Guide réalisé par Thierry Le Peut
Pour parcourir l'ensemble de la série :
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Pour revoir la saison 3 en DVD, il faut passer par la VO (sans sous-titres), disponible chez VEI. Sans bonus. En France, seules les saisons 1 et 2 sont disponibles en DVD. |
Saison 3
(1973-1974)
3.01 He who Digs a Grave (A charge de revanche) – 98’
CBS, 12 septembre 1973
Producteur Adrian Samish
Adaptation : Stephen Kandel, d’après le roman de David Delman
Réalisé par Richard Donner
William Conrad avec David Janssen
Cannon se rend à Mercer, petite ville d’un peu plus de cinq mille habitants, à la demande de son ami Ian Kirk, un écrivain, accusé du meurtre de son épouse, la riche Irene Kirk, héritière d’une belle fortune. Irene a été retrouvée morte dans sa voiture avec Wade Gibson, son amant et le père de l’enfant qu’elle portait, avec un revolver dans la main. Réveillé au milieu de la nuit par le shérif Luke et le maire Helen Blyth, Ian a déclaré qu’il s’était disputé avec sa femme et qu’elle était partie, pendant qu’il se saoulait, en laissant une note annonçant son intention de se suicider. Mais cette note n’est pas retrouvée et l’unique personne qui pourrait l’avoir vue, la femme de ménage Hannah Freel, est introuvable. En outre, on a retrouvé du sang sur la veste d’Ian, dont les analyses confirment que c’est celui de sa femme.
Les habitants de Mercer se font un plaisir de montrer à Cannon combien il n’est pas le bienvenu en ville, où l’on n’aime pas non plus Ian Kirk, un étranger qui a épousé Irene, une fille du pays, uniquement pour son argent. Le shérif refuse de communiquer au détective les éléments du dossier, jusqu’à ce qu’Helen Blyth l’y force. Helen se révèle la seule alliée que Cannon trouvera à Mercer. Il découvre au cours de ses investigations que Ian n’était pas le seul à avoir un mobile pour assassiner sa femme et / ou Wade Gibson. La fille du shérif Luke, Marion, déclare que Gibson l’a violée. Arthur Gibson, le beau-père de Wade, détestait son beau-fils qui se moquait de son impuissance et qu’Arthur enviait secrètement. Quelqu’un, en outre, semble prêt à tuer le détective pour l’empêcher de découvrir la vérité de cette affaire : alors qu’il se rend chez les Gibson, il manque être piétiné par un troupeau de chevaux que l’on a affolés, délibérément selon lui, en allumant un feu de broussaille. L’homme responsable de cet incident, l’avocat Martin Ross, récidive de façon plus directe en tirant sur la voiture louée par le détective sur une route de montagne. La voiture finit dans la rivière et Ross continue de traquer Cannon, qui a pu s’en éjecter avant qu’elle ne sombre. Cannon réplique et blesse l’avocat, qu’il fait ensuite transporter à l’hôpital.
Ross avoue qu’il avait l’ambition d’épouser Irene avant qu’elle n’épouse l’écrivain. Il avait tenté de la convaincre de changer son testament au détriment d’Ian. Pourtant, il affirme n’avoir pas tué Irene et Wade. Grâce à Helen Blyth, Cannon retrouve Hannah Freel, qui se terre chez son amie Emma Savonka, ornithologue misanthrope qui accueille les intrus avec un fusil. Hannah confirme l’existence d’une note, même si elle n’en connaît pas le contenu.
Un autre incident se produit bientôt : Cannon reçoit un appel de Banner, un homme qui organise des combats de coqs illégaux auxquels assistait volontiers Wade Gibson, comme d’ailleurs Marion Luke ; il prétend avoir découvert quelque chose et demande au détective de le retrouver dans une grange. Un piège évident, mais Cannon s’y rend néanmoins dans l’espoir d’obtenir des informations. Il n’y trouve pas Banner mais les deux adjoints du shérif, Coleman et Reber, qui ont décidé manifestement de lui faire passer un sale moment ; il leur oppose des arguments de poids auxquels ils n’ont pas la force de résister et ce sont eux qui finissent menottés à l’arrière de leur propre voiture de police, avec laquelle Cannon les ramène en ville.
Il confronte alors le shérif Luke. Il l’accuse d’avoir piégé Ian Kirk. La note disparue a été subtilisée par Luke, qui en voulait à Ian parce que celui-ci tournait autour de sa fille, qui a la moitié de son âge. Luke essaie de mentir mais Marion ne confirme pas ses mensonges et il est obligé d’admettre la vérité : prévenu par Arthur Gibson qui avait découvert les corps d’Irene et Wade, il s’est rendu seul chez Ian avant d’y retourner avec Helen, l’a trouvé ivre et a fait disparaître la note. Cette machination vaudra son poste au shérif et permet à Ian d’être libéré, car sur cette note Irene annonce bien son intention de se suicider.
L’affaire ne s’arrête pourtant pas là. Helen, en discutant avec Cannon, lui apprend qu’Irene avait écrit auparavant d’autres notes de ce type, au point que personne ne prenait plus au sérieux ses déclarations suicidaires. Et si cette note ultime ne datait pas, en réalité, du jour de sa mort ? Si elle avait été placée là intentionnellement pour détourner les soupçons du meurtrier, qui n’avait pas prévu que le shérif la ferait disparaître ? Cannon retourne chez Ian pour mettre à l’épreuve cette hypothèse…
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Avec Anne Baxter (Helen Blyth), Barry Sullivan (Sheriff Jesse Luke), David Janssen (Ian Kirk), Murray Hamilton (Arthur Gibson), Tim O’Connor (Martin Ross), Louise Troy (Louise Gibson), Lee Purcell (Marion Luke). Et avec Martine Bartlett (Hanna Freel), Royal Dano (doctor), Robert Hogan (Deputy Coleman), R.G. Armstrong (Banner), Dabbs Greer (Windom Salter), Jerry Ayres (Deputy Reber), Lenore Kasdorf (Sherry Benson), Cathy-Lee Crosby (Irene Kirk), Dennis Rucker (Wade Gibson) et Virginia Gregg (Dr Emma Savonka), Bill Quinn (Ben Salter), Michael Audley (storekeeper ?), William P. Clark – Jack Henderson (les deux amis au combat de coqs ?).
Le scénario présente tous les ingrédients d’une enquête aux multiples suspects et les péripéties susceptibles de retenir le public mais l’ensemble manque d’âme et rien n’y retient particulièrement l’attention.
Cannon au shérif Luke : « You know something, Sheriff ? I’m allergic to threats. A man my size doesn’t run easily. »
Cannon pèse 240 livres, c’est ce qui est écrit sur sa carte professionnelle, que lit l’adjoint Reber quand il la lui tend.
A la fin de l’épisode, Cannon dépose un baiser sur la bouche d’Anne Baxter, en promettant de revenir non pour le travail mais en ami. Un geste suffisamment rare dans la série pour être signalé !
Pour la rediffusion en syndication, le téléfilm a été découpé en une 1e partie de plus de 53’ et une 2nde partie de près de 47’. La mention « To be continued » est ajoutée sur la dernière image de la 1e partie mais le générique de fin reste bien identique.
Anne Baxter et Barry Sullivan (en arrière-plan)
William Conrad et Anne Baxter
3.02 Memo From a Dead Man (L’héritage de Cannon)
CBS, 19 septembre 1973
Produit par Herman Miller
Ecrit par Robert C. Dennis
Réalisé par Richard Donner
Cannon est le premier surpris d’apprendre, en arrivant dans le cabinet de l’avocat Christopher Grant, qu’il est là non pour une offre professionnelle mais parce qu’il figure sur le testament de Walter Shaw, récemment décédé au volant de sa voiture, qui a quitté la route. Sont présents également le frère de Shaw, Barney, un alcoolique propriétaire d’un ranch, et ses enfants Dale et Jennifer. C’est sur eux que va devoir enquêter Cannon : car, finalement, c’est bien son métier qui l’a amené là, le mort lui ayant légué 25.000 $ pour déterminer si l’un de ses héritiers avait planifié son assassinat. Ils n’hériteront qu’à la condition expresse que Cannon fasse la preuve de leur innocence. En rendant visite à Barney à son ranch, Cannon recueille un avis sur chaque membre de la famille : selon Barney, Jennifer est trop rêveuse et effacée pour avoir pu envisager le meurtre de son père, quant à Dale, il y aurait un intérêt, ayant accumulé des dettes de jeu importantes, mais il n’a pas non plus le courage d’un tel acte, selon son oncle ; au fond, le seul qui aurait eu ce courage serait Barney lui-même mais il a un alibi : il se trouvait dans les collines avec son ami MacPherson.
Cannon s’intéresse à Dale, qui a brusquement disparu. C’est celui qui semblait le plus ennuyé par l’enquête de Cannon. En le retrouvant, le détective conduit aussi jusqu’à lui un collecteur de dettes qui se jette aussitôt sur le jeune homme, obligeant Cannon à s’interposer. Dale doit 5000 $ et Cannon persuade le collecteur de patienter en lui apprenant que Dale pourrait bien hériter bientôt une jolie fortune. Lorsque le détective découvre dans le coffre de la voiture du jeune homme une boîte à outils contenant tout ce qu’il fallait pour saboter la voiture de Walter Shaw - un sabotage dont Cannon a trouvé les preuves sur la carcasse encore au fond d’un ravin -, Dale est arrêté. La boîte à outils, cependant, ne portait pas d’empreinte de Dale, et d’ailleurs pas d’empreintes du tout excepté celles de Cannon qui l’a trouvée. Un soir, Jennifer, bouleversée par l’arrestation de son frère, se présente chez Cannon et le menace avec un revolver, avant de s’enfuir en larmes. Le même soir, MacPherson est abattu devant la maison de Barney Shaw.
C’est chez Christopher Grant que Cannon retrouve Jennifer, qui cette fois pointe son arme sur l’avocat. Ce dernier courtisait Jennifer que son père refusait obstinément de laisser épouser qui que ce soit. Le meurtre de Shaw puis celui de MacPherson sont les étapes du plan conçu par Grant pour écarter le père ainsi que les autres héritiers, lui laissant la voie libre pour épouser Jennifer et surtout la fortune qu’elle sera désormais seule à posséder…
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Avec Martin Sheen (Christopher Gant), Sheila Larken (Jennifer Shaw), Robert Webber (Barney Shaw). Et avec Dennis Redfield (Dale Shaw), John Carter (Sheriff Egerton), Regis Cordic (McPherson) et Lee Paul (the collector), Corinne Cole (Sigrid Nielsen), James Oliver (Ernie), Bob Golden (deputy Norris).
L’humanité de Cannon s’exprime ici à l’endroit de la jeune et timide Jennifer, une jeune fille convaincue de sa laideur et que son père retenait prisonnière, écartant tous les hommes qui tentaient de l’approcher. L’enquête se double donc du parcours personnel de Jennifer, que le détective aide à s’éveiller en prenant confiance en elle – en dépit de la trahison de son prétendant, qui n’est pas le plus sûr moyen de prendre confiance en soi !
Certains ont estimé que le couple formé par Barney et son ami MacPherson était implicitement homosexuel. Pourquoi pas ? Les deux hommes apparaissent surtout comme des compagnons de beuverie, que l’on voit effectivement toujours ensemble.
Grant mentionne le fait que Cannon habite Sunset Tower.
Le collecteur appelle Cannon « fatso » (le gros).
