Guide réalisé par Thierry Le Peut

saison 1  -  saison 2  -  saison 3  -  saison 4  -  saison 5  -  saison 6  -  saison 7  -  saison 8

 

 

 

 

Avec Raymond Burr (Robert Dacier), Don Galloway (Sgt Ed Brown), Barbara Anderson (Officer Eve Whitfield), Don Mitchell (Mark Sanger).

Voix françaises : Jean Martinelli (Robert Dacier), Daniel Gall (Ed Brown), Nicole Favart (Eve Whitfield), Bachir Touré (Mark Sanger).

 

Merci à Valérie Staelens et Victor Lopez d'Elephant Films sans qui je n'aurais peut-être pas redécouvert cette série. Ou pas tout de suite. Ou pas dans les mêmes conditions.

 

Téléfilm pilote :

Ironside (L’Homme de fer)

 

NBC, 28 mars 1967

Créé et produit par Collier Young

Ecrit par Don M. Mankiewicz d’après une histoire de Collier Young

Réalisé par James Goldstone

 

 

La nouvelle de l’attentat contre le commissaire Robert Dacier secoue la ville de San Francisco. Touché de plusieurs balles alors qu’il se trouvait dans un ranch de Sonoma, le policier est entre la vie et la mort. Mais alors que dans les rédactions on travaille déjà à un hommage funèbre, on apprend que l’homme a repris connaissance. Vivant, Dacier ne marchera cependant plus. Il est décidé néanmoins à diriger lui-même l’enquête sur son attentat et obtient du chef de la police Dennis J. Randall un poste de consultant et une équipe d’inspecteurs, ainsi qu’un logement aménagé au troisième étage du commissariat. Il engage aussi pour s’occuper de lui et pousser son fauteuil un jeune délinquant noir, Mark Sanger, dont il parvient à détourner la haine pour en faire un assistant impliqué. Ensemble, Dacier et son équipe remontent la piste des indices jusqu’au Poète, un adolescent qu’il a fait incarcérer plusieurs années plus tôt et qui a appris à tirer dans une institution militaire, aujourd’hui libéré. Dacier rencontre Honor Thompson, artiste et enseignante, avec laquelle le Poète eut une liaison, et elle accepte de l’aider à retrouver le jeune homme…

 

Avec Raymond Burr (Robert T. Ironside, VF Robert Dacier). Et avec Gene Lyons (Commissioner Dennis Randell), Don Galloway (Det. Sgt. Brown), Barbara Anderson (Eve Whitfield), Donald Mitchell (Mark Sanger). Et Geraldine Brooks (Honor Thompson), Wally Cox (the scoutmaster), Lilia Skala (Sister Agatha).

(Résumé et distribution s'appuient sur la version courte présente dans l'édition DVD d'Elephant Films. Je mettrai plus tard en ligne le résumé et la distribution de la version longue.)

 

Geraldine Brooks

 

 

Saison 1

1967-1968

 

 

1.01  Message from Beyond (Message de l’au-delà)

 

NBC, 14 septembre 1967

Producteur exécutif Frank Price

Produit par James McAdams

Ecrit par Don M. Mankiewicz

Réalisé par Michael Caffey

 

Gene Evans et James Gregory

Dacier et son équipe

 

Dacier est au champ de courses, à pester contre l’argent qu’il n’a pas gagné après la victoire d’un cheval sur lequel il n’a pas eu le temps de parier, lorsque le responsable de la sécurité, Hayes, vient le chercher pour l’emmener devant le directeur Jarman. La somme de 175.000 $ a été dérobée et Jarman demande à Dacier de mener l’enquête, plutôt que d’appeler la police. Dacier se rend immédiatement chez le seul employé qui ait quitté brusquement les lieux, Blackwell ; il n’y trouve que sa femme, inquiète du comportement anormal de son époux ce matin-là. Blackwell essaie peu de temps après d’éviter un contrôle de police et, poursuivi, il meurt dans une sortie de route. Lorsque la fouille minutieuse de la voiture ne donne rien, Dacier se retrouve sans piste, mais reste convaincu que Blackwell a agi pour quelqu’un d’autre et que la voiture est la clé de l’affaire, sinon pourquoi Blackwell aurait-il cherché à éviter le contrôle ? Il a alors l’idée de vendre la voiture avec d’autres véhicules non réclamés, dans l’espoir que le cerveau du coup cherchera à la récupérer. Mais c’est un charmant vieux monsieur, George Bentley, qui l’achète. Et tandis qu’Ed et Eve le questionnent… la voiture est volée dans la rue. La révélation qu’il cherchait vient à Dacier alors qu’il vient de passer entre les mains expertes de sa masseuse Helga : la lumière bleue ! Dès que la voiture est retrouvée, il la soumet à une nouvelle inspection, cette fois à la lumière bleur, qui révèle une inscription conduisant l’inspecteur et son équipe à Hira Inlet, un cimetière de bateaux. Dans l’un d’eux se trouve l’argent volé, et nul doute que le cerveau du vol a suivi la même piste que Dacier…

 

Avec Gene Evans (Al Hayes) et James Gregory (Herb Jarman). Et avec Gene Lyons (The Commissioner), George Chandler (George Bently), Ken Lynch (Russ Quinn) et Kathleen Freeman (Helga), Kent McCord (Kellogg), Larry J. Blake (auctioneer), Alma Platt (Martha Bently), Bill DuFrene (communications officer), Jimmy Joyce (1st dealer), John R. McKee (2nd dealer), Lee Miller (1st man), Lou Straley (2nd man), Dick Russell (3rd man), Dallas Mitchell (the sergeant) et Madlyn Rhue (Margaret Blackwell).

 

 

1.02  The Leaf in the Forest (Une feuille dans la forêt)

 

NBC, 21 septembre 1967

Producteur exécutif Collier Young

Produit par James McAdams

Ecrit par Don M. Mankiewicz

Réalisé par Leo Penn

 

John Larch

Barbara Barrie

 

Esther Garrison, une femme âgée, est assassinée dans son appartement. Une nouvelle victime de l’étrangleur de Bayside, qui affole la ville ? Pas selon Dacier, qui décide de mener cette enquête en parallèle de l’enquête officielle. Il rend visite à Pierre Dupont, un courtier qui a fait fructifier l’argent d’Esther Garrison. Dupont, que Dacier a déjà envoyé en prison pour fraude, semble avoir réponse à toutes les questions de Dacier, y compris celles qu’il n’a pas encore posées. Sa femme Myra certifie qu’il a passé la nuit du meurtre avec elle. Pourtant, Dacier le croit coupable. Même lorsqu’un nouveau crime est commis alors que Dupont est retenu au poste par Dacier, ce dernier n’est pas convaincu. Il n’en tend pas moins une souricière à l’étrangleur en utilisant Eve comme appât, souricière qui permet l’arrestation de l’étrangleur. De l’étrangleur, oui, mais pas, selon Dacier, du meurtrier de Mme Garrison…

 

Avec John Larch (Pierre Dupont), Edward Andrews (Mason Bylis). Et avec Barbara Barrie (Myra Dupont), Gene Lyons (The Commissioner) et Henry Beckman (orator), Lillian Bronson (Esther Garrison), Joe Finnigan (1st reporter), Vernon Scott (2nd reporter), Robert Ellenstein (Marty), Sean Kennedy (1st hippie), John Rubinstein (2nd hippie) et Bert Freed (Det. Keeley).

 

 

1.03  Dead Man’s Tale (Mort en différé)

 

NBC, 28 septembre 1967

Producteur exécutif Frank Price

Produit par James McAdams

Ecrit par Donald A. Brinkley et Don M. Mankiewicz, histoire de Don M. Mankiewicz

Réalisé par Don Weis

 

Don Galloway et Jack Lord

Susanne Cramer

 

Warren Stuart, numéro deux de l’Organisation, est abattu chez lui de deux coups de fusil tirés à distance. Avant de mourir, il dit à sa compagne Tina Masson d’appeler Robert Dacier, à qui il veut faire des révélations. Quand Dacier arrive, hélas, Stuart est mort ; mais l’inspecteur décide de retarder l’annonce du décès et fait croire à la presse que Stuart est soigné dans une chambre étroitement surveillée. Son intention est d’affoler le numéro un, John Trask, afin d’avoir enfin une chance de le coincer. Un attentat à la bombe a lieu près de la chambre, en présence de Trask lui-même, et un assassin est mis en fuite sans avoir pu atteindre la chambre ; on le retrouve d’ailleurs mort chez lui peu de temps après. Pour inquiéter davantage encore Trask, Dacier fait arrêter plusieurs de ses lieutenants, puis annonce à la presse que Stuart va mieux et qu’il pourra bientôt parler. Trask fait alors enlever par de faux infirmiers Tina Masson, pourtant protégée par Ed Brown, et il tente de quitter la ville avec elle dans un avion, que Dacier réussit à empêcher de décoller…

 

Avec Jack Lord (John Trask). Et avec Susanne Cramer (Tina Masson), Gene Lyons (The Commissioner), Simon Scott (Warren Stuart) et Ben Wright (Dr Leon Chaffee), Byron Morrow (Mr Gregory), Frank Gerstle (Eddie Burns), John Goddard (Ernie Greco), Stuart Nisbet (Luther Carson), Bob Turnbull (Beeker).

