Guide réalisé par Thierry Le Peut

saison 1  -  saison 2  -  saison 3  -  saison 4  -  saison 5  -  saison 6  -  saison 7  -  saison 8

Titres et images sont (c) copyright NBCUniversal.

 

Saison 2

(1968-1969)

Avec Raymond Burr (Robert Ironside, VF Dacier).

Et avec Don Galloway (Sgt Ed Brown), Barbara Anderson (Officer Eve Whitfield), Don Mitchell (Mark Sanger).

Voix française : Jean Martinelli Jacques Berthier (Dacier).

 Créé par Collier Young

Music score Oliver Nelson (1 à 8), William Goldenberg (9, 14), Luchi de Jesus (13), Benny Carter (15)

Theme Quincy Jones

 

2.01  Shell Game (Le jeu du petit pois)

NBC, 19 septembre 1968

Producteur exécutif Frank Price

Produit par Cy Chermak

Ecrit par Sy Salkowitz

Réalisé par Tony Leader

Johnny Seven et Sorrell Booke jouent un jeu d'échecs avec l'inspecteur Dacier

Le criminel Arthur Justin, un homme absolument charmant au premier abord mais dangereux selon Dacier, est convié par celui-ci à une petite visite à la police à son arrivée à San Francisco. Dacier ne doute pas que sa venue soit en rapport avec l’arrivée d’une précieuse collection de bijoux exposée au Musée des Beaux-Arts et dont il doit lui-même assurer la sécurité. Tout le monde étant suspect, Dacier ne révèle ses plans qu’au dernier moment et avec parcimonie, que ce soit au responsable de la collection, Glass, au conservateur Waltham ou au directeur du musée, Jenkins. Il a vu juste : Justin a réuni une bande de complices et étudie chaque aspect du transport et de l’exposition des bijoux afin de découvrir le point faible du dispositif et de contrer les mesures prises par Dacier. L’arrivée de la collection se passe sans encombre. Pour son départ, en revanche, Dacier élabore plusieurs plans afin d’obliger Justin à choisir soigneusement son plan d’attaque : la portera-t-il sur l’hélicoptère qui décollera de l’immeuble en face du musée, ou sur le fourgon blindé, ou sur le camion de Dacier transformé en véhicule blindé ?

Sorrell Booke
Simon Scott
John Holland (à dr.)

 

Charles Aidman
Lisa Todd
Robert Christopher

 

Johnny Seven
Robert DoQui
Barbara Anderson

 

Avec Sorrell Booke (Arthur Justin), Charles Aidman (Glass). Et avec Johnny Seven (Dean), Simon Scott (Waltham) et Lisa Todd (Gloria), Robert DoQui (Marty), John Holland (Jenkins), John Dennis (Det. Bliss), Robert Christopher (mechanic).

Vf Jean Martinelli (Robert Dacier), Daniel Gall (Ed Brown), Nicole Favart (Eve Whitfield), Bachir Touré (Mark Sanger) et Albert Médina (Justin), Roger Tréville (Jenkins), Henri Djanick (Frank le mécanicien), Georges Atlas (Marty)

 

2.02  Split Second to an Epitaph (Une épitaphe adéquate) – 90’

NBC, 26 septembre 1968

Producteur exécutif Frank Price

Produit par Paul Mason

Scénario : Sy Salkowitz et Don M. Mankiewicz, histoire de Richard Landau

Réalisé par Leonard J. Horn

Part 1 : Dacier est bousculé par un homme qui a tué un gardien en volant des médicaments dans la pharmacie de l’hôpital Sainte Marie, alors que Dacier venait lui-même d’y faire des exercices. L’inspecteur a réussi à arracher son masque au criminel et à voir son visage. La nuit suivante, il est hanté par des réminiscences de l’accident qui l’a rendu infirme et ressent des douleurs aux jambes, ce qui n’est jamais arrivé jusque là. Le Dr Ben Stern pense que le choc de la veille a peut-être provoqué une sorte de rémission et que, moyennant une opération délicate et des examens approfondis, Dacier pourrait recouvrer l’usage de ses jambes, avec toutes les réserves d’usage. Mais il doit prendre une décision rapide qui nécessite qu’il renonce dans l’immédiat à l’enquête sur le voleur de l’hôpital. Ed, Eve et Mark ont raison de ses résistances et l’incitent à entrer à l’hôpital Sainte Marie. Le criminel, cependant, Albee, sait que Dacier peut le reconnaître et veut profiter de ce séjour à l’hôpital pour le réduire au silence. Il compte pour cela sur sa petite amie, l’infirmière Louise Prescott. C’est pour la couvrir qu’Albee a cambriolé la pharmacie, car l’inventaire allait révéler qu’elle y avait volé des narcotiques pour lui, aussi Louise a-t-elle intérêt à l’aider. Elle remplace des pilules destinées à Dacier par du poison qui manque le tuer ; sans l’intervention rapide de son équipe et le bouche-à-bouche pratiqué par Mark, l’inspecteur serait mort. Ed fait donc placer des policiers en uniforme dans l’hôpital afin d’éviter toute nouvelle tentative. Cela n’empêche pas Albee de s’y introduire une nuit ; il est mis en fuite par Mark…

Part 2 : Le jour de l’opération arrive. Albee demande à Louise de remplacer l’une des bouteilles d’oxygène destinées à Dacier par une autre contenant du cyanure à l’état gazeux. Il sera ainsi tué pendant l’opération. Louise s’acquitte anxieusement de sa mission, attendant une partie de la nuit dans une salle de l’hôpital le moment opportun pour faire l’échange. Dans sa hâte, elle renverse maladroitement sur le chariot contenant les bouteilles le cendrier plein des mégots des cigarettes qu’elle a fumées pendant la nuit. Délirant sous l’effet du sédatif qu’on lui a injecté, Dacier a pourtant la présence d’esprit de remarquer un mégot oublié par Louise et de porter la main vers lui. Nul n’y prête attention sur l’instant mais son geste intrigue pourtant ses collaborateurs, au point de les ramener sur les lieux et de leur faire trouver le mégot, qui les conduit jusqu’à Louise. Le stratagème est éventé et l’infirmière arrêtée. Albee le sera également. L’opération, elle, est conduite à son terme, mais elle ne produit pas les résultats espérés et Dacier doit admettre le fait – et son équipe avec lui – qu’il ne remarchera pas.

Joseph Cotten
Andrew Prine
Mel Scott
Amentha Dymally

 

Lilia Skala
Don Stroud
Eileen Wesson
les soeurs Olivarez

 

Troy Donahue
Margaret O'Brien
Brenda Scott
Linda Chandler

 

Avec Joseph Cotten (Dr Ben Stern), Troy Donahue (Père Duggan), Lilia Skala (Sœur Agatha), Andrew Prine (Ernie Clark), Don Stroud (Albee) et Margaret O’Brien (Louise Prescott). Et avec Mel Scott (Ralph Fellows), Eileen Wesson (nurse Evans), Lorraine Gary (nurse Green) et Les Crane (lui-même) et Brenda Scott (Carol Dillon). Et David Sheiner (doctor [flashback pilote]), Amentha Dymally (Ann Fellows), Frank Arno (police artist), Christine Olivarez (Nina Kendall), Caroline Olivarez (Tina Kendall), Linda Chandler (nurse Kane).

Vf Jacques Berthier (Dacier), Daniel Gall (Ed Brown), Maïté Monceau (Eve Whitfield), Pascal Renwick (Mark) et Catherine Lafond (Louise / Ann), Michel Gudin (Dr Stern), Nelly Vignon (Sœur Agatha), Joël Martineau (Albee), Jean-Philippe Puymartin (Ernie)

La menace de mort qui pèse sur Dacier inscrit l’histoire dans le schéma policier mais cet épisode est avant tout un drama qui met en avant l’épreuve personnelle de Dacier, hanté par les souvenirs de l’attentat qui l’a rendu paraplégique et tourmenté par l’espoir de remarcher et la peur de la déception. Ses trois collaborateurs partagent chaque instant de ce tourment, espérant avec lui, tremblant pour lui, ressentant comme lui la déception finale, à laquelle Dacier répond bien sûr sans effusion et sans drame. La présence constante des trois jeunes gens auprès de Dacier est touchante ; on retiendra la scène où Mark lui sauve la vie en pratiquant un bouche-à-bouche (audacieuse idée d’un point de vue symbolique : un Noir embrassant la bouche d’un Blanc qui pourrait être son père, en gros plan !) et celle où Dacier se montre inhabituellement tendre avec Eve lorsque celle-ci ne peut retenir quelques larmes. Elle vient en effet, maladroitement, de faire une remarque sur une parole de Dacier, qui ferait… une épitaphe tout indiquée à graver sur sa tombe. (D’où le titre de l’épisode.)

Autour de l’inspecteur gravitent d’autres personnages qui contribuent à l’atmosphère particulière de l’histoire : le prêtre Dugan, un ami de Dacier, Sœur Agatha (le rôle est tenu par la même actrice que dans le téléfilm de 1967, Lilia Skala) ainsi que Ralph Fellows, un patient en fauteuil roulant qui s’inquiète de l’opération qu’il doit lui-même subir, et Ernie Norton, un jeune homme entré à l’hôpital avec sa petite amie qui doit y accoucher, et qui attend anxieusement qu’elle soit délivrée. Fellows comme Ernie se tournent vers Dacier pour gérer leurs angoisses, le premier offrant à l’inspecteur une projection de son propre cas. A la fin de l’épisode, si Dacier ne remarche pas, Fellows, lui, recouvre l’usage de ses jambes. Bien qu’il en soit heureux, il est conscient de la douleur que son bonheur peut susciter chez Dacier, qui le félicite pourtant.

Au départ de Dacier de l’hôpital, Sœur Agatha et le personnel se réunissent et déclarent l’avoir élu patient le plus désagréable de l’année ; mais c’est dit avec le sourire et avec tendresse.

Plusieurs flashbacks reprennent des scènes du téléfilm pilote afin de replonger Dacier dans l’épreuve fondatrice de la série. David Sheiner, crédité au générique de fin, n’apparaît que dans ces flashbacks.

Dans l’éventualité de sa mort, Dacier annonce à Mark qu’il l’a fait bénéficiaire de son assurance-vie. Mark proteste et, par provocation, annonce qu’il compte bien profiter de son argent de son vivant, en commençant de longues études de droit pour devenir avocat.

L’épisode sera ensuite découpé en deux parties. En ajoutant le générique et les cinq minutes de scènes récapitulatives du début de la seconde partie, le métrage s’élève à 96 minutes.