3.03 Hounds of Hell (Les chiens de l’enfer)
CBS, 26 septembre 1973
Produit par Herman Miller
Ecrit par Jack Turley
Réalisé par Lawrence Dobkin
Carl Blessing engage Cannon car il pense que quelqu’un va essayer de le tuer. Deux de ses compagnons d’armes du Vietnam, Phil Baxter et Martin Sorrell, ont récemment été attaqués et tués par des chiens. Celui qui a dressé ces animaux à tuer cherche manifestement à se venger. Blessing est l’un des sept survivants d’une unité dont l’officier supérieur, David Harrison, a été victime d’une grenade lancée par l’un de ses propres hommes, un type d’attentat récurrent au Vietnam. Il a survécu mais est désormais invalide, paralysé et incapable même de parler. Un soldat, Billy Jensen, est emprisonné à Fort Leavenworth pour quinze ans après avoir été jugé coupable de cet attentat, bien qu’il ait accusé un autre soldat, Vince Taylor, décédé deux jours après l’attentat. Blessing, Baxter et Sorrell ont tous témoigné contre Harrison lors du procès, lui reprochant la mission-suicide qui avait presque décimé leur unité.
Cannon commence donc par rendre visite à David Harrison, qui vit avec son frère Kenny. Il l’informe de la mort de Baxter et Sorrell et des craintes de Blessing. Il va voir également le père de Vince Taylor, un fermier qui possède un chien hargneux, ce qui suffit à le rendre suspect aux yeux du détective. Taylor affirme qu’il avait un autre chien mais que celui-ci s’est enfui. Le vétérinaire local, le Dr Hensley, est pourtant certain d’avoir vu ce chien une semaine plus tôt. Blessing ne tarde pas à être à son tour attaqué par un chien ; il n’est que blessé mais il s’en est fallu de peu et il a vu un fourgon de couleur claire quitter les lieux juste après l’attaque. Kenny Harrison conduit justement un tel fourgon, aussi Cannon retourne-t-il chez lui. David (qui communique en tapant sur son fauteuil roulant avec un stylo pour répondre « oui » ou « non ») affirme que son frère était avec lui au moment de l’attaque. En réalité, il vient de réaliser que c’est bien Kenny qui est responsable de ces attaques ; il poursuit une vengeance qui lui paraît justifiée.
Cannon, de son côté, retournant voir M. Taylor, découvre que celui-ci lui a bien menti mais il s’en explique : il a en réalité abattu le second chien, qu’il n’arrivait pas à contrôler. Il remet aussi à Cannon une lettre que lui a écrite son fils avant de mourir, dans laquelle il est assez clair sur le fait qu’il est responsable du fragging de Harrison. Cannon repart avec cette lettre, qui pourrait innocenter Billy Jensen.
David, convaincu que Kenny lui a menti en déclarant qu’il cessait les attaques, réussit à composer sur le téléphone de la maison le numéro que Cannon lui a laissé et à lui faire comprendre qu’il souhaite le voir. Il parvient à lui faire comprendre également où Kenny entraîne les chiens et Cannon s’y rend. Il ignore que Kenny a volé dans sa voiture un blouson dont il s’est servi pour dresser les chiens à l’attaquer, lui. Il s’en rend vite compte et doit s’enfermer dans une cabane assiégée par deux bêtes terrifiantes…
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Avec Geoffrey Deuel (Kenny Harrison), Joel Fabiani (Carl Blessing), James McMullan (David Harrison). Et avec Ford Rainey (Mr Taylor), Bill Zuckert (Dr Hensley), Nancy Priddy (Mrs Blessing).
Le « fragging » est au cœur de cet épisode. Ce type d’attentat fait encore l’objet de travaux de recherches aux Etats-Unis et ne s’est pas produit uniquement au Vietnam. Il consiste à tuer un officier commandant à l’aide d’une grenade à fragmentation, mais pas seulement. Le fragging est évoqué en 1971 dans l’épisode « Nightshade » de Mannix (5.15) et plus tard dans la série L’enfer du devoir (épisodes 2.11 et 3.21).
David Harrison est l’objet de la compassion de Cannon – que l’on peut trouver inutilement condescendant à la fin de sa première visite. A la fin de l’épisode, privé des soins que lui prodiguait son frère, il est hébergé provisoirement par le père de Vince Taylor, l’homme responsable de son état. On voit dans le scénario une volonté de réconciliation qui répond à une remarque réitérée dans l’épisode, selon laquelle la guerre n’est pas encore finie. La reconnaissance par le vieux Taylor du crime de son fils, la part active que prend Harrison dans le fait de mettre fin à la vengeance poursuivie par son frère, et enfin le rapprochement du vieux Taylor et de David illustrent la volonté de « terminer » cette guerre, en soignant les blessures laissées ouvertes. Le scénario toutefois est plus ambigu car l’histoire commence par la critique ouverte de Blessing à l’encontre du Lt Harrison, qui exprime la rancœur des soldats à l’égard de leurs officiers et plus largement à l’égard de la guerre et pose la question de la responsabilité de l’Amérique à l’égard de ses propres soldats.
Blessing : « Why doesn’t the killing stop when the war is over ? » Cannon : « Because the war is not over yet. At least not for whoever killed your friends. »
467-3395 : le numéro de téléphone personnel de Cannon, qu’il donne à David Harrison pour le contacter.
3.04 Target in the Mirror (Erreur sur la personne)
CBS, 3 octobre 1973
Produit par Winston Miller
Ecrit par Robert Blees
Réalisé par Gene Nelson
Lisa Stephan, une amie, demande à Cannon d’aider Walter Koether, un truand qui est prêt à livrer des informations au procureur mais qui a besoin de garanties et de protection. Cannon refuse. Peu de temps après son départ, un homme s’introduit chez Lisa ; il est à la recherche d’un carnet qu’il croit en sa possession. Quand elle essaie de le frapper avec un couteau, il résiste et c’est elle qui finit avec le couteau dans la poitrine. Cannon se reproche sa mort car elle aurait peut-être été évitée s’il avait accepté de l’aider. C’est ce qu’il dit au Lt Bill Blaine, en charge de l’enquête. De retour chez lui, il se voit remettre une cassette que Lisa lui avait envoyée, sur laquelle elle lui expliquait la situation de Walter. Il constate que cette cassette intéresse beaucoup J. I. Spivak, un Assistant D.A. qui est arrivé jusqu’à sa porte sans se faire annoncer, et qu’il renvoie sans façon, n’appréciant pas ses manières. Mais c’est entre les mains de Blaine qu’il remet la cassette. Blaine lui apprend que le meurtrier a été arrêté : un nommé Eric Fanning qui s’est glissé dans la maison pour y voler quelque chose et qui a été identifié par un témoin. Cannon est sceptique ; l’homme, qu’il questionne, est bien entré dans la maison mais Lisa y était déjà morte. Blaine, lui, ne s’embarrasse guère de détails car Fanning est un coupable idéal.
Retourné chez Lisa pour examiner la maison, Cannon y est enlevé par un homme qui le fait asseoir dans sa voiture, lui bande les yeux et le conduit ainsi jusqu’à une maison où Walter Koether essaie à son tour d’obtenir son aide. L’homme est son garde du corps, Howard. Cannon refuse de travailler pour Koether et Howard le raccompagne loin de la maison, de la même manière. Cannon a cependant appris de cet entretien que Walter possédait un carnet contenant une liste de noms, carnet qu’il avait confié à Lisa et qui lui est indispensable pour négocier avec le procureur. Le détective retrouve ce carnet chez la mère de Lisa, Elizabeth Stephanova, dont personne apparemment ne soupçonne l’existence. Et, dans ce carnet, un nom lui saute aux yeux : Supercop. C’est un surnom donné au Lt Blaine. Celui-ci est lui aussi à la recherche du carnet ; il croyait le trouver chez Lisa quand il s’y est introduit et qu’il l’a tuée. Il l’a aussi cherché dans l’appartement de Cannon, en vain, avant que le détective ne le trouve. En revanche, Blaine parvient à retrouver Koether, quelques minutes avant que Cannon n’y arrive lui aussi…
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Avec Claude Akins (Lt Bill Blaine), Frank Marth (Asst D.A. J.I. Spivak), Alex Rocco (Walter Koether), Julie Gregg (Lisa Stephan). Et avec Paul Carr (Howard, Koether’s henchman), Hanna Hertelendy (Elizabeth Stephanova) et Laura Campbell (Officer Jill Chenoweth), Gil Peterson (Police officer), Larry Wilcox (Tressider), Ed Hall (coast guard), Larry Justin (), Nick Ferrari (), Patrick O’Hara (), Virginia Hawkins (Sandy, Spivak’s secretary).
3.05 Murder by Proxy (Meurtre par procuration)
CBS, 10 octobre 1973
Produit par Winston Miller
Ecrit par Robert W. Lenski
Réalisé par Robert Douglas
William Conrad et Anne Francis
Peggy Angel, une amie de Cannon, est accusée du meurtre de Mike Farrell. Elle a été trouvée dans l’appartement où Farrell a été tué et elle avait à ses pieds l’arme du crime. Mais Peggy a été droguée dans un bar, le Royalist, avec la complicité du barman Wendell, et amenée là par Ray Younger, qui a aussi attiré Farrell dans cet appartement afin de le tuer pendant que Peggy était inconsciente. Ce faisant, Younger mettait à exécution un plan conçu avec sa maîtresse, la femme de Farrell. Cannon entreprend d’examiner les faits, que le Lt Tarcher trouve suffisamment éloquents et sur lesquels la police n’a donc pas l’intention d’enquêter davantage. Il découvre que Peggy a été victime d’un coup monté de longue date : les locataires de la résidence où a eu lieu le meurtre peuvent témoigner en effet que le couple habitant l’appartement se disputait tous les soirs. Peggy n’y a pourtant jamais mis les pieds, et Farrell sans doute pas davantage. Cannon questionne aussi Wendell, le barman, et lui laisse sa carte. Wendell, inquiet, en parle à Younger ; celui-ci, pour obtenir sa complicité, l’a fait chanter, Wendell ayant changé d’identité pour échapper à la police. Voyant le barman près de flancher, Younger le tue en l’obligeant à quitter la route sur sa moto et à se précipiter dans un ravin. Cannon, cependant, en remontant la piste d’un lecteur de cassettes trouvé dans l’appartement, remonte jusqu’à Younger, qui s’inquiète à son tour. Le détective découvre aussi comment l’on s’est arrangé pour faire entendre chaque soir les disputes du couple. Soupçonnant Mrs Farrell d’être impliquée, il tend un piège aux meurtriers avec le concours de Peggy, entre-temps libérée sous caution. Et Younger comme Mrs Farrell se jettent à pieds joints dans le traquenard…
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Avec Anne Francis (Peggy Angel), Linden Chiles (Ray Younger), Marj Dusay (Mrs Farrell). Et avec Charles Bateman (Lt Paul Tarcher), Ross Hagen (Wendell Davis / Wilson Downing), Jock Gaynor (Mike Farrell) et Charles Seel (apartment manager), James Nolan (Sparks Foster), Nancy McCormick (Betty Tiller), Terry Lumley (blonde at pool), Nancy Merwan (Sharon, brunette at pool).
Peggy : « Vous savez, pour un homme de votre corpulence et de votre classe, vous avez un très joli jeu de jambes ! » (« You know, for a man of your weight and class, you’ve got some pretty fine footwork ! ») Le « jeu de jambes », ici, est à prendre au sens figuré pour désigner la finesse de Cannon.
Les détectives privés comme Mannix et Cannon ont un joli train de vie et pourtant on parle rarement de leurs émoluments, même si on connaît leurs tarifs. Exception ici, puisque l’épisode se termine par la facture que Cannon tend à Peggy Angel. Et qui ne la fait pas du tout rire.