 

 

1.04  Eat, Drink and Be Buried (Manger, boire et mourir)

 

NBC, 5 octobre 1967

Producteur exécutif Collier Young

Produit par James McAdams

Ecrit par Tony Barrett

Réalisé par William Graham

 

Lee Grant

Farley Granger

 

Francesca Kirby, ancienne chroniqueuse judiciaire devenue riche grâce à un courrier du cœur décliné en presse écrite et à la télévision, est victime d’une tentative d’enlèvement, perpétrée par un plongeur surgi de l’eau devant sa maison. Son époux, Mitch Kirby, confie son inquiétude à Robert Dacier, ami du couple, qui entreprend une enquête. Francesca lui confie une lettre de menace qu’elle a reçue et dissimulée jusqu’à présent. Peu de temps après, elle est victime d’une tentative d’empoisonnement à la strychnine. Sa propre sœur, la photographe Doris Keller, est en tête de la liste des suspects : elle ne cache pas détester sa tendre sœur et raconte à Dacier que Francesca lui a volé son idée de courrier du cœur. Elle ajoute qu’elle est loin d’être le seul ennemi de sa sœur dans cette ville, tant Francesca cache une main de fer derrière son apparence toute de velours. Darren Sanford, son éditeur, confie à Dacier qu’il a eu une liaison avec elle, qui s’est terminée par le brusque départ de Francesca et son mariage avec Mitch. Eve, qui s’est immiscée dans l’intimité de Francesca en se faisant engager comme secrétaire, constate une relation particulière avec Vic Durant, comme si tous les deux étaient de connivence, mais dans quoi ? La réponse vient avec la découverte d’une machine à écrire : celle qui a servi à taper la lettre de menace. Contre toute attente, elle appartient à Francesca elle-même. Et il apparaît qu’elle a monté toute cette histoire pour se débarrasser de Mitch en faisant croire que c’est elle qui était visée : le brave Mitch en effet se révèle un maître-chanteur, qui a contraint Francesca au mariage après avoir découvert un cadavre dans son placard…

 

Avec Lee Grant (Francesca Kirby), Farley Granger (Mitch Kirby). Et avec Richard Anderson (Darren Sanford) et Joanne Medley (Annie Royer), Susanne Benton (model), Maria Leonard (Doris Keller) et Quincy Jones (Les Appleton).

 

La maison de Francesca Kirby sera, plus de dix ans plus tard, celle des Hart dans Pour l’amour du risque.

 

Raymond Burr et Lee Grant

 

 

1.05  The Taker (Le dangereux alibi)

 

NBC, 12 octobre 1967

Producteur exécutif Frank Price

Produit par David J. O’Connell

Scénario : Irving Gaynor Neiman et Winston Miller, histoire de Irving Gaynor Neiman

Réalisé par Don Weis

 

Robert Alda et Mark Richman

Jan Shepard

 

En apprenant la mort de l’inspecteur Andy Anderson, abattu dans une allée, Dacier veut absolument se charger de l’enquête. Il avait lui-même supervisé la formation d’Anderson et ne croit pas un mot des soupçons de corruption que lui rapporte le Commissaire. On a en effet retrouvé 500 $ dans les poches du policier et 2000 $ sur son compte en banque ; il est soupçonné d’avoir protégé le gangster Johnny Utrecht et peut-être aussi Daryll Frazer, car Anderson n’a jamais retrouvé le meurtrier de la femme de ce dernier. Dacier rend donc visite à Utrecht et à Frazer, ainsi qu’à Adrienne May, qui a travaillé pour Frazer et eu une liaison avec lui, mais qui était également amoureuse d’Anderson, plus récemment. Adrienne May et le photographe Simon Arkoff ont fourni à Frazer l’alibi qui l’innocentait du meurtre de son épouse. Dacier pense cependant qu’ils ont menti et il cherche à retrouver la vérité dissimulée par ce mensonge. Il soupçonne Frazer et Utrecht d’être de mèche mais en les traquant c’est une autre vérité qu’il met au jour : Adrienne May a assassiné la femme de Frazer par jalousie, avant de menacer Frazer de l’accuser du crime. Elle a tué Andy Anderson pour l’empêcher de révéler la vérité, et elle tente d’abattre Frazer quand Dacier à son tour menace de la démasquer…

 

Avec Mark Richman (Daryll Frazer), Robert Alda (Johnny Utrecht), William Schallert (Simon Arkoff) et Jan Shepard (Adrienne May). Et avec Gene Lyons (The Commissioner), Cyril Delevanti (Commodore Wallace) et Ernest Anderson (butler), Gail Bonney (1st secretary), Bebe Louie (weather official), Barbara Bell Wright (2nd secretary), Lee Miller (man), Virgil Frye (Andy Anderson).

 

La VF présente une particularité insolite : Raymond Burr, doublé par Jean Martinelli, y fait face à Robert Alda, doublé par Jacques Berthier, qui deviendra plus tard la voix de Burr dans la série (et ailleurs). En outre, Mark Richman sera lui aussi doublé par Berthier, dans Dynasty notamment.

 

 

1.06  An Inside Job (Les évadés dans la maison)

 

NBC, 19 octobre 1967

Producteur exécutif Frank Price

Produit par Cy Chermak

Ecrit par Sy Salkowitz

Réalisé par Charles S. Dubin

 

Raymond Burr entre un gun et une lame

John Saxon et Barbara Anderson

 

Deux prisonniers, Carter et Bains, s’évadent de leur cellule dans l’immeuble du commissariat mais, incapables d’en sortir, ils se retranchent dans l’appartement de Dacier pendant que les policiers les cherchent dans tout l’immeuble. Dacier, en attendant de trouver la bonne manière de traiter le problème, dissimule leur présence, plus encore lorsqu’ils prennent en otage Eve, à son arrivée au travail. Ayant envoyé Mark à la bibliothèque, il l’accable de recherches à faire quand il l’a au téléphone, afin de l’empêcher de revenir. Il a cependant l’idée de demander à Eve de téléphoner à son « fiancé », Ed, pour le prévenir qu’elle a trop de travail pour honorer leur rendez-vous ; Ed, surpris, est ainsi alerté du fait que quelque chose d’anormal se passe, sans que la méfiance des deux détenus soit éveillée. Il en avertit alors le Capitaine Lauren. Voulant convaincre Carter et Bains qu’il est décidé à leur permettre de quitter l’immeuble, il imagine un plan complexe faisant intervenir des réparateurs de télé, un spray de produit nettoyant multi-usages et des pièces de son propre fauteuil roulant…

 

Avec John Saxon (Carter), Norman Fell (Capt. Lauren) et Don Stroud (Bains). Et avec Harry Hickox (Lt Gold) et Eileen Wesson (pretty girl), Cal Bartlett (1st officer), John Alvin (clerk officer), Ken Renard (cleaning man), Robert Karnes (3rd policeman), Tyler McVey (TV man), Michael Harris (Charlie), Will J. White (Moose), Ben Hammer (Flagg), Jim Drum (Willis).

 

John Saxon et Don Stroud

 

 

1.07  Tagged for Murder (Les nombres qui tuent)

 

NBC, 26 octobre 1967

Producteur exécutif Collier Young

Produit par James McAdams

Ecrit par Art Weingarten

Réalisé par Charles S. Dubin

 

Bruce Lee

Marjorie Bennett

 

La mort de George Bellingham, électrocuté au sortir de sa piscine, intrigue Ed Brown, qui ne se contente pas de la thèse de l’accident stupide (Bellingham se serait électrocuté en allumant un poste de télévision alors qu’il était encore mouillé). Ses soupçons mettent toute l’équipe en quête de vérité. A l’intérieur de la montre de Bellingham, Dacier trouve gravées six séries de chiffres. Vérification faite, ces chiffres correspondent aux matricules de soldats de la Seconde Guerre mondiale : Bellingham compris, trois d’entre eux sont déjà morts. Bientôt, un quatrième l’est également. Les deux survivants, Andy Sheldon et Johnny Corman, prétendent n’avoir aucune idée de la raison pour laquelle on chercherait à les tuer. Et pour cause : les six hommes avaient en fait participé durant la guerre à un vol dont ils avaient retiré deux millions de dollars, déposés sur un compte suisse constitué de chiffres issus de leurs matricules respectifs. Suisse, justement, la veuve de Bellingham l’est, bien qu’elle se prétende italienne. Et lorsque les sieurs Sheldon et Corman se présentent à sa porte avec un air menaçant, la dame s’enfuit en voiture, suivie par les deux autres, mais aussi par le camion de Dacier et de son équipe…

 

Avec Jack Kelly (Johnny Corman), Antoinette Bower (Andra Bellingham), Gene Nelson (Andy Sheldon). Et avec Bruce Lee (Leon Soo) et Marjorie Bennett (hotel clerk), Roger De Koven (the General), Arthur Adams (doctor), Lenore Kingston (maid) et Bert Freed (Sgt Cable).

 

Bruce Lee apparaît dans une unique scène, qui met à profit ses talents martiaux (il joue un professeur de karaté, fils de l’un des vétérans décédés). Pas de quoi rendre l'épisode "culte"… mais pour les fans de Bruce Lee, pourquoi pas ?