 

2.03  The Sacrifice (Le sacrifice)

NBC, 3 octobre 1968

Producteur exécutif Frank Price

Produit par Paul Mason

Ecrit par Gerald Sanford

Réalisé par Abner Biberman

Finale autour de la table de billard de l'inspecteur

Mark découvre le corps sans vie de Gino Martinez, un homme qu’il a connu par le passé et qui lui a demandé de passer le voir. Il est agressé et assommé par un homme dont il ne voit que le revolver à la ceinture, muni d’une crosse blanche. C’est ce qui lui permet peu après d’identifier le Sgt Al Cervantes comme son agresseur. Cervantes nie et prétend avoir assisté au moment du crime au match de son protégé, le boxeur Kid Valdez, mais celui-ci, questionné par Dacier, ne confirme pas l’alibi. Cervantes est suspendu le temps de l’enquête, confiée à Dacier. Celui-ci ne comprend pas pourquoi Cervantes se montre si peu coopératif, ce qui ne fait qu’accréditer la thèse de sa culpabilité. Il le fait suivre par Ed, qui le tire des pattes des gars de Romeo Sangria, que Cervantes a questionné rudement. Une enveloppe vide retrouvée chez Martinez, portant l’adresse d’expéditeur de F.A. Hobarth, un avocat, suggère que les documents qu’elle contenait ont disparu et qu’ils intéressent beaucoup Hobarth. On les retrouve bientôt entre les mains de Rita Sanchez, une amie de Martinez, qui essayait de les vendre à Hobarth. Ils contiennent une liste d’avorteurs opérant dans différentes villes et faisant partie d’un réseau dirigé par Norman Scott, pour qui travaille Hobarth. Gino était l’un de ces avorteurs. Il a pratiqué un avortement illégal sur la fille de l’architecte Francisco Ortega, qui en est morte. Or, cette fille était la filleule de Cervantes et l’amie de son fils Victor. Dacier fait venir chez lui toute la famille Cervantes et Victor se dénonce : il a tué Gino et son père s’est laissé soupçonner pour le protéger…

Ricardo Montalban
Elena Verdugo
Vincent Van Lynn

 

Robert Alda
John Aladdin
Poupée Bocar

 

Rafael Campos
Blaizdel Makee
Priscilla Ann

 

Avec Ricardo Montalban (Al Cervantes), Robert Alda (F.A. Hobarth). Et avec Phillip Pine (Ortega), Elena Verdugo (Liz Cervantes), Gene Lyons (the Commissioner), Rafael Campos (Kid Valdez) et John Aladdin (Victor Cervantes), Blaizdel Makee (Romeo Sangria), Vincent Van Lynn (Thomas [Norman] Scott), Argentina Brunetti (Rita’s aunt), Poupée Bocar (Rita [Sanchez]), Priscilla Ann (Maria Cervantes).

Vf Jean Martinelli (Robert Dacier), Daniel Gall (Ed Brown), Nicole Favart (Eve Whitfield), Bachir Touré (Mark Sanger) et René Arrieu (Cervantes), Edmond Bernard (Hobarth), Jean-Pierre Leroux (Vic Cervantes), Jacques Thébault (Ortega), Maurice Sarfati (Valdez), Serge Sauvion (Romeo), Marie Francey (la tante de Rita)

 

2.04  Robert Phillips vs. the Man (L’émeute)

NBC, 10 octobre 1968

Producteur exécutif Cy Chermak

Produit par Paul Mason

Ecrit par Sy Salkowitz

Réalisé par Nicholas Colasanto

Mark Sanger est qualifié d' "Oncle Tom Junior" parce qu'il se tient près de Dacier

Des émeutes ont lieu à la suite de la mort d’un Noir, tué par un policier blanc. Un commerçant, Arthur Stavely, est poignardé et Robert Phillips, agitateur de la cause noire, est accusé du crime. Une video le montre sortant de la boutique juste après Stavely, qui s’est écroulé devant les caméras. Son associé Ed Barnard a été blessé durant l’incident. Le Commissaire Randall charge Dacier de l’enquête, non pour prouver la culpabilité de Phillips mais son innocence.

D’emblée, Phillips se montre hostile et accusateur, persuadé que Dacier n’est que l’instrument des Blancs pour le condamner et le faire taire. Des membres de sa cause font intrusion dans l’appartement de Dacier pour lui transmettre le même message, à quoi il répond que leur énergie serait mieux utilisée à l’aider à prouver l’innocence de Phillips. Ils refusent pourtant de lui livrer les noms des jeunes gens qui ont dévalisé la boutique de Stavely. Phillips, lui, entre deux paroles acerbes, prétend qu’il avait donné pour instruction de ne pas toucher à la boutique de Stavely : ce dernier en effet était un défenseur de la cause blanche, en conflit personnel avec Phillips, et c’était desservir la cause noire que de créer des troubles avec lui. Mais, là encore, les amis de Phillips refusent de confirmer ou d’infirmer, dénonçant une manipulation pour les piéger.

Le conflit personnel opposant Phillips à Stavely avait pour origine les procédés malhonnêtes de Stavely, qui vendait des articles à crédit à des Noirs et les reprenait ensuite en affirmant qu’ils ne payaient pas les traites. La chose s’est produite avec les Adams, qui payaient pourtant leurs traites, et Phillips était intervenu, démontrant qu’ils avaient effectivement payé, ce que Stavely, au demeurant, avait reconnu. Finalement, deux des jeunes gens ayant dévalisé la boutique se dénoncent de leur propre chef ; Dacier les fait inculper mais promet de leur obtenir une peine légère. Pour l’heure, leur témoignage met l’inspecteur sur la voie de la vérité : Phillips est bien entré dans la boutique pour en faire sortir les gens qui l’avaient envahie et c’est Barnard qui a profité des troubles pour tuer Stavely. Au moment où Dacier le force à avouer, il s’apprêtait à fuir le pays, et sa femme Peggy, avec l’argent volé à la boutique et… sa comptable Lottie Collins…

Paul Winfield
Diane Shalet
Arnold Williams
Jack Collins
Ron Pinkard
non crédité

 

Jack Hogan
Dick Williams
Morris Erby & Gloria Edwards
John Rayner
Fabian Dean
non crédité

 

Diane Ladd
Donna Anders
Davis Roberts
Ben Hammer
non crédités (Ron Pinkard à dr.)
Don Mitchell

 

Avec Paul Winfield (Robert Phillips), Jack Hogan (Arthur Stavely). Et avec Diane Shalet (Mrs Stavely), Gene Lyons (the Commissioner) et Diane Ladd (Peggy Barnard). Et Donna Anders (Lottie Collins), Dick Williams (spokesman), Gloria Edwards (Mrs Adams), Ben Hammer (Fleming), Morris Erby (Mr Adams), Fabian Dean (Det. Lt. Porter), Jack Collins (Corning), Davis Roberts (Attorney Peters), Arnold Williams (1st man), John Rayner (Drake), Ron Pinkard (activiste - non crédité).

Vf Jean Martinelli (Robert Dacier), Daniel Gall (Ed Brown), Nicole Favart (Eve Whitfield), Bachir Touré (Mark Sanger) et Med Hondo (Phillips), Serge Sauvion (Adams), Georges Atlas (Peters)

Dacier prouve l’innocence de Robert Phillips ; il ne reçoit pas de remerciement de ce dernier mais l’attitude de l’agitateur dénote malgré tout une certaine estime. Durant tout l’épisode, Sanger se montre rude avec les agitateurs, qui l’accusent d’être soumis au pouvoir blanc et, peut-être, de n’être pas un vrai Noir mais de s’être passé la peau au cirage. Dacier, comme à son habitude, ne prend pas de gants et dit les choses telles qu’il les voit, en fustigeant les discours de haine de Phillips qui poussent d’autres que lui à se mettre en danger tandis que lui-même se drape dans la dignité de Défenseur de la cause. Il stigmatise de même l’attitude hostile et sans nuance des amis de Phillips, qui préfèrent s’en tenir aux discours agressifs, à la défiance et à la haine plutôt que d’aider la vérité à se faire jour.

On notera le bel intérieur des Adams, un couple noir, très semblable à celui du Sgt Cervantes dans l’épisode précédent, alors que leur niveau de vie doit être différent. C’est une constante de la série qui utilise les mêmes décors pour figurer n’importe quel habitat, sans souci de vraisemblance.

 

2.05  Desperate Encounter (Rencontre désespérée)

NBC, 24 octobre 1968

Producteur exécutif Cy Chermak

Ecrit par Donn Mullally

Réalisé par Dick Colla

Mark goûte à la prison

et Dacier doit lutter seul

 

Dacier part avec Mark pour un séjour dans les sierras. Il tient à s’arrêter d’abord dans la petite ville de Gold Strike pour y voir un ami, Franklin, avec lequel il correspond depuis une dizaine d’années. Mais le shérif du lieu, Douglas, prétend que Franklin est un vieux sauvage qui n’est pas dans sa cabane, difficile d’accès. Dacier ne s’y rend pas moins avec le camion et trouve une cabane pleine de toiles d’araignée, devant laquelle un tas de bois à brûler l’intrigue. Il fait déplacer le bois par Mark, révélant ce qui pourrait bien être une sépulture. Il envoie aussitôt Mark chercher le shérif tandis que lui-même attendra dans la cabane. Il y reçoit la visite d’un voisin, Charles Huff, et de son fils George. Ceux-ci prétendent vouloir acheter à Franklin son lopin de terre mais brusquement ils ligotent Dacier et l’emmènent dans leur maison. Dacier est en fait bien encombrant ; George Huff a tué Franklin accidentellement et il ne restait plus qu’à attendre quelques jours avant que sa terre soit mise en vente publique, l’insistance de Dacier à le rencontrer les oblige maintenant à le retenir prisonnier et ils se demandent ce qu’ils vont bien pouvoir faire de lui. Entre-temps, le shérif Douglas a jeté Mark en cellule, l’accusant d’avoir fait disparaître Dacier. Mais Douglas est en réalité complice des Huff et c’est sans doute le plus dangereux. De toute évidence, il ne reculerait pas devant deux meurtres pour couvrir la mort de Franklin et la mainmise sur sa terre. Laissé seul dans une pièce fermée et privé de son fauteuil, Dacier parvient à se traîner au dehors par la fenêtre et à prendre le volant d’une voiture, en pressant la pédale d’accélérateur avec un bout de bois ! Mais il est intercepté par le shérif et les Huff et confié à la garde de Charles Huff tandis que George et le shérif vont préparer leur plan pour se débarrasser de l’inspecteur et de son chauffeur. De nouveau il déjoue les attentes de son geôlier, qu’il assomme, ligote et enferme dans un placard. Puis il se prépare au retour des deux autres…

Tom Simcox

 

Ron Hayes

 

Gene Raymond

 

Avec Tom Simcox (George Huff), Ron Hayes (Sheriff Douglas) et Gene Raymond (Charles Huff).

Vf Jean Martinelli (Robert Dacier), Daniel Gall (Ed Brown), Nicole Favart (Eve Whitfield), Bachir Touré (Mark Sanger) et Marc de Géorgi (Douglas), Jacques Torrens ? (George)

C’est la première fois que Dacier se retrouve à ce point isolé et directement menacé. Frappé, privé de son fauteuil, il doit se débrouiller par ses propres moyens, démontrant que ses ressources ne sont pas simplement verbales et qu’il a autant de courage physique que de franchise. A lui seul, il tient tête à trois hommes valides tout en restant dans les limites de la vraisemblance (au contraire, par exemple, de l’enquêteur aveugle de Longstreet dont les prouesses sont volontiers irréalistes).

Pas de producteur crédité au début de l’épisode.

 

2.06  I, the People (La voix du peuple)

NBC, 31 octobre 1968

Producteur exécutif Cy Chermak

Produit par Douglas Benton

Ecrit par Milton Berle & Stephen Lord

Réalisé par Barry Shear

Dacier invité d'un talk show (au premier plan, George Murdock et Milton Berle)

Le Commissaire Randall charge Dacier de la protection de Ross Howard, animateur d’une émission populiste de la télévision, The People’s Voice, où il agonit le public d’invectives et d’idées réactionnaires qui donnent la nausée à Dacier, et où il humilie les invités qu’il a décidé de ridiculiser. Sa productrice Martha Webb a beau dire que Howard joue un rôle devant les caméras et que c’est un homme sensible et charmant dans la vie, il n’en apparaît pas moins immédiatement antipathique à l’inspecteur. Howard a reçu des menaces de mort et il est victime d’une tentative d’empoisonnement en présence de Dacier lui-même : quelqu’un a substitué aux petits gâteaux offerts par une spectatrice assidue des chocolats contenant du poison. Plus de peur que de mal mais Howard est à peine rentré chez lui qu’un coup de feu égratigne la porte de son garage à quelques centimètres de sa tête, cette fois sans témoin. Etant donné la personnalité publique du personnage, les ennemis sont potentiellement nombreux, et il en compte au moins un dans son entourage direct : un assistant, Phil Manning, qui semble passer son temps à boire et jouer aux cartes avec les techniciens plutôt qu’à travailler. Manning eut semble-t-il des vues sur Norma, devenue la femme malheureuse de Howard, alcoolique et préoccupée uniquement d’obtenir un divorce que son mari lui a déjà refusé quatre ans plus tôt. Howard, lui, fond d’amour pour son épouse et veut croire en une réconciliation, à laquelle elle oppose son plus grand mépris. En outre, Howard a mis en cause dans son émission un collègue de Dacier, le Capitaine Walter Finch, en exhumant une plainte pour tapage nocturne vieille de vingt ans, que l’animateur transforme sans vergogne en une accusation de violence conjugale. Finch, venu jusque chez Howard dans l’intention de lui parler, voit voler en éclats la voiture de l’animateur, au volant de laquelle a pris place… sa femme Norma.