28’42’’ : 777 EHY, la plaque de la voiture de Younger, sera plusieurs fois utilisée dans Police Woman.
36’51’’ : près du téléphone du parking de Sunset Tower se trouve une liste des résidents avec le numéro d’appel qui permet de les joindre. Celui de Cannon est le 921.
3.06 Night Flight to Murder (Vol de nuit)
CBS, 17 octobre 1973
Produit par Herman Miller
Ecrit par Carey Wilber
Réalisé par Michael Caffey
Qu’est-il arrivé à l’avion de la compagnie Condor Lines que pilotait Sam Lanson ? Attendu à l’aérodrome de Corbett en Utah, il ne s’y est jamais posé. L’avion transportait des bons négociables d’une valeur de trois millions de dollars et la compagnie d’assurances engage Cannon pour enquêter. Il travaille en bonne entente avec John Sandler, de la FAA, et rencontre Brad Calvert, le patron de Condor Lines. Il reçoit aussi la visite surprenante de Harry Tilden, plus proche du gangster que de l’honnête homme d’affaires. Le détective découvre que Sam Lanson avait perdu toute chance d’être engagé après avoir été impliqué dans le transport d’objets de contrebande. Calvert ne l’a embauché que sous la pression de Tilden, qui a investi dans Condor Lines de l’argent que les banques refusaient de prêter. La fille de Lanson, Janice, croit encore dans le retour prochain de son père mais plus le détective progresse dans son enquête plus il apparaît clair que Lanson est mort. L’avion a été retrouvé au Mexique, sans aucun équipage, et le co-pilote a déjà été retrouvé mort. La culpabilité de Calvert devient plus évidente aux yeux de Cannon, qui le serre de plus près pour le forcer à se dévoiler…
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Avec John Vernon (Brad Calvert), David Hedison (John Sandler), Jamie Smith-Jackson (Janice Lanson), Norman Alden (Harry Tilden). Et avec Barney Phillips (Bob Wells), Robert Patten (Sam Lanson) et Joe Tornatore (Red Bullard), Jay Varella (Captain Valdez), Harvey Fisher (), Charles Isen (Airplabe mechanic), Daxson Thomas (), Donovan Jones (), Paul Tulley (Twin-engine plane co-pilot), Rudy Diaz (), John Rayborn ().
Un épisode plutôt lymphatique et confus, où le détective se contente la plupart du temps de se déplacer d’un personnage à l’autre et de parler, du moins jusqu’au dénouement, qui apporte son lot de coups de feu et quelques flammes.
Le complice de Calvert appelle Cannon « fatso fuzz » (le gros flic).
3.07 Come Watch Me Die (Peine capitale)
CBS, 24 octobre 1973
Produit par Winston Miller
Ecrit par Herb Meadow
Réalisé par George McCowan
Pete Orsini, qui consacre son temps à aider des gamins désœuvrés pour éviter qu’ils ne tournent mal, demande à Cannon de retrouver Marty Brand, qui a été condamné pour meurtre et vient de s’évader d’un hôpital pour criminels mentalement dérangés. Orsini ne croit pas que Marty avait des problèmes mentaux et pense plutôt qu’il a réussi à se faire transférer là-bas dans l’espoir de s’en évader plus facilement. Il a toujours clamé son innocence et cherchera probablement à revenir à Los Angeles pour découvrir la vérité et revoir sa femme Sharon, qui entre-temps a demandé le divorce. Cannon fouine un peu du côté des frères Kaspar, des truands avec lesquels Marty était en cheville, et s’adresse à Linda Morrow, qui a connu Sharon, mais elle ignore où la trouver aujourd’hui. Il rencontre aussi le père de Marty, Arditti, un vigneron qui lui raconte comment Sharon a tourné la tête de son fils et l’a pressuré, nourrissant l’ambition de devenir une star alors que Marty était un modeste chauffeur de camion. Marty ne tarde pas à arriver en ville. Il vient trouver Linda, qui l’a toujours aimé, avant même qu’il ne rencontre Sharon. Elle lui apprend que Joe Kaspar a été poignardé dans la journée et que la police croit que c’est lui qui a réglé de vieux comptes. En réalité, Kaspar a été assassiné sur l’ordre de Gil Spender, le nouveau compagnon de Sharon, qui ne tient pas à ce que Marty vienne faire de l’ombre à sa réussite. Spender et Sharon ont conspiré pour faire accuser Marty du meurtre que Spender avait commis. Mais Marty parvient à remettre en place les éléments du mystère et se rend chez Spender avec l’intention de régler la note. Cannon a suivi le même chemin que lui et intervient pour l’empêcher de devenir réellement un meurtrier…
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Avec Michael Tolan (Gil Spender), Meg Foster (Linda Morrow), Will Kuluva (Mr Arditti), John Larch (Pete Orsini), Ahna Capri (Sharon) et Don Stroud (Marty Brand). Et avec Eugene Peterson (Max), Dan Barton (Melvin Jones), Gene Dynarski (Joe Kaspar), Glen Eckenroth (), Jim Malinda (Fred Rackin), Helen Boll (waitress), Glenn Robards (), Don Ross (), Keith Schultz (), Don Brit Reid (), Erik Washington (), Don Carter ().
Cannon semble travailler ici par compassion car on imagine mal que Pete Orsini ait de quoi payer ses honoraires (que l’on devine élevés, notamment en voyant l’épilogue de 3.05). Son intervention consiste essentiellement à aider à faire la vérité sur la conspiration qui a envoyé Marty Brand en prison, et à empêcher celui-ci de commettre l’irréparable.
La villa de Gil Spender est Gull’s Way (la maison du juge dans Le Juge et le pilote).
3.08 Perfect Alibi (Le parfait alibi)
CBS, 31 octobre 1973
Produit par Winston Miller
Ecrit par Jack Guss et Ray Brenner
Réalisé par Robert Douglas
Cannon est engagé par un homme d’affaires, Ross Byron, dont le bureau a reçu la visite d’un cambrioleur qui a ouvert le coffre-fort et volé l’argent qu’il contenait. Ross pense que le coupable est son ancien associé Alex Whitehead, qui connaissait la combinaison du coffre et pourrait lui en vouloir pour des raisons professionnelles. Aussi demande-t-il à Cannon de le retrouver, non pour l’arrêter mais pour qu’il ait l’opportunité de s’expliquer avec lui. Cannon remonte la piste d’Alex jusqu’à la petite ville de Birchfield dont le shérif, Virgil Spoontz, ne semble pas particulièrement amical. Il découvre qu’Alex est bien ici mais… incarcéré depuis douze mois à la prison de Jackfield. Il n’a donc pu commettre le cambriolage. Cannon s’étonne, cependant, que le directeur de la prison, Sheppard, ne le laisse pas parler tout de suite au prisonnier. Quand enfin il obtient la permission de le voir quelques instants, Alex nie évidemment avoir commis le cambriolage mais Cannon n’est pas convaincu, d’autant que le Capitaine Murdoch, le chef des gardes, ne les quitte pas des yeux durant l’entretien et écoute probablement tout ce qu’ils se disent. Les soupçons du détective se confirment quand il est attaqué par deux hommes qui lui tendent un traquenard sur la route et lui administrent une correction, interrompue par l’intervention du shérif Spoontz. Ayant demandé à Ross Byron de lui faire un rapport sur une série de vols non résolus commis durant les derniers mois dans la région, Cannon soupçonne la prison d’avoir organisé ces vols, commis par des détenus bénéficiant d’un alibi inattaquable : ils sont en prison ! Le shérif Spoontz finit par se ranger à ses conclusions et lui apporter son aide pour confondre les responsables de ce business lucratif, Sheppard et Murdoch…
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Avec L.Q. Jones (Sheriff Virgil Spoontz), Richard Anderson (Ross Byron), Tom Troupe (Alex Whitehead), Whit Bissell (Warden / Directeur Sheppard) et William Watson (Captain Ed Murdoch). Et avec Burton Gilliam (Deputy Beau), Wayne McLaren (Harold Degnan), Gloria Le Roy (Miss Rubeck), Jim Boles (Sam Justin) et Rutanya Alda (Mrs Degnan), Raymond Kark (gas station attendant), Don Gazzaniga (Joe the bartender), John Gilgreen (prison guard), Hunter von Leer (Hunter, prison guard), Bob Golden (prison guard), Dorian Schafer (Sally, Byron’s secretary).
3.09 Dead Lady’s Tears (La femme fatale)
CBS, 7 novembre 1973
Produit par Winston Miller
Ecrit par Steve Fisher
Réalisé par Virgil W. Vogel
Ce soir-là, Dirk Allwin se dispute avec sa petite amie Teresa O’Hare, une jeune femme qu’il a découverte et dont il a lancé la carrière de mannequin, mais qu’il soupçonne de le tromper allègrement. Alors qu’il vient de la quitter, un homme qui observait l’appartement depuis l’extérieur y entre avec une clé. Valerie Reed, la colocataire de Teresa, croise la voiture de Dirk quittant le parking quelques instants plus tard. A peine rentrée, une voisine, Mrs Matteos, lui apprend qu’elle a entendu un cri dans l’appartement. En y entrant, les deux femmes découvrent le corps sans vie de Teresa. Dirk Allwin est aussitôt arrêté. Pour le Lt Daggett, l’affaire est pliée et il prévient Cannon, quand ce dernier accepte de travailler pour Allwin, qu’il ne recevra aucune aide particulière de la police.
Cannon commence par visiter l’entourage de la victime, à la recherche d’autres suspects que la police aurait négligés. Plusieurs candidats se présentent à lui, en général des hommes sensibles au charme de Teresa, voire d’anciens amants. Il apparaît que la jeune femme n’en était pas dépourvue et plusieurs d’entre eux ne montrent aucune sympathie à l’égard de Dirk Allwin qui prétendait accaparer la belle. L’ancien patron de Teresa, Phil Willett, qui tient un diner minable, n’a jamais pardonné à Allwin de lui avoir enlevé Teresa ; il avoue traîner encore aux abords de l’appartement de celle-ci, juste pour s’assurer, dit-il, qu’elle va bien. Il ne nie pas y être passé le soir du meurtre, mais il était reparti avant le crime. Un autre, Larry Turner, paraît bien nerveux aux yeux de Cannon et il apparaît qu’il ment en prétendant n’avoir pas revu Teresa depuis cinq ans. Valerie Reed elle-même ne fait pas mystère du fait qu’elle était amoureuse de Dirk avant que Teresa, « une traînée » selon elle, ne le lui enlève.
La piste la plus prometteuse semble être pourtant celle d’un amant que Teresa voyait tous les jeudis soirs. Cannon croit l’avoir trouvé lorsque Valerie lui remet une clé au nom de Joe Gorman, qu’elle a trouvée cachée dans les affaires de Teresa. Gorman, finalement, est un autre des amants éconduits de la sulfureuse Teresa, que Cannon trouve en proie à des idées de suicide. L’enquête du détective, cependant, finit par inquiéter Stan, le concierge de l’immeuble où vivait Teresa. De plus en plus nerveux à la vue du détective qui fouine partout, Stan confie ses inquiétudes au Lt Daggett, au moment où Cannon découvre que ce dernier répond tout à fait à la description du dernier amant en date de Teresa, que lui fait Joe Gorman. Et, selon sa femme, Daggett est absent tous les jeudis soirs ; il joue au poker avec des amis dans une cabane qu’il possède du côté de Malibu…
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Avec Dabney Coleman (Lt Daggett), Peter White (Dirk Allwin), Amanda McBroom (Valerie Reed). Et avec Charles Haid (Stan Bischard), John Considine (Joe Gorman), Don Hanmer (Phil Willett), Leigh Christian (Teresa O’Hare) et Paul Camen (Ed Sumner), Arthur Adams (Officer Bill Murray), George Shepherd (Larry Turner), Tani Phelps Guthrie (Mrs Daggett), Margaret Muse (Lottie), Glenn Sipes (Homicide Detective), Tina Menard (Mrs Matteos), Marianna Case (Edy Lambert).