 

 

1.08  Let My Brother Go (Les deux frères)

 

NBC, 2 novembre 1967

Producteur exécutif Frank Price

Produit par Cy Chermak

Ecrit par Donn Mullally

Réalisé par Don Weis

 

Ivan Dixon et Don Marshall

Peter Mamakos et Ivan Dixon

 

Dacier est préoccupé par la difficulté de créer des liens entre la police et les jeunes des quartiers. Aussi, lorsque le footballeur Charles ‘Bat’ Masterson, qui est un ami de Mark, vient séjourner quelque temps avec sa famille à San Francisco, Dacier lui demande-t-il de l’aider en acceptant d’encadrer certains de ces jeunes en collaboration avec la police, pour leur montrer que le sport peut être un moyen de se sortir de la logique délétère de la rue. Bat refuse d’abord, en pensant à son frère Joe qui vient de lui dire à quel point la police le harcèle parce qu’il est en liberté sur parole. Dacier veut alors se rendre compte par lui-même et mène sa propre enquête, qui démontre que Joe n’est nullement victime de harcèlement ; en revanche, il est en affaires avec un bookmaker, Harris. Bat revoit alors son jugement et accepte de collaborer avec Dacier ; malheureusement, les quelques jeunes qui ont pris le risque de se présenter sont passés à tabac le soir même par les autres jeunes de leur quartier. Harris, le bookmaker, approche bientôt Bat pour lui demander les deux mille dollars que Joe lui doit, en l’informant que son frère, au moment même, joue au poker dans une chambre d’hôtel. Bat s’y rend et demande à son frère de quitter la table ; mais un autre joueur, Georgie Main, les menace d’une arme. Les trois hommes se battent et Joe, en état de légitime défense, frappe Main qui passe à travers la fenêtre du troisième étage et se tue. Bat téléphone à la police mais s’accuse lui-même. Dacier n’est pas dupe, et Mark pas davantage. Ils parlent donc à Joe dans l’espoir qu’il ne laissera pas son frère gâcher sa vie pour lui éviter la prison. En vain. Au cours de l’entretien, cependant, Dacier cache sur la veste de Joe un micro qui permet ensuite de l’entendre appeler Harris et projeter de quitter la ville. Ce qu’entendant, Bat accepte d’aider Dacier à arrêter Joe…

 

Avec Ivan Dixon (Charles ‘Bat’ Masterson). Et avec Don Marshall (Joe Masterson), Maidie Norman (Natalie Masterson), Ena Hartman (Betty Masterson) et Peter Mamakos (Georgie Main), Kirk Kirksey (Ernie), James La Sane (Ralph), John Sebastian (Ed Harris), Robert Pearson (Bake).

 

Episode social qui se distingue par l’absence d’enquête policière proprement dite et le primat du substrat familial. Bien que Dacier conserve un caractère paternaliste, le scénario refuse l’idéalisation facile. L’épilogue se veut tout de même optimiste : les jeunes qui refusaient jusqu’alors tout dialogue, et qui avaient tabassé les trois malheureux volontaires du premier jour, finissent sur le terrain avec Bat.

Donn Mullally recycle ici un scénario écrit pour la série 87th Precinct, « Idol in the Dust », diffusé en 1962. Signe des temps : en faisant du sportif un Noir alors qu’en 1962 87th Precinct ne mettait quasiment aucun Noir à l’écran, le scénario revêt un caractère social qu’il n’avait pas à l’origine.

 

 

1.09  Light at the End of the Journey (La lumière au bout du voyage)

 

NBC, 9 novembre 1967

Producteur exécutif Frank Price

Produit par Cy Chermak

Scénario : Robert Van Scoyck et Sy Salkowitz, histoire de Jeannot Szwarc

Réalisé par Charles S. Dubin

 

Katherine Crawford et Robert Reed

Bill Fletcher

 

Dacier apprend avec plaisir que Ted Bartlett, un ancien policier devenu détective privé, est de passage en ville. Il ne le verra hélas que mort : Bartlett est abattu dans le couloir de son hôtel. En enquêtant sur les lieux, Dacier apprend qu’une jeune femme, Norma Wales, a été en présence du meurtrier, qui l’a vue. Elle, en revanche, n’a rien vu : Norma est aveugle. Persuadé que le meurtrier tentera de s’en prendre à elle, Dacier la persuade d’apporter son aide à la police, malgré l’avis contraire de son fiancé Jerry Pearson. Eve et plusieurs policiers s’installent donc dans l’appartement de Norma et Jerry tandis que Norma est déplacée à un autre étage. Malheureusement, la maladresse de Jerry permet au meurtrier de découvrir la supercherie. Mais Dacier tient compte de la nouvelle donne pour tendre malgré tout un piège au tueur, qui se jette dans les mains des policiers, et sous leurs balles. L’homme, Marston, qui a refait sa vie sous un autre nom, Gilroy, est un criminel que Dacier et Bartlett ont traqué par le passé et qui avait disparu. C’est par hasard que sa route a croisé de nouveau celle de Ted, qu’il a décidé de tuer pour se protéger…

 

Avec Katherine Crawford (Norma Wales) et Robert Reed (Jerry Pearson). Et avec Bill Fletcher (Gilroy / Marston), Gene Lyons (The Commissioner), Steve Dunne (Ted Bartlett) et Bill Leslie (Waring), Jeanne Baird (Joan Waring), Arthur Adams (Medical Examiner), Lauren Gilbert (Homicide Sgt.), Jason Wingreen (bell captain).

 

L’intérêt principal de l’histoire se déplace vite de la traque du criminel aux personnalités de Norma et Jerry, l’aveugle et son fiancé hyper-protecteur, qui se reproche en fait l’accident qui l’a rendue aveugle. Dacier, outre son rôle d’inspecteur, intervient comme médiateur pour aider Norma à assumer sa cécité et Jerry à lui lâcher la bride.

 

 

1.10  The Monster of Comus Towers (Mystère à l’exposition)

 

NBC, 16 novembre 1967

Producteur exécutif Collier Young

Produit par James McAdams

Scénario : A.J. Russell et Stanford Whitmore, histoire de A.J. Russell

Réalisé par Don Weis

 

Warren Stevens et Kevin Hagen

David Hartman as Lt Fitch

 

Une exposition d’œuvres italiennes hébergée par la compagnie Comus Computer est cambriolée et le volet central d’un triptyque disparaît. Vitre extérieure brisée, garde assassiné, le conservateur James Edmond sans connaissance : telles sont les données que découvre Robert Dacier en arrivant sur place, où le Lt Fitch a déjà pris en charge l’enquête. L’organisateur italien de l’événement étant un ami personnel, Enzo Rossi, Dacier s’intéresse de près à l’affaire, plus encore lorsque Rossi est assassiné. Parmi les suspects : la charmante assistante Amanda Stillman et un ancien criminel connu de Dacier, Vincent Longo, qui se trouvait dans l’immeuble au moment du vol. Intrigué par la façon dont le voleur a pu faire sortir l’œuvre, Dacier crée la surprise en révélant que celle-ci n’a jamais quitté la salle de l’exposition. Il démasque en outre les auteurs du vol…

 

Avec Warren Stevens (Howard Comus), David Hartman (Lt Fitch). Et avec Joan Huntington (Amanda Stillman), Michael Forest (James Edmond), Donald Buka (Vincent Longo), Kevin Hagen (Owen Simmons) et Evi Marandi (Stella Rossi), Renzo Cesana (Enzo Rossi), Harper Flaherty (Herbert Chapman), Jim Creech (det. Bloch), Jeff Malloy (3rd guard).

 

Pas de monstre en vue, malgré le titre original (qui peut tout aussi bien désigner l'exposition, l'événement-monstre), mais un Dacier qui conduit l’enquête à la manière d’un Sherlock Holmes, en véritable armchair detective. Même le Lt Fitch renvoie au célèbre détective londonien, en assumant le rôle de l’inspecteur Lestrade.

Le décor de Comus Computer Corporation est le même que celui de l’hôtel dans l’épisode précédent.

 

 

1.11  The Man Who Believed (Sa dernière chanson)

 

NBC, 23 novembre 1967

Producteur exécutif Frank Price

Produit par David J. O’Connell

Ecrit par Stephen Kandel

Réalisé par Tony Leader

 

Marcia Strassman et Barbara Anderson

Guy Stockwell

 

La chanteuse folk Samantha Dain est repechée dans le fleuve. Elle se serait jetée d’un pont. Dacier n’y croit pas ; il a en mémoire une lettre reçue durant sa convalescence, d’une personne l’encourageant à vivre : Samantha Dain. Il entraîne donc son équipe dans une enquête à contre-courant des conclusions du médecin légiste et entreprend d’interroger les personnes qui entouraient la chanteuse, de son manager Ray Harrison au pianiste amateur qui l’accompagnait dans ses dernières prestations, Paul Bridger, en passant par Harry Brancusi, le directeur du club Daffodil où elle avait débuté des années plus tôt et où elle avait décidé de se produire à nouveau. L’inspecteur met aussi la main sur le dernier enregistrement de Samantha, une bande magnétique enregistrée durant la dernière répétition au Daffodil. On y entend une conversation entre Samantha et un homme que le seul mot qu’il prononce ne permet pas d’identifier, malgré les efforts du Professeur Dan Peabody, un spécialiste. Ce qui est certain, c’est que Samantha menaçait cet homme de le dénoncer à la police. Mais pour quel crime ? La présence de drogue dans le sang de la chanteuse au moment de sa mort semble indiquer qu’elle était retombée dans un travers pour lequel elle avait déjà été soignée ; là encore, Dacier n’y croit guère. Il découvre que Samantha avait rapporté de sa tournée en Europe, mais à son insu, de la drogue dissimulée dans une trousse de maquillage. Quelqu’un s’était servi d’elle pour introduire cette drogue dans le pays, et c’est ce qu’elle s’apprêtait à dénoncer.