C’est finalement devant les caméras que Dacier va confondre Ross Howard, au moment où celui-ci a entrepris de crucifier publiquement Walter Finch venu s’expliquer à l’antenne. Car de nouvelles informations révèlent des éléments qui accusent l’animateur d’être lui-même l’auteur des menaces et des attentats contre sa vie, jusqu’à l’assassinat de sa tendre épouse…

Milton Berle
George Murdock
Parley Baer

 

Dane Clark
Julie Adams
William Keene

 

Patricia Barry
Abraham Sofaer
Jean Howell

 

Avec Milton Berle (Ross Howard), Dane Clark (Phil Manning), Patricia Barry (Martha Webb). Et avec Julie Adams (Norma Howard), George Murdock (Capt. Walter Finch), Abraham Sofaer (Maharishi Rahbu), Parley Baer (Commander Stevens), Gene Lyons (the Commissioner) et William Keene (professor [Simon Rutledge]), Jason Wingreen (man), Jean Howell (woman), Jon Breakfield (college student), Bill Welsh (newscaster).

Vf Jean Martinelli (Robert Dacier), Med Hondo (Mark Sanger) et Roger Tréville (Ross Howard), Marc de Géorgi (Manning), Régine Blaess (Norma), Jacques Deschamps (Finch). Don Galloway, Barbara Anderson et Gene Lyons ont des voix différentes.

Le scénario est construit autour de la personnalité de l’animateur, presque tout le premier acte (et une partie de la suite) étant l’illustration de son personnage public, auquel vient s’ajouter ensuite l’incursion dans sa vie privée. On peut y voir une condamnation virulente d’un certain populisme réactionnaire et brutal. La conclusion, elle, est classique mais elle s’inscrit dans le schéma de l’épisode entier en plaçant la confrontation finale du coupable dans le cadre de l’émission de télévision, Dacier jouant le procureur face caméra et illustrant le vieil adage de l’arroseur arrosé en ne se laissant pas, lui, piéger par les procédés oratoires de Ross Howard.

 

2.07  Price Tag : Death (L’homme aux abois)

NBC, 7 novembre 1968

Producteur exécutif Cy Chermak

Produit par Paul Mason

Ecrit par Robert Earll

Réalisé par Dick Colla

Dacier est appelé au pied du Golden Gate Bridge où l’on a retrouvé un SDF mort. Parmi les badauds, il reconnaît qui l’a appelé sans dire son nom : SDF lui-même, il pensait se fondre dans la foule mais a été repéré immédiatement par l’inspecteur, qui le connaît. C’est un ancien flic, Ralph, qui a choisi de vivre dans la rue à la suite d’une accusation très mal vécue. Il connaissait la victime, un homme inoffensif, et est persuadé qu’il a été assassiné. L’enquête démontre en effet qu’il ne s’est pas jeté dans l’eau mais qu’il a été tué ailleurs, près d’une société de matériel cambriolée. On y a volé une machine à écrire et un protectographe, un appareil permettant de protéger l’écriture lors de l’édition de chèques afin d’éviter les contrefaçons. Dacier et son équipe remontent la piste du voleur, qui sème un peu partout de faux chèques, achetant des costumes de prix dans une boutique de luxe et, surtout, des dizaines de sacs d’épicerie en différens endroits. On finit par retrouver une grande partie de ces sacs abandonnés pleins de marchandises. Tout en dirigeant l’enquête, Dacier héberge chez lui l’ex-flic SDF qu’il voudrait ramener vers une vie normale en l’aidant à vaincre les démons qui le dévorent. Ce sont aussi des démons intérieurs qui tourmentent Jack, le voleur, qui a tué le SDF sans l’avoir prémédité, parce qu’il l’avait surpris en plein cambriolage et lui demandait seulement une pièce. En perdition, sans prise sur le monde qui l’entoure, ballotté par les événements et incapable de contrôler ses propres réactions, Jack suit une trajectoire désespérée, aux abois, qui finira par croiser celle de Dacier et de l’ex-flic…

Ralph Meeker
Victor Rogers

 

Clu Gulager
Erin O'Reilly (à dr.)

 

Peggy Ann Garner
Ralph Smiley

 

Avec Ralph Meeker (Ralph), Clu Gulager (Jack Brody). Et avec Peggy Ann Garner (Jack’s ex-wife) et Erin O’Reilly (Cindy), Victor Rogers (clothing salesman), Gil Peterson (1st officer), John Mitchum (Slim), Marcelle Fortier (Tyler’s bookkeeper), Bob Gravage (Red Emery), Jim Malinda (Ben), Ben Freedman (bum), Ralph Smiley (Mr Sterns), George E. Carey (1st man).

Vf Jean Martinelli (Robert Dacier), Daniel Gall (Ed Brown), Nicole Favart (Eve Whitfield), Bachir Touré (Mark Sanger) et Sady Rebbot (Jack), Med Hondo (un policier noir)

Un épisode en forme de double étude de caractère, où l’écriture, la réalisation et la musique concourent à une ambiance originale. Aucune des deux personnalités scrutées – celle du criminel Jack Brody et celle du l’ex-flic dont on ne dira jamais le nom – n’est totalement explicitée, le spectateur est amené à les cerner au fur et à mesure de leurs apparitions, tirant lui-même une partie des conclusions. On n’aura jamais le fin mot du comportement de Brody et la rédemption de l’ex-flic, encouragée par Dacier, même si elle est partiellement accomplie à la fin de l’épisode, reste à l’état de possible. Au cœur du scénario, une illustration plutôt qu’une moralisation des différences sociales : Jack Brody est un raté à qui tout échappe, même la maîtrise de son plan ingénieux pour vivre au-dessus de ses moyens, quant à l’ex-flic il est devenu SDF, dans les deux cas par refus ou incapacité d’assumer une vie accomplie.

A rapprocher de l’épisode 2.14, également écrit par Robert Earll et tout aussi « étrange » et pessimiste.

L’épisode bénéficie de scènes inédites tournées à San Francisco, dont quelques plans au pied du Golden Gate (les plans larges en extérieurs, les plans plus rapprochés en studio), dans l’acte I.

Les études de droit de Mark sont évoquées.

Barbara Anderson et Don Galloway en extérieurs...

 mais Raymond Burr reste en studio.

2.08  An Obvious Case of Guilt (Culpabilité évidente)

NBC, 14 novembre 1968

Producteur exécutif Cy Chermak

Produit par Paul Mason

Ecrit par Brad Radnitz

Réalisé par Abner Biberman

Anne Baxter face à Raymond Burr

Dacier déjeune avec une amie, Carolyn White, qu’il a aimée jadis, quand Ed Brown vient le prévenir que son mari Jason White a été assassiné et qu’on a la preuve qu’elle est l’auteur du crime. La dernière conversation de White en effet a été enregistrée, peut-être parce qu’il se méfiait de sa femme et qu’il voulait conserver une preuve de ses propos : on y entend une dispute entre les époux et Jason réagir à l’arme que brandit brusquement sa femme, avant que des coups de feu ne retentissent. Problème : le corps de White est introuvable. Contre l’avis de tous, Commissaire, D.A., y compris sa propre équipe, Dacier persiste à considérer Carolyn comme innocente et refuse de l’arrêter. Il l’associe au contraire à l’enquête, qui démontre bientôt que White avait une maîtresse, un jeune mannequin du nom de Candy Ericson, avec laquelle il est allé récemment passer du temps dans une maison sur la côte, à Big Sur. Là, on découvre le cadavre de Candy flottant près du dock. Le D.A. Clayton est prêt à arrêter Carolyn sans délai mais l’autopsie démontre que Candy a été tuée alors que Carolyn se trouvait à San Francisco. En interrogeant des commerçants des environs, on apprend aussi que Jason White a été vu en vie au moment où Carolyn est accusée de l’avoir tué, également à San Francisco. Elle est donc innocentée. Pourtant la façon dont tous ces faits s’emboîtent parfaitement embarrasse Dacier, qui commence à réfléchir non plus avec mais contre Carolyn. Pour en arriver à la conclusion qu’elle a elle-même fabriqué des éléments l’incriminant et d’autres l’innocentant, comptant précisément sur Dacier pour faire le tri et la tirer d’affaire. Quand le corps de Jason est finalement retrouvé, ses efforts s’effondrent et elle avoue avoir tué et le mari et la maîtresse…

Anne Baxter
Joan Tompkins
Allen Emerson

 

Warren Stevens
Bing Russell
Lloyd Kino (à g.)

 

Gene Lyons
Harry Harvey, Sr
Bebe Louie

 

Avec Anne Baxter (Carolyn White), Warren Stevens (D.A. Clayton). Et avec Gene Lyons (the Commissioner) et Joan Tompkins (secretary), Bing Russell (sheriff), Eve McVeagh (manager), Harry Harvey, Sr (1st grocer), Allen Emerson (Cunningham), Florida Friebus (middle-aged woman), Lloyd Kino (2nd grocer), Art Hern (Bellows), Paul Micale (proprietor), Bebe Louie (elevator operator).

Vf Jean Martinelli (Dacier) et Paule Emanuèle (Carolyn), Henri Djanick (Jason White), Jean Violette (shérif), Claude Joseph (l’homme au volant d’un camion), Marie Francey (femme d’âge moyen). Voix principales, cf 2.06 (Med Hondo pour Mark Sanger etc).

Carolyn, de Dacier, avec ironie : « Sous ces dehors de hérisson bat le cœur du plus parfait tyran. »

La maison de Big Sur est la même que celle des Huff dans l’épisode 2.05.

Les études de droit de Mark de nouveau évoquées. 

Le scénario a été recyclé dans McMillan & Wife, « An Elementary Case of Murder », 1972 (info Imdb, à vérifier).

 

2.09  Reprise (Retour en arrière)

NBC, 21 novembre 1968

Producteur exécutif Cy Chermak

Produit par Douglas Benton

Ecrit par Albert Aley

Réalisé par Don McDougall

Eve traîne Ed jusqu’à une boutique où elle a déniché un beau cadeau pour l’anniversaire du patron : un (horrible, selon Ed) chaudron en étain décoré de reliefs ! Mais alors qu’elle s’y trouve la boutique est attaquée par un homme qui vient d’y acheter un revolver : il réussit à s’enfuir après avoir tué le commerçant, R.W. Cherney, et blessé grièvement Eve. Transportée à l’hôpital, elle est entre la vie et la mort. Dacier se reproche d’en être responsable puisque c’est lui-même qui l’a convaincue d’entrer dans la police alors qu’elle menait une vie confortable de jeune femme riche de la haute société. Il revit alors, de même qu’Ed et Mark, des moments vécus avec Eve à cette époque-là, et notamment l’enchaînement de circonstances qui l’a amenée à entrer dans la police. Dans le même temps, l’enquête permet de remonter la piste du criminel : il a utilisé un permis de port d’arme périmé au nom de Kessell, ce qui conduit Dacier et Ed chez Mrs Kessell, dont on découvre bientôt qu’elle connaît l’assassin, un nommé Frank Sharkey…

Barbara Anderson
Eddie Firestone (à dr.)