9’11’’ : gros plan sur la licence de détective de Cannon, où l’on peut lire son poids (240 livres) comme son âge (48 ans au moment de l’attribution de la licence, le 4 juin 1971), sa taille (5 feet 10) et la couleur de ses yeux (marron, ce qui est le plus surprenant puisque les yeux bleus de William Conrad sont l’une des bases chromatiques de la série). Moralité : il ne faut pas croire tout ce que l’on voit à l’écran et les accessoires ne sont pas toujours en cohérence avec la série. (Que l’on songe à cette photo promotionnelle où le Lt Columbo, comme Cannon, porte le prénom de Frank : une hérésie pour tous les fans de Columbo !)
213-1919221 : le numéro de téléphone de la voiture de Cannon (qu’il donne à l’opératrice). Cohérent avec 2.03, 2.04 et 3.17.
3.10 The Limping Man (Une histoire boiteuse)
CBS, 14 novembre 1973
Produit par Herman Miller
Ecrit par Shirl Hendryx
Réalisé par Michael Caffey
Le Capitaine Mike Carling ne comprend pas pourquoi le Lt Jim Farragut, qui a derrière lui une longue carrière de bon flic, a laissé filer un homme pour lequel la police avait préparé une souricière à son arrivée à l’aéroport, après avoir reçu un tuyau. Farragut tenait l’homme en respect au bout de son canon et il n’a rien fait pour l’empêcher de s’enfuir. Suspendu, le policier s’en tient à son excuse invraisemblable : le soleil l’aurait aveuglé ! Cannon, dont Farragut est un ami, est intrigué lui aussi par son attitude et il essaie de la comprendre, avec le concours de Carling. Il parvient à découvrir l’identité de l’homme de l’aéroport, dont Carling peut simplement dire qu’il boitait. Il s’appelle Max Dolney et est impliqué dans un projet de fausse monnaie. Il transporte probablement avec lui des plaques qu’il est venu vendre à Los Angeles. Le détective questionne sa femme, Barbara Lynn, qui travaille comme serveuse dans un bar-restaurant, La Condesa, mais elle prétend ne pas l’avoir vu depuis longtemps et paraît ne plus vouloir entendre parler de lui. Cannon avise brusquement un client qu’il a déjà aperçu dans un motel alors qu’il enquêtait sur Dolney ; quand il cherche à suivre l’homme, qui s’est vite éclipsé en le voyant, il manque être renversé par une voiture qui n’a pas foncé sur lui par hasard. En heurtant des poubelles, l’auto a perdu un morceau de carrosserie qui se trouve être revêtu d’une peinture rare, laquelle conduit le détective à Beverly Hills, chez un certain Clark Matthews. Celui-ci se montre peu enclin à laisser fouiner le détective. Cannon parti, il charge d’ailleurs son employé Barker – l’homme que Cannon a reconnu à La Condesa – de les débarrasser de ce gêneur. Barker croit s’acquitter de la mission en plaçant dans la voiture de Cannon de la dynamite reliée à son téléphone, mais Cannon avise les fils à temps pour s’extraire de l’auto avant l’explosion. Pendant ce temps, la disparition soudaine de Farragut épaissit le mystère de sa conduite, un mystère qui prend sens néanmoins lorsque Cannon découvre que Max Doleny a été des années plus tôt l’équipier de Farragut dans la police ; ce serait même à cause de Farragut que Max aurait perdu sa jambe. C’est donc par un effet de la culpabilité qu’il ressent toujours à l’égard de Dolney que Jim l’a laissé filer. Il a réussi ensuite à le retrouver, seul, mais s’est retrouvé otage de Dolney et de son complice qui le retiennent sur un bateau, le Zorba, ancré dans la marina. C’est là que Cannon les retrouve tous les trois alors qu’ils attendent Matthews et Barker, venus acheter les plaques de faux billets…
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Avec Jason Evers (Lt Jim Farragut), Richard O’Brien (Captain Mike Carling), Barbara Stuart (Barbara Lynn Dolney) et Anthony Zerbe (Max Dolney). Et avec Vic Tayback (Barker), Charles Macaulay (Clark Matthews), Joseph Perry (motel clerk) et Buddy Pantsari (Robbie), Ben Wright (shoe store owner), Curt Lowens (lab technician), Arthur Adams (Officer Bill Murray), Dick Dinman (Internal Affairs investigator ?), David Brandon (), Patrick Riley (), Michael Palmer ().
Anthony Zerbe est souvent délicieux dans ses prestations, qui ont agrémenté une foule de séries depuis les années 1960. Cette fois, cependant, le scénario ne lui offre pas l’occasion de briller. L’intrigue n’est pas inintéressante mais elle est menée à un rythme lent qui donne le sentiment qu’elle se traîne, sans véritable temps fort.
La voiture de Cannon est piégée, ce qui n’est pas si fréquent. L’explosion cependant ne produit pas une déflagration « à l’américaine » avec force flammes et bruit mais plutôt quelque chose de sourd, qui fait plus de fumée que de feu, ne causant ainsi aucune blessure au détective qui est encore à proximité de la voiture.
213-1919221 : le numéro du téléphone de voiture de Cannon est de nouveau mentionné.
3.11 Trial by Terror (Haute pression)
CBS, 21 novembre 1973
Produit par Winston Miller
Ecrit par Larry Brody
Réalisé par Robert Douglas
Le juge Haynes préside le procès de Les Francisco, l’un des chefs du crime organisé, défendu par Arnold Benton. Très vite, le juge s’étonne de voir Francisco s’opposer à tous les contre-interrogatoires de son avocat, comme si sa défense lui était égale. Lorsque sa fille Julie, étudiante, disparaît brusquement, il se demande si l’attitude de Francisco n’est pas liée à cette disparition, comme les regards insistants que le prévenu lui jette fréquemment tout en noircissant un calepin de gribouillages. Aussi le juge engage-t-il Frank Cannon pour retrouver Julie. Cannon commence par parler à la co-locataire de Julie, la dessinatrice de comics Maggie Marshall, qui évoque un jeune homme qui s’est montré insistant récemment, Charlie Dakin. Chez celui-ci, Cannon ne trouve qu’une jeune femme, Carrie, flanquée d’un petit chien inoffensif et d’un moins petit plus offensif, et qui ne sait pas où est passé Charlie. Le frère de l’intéressé, Earl Dakin, pas davantage. Il téléphone tout de même dans une maison qu’il possède dans les collines : sans le savoir, il inquiète Ross Vernon et son associé Ogden, qui sont venus veiller à ce que Charlie s’acquitte convenablement de la mission qu’il s’est offert à remplir, à savoir garder Julie Haynes à l’écart durant quelques jours, le temps que le juge s’affole et prononce un acquittement, sans même qu’on ait à le faire chanter. Vernon et Ogden se débarrassent de Charlie en maquillant sa mort en accident de voiture. Vernon tente également de faire une offre professionnelle à Cannon pour l’éloigner de la ville, sans succès. Il réussit en revanche à confirmer les soupçons du détective, qui se fait renseigner sur la maison des collines par Earl Dakin, puis s’y rend lui-même…
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Avec Simon Scott (Juge Sumner Haynes), Mark Miller (Arnold Benton), Ray Danton (Earl Dakin), Stewart Moss (Ross Vernon), Ned Romero (Sgt Taggart), Keith Andes (Len Francisco). Et avec Anne Randall (Maggie Marshall), Kelley Miles (Julie Haynes), Joey Aresco (Charlie Dakin), Brett Parker (Truman), Laurence Haddon (Ogden), C.J. Hincks (Carrie) et Sam Edwards (Abbatino), Arlen Stuart (police woman), William Lalley (), Franceska Hilton (girl on the beach ?), David Ankrum (man on the beach), Buddy Ochoa (2nd man on the beach ?), Tom Pittman (bailiff / huissier), Richard Grayling ().
Le scénario est conventionnel et ne comporte pas de temps fort (comme l’épisode précédent). Une enquête plutôt tranquille qui ne donne à personne l’occasion de briller. Pour passer le temps, Cannon engloutit la petite frite dont son ami le Sgt Taggart comptait agrémenter son énorme sandwich. Le dénouement est en partie masqué puisque la caméra préfère filmer les derniers moments du procès, où la tension du juge grandit (à défaut de celle du spectateur), plutôt que la libération de l’otage par Cannon.
Maggie Marshall dessine des comics mettant en scène des super-héros. Elle apprend à Cannon qu’elle signe Mark Marshall parce qu’il serait mal vu qu’une femme dessinât de telles histoires… et cela pourrait affecter les ventes.
Le premier témoin, Abbatino, mentionne le Lt Tarcher (vu en 2.18 et 3.05).
3.12 Murder by the Numbers (Meurtre numéroté)
CBS, 28 novembre 1973
Produit par Winston Miller
Adaptation de Robert Blees, histoire de Michael McTaggart
Réalisé par George McCowan
Dirk Coleman se rend à Palm Springs chez les frères Niven, Bob et Bill, directeurs d’une entreprise de construction, afin de toucher l’argent qu’il a réclamé pour ne pas révéler l’existence de comptes qu’ils ont ouvert en Suisse pour y placer de l’argent soustrait aux contrôles du fisc. Il récolte in fine une balle qui ne lui laissera pas l’oportunité de profiter de l’argent indûment gagné. Les frères Niven enterrent le corps sur un de leurs chantiers et reprennent leur vie tranquille.
Gretchen Calloway arrive de Zurich et engage Cannon pour retrouver son mari Dabney, conseiller financier, qui a disparu. Remarquant le logo du Marina Del Rey Yacht Club sur la veste que porte Dabney sur la photo que lui donne Gretchen, Cannon s’adresse à son amie Doris Hawthorne qui connaît bien ce milieu. Quelle n’est pas sa surprise en voyant Doris blêmir : car la photo qu’il lui montre est celle de son fiancé Dirk Coleman, qui a disparu de puis trois jours ! Cannon est bien forcé de lui apprendre que le bonhomme est déjà marié en Suisse. Ce que Dirk a laissé dans le coffre-fort de Doris se révèle des plus intéressant : une enveloppe contenant 50.000 $, un passeport au nom de Dabney Calloway et une liste de numéros de téléphone associés à d’autres numéros. En appelant deux de ces numéros, Cannon tombe chez Benji Margrave, un autre ami de Doris, et Bob Niven. Questionné, Margrave ne cache pas qu’il ne faisait guère confiance à Coleman mais affirme n’avoir conclu aucune affaire avec lui ; son Eau de Cologne, pourtant, est immédiatement reconnue par Cannon comme celle qui parfumait encore l’enveloppe contenant les 50.000 $. La véritable source des revenus de Dirk / Dabney commence à apparaître clairement au détective. Le sens des numéros associés aux coordonnées téléphoniques lui apparaît plus tard, en voyant la réaction de Gretchen Calloway à leur vue. Elle lui signifie en effet immédiatement son congé et refuse de répondre à ses questions. Sitôt le détective parti, elle appelle à Zurich le directeur de la banque pour laquelle elle travaille : elle a reconnu sur le document de Cannon des numéros de comptes et brusquement compris que Dabney s’était servi d’elle pour les obtenir.