Dacier tend un piège au meurtrier pour l’amener à se dénoncer. Il démasque ainsi le responsable du trafic de drogue : Brancusi, qui essaie de s’enfuir en tenant Dacier sous la menace d’une arme. Bridger s’interpose, se bat avec Brancusi et le tue. Accicentellement ? Dacier ne le croit pas. Bridger était amoureux de Samantha, qui ne le lui rendait pas. La mort de Brancusi au fond l’arrange bien : on lui mettra sur le dos le meurtre de Samantha. Mais Dacier pense que c’est Bridger qui a tué la chanteuse, par dépit, en lui injectant de l’héroïne pour faire croire qu’elle se droguait à nouveau…

 

Avec Guy Stockwell (Paul Bridger) et Marcia Strassman (Samantha Dain) et pour la première fois à l’écran Barbara Rhoades (Bonnie Lloyd). Et avec Michael Constantine (Harry Brancusi), George Furth (Ray Harrison), Gene Lyons (The Commissioner), Cliff Potter* (Dan Peabody) et Arthur Adams (Dr Gwynne), Johnny Silver (John Brenner), Bill Welsh (announcer), Alex Gerry (Dr Maurice Zelman), June C. Ellis (nurse), Sharon Harvey (girl).  * prendra plus tard le nom de Cliff Potts

 

Stephen Kandel prend plaisir à glisser dans la bouche des personnages des jugements au couteau sur le caractère détestable de Dacier. Délectable.

On notera le finale mélancolique : Dacier a démasqué le coupable et démontré qu’il avait raison en refusant de croire que Samantha Dain s’était suicidée. Mais il n’en éprouve qu’un immense chagrin et demande à Mark de le laisser seul dans la salle vide du Daffodil, à écouter la dernière chanson de Samantha.

Une autre scène suggère les états d’âme de l’inspecteur concernant son infirmité : celle qu’il partage avec le Dr Zelman, qui l’exhorte à se réjouir d’être un homme vivant plutôt que de s’attrister d’être invalide.

Marcia Strassman, qui joue Samantha Dain (Dain sur l’affiche, Dian dans les crédits d’ouverture), n’apparaît que sous forme de photographies et d’une réplique grandeur nature en carton, ainsi que par sa voix sur une bande magnétique.

 

 

1.12  A Very Cool Hot Car (Vol sans laisser de trace)

 

NBC, 30 novembre 1967

Producteur exécutif Frank Price

Produit par Cy Chermak

Ecrit par Luther Davis

Réalisé par James Sheldon

 

Bernie Hamilton

Jay C. Flippen et Raymond Burr

 

Le Commissaire Randall demande à Robert Dacier de travailler en tant que consultant auprès du Lt Bill Adams. En fait, il s’agit littéralement d’évaluer son travail : depuis plusieurs mois qu’Adams est en charge des enquêtes sur les voitures volées, le nombre de celles-ci n’a fait qu’augmenter et de moins en moins sont retrouvées. Incompétence ou complicité ? Adams en tout cas se dit heureux de l’aide apportée par Dacier, qui travaille également avec le Sgt Breen, un vieux routier du service. Le prédécesseur d’Adams, Joe Muldoon, mis en retraite anticipée, pense qu’il y a de la corruption en haut lieu expliquant, au moins en partie, le problème posé par les voitures volées. Au cours de l’enquête, Dacier s’intéresse à un garage qu’ont hérité un frère et une sœur « flower people », Alfred et Rosemary Dunne, qui semblent se désintéresser complètement de leur affaire. Il soupçonne aussi la complicité d’une casse automobile, dans laquelle Mark se fait engager comme manœuvre afin d’observer de l’intérieur ce qui s’y passe. Ce qu’ils découvriront expliquera la difficulté de retrouver beaucoup des voitures volées : elles passent en fait dans un circuit en plein essor mais auquel la police ne s’est pas intéressée, celui des voitures de location…

 

Avec Bernie Hamilton (Lt Bill Adams), Arch Johnson (Sgt Breen), Jay C. Flippen (Joe Muldoon). Et avec Gene Lyons (The Commissioner) et Pamela Dunlap (Rosemary Dunne), Michael Fox (technician), Alice Frost (Mrs Muldoon), Gail Bonney (secretary), K.L. Smith (Rafael) et Peter J. Helm (Alfred Dunne).

 

 

1.13  The Past Is Prologue (L’heure perdue)

 

NBC, 7 décembre 1967

Producteur exécutif Frank Price

Produit par Cy Chermak

Ecrit par Paul Mason

Réalisé par Don Weis

 

Jean Innes, Harrison Ford et Victor Jory

Don Mitchell, Don Galloway et Gene Lyons (au fond)

 

Dacier fête l’obtention du diplôme de Tom Stowe, un jeune homme qu’il a jadis arrêté et encouragé à faire des études. Fils d’un menuisier charpentier, Tom a brillamment réussi son parcours et a posé sa candidature à la Nasa afin de travailler sur les missions lunaires. Mais la fête est interrompue par la police, venue arrêter le père de Tom, Wally Stowe : ce dernier s’appelle en réalité Frank Tomlicek et s’est évadé de prison dix-neuf plus tôt après avoir été condamné pour meurtre. Renseignements pris, tout est vrai, à ceci près que Tomlicek affirme toujours être innocent du meurtre dont on l’accuse. Hélas, les éléments du dossier sont accablants : il a découvert son employeur, Richard Chase, abattu avec son arme à lui, Tomlicek, et quand Mrs Chase l’a surpris près du cadavre il venait de ramasser l’arme. Dacier ne peut se résoudre à laisser la Californie extrader simplement Wally vers l’Etat de New York où il sera exécuté, aussi se rend-il lui-même près de New York afin de rencontrer les personnes liées au dossier. Il constate que Tomlicek était à ce point le coupable idéal que personne n’a sérieusement songé à pousser très loin l’enquête. Avec son équipe, Dacier entreprend alors de tout repenser, dans le moindre détail ; mais la solution lui échappe. Il y a dans le récit fait par Wally des événements de ce soir-là un trou d’une heure incompréhensible. Jusqu’à ce qu’une remarque de Mark illumine l’esprit tourmenté de Dacier…

 

Avec Victor Jory (Wally Stowe / Frank Tomlicek). Et avec Harrison Ford (Tom Stowe), Jill Donohue (Phyllis Chase), Gene Lyons (The Commissioner), June Vincent (Mrs Chase), Jean Inness (Dee Stowe) et John Hoyt (Malcolm Henderson), John Zaremba (DrMichaels), Bartlett Robinson (Attorney Whittier), Chester Jones (butler), Gail Bonney (secretary).

 

C’était l’un des tout premiers rôles de Harrison Ford, qui attendra encore dix ans avant la consécration.

Victor Jory, lui, jouera un rôle similaire, celui d’un homme accusé à tort des années auparavant, dans un épisode de Longstreet, « So, Who’s Fred Hornbeck ? », en 1971.

 

 

1.14  Girl in the Night (Une fille dans la nuit)

 

NBC, 21 décembre 1967

Producteur exécutif Frank Price

Produit par Cy Chermak

Scénario : True Boardman, histoire de Dean Riesner

Réalisé par Ralph Senensky

 

Susan Saint James

Donnelly Rhodes

 

De passage à Las Vegas pour s’occuper d’une extradition, Ed fait la connaissance d’une chanteuse, Elaine Moreau, avec laquelle il passe une agréable et étrange soirée. Soudain, alors qu’elle l’a emmené chez elle, Elaine s’éclipse un instant et se sauve en voiture. En sortant de la maison, Ed est pris à partie par deux hommes, et assommé. Dacier, Eve et Mark le retrouvent à l’hôpital. Il leur conte les événements de la soirée et leur demande de l’aider à retrouver Elaine, car il est persuadé qu’elle a des problèmes et qu’elle a peur de quelqu’un. Mais, en retournant à la maison, ils y trouvent une autre femme, Carol Phillips, qui prétend qu’elle a passé la soirée chez elle et qu’aucune Elaine Moreau n’y a jamais vécu. Pourtant, Ed trouve dans les buissons devant la maison les traces de la lutte qu’il a menée avec ses deux agresseurs. Il se rend ensuite avec Dacier au club où il a rencontré Elaine ; ils y rencontrent Joe Varona, qui dirige le lieu. Il déclare qu’Elaine est sa femme, ou tout comme, et qu’il la recherche lui aussi.