 

Stuart Rice
Irene Hervey (à dr.)

 

Nancy Wickwire
Quinn K. Redeker

 

Avec Nancy Wickwire (Mrs Kessell) et Eddie Firestone (Mr Cherney), Irene Hervey (Mrs Whitfield), Adrienne Marden (1st nurse), Lillian Lehman (2nd nurse), Quinn K. Redeker (Paul Fulham) et Stuart Rice (Frank Sharkey).

Vf Jean Martinelli (Robert Dacier), Daniel Gall (Ed Brown), Nicole Favart (Eve Whitfield), Bachir Touré (Mark Sanger) et Lita Recio (Mrs Kessell)

Pour le plaisir de découvrir les « préquelles » de la série et pour celui de voir Dacier marcher, puisque c’était avant son accident.

 

2.10  The Macabre Mr Micawber (Le macabre Micawber)

NBC, 28 novembre 1968

Producteur exécutif Cy Chermak

Produit par Douglas Benton

Ecrit par Bill S. Ballinger & Brett Halliday

Réalisé par Jeannot Szwarc

 

 

Le riche Horatio Shute est découvert mort chez lui. Son chauffeur Alfred Carney a disparu. Dacier, qui connaissait l’un et l’autre, ne veut pas croire qu’Alfred soit le meurtrier, bien qu’on ait retrouvé ses empreintes sur l’arme du crime, mais sa disparition interroge. Il semble avoir emporté une cage et l’oiseau qui s’y trouvait. On retrouve Alfred lorsqu’il est agressé dans l’appartement qu’il occupe par un homme qui semblait vouloir s’emparer de l’oiseau, un ménate baptisé Micawber. Dacier décide de garder l’oiseau chez lui pendant qu’Alfred est transporté à l’hôpital. Le chauffeur nie avoir tué son employeur mais il l’a découvert mort, a touché l’arme du crime et s’est enfui de peur d’être accusé. Quant au ménate, il a été acheté dans la boutique de Conny McKay et on apprend qu’il a été dressé en prison où il a côtoyé deux détenus, Edgar Gromes et Arnie Simms. Ce dernier est l’homme qui a agressé Alfred, et il tente de s’emparer de Micawber chez Dacier. Il envoie finalement une complice, Elda Thompson, qui approche Dacier en se faisant passer pour une journaliste et réussit à s’en aller avec l’oiseau caché dans une boîte à chapeau ! Le ménate possède une information capitale qu’il a apprise en prison : l’endroit où est caché le butin d’un vol, information qui intéresse Simms mais également Conny McKay. Dacier et son équipe, qui sont parvenus à découvrir l’information dans les phrases prononcées par l’oiseau, surprennent le trio criminel au moment où il met la main sur le magot. Micawber, lui, sera confié à Alfred avec une surprise de taille : son employeur lui a légué une jolie somme…

Burgess Meredith
Bill Fletcher

 

Jack Kruschen
Arthur Space

 

Kathie Browne
Bill Quinn

 

Avec Burgess Meredith (Alfred Carney, VF Ernest), Jack Kruschen (Conny McKay). Et avec Kathie Browne (Elda Thompson), Bill Fletcher (Arnie Simms) et Arthur Space (Horatio Shute, VF Schiller), John Pickard (fire lieutenant), Bill Quinn (Medical Examiner), Ray Montgomery (Sgt Boardman), Anthony Corbi (Edgar Gromes), Joseph Mell (Mr Pipe), Kevin Burchett (messenger).

Vf Jacques Berthier (Dacier), Daniel Gall (Ed), Nicole Favart (Eve), Bachir Touré (Mark) et Roger Tréville (Medical Examiner)

Un plan général montre les acteurs près du Palais des Beaux-Arts (en fait des doublures). Le plan rapproché qui suit, tourné avec les acteurs, est filmé en studio devant un écran montrant le Palais.

 

2.11  Side Pocket (Echec au champion)

NBC, 5 décembre 1968

Producteur exécutif Cy Chermak

Produit par Paul Mason

Scénario : Norman Katkov et Sy Salkowitz, histoire de Charles A. McDaniel

Réalisé par Abner Biberman

Dacier accepte d’écrire une lettre de recommandation pour Tim Patterson, qui a eu des ennuis avec la justice mais souhaite faire des études et devenir ingénieur. Mais Tim, joueur de billard très doué, change brusquement d’avis. Son frère Bobby, en effet, a des dettes importantes et pour le tirer d’embarras Tim accepte de disputer une partie de billard avec le champion Money Howard. En pariant sur l’issue du tournoi, il espère gagner suffisamment d’argent. Mais Bobby, au lieu de miser sur son frère, mise sur Money Howard, qui perd. Il doit alors 15.000 $ à Phil Vance, qui a racheté ses reconnaissances de dette ! Comme Tim ne veut pas confier toute l’histoire à Dacier, celui-ci doit la découvrir seul, ou du moins avec son équipe. Tim, pour aider son frère, a accepté de jouer pour Phil Vance. Dacier fait donc en sorte de faire circuler une rumeur selon laquelle Money Howard s’est laissé acheter pour perdre la partie contre Tim ; en conséquence, la cote de ce dernier s’effondre et Vance n’arrive plus à décrocher des tournois pour son poulain. Tim propose alors à Money Howard une revanche, qui ne manquera pas, elle, d’intéresser les amateurs et les parieurs. Dacier, de son côté, tient à l’œil Vance et son homme de main Sidney pour empêcher qu’ils ne commettent quelque forfait si l’affrontement ne tourne pas selon leurs vœux…

Jack Albertson
H.M. Wynant

 

Michael Christian
Robert Ellenstein

 

Carl Reindel
Corinne Cole

 

Avec Jack Albertson (Money Howard), Michael Christian (Tim Patterson), Carl Reindel (Bobby Patterson), H. M. Wynant (Phil Vance). Et avec Robert Ellenstein (Sidney) et Corinne Cole (Judy), Bob Hastings (Ray), Cathleen Cordell (salesgirl), Victor Bozeman (hot dog vendor), Paul Sorenson (Frank), Ross Sherman (traffic control off.).

Vf Jean Martinelli (Robert Dacier), Daniel Gall (Ed Brown), Nicole Favart (Eve Whitfield), Bachir Touré (Mark Sanger) et Roger Tréville (Money), Claude Joseph (Vance), Yves-Marie Maurin (Tim), Henri Djanick (Sidney), Albert Augier (homme en planque)

 

2.12  Sergeant Mike (Sergent Mike)

NBC, 12 décembre 1968

Producteur exécutif Cy Chermak

Produit par Douglas Benton

Ecrit par Carey Wilber

Réalisé par Tony Leader

L'inspecteur héberge le Sergent Mike

Dacier et son équipe se rendent chez Emma Neufane, qui vient d’être assassinée. Un berger allemand a été trouvé sur les lieux. L’animal est agité et Dacier décide de le garder quelque temps, « comme témoin », en l’emmenant chez lui. Un tout jeune garçon, Charlie Tompkins, finit par venir le réclamer et démontre qu’il le connaît très bien en effet en lui faisant exécuter quelques tours. Mais il admet aussi que l’animal n’est pas vraiment à lui : c’est le chien du Colonel, un homme qui vit dans une cabane sur une décharge publique et qui, pour l’instant, est en cellule, arrêté pour tapage dans un bar. Dacier le fait venir afin de lui poser quelques questions. Le Colonel effectuait des travaux pour Emma Neufane le jour où elle a été tuée ; il prétend avoir aperçu la silhouette du meurtrier, sans pour autant pouvoir l’identifier. Aussi déclare-t-il que les deux photos qu’on lui montre peuvent être celles de l’assassin : le neveu de la victime, Edward Neufane, un homme qui vivait aux crochets de sa tante et qui va toucher une jolie somme du fait de sa mort, et Judson Trumbull, un modeste employé qui a rencontré Emma par le biais d’une petite annonce, avant de rompre avec elle pour des questions d’argent. Emma en effet entendait vivre aux crochets des hommes et Judson ne gagnait pas assez.

Sitôt libéré, le Colonel entend lui aussi profiter de la situation : il contacte le neveu et déclare qu’il le dénoncera à la police s’il ne paye pas son silence. Puis il contacte Trumbull de la même façon et lui fait la même menace. Reste à savoir lequel des deux essaiera de réduire le maître-chanteur au silence. Dacier, qui a fait suivre le Colonel, est présent pour le savoir…

Bill Bixby
Robert Cornthwaite

 

John Dehner
Fred Williamson

 

Rocky Lang
Bill Quinn

 

Avec Bill Bixby (Edward Neufane), John Dehner (le Colonel). Et avec Gene Lyons (the Commissioner) et Rocky Lang (Charlie Tompkins). Et Robert Cornthwaite (Judson Trumbull), Fred Williamson (Det. Sgt. La Peer), Robert Karnes (maintenance worker), Bill Quinn (Medical Examiner), Gordon Coffey (Beard).

Vf Jacques Berthier (Dacier), Daniel Gall (Ed), Nicole Favart (Eve), Bachir Touré (Mark) et Med Hondo (La Peer)

27’ : Burr, Mitchell et Galloway jouent une scène de rue… devant un écran sur lequel est projetée une rue de San Francisco. L’effet est pour le moins maladroit et rappelle que la série n’était pas tournée à Frisco mais bien à Los Angeles, dans les studios Universal.

Tournage en extérieurs ? Non, devant un écran !

 

2.13  In Search of an Artist (L’énigme du tableau)

NBC, 2 janvier 1969

Producteur exécutif Cy Chermak

Produit par Paul Mason

Ecrit par Joseph Bonaduce

Réalisé par Abner Biberman

Dacier et son équipe descendent au Mexique

A la recherche d’un cadeau d’anniversaire pour Eve, Dacier repère dans une boutique un tableau non signé dans lequel il identifie immédiatement la patte d’un ami, Denny Fielder. Mais Fielder est mort des mois plus tôt, pendant que Dacier était à l’hôpital : son corps n’a jamais été retrouvé mais il s’était accusé lui-même du meurtre du chauffeur de sa femme Leona Stuart, fille du riche Jack Stuart. Dacier veut faire la lumière sur ce mystère et enquête sur les circonstances du meurtre tout en essayant de retrouver Fielder. Il questionne Leona Stuart, qui fut retrouvée ivre et sans connaissance près du corps du chauffeur ; le couteau ensanglanté portait les empreintes de Denny et celui-ci avait laissé une note dans laquelle il s’accusait du meurtre. Jack Stuart n’a jamais aimé le peintre, un opportuniste à ses yeux. Dacier parle aussi au beau-frère de la victime, Scotty Collins, ainsi qu’à la veuve, Betty, la sœur de Scotty. Puis il décide de suivre la piste du tableau, qui le conduit au Mexique où un homme, Juan Sanroma, se présente comme l’auteur des tableaux peints par Denny. La conviction de Dacier se trouve confirmée lorsque Denny se montre. Dacier l’amène à reconsidérer les circonstances du meurtre : Denny en effet a délibérément effacé les empreintes sur le couteau afin d’y laisser les siennes, puis il s’est accusé du meurtre, uniquement parce qu’il était persuadé que le chauffeur avait été tué par Leona. Or, Dacier pense qu’elle n’est pas plus coupable que lui et que quelqu’un leur a fait porter le chapeau. Ils reprennent ensemble la route des Etats-Unis mais sont interceptés en chemin par deux hommes, visiblement prêts à les tuer pour les empêcher de rentrer aux Etats-Unis. C’est dans une église qu’ils parviennent à neutraliser les deux hommes. De retour à San Francisco, Dacier convoque tous les acteurs du drame afin de démasquer le véritable meurtrier…

Broderick Crawford
Lorraine Gary
Joaquin Martinez
Ronald Long

 

William Burns
Richard Forbes
Art Metrano
Ivan Triesault

 

Lisabeth Hush
Barbara Werle
Myron Healey
non crédité

 

Avec Broderick Crawford (Jack Stuart), Lisabeth Hush (Betty) et William Burns (Denny Fielder). Et avec Barbara Werle (Anita Stuart), Richard Forbes (Scotty Collins), Gene Lyons (the Commissioner) et Lorraine Gary (Leona Stuart). Et Joaquin Martinez (Juan Sanroma), Art Metrano (Burt Blake), Myron Healey (Jones), Ivan Triesault (Dr Driscoll), Ronald Long (Art store Mgr.).