En quittant son hôtel, elle est suivie en voiture par Bill Niven qui a suivi Cannon jusque là. Veut-il lui parler ou la menace-t-il ? Toujours est-il qu’une poursuite s’engage, au terme de laquelle la voiture de Gretchen quitte la route. Visitée à l’hôpital par Cannon, elle avoue ce qu’elle a découvert. Cannon décide, avec le concours de Doris, de tendre un piège aux Niven et à Margrave, ses suspects principaux dans le meurtre de Coleman. Il peut ainsi suivre les Niven et découvrir où ils ont enterré le corps…
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Avec Dina Merrill (Doris Hawthorne), Glenn Corbett (Bob Niven), Burr DeBenning (Bill Niven), Jane Merrow (Gretchen Calloway). Et avec Quinn K. Redeker (Dirk Coleman / Dabney Calloway), William Swan (Benji Margrave), Nora Marlowe (motel manager), Oscar Beregi (Rudolph Gerhardt, Zurich bank manager) et Ben Wright (car leasing manager), Jerry Fujikawa (Freddy), Elaine Princi (Nicole Gray), Patrick Culliton (Barney the mechanic), Harvey Fisher (), Dani Nolan (maid).
L’épisode commence à la façon d’un Columbo (ou d’un Barnaby Jones première période), par une séquence montrant les deux meurtriers commettant leur crime puis se débarrassant du corps, avant l’entrée en scène du détective. Il se termine un peu de la même manière, avec le détective tendant un piège aux meurtriers pour les amener à retourner à l’endroit où ils ont caché le corps. Mais après un premier acte bien mené l’ensemble traîne en longueur et se montre plus bavard que dynamique. Le dénouement est expédié de façon rudimentaire et stupide, montrant un Cannon particulièrement négligent (il place sa voiture à la vue des deux hommes qu’il est censé surveiller discrètement…) et deux meurtriers qui, découverts, préfèrent foncer sur le détective aux commandes d’un bulldozer plutôt que de la jouer fine.
Bob et Bill Niven ont des attitudes de couple plutôt que de frères.
3.13 Valley of the Damned (La vallée des damnés)
CBS, 5 décembre 1973
Produit par Winston Miller
Ecrit par Carey Wilber
Réalisé par Lawrence Dobkin
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Cannon accepte de travailler pour l’Indian Center, qui n’a pas les moyens de s’offrir ses services. Un Indien, Louie Grey Wolf, a été arrêté pour le meurtre de Milt Bogan, l’un des associés de la petite compagnie aérienne Sunwest, qui refusait de lui payer son travail. Comme beaucoup d’Indiens, Louie prend de petits jobs là où on en propose et Bogan faisait régulièrement appel aux saisonniers indiens car ils acceptent d’être très peu payés. L’associé de Bogan, Wes Martell, et le pilote Corky Hill prétendent avoir surpris Louie au-dessus du corps de Bogan, tenant encore à la main l’arme du crime. En réalité, Martell a tué Bogan et piégé l’Indien. Cannon parle à Jimmy One Eye, un chasseur de têtes « rouge à l’extérieur, blanc à l’intérieur », comme le décrit un barman indien qui a donné son nom au détective, ce que les Indiens appellent une « pomme » (« apple »). One Eye prétend ne rien savoir, bien qu’il adresse fréquemment des travailleurs indiens à diverses entreprises. Cannon s’intéresse aussi à Sunwest et soupçonne la société d’être impliquée dans un trafic de drogue. Il trouve des traces de stupéfiants dans l’un des avions et en avertit Grace Jameson et Joe Gilbert. Grace est la femme qui l’a engagé et qui, outre l’affaire Grey Wolf, lui a parlé de la disparition de plusieurs saisonniers, disparition qui n’inquiète guère la police. Mais les confidences de Cannon intéressent fort Joe Gilbert, le directeur du Centre, qui entreprend de faire le ménage en voyant le détective sur la piste du trafic dont il est l’un des cerveaux. Il tue Martell puis One Eye. Cannon, cependant, trouve la ferme où est cultivé le pavot à opium et met la main sur Corky Hill qui a enfermé les travailleurs indiens dans un baraquement ; mais Hill est abattu par Gilbert qui blesse également Cannon et se prépare à mettre le feu au baraquement. Le détective doit ruser pour amener Gilbert précisément là où il pourra le neutraliser…
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Avec Leslie Nielsen (Joe Gilbert), Corinne Camacho (Grace Jameson), Kaz Garas (Wes Martell), Jay Silverheels (Jimmy One Eye). Et avec Wesley Lau (Sgt Harry Wharton), X Brands (Louie Grey Wolf), Robert Doyle (Lucio), Charles Cyphers (Corky Hill) et Harry Lauter (Milt Bogan), Paul Sorensen (Sheriff), Ivan Naranjo (Indian bartender), Charles Isen (geologist), Donovan Jones (), Princess Lois Red Elk (), Johnny West (), Richard DiSante (), Ed Connelly ().
N’ayant pas de quoi payer les honoraires de Cannon, Grace Jameson le paye « en nature » : en lui offrant une coiffe de plumes qui fait de lui un « chef honoraire » ! Elle s’apprête à lui donner un nom : Big… Cannon ne la laisse pas finir et désigne son ventre pour compléter le nom qu’elle allait prononcer. Mais elle le contredit en choisissant un autre pour l’adjectif déjà énoncé : Big Heart.
Cannon à Grace (par plaisanterie) : « I only yell at clients after they’ve paid me ».
Cannon à Lucio, un escroc : « You’d better not be lying, baby, cause if you are you’re gonna be real sorry. »
Le Sgt Wharton à Cannon en menaçant de le mettre en cellule : « I don’t think you’d like the food. »
Où l’on voit Cannon se mettre la serviette au cou et s’apprêter à déguster un repas qui lui met déjà l’eau à la bouche… quand le téléphone sonne et l’oblige à sauter le repas. Too bad, Cannon !
Cannon neutralise Gilbert en serrant sa poitrine dans ses bras puissants.
William Conrad et Leslie Nielsen
3.14 A Well Remembered Terror (Détournement aérien)
CBS, 12 décembre 1973
Produit par Winston Miller
Ecrit par Robert I. Holt
Réalisé par Seymour Robbie
Davey Davison et William Conrad
Betty Wilson est terrifiée. Des appels anonymes, des ordures éparpillées devant la maison, et maintenant le chat tué : quelqu’un semble décidé à terroriser Betty et son mari Paul, un enseignant, qui vivent avec leur petite fille Sandy dans un quartier tranquille, attendant la naissance de leur deuxième enfant. Cannon accepte de prendre l’affaire en voyant le visage innocent de la petite Sandy – et après tout ne peut-on, de temps en temps, céder à son penchant généreux ? Les Wilson n’ont pas d’ennemis et rien n’explique le harcèlement dont ils sont l’objet. C’est en apprenant que Betty, hôtesse de l’air, a été l’une des otages du vol Galaxy 209 trois ans plus tôt, que Cannon voit une cause possible. Le million dérobé lors de ce piratage aérien n’a jamais été retrouvé, pas plus que les pirates. Cannon pense donc que les auteurs du coup attendent encore pour profiter de leur butin et que l’un d’eux vit peut-être dans le voisinage, où les Wilson se sont installés récemment : craignant d’être reconnu par Betty mais ne pouvant quitter les environs pour une raison ou une autre, il aurait entrepris de les terrifier pour les faire partir, eux. Ayant une piste précise à suivre, Cannon ne tarde pas à identifier l’homme qu’il cherche, Herbert Wheelock, employé au supermarché où Betty fait fréquemment ses courses. Le sabotage des freins de sa voiture convainc le détective qu’il tient une piste. Hélas, quand il retrouve Wheelock, celui-ci gît sur la moquette de son appartement, abattu à bout portant. Cannon s’intéresse aussi à un commerçant du quartier, Vince Wright, qu’il voit bientôt quitter sa boutique en pleine journée pour se rendre à l’aéroport, un attaché-case à la main. Cannon embarque à sa suite sur le vol Galaxy 209 piloté par le même Captain Mel Danvers qui a vécu lui aussi la prise d’otages. Danvers, ami de Betty Wilson, a suivi avec intérêt l’enquête de Cannon. S’accordant avec Wright sur le fait qu’il était temps de partager le butin caché depuis trois ans dans la boutique de Wright, les deux hommes ont décidé de se rendre au Panama – destination du vol 209 – afin de faire le partage, en deux parts au lieu de trois maintenant que Wright a éliminé Wheelock, seul responsable du harcèlement des Wilson qui a malencontreusement attiré sur eux l’attention de Cannon…
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Avec Robert Goulet (Capt. Mel Danvers), Davey Davison (Betty Wilson), Robert Pine (Paul Wilson), Michael Strong (Vince Wright). Et avec Lou Frizzell (Shopping Center Manager), H. M. Wynant (Sgt Mike Cabe), Brendan Burns (Herbert Wheelock), Paul Comi (Airline Official) et Marcia Mae Jones (store manager), Mia Bendixsen (Sandy Wilson), Terrence O’Connor (stewardess), Jessica Rains (la caissière du Shopping Center), Meg Wyllie (librarian), Susan Quick (ticket clerk), Mary Cross (stewardess ?), Eric Server (co-pilot), Ray Oliver (Ray, employé du Shopping Center), Toni Jannotta (), Ron McIver (radio operator on flight 209 ?), Richard Delmar (employé aéroport ?).
Une bonne intrigue servie par des comédiens convaincants, sans esbrouffe. Les Wilson sont sympathiques et l’enquête placée sous le signe de la générosité de Cannon, qui ne prend l’affaire que pour les beaux yeux d’une petite fille. Le Sgt Mike Cabe apporte avec plaisir son concours au détective, qui résout pour lui une affaire vieille de trois ans. A vrai dire, presque tout le monde dans cet épisode est sympathique puisqu’on est loin des gangsters de grosse pointure et que le détective évolue dans un environnement très ordinaire. Même le pilote qui se révèle fourbe semble au fond un type sympathique.
Danvers s’intéresse à la cave à vins de Cannon, où il note la présence d’un Château Latour 1937 (estimé aujourd’hui à plusieurs centaines d’euros). On y voit aussi au moins une médaille, indice que Cannon participe à des compétitions d’œnologie.
Les freins de la voiture de Cannon sont sabotés. Pas de dommages plus graves sur la voiture.
Deux plans de l’immeuble Sunset Towers où vit Cannon.
3.15 Arena of Fear (Chantage sur le ring)
CBS, 19 décembre 1973
Produit par Winston Miller
Ecrit par Meyer Dolinsky & Collier Young
Réalisé par Marc Daniels
Pat Renella et John Marley
Melanie, la nièce de Konnie Korvalis, l’entraîneur du boxeur Ron Johnson, demande à Cannon de s’assurer que ce dernier n’a pas de problèmes. Konnie en effet semble l’avoir éloigné délibérément, sous prétexte de veiller à son entraînement avant son prochain match. Cannon se rend donc au camp d’entraînement Gilman et parle à Korvalis. Il constate immédiatement que ce dernier est embarrassé par ses questions, de même que Ron. Un certain Paul Velos s’interpose entre le détective et le boxeur pour l’empêcher de lui parler, aussi Cannon cherche-t-il à en apprendre davantage en posant des questions ici et là. Il apprend ainsi par le barman Phil que Ron a frappé un client ivre la veille. Le temps que Phil s’absente et revienne, le client avait disparu. Cannon retrouve l’identité du client, un ancien boxeur nommé Jimmy ‘Kid’ Victor, mais celui-ci semble avoir disparu. En s’arrangeant pour parler à Ron, Cannon apprend que le boxeur a laissé Konnie et Velos s’occuper de Victor… que son coup avait tué. Ron se reproche de n’avoir pas appelé la police. Konnie, lui, subit des pressions de la part de Velos qui veut se servir de l’incident pour forcer Ron à truquer son prochain match et ainsi empocher une jolie somme grâce aux paris qu’il aura manipulés. Quand Konnie se rebelle, Velos enlève Melanie et la retient prisonnière quelque part ; il tient ainsi et Konnie et Ron sous sa coupe. Pendant ce temps, Cannon s’emploie à retrouver la trace de Jimmy Victor. Velos, pour l’en empêcher, lui tend un traquenard dont il parvient à se tirer. Il parvient ainsi jusqu’à un paquebot à quai, l’Athenian Star, où il finit par retrouver Victor, bien vivant. Il a accepté de se cacher à la demande de Velos, qui se sert de sa prétendue mort pour faire pression sur Ron.