Varona dirige plusieurs établissements en ville et ses affaires ne sont pas toutes légales. En continuant d’enquêter, Ed, Dacier, Eve et Mark apprennent qu’Elaine était fiancée à un pianiste, Johnny Foster, quand elle est arrivée en ville ; Varona les a séparés. En parlant avec Johnny, Dacier et Ed apprennent comment il s’y est pris, par la menace, au point de briser moralement Johnny. Ils découvrent également que, pour prouver sa loyauté à Jim Cardoff, son « patron », Varona lui a cédé Elaine, comme un objet. Or, Cardoff occupe toute la police de Vegas : il vient en effet de se faire tuer. Ce sont Dacier et Ed qui font bien vite le lien avec l’histoire de Varona et d’Elaine. Elaine dont on repêche bien vite le corps dans un lac…

 

Avec Susan Saint James (Elaine Moreau), Steve Carlson (Johnny Foster) et Donnelly Rhodes (Joe Varona). Et avec Joan Staley (Millie O’Neil), Mort Mills (Mike Hennessey), Simon Scott (Jim Cardoff), George Keymas (Stulka), Sarah Marshall (Jan Carlin), Oscar Beregi (Stefan). Et Laurie Mitchell (Carol Phillips), Craig Huebing (Dr Evans).

 

Susan Saint James chante le blues et tout l’épisode baigne dans cette atmosphère à la fois étrange, décalée, entre mélancolie et cruauté.

 

 

1.15  The Fourteenth Runner (Sa dernière course)

 

NBC, 28 décembre 1967

Producteur exécutif Frank Price

Produit par Cy Chermak

Scénario : Donn Mullally, histoire de Leon Tokatyan

Réalisé par Don Weis

 

Steve Ihnat et John Van Dreelen

Edward Asner et Raymond Burr

 

Le coureur russe Yuri Azneyeff disparaît au cours d’une course à San Francisco. Le Commissaire charge Dacier de collaborer avec les agents russes Peter Zarkov et Igor Varenya afin de le retrouver. Dacier entre rapidement en contact avec Marlon Davis, des services secrets américains, qui l’assure qu’Azneyeff ne l’a pas contacté et n’est officiellement pas passé à l’Ouest. Il parle aussi avec Irina Novas, une réfugiée hongroise qui fut amoureuse de Yuri. Elle non plus n’a pas été contactée. On retrouve bientôt des vêtements de Yuri au bord d’une falaise, ainsi qu’une lettre écrite en russe, dans laquelle il affirme avoir décidé de se suicider. Zarkov n’y croit pas, Dacier pas davantage. Lorsque Marlon Davis déclare à l’inspecteur qu’en ce qui concerne les services secrets il n’y a plus à rechercher Yuri, que l’on considère comme mort, Dacier croit comprendre qu’en réalité Yuri est effectivement passé à l’Ouest. Il n’en continue pas moins de le chercher ; ayant découvert que Yuri communiquait avec Davis par voie de petites annonces, c’est ce moyen que choisit Dacier pour le contacter et arranger une entrevue. Yuri est bien vivant, il a teint ses cheveux, foncé son teint et pris l’allure d’un hispanique. C’est en vain que Dacier lui conseille de ne pas chercher à revoir Irina, certainement sous surveillance : en rentrant dans sa chambre d’hôtel, Yuri y trouve la jeune femme… et Zarkov et Varenya ne sont pas loin derrière. Dacier fait alors surveiller les Russes et parvient à intercepter Yuri avant qu’il ne soit renvoyé à l’Est dans un cercueil, s’y prenant de telle façon que les Russes puissent croire, au moins pour sauver la face, que Yuri est mort…

 

Avec Steve Ihnat (Peter Zarkov), Edward Asner (Marlon Davis), John Van Dreelen (Igor Varenya). Et avec Gene Lyons (The Commissioner), Philip Chapin (Yuri Alexeyovich Azneyeff), Ingrid Pitt (Irene Novas) et Ollie O’Toole (the undertaker), Lee Miller (the bartender).

 

Dacier prédit qu’Irina devrait revoir Yuri dans un mois environ, autour du 14 février, jour de la Saint Valentin.

 

 

1.16  Force of Arms (La deuxième police)

 

NBC, 4 janvier 1968

Producteur exécutif Frank Price

Produit par Paul Mason

Scénario : Ivan Goff & Ben Roberts et Warren Duff, histoire de Warren Duff

Réalisé par Tony Leader

 

Harold J. Stone et William Lucking

Linden Chiles et Diane Brewster

 

La presse fait grand cas de la création d’une police privée baptisée Second Force par le milliardaire Marcus Weathers, qui entend enrayer la montée de la criminalité dans le pays. Dacier se retrouve en charge de l’enquête sur la mort brutale du chef de cette police parallèle, Buck Dennison, dont la voiture est allée s’écraser au fond d’un ravin. Weathers a déjà choisi son successeur : un ancien flic, Jim Connolly, viré de la police à cause de ses méthodes brutales. Les relations entre Dacier et Weathers sont à peine cordiales en raison de leur divergence d’opinion sur l’existence d’une police privée et Weathers considère l’enquête de Dacier comme une tentative délibérée de faire échouer son projet. En attendant, Dacier s’intéresse au chauffeur de Weathers, Victor Cramer, ainsi qu’à son épouse, Susan Weathers, dont Eve découvre bientôt qu’elle a un amant, Jeff Hanson, qui a quitté la police de Weathers à cause d’une divergence de vues. La mort de Cramer, qui avait accepté de collaborer avec Dacier, accentue la pression autour de Dacier et de Weathers. Dacier met au jour un complot dont Weathers est loin de se douter, destiné à prendre le contrôle de sa police : Connolly, Hanson et même Susan sont tous complices dans cette affaire…

 

Avec Harold J. Stone (Jim Connolly), Gene Raymond (Marcus Weathers), Linden Chiles (Jeff Hanson). Et avec Diane Brewster (Susan Weathers), Gene Lyons (The Commissioner), George Murdock (Victor Cramer), Les Crane (lui-même) et Ron Russell (Albie), Frank Gerstle (Buck Dennison), Cliff Norton (Henry Brink), Arthur Adams (Dr Gwynne), William Lucking (Thomas Flagg).

 

 

1.17  Memory of an Ice Cream Stick (En souvenir d’une crème glacée)

 

NBC, 11 janvier 1968

Producteur exécutif Frank Price

Produit par Cy Chermak

Ecrit par Sy Salkowitz

Réalisé par Charles S. Dubin

 

Mel Scott

Jack Kruschen

 

Dans l’appartement de Mike Benny, qui vient d’y être assassiné, Dacier interroge plusieurs personnes en lien avec ce mafieux qui avait dans les mains la majeure partie des activités criminelles de la ville. Parmi elles, Sam Noble, qui vient de sortir de prison et prétend avoir laissé derrière lui l’univers criminel ; il est simplement passé ce matin-là réclamer à Benny de l’argent qu’il lui devait, et qu’il lui a d’ailleurs donné. Mark est heureux de revoir Sam Noble, qui vivait dans le même quartier que lui quand il était gamin, et qui lui offrait parfois une glace en l’envoyant faire de petites courses pour lui. C’est, dans son esprit, la meilleure époque de sa vie. Les deux hommes se revoient à plusieurs reprises et Mark est furieux lorsque la police le bouscule en même temps que Sam, soupçonné d’être lié à un nouvel assassinat. Il est persuadé que Sam est sincère quand il dit vouloir travailler honnêtement. Il s’offusque donc des réserves et des mises en garde de Dacier, qui lui conseille de se tenir éloigné de Sam Noble.

Bien que contrarié de sa propre attitude hostile envers Dacier qui lui a offert la seule chance qu’on lui ait donnée, Mark persiste à accorder sa confiance à Sam. Quand Albert Mullins, le lieutenant de Mike Benny, est retrouvé assassiné à son tour alors que Willie Busch, l’assistant de Benny, venait de le désigner comme celui qui complotait pour prendre la place du mort, Mark se rend seul chez Sam pour en parler avec lui : Sam en effet lui avait confié ses propres soupçons sur Mullins. Il trouve Sam prêt à quitter la ville avec une valise pleine de billets volés dans le coffre-fort de Mullins. Sam menace Mark d’une arme et l’oblige à conduire la voiture avec laquelle il espère quitter la ville. Il demande à Mark de téléphoner à Dacier afin d’obtenir de celui-ci la levée de tous les barrages policiers. Dacier temporise afin de les retrouver et d’arrêter Sam…

 

Avec Jack Kruschen (Willie Busch). Et avec Mel Scott (Sam Noble), Ena Hartman (Millie Roberts), Gene Lyons (The Commissioner) et Francine York (June), Jim Creech (detective Garber), Victor Bozeman (1st detective), Will J. White (2nd detective), Jackie Russell (Kathy).

 

La colère que Mark porte constamment en lui est ici mise en avant à travers l’attachement qu’il porte à un homme que sa mémoire a idéalisé en « figure » de son enfance. Son refus d’écouter les mises en garde de Dacier est proportionnel à son désir de préserver ce souvenir idéalisé, qui sera finalement détruit par Sam Noble lui-même, donnant raison à Dacier. La querelle entre Mark et Dacier se résoudra dans l’épilogue avec un tournoi de fléchettes dans l’appartement du Chef.