Vf Jacques Berthier (Dacier), Daniel Gall (Ed), Nicole Favart (Eve), Bachir Touré (Mark) et Sady Rebbot (Scotty Collins), Jacques Ferrière (Blake), Maurice Sarfati (Juan Sanroma), Pierre Garin (store manager)

 

2.14  Up, Down, and Even (Où est la limite ?)

NBC, 9 janvier 1969

Producteur exécutif Cy Chermak

Produit par Jeannot Szwarc

Ecrit par Robert Earll

Réalisé par Don Weis

Eve Whitfield peut-elle sortir sa nièce Kimberly (Susan O'Connell) de l'enfer de la drogue ?

Eve est contrariée et inquiète à cause de sa nièce Kimberly Channing, la fille de sa sœur Carolyn. Elle a été arrêtée en possession de marijuana et ce n’est pas la première fois. Le Sgt John Darga, en charge de l’affaire, veut retirer la garde de l’enfant aux parents et Dacier propose de prendre Kim en charge avec Eve, qui l’hébergera chez elle. Kim, cependant, ne ressent aucune culpabilité du fait qu’elle se drogue, comme d’ailleurs une partie de ses amis, et Eve ne parvient pas à nouer un dialogue constructif avec elle. L’adolescente est fermée aux sermons des adultes et ne tarde pas à s’enfuir de chez Eve. Dans le même temps, Dacier décide d’enquêter dans le lycée fréquenté par l’adolescente et y place Ed en qualité de professeur remplaçant. Le Principal Fall ne se montre guère motivé par la lutte contre la drogue au sein de son établissement, car les mesures qu’il applique, comme les fouilles fréquentes, n’empêchent rien du tout, même en prononçant l’exclusion des élèves pris en flagrant délit. Et Ed se rend vite compte qu’il ne peut pas faire grand-chose de plus, ni contre la drogue ni contre l’absentéisme des élèves ! Quand Dacier et son équipe retrouvent Kim chez son petit ami, Terry Lawrence, c’est pour découvrir qu’il cache son herbe au fond des boîtes de céréales et que, loin d’être le « corrupteur » de Kim, c’est en fait lui qui a été amené à la drogue par la jeune fille, qui ne voit toujours là rien d’anormal. En désespoir de cause, elle doit être placée dans un établissement pour jeunes drogués…

Susan O'Connell
David Lewis
Gwen Welles

 

Rachel Ames & Richard Anderson
Cynthia Hull
Mary-Linda Rapelye ?

 

Alfred Ryder
Charles Brewer
Terri Massina ?

 

Avec Alfred Ryder (Sgt John Darga). Et avec Susan O’Connell (Kimberly Channing), Richard Anderson (Ted Channing), Rachel Ames (Carolyn Channing), Gene Lyons (the Commissioner) et Edith Atwater (Miss Bryan), David Lewis (Principal), Cynthia Hull (Christine), Barbara Sanford (Kathy), Charles Brewer (Terry Lawrence), Gwen Welles (Pam), Terri Messina (Susan), Mary-Linda Rapelye (Ann), Bobbi Coté (Cottage supervisor), Susan J. Sullivan (Andrea).

Vf Jacques Berthier (Dacier), Daniel Gall (Ed), Nicole Favart (Eve), Bachir Touré (Mark) et Marc de Géorgi (Darga), Jean-Pierre Leroux (Terry)

L’épisode vaut aujourd’hui comme document historique sur la façon d’aborder le problème de la drogue chez les adolescents en 1969, en tout cas dans une série paternaliste comme L’Homme de fer. Seul l’épilogue donne une lueur d’espoir en montrant une adolescente (et une seule) revenant vers Dacier pour dénoncer la vente de drogue à sa petite sœur de treize ans par un camarade du même âge. Pour le reste, le dialogue n’est jamais possible avec Kimberly, finalement placée dans un centre pour jeunes drogués et dont la dernière phrase est : « Dommage que je ne sois pas alcoolique. Cela, au moins, c’est légal. » Mais il ne l’est guère non plus avec les autres adolescents : on retiendra l’entretien de Dacier et Mark avec quatre lycéennes qui sèchent les cours pour se détendre au bord d’une piscine, avec ou sans drogue, représentatif d’un fossé des générations que les plus jeunes n’ont aucune envie de combler et que les plus anciens ne parviennent pas à réduire. Le sentiment général est celui de l’impuissance de tous les adultes, parents, policiers, membres du système éducatif, et l’incursion dans le centre pour jeunes drogués donne une image terrifiante d’un monde carcéral qui se présente comme une micro-société « idéale »… c’est-à-dire totalitaire (les résidentes obéissent aux règles comme des robots mais on comprend que toute infraction est punie sans état d’âme, et le moindre déplacement est surveillé par une employée du haut d’une tour, selon le principe du panopticon, point d’observation central qui permet de tout surveiller d’un seul regard).

Le Principal Hall, à qui les policiers demandent ce qu’il fait pour régler le problème de la drogue, renvoie à ceux-ci la question : que font-ils, eux, pour régler le problème ? Son analyse des réactions des enseignants est réaliste : les uns considèrent que leur rôle est d’enseigner et non de régler les problèmes de drogue, d’autres préfèrent fermer les yeux pour ne pas s’impliquer dans une situation potentiellement risquée, d’autres enfin craignent de perdre leur aura « de maître et d’ami », dernière catégorie que le Principal semble mépriser. Ed paraît très critique à l’égard de cette inertie du milieu éducatif mais la scène qui le montre au contact des élèves stigmatise sa propre incapacité à agir et il ne tarde pas à baisser les bras, remplaçant l’action par le cynisme.

L’emploi de chansons qui mettent en mots la perte de contact avec la réalité ajoute au caractère étrange de cet épisode, où la musique semble entériner l’impuissance générale en accentuant le côté décalé de l’ensemble : on n’est plus dans L’Homme de fer mais dans un autre monde, sur lequel les codes habituels de la série n’ont aucune prise.

On notera que Mark, le rebelle du début, est désormais totalement assimilé à l’environnement « normal » de Dacier, aussi incapable que ses compagnons de comprendre les jeunes et d’entrer en contact avec eux.

A rapprocher de l’épisode 2.07, également écrit par Robert Earll, où l’on relève le même pessimisme.

L’occasion de faire connaissance avec la sœur d’Eve, Carolyn, et son mari Ted, mais aussi d’entrer dans l’appartement d’Eve.

 

2.15  Why the Tuesday Afternoon Bridge Club Met on Thursday (Les cartes mènent à tout)

NBC, 23 janvier 1969

Producteur exécutif Cy Chermak

Produit par Douglas Benton

Ecrit par Irve Tunick

Réalisé par Don McDougall

Tante Victoria remet à l'inspecteur Dacier une coupe contenant... une surprise

La tante de Dacier, Victoria, lui confie ses inquiétudes au sujet de Rosalind McPhee, l’une de ses meilleures amies, membre comme elle du club de bridge qui se réunit tous les mardis – jusqu’à récemment, puisque la dernière réunion s’est tenue un jeudi, ce qui est déjà le signe d’une perturbation. Rosalind, en effet, a brusquement disparu et son mari Harvey prétend qu’elle est décédée ! Questionné par Dacier, Harvey se montre curieusement malicieux avec cette histoire : il avoue que sa femme l’a quitté et qu’il a inventé sa mort parce qu’elle ne voulait pas que ses amies apprennent qu’elle avait quitté le foyer conjugal ! Mais il est incapable de dire où elle se trouve, ajoutant que c’est très bien ainsi. Tante Victoria, cependant, n’entend pas se contenter de cette version totalement invraisemblable selon elle, et elle engage ses plus proches amies du club de bridge dans une surveillance continue de Harvey McPhee, récoltant des indices qu’elle soumet à son neveu, au grand dam de celui-ci. C’est pourtant l’opiniâtreté des vieilles dames qui met l’inspecteur et son équipe sur la voie de la vérité : McPhee souffre de schizophrénie et s’est identifié au tristement fameux Hawley Harvey Crippen, condamné à mort en 1910 pour le meurtre de son épouse. L’enquête, l’une des plus fameuses de Scotland Yard, est relatée dans un livre de l’inspecteur qui a arrêté Crippen, Walter Dew, que les policiers retrouvent chez McPhee. Et ce sont les circonstances de l’affaire Crippen, reproduites par McPhee, qui permettent de retrouver Rosalind, enterrée dans le sous-sol de la maison, et d’arrêter McPhee alors qu’il s’apprête à s’enfuir avec sa secrétaire Val Singleton, entraînée dans le délire de son patron, de son plein gré d’abord, malgré elle ensuite…

Arthur O'Connell
Ellen Corby & J. Royce Landis

 

Jessie Royce Landis
L. Watkins & L. Shanewise

 

Gail Kobe
Bill Quinn

 

Avec Arthur O’Connell (Harvey McPhee), Jessie Royce Landis (Tante Victoria), Gail Kobe (Val Singleton). Et avec Ellen Corby (Agnes Fairchild), Lenore Shanewise (Gladys Prescott), Linda Watkins (Bessie Montague), Gene Lyons (the Commissioner) et Bill Quinn (Medical Examiner), Barry Cahill (Sgt Miller), John Cliff (police sergeant).

Vf Jacques Berthier (Dacier), Daniel Gall (Ed), Nicole Favart (Eve), Bachir Touré (Mark)

Où l’on découvre que Dacier a une tante, d’abord, mais aussi que celle-ci lui prépare invariablement du bortsch, qu’il prétend délicieux mais qu’en réalité il déteste. Elle aussi, d’ailleurs : « Je n’en fais que pour toi ! » avoue-t-elle dans l’épilogue, en remettant à l’inspecteur la coupe annuelle du club de bridge, dans laquelle elle a mis… du bortsch !

L’affaire Crippen est authentique.

Le dénouement se joue sur le Princess Louise, un bateau devenu restaurant ancré dans le port de Los Angeles (et non de San Francisco). Il a fermé ses portes en 1989. On le voit aussi dans l’épisode « Pour sauver la reine » de McClain’s Law.