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Avec John Marley (Konnie Korvalis), Jess Walton (Melanie). Et avec Nick Nolte (Ron Johnson), Pat Renella (Paul Velos), James McCallion (Phil), Reta Shaw (Princess), Philip Kenneally (Jimmy Victor), John Chandler (Velos’ henchman), Sidney Miller (Al), Dick Balduzzi (Sam the photographer) et Alan Dexter (Martin Coulter), Maurice Sherbanee (Captain), Patricia Estrin (Jenine), Mark Allen (Wayne), Marshall Reed (), Stephen Nardi (), John Ward (Lt Pete Gorham), George Jordan (Black police officer ?), Bob Duggan (), Steve Benson (delivery clerk), Bennie Goldberg (Ben, le masseur ?).
La voiture de Cannon est de nouveau attaquée et cette fois des balles font exploser ses vitres ; mais ce n’est pas sa Lincoln Continental qu’il conduit et avec laquelle il traverse une porte en bois, mais une autre voiture, immatriculée 112 HZX. Après une explosion inoffensive et un simple sabotage de freins dans les épisodes précédents, on constate que la Lincoln Continental n’est pas autorisée à subir de vrais dommages ! Le changement de voiture dans la seule scène où Cannon subit une attaque (acte III) n’est motivé par aucune explication, il se produit simplement, comme si de rien n’était.
On revoit en insert la licence de détective de Cannon (la moitié supérieure seulement, sans les caractéristiques physiques du détective).
Konnie, parlant de Cannon : « He’s a Sherman tank » (pour dire que rien ne l’arrête). La comparaison sera aussi utilisée dans l’épisode 3.22.
3.16 Photo Finish (Portrait dédicacé)
CBS, 2 janvier 1974
Produit par Winston Miller
Ecrit par John Hawkins
Réalisé par George McCowan
Jack Cassidy et William Conrad
Cannon est engagé par le Général O’Hara, un Général six étoiles, pour trouver qui a assassiné son frère en 1970. Le frère utilisait un pseudonyme que ne connaît pas le Général, lequel peut toutefois donner une description précise du frère, ainsi que la date de sa mort. Cannon porte ces éléments au Lt Rea Eller au LAPD et repart avec deux noms : des hommes assassinés ce jour-là et dont le meurtrier n’a pas été retrouvé, ce qui lui permet de commencer son enquête. La balle qui traverse l’une des vitres de son appartement indique assez manifestement que cette enquête dérange quelqu’un, et quelqu’un d’audacieux et bon tireur : étant donné l’angle de la balle, elle n’a pu être tirée que du ciel, d’un avion ou d’un hélicoptère ! Une deuxième tentative aura lieu quelque temps plus tard alors que Cannon se trouve dans une cabine téléphonique, dans laquelle l’a conduit le sabotage de son téléphone de voiture. Cette fois, le tireur était posté au sommet d’une colline. Cannon n’en a pas moins éliminé les deux pistes qu’il a suivies. Il effectue alors un changement de date : quand le Général a reçu la nouvelle de la mort de son frère, il se trouvait en Afrique ; la date qu’il a fournie à Cannon ne tenait pas compte du décalage horaire avec les Etats-Unis, on peut donc supposer que le frère a en fait été tué un jour plus tôt. Précisément le jour où Cannon, alors lieutenant, a abattu Walter Coulter qui avait tué une femme et blessé un policier. Cannon soupçonne alors le Général de lui avoir tendu un piège machiavélique : il l’a envoyé sur la trace de son frère en sachant fort bien sous quel pseudonyme ce dernier avait vécu, dans le seul but de le faire transpirer en feignant d’attenter à sa vie, avant de l’achever proprement. Car c’est le but ultime du Général, qui redoute d’autant moins de le reconnaître à demi-mots devant Cannon qu’il bénéficie de l’immunité diplomatique et qu’il n’a rien à craindre d’allusions sibyllines. Les soupçons de Cannon sont bientôt confirmés par Anne Thorpe, qui a passé beaucoup de temps dans l’entourage du Général sur lequel elle écrit un livre ; elle sait qu’il a fait suivre Cannon et établi avec précision son emploi du temps standard. Fort de cette certitude, Cannon décide de s’offrir comme appât afin d’affronter le Général sur son terrain : un champ de tir où l’ancien militaire diplomate s’entraîne régulièrement…
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Avec Jack Cassidy (Général James O’Hara), Herb Edelman (Lt Bill Stauss). Et avec Lenore Kasdorf (Anne Thorpe), Anthony Eisley (State Department Official), Kathryn Reynolds (Lt Rea Eller), Sandy Kenyon (Oscar), Laura Lacey (Mrs Dunbar), Hal Williams (Gen. O’Hara’s employee), Mark Roberts (O’Hara’s attorney Mark Sorrell) et Jim Bohan (barman), Gerald McRaney (Winston), Ben Marino (Tommy ?), David Dreyer (plainclothesman officer ?), Donald Newsome (black officer ?), Lucille Dare (Lucille).
Jack Cassidy ajoute à l’intérêt de cet épisode, qui lance Cannon sur une enquête traditionnelle avant de révéler la véritable motivation de son ennemi. Le dernier acte prend alors la forme d’un affrontement de deux personnalités, celle du détective et du Général pour qui la mort est devenue un jeu ou un test et qui n’obéit qu’à un code de l’honneur personnel, au-dessus des lois. On peut sourire de la facilité avec laquelle Cannon a raison de lui dans le finale mais le schéma casse un peu la formule traditionnelle du show.
Le finale repose en partie sur des reproductions sur bois grandeur nature de Cannon, offertes comme cibles au Général. Elles sont disposées, dans l’épilogue, derrière le bar de Cannon qui, en trinquant, ne résiste pas à un jeu de mots sur son nom et à un toast adressé aux mannequins de bois, qu’il appelle « Blue eyes ».
41’48’’ : le visage de Cannon au milieu d’une cible.
43’08’’ : un beau plan de l’immeuble de Cannon, Sunset Towers.
3.17 Duel in the Desert (Amnésie dans le désert)
CBS, 16 janvier 1974
Produit par Winston Miller
Ecrit par Robert C. Dennis
Réalisé par William Wiard
Cannon est chargé de porter la rançon exigée par les ravisseurs de Sarah Warren. Il agit pour le compte du mari, David Warren, et transporte dans sa voiture une valise contenant 250.000 $, suivant les instructions d’un homme à qui il parle au téléphone. Mais, lors d’un arrêt, il est brutalement frappé par un homme surgi derrière lui. L’homme, Brig, est complice des ravisseurs ; alors qu’il appelle son complice, Starrett, Cannon reprend ses esprits et s’enfuit. L’une des balles tirées sur sa voiture par Brig perce le réservoir d’essence et Cannon finit par tomber en panne en plein désert. C’est là que le trouve Charlie Tompkins, qui passe au volant de son vieux camion et le dépose à l’entrée de la petite ville d’Arliss. La valise que tient Cannon n’a pas échappé à Charlie, et les deux billets de 50 $ qu’il a ramassés près de la voiture de Cannon lui donnent à penser que la valise contient une masse d’autres billets. C’est ce qu’il est fier de raconter au bar de Sanchez, avec un air de malin conspirateur. Le problème est que l’information pousse trois types à vouloir mettre la main sur l’argent…
Cannon, pendant ce temps, a d’autres problèmes. Le coup reçu à la tête a provoqué une commotion et il a du mal à tenir debout. Plus grave : il n’a aucun souvenir de ce qui s’est passé, il sait seulement qu’il a quelque chose de très important à faire, mais il ignore quoi. C’est son portefeuille qui lui apprend son nom. Méfiant, il n’a pas voulu entrer en ville avec Tompkins et il a caché la valise d’argent dans le désert avant de pousser jusqu’en ville. Quand une femme, Nona, propose de l’aider en le trouvant presque évanoui dans une cabine téléphonique, il se méfie d’elle également, d’autant qu’il pense l’avoir déjà vue. Il ne se trompe pas : Nona est complice des ravisseurs et elle ne l’a pas trouvé par hasard. Le shérif, cependant, l’empêche d’emmener Cannon car il a entendu parler de l’histoire racontée par Tompkins et il tient à emmener Cannon à son bureau pour tirer l’affaire au clair. La licence de détective trouvée dans la poche de Cannon, puis l’appel passé à la police de Los Angeles, l’incitent à croire en la bonne foi de l’étranger, qu’il laisse partir.
C’est alors que Cannon est pris à partie par les trois hommes du bar, auxquels il échappe grâce à l’intervention de Nona, qui a gardé un œil sur lui. Entre-temps, Starrett est lui aussi venu enquêter à Arliss et il a trouvé Charlie Tompkins qui a réussi à le conduire jusqu’à la valise. Starrett y gagne la rançon et Tompkins une balle. Cannon et Nona découvrent le corps du pauvre bougre. Le détective a aussi compris que sa bonne samaritaine était complice des ravisseurs et il l’oblige à le conduire jusqu’à leur planque. Quand ils y arrivent, Starrett vient de descendre Brig et s’apprête à fuir avec l’argent…
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Avec Joan Van Ark (Nona), Denver Pyle (Sheriff), Paul Brinegar (Charlie Tompkins), James Wainwright (Roy Starrett). Et avec David Lewis (David Warren), Jerry Ayres (Brig), Les Lannom (deputy Wilbur) et Mavis Neal (Sarah Warren), John Perak (type du bar #1), Natividad Vacio (Sanchez), George Sawaya (type du bar #2), Paul Baxley (type du bar #3), Lars Hensen (habitant d’Arliss).
Un peu de bonne volonté permettra de passer un agréable moment en suivant cette intrigue mais il faut en accepter les grosses ficelles – à commencer par l’amnésie du détective. (Encore que certains seront sensibles au fait que, contrairement à l’usage commun dans les séries US, on voit ici les conséquences fâcheuses d’un sérieux coup sur la tête. Pour une fois, le héros ne se relève pas comme si de rien n’était.) Le charme de Joan Van Ark et la gouaille de Paul Brinegar aident à passer le temps, tandis que Denver Pyle campe un shérif qui ne fait que passer dans l’histoire mais qui a le mérite d’être assez malin pour ne pas faire figure d’idiot utile.
13’27’’ : gros plan sur la carte de Frank Cannon, Sunset Towers, Los Angeles, Calif., 555-8972.
Le nom du détective est gravé sur une plaque fixée sur le tableau de bord de sa voiture.
26’50’’ : gros plan sur la licence de détective de Cannon. Mêmes remarques qu’en 3.09.
37’ : pour mettre de l’essence dans la voiture de Cannon, il faut soulever la plaque d’immatriculation arrière.
Cannon énonce de nouveau le numéro du téléphone de sa voiture, 213-1919221.