 

 

1.18  To Kill a Cop (Le sergent mène l’enquête)

 

NBC, 25 janvier 1968

Producteur exécutif Frank Price

Produit par Cy Chermak

Scénario : Donn Mullally

Réalisé par Tony Leader

 

Pernell Roberts

Ruta Lee

 

Ed Brown participe à l’arrestation de Frank Vincent, coupable de violence à l’encontre du policier Briggs. L’homme est ivre et complètement hors de contrôle, accusant les policiers d’abus de pouvoir et jurant de se venger. Il a à peine été libéré que Briggs est abattu devant chez lui. Puis l’équipier de Briggs, Connell, est tué dans l’explosion de sa voiture alors que Vincent, de nouveau arrêté pour interrogatoire, vient d’être libéré. Ed est persuadé que Vincent est l’assassin et il ne le lâche pas d’une semelle. Mais ce harcèlement lui vaut d’être réprimandé et suspendu pour deux semaines, au grand plaisir de Vincent. Dacier, qui désapprouvait d’abord l’attitude d’Ed, en vient à soupçonner Vincent d’être effectivement coupable et décide de soutenir Ed dans son enquête. Se sachant suivi, Vincent attire Ed à sa suite dans une petite ville côtière, Bayville, où il a une maîtresse, Marian Lord, qui tient un restaurant, le Blue Marlin. Vincent a l’intention de tuer Ed sans témoin, en invoquant au besoin la légitime défense. Mais Ed lui échappe et téléphone à Dacier à San Francisco. Il s’est déjà étonné de fréquents passages de Vincent dans l’église de son quartier, alors qu’il n’est pas pratiquant ; c’est là que Dacier et Mark se postent dans l’espoir que Vincent, parti en hâte de Bayville après avoir manqué Ed, viendra y chercher l’arme qu’il a cachée, celle-là même qui a tué Briggs…

 

Avec Pernell Roberts (Frank Vincent). Et avec Ruta Lee (Marian Lord), Parley Baer (Everett Brandt), Anne Whitfield (Helen), Richard Van Vleet (Briggs) et Bing Russell (Cal Bristold), Olive Sturgess (Mary Connell), Robert Karnes (booking sgt.), Hal Needham (Connell), Dan Currie (1st officer).

 

La culpabilité de Vincent légitime le harcèlement d’Ed, qui devient alors de l’opiniâtreté. Il n’en reste pas moins que l’attitude du sergent a toutes les apparences d’un véritable harcèlement, dès la séquence d’ouverture, quand bien même la violence de Vincent ne lui attire aucune sympathie.

 

 

1.19  The Lonely Hostage (Son propre otage)

 

NBC, 1er février 1968

Producteur exécutif Frank Price

Produit par Paul Mason

Ecrit par Norman Katkov

Réalisé par Charles S. Dubin

 

Robert Lansing

Kathie Browne

 

L’ancien policier Fred Hickman, devenu veilleur de nuit dans la Pacific State Bank, dévalise celle-ci et tire sur un jeune policier, Larry Reilly, transporté à l’hôpital entre la vie et la mort. On le cherche en vain pendant sept jours, jusqu’à ce qu’il appelle Robert Dacier et offre de se livrer, mais à lui seul. Dacier se rend au rendez-vous fixé, accompagné de Mark, et Hickman se rend en effet. Mais une fois dans le camion de Dacier il brandit une arme et oblige Mark et Dacier à suivre ses instructions ; il compte se servir d’eux pour quitter la ville et disparaître à l’étranger avec sa femme Jane et leur fils de cinq ans, Tommy. Jane a en effet commandé un hydravion qui se posera sur le lac Tahoe, près duquel Hickman va la retrouver avec ses deux otages. Pendant ce temps, le commissaire Randall, Ed et Eve se mettent à leur recherche, ayant compris que les choses avaient mal tourné. Quand ils les retrouvent, Mark a reçu un mauvais coup à la tête et Dacier a réussi à neutraliser Hickman avec un petit bricolage astucieux…

 

Avec Robert Lansing (Fred Hickman). Et avec Kathie Browne (Jane Hickman), Gene Lyons (The Commissioner) et Charles Brewer (Larry Reilly), Fabian Dean (Glodder), William Fawcett (Sam Layton), Mike Mahoney (Crandall), Rex Devereaux (the elegant drunk).

 

Astucieux, sans doute, le bricolage de Dacier (une pièce enlevée à un jouet d’enfant, un bout de bois et une pointe composent un lance-projectile maison), mais complètement invraisemblable : essayez donc, on verra si vous parvenez à pénétrer les vêtements et la peau de votre preneur d’otage maison !

 

 

1.20  The Challenge (Le défi)

 

NBC, 8 février 1968

Producteur exécutif Frank Price

Produit par Cy Chermak

Ecrit par John McGreevey

Réalisé par Tony Leader

 

Sue Ane Langdon

Tom Simcox

 

Après une partie d’échecs avec son ami le psychiatre Carl Anderson, Robert Dacier se voit proposer une sorte d’énigme par celui-ci : devant une collection d’œuvres d’art que le professeur a réunies chez lui, Anderson lui demande s’il peut identifier celui des artistes qui présente des tendances homicides. Dacier ne prend pas la chose suffisamment au sérieux : deux jours plus tard, on retrouve Anderson mort dans son petit musée. Quel est donc l’artiste qui l’a assassiné ?

Les candidats sont Mike Sellino, un homme rude et brutal qui s’emporte parce que Dacier refuse de le laisser emporter l’une de ses œuvres, qu’il pense pouvoir vendre ; Ann Kingsley, une femme névrosée qui peint surtout un petit garçon, le sien, mort accidentellement en se noyant alors qu’elle peignait sur la plage : Rhea Prentiss, une excentrique qui couvre des toiles de couleurs et prétend ne chercher qu’à s’amuser – et pourquoi pas avec le Sgt Brown, bien séduisant à ses yeux, même s’il est juste venu l’interroger ? Dacier exerce vainement ses méninges sur l’énigme avant de réaliser qu’il a fait fausse route : et si ce n’était pas l’un de ces artistes qui avait tué, mais quelqu’un qui se serait servi d’eux pour détourner les soupçons ?

 

Avec Tom Simcox (Brian Turner), Sue Ane Langdon (Rhea Prentiss). Et avec Nicholas Colasanto (Mike Sellino), Coleen Gray (Ann Kingsley), Noah Keen (Paul Bragen), Cec Linder (Prof. Carl Anderson) et Virginia Grey (Mrs Meacham).

 

 

1.21  All in a Day’s Work (En service commandé)

 

NBC, 15 février 1968

Producteur exécutif Frank Price

Produit par Paul Mason

Ecrit par Ed McBain

Réalisé par Charles S. Dubin

 

Jeanette Nolan

Lorraine Gary

 

Alors qu’ils sortent d’un cinéma (dont on les a priés de sortir parce que Dacier gâchait le plaisir des autres spectateurs en clamant avoir trouvé le meurtrier au bout de trois minutes !), Dacier, Eve, Ed et Mark voient deux cambrioleurs sortir d’une bijouterie. Eve aussitôt sort son arme et poursuit les deux hommes ; l’un se sauve, l’autre tire sur Eve qui riposte et le tue. La victime, Billy Matling, se révèle âgée de dix-sept ans. Eve est bouleversée par l’incident. La mère de l’adolescent accuse la police d’avoir assassiné son fils et refuse de croire qu’il ait commis un acte criminel. Nancy Lewin, une couturière de trente-deux ans manifestement amoureuse du jeune homme qui effectuait des livraisons pour elle, affirme que c’était le plus gentil des garçons. Son patron, Raynold, en fait le même portrait et ne cache pas sa colère contre la police en général et Eve en particulier. Tout cela ne rend pas les choses plus faciles pour Eve, qui envisage de démissionner. Dacier se montre dur avec elle, convaincu qu’il faut lui remettre le pied à l’étrier et ne pas la laisser s’apitoyer.

Grâce à l’aide d’un indicateur, Smiley, et de Mrs Matling qui accepte enfin de voir les choses en face et de coopérer, on remonte jusqu’au complice, John Harry Keswick, auquel Dacier et son équipe tendent un piège afin de le forcer à sortir du bois. Au cours de l’opération, Keswick tire sur les agents et menace Dacier, devant lequel Eve s’interpose en tirant sur le criminel. Blessé, Keswick déclare que Billy n’était pas l’ange que beaucoup décrivent : il a tué un homme lors d’un précédent cambriolage et était prompt à faire feu…

 

Avec Jeanette Nolan (Mrs Matling). Et avec Lorraine Gary (Nancy Lewin) et Walter Burke (Smiley). Et Jerry Hausner (Mr Edwards), Don Hanmer (Artie), Harry Swoger (Raynold), Clyde Howdy (policeman).

 

Il ne s’agit pas d’un scénario original : Ed McBain reprend ici le scénario de l’épisode « Line of Duty » de 87th Precinct, diffusé le 23 octobre 1961. Walter Burke, qui incarnait l’indic Danny Gimp en 1961, reprend ici le rôle, rebaptisé Smiley.