 

2.16  Rundown on a Bum Rap (Un champion craintif)

NBC, 30 janvier 1969

Producteur exécutif Cy Chermak

Produit par Douglas Benton

Ecrit par Sy Salkowitz

Réalisé par Allen Reisner

Janet MacLachlan et Don Mitchell

Clifton James et James Gregory

 

Arnold ‘Bakey’ Baker, un ancien boxeur, qui entraîna Mark des années plus tôt, est arrêté pour avoir tabassé Charles Wilson dans une allée. La police l’a trouvé ivre à côté de sa victime. N’ayant pas d’autre ami, Bakey appelle Mark pour lui demander son aide. Mark vient avec son professeur de droit, Maria Wakefield (Wakeman dans la VF), en pensant que celle-ci saura mieux que lui conseiller Bakey. La situation de son ami provoque l’indignation de Mark et sa colère contre le système judiciaire, qui devrait protéger des gens honnêtes comme Bakey. Or, celui-ci finit par décider de plaider coupable, non parce qu’il l’est mais parce que cela lui permettra d’éviter la prison, alors que clamer son innocence ne lui garantit pas d’obtenir gain de cause devant une cour. En attendant, il est remis en liberté. La colère de Mark se tourne en partie vers son professeur, à qui il reproche de se cacher derrière ses livres et d’enseigner un droit idéal, sans rapport avec la réalité. Dacier, sans être convaincu de l’innocence de Bakey, enquête sur les circonstances de son arrestation et découvre que Charles Wilson n’est peut-être pas si blanc qu’il y paraît. A son réveil, à l’hôpital, il a accusé Bakey de l’avoir frappé parce qu’il était ivre, mais il a peut-être voulu éviter une vérité plus dérangeante. Wilson en effet gagne sa vie en collectant des paris pour Frank Bollo, propriétaire du bar The Big Time, qui a sorti Bakey de prison et l’encourage à plaider coupable. C’est Bollo qui a fait tabasser Wilson pour régler un différend et Bakey s’est présenté comme un coupable idéal…

James Gregory
June Dayton & Leonard Stone

 

Janet MacLachlan
Richard Bull

 

Clifton James
Ken Renard

 

Avec James Gregory (Arnold Baker), Janet MacLachlan (Maria Wakefield, VF Wakeman). Et avec Clifton James (Frank Bollo), Leonard Stone ([Charles] Wilson) et Ken Lynch (Malloy), June Dayton (Mrs Wilson), Jason Wingreen (Sam Freeman), Richard Bull (Dr Endor), Ken Renard (Judge [Robert G. Braddock]), Read Morgan (1st officer), Robert Brubaker (1st Sgt), Lola Mason (Alice), Sumi Haru (witness), Ernest Harada (prosecutor), Victor Bozeman (2nd officer), John Perak (man in courtroom).

Vf Jacques Berthier (Dacier), Daniel Gall (Ed), Nicole Favart (Eve), Bachir Touré (Mark)

La colère de Mark, suite : le tempérament impulsif et révolté du personnage est de nouveau en première ligne de cette histoire, où l’on lève un coin de voile sur son passé de boxeur amateur et où un jeune professeur de droit fait les frais de sa rage contre « le système ». Comme déjà en 1.17, Mark est d’abord suspect de partialité quand il prend la défense de son ami, posant son innocence comme postulat indéniable face à un Dacier plus prudent et objectif. Dans 1.17 aussi, d’ailleurs, une femme entrait dans l’équation, mais sans que sa relation avec Mark soit développée ; ici, il finit par convaincre Maria de sortir de sa coquille et, au moins, de sortir avec lui. Maria explique son besoin de protection (en l’occurrence les livres de loi plutôt que l’exercice de la loi) par son double « handicap » : être femme et noire.

 

2.17  The Prophecy (Les prédictions de Francine)

NBC, 6 février 1969

Producteur exécutif Cy Chermak

Produit par Douglas Benton

Ecrit par Jackson Gillis

Réalisé par Don Weis

Martha Scott et Raymond Burr

Lors d’une soirée donnée par le Commissaire Randall, Robert reçoit les prédictions alarmantes de Francine Miller, une amie douée de perception extra-sensorielle. Elle le voit menacé par un grand oiseau blanc. Ce même soir, Dacier est appelé au Musée des Beaux-Arts où un tableau de De Vinci prêté par la France a été volé, en dépit des mesures de sécurité prises par Frank Kincaid. Le voleur s’est visiblement caché dans une petite pièce durant la journée, attendant la fermeture pour commettre son méfait et quittant ensuite le Musée avec l’aide probable d’un complice de l’intérieur. Un gardien, Joe Lorca, a été assommé par le coupable. Dacier pense qu’une demande de « rançon » parviendra bientôt car le tableau est trop connu pour être vendu. Quand cette demande est effectivement émise, Dacier et son équipe sont prêts à cueillir la personne qui viendra chercher l’argent mais personne ne se présente. Entre-temps, Francine a publié dans le journal sa « prédiction » du jour, révélant que le tableau avait une valeur estimée à deux millions : de quoi inciter les « ravisseurs » à augmenter leurs exigences ! Dacier fait aussitôt publier un autre article signé de Francine (avec son accord) pour faire savoir que le Musée n’a pas l’intention de payer pour récupérer le tableau. Les voleurs, alors, décident de se débarrasser de l’œuvre d’art en réitérant leur première demande de 200.000 $ et Dacier est chargé de livrer cette rançon en personne. Ils surprennent par ailleurs Ed Brown qui les a trouvés et le retiennent en otage. Dacier rencontre les voleurs devant un commerce baptisé L’Albatros et arborant… un grand oiseau blanc. Les voleurs sont Joe Lorca et un nommé Mantini, qui ont agi avec la complicité d’un critique d’art, Paul Cambridge ; ils s’échappent en bateau en laissant Dacier sur un radeau instable, avec le tableau dans un tube cartonné qui roule sur ses genoux à chaque mouvement du radeau…

Martha Scott
William Bramley

 

Paul Stewart
Richard Angarola

 

Charles Macaulay
Nick Stewart

 

Avec Martha Scott (Francine Miller), Paul Stewart (Paul Cambridge). Et avec Gene Lyons (the Commissioner), William Bramley (Joe Lorca), Charles Macaulay (Frank Kincaid) et Richard Angarola (Mantini), Nick Stewart (Museum Guard).

Vf Jacques Berthier (Dacier), Daniel Gall (Ed), Nicole Favart (Eve), Bachir Touré (Mark) et Raymond Loyer (Kincaid), Georges Atlas (Lorca)

Un certain nombre de scènes tournées à San Francisco servent de transition entre les scènes tournées en studio. La voiture conduite par Ed change d’immatriculation entre ces deux types de scènes.

 

2.18  A World of Jackals (Dans un monde de chacals)

NBC, 13 février 1969

Producteur exécutif Cy Chermak

Produit par Douglas Benton

Adaptation : Anthony Spinner et Irving Pearlberg, histoire d’Anthony Spinner

Réalisé par Don McDougall

Don Mitchell et James McEachin

Mark reçoit un appel téléphonique d’une amie, Janet Holmes, mais elle ne se présente pas au rendez-vous qu’elle lui a donné. En fait, elle a été enlevée en pleine rue avant d’y arriver, mais il l’ignore. Il entreprend donc de la rechercher lui-même en traînant dans les lieux fréquentés par les Noirs, pendant que Dacier mène sa propre enquête, plus officielle. Janet était l’employée de la star de cinéma Gloria James, récemment partie se reposer en Suisse. Mais est-elle réellement partie ? C’est ce dont Dacier commence à douter en comprenant que la disparition de Janet est liée à celle de Gloria. Celle-ci était mariée à Frank Rich, dont les affaires illégales sont connues de la police bien qu’il n’ait jamais pu être accusé de quoi que ce soit. Rich a-t-il assassiné Gloria et fait croire ensuite à son départ en Europe ? Lorsque Mark retrouve enfin Janet, gardée par un certain Johnson, et qu’il la libère, elle n’est pas en mesure de résoudre l’énigme mais elle y ajoute des éléments nouveaux : Gloria et Frank se sont battus et Janet a été payée pour se taire. C’est sur la base de ce témoignage et de celui, concordant, du producteur Phil Lewis que Dacier obtient un mandat d’amener au nom de Rich. Mais quand il se présente chez celui-ci, Rich lui dit la vérité : Gloria n’est pas morte mais elle a fait une grave dépression nerveuse et il la cache depuis lors pour éviter que la presse n’en fasse ses choux gras. Hélas, Gloria vient de s’enfuir et Rich supplie Dacier de le laisser la rechercher. Le policier et ses inspecteurs l’accompagnent. Ils découvrent bientôt que Gloria a été vue dans un cinéma repassant son premier film, Un monde de chacals, le seul qui ait eu du succès, celui qui fit d’elle une star avant qu’elle n’enchaîne les échecs. Elle semble se diriger maintenant en voiture vers la côte, précisément vers le lieu où fut tournée la dernière scène du film, où elle s’avance dans l’eau et s’y noie…

William Smithers
Jonathan Lippe
Charles Radilac
Bill Quinn

 

Ena Hartman
Charles Dierkop
James McEachin
Dennis McCarthy (à dr.)

 

Lynn Borden
Lewis Charles
Lynn Hamilton
Jean Inness

 

Avec William Smithers (Frank Rich), Ena Hartman (Janet Holmes). Et avec Lynn Borden (Gloria James), Jonathan Lippe (Marty Rogers), Charles Dierkop (Palo), Gene Lyons (the Commissioner), Lewis Charles (Phil Lewis) et Charles Radilac ([Thaddeus] Janowski), James McEachin (Luther), Lynn Hamilton (Mrs Johnson), Dennis McCarthy (doctor), Bill Quinn (Medical Examiner), Jean Inness (nurse).

Vf Jacques Berthier (Dacier), Daniel Gall (Ed), Nicole Favart (Eve), Bachir Touré (Mark) et Jean-Pierre Duclos (Frank Rich), Med Hondo (Luther), Roger Tréville (Janowski), Michel Gudin (le docteur), Marie Francey (l’infirmière)

 

2.19  And Be My Love (Le chroniqueur mondain)

NBC, 20 février 1969

Producteur exécutif Cy Chermak

Produit par Douglas Benton

Adaptation : Dale & Katherine Eunson et Sy Salkowitz, histoire de Dale & Katherine Eunson

Réalisé par Charles S. Dubin

L'amour est-il possible entre Barbara Anderson et Chad Everett ?

Le Commissaire demande à Dacier de se charger de l’enquête sur une série de cambriolages commis dans les beaux quartiers. Le soir même, Dacier et son équipe se rendent chez la dernière victime, le chroniqueur mondain Larry Curtis, séduisant célibataire qui a immédiatement le béguin pour Eve. Celle-ci accepte plus tard de le voir et ils ne tardent pas à s’apprécier mutuellement. Dacier, lui, reste sur ses gardes : voilà un homme qui, par son métier, est en mesure de connaître les emplois du temps des personnalités notables de la ville, et donc de savoir quand ils sont absents, et voilà qu’il s’intéresse à l’une des inspectrices qui travaillent sur l’affaire. De quoi susciter quelques doutes. L’homme est certes charmant mais l’idée qu’il puisse être le cambrioleur recherché ne quitte pas l’esprit de Dacier, comme de ses collaborateurs. A vrai dire, elle trouve aussi son chemin dans l’esprit d’Eve, qui en est contrariée. Un soir, alors qu’ils viennent de tendre une souricière au cambrioleur, en vain, ils trouvent Larry Curtis tranquillement installé chez Dacier, à les attendre en jouant au billard. Il était au courant de la souricière et cela ne le rend que plus suspect. Dacier a cependant également des soupçons sur les employées d’une agence qui prend les appels d’abonnés absents, et sur leurs maris. Il décide donc, non pas cette fois d’attendre le voleur chez de riches clients absents, mais d’organiser un traquenard en faisant en sorte que tous les suspects potentiels apprennent l’absence du Commissaire et de son ami Evans. Il reste à tendre une nouvelle souricière pour voir si le voleur cette fois s’y laissera prendre…

Chad Everett
Eldon Quick

 

Amzie Strickland
Keith Walker

 

J. Edward McKinley
Paul Smith

 

Avec Chad Everett (Larry Curtis). Et avec Gene Lyons (the Commissioner) et Amzie Strickland (Roberta O’Gorman), J. Edward McKinley (fat man [Evans]), Paul Smith (Dave Tidwell), Eldon Quick (Vic), Keith Walker (Arthur Nadeliano).

Vf Jacques Berthier (Dacier), Daniel Gall (Ed), Nicole Favart (Eve), Bachir Touré (Mark) et Georges Poujouly (Curtis), Pierre Guillermo (Vic)

Eve est en première ligne dans cette histoire qui joue avec sa raison et ses sentiments. Il s’agit de savoir si le beau chroniqueur est bel et bien coupable, mais également si elle est réellement amoureuse de lui, ce qui n’est pas si facile à décider.