3.18 Where’s Jennifer ? (Où est passée Jennifer ?)
CBS, 23 janvier 1974
Produit par Winston Miller
Ecrit par Phyllis et Robert White
Réalisé par Gene Nelson
Pamela Franklin et William Conrad
Cannon est engagé par Virginia McKeller, qui vit dans la maison de son père, dont elle a hérité la fortune, en la seule compagnie de Mr et Mrs Timmons qui tiennent la maison. Des choses ont été volées, des pièces mises à sac, un tableau lacéré, et Virginia est persuadée de connaître la responsable : sa sœur Jennifer, qui la déteste. Mais les Timmons n’ont jamais entendu parler d’une sœur et l’avocat de la famille, John Middleton, apprend au détective que Jennifer… est morte depuis plusieurs années. Virginia, elle, affirme que non. On l’a crue morte, tuée dans un accident dont Virginia d’ailleurs se sent responsable, mais elle a survécu et c’est bien elle qui, aujourd’hui, cherche à l’effrayer. Cannon mène l’enquête avec un maigre indice en main : une boucle d’oreille trouvée chez Virginia. Le matériau (le jade) le conduit dans le bureau de Sam Wong, qui le travaille et le vend, puis sur le Valkyrien, le bateau de Rick Adante, qui a fabriqué la boucle. Il a la surprise d’y rencontrer une jeune femme qui est la copie conforme de Virginia, la malice et la joie de vivre en plus : Cyndi Matthews, la petite amie d’Adante. Elle prétend ne rien savoir de Virginia McKeller et Cannon n’insiste pas. Des soupçons, certes, il en a mais il tient à éclaircir les choses avant d’affirmer quoi que ce soit. Il s’interroge aussi sur la présence dans la maison de Virginia de Larry Booth, le jeune neveu à problèmes de Doris Timmons. La voiture de Booth, d’ailleurs, cherche à écraser Cannon, qui n’aura guère le temps de lui demander des comptes : le jeune homme est retrouvé mort. Il venait, en secret, de rencontrer Rick Adante qu’il voulait faire chanter en lui apprenant qu’il avait vu Cyndi quitter la maison de Virginia McKeller. Est-ce pour cela qu’il a été tué ? Et par qui : Adante, Cyndi ou les deux ? Quand Cannon met John Middleton en présence de Cyndi, il n’en croit pas ses yeux ; la jeune femme, d’ailleurs, ne joue plus la comédie, elle reconnaît être Jennifer McKeller ! Ce soir-là, Adante vient d’épouser Cyndi, donc Jennifer, et Cannon le suit jusque chez Virginia, qu’il l’empêche d’assassiner. Mais est-ce bien Virginia… ?
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Avec Pamela Franklin (Virginia McKeller / Jennifer McKeller / Cyndi Matthews), Christopher Stone (Rick Adante). Et avec Ann Doran (Doris Timmons), Russ Conway (John Middleton), Michael Rupert (Larry Booth), Bill Quinn (Timmons), Maxine Stuart (Irene), Hank Brandt (Lt Dan Delman), Keye Luke (Sam Wong) et David Man (Marty), Trish Mahoney (brunette on boat), Sally Marr (blonde on boat), John Gruber (man on boat).
Les sœurs jumelles (vraies ou fausses) sont un classique du policier, souvent mises en scène selon le motif de la gémellité meurtrière, avec doute entre gémellité réelle et trouble de la personnalité affectant en fait une seule personne, persuadée d’en être deux. Le scénario de Phyllis et Robert White joue de cette incertitude dès le premier acte.
Cannon énonce de nouveau le numéro du téléphone de sa voiture, 213-1919221.
3.19 Blood Money (L’argent sale)
CBS, 6 février 1974
Produit par Winston Miller
Ecrit par Stephen Kandel
Réalisé par William Wiard
Diana Muldaur et Peter Haskell
L’avocat Tom Barron conduit le jeune Dr Stephen Danver jusqu’au bâtiment municipal de San Pedro afin d’ausculter E.T. Brannigan, en détention dans l’attention de son procès pour une escroquerie de grande ampleur. L’Asst D.A. John Romano assiste à la visite ainsi que deux gardes qu’il a placés là pour parer à toute éventualité. A l’insu de tous, Barron a réussi à dissimuler un revolver dans la sacoche de Danver. Brannigan s’empare de l’arme et la brandit mais les gardes réagissent aussitôt et Brannigan est abattu. Danver est arrêté. Son épouse Julia engage Cannon afin de prouver qu’il est victime d’un coup monté. Cannon recherche Leroy Vincent, un repris de justice que Danver avait engagé comme gardien de son cabinet médical, et qu’il soupçonne d’avoir volé le revolver que Danver gardait dans un tiroir de son bureau pour ensuite le cacher dans sa sacoche. Mais Vincent ne souhaite visiblement pas être retrouvé et se sauve quand Cannon parvient à le localiser. Barron, qui se dit convaincu lui aussi que Danver a été piégé, réussit à faire libérer sous caution le jeune médecin mais un élément nouveau s’ajoute aux soupçons qui pèsent sur Danver : il l’ignorait mais sa femme Julia fut la petite amie de Brannigan. La tentative d’évasion ratée pourrait donc n’avoir été qu’une façon ingénieuse de se débarrasser de Brannigan. Romero tend cependant à croire en l’innocence de Danver, qui aux yeux de Cannon ne fait aucun doute. Vincent refait bientôt surface et essaie de tuer Cannon, qui est contraint de l’abattre. Vincent n’aura ainsi pas l’opportunité de révéler qu’il agissait conformément aux ordres de Barron. Le détective n’en soupçonne pas moins ce dernier, dont la motivation seraient les deux millions de dollars que Brannigan aurait cachés quelque part et que convoiterait l’avocat. Cannon demande à Ava, la veuve de Brannigan, de l’aider à tendre un piège à Barron…
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Avec Peter Haskell (Thomas Jefferson Barron), Perry King (Dr Stephen Danver), Russell Johnson (Asst D.A. John Romero) et Diana Muldaur (Ava Miller Brannigan). Et avec John Milford (Leroy Vincent), Kathleen Miller (Julia Danver), Bill Joyce (E.T. Brannigan), June Dayton (nurse Laura Meader) et Paul Bryar (desk guard Sheer), Warren Parker (guard Ken Hartley), Patrick Culliton (prison guard), Dick De Coit (Vincent’s neighbor), Harvey Fisher (Lennie Waite).
Tourné en partie à San Pedro, banlieue portuaire de Los Angeles (dont le bâtiment municipal sera l’immeuble de la police dans la série McClain’s Law), et devant la maison qui deviendra cinq ans plus tard la résidence du couple Hart dans Pour l’amour du risque.
3.20 Death of a Hunter (Mort d’un chasseur)
CBS, 13 février 1974
Produit par Winston Miller
Ecrit par Meyer Dolinsky
Réalisé par George McCowan
Edward Mulhare et William Conrad
Malcolm Lawrence et sa femme Jill dirigent un parc animalier dans lequel les animaux sauvages évoluent en liberté. Vétérinaire expérimenté, Malcolm est pourtant tué par un lion qu’il venait juste d’endormir en utilisant une fléchette de tranquillisant. Jill ne peut se résoudre à croire qu’il a commis une erreur et elle demande à Frank Cannon, qui est un ami, de faire quelques recherches. En consultant une amie au laboratoire de la police, il apprend que la fléchette contenait des traces de stimulant en plus du tranquillisant. Les informations qu’il prend ensuite auprès d’un vétérinaire, le Dr Belden, écartent la possibilité d’une erreur de Malcolm et indiquent que le mélange des deux produits dans la même fléchette ne peut qu’avoir été volontaire. Quelqu’un a donc trafiqué la fléchette dans le but délibéré de causer la mort de Malcolm. La présence surprenante d’un serpent à sonnettes dans sa voiture incline Cannon à penser que son enquête dérange quelqu’un. Alors qu’il est accompagné dans ses investigations au sein du parc par Neal Ray, l’un des responsables des lieux, ils essuient des coups de feu tirés par un homme qui parvient à s’enfuir. Les soupçons du détective se portent bientôt sur Injara, un Bantu employé dans le parc, où il occupe une caravane avec sa femme Kikoo. Cannon est tenté de croire en son innocence malgré la conviction contraire affichée par Neal Ray. Ce dernier a d’excellentes raisons d’affirmer la culpabilité d’Injara puisque c’est lui-même qui a arrangé la mort de Malcolm, avec la complicité de son collaborateur Les Johnson, l’homme au fusil. Lorsque Johnson se montre nerveux et risque de le trahir, Ray le tue. Contacté par Ray, le Lt Misner découvre bien vite le fusil près de la caravane d’Injara ainsi que des munitions parmi ses affaires. Mais Cannon a d’ores et déjà des soupçons autrement plus solides sur Ray, qu’il décide de surveiller. Il le soupçonne d’avoir organisé un trafic avec le Dumbala, l’un des pays qui fournit le parc en animaux sauvages, trafic qu’aurait découvert Malcolm…
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Avec Edward Mulhare (Neal Ray), Sharon Acker (Jill Lawrence). Et avec Ellen Weston (lab technician), Herbert Jefferson Jr (Injara), Jill Jaress (Hilda Wilcox), Andy Romano (Lt Edward Misner), Lee De Broux (Lee Johnson) et Michael Laurence (), Bill Erwin (Dr Belden), Doug Chapin (), Bob Cunningham (), Don Fenwick (), Tom Pittman (Detective), Larry Watson (Officer), Eric Lawson (), Gerri Dean ().
Le tournage dans le décor original du Lion Country Safari à Laguna Hills, Californie, est l’attrait majeur de cet épisode qui se déroule essentiellement en extérieur. Les dialogues parfois caustiques ou amusants en sont un autre (exemples : Cannon déclare à un employé du parc qui s’étonne de la présence du serpent à sonnettes dans la voiture du détective, sans se presser spécialement de l’enlever : « J’aimerais que vous le sortiez de là avant qu’il ait appris à conduire », et à la fin de l’épisode, s’entendant proposer une balade à dos d’éléphant, il décline l’offre en disant : « Pour rien au monde je ne voudrais lui imposer ça ! », « lui » étant… l’éléphant).
3.21 The Cure That Kills (Le temple de l’espérance)
CBS, 20 février 1974
Produit par Winston Miller
Ecrit par Worley Thorne
Réalisé par Seymour Robbie
Peter Strauss est le Révérend Will, Will of God (la Volonté de Dieu)
Cannon est engagé par M. Bloom, un amateur de livres hélas affligé d’une très mauvaise vue : il s’inquiète de la disparition d’Althea, une jeune femme qui lui faisait la lecture. D’elle, il possède une photo mais ne connaît pas son nom de famille. Cannon se rend à l’adresse visible sur la photo : il apprend que la propriétaire, Mrs Starrett, vient de décéder en laissant sa fortune au Révérend Will, le charismatique prêcheur du Gospel of Hope, à l’entrée duquel s’affichent en lettres bien visibles le slogan « Will of God ». Le Révérend reconnaît qu’Althea était l’une des volontaires de son église, bien qu’elle n’ait pas reparu depuis quelque temps. Cannon y glane tout de même un nom de famille, Simms, qui lui permet de poursuivre son enquête. Hélas, le Lt Lancaster l’appelle bientôt pour l’informer que l’on a retrouvé Althea Simms : morte, sur la plage. Sur les lieux, Cannon relève un anneau de fer portant le nom de Bucker, qui le conduit jusqu’à une fête foraine où travaille le couple Bucker. Il y est pris pour cible par un homme qui, ensuite, tente de l’étrangler. La taille et la force de l’assaillant sont telles que Cannon y eût peut-être laissé son dernier souffle sans l’arrivée d’un couple de passants. L’homme s’enfuit mais le détective a pu lui arracher un badge du Gospel of Hope qu’il portait autour du cou.