 

Walter Burke

Barbara Anderson

 

 

1.22  Something for Nothing (La dette)

 

NBC, 22 février 1968

Producteur exécutif Collier Young

Produit par James McAdams

Scénario : Anthony Terpiloff et Stephen Kandel, histoire de Anthony Terpiloff

Réalisé par Robert Butler

 

Susan Saint James et James Farentino

Vincent Gardenia

 

Dacier, Mark, Eve et Ed assistant au tour de chant de Tommy et Verna Cusack au restaurant Laffite’s. Tommy reçoit ce soir-là la visite de Luther Zahn, le collecteur de Roy Faber, un criminel que Dacier essaie de coincer depuis des années. Luther est venu réclamer à Tommy une dette de jeu de 32.000 $, que Tommy n’a pas les moyens de rembourser. Faber lui demande bientôt un service en échange de sa dette ; il s’agit de participer à une attaque de banque. Mais Tommy a confié ses soucis à Dacier et, même si Faber a été prudent en donnant une fausse date à Tommy pour mieux le prendre au dépourvu en le faisant chercher par Luther le soir venu, la police est sur les lieux et fait échouer l’attaque. Luther ayant été arrêté avant d’avoir tenté quoi que ce soit, il est vite relâché, mais Dacier compte sur le témoignage de Tommy pour faire tomber enfin Faber. Le chanteur hésite, craignant pour sa vie et celle de Verna. Un soir, alors qu’il erre en compagnie d’Ed chargé de veiller sur lui, ils sont pris à partie par plusieurs gros bras. Ils s’en sortent amochés mais sur leurs deux jambes. Faber prétend n’y être pour rien et assure Tommy qu’il lui sera infiniment reconnaissant s’il lui est loyal. Dacier prend tout de même la précaution de faire amener Verna au commissariat où il sera plus facile de veiller sur elle. Tommy, ne voyant pas d’autre issue, décide finalement de témoigner. Son exemple délie les langues de plusieurs autres victimes de Faber, dont le témoignage achèvera d’envoyer celui-ci en prison…

 

Avec James Farentino (Tommy Cusack), Susan Saint James (Verna Cusack), Jan Merlin (Luther Zahn). Et avec Vincent Gardenia (Roy Faber), Paul Mantee (Asst. D.A. Corey), Laurie Main (Harris) et Leonard Stone (Hermann).

 

Un épisode ponctué de chansons et qui prend la forme d’une errance du chanteur interprété par James Farentino, l’aspect policier étant relégué au second plan même s’il est le moteur de l’action. L’ouverture se fait sur le « Downtown » de Tony Hatch et Petula Clark interprété par Farentino et Susan Saint James, avec un petit solo de Mark Sanger (mais pas de Dacier !). Plus tard, Tommy Cusack interprète seul « Even When You Cry » de Jackie Wilson et Count Basie.

Il est curieux de retrouver Susan Saint James dans un rôle proche de celui qu’elle tenait dans l’épisode 1.14.

 

 

1.23  Barbara Who ? (Qui êtes-vous Barbara ?)

 

NBC, 29 février 1968

Producteur exécutif Frank Price

Produit par Cy Chermak

Ecrit par Sy Salkowitz

Réalisé par James Sheldon

 

Vera Miles et Raymond Burr

Philip Carey et Vera Miles

 

Barbara Jones, une infirmière qui soigna Dacier après son accident, revient vers lui. Elle craint que quelqu’un ne cherche à la tuer. Elle raconte alors à l’inspecteur son étonnant passé : il y a un peu plus d’un an, on l’a retrouvée dans Orange Street battue presque à mort ; les médecins lui ont rendu forme humaine mais elle n’a jamais recouvré la mémoire et ignore tout de sa véritable identité et de son passé. C’est parce qu’elle n’avait nulle part où aller qu’elle est devenue aide-infirmière. Dacier, qui est sensible au charme de Barbara, laquelle ne cache pas sa tendresse pour lui, décide d’enquêter sur ce passé disparu. Il se fait aider par le journaliste Jim Hennessy qui consacra de nombreux articles à la jeune femme, essayant déjà, sans succès, de retrouver des personnes l’ayant connue. Bientôt, un homme attaque Barbara chez elle, tentant de la tuer, ce qu’il aurait sans doute fait si Mark n’était pas intervenu.

En remontant jusqu’à la nuit où elle fut retrouvée, Dacier et son équipe retrouvent un camionneur, Ned Morse, qui reconnaît l’avoir transportée jusqu’à San Francisco : il avait été payé cinq cents dollars par un homme pour livrer un « paquet », un sac dans lequel se trouvait la jeune femme. C’est en découvrant qu’elle était encore vivante qu’il décida de l’abandonner dans une rue passante, espérant que quelqu’un la trouverait et préviendrait la police. La piste permet aux enquêteurs de remonter jusqu’au comté de Chandler où Dacier se rend avec Barbara afin de parler au shérif Harley. Ce dernier reconnaît Barbara : elle s’appelle Louise, a mari et enfants, était considérée comme morte depuis sa disparition et… est soupçonnée par le shérif d’avoir assassiné son oncle, le vieux Meeker. Dacier, qui n’y croit pas, insiste pour parler longuement avec le shérif. Il fait venir le cousin de Louise, Billy Meeker, ainsi que Ned Morse : ce dernier reconnaît en Billy l’homme qui le paya pour transporter la jeune femme. Acculé, Billy reconnaît le meurtre de son oncle ; c’est lui aussi qui battit Louise parce qu’elle avait été témoin du meurtre.

Barbara / Louise reste à Chandler mais elle n’a aucun souvenir ni de son époux Vic ni de ses deux petites filles et a peine à croire qu’elle puisse reprendre sa vie d’avant dans ces conditions. Dacier lui fait néanmoins ses adieux…

 

Avec Vera Miles (Barbara Jones / Louise Richards), Philip Carey (Vic Richards). Et avec Johnny Seven (Officer Petrizzi), Mark Roberts (Jim Hennessy), Alan Baxter (The Sheriff), Marion Ross (Mrs Petrizzi) et Kiel Martin (Billy Meeker) et John Pickard (Ned Morse), Robert Patten (Dr Carl Banks), Paul Bryar (2nd driver), Albert Popwell (1st driver), Michael Barbera (Johnny Petrizzi), Glenn M. Weber (Mike Petrizzi), William Boyett (le 3e camionneur – non crédité).

 

Marion Ross et Johnny Seven

Kiel Martin

 

 

1.24  Perfect Crime (Crime parfait)

 

NBC, 7 mars 1968

Producteur exécutif Frank Price

Produit par Paul Mason

Scénario : Norman Katkov, histoire de Leonard H. White

Réalisé par Charles S. Dubin

 

Peter Deuel

Brenda Scott

 

Dacier donne une conférence à quelques étudiants dans le bureau du doyen de Bay College, Adam Gabriel. Plusieurs de ces étudiants le questionnent sur le crime parfait, qui selon lui n’existe pas. Le doyen lui remet alors un mot qu’il vient de recevoir : composé avec des lettres découpées dans les journaux, et ne comportant pas de signature, il affirme à Dacier qu’il se trompe, que le crime parfait est possible et que la preuve lui en sera bientôt apportée. Alors qu’il s’apprête à quitter le College, un étudiant, Byron Shelley Crawford, est blessé d’une balle à l’épaule, tirée depuis une tour du College.

Dacier et son équipe enquêtent sur les étudiants ayant assisté à la conférence. Plusieurs d’entre eux sont suspects. Ils appartiennent au club de tir du College et sont d’excellents tireurs. Peggy Fortune ambitionne de décrocher une médaille d’or aux Jeux Olympiques afin de marcher dans les pas de sa mère. Larry Wilson et Jonathan Dix sont brillants également, même si le second se fait remarquer par son dilettantisme. Quant à Roger Simmons, il est probablement le meilleur tireur du lot et son frère cadet a été renvoyé du College pour tricherie, ce qui lui donne une raison pour vouloir se venger du doyen. Dacier cependant pense que c’est à lui avant tout que le tireur veut faire la preuve de son excellence, et qu’il cherche à attirer son attention par des incidents avant de commettre son « crime parfait ». De nouveaux tirs font une autre victime : Eve, blessée à l’épaule, heureusement légèrement.

Dacier décide donc de provoquer le tireur afin de le forcer à se révéler. Il s’offre lui-même comme cible et parvient ainsi à prendre le coupable la main dans le sac : il s’agit de Jonathan Dix, le dilettante, animé par la jalousie envers les riches étudiants de Bay College, lui qui ne bénéfice pas d’assez de moyens pour pousser très loin ses études. Après avoir tiré sur Dacier – qui avait pris soin de se faire remplacer par un mannequin dans un fauteuil roulant -, il s’apprêtait à faire accuser Larry Wilson, qu’il a drogué et qu’il allait « suicider »…

 

Avec Peter Deuel (Jonathan Dix), Brenda Scott (Peggy Fortune), Ron Russell (Larry Wilson). Et avec Shelly Novack (Roger Simmons), David Lewis (dean Adam Gabriel), Gene Lyons (The Commissioner) et Paul Hough (Byron Shelley Crawford III), Vernon Scott (Frank), Lenny Kahn (Phil), Bill Baldwin (George), Kitty Malone (attractive girl).