Eve évoque ses parents, qui seraient en voyage en Egypte : son père, passionné d’archéologie et de langues anciennes, traque les manuscrits et les inscriptions, que sa mère s’occupe de transcrire et d’ordonner.

 

2.20  Moonlight Means Money (Police et taxi)

NBC, 27 février 1969

Producteur exécutif Cy Chermak

Produit par Douglas Benton

Ecrit par Sy Salkowitz

Réalisé par Don Weis

Un soir, alors qu’il sort avec une amie, Marge Wells (en VF Betty), Ed avise un taxi conduit par son ami le Sgt Leonard, qui a trouvé ce moyen – en partie illégal – d’arrondir ses fins de mois. Il insiste auprès d’un client prêt à monter pour qu’il lui cède la place et le client finit par monter dans un autre taxi. Durant la course, Ed trouve par terre, à l’arrière du taxi de Leonard, un sac que Marge perce accidentellement : il contient de la drogue. A la demande d’Ed, Leonard fait aussitôt demi-tour afin de tenter de retrouver le client qui a quitté le taxi un instant plus tôt ; l’homme, à leur vue, s’enfuit. Ed et Leonard tentent de le coincer et Ed, en état de légitime défense, tue l’homme en tirant trois balles. Il apparaît, ensuite, que l’homme n’avait pas d’arme.

Le Lt Simon, en charge de l’enquête, doit déterminer la fiabilité des témoignages d’Ed et Leonard, qui sont suspendus le temps de l’investigation. Il soupçonne bien vite Leonard d’être complice du trafic de drogue qui utilise des taxis pour transmettre la marchandise. Quand un trafiquant, Pat Arnold, est trouvé mort chez lui, on y découvre aussi une clé de coffre de voiture qui n’ouvre pas le coffre de sa voiture. Le Sgt Miller, transgressant la procédure, confie la clé à Ed qui l’apporte à Dacier. Le numéro de série gravé sur la clé permet de retrouver la voiture à laquelle elle s’adapte : c’est un vieux modèle que John Danioni a fait détruire quand il a vendu la casse dont il était propriétaire. Le nouvel exploitant est un certain Dameron.

Pendant ce temps, Leonard, blessé et fatigué de se voir soupçonner alors que, de son point de vue et de celui de son épouse Helen, il n’est coupable que d’avoir voulu améliorer son niveau de vie, décide de s’enfuir – ce qui le rend plus suspect encore - et essaie de remonter seul la filière. Il contacte un chauffeur de taxi, Mickey, en prétendant vouloir revendre de la drogue pour réunir assez d’argent pour quitter la ville. Mais Dameron et Mickey trouvent plus avantageux pour eux de garder l’argent qu’il a apporté et de se débarrasser de lui en même temps que de la voiture de Danioni, que Dameron n’a jamais détruite et dans le coffre de laquelle il dissimule le stock de drogue où ses revendeurs viennent s’approvisionner. Dacier et son équipe interviennent à temps pour empêcher Leonard d’être concassé avec la carcasse de la voiture…

Linden Chiles
Murray MacLeod
Eduardo Ciannelli

 

John Marley
Skip Homeier
Conny Van Dyke (à g.)

 

Judi Meredith
Warren Kemmerling
Gene Lyons

 

Avec Linden Chiles (Will Leonard), John Marley (Lt Simon), Skip Homeier (Dameron), Murray MacLeod (Mickey). Et avec Judi Meredith (Helen), Gene Lyons (the Commissioner), Warren Kemmerling (Capt. Barnes) et Eduardo Ciannelli (John Danioni). Et Conny Van Dyke (Marge Wells, VF Betty), Dick O’Shea (Pat Arnold), Barry Cahill (Sgt Miller), Rhill Arian (Jerry Flower), Harper Flaherty (man).

Vf Jacques Berthier (Dacier), Daniel Gall (Ed), Nicole Favart (Eve), Bachir Touré (Mark) et Maurice Sarfati (Will Leonard), Jacques Balutin (Dameron), Gérard Hernandez (Mickey), Emile Duard (Lt Simon), Jean Violette (Barnes), Martine Sarcey (Helen), Georges Atlas (Danioni)

Le scénario donne de nouveau l’occasion à Ed de montrer son caractère parfois indocile, surtout quand il est personnellement impliqué. En l’occurrence, il défend l’honnêteté de son ami Leonard contre les soupçons de la police mais finit par avoir de sérieux doutes. On retiendra aussi de cet épisode le plaidoyer d’Helen et Will Leonard pour le droit à profiter des bienfaits de la société de consommation : Dacier s’interroge sur les sources de revenus qui leur permettent d’entretenir un intérieur comme le leur (remarque amusante dans une série pas très regardante sur l’adéquation de ses décors avec le statut social de ses personnages les moins fortunés – cf notes de l’épisode 2.04) avec une paye de sergent de police, même complétée par un travail de taxi, et Helen Leonard reconnaît avoir poussé son mari à rapporter plus d’argent à la maison, tout en trouvant naturel de vouloir s’offrir voiture, maison, meubles auxquels ils ont droit autant que les autres.

Dans l’acte I (début de l’épisode), une vue rare sur le « quatrième mur » de l’appartement de Dacier, derrière Eve au téléphone.

 

2.21  A Drug on the Market (Conséquences d’une découverte)

NBC, 6 mars 1969

Producteur exécutif Cy Chermak

Produit par Douglas Benton

Ecrit par Arthur Weingarten

Réalisé par Barry Shear

Raymond Burr avec Don Mitchell et Betsy Jones-Moreland

Barbara Anderson questionnant Fred Beir : un petit air de Bottes de cuir

Dacier dîne avec une amie, Karen Martin, dont le comportement l’inquiète : depuis la mort de son époux, elle semble s’être enterrée chez elle, elle prend des médicaments et transporte un revolver dans son sac à main. Devant les questions de Dacier, elle refuse de répondre et prend la porte. Mais, en rentrant chez elle, elle est victime d’un malaise au volant. Sa belle-sœur, Judith Corman, révèle à Dacier que Karen est harcelée par un homme au téléphone ; en fait, elle entend la voix de cet homme même dans sa voiture, ou chez elle sans coup de téléphone, et cette voix a promis de la tuer dans quatre jours. Son frère, Avery Corman, déclare à Ed Brown qu’elle invente tout cela pour attirer l’attention, et Judith, à vrai dire, n’est pas loin de le penser également. Mais l’affaire prend d’autres proportions quand un homme est tué : un jardinier, retrouvé poignardé une nuit, après que Karen a prétendu avoir été harcelée une nouvelle fois. De tout ce qu’elle raconte on ne trouve pas de trace, mais le cadavre, lui, est bien là, et c’est dans le jardin que l’on a retrouvé Karen, sans connaissance.

Selon elle, c’est son propre frère qui cherche à la faire passer pour folle car elle a menacé de révéler qu’il avait truqué un rapport sur un médicament conçu dans les laboratoires de sa compagnie, dont il a pris la direction après la mort du mari de Karen. Ce médicament, selon elle, est dangereux mais les rapports qui le prouvent ont curieusement disparu du coffre mural où elle dit les avoir rangés. Contre l’avis général, Dacier persiste à penser qu’elle est bel et bien victime d’une machination. Ce soir-là, quand de nouveau la voix résonne dans la maison, et que brusquement toutes les lumières s’éteignent, Karen prend peur. Et quand un homme essaie d’ouvrir la porte puis entre dans la maison en passant par la fenêtre, elle utilise pour se défendre le revolver que lui a laissé Judith. L’homme n’est autre que son frère Avery. Elle ne le blesse pas mais, tandis qu’elle lutte avec lui alors qu’il tente de la raisonner, il fait une chute dans les escaliers et perd connaissance.

La lumière se rallume alors et Judith apparaît ; mais elle n’est pas seule : Michael Braven, l’un des chercheurs de la compagnie, est là aussi. Ce sont eux qui ont conçu ce plan diabolique afin de se débarrasser à la fois d’Avery et de Karen et de prendre le contrôle de la société. Mais un invité surprise gâche la fête, et même quatre : Dacier et son équipe, empêchant les comploteurs de réaliser leur plan. Avery n’est qu’évanoui et Karen, enfin, trouve quelqu’un pour la croire…

Betsy Jones-Moreland
Fred Beir

 

Ray Danton
Nick Dennis

 

Victoria Shaw
Issa Arnal

 

Avec Ray Danton (Avery Corman), Victoria Shaw (Judith Corman), Fred Beir (Michael Braven) et Betsy Jones-Moreland (Karen Martin). Et avec Nick Dennis (Zuppas) et Alan Caillou (Howard Geary), Issa Arnal (Alise Asher), Johnny Silver (Israel Sanchez), George Jacobs (police officer).

Vf Jacques Berthier (Dacier), Daniel Gall (Ed), Nicole Favart (Eve), Bachir Touré (Mark) et Gérard Hernandez (Zuppas), Med Hondo (police officer), Henri Djanick (la voix menaçante)

Il est bien difficile de se laisser happer par cet épisode dénué d’originalité et cousu de fil blanc, où tout sonne faux, des situations aux décors (le principal, la maison de Karen, ayant déjà été vu plusieurs fois dans la série).

Raymond Burr et Victoria Shaw

Victoria Shaw et Fred Beir

 

2.22  Puzzlelock (Trouvez les bijoux)

NBC, 13 mars 1969

Producteur exécutif Cy Chermak

Produit par Jeannot Szwarc

Ecrit par B.W. Sandefur

Réalisé par Allen Reisner

Ancien policier devenu homme d’affaires, doté d’une belle fortune grâce à un héritage que fit son épouse, Mel Grayson assassine sa femme, justement. Il met en scène un cambriolage qui aurait mal tourné, dont le butin est constitué des bijoux précieux de la victime, et dispose des indices destinés à tromper les inspecteurs. Puis il se rend à un dîner avec son ami Robert Dacier, qui est informé du crime alors qu’il se trouve à table avec Grayson. Dacier se rend avec ce dernier sur la scène du crime et se charge ensuite de l’enquête avec son équipe rapprochée. Très vite, ils comprennent que la fenêtre brisée de la chambre de la victime n’est qu’une mise en scène et que l’assassin n’est pas entré par là. Plusieurs indices désignent le neveu de la victime, Paul Dekes, un jeune homme que les Grayson considéraient comme le fils qu’ils n’ont jamais eu et qui, à part attendre son héritage, n’a jamais fait grand chose de sa vie. Quand il arrête Paul, Dacier a déjà compris qu’il avait été mis sur une fausse piste par les indices placés là tout exprès par le véritable meurtrier, dont il soupçonne l’identité. Il s’emploie donc à semer le doute dans l’esprit de Grayson afin de l’amener à commettre une erreur. L’instrument de sa chute : les bijoux qu’il a dissimulés quelque part…

Simon Oakland
J. Brando & Dabbs Greer (à g.)
Jennifer Gan

 

Dennis Cooney
Alvin Hammer
Gene Lyons

 

Ned Glass
Barry Cahill
Ray Weaver (au centre)

 

Avec Simon Oakland (Mel Grayson). Et avec Dennis Cooney (Paul Dekes), Ned Glass (Benjie), Jocelyn Brando (Etta Gibbs), Gene Lyons (the Commissioner), Dabbs Greer (Thomas Gibbs) et Alvin Hammer (Mush Shelby), Jennifer Gan (Chickie), Barry Cahill (Sgt Miller), Ray Weaver (Newell), Murray Pollack (Maitre d’).

