s’est retiré pour laisser son agence aux bons soins de Scott Woodville et John Bosley. Woodville est le seul autorisé à voir le vrai visage de Charlie, qui ne s’adresse à ses Anges que par téléphone. C’est ainsi qu’il leur présente leur nouvelle mission : Kelly se fera passer pour Janet LeMaire, héritière du vignoble de Samarra dans la Vallée de la Lune, propriété de son père Raymond LeMaire dont la disparition non expliquée sept ans plus tôt a laissé l’usage du domaine à sa seconde femme, Rachel, et à l’ancien conducteur devenu contremaître puis responsable de l’ensemble de l’exploitation, ainsi que l’amant de Rachel, Beau Creel. Un « vrai requin blanc » selon Charlie. L’identité du client de Charlie est gardée secrète mais il s’agit d’empêcher Beau et Rachel de s’emparer définitivement de Samarra quand Raymond LeMaire sera déclaré officiellement mort, le samedi suivant. L’arrivée de « Janet » sur sa moto fait évidemment forte impression à Samarra, où Beau, Rachel et leur complice Bancroft, l’avocat de LeMaire, n’entendent pas laisser une étrangère ruiner leur plan. Un verre de lait empoisonné doit avoir raison de l’intruse le soir même. Auparavant, dans la journée, Kelly a rencontré par hasard un voisin, Aram Kolegian, ancien camarade de jeu de Janet à l’époque où, enfant, elle vivait encore à Samarra, qu’elle a ensuite quitté avec sa mère, aujourd’hui décédée. Les souvenirs d’enfance précis d’Aram et sa perspicacité lui ont rapidement démontré que Kelly était une imposteure, même s’il n’en a rien dit. Ce soir-là, alors que Beau et Rachel s’apprêtent à se débarrasser de « Janet », un inconnu frappe à leur porte. Il se présente sous le nom de Scott Woodville, avocat, et affirme que Kelly n’est pas Janet… mais que la vraie Janet LeMaire arrive le lendemain par avion, et qu’il est chargé de la représenter.

Démasquée, la fausse Janet ne se laisse pourtant pas démonter : elle raconte à Beau et Rachel qu’elle a enlevé Janet LeMaire pour lui arracher un secret ardemment défendu. Il y aurait à Samarra une fortune insoupçonnée qui s’élèverait à vingt millions de dollars, plus que la valeur présumée du domaine. Que la vraie Janet ait pu échapper à ses geôliers en l’absence de la fausse Janet n’empêche pas cette dernière de proposer à Beau et Rachel une association pour mettre la main sur ces millions. Lorsque la vraie Janet arrive le lendemain, elle a les traits de Sabrina et est accompagnée d’un prétendu ornithologue, Bosley. Kelly lui est présentée comme la nièce de Rachel. Et cette dernière est agréablement surprise, avec Beau, d’entendre Janet affirmer qu’elle n’a pas l’intention de réclamer Samarra. Elle a sa propre fortune à présent et ne souhaite qu’une chose : que les marécages inclus dans la propriété deviennent un sanctuaire pour les oiseaux. D’où la présence de l’ornithologue. Beau et Rachel sont trop heureux d’accepter, malgré un léger problème : ils ont vendu les marécages à un nommé Hawkins.

Beau se rend donc chez Hawkins pour racheter les marécages. Entre-temps, il a forcé Bosley à lui révéler la vérité censée être dissimulée par Janet LeMaire : il y aurait du pétrole dans les marais ! C’est donc volontiers que Beau accepte le prix qu’exigent les nouveaux propriétaires des marécages, un vieillard et sa petite-fille. Beau ne voit pas le premier et traite avec la seconde, qui n’est autre que Jill. Elle exige la somme faramineuse de 250.000 $, que Beau et Bancroft lui remettent, sûrs de tenir cent fois plus en manne pétrolière. Il reste un dernier souci à régler : c’est précisément dans les marais que les conspirateurs se sont débarrassés du corps de Raymond LeMaire. Ils s’y rendent donc nuitamment pour récupérer le cadavre soigneusement empaqueté et fixé au fond du marais, et Woodville et les Anges sont postés là pour les prendre sur le fait. L’affaire n’ira pas sans quelques complications, puisqu’ils sont eux-mêmes surpris et tombent aux mains de Beau et de ses acolytes, mais un secours providentiel leur sauvera la mise in extremis…

L'agence de Charlie
Bo Hopkins
Tommy Lee Jones
Ron Stein

 

David Doyle
Diana Muldaur (à g.)
Grant Wilder (à dr.)
Colette Bertrand

 

David Ogden Stiers
John Lehne
Ken Sansom
Russ Grieve (à g.)

 

Avec Kate Jackson (Sabrina Duncan), Farrah Fawcett-Majors (Jill Munroe), Jaclyn Smith (Kelly Garrett), David Doyle (John Bosley), David Ogden Stiers (Scott Woodville). Et avec Diana Muldaur (Rachel [LeMaire]), John Lehne (Bancroft) et Bo Hopkins (Beau Creel). Et Tommy Lee Jones (Aram [Kolegian]), Grant Owens (Wilder), Ken Sansom (clerk) et Ron Stein (Hicks), Colette Bertrand (bathing beauty), Russ Grieve (Sheriff [Hopkins]).

L’extérieur de l’agence est différent, ainsi que l’aménagement du bureau de Bosley, mais le dispositif est déjà bien en place : projecteur de diapositives, grand écran descendant du plafond, Bosley et les Anges informés par Charlie – ici secondé en présentiel par Woodville – des données de leur mission. Charlie apparaît en caméra subjective (on ne voit que sa main) au début et à la fin, flanqué d’une séduisante jeune femme qui lui tend un verre dans la piscine ou l’attend dans la fumée d’un sauna. C’est aussi lui qui joue le deus ex machina dans le dernier acte, en envoyant le shérif à la rescousse de son équipe. « Qui d’autre ? » dira simplement Jill en apprenant la chose (« Who else ? »), tant cela allait de soi.