Cannon soupçonne bien vite le « bon » Révérend Will d’être l’instigateur du meurtre d’Althea, lié à la mort de Mrs Starrett. Il ne se trompe pas : Althea, qui s’occupait de la vieille femme, s’apprêtait à dénoncer le Révérend à la police, persuadée qu’il avait provoqué la mort de Mrs Starrett, très malade, en lui faisant boire une potion prétendument miraculeuse. Un homme de grande taille, Bo Hoffman, volontaire assidu auprès du Révérend, pourrait bien être l’instrument naïf utilisé par Will pour commettre son méfait. Cannon n’est donc pas surpris lorsque Will abat purement et simplement Hoffman sous le prétexte de sauver la vie du détective, auquel le géant s’est de nouveau attaqué. Cannon n’a hélas aucune preuve contre l’évangéliste, qui semble avoir jeté son dévolu sur une autre victime : un jeune homme, Derek Marriott, nanti d’une confortable fortune et affecté d’une tumeur au cerveau, vient de faire rédiger par son avocat un testament par lequel il lègue sa fortune à l’église du Révérend, lequel s’apprête à le convaincre de boire sa potion miraculeuse…
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Avec Peter Strauss (Reverend Will), Ramon Bieri (Lt Lancaster), Richard X. Slattery (Bucker), Andrew Parks (Derek Marriott). Et avec Norman Foster (Mr Bloom), Herman Poppe (Bo Hoffman), Naomi Stevens (Corny), Vivi Janiss (Mrs Bucker) et Joshua Bryant (Dr Atworth), Richard Derr (Derek’s attorney), Susannah Darrow (Althea Simms), Iris Korn (Mrs Evans, Reverend Will’s volunteer), Byron Chung (gardener / le jardinier), Peter Ford – Toni Jannotta (young couple on the beach), Ted du Domaine (man at church ?), Doris Schafer (woman at church ?).
Peter Strauss interprète avec sobriété un évangéliste capable d’enflammer les foules par ses prêches mais totalement maître de lui, constituant un adversaire redoutable pour le détective. Ramon Bieri joue le Lieutenant de service qui « seconde » Cannon dans son enquête, bien conscient qu’il a tout à gagner à laisser le détective démêler les fils de la conspiration.
William Conrad on the beach (ou on the rocks) avec Ramon Bieri
3.22 Bobby Loved Me (Le séducteur)
CBS, 27 février 1974
Produit par Winston Miller
Ecrit par Joel Murcott
Réalisé par Lawrence Dobkin
Vera Marks, une modeste institutrice, engage Cannon à la suite du meurtre de son fiancé Bobby Kester. Bobby l’aimait, elle en est persuadée, et les neuf mille dollars, toutes ses économies, qu’elle l’a laissé emporter étaient destinés à lancer une affaire qui allait leur profiter à tous les deux. Cannon en est moins convaincu : Bobby Kester était un escroc et Vera n’était que l’une des âmes esseulées et naïves qu’il a trompées. Il se met néanmoins en quête de l’argent disparu. En rendant visite à Mrs Kester, la mère de Bobby, Cannon rencontre le jeune frère du défunt, Jimmy, ainsi que le Lt Lou Hayes, qui ne le porte pas dans son cœur depuis que Cannon a témoigné contre lui, dix ans plus tôt. Au Solo Club, où travaillait Bobby, Cannon parle au patron, Ernie Webber, qu’il tient pour le maître d’œuvre des escroqueries de Bobby ; il croise également là le respectable Dr Robert Eckworth, président d’une fondation que dirige avec lui son épouse Miriam, et pour laquelle Bobby a également travaillé. Dans la maison qu’occupait Bobby, et qui appartient à la fondation, Cannon retrouve les neuf mille dollars de Vera Marks mais il les perd quand un coup reçu à la tête le met au tapis un moment. Sitôt remis sur pied, il n’a guère de mal à retrouver celui qui l’a attaqué : Jimmy Kester, qui l’a suivi dans ses déplacements. Jimmy connaissait l’existence de l’argent et il considère que celui-ci revient à sa mère, dont il permettra d’alléger l’existence. Jimmy cependant n’est pas un mauvais garçon et il laisse Cannon reprendre l’argent. Il retourne ensuite à la fondation Eckworth où il confronte Miriam, qu’il soupçonne d’avoir assassiné Bobby, dont elle fut l’une des victimes. Elle le menace d’un revolver, le .38 Special avec lequel elle a tué Bobby, mais n’a pas le temps d’en faire profiter Cannon : une balle issue d’une autre arme la blesse à l’épaule et la met à terre. Elle a été tirée par Vera Marks, qui elle aussi a suivi le détective et qui a surpris leur conversation. Vera s’enfuit tandis que Cannon fait appeler les secours. Il retrouve Vera au Solo Club, où elle a surgi avec son arme. On l’accuse d’avoir tué Ernie Webber mais Cannon n’en croit rien ; il parvient à la calmer et à lui faire donner son arme. Il repart ensuite avec le Lt Hayes qui, il l’ignore pour l’instant, est l’homme qui a tué Ernie Webber, de peur que Cannon ne finisse par mettre au jour leur complicité criminelle. Et Hayes n’a pas l’intention de laisser Cannon poursuivre son enquête…
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Avec Jon Cypher (Lt Lou Hayes), Pippa Scott (Miriam Eckworth), Paul Stevens (Dr Robert Eckworth), Claudia Jennings (Leona Wilson) et Collin Wilcox-Horne (Vera Marks). Et avec Virginia Gregg (Mrs Kester), Robert Deman (Jimmy Kester), Hal Williams (Arthur Jones), Hal Lynch (Ernie Webber) et Enid Jaynes (travel agent), Calvin Bartlett (Bobby Kester), Dirk Olthof (boy with knife), Al Wyatt ().
On retrouve Collin Wilcox-Horne dans le rôle d’une femme modeste manipulée par un bellâtre cynique, similaire à celui qu’elle tenait quelques mois plus tôt dans Les Rues de San Francisco (épisode « Betrayed », 2.02, diffusé le 20 septembre 1973 sur ABC). Cette fois, le bellâtre est mort quand le détective entre en scène mais la femme trahie joue un rôle dans le dénouement de l’enquête. L’intrigue n’est pas surprenante mais elle est bien conduite. L’épilogue met en avant la gourmandise de Cannon : après avoir décliné l’invitation à dîner de Mrs Kester, il se ravise brusquement en entendant parler de ragoût d’agneau. Il n’en faut pas plus pour lui faire modifier ses projets !
« Cannon is a Sherman tank. Nobody can handle him. » (Lt Hayes) La comparaison était déjà employée dans l’épisode 3.15.
3.23 Triangle of Terror (Le triangle maudit)
CBS, 13 mars 1974
Produit par Leigh Vance
Ecrit par Carey Wilber
Réalisé par George McCowan
William Conrad et Maidie Norman
Cannon s’envole pour les Antilles, où Jackie Akers lui demande d’enquêter sur les circonstances de la mort de son père Arnold Masters, un riche notable. La version officielle est qu’il s’est suicidé dans son bureau mais elle refuse d’y croire. Cannon parle avec le chef de la police, McPhee, et recueille les résultats de l’autopsie pratiquée par le Dr Wilkes. Il apprend par McPhee que la cause du suicide pourrait être un détournement de 250.000 $ découvert dans les comptes de la banque de Masters, dirigée par son gendre Conrad Akers, le mari de Jackie. Cette dernière trouve l’hypothèse fantaisiste pour un homme dont la fortune s’élève à cinquante millions de dollars mais Conrad confie à Cannon que cette estimation est purement théorique et que l’empire de Masters était loin d’être aussi solide. Une conversation avec Mama Sally, un personnage haut en couleur, apprend cependant au détective que Masters s’intéressait au Triangle du Diable, une zone entourée de légendes, où pourrait se trouver un trésor englouti, une cargaison d’or envoyée par le fond. L’or du fou ? Le lingot que Mama Sally confie au détective est pourtant bien d’or. Walter Novell, qui loue des bateaux, révèle à Cannon qu’il a effectivement découvert un bout de la coque du navire qui aurait coulé avec l’or, en provenance de Cuba. Cannon soupçonne Novelle et Conrad d’être de mèche, ou en tout cas tous deux impliqués dans une arnaque qui expliquerait le trou dans les comptes de la banque, que Masters aurait découvert…
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Avec Lloyd Bochner (Conrad Akers), Thalmus Rasulala (Chief Constable McPhee), Don Knight (Walter Novell) et Dana Wynter (Jackie Akers). Et avec Maidie Norman (Mama Sally), David Frankham (Mathews), Ta-Tanisha (Miranda), Renny Roker (policeman) et Eric Micklewood (Dr John Wilkes), Fiona Scott (bank clerk), Peter Forster (), Ricardo Brown (waiter Roger ?), Gene Whittington (restaurant employee), Junero Jennings (man on the pier ?), Robert Campbell (pilot).
Le principal intérêt est la nouvelle délocalisation de l’enquête, l’épisode étant tourné en partie sur l’île Santa Catalina qui figure les Antilles, où Cannon arrive (et d’où il repart) en hydravion. Les îles Catalina avaient déjà été utilisées pour l’épisode 1.19 et le réalisateur s’efforce ici de ne pas utiliser les mêmes vues de l’île.
3.24 The Stalker (Le chasseur)
CBS, 20 mars 1974
Produit par Leigh Vance
Ecrit par Richard Newhafer
Réalisé par Lawrence Dobkin
Ben Zelko, évadé de prison, n’a qu’une idée en tête : se venger du policier qui l’y a envoyé des années plus tôt, Frank Cannon. Il suit ce dernier lorsqu’il quitte sa résidence pour un séjour de pêche à Moose Lake, où il entreprend de le terroriser. Il commence par pousser sa voiture hors de la route puis il tire autour de lui alors que le détective est sur le lac à pêcher. Il s’introduit dans sa cabane et retire les balles de son revolver, il assassine le vieil Andy qui tient l’unique commerce de proximité puis il sabote la voiture de Cannon et se présente à lui, menaçant, jurant de le faire transpirer avant de le tuer, pour lui faire payer les huit années qu’il a passées en prison. Le seul secours sur lequel peut compter le détective est un couple de jeunes mariés qui passe aussi le week-end à Moose Lake avec le petit chien Napoléon. Eux aussi se sentent traqués mais ils aideront néanmoins Cannon, à leur modeste niveau. Pendant ce temps, le Sgt Dowd de Los Angeles alerte la police du comté qui se met en quête de Cannon pour le prévenir que le tueur est dans les parages…
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Avec Luke Askew (Ben Zelko), Darrell Larson (Steve Bowers) et Cindy Williams (June Bowers). Et avec Russell Thorson (Andy Summers), Lew Brown (Sgt Dowd), Nedra Deen (Answering Service operator) et Alan McRae (Sam), John Pickard (Sheriff West), Biff Elliot (driver), John Kroger (), Al Hansen (), Joseph Reynolds ().
« Huis clos » en pleine nature autour de la traque du gentil par le méchant intégral, un monomaniaque sadique qui – pour tenir les 50 minutes réglementaires – s’amuse avec Cannon avant d’être pris à son propre jeu dans un dénouement un peu foutraque.
Les jeunes mariés offrent à Cannon, en souvenir de leur aventure, une statuette de pêcheur en forme de trophée. Cannon, lui, offre à Napoléon… une nouvelle balle à jouer. L’aventure de Moose Lake sera narrée dans un article de magazine par le jeune marié apprenti écrivain mais… sans Cannon, retiré de l’histoire à la demande de l’éditeur afin de resserrer l’épisode autour du jeune couple !