Vf Jacques Berthier (Dacier), Daniel Gall (Ed), Nicole Favart (Eve), Bachir Touré (Mark) et Henri Djanick (Grayson), Jean-Pierre Dorat (Paul), Sady Rebbot (l’inspecteur sur la scène du crime)

Un épisode « à la Columbo » : séquence initiale présentant le meurtrier mettant en place son alibi en présence du cadavre de la victime, rencontre avec le héros (Dacier), révélation du meurtre, enquête fondée très vite sur l’affrontement binaire inspecteur – meurtrier avec juste ce qu’il faut de fausses pistes pour retarder le dénouement, indices précis, ruse de l’inspecteur pour conduire le meurtrier à se trahir lui-même en allant rechercher un objet qu’il avait caché (en l’occurrence les fameux bijoux du titre français, liés à la punchline du meurtrier dès le début de l’enquête : « Trouvez les bijoux, vous trouverez le meurtrier »). Un scénario structuré avec méthode mais aussi très froid, impersonnel et finalement assez indifférent.

 

2.23  The Tormentor (Lettres anonymes)

NBC, 27 mars 1969

Producteur exécutif Cy Chermak

Produit par Douglas Benton

Ecrit par Norman Jolley

Réalisé par Don Weis

 

 

Clint Atkins, un ami d’Ed, joueur dans l’équipe de base-ball des Giants, a reçu des lettres anonymes. Il en informe Ed. Un jour, il reçoit un projectile en plein match, tiré par un pistolet à air comprimé. Inoffensif à grande distance, mais c’est un avertissement : un homme téléphone à Clint pour le prévenir qu’il peut, quand il le voudra, attenter à la vie de Clint ou à celle de sa femme Marcy ou de son petit garçon Joey. Il exige 100.000 $ et ordonne à Clint de ne pas prévenir la police. Clint obtempère, malgré l’effroi de Marcy. Ed, qui se doute qu’ils lui dissimulent la vérité, leur envoie néanmoins un magnétophone à brancher sur le téléphone. Un matin, après que l’inconnu a tiré une balle fumigène à travers la fenêtre de la chambre de Joey, Ed s’empare de la bande magnétique, sur laquelle Clint a enregistré l’appel du maître-chanteur. Dacier l’autorise à enquêter officieusement sur l’affaire. Il n’y a guère de piste à suivre pour l’instant mais, au cours d’un autre match, l’inconnu récidive et, cette fois, parce qu’une caméra a filmé les gradins, Dacier repère un homme dans la foule, qui s’en va juste après qu’un nouveau projectile a été tiré sur Clint. Les recherches d’Ed permettent d’identifier l’homme : Lew Wilson, un ancien joueur qui a sombré dans la déchéance. Amer et jaloux, il a jeté son dévolu sur Clint pour lui extorquer de l’argent. Dacier organise donc la surveillance du stade lors du match suivant. Le coach Cruse a cependant décidé de mettre Clint sur la touche. C’est dans les vestiaires qu’il reçoit un nouvel appel de Wilson, furieux qu’il ne soit pas sur le terrain. Ed demande alors à Clint de s’enfermer dans les vestiaires tandis que lui-même attend dans le couloir, pariant que Wilson viendra à eux…

Gary Collins
Bruce Gordon

 

Mary Ann Mobley
Noam Pitlik

 

Michael-James Wixted
Don Galloway

 

Avec Gary Collins (Clint Atkins), Mary Ann Mobley (Marcy Atkins). Et avec Michael-James Wixted (Joey Atkins), Bruce Gordon (Marvin Cruse), Noam Pitlik (Ernie [Lew]* Wilson) et Joe Higgins (Salty), Marc Hannibal (Joe Bigelow), James Eaden (deliveryman), Art Passarella (1st Umpire), Emmett Ashford (2nd Umpire).

Vf Jacques Berthier (Dacier), Daniel Gall (Ed), Nicole Favart (Eve), Bachir Touré (Mark) et Jean-François Laley (Wilson), Georges Atlas (Cruse), Med Hondo (Bigelow)

31256 : immatriculation de la voiture d’Ed.

* Ernie au générique de fin mais Lew dans l’épisode

 

2.24  A Matter of Love and Death (Dénominateur commun)

NBC, 3 avril 1969

Producteur exécutif Cy Chermak

Produit par Jeannot Szwarc

Ecrit et réalisé par Jeannot Szwarc

Eve est très affectée par la mort d'une jeune inconnue (Connie Kreski)

Une jeune femme, Arlene Dodd, meurt des suites d’une hémorragie interne consécutive à un avortement clandestin. Eve prend cette affaire très à cœur et réussit à convaincre Dacier de s’en charger. Dacier consulte le Dr Pat Manners qui avait reçu la jeune femme et avait appliqué la loi en refusant de la faire avorter. Il épluche aussi, avec son équipe, les dossiers d’autres femmes victimes, comme Arlene. Aucun dénominateur commun ne les met sur une piste décisive, aussi Eve suggère-t-elle de se faire passer elle-même pour une jeune femme en quête d’un avortement et de s’installer dans la pension pour femmes seules que fréquentait Arlene Dodd, le Vermont, où elle fait la connaissance de plusieurs femmes, dont Jo Lyons et Betty Ross. Elle pense en effet que c’est au Vermont qu’Arlene a été orientée vers le praticien qui l’a opérée. Et, de fait, elle trouve bientôt un message anonyme au pied de la porte de sa chambre, lui proposant une « solution » à son problème pour trois cents dollars. Elle fait alors en sorte que tout le monde remarque l’homme qui lui apporte une enveloppe gonflée de billets (Mark) et elle est contactée par l’auteur du message, qui l’emmènera jusqu’au lieu secret de l’intervention. Ed et Mark sont postés devant le Vermont et prennent la voiture en filature. Pendant ce temps, Dacier, de son côté, parvient à force de déductions à découvrir l’identité de l’avorteur. Mais l’accompagnatrice d’Eve, rouée, parvient à tromper la filature en faisant entrer son véhicule dans un garage qu’elle s’empresse de refermer. Eve se retrouve seule…

Bettye Ackerman
Pamela McMyler
Connie Kreski
non crédité (à g.)

 

Patrick Tovatt
Charlene Jones
Dorothy Adams
non crédité

 

Susan Howard
Barbara Shannon
Lillian Adams
Barbara Anderson

 

Avec Bettye Ackerman (Dr Pat Manners), Patrick Tovatt (Stanford Chase), Susan Howard (Jo Lyons) et Connie Kreski (Arlene), Pamela McMyler (Helen Stroud), Charlene Jones (Lana Howes), Barbara Shannon (Betty Ross), Lillian Adams (nurse Lois) et Dorothy Adams (Mrs Twickenham - non créditée).

Vf Jacques Berthier (Dacier), Daniel Gall (Ed), Nicole Favart (Eve), Bachir Touré (Mark) et Marie Francey (Lois), Claude Chantal (Betty), Marc de Géorgi (Chase)

Arlene Dodd est décrite comme une naïve petite provinciale qui ne conçoit l’amour qu’avec un grand A et se laisse mettre enceinte par un méchant monsieur qui se défend en affirmant qu’il a toujours été honnête avec elle : il cherchait une aventure, elle rêvait du grand amour. Ed et Eve ne cachent pas leur désapprobation au monsieur.

Susan Howard et Nicole Favart (la voix française d’Eve) réunies ici quelques années avant Dallas, où Favart sera la voix française de la comédienne dans le rôle de Donna Culver Krebs.

 

2.25  Not with a Whimper, But a Bang (Bombe ou pétard)

NBC, 10 avril 1969

Producteur exécutif Cy Chermak

Produit par Douglas Benton

Adaptation : Carey Wilber, histoire de Robert Hamner

Réalisé par Abner Biberman

Gerald S. O'Loughlin et Edward Asner, équipiers et rivaux

Ed et Eve animent un colloque à l’université Schelling lorsqu’un mot anonyme est apporté à Ed, affirmant qu’une bombe se trouve dans le bâtiment, prête à exploser. On évacue les lieux et on fait venir une équipe d’artificiers, le Sgt Arnie Vernon et son supérieur Frank Simpson. Alors qu’ils ouvrent la mallette contenant la bombe, celle-ci explose… en répandant de la farine sur les artificiers. Sinistre plaisanterie, ou avertissement ? Le rédacteur en chef du journal de l’université, Neal Morgan, est persuadé que la menace est très sérieuse et que les auteurs en sont les militants gauchistes qui cherchent à perturber les cours depuis des mois. Une autre alerte à la bombe est bientôt lancée et, en l’absence d’artificiers disponibles, Dacier et Mark jouent les héros ; cette fois encore, la bombe se révèle sans grand danger lorsqu’elle explose. Eve se fait tout de même engager au sein du journal de l’université afin de glaner d’éventuelles informations utiles. Elle y découvre par hasard une autre mallette qui fait tic tac, dissimulée dans un placard. Simpson et Vernon sont de nouveau sur le coup et la bombe se révèle apparemment plus dangereuse car elle contient de la dynamite, mais non amorcée. Morgan ne s’étonne pas : étant donné sa croisade contre les gauchistes, il s’attendait à être une de leurs cibles à un moment ou à un autre.

Pendant ce temps, les relations entre Simpson et Vernon, qui se connaissent pourtant depuis vingt ans, semblent se dégrader de jour en jour. Une femme, aimée des deux hommes, Darlene, pourrait être à l’origine de cette discorde, mais elle porte atteinte à la confiance que se font les deux artificiers. Quand une nouvelle bombe est découverte, au pied de la statue d’Albert Schelling dans le parc devant l’université, ils interviennent ensemble mais en un mauvais moment, car Simpson vient d’essayer de dessoûler Vernon qui, ivre, était allé ennuyer Darlene. Aussi Simpson ordonne-t-il à Vernon de se tenir à l’écart pendant qu’il s’occupe seul de la bombe. Mais, cette fois, l’explosion se révèle véritablement dangereuse et Simpson est grièvement blessé. Il meurt à l’hôpital. Dacier, cependant, constate de menues différences dans le mode opératoire. Il se pourrait que la dernière bombe n’ait pas été posée par la même personne. Ed est chargé d’arrêter Neal Morgan, qui finit par avouer que c’est lui qui a posé les fausses bombes, afin de faire accuser les militants gauchistes. Mais la dernière, la vraie, n’est pas de son fait…

Gerald S. O'Loughlin
Judy Brown
Francine York

 

Edward Asner
John Zaremba
John Harmon (à dr.)

 

Philip Chapin
Ross Elliott
Davis Roberts (à dr.)

 

Avec Gerald S. O’Loughlin (Arnie Vernon), Edward Asner (Frank Simpson). Et avec Philip Chapin (Neal Morgan), Judy Brown (Angie Henderson) et Francine York (Darlene [Hicks]), Ross Elliott ([Ben] Ohrlich), John Zaremba (Morris), John Harmon (Sam Jessen), Davis Roberts (technician).

Vf Jacques Berthier (Dacier), Daniel Gall (Ed), Nicole Favart (Eve), Bachir Touré (Mark) et Henri Djanick (Simpson), Claude Joseph (Vernon), Evelyne Séléna (Angie), Georges Atlas (technicien), Med Hondo (artificier)

Une intrigue paresseuse, qui bénéficie de la présence d’Edward Asner et Gerald S. O’Loughlin en compères artificiers mais qui ne présente aucune originalité et joue la longueur en déroulant des péripéties inutiles et peu inspirées. On voit mal pourquoi Eve « enquête » sous couverture au journal de l’université, le temps d’une seule scène (simple prétexte à l’intervention d’une nouvelle bombe). On atteint le comble du ridicule en voyant Dacier et Mark se lancer une mallette piégée comme un ballon de rugby (après que Dacier a défoncé sans ménagement le coffrage d’une pendule dans laquelle était cachée la mallette).

 

Tag(s) : #Guide d'épisodes, #Guide d'épisodes 1960s
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