Bosley a ici un rôle secondaire par rapport à Woodville, seul habilité à rencontrer Charlie en personne. Dès sa première apparition, Bosley déplore le peu d’initiatives qui lui est accordé, mais il n’en est pas moins intégré à la mission dans le rôle de l’ornithologue puis du grand-père des marais. On comprend aisément que le rôle de Woodville ait été ensuite jugé superflu, Bosley suffisant à encadrer et seconder les Anges dans leurs missions.

Tommy Lee Jones, dont c’est le septième rôle répertorié dans la filmographie, joue la menace imprévue dans le plan savamment élaboré de Charlie, en perçant à jour la couverture de Kelly puis de Sabrina. D’emblée sympathique par sa spontanéité et la compagnie de son chien Mike, il se révèle rapidement non une menace mais un allié, en acceptant de garder le secret, par antipathie envers les « méchants » de l’histoire, Beau Creel et Rachel LeMaire, ceux « d’en haut » (le haut de la colline où se dresse la somptueuse résidence principale du vignoble) par opposition à ceux « d’en bas », les gens du commun, pour qui les premiers n’ont que du mépris. Ainsi les méchants sont-ils présentés comme des gens arrogants que rien n’excuse, et le plan de Charlie comme la manifestation d’une justice immanente.

Si les trois Anges démontrent vite leur courage et leur intelligence dans l’exercice de leur mission, ainsi que leur aptitude à endosser divers rôles, elles sont rapidement caractérisées par la séquence d’ouverture du téléfilm, qui montre chacune dans une situation différente : Sabrina pratique le sport hippique (une certaine élégance aristocratique), Jill le sport sur court (le tennis, qu’elle aura de nouveau l’occasion de pratiquer dans la série), Kelly sort de sa piscine (l’élégance plastique) dans le bikini blanc qu’elle arborera plusieurs fois encore dans la série. Toutes répondent à l’appel de Charlie avec un large sourire sur lequel s’inscrit le nom de chaque actrice, figeant les trois Anges dans leur attribut fondamental : le charme.

Dès la première scène se déroulant dans le bureau de Bosley, Jill est celle qui se plaint de ne pas voir Charlie, rôle qu’elle conservera dans la série. Woodville ici lui rappelle que c’était une condition explicite lors de son engagement, condition que Bosley sera par la suite chargé de faire respecter au fil des aléas de la série (par exemple à chaque fois que les Anges essaieront d’enfreindre ou de contourner la règle). Charlie, en déclarant (par téléphone donc) qu’il aurait bien aimé se charger lui-même de l’affaire mais qu’il a jugé qu’elle nécessitait une touche féminine, suggère qu’il est lui-même détective, ce qui sera parfois évoqué dans la série (étant donné que ce seront toujours les filles et Bosley qui mèneront l’enquête tandis que Charlie sera systématiquement occupé avec de jolies femmes, on comprend qu’il a pris sa retraite et laisse désormais agir ses employés).

Autre caractéristique qui sera conservée dans la série : peu de personnages en dehors des Anges et de Bosley. L’histoire se joue en petit comité avec adjonction de quelques figures annexes comme des employés d’hôtel et autres auxiliaires indispensables à l’enquête.

Une partie du décor du vaste hall de la maison de Samarra sera réutilisée dans l’épisode 1.05 pour figurer la maison de Charlie, dans laquelle les Anges parviendront à s’inviter dans l’espoir d’y percer le secret de leur patron.

La musique de Jack Elliot (il gagnera un second [t] dès le premier épisode de la série) et Allyn Ferguson est déjà celle de la série, y compris le gimmick musical qui accompagne l’apparition des Anges et certains twists de l’intrigue. En revanche, les silhouettes des Anges, qui montent ou descendent sur l’écran pour composer le plan final de chaque acte, n’ont pas encore la forme qu’elles prendront dans la série. Elles épousent ici les silhouettes des actrices posant pour la photo qui clôt le téléfilm, après le générique de fin, les mains jointes en prière. Alors que la caméra remonte des jambes à la tête des actrices sur la photo, on entend une voix suave s’adressant au public : « Call if you need us. Huh ? » Anges, oui, mais charmeuses assurément !

 

 

 

FICHE TECHNIQUE - Executive producers Aaron Spelling, Leonard Goldberg. Director of photography Arch Dalzell. Associate producer Shelley Hull. Music by Jack Elliot and Allyn Ferguson. Executive production manager Norman Henry. Production manager Al Kraus. Casting supervisor Lynn Otto Associates. Art director Paul Sylos. Film editor Allan Jacobs. Assistant director Irby Smith. Sound engineer Brad Trask. Post Production supervisor Russel Wiles. Music supervisor Rocky Moriana. Script supervisor Jane Morgan. Women’s wardrobe designed by Nolan Miller. Men’s costumes Bob Moore. Ladies’ costumes Shirlee Strahm. Make-up Mike Moschella. Hair stylist Gloria Montemayor. Property master Bill Bates. Set decorator Dave Love. Construction co-ordinator Jesse Stone. Vehicles furnished by Ford Motor Company. Filmed at Twentieth Century-Fox Studios. A Spelling-Goldberg Production. © MCMLXXVI Spelling-Goldberg Productions. All rights reserved.

 

 

 

 

Télé Poche n°621 du 4 janvier 1978, semaine du 7 au 13 janvier : 

 

 

Vite, vite, je cours à la saison 1 (1e partie)

 

Tag(s) : #Guide d'épisodes, #Guide d'épisodes 1970s
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