 

 

1.25  Officer Bobby (Bob et Bobby)

 

NBC, 14 mars 1968

Producteur exécutif Frank Price

Produit par Cy Chermak

Ecrit par Brett Halliday & Bill S. Ballinger

Réalisé par James Sheldon

 

Raymond Burr fait une nounou d'enfer

Jeanne Cooper

 

Dacier est sur le point de prendre un avion quand celui-ci explose sur la piste. Dacier était-il visé, ou l’un des quelque cent autres passagers ? Sitôt revenu d’un séminaire à Los Angeles, Dacier se met en quête de la réponse. Il prend aussi en charge un bébé que Mark a découvert dans le camion, sur le parking de l’aéroport. L’enfant s’appelle Bobby et l’équipe de Dacier entreprend de retrouver aussi sa mère. Tous s’étant attachés très vite au bébé, Dacier s’oppose à ce qu’il soit emmené par Myra Brinker, des services sociaux, et le garde dans son appartement, où Mark, Eve et Ed sont aux petits soins pour lui. Afin d’attirer la mère, Dacier fait publier une fausse information dans les journaux, selon laquelle le bébé aurait besoin d’une transfusion sanguine. May Evans se présente ; elle prétend être venue pour proposer son sang mais son intérêt pour l’enfant incite à penser qu’elle en est la mère. Il apparaît bientôt qu’elle est victime de menaces de la part de son ex-mari Harry Higdon ; elle se cache et a préféré abandonner son enfant plutôt que de le mettre en danger en le gardant avec elle. L’enquête sur Higdon démontre bien vite que c’est également lui qui a placé la bombe dans l’avion : il est donc prêt à tout pour se venger de May, qu’il rend responsable de l’échec de sa vie, et la vie du petit garçon n’a aucune valeur à ses yeux. Dacier et son équipe tendent un piège à Higdon…

 

Avec Nancy Malone (May Evans), Jeanne Cooper (Myra Brinker). Et avec Paul Carr (Harry Higdon), Gene Lyons (The Commissioner) et Russ Conway (L.A. Laserman), Sharon Harvey (stewardess), Sidney Clute (police surgeon), Jon Lormer (Tommy), Ron Pinkard (1st reporter).

 

Barbara Anderson et Nancy Malone

 

 

1.26  Trip to Hashbury (Visite au pays des hippies)

 

NBC, 21 mars 1968

Producteur exécutif Frank Price

Produit par Paul Mason

Ecrit par Norman Jolley

Réalisé par Tony Leader

 

William Windom et David Macklin

featuring The Hook

 

Ed et Eve se rendent dans la maison de Freddy, un hippie qui ouvre ses portes à toutes sortes de gens séduits par cette forme de vie. On y joue et écoute de la musique, on s’y perd dans la dangereuse évasion fournie par la drogue. Ils cherchent une jeune fille fugueuse, Patty Larsen, âgée de quinze ans. Alors qu’Eve vient de la trouver, elle entend des cris ; quand elle arrive dans la pièce où se trouve Ed, celui-ci essaie de se défendre des assauts d’une fille qui l’accuse de la battre. Ed se retrouve soupçonné de violence. Or, la jeune fille, Barbara Chase, a pour père l’avocat Eldon Chase, qui entend poursuivre Ed devant les tribunaux. La situation du sergent se complique encore lorsque Barbara meurt des suites de ses blessures. Dacier et ses inspecteurs tentent alors de découvrir ce qui s’est réellement passé dans la maison de Freddy. Quelqu’un se trouvait avec Barbara quelques instants avant que n’arrive Ed, quelqu’un qui l’a frappée avec une grande violence. Mais ses camarades de Belmont Hall, une école privée dirigée par Joan Partridge, prétendent ne rien savoir, tout comme son petit ami David Wilson. L’une de ses amies, pourtant, finit par admettre qu’elle se rendait elle aussi chez Freddy et que Barbara y était allée plusieurs fois avec un ami mystérieux qu’elle appelait Prince Vaillant.

Dacier suppose que l’ami mystérieux portait en fait une perruque pour se fondre dans le décor en se donnant le look des hippies. On retrouve en effet une boîte à perruque dans l’un des casiers de Belmont Hall. Dacier et son équipe se rendent de nouveau chez Freddy en supposant que l’homme’mystère y retournera. Ils l’y trouvent en effet, en proie à des hallucinations dues au LSD, dans lequel il cherche à fuir la réalité de son crime : c’est sous l’effet de la drogue déjà que, pris d’une violence incontrôlable, il a brutalement battu Barbara. Sous la perruque se dissimule David Wilson…

 

Avec William Windom (Eldon Chase), Cliff Osmond (Freddie), Monica Lewis (Joan Partridge). Et avec Stacey Maxwell (Patty Larsen), David Macklin (David Wilson), Gene Lyons (The Commissioner), Susan O’Connell (Barbara Chase) et Judy Brown (Terry) et Victor Creatore (doctor), Michael C. Ford (Tag), Cynthia Hull (Kathy), Jerry Davis (Jeff Harmon), Allan Hunt (Gary), Jan Fischer (Lisa), Elizabeth Germaine (Elsa), Anna Morimoto (Flora), Zoë Ann Leader (Jean), Kres Mersky (Violet).

 

 

1.27  Due Process of Law (La course de la justice)

 

NBC, 28 mars 1968

Producteur exécutif Frank Price

Produit par Cy Chermak

Ecrit par Don Brinkley

Réalisé par Dick Colla

 

Carol Booth

Burr De Benning

 

Mark s’est rendu à une fête chez un ami, Archie Bass (VF Alex Baxter), accompagné de Helen Tobin, qu’il a promis à son père de raccompagner chez elle. Mais lorsque Dacier le rappelle et que la jeune fille insiste pour rester, Mark la confie à ses amis. Trois heures plus tard, en sortant du bureau du maire, Dacier lui annonce qu’on vient de retrouver Helen dans les toilettes publiques d’un parc, morte, une seringue à côté de sa main. Mark se reproche d’être responsable et compromet l’enquête officielle en faisant ses propres démarches. Il s’introduit ainsi par effraction dans l’appartement de Joe Fenway, que l’on a vu quitter la fête avec Connie Boshen et Helen, et rend ainsi inutilisables les éventuelles preuves à charge trouvées chez Fenway. Lorsque celui-ci est relâché après avoir été questionné par Dacier, Mark, toujours furieux, retourne chez lui et le trouve mort : mais Connie arrive à ce moment-là et le trouve, lui, à côté du cadavre. Dacier le fait mettre aux arrêts pour l’écarter de l’enquête et poursuit ses investigations avec Ed et Eve. Ils découvrent qu’Helen est revenue chez Archie après être partie avec Joe et Connie, et est probablement repartie avec un autre garçon, Pogo Weems…

 

Avec Dwayne Hickman (Archie Bass), David Carradine (Pogo Weems). Et avec Burr De Benning (Joe Fenway), Gene Lyons (The Commissioner), Carol Booth (Connie Goshen), Parley Baer (Everett Brandt) et Roy Glenn (Mr Tobin), Janée Michelle (Helen Tobin), Barry Cahill (Sgt Miller), Ray Ballard (dispatcher), Ron Pinkard (Jimmy Bracken).

 

Mark ne supporte pas les lenteurs et les limites de l’enquête officielle, et ne tient aucun compte des rappels à l’ordre de Dacier ni des droits de Joe Fenway, qu’il a déclaré coupable. En revanche, comme le lui fait remarquer Dacier, quand c’est lui-même qui se retrouve soupçonné de meurtre il s’indigne et entend que ses droits soient respectés. Après l’heure des sermons, pourtant, Dacier lui-même justifie qu’Ed enfonce la porte de Weems en avançant de fausses présomptions, se moquant ouvertement de la procédure.

 

David Carradine et Don Galloway

 

 

1.28 Return of the Hero (Le retour du héros)

 

NBC, 4 avril 1968

Producteur exécutif Frank Price

Produit par Paul Mason

Ecrit par Robert Pirosh

Réalisé par Ralph Senensky

 

Gary Collins

Gavin MacLeod

 

Le procès du Capitaine David Larkin, ami de Dacier et héros de la guerre du Vietnam, s’achève par sa condamnation à mort pour le double meurtre de sa femme er de son amant Frank Bryson. Dacier n’a pas eu d’autre choix que de témoigner que l’arme retrouvée sur les lieux était celle de Larkin, ce que lui reprochent trois compagnons d’armes de ce dernier. Bientôt, des appels anonymes promettent de tuer ceux qui ont condamné Larkin : le juge Carlisle, le District Attorney, Dacier ainsi que les témoins qui ont affirmé l’avoir vu sur les lieux du crime, Paul Rutledge et Daniel Gerber. Le juge est tué dans l’explosion de sa voiture, Gerber placé sous protection policière est pourtant menacé par un homme qui veut le faire revenir sur son témoignage et plus tard tué lui aussi dans une explosion, cette fois dans sa salle de bain, en dépit de la présence constante des policiers. Rutledge également est menacé, à quelques pas seulement des policiers chargés de sa protection, puis victime d’une explosion heureusement moins grave que les précédentes : il s’en sort avec les mains brûlées. Dacier cependant en est venu à étudier l’affaire sous un autre angle ; et si la véritable cible du meurtrier n’avait pas été Mrs Larkin mais son amant, Bryson, dont Rutledge était l’avocat ? Rutledge, justement, était artificier dans l’armée, avec laquelle il n’a pas totalement perdu le contact, étant resté officier de réserve…

 

Avec Gary Collins (David Larkin), Ron Hayes (le Sergent). Et avec Gavin MacLeod (Daniel Gerber), Hank Brandt (Paul J. Rutledge) et Joseph Turkel (District Attorney), Ned Romero (Kali), Chuck Wood (Mace), Dennis McCarthy (Judge Carlisle), Elizabeth Germaine (receptionist).

 

Hank Brandt

Charles Wood, Ron Hayes, Ned Romero

 

 

Tag(s) : #Guide d'épisodes, #Guide d'épisodes 1960s
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